contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

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Margaret ; Rose
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Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

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Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 6 Jan - 14:25


Règle numéro une :

le médecin a toujours raison.

Avoir le plein contrôle sur sa plus belle oeuvre, c'était jouissif. Donatien avait connu des orgasmes dans sa vie, sans en tirer une grande satisfaction. Le plaisir corporel n'apportait rien. Ce qu'on disait être agréable pour le corps était un tissu de mensonges. Donatien avait appris que l'agréable était dans la douleur.
En revanche, la stimulation intellectuelle était bien supérieure à celui de la chair. Etre ce pouvoir écrasant sur ceux à qui il offrait l'espoir. Etre le maître du Paradis. Paradis dont il avait hérité, qu'il avait aidé à construire, qu'il régissait. Chaque pas qu'il posait désormais dans les couloirs lui procurait la même sensation que s'il s'asseyait sur un trône. Il marchait entre les salles la tête levée, comme si une couronne était posée sur le haut de son crâne et qu'il fallait la faire voir à tous.
Mais il y avait un contre-coup. Donatien était débordé. Il croulait sous le travail. Dormait si peu désormais qu'il n'arrivait plus à penser. Son âme et son corps étaient vides. Il n'était plus qu'une silhouette alors qu'il croyait être plus en forme que jamais.
Parmi son boulot : s'occuper des stagiaires. C'était son deuxième, le premier avait été Ange. Et ce fut bien plus bénéfique que prévu. Ce serait peut-être le cas pour Théodore Saint-Lazare. Un français, également. L'idée n'enchantait pas le médecin. Il était, certes, satisfait de prouver à nouveau sa supériorité, mais donner des cours l'emmerdait profond.
Donatien lui avait directement donné rendez-vous en salle de soins. Ce gamin avait de la chance : une séance de soins avec Lys. Ça devait être privé, mais bon, s'il fallait former les nouveaux... Donatien se forçait à se dire que le bleu était plus un chanceux qu'un profiteur. Parce que oui, Donatien voyait cette séance de soins comme un moment intime avec sa patiente. Et il n'aimait pas les trucs à plusieurs.
Il était arrivé plus tôt que d'ordinaire. Il ne s'en était même pas rendu compte.
Il poussa la porte de la salle de soins. Elle sembla soupirer, elle aussi.
Quelle mauvaise saison, qui plus est. Le froid l'empêchait d'être pieds nus. Alors il portait des longs gilets en laines et des chaussettes. Pire, des chaussures au dessus des chaussettes. Horrible. Il avait l'impression d'avoir des menottes autour des chevilles. Ceci expliquait sa démarche traînante.
Le néon grésilla au dessus de la table d'opération avant de s'allumer complètement. Donatien commença à installer les divers éléments de médecine en attendant les deux compères qui occuperaient sa matinée.
L'autre serait en observation - hors de question qu'il touche son Lys. L'assisterait, peut-être. Il aura le droit de poser des questions.
Et Lys ... Il allait l'interroger. Savoir ce qu'elle comptait faire lorsqu'elle aurait dix-huit ans. Et s'il n'appréciait pas sa réponse ...
Il allait bientôt sonner huit heure.

Docteur Elpida
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Dim 6 Jan - 22:52

Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. Ayg3

Règle N°1 : le médecin a toujours raison

Six heures cinquante-six… Cinquante-sept maintenant.
Plus que trois minutes avant que le téléphone de Théodore ne le « réveille » en diffusant Salvation, de Gabrielle Aplin.

En réalité, cela faisait déjà un certain moment que le blond fixait le plafond, ses lunettes déjà sur le nez. Il était partagé entre l'apaisement matinal, qui était presque un sentiment permanent chez lui, et le stress des grands examens. C'était aujourd'hui qu'il rencontrait le médecin en chef ! Est-ce-qu'ils allaient bien s'entendre, est-ce-que Théodore allait le satisfaire professionnellement parlant ? Est-ce-que Théodore allait trouver la salle du premier coup ? Il avait bien vu qu'il y avait des petites cartes de l'Institut placardées un peu partout, assignées d'une gommette colorée estampillée d'un VOUS ÊTES ICI, mais tout de même. Cela faisait trente-et-un ans qu'il était lui-même, et il se savait pertinemment capable de se perdre malgré tout.

Heureusement pour lui, Théodore était quelqu'un d'assez moyen dans tout ce qu'il faisait, ses émotions comprises. Mis à part sa timidité maladive, ses sentiments étaient souvent en demi-teinte. Il était content, sans être heureux. Stressé, sans être angoissé. Inquiet, mais pas terrifié. Ça avait toujours été ainsi, comme si les couleurs pastels de ses vêtements avaient fini par déteindre sur lui. Son stress était donc tout à fait relatif.
Mais quand même, ce matin… il avait un mauvais pressentiment. Pourtant, il était le premier à critiquer ce genre de peurs irrationnelles, qui, d'après lui, tenaient plus de la superstition que du réel instinct.

« You are the avalanche
One world away
My make believing
While I'm wide awake..
. »

Les premières notes résonnèrent, tirant Théodore hors de ses vagues prémonitions sur la journée à venir. Il attrapa son téléphone, reproduisant le même geste las et empressé à la fois que tous les matins depuis plus de dix ans, et il coupa l'alarme. Puis, il sortit de son lit -presque trop petit pour lui, quel enfer!-, et se dirigea tranquillement vers la salle de bain… Ah non, ça c'était la porte de sortie. Bon, il lui faudrait un certain temps avant de connaître le plan de son appartement, visiblement. Il jeta tout de même un regard curieux dans le couloir obscur, puis partit se doucher, effectuant sa  « morning routine ».

