contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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InvitéInvité
Jeu 25 Mai - 5:17
Journée de repos ?


Après des semaines d'expériences sans répit, Maya était un peu étonnée qu'on l'ait laissé libre pour toute la journée. Ça ne devait rien augurer de bon. Ils allaient sûrement lui en faire voir de toutes les couleurs le lendemain. Alors autant en profiter pleinement. Écouteur dans les oreilles avec la musique de I See Star et le deuxième tome de la saga SIGMA Force de James Rollins, L'Ordre du Dragon, Maya alla s'allonger sur un banc. Son sac à dos comme oreiller, écrasant sa boîte de biscuits aux pépites de chocolat.

La jeune fille lut un long moment, jusqu'à ce que ses yeux commencent à pleurer de fatigue. Le problème de lire au soleil, les pages semblaient beaucoup trop clair et agressait la rétine. Pour les laisser se reposer, elle posa son livre sur son visage, marquant sa page au passage, et elle se concentra sur le mélange techno-métal du nouveau groupe que lui avait fait découvrir sa tante avec son dernier colis musical.

Aussi ironique que cela puisse être, Maya s'endormit sur cette musique qui était loin d'être douce, s'imaginant danser dessus. Mais pas seule. Elle s'imaginait au milieu d'une troupe de danse, comme soliste et dansant en duo avec un homme qui pouvait la faire voltiger dans les airs. Sans le réaliser, Maya remuait dans son sommeil, en rythme avec la musique.



Dernière édition par Maya MacKenzie le Mar 6 Juin - 17:58, édité 3 fois
Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Jeu 25 Mai - 12:49


UNE JOURNEE DE REPOS ?


Donatien était planté dans la forêt brûlée, tâche blanche parmi des ténèbres. Les yeux clos, les bras écartés, il humait le parfum de fantôme d'un incendie. Il se revoyait, posté à sa fenêtre, admirant le pouvoir dévastateur des flammes. Quelques patients avaient péri, disait-on. Donatien ne s'était pas occupé de dépouiller ce cimetière d'arbres; il n'avait pas à se salir les mains.
Puis il ouvrit les yeux et se pencha pour toucher la cendre. Il l'épousseta d'un léger coup et fut déçu de ne trouver que de la terre en dessous.
Donatien aimait les feux, parce qu'ils permettaient une renaissance. C'était bien ainsi que fonctionnaient les Phénix, non? Il avait hâte de voir comment la forêt profiterait de cette seconde naissance.
Il se releva et poursuivit son avancée. Il avança et, une fois à l'entrée (ou de la sortie, tout dépendait du point de vue) de cet ancien bois verdoyant, il observa le paysage. C'était bien ce qu'il pensait; le bâtiment dans lequel vivait les autorités était désormais visible. Dommage, il aimait l'idée d'être cachée par tant de verdure. Il avait ainsi l'impression d'être plus secret, plus mystérieux.
Quoiqu'il en soit, Donatien avait du travail. Il cessa de bailler aux corneilles et se dirigea vers le bâtiment principal. Résumons ce qu'il devait faire; auscultation d'une patiente et des rendez-vous ici et là avec des perturbateurs. Ce n'était pas son job de punir des rebelles pourtant. Mais à croire qu'on le craignait.
Pieds nus et vêtu de son habituelle chemise blanche, si blanche et si légère qu'elle semblait parfois transparente, il avançait lentement. Chacun de ses gestes semblaient calculés. Même le simple fait de lever le pied pour qu'il puisse marcher donnait l'impression de ne pas être anodin.
Donatien devait donc passer dans la Cour. Le menton levé, les mains enfoncées nonchalamment dans les poches de son pantalon blême, ce même pantalon qui dévoilait ses chevilles, il scrutait les patients qui profitaient d'un peu de temps libre. L'arrivée du beau temps les fatiguaient, visiblement. Ils dormaient sous un arbre ou jouaient aux cartes. Les conversations étaient basses et les attitudes posées. Tout était calme, paisible... Exactement l'ambiance qui plaisait à Donatien. Enfin, il y avait plutôt deux ambiances qui le rendait heureux, mais la deuxième était plus complexe.
Puis une patiente sortit du lot. Donatien s'immobilisa un instant pour l'observer. Elle s'était endormie, un livre près d'elle et des écouteurs dans les oreilles. Étonnement, il se souvenait plus ou moins d'elle. Il savait qu'elle était dans l'Institut depuis un long moment pour l'avoir croisé à de nombreuses reprises. Seulement il était incapable de trouver son immatricule, la durée de son séjour et sa capacité. Il ne se surprit pas à aimer sa longue chevelure rouge. Débordant ainsi autour de son visage tranquillement endormie, on aurait dit un délicieux contraste entre une vague de sang et une expression pure. C'était beau, ce contraste. Peut-être cette jeune fille avait du potentiel.
Il se douta qu'elle ne l'écouterait pas et, parce qu'elle avait titillé sa curiosité, il lui offrit le luxe de s'approcher d'elle. Il jeta un coup d'oeil à son livre. Ecouter de la musique et bouquiner n'étaient pas interdits. Si les contenus n'offensaient pas l'Institut, il n'y avait pas de restrictions. De toute manière, c'était le médecin du patient qui jugeait s'il était bon ou non que son patient lise tel bouquin ou écoute telle musique.
Donatien se baissa, les jambes pliées et écartés, les coudes posées sur les genoux, la tête penchée. Les ombres sculptaient alors la finesse de son visage impassible. Puis il retira un écouteur de l'oreille de l'adolescente et lui murmura de sa voix grave et lente:

