contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Lun 22 Mai - 0:27
Les moments de solitudes bien aimés de MaMa


Maya soupira en pénétrant de le dortoir. Si son corps se régénérait en quelques secondes, la douleur restait bien des heures après que les blessures se soient refermées. Ses bras la faisaient souffrir comme jamais. Ses tortionnaires lui avaient presque amputé le bras droit. Couper jusqu'à l'os, tout autour du biceps, c'est être complètement malade. De vrais psychopathes ces médecins à la noix.

Exténuée, elle se laissa tomber sur son lit et regarda sa bibliothèque d'un regard absent. Douze années de cadeaux de ses parents, pour quatre visites en personne. Pas croyable. Pour un livre par mois depuis son arrivée, parfois plus quand ils avaient du retard dans l'envoi, sa bibliothèque comptait plus de cent quarante-quatre livres. Tous lus. Malheureusement. Elle n'avait pas envie d'en relire un. Elle avait déjà lu trois fois chaque Harry Potter, deux fois chaque Artemis Fowl et The Wardstone Chronicle. Elle avait terminé le tome quatre de Gamer et maintenant elle attendait après le dernier tome de Hackers. Elle devrait le recevoir dans deux semaines. Si ses parents n'oubliaient pas comme la dernière fois. Ils lui avaient envoyer deux livres pour se faire pardonner. L'ordre du dragon de James Rollins, et étonnement au vu de son âge, The Deal de Elle Kennedy.

À quoi bon, elle, ce qu'elle voulait, c'est d'avoir une vie de famille normale. Pas celle étrange qu'elle avait, où tout ce qu'elle recevait, c'est des cadeaux d'excuses. Bien qu'elle aimait lire, elle aurait donné toute sa bibliothèque pour vivre avec eux. Loin de cette prison, de se cauchemar, de cet enfer ! Elle s'endormit sur cette pensée et rêva une nouvelle fois à la vie qu'elle aurait pu avoir si elle avait été normale.



Dernière édition par Maya MacKenzie le Sam 3 Juin - 6:47, édité 5 fois
Anonymous
InvitéInvité
Lun 22 Mai - 18:10
Les moments de solitudes bien aimés de MaMa


À son réveille, Maya ouvrit les yeux à regret. Une autre journée de torture l'attendait, mais elle n'avait pas la force de se lever pour trouver une cachette. Ses bras la faisaient encore souffrir et elle peinait à les bouger. Encore une fois, elle se demanda quand ce cauchemar allait se terminer. Elle avait vu certains patient partir pour leur dix-huit ans, mais la plupart du temps, c'était la mort qui délivrait les "cobayes" des médecins fous qui dirigeaient l'Institut.

Lâchant un soupir bruyant, Maya roula sur le côté et elle attrapa son lecteur MP3. Cadeaux de son oncle et de sa tante. Chaque mois, ils lui envoyaient une clé USB avec de nouvelles musiques en provenance des quatre coins du monde. N'ayant pas le droit d'utiliser Internet, son ordinateur portable ne lui servait qu'à écouter de la musique, des film ou à écrire. Et étrangement, sa famille trouvait ça normal que les patients soient aussi restreint. Baliverne ! C'était juste le meilleur moyen de garder le contrôle sur les secrets de l'Institut.

Couchée sur le dos, elle glissa les écouteurs sur ses oreilles et elle démarra son lecteur. Hold my heart de Lindsey Stirling débuta et Maya se laissa bercer par le violon et la voix de la chanteuse.



Dernière édition par Maya MacKenzie le Dim 28 Mai - 16:51, édité 2 fois
Anonymous
AngeCo-dirigeant
Sam 27 Mai - 11:38
Ange parcourait le long couloir des dortoirs de l'Aile S. Le premier étage. Le carrelage blanc faisait résonner sa présence à chacun de ses pas, et les portes des chambres défilaient à mesure qu'il avançait. La chambre du cas S14 était l'une des premières, ce n'était pas très compliqué de la trouver.
Il se posta devant la dite porte, et regarda une dernière fois son dossier. Elle résidait depuis plus de douze ans dans l'Institut, et était doté d'une pathologie... Intéressante. Selon son précédent médecin, la Nature lui a confié la capacité de se "régénérer" rapidement. Ange avait plus qu'hâte que de découvrir comment cela fonctionnait.
Il posa une dernière fois son regard sur la photo de sa patiente : une chevelure flamboyante, des yeux étincelants, des cils recourbés vers le ciel, et surtout de belles mensurations. Une nouvelle proie vient d'apparaître, et Donatien avait bien aidé Ange à parvenir à ses fins.
Il ne frappa pas à la porte, entrant directement dans la chambre du cas S14. Il la vit allongée sur son lit, bercée par une musique. Elle écoutait quelque chose ? Et n'allait même pas petit-déjeuner ?
Elle n'avait apparemment pas remarqué sa présence. Il s'approcha alors d'elle, lentement, et se pencha au dessus d'elle. Il lui afficha son plus beau sourire - rien de très difficile, avons-le - et posa son regard sur son visage.
"Bonjour, mademoiselle. Je m'appelle Ange Barrabil et à partir d'aujourd'hui, je serais ton nouveau médecin."
HRP : C'est un peu court, désolé, je savais pas quoi mettre d'autre vu qu'ils viennent de se rencontrer.
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de MaMa Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Sam 27 Mai - 15:29
Les moments de solitudes bien aimés de MaMa


Maya entendit la porte de sa chambre s'ouvrir et elle serra les mâchoires. Même plus le droit de faire la grâce matinée dans cet endroit. Elle préféra faire celle qui dormait et laissa l'intrus s'approcher. Il lui cacha la lumière en se pencha sur elle et elle se retint pour ne pas le repousser à bout de bras. De toute façon ses bras étaient encore lourds de douleur, même après une bonne nuit de sommeil.