Sept heures cinquante-neuf, Théodore était en blouse blanche et pull-over bleu ciel, et il se tirait sur les doigts avec violence. Il avait trouvé le cabinet du premier coup. Il ne s'était pas trompé ni de bâtiment, ni d'aile, ni d'étage. Il avait emprunté l'escalier, ne prenant pas le temps de s'attarder dans le bâtiment : il aurait tout le temps pour ça, désormais…
Tout du moins, s'il plaisait au médecin en chef, qui, d'après ce qu'il avait compris, était également le directeur remplaçant. Et pour qu'il lui plaise, encore faudrait-il qu'il comprenne son anglais...

Huit heures. En tout cas, c'était ce qu'affichait désormais son téléphone. Il inspira, bloqua sa respiration, et toqua. Le silence lui répondit. Peut-être que le docteur Elpida n'était pas encore arrivé ? Histoire d'en avoir le cœur net, Théodore abaissa timidement la poignée, espérant... Quoi, au juste ? Que la porte ne s'ouvre pas ? Oui, peut-être bien.
Et pourtant, c'est bien ce que cette bête porte fit. Elle s'ouvrit donc, et Théodore pénétra dans la salle de soin, avec l'allure lente du condamné à mort qui monte sur l’échafaud.


HRP:


Dernière édition par Théodore Saint-Lazare le Dim 3 Fév - 0:05, édité 2 fois
Anonymous
Valcourt AdèlysDécédée
Sam 19 Jan - 15:54
ft. Théodore & Donatien
encore une matinée… étrange...

Règle n°1 : Le médecin a toujours raison

Le plafond avait une drôle de teinte. Les murs semblaient encercler la pièce d'une façon différente. Les meubles avaient bougé durant la nuit ? Tout semblait bizarre. Tout avait une forme qui différaient de la normalité. Pourtant, elle avait le même nombre d'heures de sommeil… Alors pourquoi ?

La nervosité, probablement. L'excitation de bientôt faire ses adieux à un endroit qui a une place si importante dans sa vie, bien qu'elle voudrait l'oublier à tout jamais, elle sut que ce ne serait pas possible à moins de lui faire un lavage de cerveau… Et ça, son médecin ne lui accorderait jamais. Déjà qu'il pensait qu'elle était l'une de ses plus ferventes supportrices…

Elle s'extirpa de la chaise de son bureau et s'installa sur son compagnon de toujours. Elle secoua ses cheveux pour éviter de s'asseoir dessus et sortit de son intimité. Elle laissa sa chambre se fondre dans le décor et retrouver une apparence normale le temps d'une séance de soin.
La boule dans son ventre ne cessait de grandir. Elle avait un mauvais pressentiment. Tout était trop simple. Le docteur Elpida ne disait rien de sa majorité, il faisait comme si ça n'allait pas arriver. Il n'avait pas dit le moindre mot sur son potentiel départ. Ses parents se réjouissaient de son retour. Sa sœur avait bien grandi…

Elle secoua la tête, interdite. Elle ne devait pas y penser. Rester. Positive.

Elle s'aida des ascenseurs pour monter jusqu'à l'étage des salles de soin et se retrouva devant la porte. Avec le protocole habituel, elle frappa à la porte pour prévenir de son arrivée et l'ouvrit sans plus attendre. Et devant elle, deux hommes. Un avec qui elle avait l'habitude de se confronter et… Un autre ?
Elle fronça les sourcils, méfiante. Qui était-il ?

Elle se permit un hochement de tête pour le saluer et s'avança vers son médecin, las. Qu'ils en finissent, maintenant.


Dernière édition par Valcourt Adèlys le Dim 10 Fév - 15:01, édité 1 fois
Valcourt Adèlys
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Docteur ElpidaChef de la Famille
Jeu 24 Jan - 18:30


Règle numéro une :

le médecin a toujours raison.

Le stagiaire fit bonne impression à Donatien. Heureusement, car il eut un moment de déception lorsque la porte s'ouvrit sur un binoclard plutôt que sur son précieux Lys. Son délicieux bourgeon l'aurait-il abandonné ? Maintenant qu'il avait le pouvoir complet, bien que ce soit temporaire, Donatien pensait de plus en plus à des moyens de garder près de lui ses fleurs ...
Bref, revenons à ce petit nouveau. Enfin, "petit", c'était un mot comme un autre. Parce que le stagiaire dépassait Donatien en taille, et largement. Cela fit plisser les yeux au médecin en chef qui essaya de ne pas le juger trop vite. Il se rappela de la ponctualité appréciable du nouveau, et nota aussi un enthousiasme chez lui. Il semblait d'être quelqu'un de motivé, heureux d'être à l'Institut, et cela tua le reste de haine qu'avait Donatien à son égard - oui, de la haine, juste parce que l'autre môsieur était plus grand que lui.
Bon, par contre notre homme en blanc avait un mépris total envers le stagiaire. Déjà, envers les autres médecins, il n'était pas particulièrement respectueux, alors envers un stagiaire ...!

- Vous n'avez pas apporté le café ?

C'était une blague, bien sûr. Donatien ne buvait pas de café. Et c'était bien connu que les stagiaires ne servaient qu'à amener le café.
Mais pour deviner que Donatien plaisantait, il fallait bien le connaître. Ce dernier avait balancé son hilarante vanne sur un ton froid, sec, accompagné par un regard glacial et une attitude stoïque.
Puis Lys frappa à la porte et fit son entrée. Elle se montra un tantinet hostile envers le nouveau venu, ce que le médecin en chef apprécia. Lys n'était qu'à lui. Surtout qu'elle se dirigeait vers lui. Que c'était bon de la retrouver. Aussitôt le fils d'Elpida eut les joues plus roses et les épaules plus lâches. Ignorant superbement son stagiaire, il s'approcha de Lys.

