contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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AraatanForum RPG Mono no Aware
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Alexander HexeÉlectron libre
Mer 31 Mai - 12:32
« - Et là, je m’adresse à qui ? Cap ou le Génie ?
- J’sais pas, moi, à qui vous voulez parler ?
- Il y a bien quelqu’un qui m’a répondu là, non ?
Le patient marque un instant de silence et semble réfléchir.
- Effectivement. Ce n’est pas moi qui vous ai répondu. C’est donc Cap qui l’a fait.
- Comment vous distinguer quand vous parlez ?
Un sourire mystérieux tord les lèvres du patient.
- Enfin, docteur, cela me semble évident. Nous n’avons pas du tout le même niveau de langage.

Transcription annotée d’un enregistrement audio, jour 4 »


Alexander sortait tout juste de sa séance d’examen matinale. Il s’en tirait plutôt à bon compte jusqu’à présent. Il n’avait pas encore eu de vrai contact physique entre lui et son médecin, surtout de longues discussions qui s’apparentaient fort à ce dont il se souvenait des séances avec le psychologue quand il était plus jeune. La femme qui s’occupait de lui était tout bonnement fascinée par sa capacité de changer de caractère à volonté et en particulier par la personnalité du Génie. Alors vous vous doutez bien qu’elle ne voulait surtout pas abîmer son sujet d’expérience avant d’avoir compris comment il fonctionnait. Pour le moment. Car il ne doutait pas qu’à un moment ou un autre, elle finirait par chercher à le démonter. Soigneusement, mais quand même.
Pour l’heure, il trainait dans le couloir de l’étage de « soin » comme ils l’appelaient. Les premières fois, la doctoresse l’avait ramené jusqu’à sa chambre mais elle jugeait désormais qu’il connaissait assez bien les lieux pour la regagner seul à partir de maintenant. C’était une chance unique qu’il lui fallait saisir pour commencer à collecter des informations sur l’Institution, ses occupants et son fonctionnement. Un patient qui trainait dans les salles de soin après son examen, c’était vraiment louche. La plupart s’en allait le plus prestement possible quand d’autres faisaient même tout pour ne pas y mettre les pieds, ce qui était parfaitement compréhensible au vu de ce que lui avait dit Lore. Alors il lui fallait profiter de la période où il pouvait encore utiliser l’excuse du petit nouveau complétement perdu pour justifier sa présence dans les endroits dans lesquels il ne devait pas laisser trainer ses oreilles comme il comptait le faire.
Si c’était Cap qui était aux commandes pour le moment – c’était lui qui était le plus à même de jouer les innocents s’ils se faisaient prendre – le Génie était aux premières loges pour analyser tout ce qui passait à portée de leurs sens. Sa priorité était de se renseigner sur les autres patients et sur la manière dont se déroulaient leurs propres séances d’examen. Le but était simple : savoir qui il pouvait convaincre d’œuvrer pour lui. Il lui fallait voir combien de pions il pouvait avoir à disposition pour pouvoir élaborer une stratégie en conséquence. Il lui fallait s’assurer d’avoir les bonnes cartes en main avant de passer à l’action. Contrairement à Lore, il ne voulait pas foncer dans le tas sans réfléchir. Il était un tacticien, un Périclès de cette époque. Il n’agirait qu’une fois leurs chances de réussite poussées à leur maximum.
Mais il s’auto complimenterait plus tard. Pour l’instant, ils avaient à faire.
« Ah ? Ca y est ? La crise de mégalomanie est finie ? » Ironisa Cap
« Tais-toi et colle plutôt notre oreille à cette porte »
« A vos ordres, chef ! »
Cap s’exécuta après s’être mentalement mis au garde-à-vous, un immense sourire narquois collé aux lèvres.


Dernière édition par Alexander Hexe le Lun 4 Sep - 17:25, édité 1 fois
Alexander Hexe
Image : Les oreilles qui traînent Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
InvitéInvité
Mer 31 Mai - 16:48
Les oreilles qui traînent

À quelques pas de là, Maya revenait d'une séance mouvementée avec le docteur Barrabil. Comme chaque fois qu'elle se mettait en mode « oreilles qui traînent », elle avait revêtu son ensemble sweatshirt, jogging et bonnet noirs pour passer inaperçue. Tout avait beau être blanc, il y avait quand même des coins sombres où se cacher. Malheureusement pour elle, il n'y avait vraiment de médecins qui flânaient dans les couloirs. Bordel, où est-ce qu'ils se cachent ? Ne me dit pas que Barrabil les a prévenus ? Là ce serait vraiment chiant de sa part. Elle se montrait pour tant docile. Jusqu'à une certaine mesure. Si elle l'était trop, il allait finir par la soupçonner de mijoter quelque chose. Fallait faire profil bas, si on voulait s'en sortir ici.

Maya avait traversé la moitié de l'étage des salles de torture. De soin ! Sa langue avait encore fourché. Alors qu'elle tournait à un angle, elle remarqua un adolescent aux bruns en bataille, l'oreille collée à une porte. Amateur, se dit Maya. La pire méthode d'espionnage qui soit. Il allait se faire prendre en quelques minutes et il n'aurait rien appris. Parfois le meilleur pour passer inaperçu, c'était d'être à découvert. Ou comme elle l'avait lu dans elle ne savait plus trop quel libre, le meilleur moyen pour se cacher, c'était dans une foule. Il fallait appliquer la même méthode ici. Et quoi de mieux que des écouteurs sans lecteur de musique, avec la prise bien cacher dans notre main, qui elle-même est dissimulée dans une poche ? Ni vu ni connu. Les médecins croyaient qu'elle écoutait de la musique et par conséquent qu'elle ne les entendrait pas s'ils baissaient d'un ton, alors qu'elle les entendait à merveille.