- Bonjour, mademoiselle. Je m'appelle Ange Barrabil et à partir d'aujourd'hui, je serais ton nouveau médecin.

Oh non ! C'est pas vrai ! Pas cet abuseur de femme ? En deux ans, elle avait été soulagé de ne pas être tombé sur lui. Elle aurait dû se douté que c'était pour bientôt. Elle aurait dix-huit ans dans quatre mois après tout. Sans ouvrir les yeux, elle répondit :

- Quoi, le docteur Pilaf n'en pouvait plus de moi ? Je l'ai à ce point désespéré ? Dommage, moi je l'aimais bien. Il me laissait dormir le matin, termine-t-elle en ouvrant les yeux.

Elle plongea son regard dans celui du docteur Ange. Avec son sourire charmeur, croyait-il vraiment réussir à l'amadouer. Loupé mon vieux, tu as une blouse blanche de médecin, je ne te ferai jamais confiance.

- Maintenant que les présentations sont faites, ce serait gentil de sortir de ma bulle, ajoute-t-elle sur un ton condescendant en se décalant sur la gauche.



HRP : Pas grave pour la longueur, moi-même il m'arrive qu'ils ne soient pas très long. ^^



Dernière édition par Maya MacKenzie le Dim 28 Mai - 16:53, édité 2 fois
Anonymous
AngeCo-dirigeant
Sam 27 Mai - 17:00

- Maintenant que les présentations sont faites, ce serait gentil de sortir de ma bulle, ajoute-t-elle sur un ton condescendant en se décalant sur la gauche.
Il attrapa son épaule, et la replaça sur le dos. Arrogante. Irrespectueuse. Comment ses anciens médecins pouvaient-ils la décrire de discrète ? Les mots qu'elle lui avait adressé n'étaient pas ceux d'une jeune femme qui ne voulait pas d'ennuis.
"Les présentations ne sont pas finies, non. Affirmait-il, avec un sourire en coin."
Il lui arracha ses écouteurs, et les lança à l'autre bout de la pièce. Si elle ne respectait pas son médecin, il n'allait certainement pas respecter ses affaires. Elle devrait savoir se mettre à sa place, plutôt que d'ouvrir sa bouche à tout va.
Il se pencha plus sur elle, son visage à quelques centimètres du sien. De près, pas d'imperfections de peau, ou alors très peu. Elle n'avait pas de besoin de maquillage : ses lèvres étaient déjà assez rouge pour attirer n'importe qui.
Il la fixa intensément, sans ciller. Il plongea son regard dans le sien. Avait-elle peur ? Il pourrait sans doute lui faire avouer n'importe quoi. Elle n'aurait pas le choix, de toute façon.
"Je ne suis pas comme ton précédent médecin. (Il secoua la tête de gauche à droite) Non. Je suis bien plus têtu et bien plus sévère que lui. La jeunesse peut en être une cause. C'est vrai qu'il n'est plus très jeune..."
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de MaMa Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Dim 28 Mai - 0:50
Les moments de solitudes bien aimés de MaMa


À peine commençait-elle à rouler sur le côté, il la replaça sur le dos en appuyant sur son épaule. Et à son regard, elle sut qu'elle ne l'aurait pas à l'usure comme les précédents.

- Les présentations ne sont pas finies, non, affirmait-il avec un sourire en coin.

Quand il lui arracha ses écouteurs pour les lancer à l'autre bout de la pièce, elle suivit leur envolée en entrouvrant la bouche, scandalisée. S'il voulait la guerre, il allait l'avoir. Elle s'était montrée presque gentille, mais il allait découvrir le mauvais fond que cet enfer lui avait fait développer. Maya serra les dents en plongeant son regard dans le sien, résistant à l'envie de le gifler. Elle pouvait sentir son souffle sur son visage et ça la dégoûtait. Au moins les autres médecins respectaient un minimum son intimité. Aussi longtemps qu'elle se montrait docile sur la table d'expérience. Oups, d’auscultation. Sa langue fourchait à chaque fois. Il la fixa intensément, sans ciller. Il plongea son regard dans le sien. Elle en fit de même. S'il croyait qu'elle allait se laisser manipuler par lui et faire tout ce qu'il voulait, il avait mal commencé.

- Je ne suis pas comme ton précédent médecin, déclare-t-il en secoua la tête de gauche à droite. Non. Je suis bien plus têtu et bien plus sévère que lui. La jeunesse peut en être une cause. C'est vrai qu'il n'est plus très jeune...
- Et vous êtes aussi le plus goujat, si je me fis aux rumeurs de couloir. C'est que les femmes docteurs aiment parler entre elles et qu'elles ne font pas toujours attention à ce qui les entour. C'est fou ce qu'on peut apprendre en furetant discrètement un peu partout, le nargua Maya sans se laisser impressionner.

Elle avait dix-sept ans, presque dix-huit, pas dix. S'il croyait lui faire peur comme ça, c'est qu'il n'avait pas bien lu son dossier. On l'avait disséquée, on lui avait cassée des os, on l'avait presque démembrée et on avait même testée des chirurgies plastiques expérimentales sur elle. Sévère ou pas, elle en avait vu et subi beaucoup. Ça allait être dur d'être original.

- Et puis, mon respect et ma docilité se méritent. Vous commencez très mal, Docteur, insiste-t-elle sur chaque syllabe.