- Comment était ta nuit ?

Il fallait qu'elle se sente bien à l'Institut. C'était déjà le cas mais ... Donatien ... n'était pas rassuré. Bien qu'il se mentait à lui-même.Puis se souvenant qu'il avait un travail à faire, il préféra s'occuper de tout plutôt que sa patiente n'adresse, ne serait-ce, qu'un seul regard envers l'inconnu.

- Voici Adèlys Valcourt, alias W12. C'est ainsi que vous vous adressez à elle. Par ailleurs, n'oubliez pas que vous êtes ici en observation. Vous pouvez poser des questions mais vous ne touchez à rien.

Strict. Concis. Et clairement il l'empêchait de toucher sa patiente. Même un coup d'oeil, ça l'irritait. Bon sang, il n'avait jamais aimé les stages. Le seul intérêt était de rappeler sa supériorité aux autres mais normalement, les fameux autres, étaient déjà au courant que Elpida fils était quelqu'un d'au-dessus.

Docteur Elpida
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Dim 3 Fév - 0:03

Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. Ayg3

Règle N°1 : le médecin a toujours raison

Lorsqu'il pénétra dans le bureau, ou plutôt la salle d'opération, Théodore réprima un mouvement de recul. Oui, il réprima, sans doute pas tout à fait, un mouvement de surprise -ou bien était-ce de la peur ?- en apercevant son maître de stage, et il s'en voulut pour cela. Théodore avait instinctivement eu l'impression de faire face à un ange, ou bien à un spectre : entièrement blanc, de corps comme de vêtements. Précipitamment, comme pour rattraper sa défaillance, il lui tendit sa main gauche, se souvint qu'on tendait la main droite, la reprit et lui proposa de nouveau une poignée de main, du bon côté cette fois-ci. Peine perdue. Sa main resta en suspens entre eux, et ses mots de présentation moururent dans sa bouche alors qu'il croisa le regard assassin du docteur Elpida : « Enchanté, je suis le docteur Théodore Saint-Laza.. »

Théodore reprit sa main, honteux et déjà persuadé d'avoir déclenché la Troisième guerre mondiale, ou une autre catastrophe du même acabit, vu l’œillade dont il avait été gratifié. S'était-il montré impoli en anglais sans s'en rendre compte ? Avait-il marché sur les pieds du docteur ? Était-il entré trop en avance ? Avait-il mauvaise haleine ?

La première phrase de Donatien Elpida, prononcée sur un ton froid, presque chirurgical, acheva de plonger le géant dans une détresse et un embarras sans fin.

« Vous n'avez pas apporté le café ? »

Mon Dieu. Il fallait amener du café ? Il n'avait pas été mis au courant de cela. Oh la la…
Ses joues se teintèrent de rouge, tandis qu'il se molestait mentalement. Ses lèvres tremblaient, et il sentit son estomac se retourner, encore et encore. Était-il maudit, destiné à ne jamais satisfaire quiconque du premier coup, à toujours manquer lamentablement son coup malgré toute sa bonne volonté ?

Des mots d'excuse brouillons, maladroits, sincères au possible, se bousculèrent dans sa bouche sèche, au goût de papier mâché : « Je… suis désolé. Je… J'y penserai.. »

Cette encore, il s'arrêta en plein milieu de sa phrase, surpris par les quelques coups secs frappés contre la porte. Il se retourna, puis, réalisant qu'il bouchait la vue de son supérieur, il se décala, les jambes flageolantes, essayant de dissimuler son immense stature dans un coin de la pièce. Peut-être que s'il s'effaçait totalement, plus personne ne le verrait et il pourrait repartir se cacher piteusement sous sa couette ?

La poignée de la porte s'abaissa, la porte s'ouvrit, et une jeune fille -ou femme ?- en fauteuil roulant entra dans la pièce. Cette fois-ci, Théodore ne fut pas surpris, et réussit même à lui sourire timidement, d'un air tendu ; mis à part ses cheveux violets, la jeune patiente n'avait rien d'étrange, et elle n'avait strictement rien d'effrayant… Quoique. Théodore prit de plein fouet le regard méfiant -si ce n'était pas outré- que lui adressa la jeune patiente, et le peu d'assurance qu'il lui restait pour la journée s'évapora par ses oreilles écarlates, comme une théière aurait recraché de la vapeur d'eau une fois l'eau bouillie.

Son maître de stage, ignorant parfaitement le blond, s'adressa d'un air réjoui à la patiente. Ou, tout du moins, d'un air aussi réjoui que pouvait afficher ce masque lisse et sans imperfection, semblable à l'eau paisible d'un lac.

Puis, le visage du docteur retrouva toute sa froideur, et son ton également, lorsqu'il s'adressa de nouveau à Théodore. Celui-ci, qui observait avec un intérêt bienveillant la patiente, s'interrogeant sur les raisons précises de sa présence en ces lieux, fit glisser son regard sur la statue vivante, l'ange médecin. Il se rendit compte qu'il préférait éviter de le regarder, et ce constat le mit mal à l'aise. Ce n'était pas bien de juger quelqu'un sur son apparence. Vraiment pas bien. Mais l'absence de chaleur humaine qui se dégageait de ce physique atypique mettait à mal les belles valeurs de Théodore, qui préférait se réfugier dans l'observation de la patiente. Il n'avait pas très bien compris son nom, mais il avait compris que son « numéro » était W12. W12, W12, W12… brrr. Qu'est-ce-que c'est triste, de nommer des patients par un numéro…
Il supposa que cela était dû au nombre de patients, qui devait rendre impossible la mémorisation de chacun d'entre eux… Oui, cela devait être ça. Ou bien cela facilitait les échanges. Les facilitait, les raccourcissait… Déjà, Théodore eut la fugace impression de mettre le doigt sur un problème, mais il ne poussa pas sa réflexion plus loin.

