contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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InvitéInvité
Mar 27 Juin - 15:00
Anaé venait de finir son livre. Une pièce de théâtre connue de tous : Roméo et Juliette. Anaé ne l'avait jamais lue, et se demandait si elle était si bien que ce qu'il paraissait. Bien qu'emplit de tragédie et de manigance, Anaé ne l'appréciait pas plus que cela. Il était encore tôt dans l'après-midi. Elle avait encore une fois sauté le déjeuner pour lire, c'était devenu une habitude chez elle. Lorsqu'elle habitait encore dans sa maison, son père lui préparait toujours un petit quelque chose qu'elle pouvait réchauffer. Mais ce n'était plus ainsi.
La jeune fille à la chevelure blonde, une fois sa lecture finie, décidait de partir se balader. Sans réel but, elle sortit du bâtiment pour atterrir dans une cour ensoleillée. Le soleil tapait et brûlait la peau blanche de la blonde. Il devait facilement faire plus de 25°C. Et pourtant, Anaé continuait sa marche. Étant donné qu'elle s'était donné un objectif bien précis pour cette après-midi ensoleillée.
Les yeux verts de la jeune fille étaient tournés vers une seule direction. Une direction rappelant un univers fantastique. Une direction rappelant dans ce monde, un triste jour. Anaé n'y avait pas été, elle n'en avait pas ressenti le besoin d'aller à cette veillée funèbre. Elle avait trouvé cela inutile, et ne regrettait pas de ne pas y avoir été cette nuit. Car, elle n'aurait pu s'échapper de la prise des médecins et des gardes. Une trop faible endurance et force physique la constitué.

Il faisait si chaud et il y avait si peu d'ombre qu'Anaé en suait. Elle n'était pas habituée à de si fortes températures. Il y avait peu de vent, et quelques mèches des cheveux de la blonde se collaient sur son visage. Elle s'essouffla rapidement et dû faire plus d'une fois des pauses. Finalement, arrivée au lieu désiré, Anaé s'assit sur un tronc mort. En parti brûlé, en partie arraché. Elle s'épongeait la sueur qui coulait de son front avec un mouchoir en tissus bien blanc. Elle reprenait son souffle, alors qu'elle admirait la mort tout autour d'elle. Certains patient étaient venus faire une veillée pour la mort d'un de leurs camarades, et finalement, tout ce qui entourait le lieu de cette veillée était mort. Sûrement que dans cet institut la mort était contagieuse ?
Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Mer 28 Juin - 0:52
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

Adèlys venait de quitter l'un de ses endroits favoris : le lac. Elle avait décidé de passer là où les flammes avaient laissé derrière elles un immense terrain meurtri, juste pour se souvenir des anciens arbres se dressant contre le vent et les intempéries, toujours aussi majestueux et leur feuille aux couleurs toujours plus vives. Mais désormais, que restait-il d'eux ? Des cendres, de la poussière, des morts. Et tout ça, tout cela était de la faute de...
Adèlys secoua la tête, elle préférait ne pas y penser. Ce qui appartenait au passé le restait. Elle ne pouvait rien y changer, combien même son coeur en déciderait autrement. Et puis, pouvait-elle vraiment se racheter ? Certainement pas. Le Journal Clandestin avait poussé les patients à aller aider l'âme du défunt pour qu'elle trouve la paix, mais au lieu de cela, elle trouva l'Enfer. De toute évidence, il n'y a jamais eu de Paradis ici : depuis que l'Institut s'était implanté sur cette île, elle n'avait plus rien de paradisiaque. Tout ce qui était sur cette île était démoniaque. Plus rien de bien ne pouvait se passer, ici. C'était fini.
Elle continua sa route en déblayant à l'aide d'un bout de bois le chemin devant elle, repoussant bois morts, cendres, pierres. Elle avait ôté son haut. Il faisait bien trop chaud pour le garder. Et puis, elle n'avait aucune forme, personne ne regarderait son corps. En fait, personne ne le regarderait puisqu'il n'y avait pas un chat dans les alentours. Qui irait s'aventurer dans la forêt brûlée ? Peut-être Loreleï Hexe, quand elle y pensait. Elle y était, elle, à la veillée funèbre. Elle aurait tellement pu y passer...

"Je ne devais plus y penser !" pesta Adèlys contre elle-même.

Elle arriva à une souche d'arbre un peu crevassée, où elle pouvait se reposer. La chaleur devenait trop intense et trop étouffante pour qu'elle continue de l'ignorer. Elle s'attacha rapidement les cheveux, qui commençaient à lui coller à la peau. La sueur devenait poisseuse, ses mains moites l'empêchaient d'avancer correctement. Déjà que c'était difficile en fauteuil, alors si en plus les conditions physiques la mettaient en difficulté...
Elle s'y abrita finalement, après avoir débroussailler le chemin jusqu'au tronc. Ce n'était absolument pas sûr, mais c'était tout ce qu'elle avait sous la main pour se protéger.
Elle appuya sa tête contre le rebord, et se laissa emporter par le sommeil... Jusqu'à ce que quelques bruits l'émergèrent de son repos. C'est qu'elle avait le sommeil léger, Adèlys.
Elle sursauta, puis retint son souffle. Si c'était un garde, un médecin ou pire... Donatien Elpida...
Elle déglutit et pressa ses lèvres, tic nerveux. Elle décida d'avancer tout de même vers la brèche qui lui avait permis d'entrer et de se poser à l'ombre, et vit une éclatante chevelure blonde, lâchée. Une peau d'albâtre était découverte au niveau des mains. Cette jeune fille venait de se poser sur ce tronc d'arbre, non loin de là où Adèlys avait trouvé de l'ombre. Elle fut immédiatement soulagée. Elle se redressa, puis s'avança non sans bruit vers elle, curieuse. Après tout, ce n'était pas souvent qu'elle la voyait. Quel était son nom, déjà ? Aglaé ? Amané ? Quelque chose dans ce goût-là.
Elle s'éclaircit la voix afin de lui parler :

- Salut ! Ravie de voir que tu n'es pas un membre de l'autorité. Commença-t-elle.

Elle en oubliait presque les politesses ! Si même Adèlys avait dû mal à se rappeler le nom d'une patiente (alors qu'elle était ici depuis plus de dix ans), qu'en était d'elle ?
Elle secoua la tête, confuse. Puis s'adressa de nouveau à cette charmante jeune fille :

- Je m'appelle Adèlys Valcourt. Mais, tu peux m'appeler Lyse. Surtout pas Lys, s'il te plaît.
Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Mer 28 Juin - 11:04
Anaé s'épongeait à nouveau son front avec ce morceau de tissu. Elle pensait au fait qu'elle devrait le laver après cette escapade. La blonde fut surprise de voir une tête noire apparaitre comme par magie d'un tronc. Elle eut un petit sursaut, ne s'attendant pas à voir une personne en ces lieux. Qui voudrait se balader en une après-midi ensoleillé dans une forêt morte. Les yeux vert d'Anaé ne put s'empêcher de se poser sur le torse de la jeune fille. Elle avait visiblement enlevé son haut, chose qu'Anaé trouvait fort compréhensible. Après un temps de considération entre l'une et l'autre, ce fut la jeune fille aux jolis cheveux noirs qui prit la parole en première. Pour ensuite se présenter.
Anaé n'avait pas vraiment eu besoin qu'elle se présente. Tout le monde ou presque la connaissait. C'était la patiente préférée de Donatien. Autant dire que même les nouveaux ici apprenait rapidement qui il fallait éviter. Et qui devait subir ces personnes à éviter. Et Adélys, était LA patiente. Elle devait subir les désirs farfelus de Donatien.