- Je ne crois pas que cela soit autorisé... Veuillez me montrer le contenu de votre musique ainsi que celui de votre livre.

Il se douta qu'elle dormait sûrement encore et que peut-être elle ne l'avait pas entendu mais qu'importe, elle n'avait qu'à être éveillée. On se devait de l'écouter, on se devait de le respecter.

- Et je vois que vous avez un sac à dos. Veuillez l'ouvrir pour que je puisse vérifier ce qu'il y a à l'intérieur.

Docteur Elpida
Image : Journée de repos ? (ft. Donatien) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Jeu 25 Mai - 17:06
Journée de repos ?


Si la musique qu'elle écoutait ou les voix des aux patient ne l'empêchaient pas de dormir, les pas et la présence de quelqu'un près d'elle alerta son esprit. Les yeux ouverts sous son livre, elle fronça les sourcils quand on lui retira un écouteur.

- Je ne crois pas que cela soit autorisé... Veuillez me montrer le contenu de votre musique ainsi que celui de votre livre.

Oh non pas lui, geignit-elle dans sa tête. Docteur Donatien, le chef des psychopathe. Oups, chef des médecins. Et puis quoi encore ? Montrer le contenu de sa musique ? De son livre ? On n'avait vraiment plus aucune liberté dans cet Institut. Chaque médecin qui s'était occupé d'elle l'avait laissé tranquille sur ses activités, tant qu'elle coopérait avec eux. Il n'allait quand même pas lui enlever ses derniers liens avec sa famille ?

- Et je vois que vous avez un sac à dos. Veuillez l'ouvrir pour que je puisse vérifier ce qu'il y a à l'intérieur.

Son sac ? Il croyait quoi, qu'elle se baladait avec  une arme ? Comme si elle aurait été capable de s'en procurer une... Soupirant bruyamment, Maya attrapa son livre et se redressa sur le banc. Et lui jeta un regard blasé.

- Mon livre parle d'une enquête policière, ma musique donne le goût de danser et mon sac contient une collation. En quoi suis-je si suspecte, Docteur ? demande-t-elle sur un ton condescendant.

Il allait sûrement lui faire payer son attitude, mais la déranger durant sa journée libre, elle avait beaucoup de mal. Elle n'était pas une rebelle, du moins pas au sens qu'on l'entend. Ses rebellions n'avaient rien de violentes ou agressives, elle se cachait et lisait. Voilà ce qu'elle faisait quand elle se rebellait. Il y avait des patients bien pire qu'elle à l'Institut sur qui enquêter.

Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 28 Mai - 17:44


UNE JOURNEE DE REPOS ?


Donatien, toujours accroupi et impassible, observa S14 se relever. Le soupir et le regard qui suivirent son geste, fatiguèrent Donatien. Il ne faisait que vérifier qu'elle était dans les règles, et si elle n'avait rien fait de mal justement, elle n'avait pas à lui offrir des yeux ainsi blasés. Quel gâchis... Une jolie femme, une femme qui lui paraissait pure et obéissante, et qui avait surtout de sublimes cheveux, avec certainement un caractère désagréable.
Donatien se l'imagina quelque part sur une plage, ou peut-être nue dans la neige, et ses cheveux écarlates qui se mêleraient au sang qu'il ferait couler... La souffrance était ce qui rendait une âme pure et belle.

