contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

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Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 9 Sep - 15:01


CE N'EST PAS MOI, C'EST TOI



Trois heure du matin : l'heure idéale ...
Donatien suait dans ses draps. Ces derniers le collaient, devenant ainsi une autre couche de peau. Il essayait tout : retourner le coussin afin d'avoir le côté froid, sortir une jambe, puis une autre, et réaliser que bouger ne faisait qu'accroître son niveau de transpiration.
Il détestait ça. L'odeur que dégageait ses aisselles, hideux parfum de la Nature. La sensation du contact entre sa peau nue et humide et un tissu tout aussi trempé. Ses racines capillaires qui ruisselaient d'un liquide tout aussi dégoûtant.
La fin du mois d'Août était un Enfer. Les nuits étaient insupportables et Donatien était exécrable au réveil. Depuis deux semaines, chaque matin, Donatien prenait son thé avec dédain. Il ouvrait la porte et ses deux employés saluaient sa mauvaise humeur. Deux semaines où Satan avait pris possession de lui.
Et s'il n'y avait eu que la température trop élevée ... Mais non, l'insomnie c'était aussi dans sa tête. Un milliards de pensées s'y bousculaient. Autrefois, le prénom d'Ange était le plus récurrent. Depuis un petit moment, rajoutez un pluriel à ce nom et vous obteniez sa nouvelle préoccupation : Dessanges. Des anges qui lui faisait vivre un enfer, quel paradoxe.
Trois heure du matin : l'heure idéale pour une douche.
Il se leva en ronchonnant. Dans sa tenue d'Adam, il se faufila jusqu'à sa salle de bain personnelle où il se rinça. Il resta inerte sous le jet d'eau froide, espérant se laver de ses pensées parasites. Des flashs lui crispait le cœur. Le souffle coupé, comme une boule dans la trachée, il fut secoué d'images. Du sang sur une estrade, qu'une pluie étale. Son sang à lui dans les toilettes du collège. Celui de cette fille au lycée, qui lui expliqua que non, ce n'était pas son cycle menstruel. Le rouge des yeux de Soixante-Six. Les premiers bleus de Lys. Les premières toux de Rose. Les premières hallucinations de Pavot. Les premières crises de somnambulisme d'Edelweiss.
Il sortit de la douche en trombe, l'eau continuant de couler dans le silence.
Pressé sans savoir pourquoi, il enfila un pantalon et une chemise. Pieds nus, des gouttes qui descendaient encore sur son visage, il sut ce qu'il avait à faire. Comme avec Ange, il fallait aller à la racine du problème.
Il sortit de sa chambre et se dirigea vers celle de sa secrétaire.
Là, il ouvrit doucement la porte, sans un bruit. A pas feutrés, dans une discrétion qu'il n'avait pas cherché, il s'assit sur son lit. La femme dormait à poings fermés. La petite chanceuse.
Il était posé juste à côté de son visage, le sien légèrement penché en avant. Lentement, il mis sa main sur l'épaule de sa secrétaire, et la secoua du bout des doigts pour la réveiller.

- Agnès. Agnès, réveillez-vous. C'est urgent.

Trois heures du matin : l'heure idéale pour bavarder avec une femme.