Anaé continuait à fixer Adélys, d'un regard plus ou moins absent. Bien qu'assit sur un fauteuil, Anaé remarquait qu'Adélys devait être plus grande qu'elle. Ses cheveux noirs aux reflets violets étaient attachés en une queue-de-cheval plus ou moins haute. Ses yeux étaient mis en valeur sur sa peau luisante de sueur. Deux magnifiques améthystes. Ils étaient étincelants. Contrastant avec une peau si blanche qu'elle en paraissait opaline. Et bien que ses fines jambes semblaient sans force, les bras d'Adélys devaient être bien plus forts. De plus, au vu de son torse, elle avait autant de forme que la blonde. Son souffle était toujours assez court, elle n'était pas habituée à faire ce genre d'exercices. Elle repliait doucement son mouchoir avant de le ranger avec son habituelle lenteur. Rien que pour arriver jusqu'ici, il lui avait fallu plus d'une heure et demie. Elle secoua d'un coup sa tête de droite à gauche. Essayant de reprendre ses esprits et de ne pas laisser aller à se concentrer sur la jeune fille face à elle.

-Anaé...

Comme à son habitude, Anaé ne dit pas plus que cela. Elle était bien trop fatiguée pour dire un mot de plus. Son souffle commençait à se calmer petit à petit. Une fois son souffle enfin calmé comme il se doit, et comprenant que se présentait avec un seul prénom était sûrement insuffisant, elle ouvrait la bouche pour ajouter quelques mots, mais réfléchis ensuite à ce qu'elle devait dire.

-Il fait chaud, n'est-ce pas ?

Anaé en disant ces mots pointait le torse d'Adélys découvert. Elle avait de la chance que le soir ne pointait pas encore le bout de son nez. Les moustiques lui auraient déjà mangé tout ce qu'ils auraient pu.
Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Mer 28 Juin - 16:13
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

La voir s'éponger le visage lui rappela la chaleur qu'elle recommença à affronter. Elle se dit qu'elle aurait dû rester sous son tronc crevassé, à guetter le soir pour retourner au bâtiment principal afin de regagner sa chambre. Mais sans doute son médecin se serait inquiété, et ce ne serait pas bon pour elle. Pas bon du tout.
Elle attendait gentiment que la jeune fille lui réponde, mais elle l'observait. Adèlys vit bien que la blonde scrutait l'allure qu'elle avait, en ce moment. Peut-être était-elle pudique, et qu'elle devait se rhabiller ?

"Anaé..."

Ah oui ! Bien sûr, Anaé ! La jeune fille toujours le nez dans les livres, ne causant pas le moindre soucis à l'établissement. Ce qui n'est pas une mauvaise chose. Elle préférait la sécurité à l'affront, sans doute.
Adèlys se mit, elle aussi, à la scruter plus en profondeur. Elle remarqua qu'Anaé aussi avait des airs de poupée, Adèlys ne put s'empêcher de penser que les deux se ressemblaient, aussi bien physiquement que mentalement. Toutes les deux aimaient lire, avaient de longs cheveux avec une frange pour cacher leur front, un visage poupon, de grands yeux avec de longs cils courbés vers le ciel, une petite taille et peu de formes. Une sorte de jumelle, avec une couleur d'yeux et de cheveux différente. Mais rien de plus.
Ces ressemblances amusaient un peu Adèlys. A un détail près : elle, pouvait marcher.

"Il fait chaud, n'est-ce pas ?"

Elle l'avait dit en montrant le torse dénudé d'Adèlys. Confuse, elle remit son haut, ses cheveux se retrouvant emprisonnés sous le tissus. Elle hocha gentiment la tête de haut en bas, pour confirmer les dires d'Anaé. Il ne faisait pas que chaud : la chaleur était juste excessive. Et dire que les feuilles aurait pu apporter un peu de fraîcheur et d'ombre... Adèlys regrettait vraiment cette forêt dans laquelle elle avait passé tellement de temps.

"C'est sûr. L'été est toujours douloureux à vivre, ici. " affirma-t-elle.

Adèlys prit une bouteille qui était rangée sous le fauteuil. C'est qu'il pouvait être pratique, quand il le voulait.
Une bouteille d'eau d'un litre cinquante, déjà entamée. Elle en but une gorgée, et en proposa à Anaé.

"Tu peux en boire comme t'en appliquer sur le visage, si tu veux." Précisa-t-elle, en lui tendant l'eau.

Elle se souvint d'une question qu'elle voulut lui poser. Elle s'exécuta :

- D'ailleurs, pourquoi tu es à l'Institut ? Excuse-moi si c'est trop personnel...
Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Ven 30 Juin - 17:42
Anaé n'avait pas voulu faire une remarque déplaisante au sujet d'Adèlys en lui faisant remarquer son torse dénudé. Elle voulait plus plaisanter. Encore un échec, comme elle en avait l'habitude. Mais il avait été amusant de voir la réaction précipitée d'Adèlys. Si précipité que ces cheveux étaient restés emprisonnés dans le tissu. Choses qu'Anaé ne pouvait supporter. Ses cheveux lui gratté trop.
Son interlocuteur semblait s'y connaître en été sur cette île. La blonde ne savait pas depuis combien de temps Adèlys était ici mais elle y était depuis plus longtemps qu'Anaé, elle en été sûre. Et tandis qu'Adèlys étanché sa soif par une bouteille d'eau rangé dans son fauteuil, Anaé profitait pour observer les alentours. Ce qui lui sautait alors aux yeux, enfin, aux oreilles, n'était pas ce qu'il y avait, mais ce qu'il n'y avait pas. Bien que le feu se soit éteint depuis bien longtemps, le bruit de la vie n'était plus. Aucun oiseau ne chantait. Aucune feuille, donc aucun bruissement dans les arbres. Le chant des cigales n'était plus. Aucune fourmi grimpant sur les arbres pour chercher le doux nectar des fruits. Seul restait du bois mort, craquant sous les pieds de la blonde. Une odeur persistante de bois grillé. Une odeur montante jusqu'au cerveau et prenant la tête.
La blonde refusait la proposition d'Adèlys. Anaé pensait que si elle avait voulu boire, cela aurait pu lui traverser l'idée de prendre une bouteille d'eau elle-même. De plus, Anaé ne voulait pas priver Adèlys du restant de l'eau qu'elle disposait. Et au vu de la lourde chaleur qui régnait dans ce désert de bois, Anaé ne voulait tout simplement ne pas être un poids pour d'autre patient. À l'inverse, cela ne la dérangeait pas d'en être un pour les médecins ou le personnel de cet institut. La blonde sourit à Adèlys, ou tenta de sourire comme elle le pouvait. Ce qui était plus ou moins vain en fait.

- D'ailleurs, pourquoi tu es à l'Institut ? Excuse-moi si c'est trop personnel...

Adèlys semblait prévenante pour ce genre de questions. Chose qui était complétement différente pour Anaé qui prenait rarement de pince pour dire les choses. On disait souvent d'elle qu'elle était sans tact, mais au vu du temps qu'elle passe à parler aux autres personnes, elle ne voulait pas perdre son temps à tourner autour du pot. C'est pourquoi la jeune fille, fidèle à elle-même répondait du tac au tac.

- Concentration excessive.

Quelques mots simples qui voulaient tout dire. Dit sur un ton monocorde, sans trémolo ni pointe de regret ou peine. Anaé avait toujours bien vécu avec sa maladie, c'était ses pères qui avaient voulu qu'elle vive comme une jeune fille normale. C'est pour eux qu'elle avait accepté de venir ici.

-Toi, pour tes jambes ? Demandait Anaé, encore une fois, sans tact.
Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Sam 1 Juil - 21:06
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

Anaé avait refusé son eau poliment, mais elle était sûre qu'elle avait soif. Sous cette étouffante chaleur, avec un tissus pour s'éponger le front, on ne peut pas ne pas vouloir se désaltérer. Mais elle n'insista pas, pensant qu'elle provoquerait une sorte de dispute de politesse l'une envers l'autre, comme deux anciennes amies qui sont incapables d'obliger l'une à faire quelque chose que l'autre ne voudrait pas, alors que c'est elle-même qui propose son "aide". Les personnes trop respectueuses pouvaient être épuisantes, parfois. A force de refuser l'aide des autres pour ne pas les froisser ou alors parce qu'ils pensent que cela les embêtent, ça devient pénible. Mais, elle avait juste refusé de boire. Rien de bien dérangeant, en fin de compte. Après tout, c'était fort possible.
Un sourire tenta vaguement d'apparaître sur le visage d'Anaé, mais rien de bien concret. Adèlys ne dit rien, mais elle se doutait que c'était une tentative de bienveillance, ou quelque chose dans ce goût-là.