- Mon livre parle d'une enquête policière, ma musique donne le goût de danser et mon sac contient une collation. En quoi suis-je si suspecte, Docteur ?

Donatien ne la quittait pas des yeux. Il semblait ne pas la voir. Perdu dans le vide, il se força à garder cette image de S14 souffrant, de son sang qui coulerait à flot. Il avait besoin de la souffrance des autres pour être toujours aussi tranquille. C'était comme s'il chassait ses propres ondes négatives en provoquant la douleur sur autrui.
Bien, maintenant il était enfin calme.
Il sembla de nouveau voir S14. Il cligna pour la première fois des yeux depuis leur échange.
Puis il se releva, parce qu'il n'appréciait pas d'être plus bas qu'elle. Sur un ton plat et monocorde, il poursuivit leur conversation:

- J'aimerais vérifier par moi-même. Je n'ai pas besoin de lire ton torchon, ou d'écouter tes vibrations criardes: il me suffit juste de voir l'attestation de ton médecin. C'est lui et lui seul qui a le contrôle sur toi. S'il te laisse lire ce genre de chose ou grignoter des en-cas, c'est qu'il sait ce qu'il fait.


Il battit des paupières un instant, espérant être clair. Il n'avait pas de raison de s'énerver. Cette fille ne se rebellait pas contre lui et n'avait pas employer de termes qui allaient à son encontre. Son timbre de voix lui paraissait insolent, certes, mais il n'y avait rien eu contre lui.
Il aimait réellement l'image du contraste entre les cheveux rouges de S14 sur la pâleur éclatante de la neige. Il la rangea dans un coin de sa tête. Peut-être qu'en développant il pourrait l'entendre gémir de douleur.

- Qui es ton médecin?

Il les connaissait tous. Cela le débectait de connaître autant de monde mais il gérait le personnel pour éviter les débordements. Enfin non, c'était plutôt sa secrétaire qui gérait tout cela et il se contentait de donner son avis. Avec un peu de chance, il pourrait discuter avec ce médecin chanceux.
Vivement l'hiver.

Docteur Elpida
Image : Journée de repos ? (ft. Donatien) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Dim 28 Mai - 18:11
Une journée de repos ?

Maya releva la tête en même temps qu'il se redressait sans sourciller. Sur un ton plat et monocorde, il poursuivit leur conversation:

- J'aimerais vérifier par moi-même. Je n'ai pas besoin de lire ton torchon, ou d'écouter tes vibrations criardes: il me suffit juste de voir l'attestation de ton médecin. C'est lui et lui seul qui a le contrôle sur toi. S'il te laisse lire ce genre de chose ou grignoter des en-cas, c'est qu'il sait ce qu'il fait.

Oh, oui. l'attestation de son médecin. C'était son signet de lecture. Du moins pour ses livres. Pour sa musique, c'était quelque part dans une boîte sous son lit. Il y en avait tant depuis le temps. Et sinon pour les films, c'était dans les boîtiers de DVD.

- Qui es ton médecin?

Question difficile à la réponse changeante. Il voulait le nom du médecin qui avait approuvé ses loisirs ou celui qui s'occupait d'elle en ce moment ?

- Ça dépend, vous voulez celui qui a approuvé toutes mes lecteurs et autres ou celui qui s'occupe de moi en ce moment ? Parce que c'est véritable moulin. Je crois que ce livre c'est le docteur Pilaf qui l'a "accepté". L'attestation, c'est le signet du livre. Mais j'ai les attestations d'au-moins une douzaine de médecins différents dans ma bibliothèque. Alors tous les nommer se serait vachement long. Sinon mon médecin du moment c'est Ange Barrabil.

Ce salopard égocentrique. Un jour, il va regretté d'être devenu mon médecin.

- Mais je suis en règle comme vous pourrez voir, ajoute-t-elle en lui tendant son livre. À quoi ça me servirait de m'attirer des ennuies ? Et si mon ton vous a déplus, je m'excuse, je suis un peu grognonne au réveil.

Autant essayer de ne pas s'attirer des problèmes avec Donatien. Pour le moment il lui semblait plus inoffensif qu'Ange, mais elle était persuadée que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne découvre ce qu'il y a de pire chez lui. Et si elle pouvait l'éviter, ce serait un soulagement.

Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 29 Mai - 10:58


UNE JOURNEE DE REPOS ?