Dernière édition par Maya MacKenzie le Dim 28 Mai - 16:55, édité 1 fois
Anonymous
AngeCo-dirigeant
Dim 28 Mai - 16:43

- Et vous êtes aussi le plus goujat, si je me fis aux rumeurs de couloir. C'est que les femmes docteurs aiment parler entre elles et qu'elles ne font pas toujours attention à ce qui les entour. C'est fou ce qu'on peut apprendre en furetant discrètement un peu partout, le nargua Maya sans se laisser impressionner.
Il n'abandonna pas son sourire pour autant. Tout ce qu'elle pouvait faire de toute façon, c'était parler. Sauf s'il décidait de lui retirer la langue ou de lui scalper la gorge. Tant de choix disponibles...
- Et puis, mon respect et ma docilité se méritent. Vous commencez très mal, Docteur, insiste-t-elle sur chaque syllabe.
Il ria. Oui, il ria. Ce cas allait être intéressant, c'était sûr. Seulement, il savait qu'il avait beaucoup de choses qu'elle n'avait pas. Comme plus de force, plus d'intelligence, plus de pouvoir.
Son respect et sa docilité se méritent ?! Bon sang, ce que c'était drôle ! Elle se croit vraiment dans un endroit où elle peut tout faire ! Et la personne qui commençait mais vraiment très mal, c'était elle. Il n'avait pas besoin de la respecter, loin de là. En revanche, elle, c'était autre chose. L'irrespect envers son médecin était très grave. Bien trop grave pour être ignoré.
Il finit de rire. Il n'affichait plus de sourire. Son visage avait des traits bien plus graves et bien plus durs que lorsqu'il était entré dans la chambre. Son regard avait changé. Il était devenu plus que sérieux.
Toujours en position de force, au dessus d'elle, il parla :

"Maintenant que le bébé a fini de déblatérer des conneries, l'être supérieur va enfin pouvoir parler sérieusement. (Son ton était froid et distant. Il ne jouait déjà plus, sa patience ayant de grandes limites.) Si tu continues comme ça,
je t'assure que tu ne verras plus tes parents, et encore moins la couleur de tes livres, de ta musique et de ta filmographie.
"

Il marqua une pause, comme pour lui montrer que c'était elle qui devait se soumettre, et non l'inverse.
Ses pupilles se rétractèrent, laissant une fine tâche noire au centre de son iris gris. Plus aucune lueur ne se reflétait.
Il saisit les deux poignets de sa patiente, et les plaça non sans violence de part et d'autre de sa chevelure rousse. Il les serra de toutes ses forces, voulant mettre à exécution sa première expérience.

"Regarde-moi bien, maintenant. (Ses yeux ne quittaient pas les siens, ses pupilles toujours aussi petites.) Tu y es ? Dans la réalité ? Si tel est le cas, je te félicite. Le ton arrogant que tu prends avec moi, je ne veux plus l'entendre.
Tes paroles irrespectueuses, de même. Ou je t'assure que tu te retrouveras dès demain sans jambes et sans bras, juste le tronc de ton corps et ta tête. Tu ferais une bien belle poupée désarticulée, tu ne crois pas ?
"
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de MaMa Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Dim 28 Mai - 18:31
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Son rire fit coulé une sueur froide dans le dos de Maya. Bordel ! Elle était tombée sur le psychopathe des psychopathes. Il était pire qu'elle ne l'avait imaginé en entendant les conversations de couloir. Il arrêta de rire et son sourire disparut. Son visage avait des traits bien plus graves et bien plus durs que lorsqu'il était entré dans la chambre. Son regard avait changé. Il était devenu plus que sérieux. Toujours en position de force, au dessus d'elle, il parla sur un ton froid :

- Maintenant que le bébé a fini de déblatérer des conneries, l'être supérieur va enfin pouvoir parler sérieusement. Si tu continues comme ça, je t'assure que tu ne verras plus tes parents, et encore moins la couleur de tes livres, de ta musique et de ta filmographie.

S'il osait toucher à ses précieux livres, sa bien-aimée musique et les merveilleux films que sa tante lui envoyait... Elle ignorait encore ce qu'elle ferait, mais ce qui est sûr, c'est qu'il allait faire ressortir ce qu'il y a de plus mauvais en elle. Elle avait peur depuis un moment que la folie la gagne et qu'elle devienne comme ses tortionnaires.

Les pupilles du docteur se rétractèrent, laissant une fine tâche noire au centre de son iris gris. Plus aucune lueur ne se reflétait. Il lui saisit les deux poignets et les plaça non sans violence de part et d'autre de sa chevelure rousse. Il les serra de toutes ses forces et Maya contracta la mâchoire pour retenir le gémissement de douleur qui monta dans sa gorge. La sensation de douleur dans ses bras dût aux expériences de la veille ne s'était pas encore totalement dissipée.

- Regarde-moi bien, maintenant. Tu y es ? Dans la réalité ? Si tel est le cas, je te félicite. Le ton arrogant que tu prends avec moi, je ne veux plus l'entendre. Tes paroles irrespectueuses, de même. Ou je t'assure que tu te retrouveras dès demain sans jambes et sans bras, juste le tronc de ton corps et ta tête. Tu ferais une bien belle poupée désarticulée, tu ne crois pas ?

Sans ciller, Maya le regarda, mais elle n'ouvrit pas la bouche. Elle n'allait pas gaspiller sa salive, surtout qu'elle n'arriverait pas à être "polie" avec lui. Si Donatien l'insupportait à toujours vouloir vérifier ce qu'elle lisait ou ce qu'elle écoutait, Ange allait clairement être pire que lui. Pire que tout les autres avant lui, même du docteur Morgan. Et il serait plus difficile de le faire abandonner son poste de médecin attitré ou de le faire renvoyer. Oui, elle allait se montrer docile. Du moins en apparence. Et dès qu'une faille allait se montrer, elle allait l'exploiter.