- Concentration excessive.

Oh, c'était donc ça. Par ailleurs, Anaé n'était pas du genre à gaspiller sa salive, apparemment. Toutes ses réponses étaient courtes, ou alors juste les mots clés étaient prononcés. Comme pour son prénom où elle répondit juste "Anaé". Peut-être que faire la conversation lui était insupportable ?
Adèlys réfléchit un court instant. Une concentration excessive... Qu'est-ce que cela pouvait bien t-il dire ? Que lorsqu'elle se concentrait sur quelque chose, c'était excessif ? Comme lorsqu'elle regarde un papillon, elle ne peut pas s'en détacher ? Sans doute. C'était intéressant, comme pathologie.

- Toi, pour tes jambes ? Demandait Anaé, encore une fois, sans tact.

Adèlys posa ses yeux quelques secondes sur ses deux guibolles inanimées. Impossible de les bouger. Et pourtant, Dieu sait qu'elle avait essayé bon nombre de fois.
Elle opina. Difficile de ne pas s'apercevoir de la cause de sa présence dans cet établissement : elle était plus que visible, cette cause.
Elle étira ses lèvres, comme pour sourire à son tour, mais impossible de ne pas montrer sa tristesse à travers. Elle était beaucoup trop émotive, on lisait en elle comme un livre ouvert. Ses jambes étaient un véritable calvaire pour elle, et ce au quotidien. Pour se déplacer, rien de plus difficile. Et puis, si son fauteuil n'était pas assez proche de son lit le matin, elle était obligée de ramper jusqu'à lui pour se mouvoir plus rapidement, plus "facilement" qu'à terre, à la force de ses bras.

- Oui, à cause de mes jambes, ré-affirma-t-elle.Je ne te cache pas que ça ne m'enchante pas d'être née avec cet handicap. Mais bon, on vit avec !

Et puis, même si son "traitement" était ignoble et douloureux avec pour médecin Donatien Elpida, elle ne put s'empêcher d'espérer qu'il arrive à la guérir, ou au moins une de ses jambes. Elle pourrait alors se déplacer à cloche-pied, avec une béquille pour remplacer la seconde jambe encore immobile. Nager pourrait alors être possible, faire plus de sport également, même si ce serait difficile, mais au moins elle ne sera pas tout le temps assise, cloîtrée sur ce fichu fauteuil.

- Je vois d'ailleurs que tu lisais. Je suis une grande passionnée de lecture, aussi. Maya MacKenzie me partage quelques-un de ses livres qu'elle reçoit de sa famille. Elle a une grande bibliothèque !

Elle avait prononcé ces mots avec quelques étincelles dans les yeux. Parler de ce qu'elle aimait, partager ses passions... C'est quelque chose que tout le monde aime faire.

Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Dim 2 Juil - 8:44
Anaé s'était retournée pour observer son interlocutrice. Alors qu'Anaé lui demandait si c'était pour ses jambes, la tristesse qu'elle pue lire dans les yeux d'Adèlys lui répondis avant son hochement de tête. Sûrement était-ce difficile de vivre avec un maladie motrice. La blonde commençait à réfléchir sur comment se passait le quotidien pour une personne avec un tel handicap. Par ailleurs, elle se souvenait de quelques auto-biographies écrites par des personnes qui expliquaient leurs handicaps. L'un d'entre eux était devenue un grand champion de basket, mais il expliquait tout de même que vivre en fauteuil était une chose bien difficile. Ne pas pouvoir atteindre le sommet d'une étagère dans un magasin. Par ailleurs, elle se souvenait de quelques auto-biographies écrites par des personnes qui expliquaient leurs handicaps. Ces regards fuyant... Oui, cette vie devait être assez compliquée.

Adèlys changea alors de sujet. Sûrement, cela ne lui plaisait pas de parler de cela. Son expression faciale changea du tout au tout. Moins triste, plus passionné. Elle devait vraiment aimer la lecture. Pour la blonde, lire ne relevé pas de la passion. Non pas qu'elle n'aimait pas lire, elle adorait cela, mais parfois, elle aimerait pouvoir lire comme une personne normale lirait. Pouvoir s'arrêter en plein milieu, le mettre sur pause pour partir faire quelque chose de côté. Les seuls moments où elle avait réussi à faire cela, c'est lorsqu'on lui prenait le livre de force. Et elle n'était jamais vraiment contente qu'on lui fasse cela.
Anaé ne fit que hocher la tête sur l'affirmation de son interlocutrice. Bien que consciente que cela ne suffirait pas à tenir la discussion, elle ajoutait quelque mots à son affirmation.

-Quel genre de livres ; tu lis... ?

Beaucoup de personnes s'enfermer sur un type de livres, par exemple le roman. Et encore, le roman se décliner sous plusieurs formes : le roman fantastique, le roman de science-fiction, le roman réaliste... Anaé n'avait jamais eut le besoin de s'enfermer dans un type de livre. Tant qu'elle lisait, c'était bien pour elle. Elle se souvient que plus jeune, ayant fini tous les livres de l'appartement, elle avait commencé à lire le dictionnaire. D'ailleurs, elle avait eut du mal à déchiffrer certains mots.
Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Dim 2 Juil - 16:56
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

-Quel genre de livres ; tu lis... ?

Adèlys fut presque étonnée du nombre de mots qui sortaient de la bouche d'Anaé. C'était la première fois qu'elle parlait autant. Peut-être qu'elle n'aimait pas la présence d'autres personnes, qui sait ? Mais, Adèlys avait la terrible sensation qu'elle essayait tout de même de faire un minimum la conversation. Ce qui l'enjoua un peu, à dire vrai. Discuter avec les autres, se partager des secrets ou tout simplement des choses... Ne pas rester seule, en clair. L'être humain a toujours été entouré de personnes, qu'il le veuille ou non. Que ce soit nos voisins, notre famille ou nos amis, il y aura toujours quelqu'un.

- Presque tous les genres, avoua-t-elle. Hormis tout ce qui rappelle le sang ou le gore. Je n'apprécie pas vraiment le type horreur. Quelques thrillers me dépassent aussi.

Et puis, cela lui rappelait les "examens" que passait son médecin dans les salles de soin. La décortiquer, examiner ses nerfs, voir sa chair ou tout simplement son sang... Un vrai pervers, mais pas dans le sens "sexuel" ; c'était bien plus vicieux que ça.
Des horreurs, elle avait déjà assez vu dans sa vie pour lire des romans les développer. Des lits à roulette qui recouvraient des corps par des draps blancs qui passaient devant sa chambre. Et parfois, ces corps étaient plus petits... On pouvait alors deviner que les médecins avaient fait n'importe quoi avec l'enfant qui se trouvait dessous le tissus blanc...
Elle chassa cette vision de sa tête, et trembla un peu - bien qu'elle tenta de le dissimuler. Se souvenir d'anciennes personnes qui avaient cohabité avec Adèlys, qu'elle avait elle-même connu... C'était une idée insupportable.

- Du coup, avec ta concentration excessive, ce n'est pas trop dur de lire ? réalisa-t-elle tout à coup.

Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Dim 2 Juil - 17:51
En changeant la discution, l'orientant vers les livres, Adèlys était redevenue enjouée, plus vive, plus heureuse. C'était une chose agréable à voir. Un peu comme une brise printanière effleurant la joue dans une douce caresse. Un peu comme le bonjour chaleureux d'un inconnue accompagné par un sourire. Anaé appréciait voir le sourire des personnes. Les 'Happy End' basique faisait toujours battre son cœur à la chamade. Ce n'était certainement pas la fin, mais c'était un moment agréable de joie. Un moment pouvant effacer la lourdeur de la chaleur. La terre morte sur leurs pieds. Si Anaé fermait ces yeux, elle pouvait se voir dans un petit bosquet, des fleurs de différentes sortes l'entourant, et face à elle Adèlys, un joli sourire posé sur le visage et discutant légèrement. Aussi légèrement qu'un nuage naviguant dans le lointain du ciel.
Puis, sans vraiment s'en rendre compte, une bourrasque de vent frappa ce bosquet, ce faisant s'envoler un chapeau qui s'écrasait avec lourdeur sur le sol. Adèlys avait cessé de parler, un visage rappelant la réalité des lieux avait prit place. Anaé en sorti à nouveau son mouchoir pour essuyer ces mains devenue moite par la chaleur, alors que face à elle, Adèlys tressaillait. Une réalité aussi dure qu'une porte blindée. Ce petit univers qu'Anaé, c'était plut à imaginer n'avait durer que quelques secondes, mais avait apporter autant d'espoir, que de désespoir une fois qu'il était fini. Ce qui fit réaliser à Anaé que cette année était différente de toutes les autres. Elle qui avait toujours préféré rester seul, venait à parler de plus en plus aux autres. Tout d'abord, il y avait eu la jeune brune. Lorelei, il lui semblait, une grande combattante. Puis il y eut, maintenant, Adèlys, calme et posée, mais qu'on pouvait voir un vrai passionné. Anaé ne serait pas étonnée d'apprendre qu'elle complotait également contre cet institut. Certes, ce n'était que deux personnes, mais cela ne plut guère à Anaé. Se rapprocher des personnes signifiées s'engager à les protéger autant que possible, à les aider sans même juger, à les aimer tout simplement. Ce genre de choses n'était pas une chose qu'Anaé prenait à la légère. Et elle était certaine qu'ici, c'était encore plus vrai que dans le monde réel. Mais pour l'instant, la jeune blonde appréciée, ce moment passer sur l'agressif soleil d'été. Peut-être n'allait-elle plus recroiser Adèlys ni même lui parler à nouveau, bien qu'elle l'appréciait énormément. Peut-être pouvait-elle ne pas prendre cet engagement ainsi ? Elle espérait vraiment cela, sans vouloir blesser Adèlys.

- Du coup, avec ta concentration excessive, ce n'est pas trop dur de lire ? Demandait subitement Adèlys.

La blonde réfléchit sur la question posée par son interlocutrice. Ainsi, un silence s'installa durant lequel Anaé réfléchissait vivement à ce qu'elle allait répondre. La réponse était simple, un 'non' suffirait amplement, mais elle savait qu'il faudrait expliquer un peu plus. Anaé ne bougeait pas d'un pousse durant cette réflexion qui dura un peu moins d'une minute estimait-elle. Puis finalement, sa voix monotone et plate déchirait le silence de cette morne forêt sans vie.

-Non, plus facile. Autour, il n'y a plus rien qui existe...

Son explication finie, la blonde ramassait une branche morte qu'elle observait, tentait de tester sa résistance sans vraiment perdre un œil sur Adélys.
Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Lun 3 Juil - 16:41
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

Adèlys attendit sagement qu'Anaé réponde à sa question. Elle avait l'air réfléchi, poser le pour et le contre pour éviter de dire n'importe quoi. Anaé était donc ce genre de personne, assez seule au final mais qui ne veut pas dire n'importe quoi lorsqu'elle est face à quelqu'un. Sincère, discrète et seule. On ne pouvait pas lui reprocher ces trois mots qui la décrivaient, ou du moins pas lorsque l'on habite dans cet endroit. Être discret et seul, c'est le seul moyen de survivre ici. Ne pas chercher la petite bête, ne pas se montrer sous un angle agressif, être docile et calme, ne jamais contredire les adultes. En clair, le quotidien d'Adèlys, et sans aucun doute celui d'Anaé.
Soudain, quelques mots furent prononcés.

-Non, plus facile. Autour, il n'y a plus rien qui existe...

Donc elle ne voyait pas sa pathologie comme handicapante, en fait. Mais tout de même, si la définition d'Adèlys était la bonne, être bloquée sur son livre jusqu'à ce qu'on l'ait fini devait être extrêmement épuisant. Et puis, si plus rien n'existait autour, on pouvait la déplacer, la jeter dans le vide, elle ne remarquerait pas qu'on lui jouait un mauvais tour. Ce n'était pas forcément une bonne chose...
Elle saisit une branche au sol, ce qui intrigua Adèlys. Mais elle n'y prêta pas plus attention, observant le ciel dépourvu de nuages. Rien ne pouvait être plus vaste que cette étendue bleue qui régnait au dessus de nos têtes. Ni l'eau ni la terre ne pouvait rivaliser avec le ciel, synonyme de liberté. Les oiseaux volent, aussi haut qu'ils le veulent et qu'ils le peuvent. Ils vont où ils le désirent, sans se poser de questions. Ils étaient libres. Et ce, dès la naissance. Il n'y a que les hommes pour les emprisonner dans une cage aussi étroite qu'une niche, alors qu'ils ont besoin d'espace et de confort.
Elle se rapprocha de là où s'était assise Anaé, s'extirpa de son fauteuil à l'aide de ses bras et se posa sur le tronc meurtri. Elle transforma son fauteuil en repose-pieds, et expira. Ses cheveux la démangeaient, alors elle leur rendit leur liberté, hors du tee-shirt. Ce qu'il faisait chaud...

- J'aurais peut-être dû commencer par là, poursuivit-elle. Mais qu'est-ce qui t'as amené ici ?
Pour ma part, je voulais rentrer dans l'aile C, je venais de finir ma balade au bord du lac. C'est très rafraîchissant par ce temps,
tu devrais y aller.


Elle lança doucement sa tête en arrière et ferma les yeux quelques secondes. Sans rien imaginer, elle se reposa juste quelques instants, laissant sa peau rougir sous les rayons du soleil, puis elle les rouvrit pour admirer Anaé, les reflets de ses cheveux plus éclatants que jamais grâce à la lumière qu'offrait notre astre.
Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Lun 3 Juil - 18:23
Alors qu'Anaé tournait cette branche noire et morte, que ses mains se salissaient de terre, elle pue observer Adèlys pencher sa tête vers le ciel. Un dôme d'un bleu étincelant magnifique le jour et époustouflant la nuit. Symbole de liberté pour beaucoup. Anaé lorsqu'elle observait le ciel n'apercevait qu'un dôme ou tout était limite. Ou tout était début. C'était la limite du vivable, le début de l'infini. La limite de ce qui pouvait être vu à l'œil nu et le début de la magnificence. Le ciel à lui seul avait toujours porté désir à l'être humain. Il avait toujours eu à lui seul un grand symbolisme.
La jeune fille aux yeux d'améthystes s'approchait soudainement d'Anaé qu'elle en fut surprise. Elle put percevoir les mouvement des jambes mortes d'Adèlys qui changeait de place. Puis elle libérait ses longs cheveux noirs aux magnifiques reflets violets. Puis elle finit par prendre la parole, alors que la blonde la regardé du coin de l'œil. Une question simple qui s'ensuivit d'une réponse pour elle-même. Anaé hochait doucement la tête, en pensant au lac. Si elle se souvenait bien, elle y était allée qu'une seule fois, durant la première ou la deuxième année où elle était arrivée. Une envie de découverte l'y avait poussé. C'était une belle journée d'automne où les arbres rougissaient à l'affût de la mort. Un rougissement qui tombait petit à petit sur l'eau reflétant le ciel nuageux. Elle y était resté assez longtemps observant les feuilles tombant sur la surface. Assez longtemps que lorsqu'elle s'était réveillée de sa torpeur, le vent froid tentait de lui mangeait la peau. Dans ces moments-là, elle n'aimait pas vraiment cette maladie. Ce jour-là, il lui était venu à l'esprit qu'on pourrait la tuer, elle ne se rendrait même pas compte si elle était dans cet état. Ça l'avait fait, étrangement, rire.