- Ça dépend, vous voulez celui qui a approuvé toutes mes lecteurs et autres ou celui qui s'occupe de moi en ce moment ? Parce que c'est véritable moulin. Je crois que ce livre c'est le docteur Pilaf qui l'a "accepté".

Cette patiente était donc là depuis longtemps. Cela gênait Donatien qu'elle ait eu affaire à autant de médecins. Cela ralentissait les recherches. Certes, il y avait toujours les fiches des médecins qui résumaient chaque séance, mais cela ne suffisait pas. Donatien s'en rendait bien compte; après tout il s'occupait de son Lys depuis une dizaine d'années maintenant. Et qu'elle était belle, son Lys. Il adorait s'occupait de ses jambes, il adorait l'entendre gémir, il adorait son visage innocent en parfait paradoxe avec la douleur qu'elle subissait. Son Lys était un délice.

- ...Ange Barrabil.

Il n'avait pas entendu la suite de son discours. Il n'avait pas entendu que S14 avait une bibliothèque et que cela demandait donc une petite vérification -quoique, son médecin s'en occupait sûrement. Mais il ne manqua pas le nom de Ange Barrabil. C'était un collègue avec qui il s'entendait bien. Il était rare, voire impossible, que Donatien se sente sur le même niveau d'égalité qu'une personne et c'était pourtant le critère qui suffisait pour que Donatien s'entende bien avec quelqu'un. Il n'avait aucun ami, et cela lui convenait.

- À quoi ça me servirait de m'attirer des ennuies ? Et si mon ton vous a déplus, je m'excuse, je suis un peu grognonne au réveil.

Elle était bavarde, cette demoiselle.
Ou alors Donatien ne l'était pas assez? C'était fort possible. Donatien ne gaspillait jamais sa salive. Il pesait chacun de ses mots et cela se sentait lorsqu'il parlait puisque qu'il prenait le temps d'articuler lentement chaque syllabe.
Ainsi cette patiente appartenait à Ange?...
Donatien était de bonne humeur, il pouvait bien discuter un petit peu. Et puis, depuis que cette patiente s'était calmée et s'était surtout excusée, il se sentait beaucoup plus détendu. Il pouvait bien oublier son travail un instant; après tout, il était le chef ici.

- Ange est donc ton médecin...

Il pencha la tête sur le côté, ses mèches blanches lui tombant devant le regard. Il les remit lentement en place avant de secouer la tête, un petit sourire sur les lèvres. Il ne s'assit pas pour autant sur le banc, à côté de S14. Il restait debout. C'était important pour lui.

- Cela explique ton air méfiant. Je n'ai jamais compris sa passion pour les femmes. Nous sommes sans cesse en désaccord à ce sujet.

Il marqua une pause et il perdit son sourire. Après tout, il ne pouvait pas montrer un visage "normal" trop longtemps, sinon on penserait qu'il était sain d'esprit.

- Comment cela se passe-t-il avec lui?

Il ne s'intéressait pas forcément à la patiente en tant que telle. Après tout, il ne portait d'intérêt qu'à ses trois patients, et peut-être à Ange. C'était surtout pour lui qu'il discutait. Et aussi parce que l'image du sang et de la neige qu'il s'était construite l'intéressait, bien que ce se éphémère.
Docteur Elpida
Image : Journée de repos ? (ft. Donatien) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Lun 29 Mai - 15:13
Une journée de repos ?

- Ange est donc ton médecin...

L'intérêt soudain du chef des médecins pour son docteur attitré inquiéta un peu plus Maya. Elle le pencher la tête sur le côté, ses mèches blanches lui tombant devant le regard. Il les remit lentement en place avant de secouer la tête, un petit sourire sur les lèvres. Son sourire avait l'air innocent, mais il lui glaça le sang. Et elle fut bien heureuse que Donatien ne s’assoit pas à ses côtés. Elle aurait été vraiment mal à l'aise.

- Cela explique ton air méfiant. Je n'ai jamais compris sa passion pour les femmes. Nous sommes sans cesse en désaccord à ce sujet.

Bon au moins il ne trouvait pas étrange sa réaction. C'était déjà un bon début. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Donatien marqua une pause et il perdit son sourire. Mauvais signe, s'inquiéta la jeune fille en tentant de rester calme et stoïque devant lui. Elle avait eu assez de problème avec les dirigeants de l'Institut et elle ne voulait pas se mettre le chef des médecins à dos.