- Avant toute chose, n'oubliez pas que je suis encore mineure et que la pédophilie est un crime, lui rappelle-t-elle avec une fausse politesse. Même sur cette île. Le docteur Morgan l'a appris à ses dépends. Les dirigeants ne rigolent pas, quand leurs petits secrets risquent d'atteindre les oreilles des médias. Ça fait douze ans que je suis ici, je sais comment ça fonctionne.

Bon, elle bluffait un peu. Le cas du docteur Morgan était un cas à part et les dirigeants l'avaient bien prévenue, elle devait se soumettre à tout et garder sa langue dans sa poche. De toute façon, ses parents n'avaient plus le droit de lui rendre visite et toutes ses lettres étaient lues avant d'être postées. Du coup, elle ne parlait que des livres, musiques ou films qu'elle aimerait avoir. Mais Ange n'était là que depuis deux ans, peut-être que ça allait jouer en sa faveur.






Pour en savoir plus sur l’incident avec le docteur Morgan, j'ai fait un topic dans les sanitaires.
Et désolée pour le temps d'attente, je devais mettre quelque chose au clair avec Adèlys à propos de cet "incident".
Anonymous
AngeCo-dirigeant
Mar 30 Mai - 20:15
Ange la vit retenir sa douleur, due à la pression qu'il exerçait sur ses fins poignets. Il avait le total contrôle sur elle, il en était persuadé à cet instant.
Cependant, quelque chose clochait encore. Cette fille n'allait pas se montrer aussi docile sans doute. Vu les réponses qu'elle avait lancé juste avant, combien même il arrivait à la mettre dans sa poche, ce ne sera pas pour longtemps...

- Avant toute chose, n'oubliez pas que je suis encore mineure et que la pédophilie est un crime, lui rappelle-t-elle avec une fausse politesse. Même sur cette île. Le docteur Morgan l'a appris à ses dépends. Les dirigeants ne rigolent pas, quand leurs petits secrets risquent d'atteindre les oreilles des médias. Ça fait douze ans que je suis ici, je sais comment ça fonctionne.

Il n'écouta pas ses soi-disant mises en garde, inutiles à son humble avis. La pédophilie, un crime ? Bien sûr, oui. Selon le gouvernement ou la justice d'un Etat... Mais qui a parlé d'Etat, ici ? L'Institut est au beau milieu de l'océan Atlantique, sur une île isolée du monde. Qui pourrait bien prétendre qu'il y a encore une quelconque justice applicable ? Celle de l'Institut est la seule valable, et en aucun cas il n'est écrit dans le règlement qu'il est interdit d'abuser d'une patiente. Avoir des relations, oui, mais pas d'abus.
Ange sourit à cette "pique" qu'elle lui avait lancée. Cependant, il étudia précautionneusement ses paroles. Les dirigeants ne rigolent pas ? Pff, il était ami avec Donatien, il se fichait royalement des dirigeants. Et puis, ici, c'est lui qui a le pouvoir. Que disait-elle d'autre comme âneries ? Ah oui, douze ans qu'elle est ici et le docteur Morgan. Les deux seules informations éventuellement intéressantes.

- Le docteur Morgan... Marmonna-t-il, pensif.

Ange rechercha dans sa mémoire où il a bien pu entendre ou lire ce nom... Si elle en parlait comme d'un souvenir, et même d'un exemple, c'était qu'elle... Oh...
Ange n'avait pas assez étudié ses paroles. Il les décortiqua alors. "La pédophilie est un crime [...] Même sur cette île. Le docteur Morgan l'a appris à ses dépends." Elle prenait alors en exemple ce fameux docteur Morgan. Ce n'était pas celui qui l'avait violé ? Ah oui, même qu'Ange avait discuté avec lui. Par Skype.
Ange avait conversé avec tous les anciens médecins du cas S14. Il voulait au mieux la connaître. Il apprit qu'elle avait fait en sorte qu'ils la détestent, qu'ils n'en peuvent plus d'elles. Qu'ils quittent leur travail et leurs expériences réalisées sur elle.

"Dis-moi, tu n'as été abandonnée par tes parents ? (Il appuya sur le "abandonnée") C'est ce que j'ai entendu... Comme quoi il n'y a pas que toi qui laisse traîner tes oreilles, alors qu'elles ne devraient pas."

Il se releva, quitta à contre-coeur sa position de force. Il voulait la voir d'un plus grand angle.

Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de MaMa Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Mer 31 Mai - 4:49
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa
- Le docteur Morgan... Marmonna-t-il, pensif.

Ce nom semblait faire tilt dans sa tête. Peut-être que...

- Dis-moi, tu n'as été abandonnée par tes parents ? poursuivit-il en appuyant sur le "abandonnée". C'est ce que j'ai entendu... Comme quoi il n'y a pas que toi qui laisse traîner tes oreilles, alors qu'elles ne devraient pas."

Abandonnée. Elle détestait qu'on revienne sur ce fait. Même si ses parents l'avaient laissée ici après les abus du docteur Morgan, se contentant de son renvoie, Maya continuait d'espérer que les dirigeants les avaient menacés de quelque chose s'ils l'emmenaient avec eux ou s'ils parlaient de ce fâcheux accident. Et puis, elle laissait traîner ses oreilles alors qu'elle ne devrait pas ? C'était aux médecins de discuter ailleurs que dans les couloirs ou tout endroit accessible aux patients. C'était de leur faute, pas de la sienne, si elle entendait des conversations confidentielles. Ange se releva et il la regarda de haut. Maya resta allongée sur le lit, ne trouvant aucune utilité à s'asseoir.

- En théorie, on ne peut pas dire qu'ils m'ont abandonné, puisque je n'ai plus le droit de les voir depuis ce scandale avec le docteur Morgan. Les dirigeants leur ont dit quelque chose comme quoi j'ai besoin d'un suivit psychologie particulier et que je dois voir personne en dehors de mon nouveau médecin attitré et ma psychologue. C'est pas punition pour avoir accidentellement ouvert la bouche. Ça et un mois de jeûne. Du coup, je me suis habituée à manger peu. Mais même quand je m'empiffre, je n'engraisse pas. Alors ça ne change pas grand chose.