- Envie de voir, la forêt... Après le feu... répondit-elle après quelques instants de réflexions.

Elle se penchait un peu vers l'avant pour observer l'Améthyste et surpris le regard d'Adèlys sur elle. Regard qu'elle ne put détacher de ces yeux. Et bien que la blonde ait tendance à réfléchir sur ce qu'elle dit, il lui arrive de laisser échapper, certes rarement, quelques mots de ses lèvres. Des mots qui reflétaient toujours sa pensée, mais qu'en temps normal, elle ne désirait prononcer par simple fainéantise ou jugeant l'information dispensable.

- Tes yeux... ils sont beaux...

Des mots qui s'échappaient de sa voix trainante et qui la surpris elle-même. Elle ne chercha pas à se rattraper, mais la branche lui échappait des mains, et elle s'installait de nouveau bien, comme si rien ne venait de se passer. Son mouchoir posé sur ses genoux l'aidait à lui essuyer les mains même une fois propre, alors que ses yeux se perdaient dans le lointain, entre deux arbres calcinés. Elle venait elle-même de se déstabiliser, n'étant pas habituée à laisser échapper quelques mots et encore moins pour complimenter quelqu'un. Les rares remarques s'étant glissé entre ses lèvres avaient toujours une connotation méchante envers son destinataire. Mis à part pour le cas de ses pères, un cas bien à part puisqu'il s'agissait de sa famille.
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Valcourt AdèlysDécédée
Mar 4 Juil - 21:47
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

Adèlys commençait à comprendre de plus en plus le fonctionnement de la jeune fille qui se trouvait face à elle. Toujours en train de penser à ce qu'elle pouvait répondre. Et cela amusait un peu Adèlys. Quelqu'un de méticuleux jusque dans ses paroles, c'était assez rare pour le souligner. Ce n'était pas une jeune fille manipulatrice ni calculatrice, mais plus dans la vérité des choses, sans pour autant en dévoiler. En fait, quand on creusait un peu plus, elle ne ressemblait pas tant que ça à Adèlys. Elle afficha un rapide sourire, sans savoir si c'était rassurant ou décevant qu'elle ne lui ressemble pas.

- Envie de voir, la forêt... Après le feu...

Elle se rendit compte que la ponctuation de sa phrase était étrange. Peut-être n'était-elle pas habituée à ouvrir son coeur, ni même à converser avec d'autres personnes ? Ce qui, au final, rejoignait sa pensée du début.
Puis, immanquablement, Adèlys se sentit gênée, sans pour autant bouger de sa place. Anaé était en train de la fixer, ou plus précisément en train d'observer ses yeux. Elle ne savait pas ce qui pouvait se passer dans la tête d'Anaé, mais elle fut certaine que ce n'était en aucun cas malsain ou mesquin. Peut-être s'interrogeait-elle sur la véritable couleur de ses yeux ? Noirs ou violets ? Hm, mais avec cette lumière éclatante, la couleur mauve devrait ressortir...

- Tes yeux... ils sont beaux...

Toutes les deux furent surprises de cet... Aveu ? Adèlys se contenta d'écarquiller les yeux, tandis qu'Anaé lâcha la branche qu'elle tenait jusqu'ici. Bon, ça avait le mérite d'être clair. Au moins, elle disait ce qu'elle pensait, même si elle ne voulait pas partager ses réflexions, semblait-il.
Adèlys inspira fort, n'ayant pas l'habitude d'être complimentée. Enfin, dans un sens, si, mais elle ne prit jamais en compte les compliments de ce psychopathe sado-maso.

- Merci... Lâcha-t-elle enfin, toujours un peu décontenancée.

Elle lui sourit comme pour un second remerciement, et se redressa un peu. Elle regarda ses pieds, pour oublier ce moment quelque peu embarrassant. Tandis que certaines personnes en profiteraient pour bouger leur pied lorsqu'elles sont allongées, Adèlys ne peut que les fixer...
Elle releva la tête vers Anaé, voulant oublier son handicap. Trop de choses à effacer de sa mémoire.

- Je ne pense pas que ça t'intéresse, et je ne veux pas que tu penses que je te renvoie ascenseur pour être polie, mais j'aime beaucoup tes cheveux. Dit-elle le plus innocemment du monde.

Elle détacha les siens, les rendant encore plus libres. Leur couleur sombre n'était pas très attirante. Quelque chose de blond, de la même couleur que le Soleil, c'était bien plus attractif. Mais bon, Adèlys ne cherchait pas à séduire quelqu'un en particulier, alors dans le fond, elle s'en fichait de son apparence.
Mais elle trouvait important de dire les choses en face, surtout lorsqu'on les pense et lorsqu'elles ne sont pas blessantes.
Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Mer 5 Juil - 18:07
Anaé ne savait où poser le regard, c'est pourquoi elle avait choisi d'observer le lointain. Un lointain qu'elle avait déjà pris le soin de détailler lorsqu'Adèlys n'était pas encore à ses côtés. Elle semblait être tout aussi posée qu'Anaé, bien qu'il semblait qu'elle analysait énormément. De ce qu'avait prit le temps d'observer la blonde. Alors que les yeux d'Anaé restait à fixer le lointain, elle ne put apercevoir le légers sourire qui disparut rapidement des lèvres rosé d'Adèlys ni même ses yeux écarquillés, mais sa forte inspiration fut bel et bien capté par les oreillers de la blonde. À cette inspiration, Anaé se demandait si elle n'aimait pas les mots qui s'étaient échappés de l'esprit d'Anaé. Ce questionnement traversé l'esprit d'Anaé encore troublé d'avoir laissé échappé ses quelques mots irréfléchis. Mais lorsque son interlocutrice la remerciait, Anaé fut légèrement soulagée. Soulagé de ne pas avoir froissé Adèlys. Bien qu'il semblait bien difficile de la froisser à première vue. Il faudrait sûrement trouver la corde sensible pour cela ?
Alors que le silence imposait petit à petit son règne entre les deux adolescentes, la noiraude le fit rapidement capitulait. Sa douce voix revenait pour faire un compliment sur la chevelure d'Anaé. De longs cheveux blonds dont elle s'occupait avec soin. Deux heures de sa longue journée passée dans l'entretien de sa chevelure. Les résultats étaient présents, une douceur et une brillance égalant celle du soleil. L'une des raisons à cet entretien méticuleux, était ses pères. Ils aimaient voir ses cheveux, et il ne fallait pas les inquiéter pour les rares fois où ils venaient jusqu'à l'institut. Et malgré le fait qu'elle était habituée au compliment sur ses cheveux de la part de ses pères, rare étaient les autres personnes à l'avoir fait. Ainsi, elle se sentit embarrassée, et si elle était capable de rougir, sûrement serait-elle, à ce moment-là, rouge pivoine. Du cou aux oreilles. Le sang affluant à une quantité surprenante sur son visage. Mais rien y parut, son visage restait indubitablement tourné vers un point fixe sur l'horizon, ses mains continuaient de se frotter l'une et l'autre contre le mouchoir en tissus qu'il allait falloir laver.
Malgré le point qu'Anaé semblait apprécier à observé fixement, lorsqu'Adélys libérait ses cheveux, Anaé observait à nouveaux Adélys, plus précisément le mouvement de ses cheveux se déposant sur son dos en une cascade violette. S'il existait une personne représentant chaque pierre précieuse en ce monde, sûrement Adèlys représenterait l'améthyste. Une améthyste aux couleurs aussi belle qu'étincelant. Selon certain, elle protège de l'ivresse, nettoie l'aura et symbolise la sincérité. Pour ce qui était de la protection et de l'Aura, Anaé savait guère si Adèlys en avait le pouvoir. Mais pour le peu de ce qu'elle avait pu voir d'elle, Anaé la trouvait sincère. Sûrement pas une sincérité évidente, mais avec elle, elle l'était, et cela, Anaé l'appréciait vraiment.
Le silence revenait tranquillement entre elles. Un silence reposant. Il n'était pas vraiment gênant. En fait, c'était un roi gentil, indulgent qui embrassait tendrement ses sujets. Au travers de la suie, des branches mortes et de l'herbe calcinée, Anaé trouvait cela agréable le silence qui régnai dans ce lieu si vivant auparavant. Assise sur un tronc d'arbre mort, à côté d'elle Adélys, Anaé se permit de fermer doucement les paupières. La lourde chaleur avait presque disparu alors que ces deux personnes se parlaient doucement. S'en était presque devenue agréable d'être ici. Enfin, si le soleil voulait bien arrêter de brûler la peau de la blonde qui commencé à être cuit à point. Ses mains avaient cessé de s'agitaient dans le mouchoir. La blonde se tourna doucement, mais sûrement vers Adèlys. Un simple mot franchit ses lèvres, alors qu'il devenait presque hors contexte face au temps qui s'était écoulé.