Se sentant l'âme charitable, et devinant que ce garçon devait être nouveau ici, elle s'approcha de lui même si elle ne voulait pas avoir de contacter avec qui que ce soit. Excepté Adèlys. Mais seulement pour discuter de livres. Bien que leurs conversations aient basculées à quelques reprises sur leur vie privée. Mais elle évitait de trop s'épancher, pour ne pas que Lyse ne se m'éprenne sur leur relation. Elles n'étaient pas amies. Maya posa sa main sur la bouche du garçon et lui fit signe de garder le silence, avant de s'éloigner en lui demandant de la suivre sans faire de bruit. Qu'il la suive ou non, ce n'était pas son problème. Mais pour son bien dans cet enfer, elle espérait qu'il comprendrait qu'il devait la suivre sans faire de cinéma.

Arrivée à une salle de soin qu'elle savait vide à cette heure, Maya tourna la tête vers l'adolescent, qui par chance l'avait suivit, et elle l'ouvrit. La pièce était plutôt sombre, mais elle ne toucha pas à la lumière. Ça pourrait attirer des médecins indésirables. Elle attendit que son camarade soit entré avant de refermer derrière lui. Elle posa son oreille contre la porte pour s'assurer qu'il n'y avait aucun bruit, puis elle se dirigea vers le mur opposé. Elle savait qu'il y avait une petite lampe de table. Elle l'alluma en dirigeant le vaisseau lumineux vers le mur, puis elle se retourna vers le garçon.

- Si tu veux apprendre quelque chose en espionnant les conversations des médecins, il va falloir t'y prendre autrement, parce qu'ils vont de voir venir à des kilomètres à la ronde, murmura-t-elle pour être sûre qu'on ne l'entende pas du couloir.



HRP:
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Alexander HexeÉlectron libre
Sam 10 Juin - 13:34
Alexander n’entendit des bruits de pas s’approcher que trop tardivement, concentré qu’il était sur les mots étouffés qu’il essayait de saisir de l’autre côté de la porte. Il recula un peu trop hâtivement du battant en bois pour ne pas paraître suspect mais de toute façon, c’était trop tard. Elle l’avait vu. Il la regarda avancer vers lui, la détaillant du regard. C’était une fille, a priori un rien plus âgée que lui, dont les vêtements noirs faisaient resplendir la chevelure de feu. Son cœur rata un battement. Il se reprit cependant rapidement. La bonne nouvelle, c’était qu’elle n’était pas un médecin comme ils auraient pu le craindre. Cependant, pour le Génie, ce n’était pas une raison pour cesser de se méfier immédiatement. Rien ne leur prouvait qu’elle ne se servirait pas de ce qu’elle venait de voir contre eux pour obtenir des avantages de l’Institut. Le principe de précaution s’appliquait, ils ne pouvaient pas se permettre d’être imprudents et de faire confiance à tout va.
Alors qu’elle arrivait à sa hauteur, le Génie décida de rattraper le coup en engageant la conversion pour se faire une première idée sur elle. Au besoin, il pourrait tenter l’intimidation ou la corruption pour la faire taire une fois qu’ils auraient compris de quoi il en retournait exactement. Mais il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’une main le bâillonnait. Il haussa un sourcil. Drôles de manières pour cette demoiselle. Il l’observa lui faire signe de la suivre. Il ne réagit pas tout de suite, occupé à imaginer les raisons qui la poussaient à agir de la sorte et la probabilité d’occurrence des différents scénarios qu’il pouvait entrevoir.
« Tu psychotes, mec. Suis-la et tu verras bien. »
« Evidemment tu ne penses pas à la possibilité d’un piège, toi. »
« Bien sûr que si, j’suis pas con à ce point quand même. Mais d’toute façon, on peut la laisser filer comme ça. »
Cap n’avait pas tort. Mais jamais il ne lui ferait le plaisir de lui dire. Il se contenta donc de hocher doucement la tête pour lui signifier son accord avant de lui emboîter le pas.
Elle le conduisit dans une salle qu’il n’identifia que lorsqu’elle alluma une lampe de bureau dont elle prit soin de tourner le faisceau face au mur. Une expression d’approbation s’afficha sur son visage. Cette fille semblait savoir ce qu’elle faisait. Puis il observa les lieux. C’était une salle de soin vide. C’était exactement la même que celle qu’il fréquentait depuis qu’il était arrivé à l’Institut alors il supposa que ces pièces devaient être standardisées. Il le nota dans un coin de sa tête, l’information pourrait peut-être servir plus tard. Puis il prêta l’oreille aux murmures de la jeune fille et soupira. Elle l’avait bel et bien grillé mais… elle lui donnait des conseils ? Soit c’était une habile entrée en matière pour le piège qu’il craignait, soit cela lui offrait une belle fenêtre de tir. Il se redressa un peu plus dans son élégant maintien habituel et sortit un peigne de sa poche pour redonner de l’ordre à sa coiffure. La manie qu’avait de Cap de négliger à ce point son apparence l’énervait. Il rangea le peigne à sa place et alors seulement il répondit.

- Parce que vous connaissez une meilleure façon de vous y prendre ?