Docteur Elpida
Image : Ce n'est pas moi, c'est toi (ft. Agnès) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Mademoiselle DessangesNewbie
Lun 10 Sep - 21:54
Agnès rêvait. C’était assez étrange parce qu’elle avait entendu dire que lorsqu’on dormait sous somnifères, on ne rêvait pas. Mais ce n’était pas important, parce que dès qu’elle se réveillerait, elle ne s’en souviendrait pas de toute manière. Sûrement n’aurait-elle-même pas conscience d’avoir rêvé.
Pour l’heure, elle était face à David. David. L’homme qui avait été son fiancé. L’homme qui l’avait appelée la veille au téléphone. Elle n’en avait pas été si surprise, ils étaient restés en assez bons termes et ils échangeaient des nouvelles de temps à autres. Elle avait même assisté à son mariage et avait apporté des fleurs à la mariée avec tous ses vœux de bonheur. Elle s’était réjouie pour lui, sincèrement. Mais hier, il l’avait appelé pour lui faire une annonce qui lui avait fait mal. Ils avaient eu un enfant. Un petit garçon, qu’ils avaient appelé Thomas. Il lui avait demandé d’être sa marraine. Elle avait refusé bien sûr. Et là maintenant, elle se retrouvait avec ce bébé dans les bras, ce bébé sans visage qui aurait pu – qui aurait dû ! – être le sien, qui pleurait à chaudes larmes après sa mère, qui voulait quitter les bras de cette étrangère face à son idiot de père qui souriait comme un demeuré.
Derrière lui, les fonds baptismaux qu’il lui désignait. Alors Agnès avançait vers eux, comme mue par une volonté extérieure à la sienne, le bébé dans les bras. Elle allait devoir le mouiller dans l’eau bénie. Pourtant, une autre idée, douloureusement claire, se formait dans son esprit. Le noyer. Noyer l’enfant. Cet enfant qui était celui de David et pas le sien.
La tête du bébé toucha l’eau et l’église s’effondra. Une lumière blanche aveuglante transperça la douce pénombre. Deux ombres s’étalaient devant elle, signalant la présence de deux individus derrière elle. Sans se retourner, elle savait de qui il s’agissait. Ange Barrabil, et Donatien. Le premier entra dans son champ de vision. Il la narguait. « Tue-le » disait-il. « Tue-le tu verras. Ca fait du bien de tuer. Débarrasse-toi de lui. Tu verras on y prend goût. » Agnès éloigna le bébé d’elle pour l’observer. C’était vrai. Ce petit cou gracile, fragile. Elle l’aurait bien serré jusqu’à le broyer. « C’est ça, c’est bien. Mais ce n’est pas assez. Il faut le défigurer. Même sa mère ne doit pas le reconnaitre. Pour ça, une balle dans la tête… ». Une détonation retentit, ramena Agnès à elle-même. Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Penser à tuer un nourrisson ? Mais qu’est-ce qui lui prend ? Elle le ramène contre sa poitrine, comme pour le protéger. Ange tire une grimace de déception. « C’est bien ce que je me disais. Lâche ». Elle secoue la tête.

- Non… non je ne veux pas devenir comme vous… Murmure-t-elle. Je ne veux pas devenir comme vous.

Et alors qu’elle se retourne pour courir, elle se rappelle brusquement de la présence de Donatien. Il est armé et il la braque. Il articule quelques mots.

- Agnès. Agnès, réveillez-vous. C'est urgent.

Elle hausse un sourcil. Pourquoi devrait-elle se réveiller ? Qu’est-ce qui est urgent ? L’arme se volatilise de ses mains. Il s’approche et la secoue, enfin, comme on remuerait quelque chose qui nous dégoute vaguement. Elle est allongée dans son lit, il n’y a plus de bébé, juste son visage au-dessus du sien, insistant et vaguement éclairé par une lumière nocturne.
Agnès battit des paupières un moment, regardant son patron sans comprendre. Puis soudain, les connexions de son cerveau se remirent en place et elle se redressa brusquement avec un petit cri de stupeur. Donatien ? Dans sa chambre ? Mais… Mais ! Elle ferme toujours sa porte à clé d’habitude ! Aurait-elle oublié ? Oh mon Dieu ! Aurait-elle oublié de mettre son réveil ? C’est déjà l’heure du thé ? C’est pour ça qu’il vient la chercher ?!
En panique, la jeune femme tâtonna à la recherche de l’interrupteur de sa lampe de chevet, attrapa ses lunettes qu’elle vissa sur son nez avoir d’apercevoir l’heure sur son réveille-matin. 3h05. Elle cessa aussitôt tout mouvement, se contentant juste de s’asseoir sur son lit. 3h05. Elle pensait qu’elle avait déjà tout vu en 3 ans avec Donatien Elpida. Elle s’attendait toujours à tout venant de sa part. A tout, mais pas à ça. 3h05 du matin… La tête dans les mains, elle se massa les tempes avant de demander, d’une voix qui se voulait calme mais qui suait d’énervement.

- Donatien. Est-ce que vous pouvez m’expliquer ce que vous foutez dans ma chambre en plein milieu de la nuit ?!
Mademoiselle Dessanges
Image : Ce n'est pas moi, c'est toi (ft. Agnès) KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 16 Sep - 15:00


CE N'EST PAS MOI, C'EST TOI


Agnès alluma la lumière assez rapidement. Efficace, elle avait déjà les lunettes sur le bout de son nez, comme prête à se mettre au boulot. Donatien fut reconnaissant de son implication dans le travail, mais il n'était pas là pour ça. Bien que le terme "urgent" puisse prêter à la confusion.
Elle se releva, se massant les tempes. Sûrement un rituel pour se réveiller. Donatien se malaxait souvent la peau du visage avec un peu d'eau froide pour secouer sa peau endormie. Ce qui fonctionnait rudement bien. Il fut étonné de se trouver un point commun avec sa secrétaire, comme ça, à 3h05 du matin.

- Donatien. Est-ce que vous pouvez m’expliquer ce que vous foutez dans ma chambre en plein milieu de la nuit ?!