Maya s'arrêta de parler, observant la réaction de Barrabil. Il voulait l'atteindre avec ses parents ? Loupé. Elle n'aimait pas l'idée que ses parents l'aient abandonnés. Peut-être avaient-ils accepté une grosse somme d'argent pour la laisser ici et taire les abus qu'elle avait subi ? Elle n'en savait rien. Elle avait eu six ans pour imaginer toutes les hypothèses possibles. Au point que maintenant, ça ne lui faisait pas grand chose finalement. Elle n'aimait juste pas l'entendre de la bouche d'une autre personne. Encore moins d'un psychopathe comme Ange Barrabil. Dernièrement, son esprit se contre-disait, réalisa Maya. Mauvais signe. C'était le prémisse de la déchéance de son esprit. Ou un signe avant-coureur de ce qui allait finir par lui arriver en restant ici. Il n'en faudrait pas beaucoup avant qu'elle plonge dans les profondeurs de la démence. Et puis à quoi bon résister ? Elle pourrait tellement se jeter dans le lac et se laisser sombrer dans ses eaux. À quoi bon continuer de vivre ? Elle ne pourrait jamais sortir d'ici de toute façon.

Réalisant la tournée de ses pensées, la partie encore saine de son cerveau repoussa cette pensée et elle secoua la tête pour se remettre les idées en place. Ce qu,elle devait faire, c'était de faire croire à cet abuseur de femme qu'il avait le dessus sur elle, puis de profiter d'un moment de vulnérabilité pour l'émasculer. Et s'il en mourrait, tant mieux.

- Est-ce qu'on a terminé maintenant ? Je n'ai pas encore mangé et mon ventre me dit que c'est le moment.

Autant changer de sujet pour le moment. Et puis, ce n'était pas faux. Elle n'avait pas faim en se réveillant, mais là son estomac la tiraillait.




Damn, il a fallut que je recommence parce que j'ai accroché une touche qu'il fallait pas.
Anonymous
AngeCo-dirigeant
Mer 31 Mai - 22:00
Il la fixa, attentif. Il guettait sa réaction. Lui parler de l'abandon de ses parents allait forcément réveiller quelque chose en elle. Il observa alors les micro-expressions invisibles si on ne se concentre pas assez sur le visage de notre interlocuteur.

- En théorie, on ne peut pas dire qu'ils m'ont abandonné, puisque je n'ai plus le droit de les voir depuis ce scandale avec le docteur Morgan. Les dirigeants leur ont dit quelque chose comme quoi j'ai besoin d'un suivit psychologie particulier et que je dois voir personne en dehors de mon ...

Bon sang, ce qu'elle parlait ! Elle ne pouvait donc pas abréger ? Ne savait-elle pas que plus l'on parle, plus l'on tente de s'expliquer et plus c'est louche ?

- ...nouveau médecin attitré et ma psychologue. C'est pas punition pour avoir accidentellement ouvert la bouche. Ça et un mois de jeûne. Du coup, je me suis habituée à manger peu. Mais même quand je m'empiffre, je n'engraisse pas. Alors ça ne change pas grand chose.

Elle lui racontait réellement sa vie ? Ennuyeuse. De plus, elle lui racontait des détails sans importance. Il se fichait qu'elle mangeait peu, et encore plus du pourquoi. Elle tentait de faire "ami-ami" ? Inutile.
Il alla jusqu'à la fenêtre, jeta un œil dehors. On voyait la mer d'ici. Une très belle vue. Peu être trop. Ce n'était qu'une patiente, elle n'avait pas besoin de ces choses, trop belles pour qu'elles soient vues par le cas S14. "Maya".
Elle avait mal réagi à sa question. Elle s'était perdue dans son explication, tentant de cacher son embarras. Elle avait peur qu'il voit sa détresse, voilà pourquoi elle avait détourné le sujet sur la nourriture. Il ne lui avait parlé que de l'abandon de ses parents, pas de sa vie à l'Institut. Et puis, lui qui parlait du moment où ses parents l'ont confiée à l'Institut et non du moment où ils ont été obligé à ne plus la voir... Le fait qu'elle parle de l'accident "Morgan", cela révélait beaucoup. Elle considère plus l'accident "Morgan" comme un abandon que sa venue à l'Institut... Étrange mais subtile : il apprenait encore quelque chose et creusait encore en elle. Elle venait, sans le savoir, de lui délivrer une information très importante.

- Est-ce qu'on a terminé maintenant ? Je n'ai pas encore mangé et mon ventre me dit que c'est le moment.
- Tais-toi.

Son ton avait été, une nouvelle fois, froid, distant, exigeant. Deux syllabes qu'il avait prononcé comme s'il avait ordonné la mort de quelqu'un.
Mais encore une fois, révélation importante : le sujet de ses parents et de l'abandon la gêne. Elle préfère changer de sujet. Tout cela devient très intéressant.
Il s'approcha d''elle, un nouveau sourire s'affichant sur son visage.

- Tu te souviens que je t'avais dit de ne plus me parler d'une façon aussi insolente ? Je t'avais prévenue. Il s'approcha de sa bibliothèque et effleura du bout des doigts ses livres. Je ne mens jamais, tu sais. Et je tiens toujours parole.

Il prit alors un de ses livres, l'ouvrit à une page inconnue, et fit mine de lire. Lorsqu'il finit la lecture de sa page, il en tourna une autre et commença à déchirer lentement mais sûrement le papier.
Soumets-toi.
T'inquiète ;)
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de MaMa Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Jeu 1 Juin - 4:37
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

- Tais-toi.