Oui il la vouvoyait. Et il mettait ainsi l’emphase sur le fait qu’il n’avait pas apprécié d’être tutoyé. Il était peut-être un peu plus jeune qu’elle, certes, mais ils ne se connaissaient pas. Et cette familiarité était d’une impolitesse difficilement pardonnable.
Alexander Hexe
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InvitéInvité
Sam 10 Juin - 23:12
Les oreilles qui traînent

Maya vit l’adolescent se redresser un peu plus, sa posture changea et il sortit un peigne de sa poche pour redonner de l’ordre à sa coiffure. Il ne comptait quand même pas la draguer. Si ? Il rangea le peigne à sa place et alors seulement il répondit :

- Parce que vous connaissez une meilleure façon de vous y prendre ?

Vous ? Seigneur, qui vouvoyait une personne de son âge ? Trop bizarre. Mais au fond elle s’en fichait. Maintenant, elle se demandait vraiment pourquoi elle avait choisi de l’aider. Ah, elle et sa foutu conscience.

- L’oreille collée à la porte ? Bien sûr qu’il y a plus subtil pour écouter les conversations sans être repéré, soupira Maya en levant les yeux au plafond.

Elle sortit de sa poche la paire d’écouteurs qu’elle trainait toujours avec elle, les vissa dans son oreille, puis la prise dans sa main, la remit dans sa poche.

- Il faut donner l’illusion qu’on entend rien. Ils croient que tu écoutes de la musique, ils baissent d’un ton, mais tu les entends encore sans qu’ils ne s’en rendent compte. Coller son oreille contre la porte, c’est comme d’avoir une pancarte lumineuse au-dessus de la tête qui dit : « J’écoute aux portes ». Ils vont se taire et rapporter l’incident à ton médecin. Et crois-moi, des heures supplémentaires dans ces salles de torture, ça ne t’intéresse pas. Peu importe pourquoi tu es dans le groupe S. Perso, ça m’est bien égal, j’aurais aussi bien pu passer mon chemin et te laisser te faire prendre comme un débutant.

Seigneur, ses humeurs étaient vraiment changeantes ces temps-ci. Ça allait finir par tourner mal.


HRP:
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Alexander HexeÉlectron libre
Mer 14 Juin - 23:47
« Oh ! Pas con l’idée des écouteurs ! »
« Effectivement. Cette fille a l’air de savoir de quoi elle parle. »
« Ouais. Par contre elle a pas l’air d’avoir très bien pris tes mots. Tu veux que je gère ? »
« Non. Je vais m’en occuper. »
« Comme tu veux, mais tu ferais bien de changer d’approche. »
« Je sais. »
Alexander ne répondit pas immédiatement. Il se massa doucement les tempes, les yeux fermés. Il devait changer d’approche effectivement. Il n’avait pas eu l’intention de la braquer de la sorte et il ne lui semblait pas avoir dit quelque chose de blessant mais son interlocutrice avait l’air plutôt susceptible. Une variable à prendre en compte. Il n’avait pas pour habitude de ménager la susceptibilité des gens clairement mais comme il venait de le dire à Cap, cette fille avait l’air de maîtriser son sujet. En matière d’espionnage et de collecte de renseignements, elle pouvait s’avérer être un atout intéressant. A condition qu’il parvienne à la convaincre d’œuvrer pour lui et de savoir s’il pouvait lui accorder sa confiance. Enfin, une confiance toute relative puisqu’il ne comptait réellement que sur lui-même.

- Je vous ai offensée semblerait-il. J’en suis confus, ce n’était pas là mon intention. Il s’agissait d’une vraie question et je vous sais gré d’y avoir répondu. Effectivement, l’idée des écouteurs est excellente. Honte à moi de ne pas y avoir pensé de moi-même.

Son ton était neutre, factuel. Peut-être un peu froid mais pas d’un froid désagréable. C’était le ton qui convenait parfaitement à la personnalité du Génie, celui du constat rationnel et désincarné. Il marqua une pause durant laquelle il observa attentivement son interlocutrice. Il fallait qu’il réussisse à obtenir des informations sur elle. Et le meilleur moyen pour ça, c’était probablement de commencer par en dévoiler quelques-unes lui-même, pour engager la conversation et la mettre en confiance.

- Mais j’en oublie les règles élémentaires de politesse. Permettez-moi de me présenter : Alexander Hexe, dit « le Génie ». A qui dois-je ces précieux conseils ?

« Et moi ! Et moi ! Pourquoi tu ne me présentes pas ? »
« Parce que le but est de l’amener à nous donner des informations Cap. Pas l’inverse. »
« T’as honte de dire qu’on est deux là-dedans ? »
Le Génie leva mentalement les yeux au ciel et choisit de ne pas répondre. Il préférait garder sa double personnalité secrète, du moins pour le moment. Il avait trop peu de cartes en main pour le moment, il n’allait pas en plus montrer son jeu à une inconnue, aussi mignonne soit-elle.
Alexander Hexe
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InvitéInvité
Jeu 15 Juin - 5:25
Les oreilles qui traînent

L’adolescent mit un moment avant de répondre, les yeux fermés et se massant les tempes. À quoi réfléchissait-il pour prendre autant de temps. Elle avait une impression de déjà vu, mais elle n’arrivait pas à se souvenir à quoi ou à qui ça lui faisait pensée, ni à quand ça remontait. Étrange.

- Je vous ai offensée semblerait-il. J’en suis confus, ce n’était pas là mon intention. Il s’agissait d’une vraie question et je vous sais gré d’y avoir répondu. Effectivement, l’idée des écouteurs est excellente. Honte à moi de ne pas y avoir pensé de moi-même.

Encore le vous. Ça la faisait vraiment tiquer. C’était plus le vouvoiement qui l’offensait que ses mots ou son ton. Avec tous les médecins qu’elle avait, elle avait l’habitude des mots durs et du ton froid. Il marqua une pause durant laquelle il l’observa attentivement.