Il balaya l'air de la main, nonchalant. Pas besoin d'avoir une voix aussi crispée. Il n'y avait pas de dossier sur le feu.
Et, bien qu'il affichait une position détendue, son cerveau, lui, carburait à plein régime. De voulait-il parler d'abord avec Agnès ? De son absence lors du tournoi de volley ? De ses sueurs nocturnes ? De cette température suffocante ? De son comportement boudeur depuis la sanction de Z01 ? De sa relation avec Ange ?
Il s'assit de façon à tourner le dos à la femme. Il était toujours très proche d'elle, mais la position assise était plus confortable. Il passa une main sur son visage, le dos voûté. Voilà, là il avait l'air préoccupé.

- La situation est grave ...

Il pensait trop. Il y avait trop de mots et d'émotions dans sa tête. Beaucoup de peurs. Oui surtout de la peur. Lui qui n'avait plus ressenti une émotion aussi puissante s'en retrouvait dévasté. Elle le clouait au lit, l'empêchant cruellement de trouver sommeil. Lui coupait l'appétit. Le faisait trembler sous la douche, lieu de solitude. Mais de quoi avait-il peur ? Pourquoi ce sentiment était-il aussi présent ? Aussi indescriptible ? Aussi indéchiffrable ?

- J'aimerais d'abord vous parlez de patron à employée, puis d'humain à humain.

Oui, il allait faire comme ça. Du moins personnel au plus intime. De la surface à l'intérieur. En degré d'importance. Cela lui permettrait de tâter le terrain. De régler les problèmes un à un.

- J'ai bien remarqué la distance que vous avez mis entre nous depuis la Grande Sanction. Et je vous trouve injuste. Vous êtes austère et sans explications. Si ça n'avait duré qu'une semaine, j'aurais compris et toléré. Mais vous n'allez pas me faire croire que vous êtes dans vos menstruations depuis plusieurs mois ? Alors je vous prie de cesser votre boude afin que le travail soit plus agréable.

Pas mal. Il se sentait assez tranquille sur le plan social. Les idées avaient été clairement formulées. Il avait été franc mais n'était pas rentré dans le lard. Décidément, son père l'accusait souvent de patauger en relation, mais il se permettait de le remettre en question. Il était fichtrement bon.

Docteur Elpida
Image : Ce n'est pas moi, c'est toi (ft. Agnès) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Mademoiselle DessangesNewbie
Dim 23 Sep - 17:36
Ce silence. Donatien ne répondait pas à sa question. Il avait juste effectué un vague geste de la main, comme si la raison de sa présence à cette heure n’était qu’une information de faible importance, avant de lui tourner le dos. Agnès avait beau être vaseuse à cause des effets de ses somnifères, elle se sentait surtout commencer à bouillir, lentement mais sûrement. Elle n’était plus loin des 65 degrés de l’habituel thé au jasmin qu’elle lui servait. Cependant il avait intérêt à lui répondre sinon, ce qu’elle avait pour lui à l’instant allait être beaucoup plus salé et lourd à digérer…

- La situation est grave ...

Elle espérait bien. Il y avait intérêt pour lui qu’au moins la sécurité des enfants soit compromise pour venir la déranger à une heure pareille.

- J'aimerais d'abord vous parlez de patron à employée, puis d'humain à humain. J'ai bien remarqué la distance que vous avez mis entre nous depuis la Grande Sanction. Et je vous trouve injuste. Vous êtes austère et sans explications. Si ça n'avait duré qu'une semaine, j'aurais compris et toléré. Mais vous n'allez pas me faire croire que vous êtes dans vos menstruations depuis plusieurs mois ? Alors je vous prie de cesser votre boude afin que le travail soit plus agréable.

Mais plus Donatien parlait, plus ses yeux s’écarquillaient et plus ses mains se serraient autour de ses draps comme s’il s’agissait de la gorge de son patron. Pourquoi ces mots mettaient-ils Agnès si en colère ? Allez, pour vous expliquer, petit top trois des choses à ne pas dire à une femme énervée que l’on vient réveiller en plein milieu de la nuit !
3 – « Tu pourrais faire un effort, t’es pas agréable »
2 – « Franchement, t’as aucune raison de faire la gueule »
1 – «  Eh ben, t’as tes règles ou quoi ? Lol »
Et nous pouvons donc constater que nous avons un heureux gagnant ! Félicitations monsieur Elpida ! Vous avez accompli le triplet de la gloire, nous vous décernons le titre du plus odieux des connards misogynes !
La première idée d’Agnès fut de le forcer à sortir de sa chambre, immédiatement. Après tout, qui aurait envie de s’expliquer devant un type pareil à trois heures du matin qui se permettait d’être aussi… Aussi… Aucun des mots qu’elle ne trouvait n’était assez fort pour ce qu’elle avait en tête. Tendue à l’extrême malgré ses paupières alourdies par le médicament du docteur Hawthorne, elle devait dégager une aura qui promettait l’enfer sur terre.