L'ordre fusa et Maya écarquilla les yeux. Quoi encore ? Elle ne s'était même pas montrée insolente. Elle avait juste faim et elle voulait aller prendre son petit-déjeuner. Il s'approcha d''elle, un nouveau sourire s'affichant sur son visage.

- Tu te souviens que je t'avais dit de ne plus me parler d'une façon aussi insolente ? Je t'avais prévenue.

Il s'approcha de sa bibliothèque et effleura du bout des doigts ses livres. Maya se redressa en position assise, dès qu'il se fut éloigné, la bouche ouverte sous l'offuscation. Ce type voyait de l'insolence partout. Un véritable mégalomane. La panique monta en elle. Non, non, non, non. Elle s'était montrée polie depuis tantôt. En quoi énoncer un fait est considéré comme de l'insolence ?!

- Je ne mens jamais, tu sais. Et je tiens toujours parole.

Il prit alors un de ses livres, Le Santerrian de Gouand, l'ouvrit à une page inconnue, et fit mine de lire. Oh non, il n'allait pas oser faire du mal à ses innocents petits livres qui n'avaient absolument rien fait, sauf tomber sur un psychopathe qui voit et entend que ce qu'il veut bien entendre. Lorsqu'il finit la lecture de sa page, il en tourna une autre et commença à déchirer lentement mais sûrement le papier. Il est mort ! pensa Maya en serrant les dents. Elle allait tellement le castrer et le laisser se vider de son sang. Elle avait toujours réussit à éloigner le mal qui grandissait en elle, mais là, elle allait le laisser sortir pour se venger de cet homme arrogant. Être médecin et avoir tous les pouvoirs sur les patients, ne voulait pas dire s'en prendre aux effets personnels des dits patients. S'il voulait un peu de coopération de leur part, il devait apprendre à connaître les limites.

- Alors pour vous énoncer un fait simple est de l'insolence ? Je ne faisais que dire que j'avais faim et vous vous emportez et arrachez une page d'un pauvre livre ? Désolée pour mon insolence, cette fois-ci, mais il vous manque clairement une case, docteur Barrabil, grogna Maya. Même quand je me montre polie, voire gentille, vous vous braquez. Vous devriez demander un autre patient, parce que plus vous briserez mes choses, moins je serai docile. Ces livres, c'est la chose qui me rend docile, me les enlever c'est m'emmener à me rebeller. Et vous avez encore rien vu, monsieur le mégalomane narcissique.

Maya savait qu'en s'emportant ainsi, elle aggravait son cas, mais là, il dépassait la limite. Il pouvait dire ce qu'il voulait sur ses parents, dire qu'ils l'avaient abandonnée, depuis le temps, elle s'était construit une carapace. Mais ses livres, c'était sa vie. Elle vivait par procuration grâce à toutes ces histoires. Parce qu'ici, personne ne vivait. On survivait. Ou on se suicidait. La deuxième option devenait de plus en plus attrayante.



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AngeCo-dirigeant
Jeu 1 Juin - 18:02
Elle haussa le ton. Il fut surpris pendant un court instant, mais cette colère était révélatrice.

- Alors pour vous énoncer un fait simple est de l'insolence ? Je ne faisais que dire que j'avais faim et vous vous emportez et arrachez une page d'un pauvre livre ? Désolée pour mon insolence, cette fois-ci, mais il vous manque clairement une case, docteur Barrabil, grogna Maya. Même quand je me montre polie, voire gentille, vous vous braquez. Vous devriez demander un autre patient, parce que plus vous briserez mes choses, moins je serai docile. Ces livres, c'est la chose qui me rend docile, me les enlever c'est m'emmener à me rebeller. Et vous avez encore rien vu, monsieur le mégalomane narcissique.

Et elle parlait encore beaucoup trop. Vraiment, elle était sensée être discrète selon Pilaf ? Pff, que des mensonges, ils n'ont pas su la voir telle qu'elle était. Il suffit de titiller un peu les gens pour voir qui ils sont réellement. Toucher à ses livres étaient donc un blasphème pour elle. Ils étaient ainsi tout ce qu'elle avait de plus précieux. Très intéressant.
Il regarda la page qu'il était en train de doucement déchirer, et pencha la tête légèrement sur la gauche. Il remit le papier où il était, et remarqua les minuscules dégâts. La déchirure se trouvait là où le bouquin était relié, elle était à peine visible et elle couvrait la moitié en hauteur du livre. Il soupira. Maintenant, elle savait qu'Ange ne plaisantait pas.
Il ferma le livre, et l'installa délicatement à sa place initiale. Il n'a jamais été passionné des bouquins. Voir une bibliothèque qui en était remplie lui donnait la nausée.
Il se tourna vers sa patiente, véritablement sur les nerfs, explosée. Un vrai jeu d'enfant que de la faire sortir de ses gongs.

- C'est la décision d'arrêter qui m'a dérangée. S'expliqua-t-il calmement.

Il jeta un œil au réveil de S14. Il était 9h36. Effectivement, il fallait qu'elle mange. Elle devait être en bonne santé pour mener à bien les expériences. Et puis, il se sentait calme et adouci, la colère de sa patiente l'ayant revigoré. Comme quoi, il ne faut qu'un rien pour se sentir revivre.
Il vit bien qu'à part exprimer sa colère en hurlant, elle ne pouvait pas faire grand chose. Assise et impuissante, qu'elle était. Avec cet air déterminé, elle était presque délicieuse.
Il afficha un visage presque paternel.

- Ta page est encore plus ou moins en bon état. Et parce que je me sens de bonne humeur, je vais passer outre le "monsieur mégalomane narcissique". Mais je te remercie, elle est plutôt bien trouvée, comme insulte. Si c'en est une.