D'un geste rapide, il sortit d'une des poches de sa blouse un bloc note et un stylo, prit son courage à deux mains et posa sa première question d'une voix discrète, presque inaudible : « Quelle… Quelle est la pathologie de la patiente ? »


Dernière édition par Théodore Saint-Lazare le Dim 17 Fév - 17:02, édité 1 fois
Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Sam 9 Fév - 16:10


Règle numéro une :

le médecin a toujours raison.

Donatien remarqua, malgré toute sa mauvaise foi, que Théodore Saint-Lazare semblait assidu. La séance n'avait pas commencé que le maître de stage le vit sortir un carnet et un stylo. Sur les starting blocks, prêt à travailler. Gargantua avait tout de même l'envie d'apprendre, et c'était une bonne chose.

- Quelle ... Quelle est la pathologie de la patiente ?

Donatien fronça les sourcils, se pencha en avant, et plissa les yeux. Binoclard avait-il dit quelque chose? Ça ressemblait à une question sur la pathologie de son Lys. Mais Donatien eut un doute : même si Théodore n'avait pas pris soin de lire le dossier avant, la pathologie de la belle fleur semblait aussi évidente que le nez au milieu du visage.
Donatien, visiblement en forme, eut envie de tester le second degrés. Une forme d'humour qu'il ne savait maîtriser mais qu'il entendait beaucoup dans la bouche de certains, comme Margaret Richard.

- Et bien, W12 est sourde. Cela semble évident.

A nouveau, c'était une boutade. Mais une blague à la Donatien Elpida. Dite avec le menton levé, le regard méprisant et surtout, oui surtout, il avait au passage saisit un scalpel pour l'essuyer. Il avait donc prononcé sa petite blagounette, adossé contre la table d'auscultation, frottant dans un geste mécanique et répété, le métal d'un scalpel. Son visage, semi-éclairé par les néons, ne montrait même pas l'ombre d'un sourire.
Puis, amusé par son propre comportement - décidément, il se sentait devenir sociable -, il déposa l'outil sur une table. Ensuite, il saisit un dossier - celui de Lys - et le montra à Théodore. Ce serait à lui de venir le lire si l'envie lui prenait, pas à Donatien de lui amener en mains propres. Les autres se déplaçaient vers lui, pas l'inverse.
Puis il s'approcha de Lys, passa une main sous ses genoux, une autre sous ses omoplates, et la déposa sur la table d'auscultation. Encore aujourd'hui, il allait faire semblant de la soigner. Et surtout, aujourd'hui, il allait savoir si ... si elle resterait. Il était persuadé qu'une fois majeure, son Lys resterait quand même auprès de lui. Mais il n'en était certain qu'à 99% ...

- As-tu ressenti quelque chose ces derniers temps au niveau de tes muscles ? As-tu noté une activité particulière ?

Question habituelle de début de séance. Et il n'évoquait pas seulement les muscles des jambes. Il pensait aussi à ceux du dos, par exemple. Après tout, tout était relié dans le corps humain. Et, ce serait bien de savoir si, par exemple, et par le plus grand des hasards, Donatien pouvait, sans faire exprès, sectionner un nerfs. Lys paralysée de la tête jusqu'aux pieds ... Le rêve.

Docteur Elpida
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Valcourt AdèlysDécédée
Mar 26 Fév - 18:17
ft. Théodore & Donatien
encore une matinée… étrange...

Règle n°1 : Le médecin a toujours raison

Il lui demanda si sa nuit avait été réparatrice, et elle fit naturellement oui de la tête. Ce n'était pas un mensonge, les lits étaient confortables et la chambre très calme. Cependant, sa nervosité et son impatience d'enfin partir de l'Institut commençaient à l'empêcher de dormir. Deux mois, longs mais faisables. Elle avait bien vécu onze années dans ce lieu, alors deux moins ! Ce n'était absolument rien.

- Voici Adèlys Valcourt, alias W12. C'est ainsi que vous vous adressez à elle. Par ailleurs, n'oubliez pas que vous êtes ici en observation. Vous pouvez poser des questions mais vous ne touchez à rien.

Adèlys ne put s'empêcher de faire la réflexion :"Vous ne touchez à rien, et surtout pas à ma patiente.". Elle le connaissait si bien qu'elle arrivait désormais à relever les sous-entendus dans ses phrases. C'était terrifiant de connaître une personne qu'elle détestait comme si c'était son meilleur ami. Un médecin en chef, qui était en fait un incapable qui n'arrivait même pas à guérir sa patiente de ses jambes statufiées. Espèce de pistonné.