- Vous avez tué une fillette Donatien.

Oh ? Bon. Ce n’était pas ça qu’elle avait voulu dire, elle voulait juste lui dire de sortir à la base mais soit. Après tout, peut-être qu’elle avait besoin de lui dire en face ce qu’elle pensait aussi. Peut-être qu’elle se sentirait plus légère après. De toute façon, elle le sentait maintenant, ça n’aurait pas été satisfaisant de se contenter de le faire dégager. Puisqu’il avait eu le culot de se pointer, elle ne voyait pas pourquoi elle se priverait de le pourrir après tout.
Il lui sembla qu’il s’apprêtait à esquisser un mouvement de protestation alors elle reprit immédiatement la parole avant de perdre la main.

- Ne faites pas l’innocent. Vous savez très bien pourquoi je dis ça. Vous n’avez peut-être pas pressé la détente vous-même, mais donner une arme chargée à ce… ce dégénéré de Barrabil… Vous avez juste signé son arrêt de mort.

Ses mots étaient tranchants même si avec la colère, elle parlait de manière entrecoupée. Certains mots se chevauchaient, d’autres tardaient à venir… Néanmoins, il fallait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas comprendre ce qu’elle disait.
Elle se leva, enfila sa robe de chambre et se planta devant lui avant d’ajouter.

- Je pense que cet événement est une raison suffisante pour justifier ma « boude » comme vous dites. Et sachez également que les humeurs d’une femme ne dépendent pas uniquement de ses hormones.

Dans sa tête, elle y ajouta un « CONNARD » tonitruant qui évidemment, ne franchit pas le seuil de ses lèvres. Il s’agissait tout de même de son patron. Et puis, comme sa présence dans sa chambre lui était maintenant au-delà du supportable et qu’elle se doutait qu’elle allait devoir s’escrimer à le faire sortir et qu’elle n’en avait pas le courage, elle préféra sortir elle-même, allant faire un tour dans le couloir.

HRP:
Mademoiselle Dessanges
Image : Ce n'est pas moi, c'est toi (ft. Agnès) KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Docteur ElpidaChef de la Famille
Sam 29 Sep - 20:09


CE N'EST PAS MOI, C'EST TOI


- Vous avez tué une fillette Donatien.

Donatien se raidit. Son regard se voila. Son visage se figea. L'écho d'un rire enfantin résonna au loin. Une chevelure blonde comme le soleil l'irradia, puis se transforma doucement pour devenir la lumière puissante de la lampe de chevet.
L'adulte secoua la tête pour chasser le fantôme qui venait de revenir. Comment Agnès était-elle au courant pour Rose ? Elle était pourtant arrivée après la tête blonde ... Avait-elle fouiné ou autre ? Après tout elle avait facilement accès aux dossiers, ce n'était pas impossible. Quoique celui de Rose était classifié top secret dans son bureau. Le vrai, du moins.
Victime d'une soudaine surdité, il ne retrouva l'ouïe qu'au fur et à mesure ; la voix particulière d'Agnès le tirait peu à peu vers la réalité.

- ... n’avez peut-être pas pressé la détente vous-même, mais donner une arme chargée à ce… ce dégénéré de Barrabil… Vous avez juste signé son arrêt de mort.

Le déclic était fait. Fini la rêverie. Dessanges ne parlait pas du tout du cas de A18.
Mais dans ce cas-là, qu'elle précise mieux sa pensée ! Il avait toujours donné une arme à ce "dégénéré" de Barrabil. Ce qui avait été sans cesse une mauvaise idée, sensiblement. Cet homme était plus rapide que son ombre quand il fallait dégainer. Le pire avait été dans son bureau, quand il avait tâché sa moquette. Bien que ce fut un mal pour un bien puisse que ce fut l'occasion de poser du parquet.
Ah, et cette fois où il avait tué Z01. Mais ce n'était pas plus mal : une enquiquineuse de moins, et on refroidissait les petits rebelles. Donatien n'était pas aveugle, il sentait le désir de soulèvement qui grondait dans les murs de sa bâtisse. Il entendait les rumeurs du Journal Clandestin. Il savait que quelqu'un préparait quelque chose dans son dos. Et peut-être que cette gamine faisait partie de tout cela. Il avait ralenti voire éteint le désir de sortie des malades.
Finalement, dans sa fébrilité nerveuse, Agnès s'extirpa du lit, passa devant son patron et enfila une robe de chambre que l'homme trouva de mauvais goût. Avec superbe, elle lui dit :

- Je pense que cet événement est une raison suffisante pour justifier ma « boude » comme vous dites. Et sachez également que les humeurs d’une femme ne dépendent pas uniquement de ses hormones.