- Comment cela se passe-t-il avec lui ?

Bonne question. Si on considérait qu'il ne l'avait pas encore violée, ça allait. Mais leur "relation" avait mal commencé, d'un côté comme de l'autre. Mais pouvait-elle dire un truc pareil à Donatien ? À force de toujours faire attention à tout ce qu'elle disait, elle commençait à avoir une migraine pas croyable.

- Bien, dit-elle avec un sourire forcé.

Vraiment pas, rectifia Maya dans sa tête. Je veux qu'il parte, je veux le faire démissionner, puisque je ne pourrai plus jamais faire renvoyer un médecin.  Mais bien sûr, elle ne dirait jamais ça à voix haute et encore moins devant un médecin. Elle n'était pas stupide non plus. La vie ici rendait soit méfiant à la limite de du génie, soit totalement fou. Ou un mélange des deux. Et pour le moment, elle se complaisait à se mettre dans la première catégorie. Mais elle ne faisait pas trop d'espoir, elle tomberait sûrement bien dans la seconde. Si elle ne mourrait pas avant.

Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Jeu 1 Juin - 10:51


UNE JOURNEE DE REPOS ?


- Bien.

Elle avait dit Bien. C'était donc une bonne chose. C'était étrange d'ailleurs qu'une patiente d'Ange affirme que cela se passe bien. En général elles venaient geindre dans son bureau, se plaindre des attouchements du médecin, etc... Ange était un médecin, il avait fait Harvard, s'il avait besoin de dénuder ses patientes pour travailler, qu'il en soit ainsi. Donatien ne comprenait vraiment pas pourquoi elles pleuraient. C'était pour leur bien.
Donatien était doué. Il repérait les faiblesses des gens en seulement conversations. Il prenait le temps de les détailler physiquement, de comprendre le sens de chacun de leur mot -pourquoi celui-là et pas un autre?- et il savait sans pourtant comprendre quel type de personne était son interlocuteur. C'était ainsi qu'il pouvait discerner les menteurs, par exemple.
En revanche, la Nature Humaine en tant que tel, cela lui échappait complètement, et il ne s'en rendait même pas compte. Il y avait un mur entre lui et les émotions -d'autrui et les siennes- et c'était pour cela qu'il ne saisit pas la nuance dans le sourire de S14. Il avait bien vu qu'elle avait forcé son sourire, mais il n'avait pas compris pourquoi.
Quoiqu'il en soit, cette patiente ne parlait plus beaucoup désormais et Donatien apprécia son silence. Il était tellement débordé ces derniers temps. Entre ce fichu Journal Clandestin, la zone en construction dans le sous-sol, la forêt brûlée...! Il ne savait plus où donner de la tête et c'était ses patients qui en subissaient les conséquences. Sa secrétaire avait bien compris comment il fonctionnait et dans des périodes de rush comme cela, elle se contentait de travailler à domicile et lui passait des coups de fils. Elle avait le droit; après tout, elle était en congé maternité. Qu'elle idée que celle de faire des bébés.
Toujours debout face à la rouquine, Donatien s'apprêtait à s'incliner poliment pour lui dire au revoir quand il eut une idée. Il avait déjà parlé de cela avec Lys... S14, vu son matricule, était là depuis un moment également. Il pouvait peut-être lui soutirer des informations également.

- Dis-moi, S14...

Il se pencha malgré tout en avant. Comme cela. Sans prévenir. Lui qui avait été aussi stoïque qu'un piquet enfoncé dans le sable se mouvait d'un coup.
Son visage était alors à quelques centimètres au dessus de celui de la rouquine. Elle pouvait certainement sentir le souffle glacé du médecin chatouiller ses paupières. Etre assez proche pour la mettre mal à l'aise, mais ne pas la toucher. Ne jamais se salir. Rester à une certaine distance. C'était important pour Donatien.
Il ancra alors ses yeux noisettes dans ceux de S14. Sans cligner une seule fois il resta longtemps ainsi. Un éclat doré brillait dans toute cette couleur claire, mais qu'on ne se fasse pas d'illusions; c'était juste le reflet d'un rayon de soleil égaré.
Et puis les lèvres fines de Donatien s'entrouvrirent enfin, brisant cet interminable silence:

- ... Tu sais quelque chose à propos du Journal Clandestin.