« Quelle… Quelle est la pathologie de la patiente ? »

Adèlys ferma les yeux et se pressa les lèvres, s'empêchant de rire. Bon sang, mais l'Institut était-il en réalité une pièce de théâtre et les médecins des acteurs incapables de faire un travail, même le plus simple au monde ?
Elle rouvrit les yeux et observa le nouveau. Les autres médecins n'allaient faire qu'une bouchée de ce grand dadet. Elle s'en fichait pas mal, elle était à deux pas de son départ. Elle le laissa se débrouiller avec les autres.
Sa pathologie n'était-elle pas évidente ? Et s'il voulait qu'on lui explique les raisons de sa paralysie, il fallait être plus précis. Elle attendait la réponse cynique de son médecin. Pour une fois, elle était d'accord avec sa remarque. Ce qui lui fit froid dans le dos.

Puissent-ils terminer cette séance rapidement...

- As-tu ressenti quelque chose ces derniers temps au niveau de tes muscles ? As-tu noté une activité particulière ?
- Rien de particulier, monsieur Elpida. Tout est comme d'habitude.

Elle leva les yeux, en fait la tête vers le nouveau. Elle ne voulait pas juger à la première impression, mais... Manifestement, il était plutôt du genre à se faire marcher sur les pieds plutôt que de poser ses attributs génitaux sur la table. Elle ne voulait pas être méchante avec un garçon pareil. Alors elle s'excusa mentalement de s'être moquée de lui. Il ne le méritait pas. Et puis, il pouvait être adorable.
Pour énerver son médecin, elle tendit la main au stagiaire et se présenta :

- Bonjour monsieur. Comme mon médecin l'a dit, je m'appelle Adèlys. Et vous, comment vous appelez-vous ?

Dire que le docteur Elpida ne lui avait pas dit... Dire que son stagiaire allait la toucher s'il lui serrait la main...
Valcourt Adèlys
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Jeu 28 Fév - 15:40

Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. Ayg3

Règle N°1 : le médecin a toujours raison

Théodore n'était pas stupide, et il avait bien saisi que la patiente était paralysée des jambes ; seul un idiot ne l'aurait compris. Mais il souhaitait, plus qu'avoir une confirmation, connaître la raison de cette pathologie ; néanmoins, son stress et son niveau en anglais ne lui avaient pas permis, sur le moment, de poser la question comme il l'entendait.

Non, Théodore n'était pas stupide, simplement crédule et maladroit ; aussi, ne méritait-il sans doutes pas les sarcasmes du médecin en chef, qu'il fut, bien évidemment, incapable de comprendre. Simplement, il tiqua lors de la réponse du docteur Elpida : d'après ce dont il se souvenait, deaf signifiait sourd, et non pas paraplégique… Mais peut-être se trompait-il, ou peut-être s'agissait-il d'un homophone ? Alors, il écrivit sur son carnet le numéro de la patiente -Seigneur, qu'est-ce-que cela put lui déplaire !- et sa pathologie en français, écrivant ensuite deaf suivi d'un petit point d'interrogation. Il ferait ses recherches, ce soir, pour combler cette pseudo-lacune, qui lui paraissait désormais immense. Puis il inscrivit café, se promettant d'y penser le lendemain.

Ceci fait, Théodore reporta son regard sur le médecin en chef, qu'il se forçait à regarder. C'était de lui qu'il avait à apprendre, et sa réticence à le considérer comme un véritable être humain n'avait qu'à aller au diable ! Pourtant, la posture du docteur Elpida ne l'aidait pas. Voilà qu'il s'appuyait tranquillement, non, nonchalamment contre la table d'auscultation, un scalpel dans les mains. Théodore allait avoir droit à une séance de chirurgie, visiblement. Cela l'étonna plus que cela ne le mit mal à l'aise : les opérations, bien que ne faisant pas du tout partie de son quotidien, avaient été une partie importante de ses cours lors de ses premières années ; toutefois, il était surpris par les conditions. Ni lui ni le médecin ne portaient des tenues adaptées, ou même des masques.
Et puis, Théodore imaginait mal le médecin diaphane pratiquer à lui seul une opération que Théodore peinait à imaginer, dans une telle situation, presque « à l'arrache » comme l'aurait dit une des anciennes patientes du pédiatre.

Il eut un sourire discret en repensant à elle, qu'il effaça bien vite, préoccupé par la suite des événements, qu'il tentait de prévoir, sans grand résultat.

La statue vivante, aussi chétive et irréelle qu'elle paraissait être, souleva sans difficulté apparente la patiente, comme s'il s'agissait d'un acte anodin, comme si c'était ainsi que les choses devaient être, et qu'il n'avait pas le choix, non, qu'il n'avait pas le choix, lui, le spectre, de porter cette jeune femme avec la grâce de l'habitude, dans un geste d'une perfection totale.

Puis, sans réaliser la fascination que leur duo commençait à exercer sur Théodore, qui tentait pourtant de garder la tête sur les épaules, le médecin et la patiente échangèrent calmement, leur petit jeu de questions-réponses semblant parfaitement rodé, voire usé par l'habitude. Théodore avait beau aller de surprise en surprise, il n'en restait pas moins lui-même, attentif, à l'écoute ; et s'il ne parvenait pas vraiment à cerner les deux autres personnes présentes dans la pièce, il sentait bien qu'il y avait quelque chose de… malsain, de trop parfait pour l'être vraiment. Le ton badin de leurs voix ne collait pas avec les raisons de leur présence ici. Leur symbiose physique éclatante entrait trop en contradiction avec la politesse exagérée qu'ils usaient, avec la façon qu'avait la patiente de sans cesse détourner les yeux de son médecin.

Il y avait quelque chose de pourri, non pas dans le royaume du Danemark, mais dans cette salle d'opération. Mais Théodore ne parvenait pas encore mettre le doigt dessus.