Et elle partit. Elle avait quitté sa propre chambre.
Donatien resta seul un instant, assis droit sur le lit de sa secrétaire. Une idée germait dans sa tête, ses synapses travaillaient sur un lien qui, au fur et à mesure qu'il se tissait, laissait entrevoir une évidence ...
Si Agnès était das une colère monstrueuse à cause de la mort de Z01, mort que Donatien trouvait bénéfique ... Si Agnès protestait ... Agnès qui savait tout des patients, du moins de ceux qui arrivaient depuis qu'elle avait été embauchée, qui avait la confiance suffisante de son patron pour en savoir plus que la norme ... Agnès qui discutait beaucoup, beaucoup, beaucoup trop avec les patients ...
Il reprit son souffle.
Depuis combien de temps le Journal Clandestin existait-il ? Et si Donatien faisait fausse route depuis le début en pensant que seul un patient pouvait le rédiger ? Après tout, comment un patient pouvait-il avoir accès aux imprimantes ? Comment pouvait-il organiser tout cela sans se faire prendre ?
Il reprit son souffle.
Comment un patient pouvait en savoir autant sur l'Institut - car le Journal devait sûrement divulguer quelques choses que peu savait, sinon sur quoi serait-il fondé ? - ? Comment un patient pouvait-il tenir pareille infamie sans n'avoir jamais été découvert, alors que parfois on fouillait les chambres ?
Il reprit son souffle.
Se leva à son tour.
Sa main tremblait.
Il ouvrit la porte.
Il fallait qu'il retourne se coucher. Qu'il réfléchisse à tout ça à tête reposée.
Mais en traversant le couloir, il aperçut au loin la silhouette de sa secrétaire. Et les mots prirent possession de lui.

- Vous semblez toujours contre mes idées. Vous êtes l'organisatrice d’événements -tels que cette partie de volley - qui permettent à des petits malins de communiquer entre eux sous une vigilance plus relâchée qu'à l'accoutumée. D'ailleurs, cette partie de volley qui nous force à nous opposer ... Cela ne vous rappelle rien ?

Il fit un pas. Il ne distinguait pas si bien que ça les contours d'Agnès. Elle était encore dans la pénombre.
Cependant, il ne fit pas un pas. Il ne remua à pas. Son corps se statufiait petit à petit, comme si on s'amusait à lui mettre du plombs dans les veines.

- Le Journal Clandestin, ça ne vous dit rien ?

Il perdit son souffle.

Docteur Elpida
Image : Ce n'est pas moi, c'est toi (ft. Agnès) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Mademoiselle DessangesNewbie
Dim 7 Oct - 15:29
Agnès, bouillante de rage, s’éloignait dans le couloir, les poings serrés. Elle s’arrêta, la main levée contre la porte de la chambre d’Hyppolite, déjà prête à frapper sans même y avoir songé. Ses pieds l’y avaient conduite sans qu’elle y pense, comme si tout son corps avait décidé d’aller chercher refuge dans l’endroit le plus proche et le plus sûr. Sûrement se souvenait-il du réconfort et du bien-être que lui avait procuré cette nuit de sommeil et qu’il associait désormais cette pièce à cet état. Cependant, la voix de Donatien suspendit son geste.

- Vous semblez toujours contre mes idées.

Si les mots pouvaient ressembler à ceux d’un enfant mécontent, façon dont Agnès voyait souvent Donatien, la voix était indubitablement celle d’un homme en colère. Et cette colère figea la secrétaire, muant soudain son propre énervement en une peur sourde, qui montait du plus profond de ses entrailles. Serait-il capable de lever la main sur elle ? Elle le savait capable de bien pire… Trouvant à peine la force de tourner la tête pour le regarder, ou du moins regarder dans sa direction puisqu’elle n’osait plus affronter son regard, elle ne pouvait qu’écouter la suite dans un silence paralysé.

- Vous êtes l'organisatrice d’événements -tels que cette partie de volley - qui permettent à des petits malins de communiquer entre eux sous une vigilance plus relâchée qu'à l'accoutumée. D'ailleurs, cette partie de volley qui nous force à nous opposer ... Cela ne vous rappelle rien ?