Ce n'était pas une question.
Donatien ignorait si elle savait véritablement quelque chose. Mais une affirmation, qu'elle soit fausse ou non, était beaucoup plus intéressante qu'une simple question. S14 était depuis longtemps dans l'Institut et Donatien l'avait déjà aperçu une ou deux fois avec son Lys... Cette dernière n'avait pas dit grand chose à propos de ce Journal -qui fut la cause de la forêt brûlée justement-, mais peut-être qu'une autre ancienne cachait des secrets?



Docteur Elpida
Image : Journée de repos ? (ft. Donatien) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Jeu 1 Juin - 17:49
Une journée de repos ?

Un long silence répondit à sa réponse. La croyait-il ? S’en fichait-il dans le fond ? Maya crut un instant qu’il allait la laisser sur ça, mais malheureusement…

- Dis-moi, S14...

Sans prévenir, il se pencha en avant, changeant soudainement d’attitude. Il semblait intrigué par quelque chose. Mais par quoi ? Sûrement pas par rapport à son nouveau médecin. C’était clairement autre chose. Mais quoi ? Ça, elle devait attendre qu’il se décide à parler. Mais il en mettait un temps fou pour penser à ce qu’il allait dire. Elle aurait probablement le temps de faire une sieste avant qu’il ne l’ouvre. Elle avait presque envie de se rallonger, n’aimant pas sentir le souffle du médecin sur son visage. Déjà qu’il entrait sans gêne dans sa bulle, il devait supporter son haleine. Pas qu’il ait mauvaise haleine, mais elle n’aimait pas sentir l’haleine des autres. C’était le signe qu’ils étaient trop proches d’elle et elle ne voulait être proche de personne.

Donatien ancra ses yeux noisette dans les siens, sans cligner une seule fois et il resta ainsi longtemps. Le soleil donnait un éclat doré à son iris, qui ne trompa Maya. Il n’y avait rien d’innocent en cette personne. Quand les lèvres fines de Donatien s’entrouvrirent enfin, ce fut pour lui dire :

- ... Tu sais quelque chose à propos du Journal Clandestin.


Ce n’était pas une question. Il affirmait quelque chose. Soit il était sûr qu’elle savait quelque chose sur ce fameux journal, peut-être même qu’elle était derrière au vue de la durée de son séjour, soit il bluffait. Étrangement, son instinct lui disait que c’était la seconde option. Il lui voulait lui faire dire quelque chose. Dommage pour lui, il n’avait qu’à ne pas lui mettre Ange Barrabil dans les pattes et peut-être qu’elle aurait parlé.

- Journal Clandestin ? C’est quoi ça ? Il n’y a jamais eu de journal à l’Institut. Si c’était le cas, je ne suis pas sûr que je serais encore ici. Après tout, les médias sont mauvais pour la réputation de l’Institut. Ça fouille et met son nez n’importe où. Ça met en vue des secrets sombres qu’on préfère oublié. Non vraiment, s’il avait bien un journal ici, même caché, je crois que l’Institut serait déjà fermée.

Maya prit une pause dans son monologue. Parler trop lui apportait souvent des problèmes, mais les meilleurs mensonges contenaient toujours une part de vérité. Et en tant que patiente qui n’a jamais eu de vraie éducation, quoi de mieux que de montrer du doigt toute son ignorance de la vie ? Aussi fausse cela puisse être après cent soixante-six livres qui parlent de la vie.

- Mais après, comment une adolescente n’étant jamais allée à l’école peut comprendre une telle chose ? J’ai eu à peine le temps d’apprendre à lire et écrire avant qu’un flayer bourré de mensonge, ne convainc mes parents que la solution pour moi était c’était endroit faussement idyllique.

Il n’allait probablement pas aimer sa remarque, mais elle en avait marre de jouer les filles naïves qui ne remarquent pas tout le mal qui entoure cet enfer.

- Soyons honnête, docteur. Cet endroit n’est paradisiaque que pour les médecins avec un fort penchant pour la domination macabre et qui n’aurait aucun avenir dans un hôpital normal. Pour les patients, c’est l’enfer et vous êtes tous l’antéchrist pour nous.

Et aller, on enfonce encore plus le clou et il va lui en faire baver après. Mais tant pis, il y avait quelque chose qui avait probablement sauté dans son cerveau, pour qu’elle abandonne toute prudence devant le chef des médecins.