Il sursauta presque lorsque la patiente, se désintéressant visiblement de son médecin, s'adressa à lui d'un ton avenant, permettant à Théodore de saisir son prénom au vol : Adèlys. C'était très joli, et il ne manqua pas de lui faire savoir. Il aimait faire des compliments.

« Bonjour, et enchanté. Je m'appelle Théodore Saint-Lazare. Vous avez un très joli prénom, mademoiselle. »

Mais il regarda la main de la jeune femme sans la toucher ; il laissa son regard couler dans le dos de son supérieur, et, presque dans un murmure, il s'excusa auprès de la patiente.

« Je suis désolé mais… En ce lieu, je ne suis pas autorisé à vous serrer la main, pour des raisons… » Il chercha rapidement le mot. « Sanitaires. Vous comprenez ? »

D'une façon parfaitement inconsciente, il essayait ainsi peut-être d'exprimer sa désapprobation envers le médecin en chef, qui tripotait des scalpels mais ne portait même pas de gants. Mais tout cela, c'était inconscient, bien évidemment. On ne critique pas l'autorité, on ne pense même pas à le faire : ce serait comme critiquer son propre père, et ça, on ne le fait pas. Ça n'est pas bien.

Recentrant son attention sur, justement, le représentant de l'autorité, il lui demanda ce qu'il prévoyait de faire durant la séance.

« Comment… comment travaillez-vous avec la patiente ? Massages toniques, stimulation des centres nerveux ?.. »

Et par stimulation des centres nerveux, il entendait usage du scalpel dans des zones où, d'habitude, il ne valait mieux pas trop intervenir.
Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 8 Mar - 19:20


Règle numéro une :

le médecin a toujours raison.

Donatien passait du gel hydro-alcoolique sur ses mains osseuses, l'esprit assez tranquille, tandis que Lys, comme prise d'un élan de folie, tendit la sienne vers le stagiaire.

- Bonjour monsieur. Comme mon médecin l'a dit, je m'appelle Adèlys. Et vous, comment vous appelez-vous ?

Tout dans cette phrase aurait pu provoquer une attaque de panique chez Donatien Elpida. La politesse était toujours agréable à entendre, mais son précieux Lys qui se tournait vers d'autres hommes ... Et en plus elle osait employer son propre prénom ! Ne pas user du joli surnom qu'il lui attribuait, ou du moins de son matricule - signe de son appartenance -, et aller vers quelqu'un d'autre ...
Donatien avait la franche impression que Lys lui était infidèle, et juste sous son nez. C'était ce sentiment inconfortable qu'éprouvait les cocus ?
Bien que le trop grand stagiaire refusa dans les règles l'invitation de contact de Lys, Donatien ré-installa sèchement sa patiente sur la table. Il garda sa main, rendue froide par le produit nettoyant, sur son épaule. Son index et son majeur appuyés dans le creux de son omoplate, il lui refusait catégoriquement tout mouvement.
Il nota, dans sa colère, que le gringalet aux cheveux de gonzesse tant ils étaient blonds, avait les bonnes réactions. Il n'avait pas touché sa propriété, mais n'avait pas montré de signe évident de rejet envers elle. En soi, en refusant le contact, il n'avait pas dénigré sa patiente, comme si elle ne valait pas la peine qu'on lui serre la main. Il lui reconnaissait une certaine valeur.

- Comment… comment travaillez-vous avec la patiente ? Massages toniques, stimulation des centres nerveux ?..

Donatien lui lança un regard noir, l'air de dire : "mêle-toi de ton cul". Puis il se souvint qu'il était là pour ça, le stagiaire.
Dans un soupir las, il remonta le pan du pantalon de Lys jusqu'à mi-cuisse. Là, il appliqua quelques gouttes d'une huile essentielle - ça sentait bon la lavande ici - sur sa peau dévoilée. Il tourna le dos à Saint-Lazare, comme pudique sur son travail, et entreprit un massage en profondeur. Ses doigts, agiles, s'appliquaient sur chaque terminaison nerveuse de sa patiente. Il prenait le soin de pincer les zébrures blanches tracées sur sa chair afin de casser la fibre et que les tissus se reconstituent. Il effaçait les traces de ses moments hors de lui, un peu à la manière dont quelqu'un essuierait ses larmes après avoir pleuré.

- Je commence toujours par lui demander comment elle va psychologiquement. Vous vous en rendez compte en me voyant avec mes autres patients, mais je fais pareil avec eux. D'ailleurs il est conseillé aux médecins d'agir ainsi. Si vous n'avez qu'une dizaine de patients, c'est parce que vous êtes plus qu'un simple intervenant médical, vous êtes également un lien social. Il est important de prendre un compte le caractère unique de vos patients.

Il abaissa le pan de son pantalon, et exerça la même mécanique sur la seconde jambe. Et même si chaque geste était maîtrisé, calculé, comme une chorégraphie qu'on aurait appris par coeur, l'intention du médecin venait du fond de sa poitrine. Il faisait attention à sa fleur.

- Ensuite, ce que je fais avec Lys varie par rapport à mes autres patients. Ici, je la masse. Je commence par ses jambes qui ne ressentent rien, ensuite je ferais de même avec son dos. J'en profite pour vérifier s'il n'y a pas de défaut en la massant en profondeur. Si je sens quelque chose d'anormal, alors je m'y attarde. Et les massages permettent aussi de réveiller son flux sanguin, étant donné qu'il est ralentit dans ses membres inférieurs.

Une fois fini, il alla vers un lavabo afin de se laver les mains. Aujourd'hui, tout allait bien. Il en profitait même pour être bavard. A croire qu'il avait une personnalité d'enseignant, bien cachée derrière celle d'obsédé.