Il s'approcha d'elle, et jusqu'à s'asseoir à sa gauche. Il sortit de sa veste un stylo et un calepin, encore neuf. Il fit glisser la couverture du calepin pour laisser apparaître la première page vierge. Il se tourna une nouvelle fois vers elle, et croisa ses jambes.

- Tu vas devoir répondre à quelques questions, cependant, avant de te remplir la panse.

Haha ouais,
c'est pas moi qui voit l'insolence partout mais Ange... Disons qu'il n'aime pas être contre-dit ou qu'on lui ordonne quoi faire. Mais je compte bien l'adoucir (ou pire, ça dépendra des RP ;) )
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de MaMa Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Ven 2 Juin - 5:24
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Ange s’arrêta dans son mouvement en l’entendant, regarda la page qu’il était en train de déchirer, pencha la tête sur la gauche. Sa gestuelle, beaucoup trop lente au goût de Maya, commençait à exaspérer la rousse. Il ne plaisantait pas ? Fine ! Elle non plus. Et ces cinq dernières années lui avaient permis de perfectionner ses talents d’actrices. Elle pouvait être celle qu’il voulait, mais au fond, elle ne le serait jamais complètement. Elle se montrerait obéissante, jusqu’à ce que l’occasion se présente pour le détruire, et là, il découvrirait ce qu’elle cachait réellement. Elle était prête à sombrer pour lui faire payer ce qu’il lui faisait ou allait lui faire subir. Et il ne le verrait pas venir.

Le médecin referma le livre et le remit à sa place. Encore heureux, parce qu’elle était maniaque sur l’ordre de placement de ses romans, films ou musique. Il y avait une logique, même si elle ne devait pas être visible aux yeux des autres. Maya garda un visage stoïque pour éviter qu’il ne lise encore en elle comme un livre ouvert. Oui, ses livres avaient une grande valeur. C’était les vies et les aventures qu’elle ne pourrait jamais vivre en restant ici. Elle vivait par procuration. S’ils n’avaient pas été là, ça ferait longtemps qu’on l’aurait retrouvée noyée dans le lac.

Maya planta son regard dans celui de son médecin, quand il se retourna une nouvelle fois vers elle. Il avait peut-être trouvé sa faiblesse, mais une de ses forces était de retrouver une apparence neutre. Seuls ses yeux continuaient de le foudroyer à mort. Ça aurait été tellement bien d’avoir cette pathologie au lieu de voir son corps se régénérer et tout remettre comme il se devait d’être. Même si dans un sens, elle était contente de ne pas être prise avec un nez ou des lèvres difforment.

- C'est la décision d'arrêter qui m'a dérangée, s'expliqua-t-il calmement.

Tellement imbus de lui-même, il n’avait pas fait la différence entre une demande innocente et un ordre. Maya se retint avec peine de ne pas lever les yeux aux ciels. C’est lui qui devrait être ausculté. Il lui manquait un truc dans le cerveau. On ne pouvait pas être aussi décalé sur la définition des mots. Pas après avoir fait des études de médicine. Il n’avait peut-être même pas de diplôme ? Avait-il vraiment le droit de pratiquer la médecine ? Quoique ça ne changerait rien. Cette Institut était tout sauf un hôpital. C’était plutôt un asile où les fous torturent les gens sains d’esprit.

Après avoir jeté un coup d’œil à son réveil, Ange la regarda avec un air presque paternel sur le visage. Un frisson de dégoût lui parcourut le dos. Elle savait déjà qu’il était un pervers qui n’avait aucun problème avec la pédophilie, mais ce changement de regard était tellement celui d’un pervers sexuel fiché dans les registres de la police. Comme cet homme avait réussi à rester hors d’une prison avant d’atterrir ici ? Ça tenait tellement du miracle. Ah non c’est vrai ! C’était « supposé » être l’homme le plus canon de l’Institut. C’est du moins ce qu’elle avait entendu de la bouche des autres femmes médecins. Maya n’était pas du même avis. Son arrogance le rendait hideux à ses yeux.

- Ta page est encore plus ou moins en bon état. Et parce que je me sens de bonne humeur, je vais passer outre le "monsieur mégalomane narcissique". Mais je te remercie, elle est plutôt bien trouvée, comme insulte. Si c'en est une.

Qu’il la prenne comme il le voulait et tant mieux s’il la trouvait bonne. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire qu’il soit de bonne humeur et qu’il la remercie d’être originale dans ses insultes ? C’était qu’un autre pervers psychopathe dans cet enfer. Elle s’en fichait qu’il l’aime bien ou qu’il la déteste. Tout ce qu’elle voulait, c’était soit de quitter ce lieu de merde pour enfin vivre une vie normale, soit le voir agoniser dans une flaque de sang et de lui enfoncer sa queue dans bouche après l’avoir castré. Hum, elle aimait bien cette image et ça devait un peu inquiétant.

Il s’approcha d’elle et prit place à sa gauche. Ah non, pourquoi ? Il y a une chaise à trente centimètres ! Elle se retint de quitter son lit ou de le pousser hors de celui-ci. Elle détestait plus que tout qu’on entre dans sa bulle. Et ça faisait déjà trois fois en moins de vingt minutes. Elle contracta une nouvelle fois la mâchoire et prit de longues respirations pour garder son calme le plus longtemps possible. Il sortit de sa veste un stylo et un calepin et fit glisser la couverture pour laisser apparaître la première page vierge. Il se tourna une nouvelle fois vers elle, et croisa ses jambes.

- Tu vas devoir répondre à quelques questions, cependant, avant de te remplir la panse.