-Merci...

Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Jeu 6 Juil - 22:19
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

Plus rien. Plus un bruit ne fut entendu, plus un mot ne fut prononcé. Avec les arbres calcinés autour d'elles et ce silence, Adèlys se crut dans un film apocalyptique, où elles étaient les seules survivantes d'un crash d'une météorite, par exemple. Mais elle se garda cette réflexion pour elle, le temps qu'Anaé lui réponde, si l'envie lui prend. De tout ce qu'elle pouvait en déduire, c'était qu'elle ne voulait pas poser son regard sur Adèlys. Elle se contenta de lui montrer son dos et ses longs cheveux, observant elle ne sut quoi. Et pourtant, elle appréciait cet instant, où elles semblaient seules et solitaires. Comme si elles se comprenaient sans se parler. Plus précisément : comme si elles n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. La voir dans cet état de douceur et de tranquillité, c'était assez reposant. C'était nullement nécessaire d'hausser la voix pour se faire entendre puisqu'il n'y avait aucun besoin de discuter, en vérité. Pour Adèlys qui adorait apprendre des autres, cette rencontre fut assez perturbante.

- Merci...

Elle entendait ce mot comme s'il venait de sortir des tréfonds de la Terre et qu'il recelait de puissants pouvoirs. Ceux de la sortir de ses pensées.
Elle cligna plusieurs fois des yeux, comme pour se réveiller d'une longue nuit ou d'un profond sommeil. Elle dut reconstituer les syllabes pour comprendre le sens de ce mot venu de nulle part. Elle décida d'opiner lentement. Il ne suffisait pas de grand chose pour communiquer. Et Adèlys avait pris le temps pour le comprendre.
Une légère brise vint caresser la peau brûlante et les cheveux lâchés d'Adèlys. Avec cette chaleur qui commençait doucement à retomber, ce vent était le bienvenue. Il contribuait à l'atmosphère agréable qu'entretenaient Adèlys et Anaé.

- Sinon, tu te plais ici, ou tu n'aimes pas l'endroit ? Demandait-elle, très intéressée.

Car on ne se refait pas, Adèlys aimait discuter avec les personnes, combien même le silence entre les deux adolescentes était très reposant.
Elle avait prononcé cette question tournée vers l'horizon. Elle se projetait loin, si loin d'ici. Elle se doutait de sa réponse, qui serait sans doute la même que tous les patients avec qui elle avait déjà pu discuter, mais elle voulait écouter sa voix. Cela semblait si rare de l'entendre parler... Elle voulait juste lui faire décrocher encore quelques mots, non seulement pour apprendre plus sur elle, mais aussi pour écouter une dernière fois sa voix avant de partir.
Bien sûr, elle ne comptait pas s'en aller maintenant, mais vu que l'air ambiant devenait moins lourd, cela annonçait la fin de la journée, et donc il fallait qu'elle rentre au plus vite dans son dortoir. Sinon, elle allait se faire taper sur les doigts.
Mais d'un autre côté, rester avec Anaé était très plaisant et bien plus attirant que de rester assise sur son fauteuil, face à son bureau, à calligraphier elle ne savait quoi ou dessiner elle ne savait qui. Bien qu'elle avait un livre à finir.
Elle pencha la tête sur le côté, en réfléchissant à tout ça. Bon, elle allait s'octroyer un peu de répit : rester ici n'allait pas lui faire grand mal.
Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Ven 7 Juil - 10:52


Le vent revenait petit à petit. Non pas un de ses vents lourds et chaud. Un vent agréable comme celui du printemps. Il frottait les joues d'Anaé, glissait sur sa peau, l'enveloppait doucement. À ce moment-là, si Anaé avait dû décrire le vent, elle l'aurait décrit comme généreux et doux. Il offrait à ce moment de calme une douceur incomparable et une légèreté compensant la lourdeur de la chaleur solaire. Les yeux clos, Anaé pouvait largement apprécier cette montée de vent. Un cadeau pour cette fin de journée monstrueusement chaude.

- Sinon, tu te plais ici, ou tu n'aimes pas l'endroit ?

La question d'Adèlys eut comme effet d'arrêter l'appréciation du vent d'Anaé. Cette dernière eut un flot de penser subi alors que l'instant d'avant, plus aucune pensée n'existait dans son esprit. Un rare moment qu'elle avait bien appréciait.
Anaé baissait la tête vers le sol au brun foncé mélangeant terre et suis. Elle n'avait jamais vraiment réfléchi si elle aimait l'endroit. Elle savait qu'elle détestait les médecins et être éloignée de sa famille. Les traitements également, tout comme la nourriture. Que le bâtiment sentait vraiment mauvais. Bien que les deux derniers points, elle avait fini par s'y habituer au bout de ses quelques années où elle avait vécu ici. Elle aurait été tentée de répondre que non, elle détestait. Elle aurait été tentée de répondre que non, elle détestait. En fait, c'était sûrement les seuls bons points qui existaient à cet endroit. Le paysage qu'offrait cet institut était magnifique. Les saisons s'écoulent, changeant la forme du paysage à chaque saison. Et Anaé n'avait jamais vu un paysage identique au fils des années. Mais est-ce que la beauté des lieux suffisait à lui faire aimait l'endroit. Non, elle ne pensait pas. En fait, durant la première année, la blonde haïssait l'endroit, et étrangement, petit à petit, cette haine s'était de plus en plus faite oublié, comme si elle s'était fait camoufler. Disparu entre douleur et adaptation. Disparu entre livre et visite familiale.
Cette question qui semblait anodine semblait réveiller la petite Anaé d'un sommeil sans fond. À son entrée, elle s'était juré de se battre contre ses lieux. Elle n'avait pas tenu bien longtemps, puisqu'elle n'avait jusque-là rien fait. Anaé s'était tout simplement contenté de rester tranquille, lisant livres après livres. Oubliant que la douleur et le sadisme des médecins étaient anormaux. Les prenant comme habitude. S'habituer. Se plier aux règles aussi. Elle s'était tout simplement habituée à voir des gens partir, d'autre mourir à cause des traitements, si s'en était. Et elle s'était isolée dans une tour ou plus rien ne pouvait l'approcher.
La question d'Adèlys, fut prise comme une gifle par Anaé. Alors que son visage devait être par habitude impénétrable, Anaé avait à ce moment-là les yeux écarquillés face à la terre de suis. Son pou s'était également accélérait. Elle s'était habituée. C'était simple. Elle s'était habituée. Et c'est cela qui l'avait pris au dépourvu. Elle s'était habituée à la passivité. À subir. Elle dut prendre deux grandes inspirations pour se calmer.

- Non... Seulement les paysages... Mais d'autres existes...