- Mais j’en oublie les règles élémentaires de politesse. Permettez-moi de me présenter : Alexander Hexe, dit « le Génie ». A qui dois-je ces précieux conseils ?

Règles élémentaires de politesse ? Le Génie ? Oh mon dieu ! Elle était tombée sur un drôle d’énergumène. Quel ado parlait de cette façon à leur siècle ? Sa pathologie avait-elle bloqué son cerveau au dix-neuvième siècle ? Ce serait tellement intéressant comme pathologie.

- Maya MacKenzie et je sais pas c’est quoi ce tripe du vous, mais j’ai dix-sept ans et sérieux ça me met mal à l’aise. C’est comme si tu me prenais pour un de ces psychopathes de médecins.

À cette seule pensée, Maya frissonna de dégoût. Non, vraiment, elle serait jamais médecin. Aucune chance. Et puis après sa discussion avec Barrabil, elle réalisait qu’elle aimerait vraiment travailler dans une bibliothèque. Ou une librairie. Ça aussi ce serait bien. Mais elle s’égarait.

- Je t’ai jamais croisé avant. Tu es arrivé depuis combien de temps ? Parce que je suis ici depuis douze ans, alors… J’ai vu beaucoup de visage et le tien ne me dit vraiment rien.


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Alexander HexeÉlectron libre
Lun 19 Juin - 22:46
Le Génie remarqua que son interlocutrice tiquait face au vouvoiement à une légère crispation musculaire dès qu’il prononçait ce mot. Aussi, il ne cilla même pas lorsqu’elle lui fit remarquer que ça la dérangeait, bien qu’il trouvait la formulation un rien agressive. Maya Mackenzie, 17 ans donc. Et une certaine haine présumée envers ceux qu’elle appelait « ces psychopathes de médecins ». Bien, bien, bien. Et surtout présente depuis 12 ans dans l’Institut. Encore mieux. A supposer qu’elle soit sincère, elle paraissait avoir toutes les qualités pour être la première de ses associées. Un léger sourire satisfait se peignit sur son visage. Son allure perdit un peu en rigidité et il fit quelques pas vers elle.

- Je suis désolé, je ne voulais que tu ne le prennes mal. On ne se connaît pas alors le vouvoiement me paraissait plus approprié à la situation mais si tu y tiens, je peux faire l’effort de te tutoyer.

Il alla s’asseoir sur le fauteuil du médecin, ce qui était sa façon de lui faire comprendre à quel point il avait peu de respect pour eux. Histoire qu’elle comprenne qu’ils étaient dans le même camp. Puis il croisa les jambes, le buste légèrement en avant, les coudes posés sur ses genoux et la tête appuyée sur ses mains avant de répondre à sa question implicite. Il ne voyait aucune objection à lui en donner la réponse. L’information n’avait pas d’incidence majeure et il se serait exposé à éveiller sa méfiance en gardant le silence, ce qui était exactement l’inverse de ce qu’il comptait obtenir comme réaction.

- Les probabilités pour que l’on se soit déjà croisés sont très minces. Je ne suis arrivé à l’Institut que depuis 11 jours exactement et j’ai été gardé en une sorte de quarantaine pendant une semaine.

« Hey, Génie ! Demande-lui pourquoi elle est là ? »
« Non je ne le lui demanderai pas. »
« Mais pourquoi ? »
Cap tenta de reprendre le contrôle de leur corps mais le Génie s’y attendait et il lui refusa l’accès.
« Putain, t’es chiant ! Moi aussi j’ai envie de lui parler ! »
« Si on fait un échange maintenant, tu vas faire rater mon plan. »
Cap tenta une deuxième fois de sortir mais l’accès lui fut de nouveau refusé. Il se retira alors dans un coin de leur tête. Visiblement, il boudait.
Le Génie était aussi curieux de savoir quelle capacité possédait cette Maya mais il ne pouvait pas lui poser la question frontalement. C’était un coup à se voir opposer un « et toi ? » et il ne souhaitait pas divulguer cette information. Il se contenta donc d’en poser une autre à la place.

- Et donc, ça fait longtemps que tu as mis au point ce stratagème d’écoute de ces « psychopathes de médecins » pour reprendre tes mots ?
Alexander Hexe
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InvitéInvité
Mar 20 Juin - 4:33
Les oreilles qui traînent

Un léger sourire satisfait se peignit sur le visage de l'adolescent. Son allure perdit un peu en rigidité et il fit quelques pas vers elle. Rah, elle détestait qu'on entre dans sa bulle. Mais elle resta tout de même neutre, ne voulant pas non plus le vexé.

- Je suis désolé, je ne voulais que tu ne le prennes mal. On ne se connaît pas alors le vouvoiement me paraissait plus approprié à la situation mais si tu y tiens, je peux faire l’effort de te tutoyer.

Il alla s’asseoir sur le fauteuil du médecin, ce qui fit rire intérieurement Maya. Elle ne savait pas trop si elle devait le trouver drôle ou prétentieux, mais attendit qu'il poursuive avant de se faire une meilleure idée sur sa personnalité. Puis il croisa les jambes, le buste légèrement en avant, les coudes posés sur ses genoux et la tête appuyée sur ses mains avant de répondre à sa question implicite.

- Les probabilités pour que l’on se soit déjà croisés sont très minces. Je ne suis arrivé à l’Institut que depuis 11 jours exactement et j’ai été gardé en une sorte de quarantaine pendant une semaine.