- Ensuite, tout dépend du profil, et sur votre spécialité. En tant que chirurgien je mène des recherches sur elle, ses muscles, sa paralysie. Je vais en profondeur pour comprendre l'origine du problème et l'éradiquer. Si vous êtes plutôt psychologue, vous aurez sûrement une approche clinique différente de la mienne qui est bien plus concrète ... Car ne nous mentons pas, les psychologues ne sont pas vraiment des médecins.

Encore une blague ! Décidément Donatien était en forme !

- Je vais poursuivre le massage, vous pourrez continuer à poser vos questions. A moi, comme à ma patiente. Ensuite, le reste relevant du secret médical, je vous demanderais de partir. Vous pourrez aller à la rencontre des patients, des médecins, du personnel. Demain vous me verrez avec Pavot, ensuite avec Edelweiss. Dès la semaine prochaine, on détectera ensemble quels patients vous conviendront le mieux. Et bien sûr, vous en profiterez pour m'amener le café.

Il était en forme ce matin avec ses boutades ! A croire que son nouveau poste et sa sensation de pleins pouvoirs l'avait requinqué pour l'année ! Il avait même une idée sur comment garder son Lys près de lui ... Elle avait beau se livrer aujourd'hui devant un autre homme, Donatien serait le seul dans sa vie ... Et il savait exactement comment ...

Docteur Elpida
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Valcourt AdèlysDécédée
Mer 10 Avr - 13:36
ft. Théodore & Donatien
encore une matinée… étrange...

Règle n°1 : Le médecin a toujours raison

« Bonjour, et enchanté. Je m'appelle Théodore Saint-Lazare. Vous avez un très joli prénom, mademoiselle. »

Elle lui sourit sincèrement, reconnaissante, et laissa sa main dans l'air. Elle attendait qu'il se décide à la saisir pour créer un premier contact. Mais rien. Il se contenta de la regarder sans y faire attention. Ou alors, il avait été briffé. Pas de contacts physiques avec la patiente, ou vous êtes cuits. Ou un truc du genre.
Il se pencha vers elle, l'air secret.

« Je suis désolé mais… En ce lieu, je ne suis pas autorisé à vous serrer la main, pour des raisons… Sanitaires. Vous comprenez ? »

Elle était déçue, mais comprenait. Elle sourit, les lèvres pincées, et abaissa sa main. Elle ne pouvait pas en vouloir au poulain de refuser ce contact, mais elle l'avait mauvaise.
Elle leva les yeux vers son médecin, témoin et spectateur d'une scène qui lui échappait mais qui devait lui convenir. Il l'installa sans un mot comme d'habitude. Elle inspira. Une habitude qui s'apprêtait devenir un souvenir.

S'en suivit une discussion sur la médecine et sur comment traiter son cas, en faisant par ailleurs attention à ne pas introduire Adèlys dans la conversation pour qu'elle puisse exprimer son ressenti. Non, monsieur Elpida savait mieux comment la gérer qu'elle-même.
Mais elle se laissait faire, ne voulant pas gâcher tous les efforts qu'elle avait entrepris pour un simple échange entre médecins. Elle l'avait déjà vécue, par ailleurs, une conversation aussi tournée médicalement, avec le docteur Barrabil.

Discrète, elle se tut, les laissant discuter comme bon leur semblait. Elle effaça tranquillement sa présence de cette pièce et observa la scène entre les deux protagonistes. Peut-être apprendrait-elle des choses intéressantes à écrire dans le Journal ?
Valcourt Adèlys
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
InvitéInvité
Mar 23 Avr - 17:57

Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. Ayg3

Règle N°1 : le médecin a toujours raison

Théodore jeta un regard intrigué à la jambe de la patiente : elle était étrangement zébrée, non ?.. Recevant de plein fouet l’œillade noire du médecin, Théodore détourna le regard un instant vers son carnet ; lorsqu'il le releva, Donatien s'était déplacé de façon à ce que Théodore ne puisse plus bien voir ce qu'il faisait. Mais, était-ce vraiment intentionnel ? Quel genre de suppositions était-il en train de faire sur son instructeur ?

Donatien Elpida commença à parler, tirant le blond de ses doutes ; il avait l'air content, non ? Théodore avait sûrement bien fait de lui demander. À moins que le médecin ne soit secrètement très ennuyé par ses questions, mais qu'il se sente obligé ? Oh la la…

Théodore essaya de prendre son air le plus engageant, le plus intéressé, tandis que son supérieur massait la jambe de sa patiente. En réalité, bien qu'il fut doté de la plus grande volonté qui soit, malgré l'envie dévorante qu'il avait de rendre son supérieur fier, de rendre son père et son frère fiers, il ne voyait vraiment pas l'intérêt de son stage. Il était pédiatre, à la limite généraliste, absolument pas chirurgien… Et ce que paraissait faire le docteur Elpida, devant lui, tout en parlant dans un anglais plus ou moins audible, tenait plus des soins prodigués par un kinésithérapeute… Non, vraiment, il ne saisissait pas.