Elle murmurait ses réponses à Adèlys, le visage, encore, tournait vers le sol. Puis, elle se tournait vers l'améthyste, le regardant droit dans les yeux. Sans détourner le regard. Elle n'avait qu'un mot à dire à Adèlys.

- Merci...

Avec cette discution, Anaé avait renouvelé sa décision. Elle n'avait pas de fort moyen pour se défendre. Elle était trop sensible et pouvait prendre facilement peur, et se réfugier dans la fuite. Mais, cette fois-ci, cette promesse semblait d'autant plus vraie, qu'Anaé avait commis l'erreur. Et on apprend bien plus de l'erreur que de la réussite.

Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Lun 10 Juil - 20:58
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

Elle la sentit être remuée en son for intérieur. Mince, elle n'aurait pas dû lui poser cette question. Et puis, après tout, ça ne la regardait pas.
Elle fixait le sol avec une intensité qu'elle ne lui avait jamais vu. En même temps, quoi de plus normal ? Ça ne faisait que quelques minutes qu'elles se connaissaient. Et pourtant, avec une simple interrogation, elle avait réussi à créer un chaos de pensées. Décidément, Adèlys était parfois une vraie gaffeuse qui ne faisait vraiment pas attention aux sentiments d'autrui. Pourtant, elle s'efforçait jours et nuits à aider les autres, à leur proposer des solutions... Mais rien à faire : elle n'était vraiment pas maligne.

- Non... Seulement les paysages... Mais d'autres existent...

Oh... Oui, c'était vrai. Les paysages étaient vraiment féeriques, ici. Mais depuis l'incendie, ils ont perdu de leur beauté et de leur magnificence. Mais, il n'y avait pas que ça d'agréable tout de même. La nourriture était excellente, les chambres sont privatisées (à tel point qu'elle sont insonorisées), ils peuvent recevoir des cadeaux convenables... Malgré la prison qu'était l'endroit, les quelques libertés qu'ils avaient ici étaient très agréables.

- Merci...

Comment ?! Pourquoi la remerciait-elle ? Adèlys avait manqué quelque chose ou bien... ?
Elle cligna plusieurs fois, tentant de rassembler ses idées. Est-ce qu'elle lui adressait ce mot par gentillesse, ou tout simplement parce qu'elle prenait la peine de faire la conversation ? Pourquoi ce mot ?

- Je, hum... Tentait vaguement Adèlys de dire.

Bon sang, elle n'arrivait plus à aligner la moindre phrase correctement. Elle ne comprenait vraiment pas d'où venait ce "Merci". Et pourtant, elle retournait la situation encore et encore, mais rien à faire, elle ne voyait pas dans quel contexte elle pouvait la remercier. Peut-être qu'elle lui a fait réalisé quelque chose d'important ? Hm, peu plausible.
Durant le temps qu'elle débattait intérieurement, ses yeux ne changeaient pas de cible. Le visage poupon d'Anaé restait ce que fixaient les pupilles et l'iris d'Adèlys.

- Tu... Enfin, je... Pourquoi ? Arrivait-elle enfin à demander.

Il était plus simple de poser directement la question que de tenter de trouver une réponse que, de toute évidence, on ne peut deviner. Elle ne quitta pas Anaé des yeux, attendant qu'elle élucide la question.
Soudain, elle se rendit compte qu'elle était très vague. La question, bien sûr. Elle reprit rapidement, un peu plus sereine.

- Je veux dire, pourquoi me remercier ? Je n'ai rien fait de spécial à part te questionner... Se pressa-t-elle d'ajouter.

Oui, cette interrogation était plus claire et plus précise que l'ancienne. Voilà qui était mieux amené et mieux posé.
Adèlys se détendit et se rassit dans son fauteuil, en faisant attention à ce que ses jambes ne fassent pas n'importe quoi. Assise dans le dit-fauteuil, elle força ses genoux à plier ces deux guibolles. Elle se recoiffa, le vent ayant tenté une coiffure négligée.
Elle reprit une gorgée d'eau. Il fallait s'hydrater en cette période estivale.
Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Dim 16 Juil - 17:26

Aux mots d'Anaé, Adèlys était devenue visiblement chamboulait. Certainement recherchait-elle les raisons de ce mot de remerciement. C'était là, l'hypothèse qu'émettait Anaé. Alors qu'elle cherchait les raisons fixant le visage blanc d'Anaé, qui allait bientôt rougir face à la violence des rayons du soleil, la blonde avait tourné son visage vers le ciel. Un ciel qui rougeoyait en cette fin de journée. Une couleur rouge sang se déteignant petit à petit pour laisser place au rose bonbon d'un premier amour enfantin. Le soleil projetait les ombres noires des arbres morts sur le sol de poussière. La chaleur brûlante créait par le soleil semblait être devenue plus douce avec la levée du vent. Une soirée d'été calme semblait s'annonçait, tandis que la température descendait légèrement.
La question d'Adèlys retentit dans les oreilles d'Anaé, résonna, la fit sortir de sa contemplation, alors qu'elle remarquait qu'aucune crise n'était apparu durant l'après-midi. Remarque assez hors sujet au vu du contexte. Un vrai coup de chance pensait-elle. La blonde se tournait vers la jeune fille améthyste qui se repositionnait sur son fauteuil. Ses jambes mortes ne bougeaient pas. Ils n'avaient finalement l'air que de deux poids inutilisables. Ses bras contractaient montrer une puissance qui avait remplacé celle de ces jambes. Puissance dont été incapable de faire preuve Anaé. Puis après l'effort, le réconfort dit-on, ainsi, Adèlys se mit à boire. L'eau coulante dans sa gorge ne faisait qu'admettre à Anaé que sa gorge était sèche. Un peu comme cette forêt presque asséché de toute vie.
Anaé déglutit, pensant qu'elle devrait rentrer, ou elle n'y arriverait pas avant la nuit. Mais avant cela, elle devait une réponse à la fille améthyste. Alors, comme à son habitude, elle réfléchit à comment formuler sa réponse. Une réponse avec peu de mots si possible. Mais la jeune fille ne trouvait de solution pour raccourcir ses réflexions au strict minimum. Enfin, jusqu'à ce qu'elle ait l'idée d'une métaphore assez simple et connue.

- Tu... m'as réveillé... Donc, merci...

Anaé avait ses yeux qui s'étaient plissés et ses lèvres qui s'étaient remontées, si légèrement, qu'il semblait indistinct à son expression faciale habituelle. Mais elle était vraiment reconnaissante envers Adèlys. Elle se sentait redevable envers elle, c'est pourquoi la blonde se releva, non sans difficulté. Ses jambes s'étaient engourdies et l'effort qu'elle avait fait dans la journée allée sûrement se faire ressentir encore quelques jours. Elle n'était pas habituée à marcher autant...
Une fois debout, elle se tournait pour être bien face à Adèlys.

-Si, tu as besoin d'aide, un jour, dit le. Je t'aiderais. Autant, que je le peux...

Ses mots dit, la blonde se tournait vers l'ouest, vers le soleil couchant. Pour beaucoup, un soleil au couchant est magnifique. Anaé n'aimait pas les soleils couchant. Dans les films, cela présageait un joyeux lendemain, ou un moment romantique. Pour la blonde, cela ne représente que la fin et une lumière aveuglante qui t'ennuie par sa malice. Si aveuglant, que la petite main d'Anaé lui servait de pare-soleil pour qu'elle puisse observer l'horizon. Elle envisageait un détour. Bien que fatigué, elle n'avait pas fini son expédition dans la forêt morte. Elle finirait bien par trouver quelques plants qui auraient survécu au feu. Elle finirait bien par apprécier la beauté de ce lieu mort, qu'elle trouvait, finalement, assez beau. Il avait quelque chose d'attirant qu'elle ne saurait pas vraiment décrire. Le fait que des cailloux parsèment un chemin brun, que les arbres marron tachetés du noir de suie se retrouvent encore droit, que le tapis de feuilles en décomposition devenait composte, donnaient un charme lugubre à cet endroit. Elle ne trouverait pas étrange qu'une rumeur de fantôme parcourant cette forêt circulerait bientôt. Ou bien qu'elle circule déjà.
Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Mar 18 Juil - 11:27
ft. Anaé HIGHLIGHT
Tiens donc, voici Anaé ?