- Je ne suis qu’une adolescente presque majeure sans aucune éducation qui ne survivrait pas seule dans le monde réel. J’ai beau ne rien avoir connu avant de venir ici, mais je ne suis pas naïve pour autant. J’ai des yeux pour voir, et ce qu’ils voient, ce sont des psychopathes qui torturent de pauvres enfants sans défense.




HRP:
Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 2 Juin - 11:27


UNE JOURNEE DE REPOS ?


- Journal Clandestin ? C’est quoi ça ? Il n’y a jamais eu de journal à l’Institut. Si c’était le cas, je ne suis pas sûre que je serais encore ici. Après tout, les médias sont mauvais pour la réputation de l’Institut. Ça fouille et met son nez n’importe où. Ça met en vue des secrets sombres qu’on préfère oublier. Non vraiment, s’il avait bien un journal ici, même caché, je crois que l’Institut serait déjà fermé.

Donatien pouffa légèrement à la fin du discours de S14. Sa bêtise était assez amusante, il le reconnaissait. Croire que l'Institut serait fermé pour si peu c'était si naïf... Et la naïveté avait quelque chose de drôle. Ha, la naïveté... Une qualité que Donatien appréciait chez les autres. Cela les rendait inférieurs, cela les rabaissait, et ils étaient toujours si mignons à croire tout ce qu'on leur disait. On était, ainsi, comme des êtres supérieurs.
Une fois que son petit fou rire, si discret qu'il n'avait été qu'un éclat dans le regard du médecin, Donatien se focalisa un peu plus sur la réponse de S14. Cette dernière continuait de débiter des mots, et encore des mots, toujours des mots. Tous étaient superflus pour Donatien. Elle devenait bavarde désormais?
Il se détacha de sa position, reprenant petit à petit son allure de piquet et se concentra sur la réponse de S14 à propos du Journal. Il avait su se rendre sourd pour ne pas écouter les nouveaux propos de la patiente. Elle n'était alors qu'un bavardage lointain.
Elle avait dit beaucoup trop de chose. Elle avait nié l'existence du Journal, ce qui était alors comme nier l'accusation de Donatien. Si, en effet, elle ne savait rien, elle serait restée étonnée de l'affirmation de Donatien. Elle se serait arrêtée à :"Journal Clandestin ? C’est quoi ça ?". Et Donatien ne l'aurait pas suspectée. Mais en niant son existence, elle le défendait. Parce qu'il était certain qu'elle était de son côté; son insolence l'avait prouvée.
Le changement de sujet de conversation fut la dernière preuve qui conforta Donatien dans son idée. Il n'y avait rien de mieux pour mentir : d'abord l'étonnement -hein? C'est quoi ça? Je connais pas - puis le déni - de toute façon "moi je" - et enfin le changement de conversation - ni vu ni connu-.
Donatien croisa alors les bras sur sa poitrine et leva le menton. Il la toisait avec un petit sourire en coin, l'air de dire je sais.

- Je ne suis qu’une adolescente presque majeure sans aucune éducation qui ne survivrait pas seule dans le monde réel. J’ai beau ne rien avoir connu avant de venir ici, mais je ne suis pas naïve pour autant. J’ai des yeux pour voir, et ce qu’ils voient, ce sont des psychopathes qui torturent de pauvres enfants sans défense.

Donatien cligna des yeux, un peu perdu lorsqu'il se décida de nouveau à la écouter la rousse. Des psychopathes? Des enfants sans défense? Pourquoi parlait-elle soudainement de pédophiles? Il en toucherait deux mots à Ange, sa patiente tenait des propos incohérents. Qu'est-ce que cet effroyable coureur de jupons avaient encore fait pour la dérégler?
Parce qu'elle se taisait enfin, Donatien reprit son souffle. Bon sang, elle avait été si bavarde qu'il avait une migraine. Dire qu'il pensait s'apaiser. Finalement cette fille était comme tout le monde: pénible et inintéressante.
Il prit tout de même le temps de lui répondre, la voix grave:

- Tu n'as pas aucune éducation; tu sais lire visiblement, et tu comprends ce qu'on te le dit. Tu n'as pas eu l'éducation dans les normes imposées par la société mais tes livres ont été de très bons professeurs. Et tu survivras dans le monde réel puisque, je ne t'apprends rien, mais nous sommes dans la réalité et, à ce que je saches, tu es toujours en vie. Il n'y aucun psychopathe; tes yeux voient peut-être beaucoup de choses mais ton cerveau ne sait les interpréter.