Heureusement, la pénombre du couloir ne lui permettait pas de distinguer autre chose que sa silhouette longiligne et fantomatique. A moins que ce ne soit pire. Elle respirait à peine, attendant avec angoisse que vienne la vraie question. Car il ne lui parlait pas des événements qu’elle organisait pour les patients, elle en était certaine. Ce n’était que le point de départ d’une réflexion dont la conclusion, qui ne devrait plus tarder à venir, l’angoissait déjà au plus haut point. Il ne pouvait pas lui reprocher avec un ton si sombre quelque chose d’aussi simple et inoffensif que de vouloir faire plaisir aux enfants, alors quelle pensée son cerveau tortueux avait-il eu ?

- Le Journal Clandestin, ça ne vous dit rien ?

Et son souffle se coupa définitivement. Il n’aurait pas pu l’étrangler plus sûrement avec ses propres mains. Ces mots étaient bien pires. Peut-être aurait-elle préféré qu’il la frappe tout compte fait. Elle aurait sûrement eu moins mal qu’avec cette claque verbale. Elle ne savait pas quoi dire. Devait-elle nier savoir ce dont il s’agissait ? Devait-elle opter pour l’honnêteté ? Sans savoir d’avance le choix elle allait faire, elle essaya néanmoins de répondre, effrayée à l’idée qu’il ne prenne son silence pour un aveu positif. Elle ouvrit une première fois la bouche, sans réussir à sortir ne serait-ce qu’un son. Elle déglutit, et se força à prendre deux inspirations lentes avant de réussir à articuler.

- C’est… C’est une accusation ?

C’était maigre. Trop maigre. Elle ne se sentait capable de rien d’autre. Cependant, un horrible pressentiment lui garantissait que si elle ne s’expliquait pas maintenant, elle n’aurait aucune garantie pour sa sécurité. Peut-être même pour sa vie. C’est pourquoi malgré sa gorge sèche, ses muscles qui s’étaient mués en plomb et son envie de fuir à toutes jambes, elle se força à faire un pas en avant, entrant dans le cadre de lumière lunaire dessiné au sol par une fenêtre après avoir inspiré profondément pour tenter de se donner du courage.

- Je… J’en ai entendu parler oui. Je croyais que ce n’était qu’une rumeur.

Elle garda le silence, attendant une réaction à son affirmation. Elle n’en perçut aucune. Supposa que cette réponse ne le satisfaisait pas. Qu’elle devait développer. Serra les poings à s’en enfoncer les ongles dans la peau.

- Enfin, Donatien, vous ne croyez quand même pas…


Elle se contracta un peu plus, consciente que chacun de ses mots avait intérêt à être choisi avec le plus grand soin. Cela lui donnait un débit de parole lent, d’autant plus qu’elle essayait au maximum de limiter les hésitations qui auraient pu passer pour la recherche d’un mensonge cohérent.

- Oui, j’aime les patients et je fais tout mon possible pour rendre leur vie un peu plus agréable ici. Est-ce une preuve suffisante pour m’accuser de trahison ? Je ne crois pas. Je pense même que c’est le contraire.

Elle tremblait tellement que c’en était abominable. Sa gorge la brûlait tellement qu’elle avait peur que sa voix la laisse tomber avant qu’elle n’ait pu terminer. Que tout ne l’abandonne et qu’elle n’ait plus qu’à prier pour son salut.

- Je les aime tellement que je sais que la plupart d’entre eux n’auraient aucune chance de vivre ailleurs dans le monde. Certains sont trop dangereux, même contre leur gré, et d’autres sont trop fragiles pour mener une vie normale.

Elle pensait en particulier à des gens comme Amalia ou Dante qui avaient dû rendre la vie invivable pour beaucoup trop de personnes avant d’arriver ici. Ou à d’autres, comme Nevrabriel qui avait causé la mort de son petit frère par accident, à cause de sa maladie. Elle pensait aussi à des gens comme Lucy, qui de toute façon devrait vivre dans un hôpital même si un jour elle sortait d’ici, ou à Katerina qui elle…

- Certains pourraient même mourir s’ils devaient partir.


Sa voix se brisa à la fin de cette phrase lorsqu’elle songea que même l’Institut ne pouvait garantir de les garder en vie. Elle, en particulier. Ce fut donc avec les larmes aux yeux qu’elle redressa la tête vers l’endroit où elle devinait être les yeux de Donatien pour conclure.