Justement… Justement, le docteur Elpida en vint enfin aux faits, aux différences de traitements et de pratiques… Avant d'anéantir Théodore, dans un silence assourdissant. Théodore avait gardé la tête baissé, encaissant le « les psychologues ne sont pas des vrais médecins » comme un coup en plein thorax. Il n'était pas psychologue, certes, mais, s'il n'y avait eu sa famille… Peut-être, pourquoi pas… Et puis, en tant que pédiatre, il lui était arrivé de travailler avec quelques psychologues, de faire appel à eux, car bien souvent, les pathologies avaient une origine plus complexe qu'un simple problème physiologique…

Ses yeux erraient désormais sur le sol carrelé, cherchant quelque chose, n'importe quoi pour s'y raccrocher ; car sa langue le démangeait, son instinct professionnel aussi. Ce qu'il estimait être son estime de soi et qui n'était en réalité qu'une confiance en son diplôme avait été également ébranlé ; pourtant, il se contint, se retint, comme toujours. Il ne fallait pas donner son avis à un supérieur. Il ne fallait pas contrarier un supérieur. Il fallait simplement partir du constat qu'il avait toujours raison, et se taire. Tout simplement.

Alors, il ravala sa fierté, ravala son honneur, comme toujours, et il hocha imperceptiblement du chef, les yeux écarquillés derrière ses lunettes ; et il se demandait comment est-ce-qu'allaient bien pouvoir se passer les trois mois de stage.

Le docteur Elpida continuait de soliloquer, prenant apparemment le silence consterné de Théodore et presque soumis de sa patiente comme des invitations à déverser toute sa… « science ».
Il entoura le café qu'il avait inscrit plus tôt. Vraiment très important, visiblement. Peut-être était-ce pour ça qu'il était si acide ? Oui, cela devait être lié… Théodore l'avait déçu dès son arrivée, et il était de mauvaise humeur… Tout était de sa faute… Il faudrait qu'il se rattrape, et vite !

« Vous… depuis combien de temps êtes-vous en charge de cette patiente ? Et… si vous n'avez pas eu de résultat, avez-vous envisager de vous tourner vers l'équipement… Il se tut, cherchant ses mots, cherchant de l'aide dans cet enfer blanc ; mais qui viendrait le sauver, lui, pauvre âme égarée ? Heum… l'équipement, heu, prothétique ? Un... squel... exosquelette, ou quelque chose comme cela ? »
Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mer 8 Mai - 19:13


Règle numéro une :

le médecin a toujours raison.

Masser Lys c'était comme se masse soi-même. Qu'il était agréable de sentir son sang battre sous la pulpe de ses doigts. C'était comme avoir son cœur dans le creux de sa main, comme s'il le tenait fermement, comme s'il avait sa vie.
Qu'il était agréable de travailler dans ce silence. Lys ne réagissait pas, inerte. Elle était un pantin manipulable. Et le stagiaire savait se la boucler. Donatien n'avait jamais autant bavardé, et sa bouche était sèche. Serait-ce de l'abus d'ordonner au binoclard de lui amener un verre d'eau ?
Il eut un petit rire en se l'imaginant faire. L'autre avait l'air de bien réagir aux blagues, à rougir et à bafouiller. Il était peut-être gigantesque, mais il n'en était pas pour autant intimidant.

- Vous… depuis combien de temps êtes-vous en charge de cette patiente ? Et… si vous n'avez pas eu de résultat, avez-vous envisager de vous tourner vers l'équipement…

Donatien leva les yeux vers le blond, pas très heureux de l'entendre revenir à la charge avec ces questions. Et surtout, montrer du doigt l'absence de résultat comme si c'était une incompétence de sa part. Alors que c'était tout l'inverse : ne pas avoir de résultats, c'était réussir. C'était aller vers ses objectifs personnels. C'était concrétiser ses envies.
Il inspira profondément par les narines. Trois stages avec ce nigaud ? C'était trop long. C'était nécessaire pour connaître le fonctionnement particulier de l'Institut, mais ce n'était pas non plus une formation de médecine. Il nota alors dans un coin de sa tête de profiter de sa position nouvelle pour revoir ces histoires de stage. De toute façon, il avait toujours détesté ça. Son père avait de mauvaises idées et Donatien les rectifierait bientôt.

- Heum… l'équipement, heu, prothétique ? Un... squel... exosquelette, ou quelque chose comme cela ?

Donatien pressa la cuisse de Lys sous l'irritation. Mais c'est qu'il avait essayé de finir sa phrase en dépit de son imbécillité, l'abruti. Il ne connaissait même pas le vocabulaire du métier de Donatien. Vraiment, son père, quel déchet incompétent.
Le médecin en chef lâcha sa patiente. La peau de cette dernière avait rougi sous la pression. Et Donatien faisait craquer sa mâchoire et lançait des éclairs de par son regard. La voix grave et menaçante, il toisait le stagiaire comme une tornade observerait au loin le territoire qu'elle allait détruire.

- Pas de résultat ? Est-ce que cela fait onze ans que vous travaillez avec ma patiente ? Avez-vous lu des dossiers qui mettent en exergue une absence de résultats ? Et en quoi vous pensez-vous assez compétent pour me dire ce que je dois faire ?

Bien sûr qu'il aurait pu soigner Lys. Il avait étudié son profil, avait fait des recherches et des expériences. Une greffe de la moelle épinière et une ré-éducation rapide dès le plus jeune âge, voire même encore maintenant, et sa belle fleur pouvait de nouveau marcher ! Des prothèses, des greffes, tout ça c'était des idées à mettre de côté, et à oublier. Il pouvait la guérir, mais il ne le voulait pas.
Il défia le stagiaire du regard. Sa peau pâle avait commencé à se teinter de pigments rouges. Il bouillonnait à l'intérieur. Il était là, dans cette relation intime avec la personne qui lui était la plus précieuse, et il trouvait encore le moyen de pisser sur ce privilège ?!
Quel connard ce stagiaire, mais quel connard.




Docteur Elpida
Image : Règle numéro une : le médecin a toujours raison, ft Théodore et Adélys. VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
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