DES VIVANTS DANS UN LIEU MORT

Merci... Elle lui avait dit "Merci" pour une raison totalement inconnue. Adèlys était, certes, attentionnée et attentive aux problèmes d'autrui, mais était-ce à ce point ? Avait-elle réussi l'exploit de comprendre les autres et de les aider sans même réussir à savoir par quelle magie elle a réalisé ce tour ?
Elle avait vaincu sa nervosité il y a peu, elle n'allait pas se bombarder une nouvelle fois de questions inutiles qui n'allaient que la chagriner ou la rendre nerveuse. Elle préférait plutôt observer. Ses cheveux, tiens. Elle ne s'en lassait pas. Tout semblait fluide, une légère brise ne pouvant qu'accentuer leur beauté. Même s'ils étaient courts, coupés en un carré qui ne toucherait même pas ses épaules aussi frêles soient-elles, ils seraient sublimes. Les reflets du soleil s'accordaient parfaitement avec sa couleur blonde dorée. Même la nuit, ils brilleraient. Adèlys en était persuadée, bien que ce soit ridicule de penser de la sorte.

- Tu... m'as réveillé... Donc, merci...

Réveillée... Elle venait de la réveiller... Ah, sans doute venait-elle de réfléchir ardemment à la question d'Adèlys sur l'Institut, et qu'elle venait de réaliser quelque chose. Possible. Mais une nouvelle fois, les pensées d'Anaé étaient des secrets dont elle seule avait la clé. Adèlys pouvait bien se contenter de cette réponse, laissant sa nouvelle amie (?) à son intimité si précieuse.
Elle s'apprêta donc à lui lancer un "Au revoir !" enjouée et quelque peu fatigué, tout en la remerciant d'avoir accordé de son temps à Adèlys, mais Anaé en décida autrement.

-Si, tu as besoin d'aide, un jour, dit le. Je t'aiderais. Autant, que je le peux...

Cette façon de se tenir, droite et déterminée, montrait à Adèlys beaucoup de choses qu'elle ne pouvait encore décrypter. Elle avait l'impression qu'en cet instant, avec cette phrase et ce redressement subis, elle venait d'en apprendre bien plus sur cette jeune blonde que tout le temps passé avec elle auparavant.
Elle n'était plus surprise des phrases sans réel sens et sans réelle cause. Au final, Adèlys se fichait pas mal de la raison de certains mots prononcés par Anaé. Dommage qu'elle ne le découvre que maintenant. Mais, dans un sens, elle lui faisait confiance. C'était peut-être idiot de sa part d'accorder sa confiance à quelqu'un avec qui elle n'avait discuté que quelques heures, peut-être moins, mais elle dégageait une certaine lueur incompréhensible.
Adèlys sourit légèrement. En réalité, tout était incompréhensible chez Anaé. Mais ces interrogations sans réponses et sans explications, c'était cela qui faisait son charme et sa lumière. Un peu comme un artiste incompris, dont les beautés qu'il rédige ou qu'il représente ne sont qu'admirées bien plus tard après sa mort. Forte-heureusement, Adèlys n'eut pas besoin qu'Anaé meurt pour qu'elle l'admire déjà. C'était sans doute un mot fort l'"admiration", mais c'était celui qui se rapprochait le plus de ce qu'elle ressentait à son égard.
Elle opina donc, geste qu'Anaé n'a sûrement pas du remarquer.

- Si tu souhaites me voir, je pourrais être à deux endroits possibles : ma chambre dans l'aile C ou le lac . Quoique,
je te déconseille d'aller dans l'aile C, tu pourrais te prendre un avertissement voire une punition.
Réfléchit Adèlys.

Elle marqua une légère pause, souhaitant rester ici un peu plus longtemps. Mais, son médecin allait décidément lui taper sur les doigts si elle ne rentrait pas bientôt.
Elle soupira alors, et commençait à faire danser son fauteuil roulant afin qu'il avance malgré les obstacles qui l'empêchait de se mouvoir.
Elle lui adressait tout de même quelques mots, ne souhaitant guère la laisser seule dans cet endroit terrifiant.

- Et je n'oublie pas. Si j'ai besoin d'aide, je t'appellerai et viendrai te voir. Affirmait-elle.
Valcourt Adèlys
Image : Des vivants dans un lieu mort [Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Mer 19 Juil - 18:00


Anaé, bien que tournait vers son nouvel objectif, sentais néanmoins le regard d'Adèlys sur elle. Après les mots d'Anaé, elle semblait à nouveau analyser. Elle était sans doute une personne posée et réfléchi. Le genre de personne en qui on pouvait faire confiance. Une jeune fille fiable qui n'avait pas l'air de faire de remoue. Sa voix transperça le silence environnant. Indiquant où elle pourrait la retrouver. La blonde ne répondit pas, se contentant d'un léger hochement de tête pour lui faire comprendre qu'elle l'avait bien entendu.
Après un léger soupir qui fit tourner la tête, Adèlys commençait à bouger. Il se faisait de plus en plus tard, ce qui signifiait qu'il allait falloir rentrer. Chose que la blonde ne souhaitait guère, puisqu'elle n'avait pas vu toute la forêt. Ainsi, il était l'heure de se séparer. Chose faites suites aux derniers mots échangeaient entre elle de la journée.

- Et je n'oublie pas. Si j'ai besoin d'aide, je t'appellerai et viendrai te voir.

Hochant de nouveau la tête Anaé partit à l'aventure du reste de la forêt. Elle eut, néanmoins, le courage de lever sa main pour faire un signe à Adèlys en guise d'au revoir. S'en étais sûrement assez. La journée touchait à son terme et avec elle leur discussion. Une discussion qui avait très certainement beaucoup aidé Anaé. Elle souhaitait pouvoir un jour renvoyer l'ascenseur à Adèlys. Et pourtant, ce n'était pas cette seule raison pour laquelle Anaé lui avait proposé son aide en toute occasion et pour tout sujet. Non, il y avait bien plus que cela. Anaé ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle faisait confiance à Adèlys. Elle ne savait pas vraiment la raison. La première phrase qu'elle lui avait dites ? Toutes leur discussion ? Ou bien simplement son instinct qui parlait ? Quoi qu'il en soit, qu'importe d'où provienne ce sentiment, cette impression, elle allait tout simplement tenter de le suivre et voir jusqu'où cela la mènerait. Tout simplement.
La blonde marchait entre les arbres, le sourire aux lèvres. Enfin, autant qu'elle le pouvait. Pensant encore à cette rencontre, à Adèlys, la fille améthyste. Finalement, elle l'appréciait bien plus qu'elle n'avait apprécié une autre personne au cours de ses dernières années. Sûrement cette appréciation venait du fait qu'elle lui avait ouvert les yeux et donc qu'Anaé lui était redevable ? Ou bien pour Adèlys en elle-même. Elle semblait calme et posé. Et aussi plein d'interrogation sur l'autre. De long en large, ça avait été elle qui avait mené la discussion, posant des questions. Anaé se contentant d'y répondre. Curieuse dirait-on. Quoiqu'il en soit, ce calme échange avait suffit pour faire disparaître l'indifférence d'Anaé et attisé son amitié. Ou tout du moins, quelque chose s'y rapprochant. Il y avait autre chose qu'Anaé appréciait chez Adèlys. Ses yeux et ses reflets aux cheveux. Ses jolies reflets et, elle en était sûr, la douceur que devait avoir ses cheveux.
Enfin, pour conclure cette rencontre, la blonde se dit que la prochaine fois qu'elles se parleraient elle ferait un plus gros effort pour faire la discussion. Puisque ce n'était qu'essentiellement Adèlys qui avait parlé et fait la discussion.

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