- Alors dites-moi… Dites-moi Donatien pourquoi je voudrais la perte de cet endroit ? Nous ne sommes pas toujours d’accord et il y a des choses qu’on pourrait améliorer évidemment mais le but de l’Institut est on ne peut plus louable alors… Pourquoi je ferais ça ?
Mademoiselle Dessanges
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 19 Oct - 11:23


CE N'EST PAS MOI, C'EST TOI


Le temps était suspendu, ça ne pouvait être que ça. C'était la seule explication rationnelle pour donner sens à l'immobilité des deux protagonistes, à la silhouette tendue de Donatien et à la bouche ouverte d'Agnès ; à la lumière qui n'existait presque plus - lumière de la lune à peine filtrée par les fenêtres - et aux sons absents.
Donatien avait l'impression que son cœur ne pompait plus de sang, que le mécanisme de son corps était rouillé, que le bon sens l'avait lâché. Pourquoi sa secrétaire n'était-elle pas offusquée de ce qu'il avançait, elle qui était si réactive d'habitude ? Pourquoi ne le contredisait-elle pas ? Pourquoi cette attente ? Une seule réponse venait à l'esprit de Donatien mais il la laissait dans un coin de sa tête ; il voulait écouter la défense d'Agnès.

- C’est… C’est une accusation ?

Il hocha lentement la tête, comme si c'était douloureux.
Puis elle avança. Donatien apprécia de mieux distinguer ses traits. Elle hésitait, balbutiait encore, et l'homme chercha à travers son visage à déceler une potentielle vérité. Mais Agnès n'était pas convaincante. Et le sentiment de raison qu'avait Donatien ne fit que s'accroître. Sa secrétaire ? Une traîtresse depuis le début ? Il n'y avait que cinq personnes en qui Donatien avait donné un peu de sa confiance, et Agnès en faisait partie. Ou en avait fait partie. Et cela le blessait profondément qu'elle ait pu le trahir. Il en avait les mains moites et la respiration lourde.

- Oui, j’aime les patients et je fais tout mon possible pour rendre leur vie un peu plus agréable ici. Est-ce une preuve suffisante pour m’accuser de trahison ? Je ne crois pas. Je pense même que c’est le contraire. Je les aime tellement que je sais que la plupart d’entre eux n’auraient aucune chance de vivre ailleurs dans le monde. Certains sont trop dangereux, même contre leur gré, et d’autres sont trop fragiles pour mener une vie normale. Certains pourraient même mourir s’ils devaient partir.

C'était ça, sa défense ? L'amour ? Elle pouvait très bien l'avoir préparé ce discours, au cas où. Les sentiments, les émotions, ce n'était pas concret. Ça ne suffisait pas. L'amour c'était bien trop fragile pour pouvoir être un argument.
Et elle continua de parler, mais Donatien ignorait si c'était bon signe. Elle se noyait dans un flot de paroles, comme si les mots la protégeait. Mais plus elle en disait, plus elle prenait le risque de s'emmêler dans ses propos.

- Alors dites-moi… Dites-moi Donatien pourquoi je voudrais la perte de cet endroit ? Nous ne sommes pas toujours d’accord et il y a des choses qu’on pourrait améliorer évidemment mais le but de l’Institut est on ne peut plus louable alors… Pourquoi je ferais ça ?

Elle toucha enfin un point. Après cinq longues minutes de tentative d'argumentation, elle soulevait une question intéressante. Pourquoi sa secrétaire tiendrait un Journal Clandestin ?
Donatien se tourna cette interrogation dans tous les sens. Chaque chose était motivée par un but ; quel serait celui d'Agnès ? Tant qu'il n'aurait pas la réponse, il ne pouvait pas la juger coupable.
Il resta dans l'obscurité, plongé dans le silence. Il ne savait que dire. Il était tard. Il était venu pour discuter et au final ...
Il passa une main sur son visage, fatigué.

- Nous devrions aller nous coucher. Nous reprendrons cette discussion un autre jour.

Mais il ne pouvait pas la laisser comme ça. Il ne pouvait pas laisser un suspect potentiel en pleine liberté. Il devait la surveiller désormais. Dire qu'il devait en arriver là, c'était triste.

- A partir de demain, vous serez toujours accompagné par un garde du corps qui me fera un rapport sur votre comportement. Moins vous serez suspecte, et moins il sera à vos côtés.

Et parce qu'il connaissait le tempérament de sa secrétaire, il ajouta :

- Et inutile de discuter : c'est un ordre.