Effectivement, si durant ces onze jours, il en avait passé sept enfermées... Mais il ne semblait pas trouver cette quarantaine étrange, alors que Maya savait que ça n'arrivait que dans de rares cas. Surtout dès l'entrée. Un suivi psychologique ? Oh ! Mais oui, c'était ça l'impression de déjà vu. Le nouveau temps de silence qu'il eut alla dans le sens qu'elle pensait. Ils étaient combien dans cette tête ? Elle avait connu une fille qui avait six personnalités, dont une qui était un homme de quarante ans. Quand on sait qu'elle n'avait que treize ans à l'époque, c'était assez étrange. Maya était fascinée par elle, même si elle avait toujours eu du mal à les suivre. C'était toujours le chaos durant une conversation de plus de cinq minutes. Missy, Pénélope, Violette, Daisy, Thomas et Gertrude. Wow, elle se souvenait de leurs six noms même après six ans. Déjà six ans qu'elle s'était noyée dans le lac. Maya ne lui en voulait pas. Être autant dans cette tête l'avait rendu folle.

La voix d'Alexander la sortit de ses souvenirs.

- Et donc, ça fait longtemps que tu as mis au point ce stratagème d’écoute de ces « psychopathes de médecins » pour reprendre tes mots ?

Maya pencha la tête en essayant de se rappeler depuis combien de temps elle faisait ça. Elle se souvenait qu'elle avait découvert cette technique, quand sa batterie avait rendu l'âme, alors qu'elle lisait tranquillement sur un banc. Plutôt que de retirer ses écouteurs, elle avait poursuivi sa lecture. Deux médecins étaient passés à côté d'elle en baissant la voix. C'est à ce moment-là qu'elle avait découvert que personne ne quittait cet endroit. Ça faisait déjà un bon moment.

- On peut dire que ça fait longtemps, puisque je ne me rappelle plus quand. Surtout que c'était un hasard dut à ma batterie vide. Mais sinon...

Maya hésita un instant. Le prendrait-il mal si elle lui demandait s'il avait un dédoublement de personnalité ? Certains patients détestaient parler de leur pathologie. Elle, personnellement, elle aimait sa capacité, alors elle n'avait aucun problème à le dire ouvertement. En se disant qu'elle ne perdait rien à demander, elle se lança.

- Je ne voudrais pas être...impolie, mais... Vous êtes combien dans cette tête ? Tu mets parfois beaucoup de temps à répondre, s'expliqua rapidement Maya. Surtout que l'isolement dès l'arrivée à l'Institut... C'est généralement pour un suivi psychologique. Et vue que tu es resté une semaine... Enfin bon, c'est peut-être moi qui divague. Mais si ça peut te rassurer, moi je guéris en quelques secondes, donc...

Maya s'arrêta là, elle commençait déjà à tourner en rond. Alors autant attendre de voir si elle avait raison et s'il allait répondre à sa question. Parce qu'honnêtement, elle trouvait ça vraiment intéressant plus d'une personnalité dans une même personne.


HRP:
Anonymous
Alexander HexeÉlectron libre
Lun 26 Juin - 16:14
« On peut dire que ça fait longtemps ». Le Génie tiqua. La réponse ne lui convenait pas, pas plus que l’explication de la manière dont elle avait découvert ce stratagème. Le hasard était une circonstance tellement dévalorisante. Il avait été profondément déçu d’apprendre que Newton avait soit disant découvert le phénomène de la gravité en se recevant bêtement une pomme sur la tête. Mais soit, il voulait encore bien admettre que toute découverte prenait sa source dans un hasard bien exploité. Cependant, « longtemps ». « Longtemps » était une réponse insatisfaisante. On ne peut pas quantifier un « longtemps ». C’était une donnée inexploitable.
Il se redressa légèrement, s’appliquant à ne pas laisser transparaître son agacement. Après tout, tout le monde n’était pas capable de tenir un agenda mental aussi précis que le sien. Les psychologues successifs qu’il avait connu avant d’entrer dans l’Institut avaient bien insisté sur le fait qu’être meilleur que les autres ne lui permettait pas de les mépriser. Ce qui était bien évidemment l’argument des faibles qui ne supportaient pas d’être pris de haut par son incontestable supériorité intellectuelle.
Mais la voix de Maya le fit sortir de ces souvenirs. Et les mots qu’elle prononça lui firent hausser un sourcil contrarié.
Est-ce que cette fille réalisait qu’elle avait juste le niveau d’intelligence qui allait lui causer des ennuis, si ce n’était déjà fait ? Il n’était pas bon d’être capable de faire des déductions aussi pointues et dérangeantes… et de ne pas savoir à quel moment les dévoiler. Cette fille ferait probablement mieux d’apprendre à tenir sa langue. Néanmoins, il allait lui répondre, appliquant toujours la logique consistant à gagner sa confiance. Et puis après tout, elle venait de lui dévoiler la raison de sa présence ici et il se doutait bien qu’il s’agissait de donnant-donnant. Il décroisa donc les jambes et posa ses mains sur ses cuisses.

- Pour l’heure, j’y suis seul.

Réponse simple, sobre qui avait l’avantage de lui laisser garder le contrôle sur la conversation. Il lui laissait comprendre qu’elle avait touché juste sur son trouble de la personnalité tout en gardant pour lui l’information principale : le nombre des personnalités en question.
Le plus beau, c’est qu’il ne lui mentait même pas, Cap s’étant retiré de leur espace mental commun. Et c’était tant mieux. Connaissant sa spontanéité habituelle, si ç’avait été lui qui avait dû répondre à la question, il aurait tout dévoilé en disant que deux, c’était déjà pas mal ou quelque chose du même mauvais goût.
Il reprit immédiatement la parole pour ne pas lui laisser le temps de poser plus de questions à ce sujet. Il n’avait pas de problème à parler de sa pathologie, non. Seulement, il le ferait au moment voulu. Au moment qu’il aurait choisi.