Lui aussi parlait beaucoup trop. Il avait un peu soif. Il se désaltérerait une fois qu'il aurait fini tout cela. Il nota dans un coin de sa tête de rapporter cette conversation à Ange avant d'en revenir au sujet qui l'intéressait. Son sourire en coin n'existait plus depuis un moment. Son expression était dure, sérieuse. Fini de jouer.

- Je réitère donc; tu sais quelque chose à propos du Journal Clandestin.

Docteur Elpida
Image : Journée de repos ? (ft. Donatien) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Sam 3 Juin - 5:10
Journée de repos ?

Maya remarqua pour la première fois, que ses longs monologues semblaient essouffler le chef des médecins. Information intéressante.

- Tu n'as pas aucune éducation; tu sais lire visiblement, et tu comprends ce qu'on te le dit. Tu n'as pas eu l'éducation dans les normes imposées par la société mais tes livres ont été de très bons professeurs. Et tu survivras dans le monde réel puisque, je ne t'apprends rien, mais nous sommes dans la réalité et, à ce que je sache, tu es toujours en vie. Il n'y aucun psychopathe; tes yeux voient peut-être beaucoup de choses mais ton cerveau ne sait les interpréter.

Mais oui, parle toujours. C’est sûr que pour un psychopathe, il n’y en avait pas un seul ici. Son cerveau n’avait aucun problème d’interprétation. C’est le vôtre qui ne fait pas la différence entre le bien et le mal. Et en résumé, c’était ce qui faisait d’un psychopathe un psychopathe. Elle avait lu assez de romans policiers pour savoir ça. Pas lui, semble-t-il. Mais cette fois, elle allait garder sa pensée pour elle. Quand une personne refusait d’entendre quelque chose, ça ne servait à rien de gaspiller sa salive pour lui faire entrer l’information dans la tête.

L’air dur que Donatien arborait plus tôt revint, et Maya sut immédiatement qu’elle avait mal joué ses cartes. Elle avait encore trop parlé.

- Je réitère donc; tu sais quelque chose à propos du Journal Clandestin.
- Non. Et honnêtement, ça m’est complètement égal qu’il y ait ou non un journal. La seule chose que je lis, c’est la fiction. L’actualité m’importe peu.

Et c’était la pure vérité. Elle était tombée dessus une fois, alors qu’elle se cherchait un nouvel arbre pour lire en toute tranquillité. Elle l’avait feuilleté par curiosité, mais ça n’avait pas retenu son attention plus que ça. Pour elle, ce n’était qu’une veine tentative de rébellion. En espérant que cela suffise à Donatien.


Anonymous
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 6 Juin - 14:14


UNE JOURNEE DE REPOS ?


- Non. Et honnêtement, ça m’est complètement égal qu’il y ait ou non un journal. La seule chose que je lis, c’est la fiction. L’actualité m’importe peu.

Donatien plissa les paupières, peu convaincu par sa réponse. Mais il n'avait pas de preuves, il était inutile de s'attarder là-dessus. De plus, il avait du travail; resté ici pour discuter avec une patiente dont il ne tirerait aucune information intéressante était du gâchis. Il avait autre chose à faire de sa journée.
Concernant ce fameux journal, il discuterait avec son Lys plus tard. Elle lui avait semblé pure et innocente, comme d'habitude, mais il valait mieux se méfier de tous.
Il toisa un instant la rouquine, se questionnant sur le comportement à adopter avant d'incliner poliment la tête:

- Au revoir, alors.

Il resta encore quelques secondes, regardant son livre et ses écouteurs, et puis se décida de faire confiance à Ange.
Il s'éloigna vers le bâtiment, se listant ses objectifs de l'après-midi. Parmi eux; discuter avec Ange de cette fameuse S14...
Docteur Elpida
Image : Journée de repos ? (ft. Donatien) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
InvitéInvité
Mar 6 Juin - 17:56
Journée de repos ?

Donatien plissa les paupières après sa réponse, semblant peu convaincu par elle. Mais il n'avait pas de preuves et Maya le savait. Alors elle attendit patiemment. Il la toisa un instant, puis il inclina poliment la tête.

- Au revoir, alors.

Il resta encore quelques secondes, regardant son livre et ses écouteurs, puis il se décida enfin à s'éloigner vers le bâtiment. Maya soupira intérieurement en se rallongeant sur le banc, ses écouteurs dans les oreilles et son livre ouvert au-dessus des yeux. Enfin tranquille.

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