Au moins cela l'aiderait à dormir un peu mieux, car cette nouvelle l'avait chamboulé. Cette femme était son premier contact humain le matin, et il ne pouvait plus lui faire confiance. Le thé, qu'importe son infusion, serait désormais amer.




hors rp:
Docteur Elpida
Image : Ce n'est pas moi, c'est toi (ft. Agnès) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Mademoiselle DessangesNewbie
Mar 30 Oct - 12:08
Ses mots moururent, laissant place à un silence de plomb. Un bruissement d’air circulant lentement autour d’eux, c’était la seule chose qui lui indiquait que le temps, contrairement à eux, ne s’était pas figé dans une posture délicate. Etait-ce leur respiration qu’elle ressentait ? Respirait-elle seulement ? Alors que la réaction de Donatien se faisait attendre dans la pénombre où elle ne pouvait même pas analyser les traits de son visage, Agnès réalisa qu’elle avait fait une grosse erreur. Comme une débutante, comme un enfant, elle s’était empêtrée dans un flot de parole, cherchant à tout prix à se justifier, ne la faisant sûrement paraître que plus suspecte alors qu’elle était parfaitement innocente. Dans quel pétrin s’était-elle fourrée ?
Finalement, elle perçut un vague mouvement de la part de son patron qu’elle ne sut comment interpréter, sinon comme un prélude à sa cette rupture entre l’immobilisme et le verdict.

- Nous devrions aller nous coucher. Nous reprendrons cette discussion un autre jour.

Elle hocha doucement la tête, vaincue. Avec ces somnifères, elle n’était de toute façon pas en état de se défendre au mieux, comme l’avait prouvé son discours décousu. Mais elle avait la sensation que cette erreur ne serait pas rattrapable. Le mal était fait. Curieusement, ce constat la rendit plus calme. Il n’était plus temps de se battre. Elle n’avait plus qu’à s’incliner et à respecter la décision de Donatien, à qui elle s’était trop souvent opposée. Elle ne pouvait pas se permettre de dépasser les limites, à supposer que ce ne soit pas déjà fait.

- A partir de demain, vous serez toujours accompagné par un garde du corps qui me fera un rapport sur votre comportement. Moins vous serez suspecte, et moins il sera à vos côtés.

Cette décision lui brisa le cœur, mais elle comprenait. Elle avait perdu sa confiance et c’était cela qui lui faisait le plus mal. Car malgré ce qu’il avait fait, malgré ce qu’elle avait essayé de se faire croire, son affection pour cet homme longiligne et particulier était toujours bien présente. Elle ferma les yeux, encaissant le choc. Tout ce qu’il lui restait à espérer, puisqu’il n’avait plus foi en elle, puisqu’elle ne pouvait plus essayer de le guider sur la bonne voie, c’était que quelqu’un d’autre saurait remplir ce rôle à sa place. Car Donatien méritait de devenir un homme meilleur et de surmonter ses fêlures qui avaient fait de lui un homme meurtri et incapable d’empathie. Elle lui souhaitait de trouver quelqu’un en qui il aurait confiance et qui le comprendrait en retour. Quelqu’un qui ne serait pas elle. Dieu ce que ça faisait mal.

- Et inutile de discuter : c'est un ordre.

Elle hocha la tête, une nouvelle fois. Elle n’avait pas eu l’intention de discuter de toute manière. Mais cette phrase retourna un peu plus le couteau dans la plaie. C’était définitivement celle d’un patron s’adressant à son employée, pas celle d’une personne à une autre qu’il appréciait.

- Je comprends.
Murmura-t-elle.

Elle releva la tête, essayant de distinguer son visage dans l’ombre.

- Faites-moi surveiller si ça peut vous rassurer. Mais je vous l’assure Donatien. Je n’ai rien à me reprocher, et encore moins de vous trahir, vous et l’Institut.


Elle ne lui fit pas remarquer que, si cela avait été le cas, elle aurait eu mille fois l’occasion de lui nuire de façon bien plus importante qu’en tenant un simple journal. Comme verser de l’eau de Javel dans son thé par exemple. Mais elle ne dit rien, s’étant suffisamment enfoncée pour cette nuit.
Elle s’approcha de lui, puisqu’il se tenait toujours devant la porte de sa chambre et marqua une hésitation, arrivée à sa hauteur. L’espace d’un instant, elle fut tentée de le toucher, de lui donner une marque de cette affection qui la faisait désormais souffrir. Elle tendit légèrement la main vers sa manche avant de la laisser retomber, mollement. Ce geste, elle le sentait, aurait été des plus mal venu dans un moment pareil. Alors elle continua sa route, ouvrit sa porte et pénétra dans la pièce, laissant juste échapper, un « bonne nuit Donatien » avant de la refermer. Pourtant, quelque chose lui disait que ni l’un ni l’autre ne retrouverait le sommeil avant un long moment…

HRP:
Mademoiselle Dessanges
Image : Ce n'est pas moi, c'est toi (ft. Agnès) KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
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