- 12 ans dans ce purgatoire pour une cicatrisation rapide. Je me demande comment tu fais pour le supporter. D’autant plus que j’imagine que tu n’as pas spécialement envie de « guérir ». Qui voudrait se priver d’un tel avantage dans la vie ?
Alexander Hexe
Image : Les oreilles qui traînent Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
InvitéInvité
Sam 1 Juil - 21:04
Les oreilles qui traînent

Maya le vit hausser un sourcil. Il n'avait pas aimé sa question. Soit il n'aimait pas en parler, soit il ne lui faisait pas confiance. Dans les deux cas, elle ne pouvait que comprendre. Dans un endroit pareil, c'était inévitable. Il décroisa les jambes et posa ses mains sur ses cuisses.

- Pour l’heure, j’y suis seul.

Réponse simple, qui n'en révélait pas trop. D'accord, elle n'allait pas insisté. Elle avait deviné la raison qui l'avait emmené ici, mais il n'allait pas lui dire combien ils étaient dans cette tête. Dommage, elle se demandait comment était le ou les autres personnalités qui habitaient ce corps.

- Donze ans dans ce purgatoire pour une cicatrisation rapide. Je me demande comment tu fais pour le supporter. D’autant plus que j’imagine que tu n’as pas spécialement envie de « guérir ». Qui voudrait se priver d’un tel avantage dans la vie ?

Maya fut un peu étonné par sa dernière remarque. Il était le premier à l'avoir compris. Elle en fut ravie, même si elle ne le montra pas. Quelqu'un la comprenait enfin.

- Le meilleur moyen pour supporter d'être disséquée jour après jour ? Vivre au-travers des livres et se dire que cette vie, n'est qu'une autre fiction qu'on lit. Au fond, je dois déjà être un peu folle, murmura-t-elle un peu plus pour elle-même. Et effectivement, j'aime ma pathologie, reprit-elle en se concentrant une nouvelle fois sur Alexander. Je suis ici seulement parce que ça l'a fait peur à mes parents. Et tous les psychopathes de cet enfer tente de me « guérir », sans même me demander mon opinion. Quoique, certains en profitait plus pour mettre au point des nouvelles techniques chirurgicales ou médiales.

Maya s'arrêta sur ses mots et se perdit un instant dans ses souvenirs douloureux. Elle parlait beaucoup, mais en même temps... Elle n'avait rien dit qu'elle n'avait pas déjà dit à Adèlys. Par contre, elle était intriguée de savoir pourquoi un nouveau se montrait aussi curieux, au point de risqué de se faire prendre à écouter aux portes.

- Mais arrêtons de tourner autour du pot. Pour quelle raison un nouveau fraîchement arrivé essaierait de surprendre les conversations des médecins ? Ils ne t'ont sûrement pas encore amoché au point de vouloir comprendre les véritables intentions de cet Institut. Mais rassure-toi. J'ai pas envie de savoir précisément ce qui te motive. Je ne veux créer aucun lien ici. Je suis seulement curieuse.

Anonymous
Alexander HexeÉlectron libre
Mar 11 Juil - 22:16
Alexander n’écouta que d’une oreille distraite la méthode de survie qu’utilisait Maya, s’attachant plutôt à décoder son langage corporel que ses mots. Elle avait été surprise de son intervention. Peut-être était-il le premier à lui témoigner de la compréhension vis-à-vis de sa particularité. Ce qu’il nota plus particulièrement, ce fut sa tendance à se parler à elle-même, et à vouloir vivre dans la fiction. Et cette phrase : « Au fond, je dois déjà être un peu folle. » De ce qu’il pouvait en juger, elle était effectivement inscrite dans une bonne dynamique d’aliénation. Mais en même temps, comment pouvait-il en être autrement quand on avait passé douze ans de sa vie à se faire charcuter dans l’optique d’une « guérison » dont on ne voulait même pas ? Lui non plus ne souhaitait pas être « guéri » de son trouble de sa personnalité. Même s’ils se chamaillaient souvent, Cap et le Génie ne pouvaient s’imaginer se retrouver seul dans cette tête. Tous les deux le vivraient comme une amputation. Et en outre, qui pouvait s’arroger le droit de décider lequel était de trop ? Ce serait comme commettre un meurtre. Ainsi, le Génie comprenait bien Maya, et bien qu’il ne l’admettrait probablement jamais, il ne donnait pas très cher de sa santé mentale à lui aussi s’il devait advenir qu’il ne réussissait pas à échapper et qu’il restât enfermé douze ans dans ce repère d’aliénés. Et il ne parlait pas des patients.
Il respecta donc son silence et lui laissa l’initiative pour reprendre la parole, respectueux de la détresse qui transpirait dans ses mots autant que dans son attitude. Il était peut-être froid et rationnel, mais il n’était pas inhumain non plus. Pas comme ce Donatien Elpida. Cette pensée lui tira un rictus discret, mais haineux. Puis Maya reprit la parole et ce sourire disparut pour laisser place une expression attentive.

- Mais arrêtons de tourner autour du pot. Pour quelle raison un nouveau fraîchement arrivé essaierait de surprendre les conversations des médecins ? Ils ne t'ont sûrement pas encore amoché au point de vouloir comprendre les véritables intentions de cet Institut. Mais rassure-toi. J'ai pas envie de savoir précisément ce qui te motive. Je ne veux créer aucun lien ici. Je suis seulement curieuse.