Pourquoi les médecins n’arrivaient jamais à faire deux choses à la fois ? Il pouvait très bien lui poser ses fichues questions pendant qu’elle mangeait. Ça leur ferait gagner du temps à tous les deux. Mais aux vues de son tempérament de mégalomane narcissique, mieux valait ne pas lui souligner ce manque d’habilité dans le multitâche. Des plans pour qu’il mette le feu dans sa bibliothèque. Avant qu’elle n’ait le temps de répondre quoi que ce soit, son estomac le fit à sa place. Haha, bien jouer, se dit Maya en se retenant de rire.

- Allez-y, je vais juste piocher dans mes biscuits soda en attendant le vrai déjeuner. Quand il veut, mon ventre peut être vraiment bruyant.

Ledit ventre se manifesta une nouvelle fois, alors qu’elle ouvrait le dernier tiroir de sa table de chevet. Pour les encas de minuit. Ou en attendant le déjeuner. Les biscuits sucrés au réveil ou avant de se coucher, ce n’était pas trop le top. Sans un regard pour son nouveau médecin, Maya engouffra un premier biscuit tout en tournant les yeux vers sa fenêtre. Belle vue, mais qui donne le goût d’aller se noyer dans cette mer. Elle s’était toujours demandée si l’eau était froide. Celle du lac ne l’était pas durant l’été. Ou s’il avait des requins. Est-ce que ce serait douloureux de se faire manger par l’un d’eux ? Ça faisait des années qu’elle se posait ces questions, mais elle ne le saurait jamais, puisqu’il était impossible pour les patients de s’y rentre. Les gardes s’en assuraient.

Un certain Damien avait été l’exemple, alors qu’elle n’était à l’Institut que depuis quelques mois. Les oreilles de Maya traînait déjà à l’époque et avec le temps, elle avait compris la signification des mots qu’avaient utilisé les médecins devant la gamine de six ans qu’elle était à l’époque. « Tentative de fuite », « ils l’ont descendue », « comme s’ils pouvaient s’échapper aussi facilement », « le message devrait passer », « aucun d’entre eux ne partira d’ici », « ce serait trop dangereux pour nous de toute façon ». Maya avait compris le sens de tous ces bouts de phrase après le renvoie du docteur Morgan et les menaces des dirigeants. En clair : Personne ne quitte cet endroit en vie, faites-vous à l’idée petites choses.




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AngeCo-dirigeant
Ven 2 Juin - 21:59
Il entendit le ventre de sa patiente gronder. Il soupira. Très bien, qu'elle mange dans ce c...

Allez-y, je vais juste piocher dans mes biscuits soda en attendant le vrai déjeuner. Quand il veut, mon ventre peut être vraiment bruyant.

Quand elle avala une première bouchée de cette nourriture, et qu'elle partit vers la fenêtre, il se dit qu'elle était en train de rêver plus qu'autre chose. Elle semblait autre part... Ah, donc là voilà, sa fameuse "bulle".
Il referma le calepin, et se releva. Il observa la pièce avec le plus grand des calmes. Après tout, il fallait bien en prendre soin. Des patients, bien sûr.

Soit, je t'accorde le repas. Commença-t-il à parler, Tu viens à la cantine avec moi répondre aux questions dans ce cas. Je demanderai aux cuisiniers de te préparer quelque chose. Que préfères-tu au petit-déjeuner ?

Si elle devait manger, autant manger ce qu'elle aimait. Elle ne pouvait décemment pas rester le ventre vide, il fallait bien se l'avouer. Quoiqu'il aurait aimé faire ses petites expériences lorsqu'elle était à jeûn. Voir si les blessures se refermaient avec autant de rapidité si elle avait moins d'énergie à disposition... Hm, intéressant.
Ange ressortit son calepin, et nota l'idée. Penser qu'il allait le retenir était une bêtise. Ange était certes, intelligent, mais pour retenir les choses futiles, il était beaucoup moins doué.
Il le rangea une fois tout noté, et regarda sa patiente.

Tu viens ou tu restes plantée là à regarder l'horizon ?

J'ai vu ton RP, j'étais un peu sonné par la longueur, du coup je vais t'offrir mon RP le plus court ! :D
Là, l'idée, c'est de poursuivre le RP dans la cantine du coup si elle accepte de venir :)
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de MaMa Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Sam 3 Juin - 6:38
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Perdue dans ses pensées, Maya ne se rendit pas compte que Ange avait refermé son calpin et s’était lever. Ce n’est que lorsqu’il reprit la parole, qu’elle émergea.

- Soit, je t'accorde le repas. Tu viens à la cantine avec moi répondre aux questions dans ce cas. Je demanderai aux cuisiniers de te préparer quelque chose. Que préfères-tu au petit-déjeuner ?

Ce qu’elle préfère ? Sérieusement ? Il lui demandait ce qu’elle préférait manger le matin ? Honnêtement, elle n’en avait aucune idée. Elle mangeait seulement parce que son corps le demandait, sinon elle n’y portait pas vraiment attention, tant que ça faisait taire son ventre et ne l’empoisonnait pas. Elle mit un second biscuit salé dans sa bouche sans répondre, traversant une autre bulle en essayant de répondre à cette question pourtant simple. Qu’est-ce qu’elle préférait au petit-déjeuner ?

- Tu viens ou tu restes plantée là à regarder l'horizon ?

Maya secoua la tête pour revenir à la réalité. Elle se retourna vers son médecin, un biscuit entre les lèvres, le regard un peu perdu. Elle hocha la tête en signe d’accord, puis se leva en abandonna sa boîte de biscuits soda sur le lit et le rejoignit près de la porte. Elle l’ouvrit sans lui jeter un regard et lui dit :

- N’importe quoi de nourrissant fera mon affaire.

Et elle sortit en prenant la direction de la sortie du bâtiment pour rejoindre celui qui renfermait la cantine.


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AngeCo-dirigeant
Ange
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