Ne créer aucun lien. Au moins ça avait le mérite d’être clair. Et ça tombait bien. Il n’avait pas l’intention de devenir son ami non plus, contrairement à Cap. Elle avait raison. Puisqu’il avait eu le loisir de se faire une première idée sur elle, il était désormais temps de parler affaire.

- Tu as raison. Comme je viens à peine d’arriver et que ma particularité tient plus à l’aspect psychique de mon être qu’à l’aspect physique, j’ai pour l’instant été relativement épargné. Cependant, je ne me fais guère d’illusions sur la façon dont va évoluer les choses…

Il laissa sa phrase en suspens. Elle devait comprendre de quoi il voulait parler, elle était assez maligne pour ça. Il aurait aussi pu lui parler de Lore et du fait qu’il savait que la torture était apparemment légale dans l’Institut « au nom de la science » mais il ne pouvait pas lui faire aussi idiotement confiance pour lui dévoiler qu’il avait un lien du sang avec un autre patient. Garder leur fraternité secrète le plus longtemps possible était essentiel pour qu’il puisse se protéger l’un et l’autre.

- Aussi je ne compte pas rester ici plus longtemps que nécessaire. Reprit-il. J’essaie donc d’apprendre le plus de choses possibles sur cet horrible endroit avant d’entreprendre quoi que ce soit.

Il venait de lui dévoiler ses projets, il devait maintenant s’assurer de son aide, ou du moins, de sa non-intervention. Cependant, il ne lui poserait pas directement la question, non, pas tout de suite. Il avait bien compris qu’elle ne voulait pas créer de lien, mais ça ne l’empêchait pas de chercher à attirer sa sympathie en mettant le doigt sur leurs points communs. Il s’autorisa – et c’était suffisamment rare pour le préciser – un sourire sincère en ajoutant.

- Parce que l’on soit bien clairs : moi non plus, je n’ai aucune envie d’être « guéri ».

HRP:
Alexander Hexe
Image : Les oreilles qui traînent Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
InvitéInvité
Ven 21 Juil - 19:19
- Tu as raison. Comme je viens à peine d’arriver et que ma particularité tient plus à l’aspect psychique de mon être qu’à l’aspect physique, j’ai pour l’instant été relativement épargné. Cependant, je ne me fais guère d’illusions sur la façon dont va évoluer les choses...

Pour évoluer, les chose allait évoluer. Ces psychopathes de médecins allaient bientôt lui ouvrir le crâne pour voir comment son cerveau fonctionnait. Et ensuite il ne serait plus que l'ombre de lui-même. Le suicide venait souvent par la suite.

- Aussi je ne compte pas rester ici plus longtemps que nécessaire. Reprit-il. J’essaie donc d’apprendre le plus de choses possibles sur cet horrible endroit avant d’entreprendre quoi que ce soit.

Pas rester longtemps ? Bonne chance l'ami.

- Parce que l’on soit bien clairs : moi non plus, je n’ai aucune envie d’être « guéri », précise-t-il avec un sourire sincère.

Tout d'un coup, malgré les manières un peu trop sophistiqué d'Alexander, il commença à plaire à Maya. Les patients qui ne voulaient pas être guéris étaient rares. Et pour une fois elle se sentait comprise. À son tour, elle eut un petit sourire. Mais il ne resta pas longtemps.

- Quitter cet endroit, dis-tu ? Tu connais vraiment pas les risques que tu encoures. On est sur une île pour éviter que le gouvernement ne mette son nez dans les affaires de l'Institut. Tente de t'échapper par la nage ou autre moyen nautique, tu prendras une balle avant même d'y avoir trempé ton petit orteil. La forêt brûlée ? Pas seulement pour nous gâcher notre plaisir de s'y cacher, si tu vois ce que je veux dire. Et puis, le nombre de patients qui préfèrent se suicider que de rester ici... Tout ce que j'ai à te dire là-dessus, c'est : Bon courage. Je ne pense pas être encore assez folle pour risquer de me prendre une balle dans la tête. Ça me serait fatale pour une fois.

Sur ces mots, elle lui tourna le dos pour rejoindre la porte. Elle effleura du bout des doigts le calepin que Barrabil l'obligeait à traîner avec elle pour lui rapporter les conversations entre les patients. Il était drôle. Comme si elle allait lui dire qui planifiait de quitter cet enfer. C'était facile de faire comme si elle n'avait rien entendu d'intéressant et de ne rapporter que les conversations futiles. Elle posa la main sur la poignée et se retourna une dernière fois vers son camarade.

- Je peux te fournir quelques infos un de ces quatre, mais là je dois y aller. Mon médecin aime débarquer à n'importe quel moment dans ma chambre et si je n'y suis pas, il va encore brûler l'un de mes livres. C'est lui que j'aimerais brûler, ajoute-t-elle pour elle même avant de coller son oreille à la porte.

Pas de bruit ? La voie est libre.

HRP:
Anonymous
Alexander HexeÉlectron libre
Sam 5 Aoû - 20:18
Alexander hocha la tête. Bien évidemment, il savait tout ça. Il savait bien que ça ne serait pas facile de s'échapper d'ici mais... L'Institut n'avait encore jamais eu à faire à un esprit de sa trempe. Et tous les obstacles qu'elle venait de citer n'était qu'un challenge, une stimulation de plus pour un tacticien tel que lui. Un sourire de défi se dessina sur son visage malgré lui. Un sourire qui s'intensifia face au semblant de boutade qui venait conclure la tirade de la jeune rousse. Il était vrai qu'être blessée, même gravement, devait devenir lassant à la longue au vu de sa capacité à guérir rapidement. On devait en venir à penser à la mort comme à une option presque improbable.
Mais sa grande satisfaction furent les mots qu'elle prononça par la suite. Sans qu'il n'ait eu besoin de lui demander, elle lui signifiait qu'elle voulait bien lui servir d'indic'. La preuve s'il en était besoin que son nom n'était pas un hasard. Il aurait pu être tenté de la retenir mais la raison qu'elle lui donna le fit se raviser. Brûler un livre, c'était un acte criminel et il ne voulait pas se rendre complice d'un tel méfait en l'empêchant de s'en aller.
Malheureusement, Cap ne le voyait pas de cette façon. Il rejaillit dans leur espace mental commun trop brusquement pour qu'il ne puisse faire quoi que ce soit pour empêcher le processus. Le regard d'Alexander se fit moins dur, ses muscles quittèrent leur allure guindée et une expression foncièrement amicale chassât la sévérité qui habitait son visage. Pour Maya, cela devait être impressionnant de voir à quel point le même visage pouvait à présent se montrer différent. Plus jeune, plus innocent. Ses lèvres avaient l'air à présent promptes à rire et à sourire là où elles avaient affichée une moue méprisante ou un sourire sarcastique.
Aussitôt que Cap prit le contrôle, il tendit une main vers Maya et se leva du fauteuil.

- Attends !

Le Génie soupira bruyamment et disparut. Maintenant que cet abruti avait prit le contrôle, il aurait beau dire, ce borné n'en ferait qu'à sa tête. Et il en avait assez de gaspiller sa salive.
Cap, lui, voyant qu'il avait le champ libre, ajouta un :

- S'il te plait.

Il se sentait un peu idiot maintenant. Il l'avait retenu sans vraiment penser à ce qu'il allait lui dire, voulant juste discuter un peu avec elle, faire connaissance par lui-même. Et surtout rattraper les manières arriérées du Génie. Il n'avait pas envie de passer lui aussi pour un mégalo complétement barge aux yeux de la jeune fille.

- Je... euh... Moi c'est Cap. Je voulais juste te parler un peu avant que tu partes. Faut excuser l'autre mégalo, là, le Génie. Il est un peu bizarre et vachement froid au premier abord mais au fond il est pas méchant. Bafouilla-t-il un peu maladroitement.

Et voilà qu'il le défendait cet enfoiré maintenant ! Vraiment, il ne méritait pas de partager la même tête qu'un gars aussi sympa que lui. Il était décidément trop gentil. Il glissa une main dans ses cheveux, l'air un peu embarrassé, s'ébouriffant à moitié au passage. Il garda le silence quelques instants, le temps de reprendre un ton plus enjoué, plus assuré et surtout, plus classe. C'était important d'avoir l'air cool.

- Et je voulais te dire que c'est vraiment chouette de ta part d'accepter de nous aider ! Si jamais on peut faire quoi que ce soit pour te filer un coup d'main en retour, n'hésite pas ! Après tout, on est tous dans la même galère, alors c'est important d'se serrer les coudes.

Une tirade de héros qui aurait beaucoup plu à Lore. C'était bon, l'honneur était sauf.
Alexander Hexe
Image : Les oreilles qui traînent Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
InvitéInvité
Ven 18 Aoû - 20:35
- Attends !

Maya s'arrêta la main sur la poignée. Que lui voulait-il encore ?

- S'il te plait.

Elle tourna lentement la tête vers l'adolescent, intrigué par l'intonation très différent dans sa voix. Est-ce qu'elle avait affaire à une autre personnalité ?

- Je... euh... Moi c'est Cap. Je voulais juste te parler un peu avant que tu partes. Faut excuser l'autre mégalo, là, le Génie. Il est un peu bizarre et vachement froid au premier abord mais au fond il est pas méchant. Bafouilla-t-il un peu maladroitement.

Elle le vit glisser une main dans ses cheveux, l'air un peu embarrassé, les ébouriffant au passage. Il garda le silence quelques instants, le temps de reprendre un ton plus enjoué, plus assuré et surtout, plus classe. Les deux personnalités étaient diamétralement opposés. Maya devait avouer qu'elle aimait ça. C'était quelque chose qui l'avait toujours intrigué.

- Et je voulais te dire que c'est vraiment chouette de ta part d'accepter de nous aider ! Si jamais on peut faire quoi que ce soit pour te filer un coup d'main en retour, n'hésite pas ! Après tout, on est tous dans la même galère, alors c'est important d'se serrer les coudes.

Maya l'observa un long moment sans parler, pesant sa proposition. Elle n'avait pas l'impression que le Génie lui aurait fait la même. Il devait même le désapprouver, mais elle s'en souviendrait. Une partie d'elle s'en souviendrait ça c'est certain.

- Enchantée Cap. Et si je vous aide, c'est seulement parce que vous ne méritez pas d'être torturés ou tués. Aucun patient emprisonné ici ne le mérite. Mais je garde la proposition en tête. J'aurai sûrement besoin d'aide un jour ou l'autre. On va sûrement se recroiser bientôt.

Cette fois-ci elle l'abandonna pour de bon en tapotant le calepin de son médecin sur ses lèvres. Au fond d'elle, une petite voix lui disait qu'elle en aurait bientôt besoin de cette aide. Ce n'était plus qu'une question de temps.

HRP:
Anonymous
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