contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Alexander HexeÉlectron libre
Jeu 15 Aoû - 14:33
Ce matin-là, Alexander plongea dans son uniforme de patient en toute hâte. Il avait oublié. Complétement oublié. Pourtant, le Génie lui avait laissé plusieurs notes dispatchées stratégiquement à travers leur chambre mais rien à faire. Cap avait une cervelle d’oiseau.
Aujourd’hui était le jour où ils devaient rencontrer leur nouveau médecin. Une femme, s’il en croyait les spéculations du Génie. Méchante et sadique, sûr à 90%, si on prenait en compte le fait qu’on l’avait changé de médecin pour le punir de cette histoire de lettres. Il ne savait même plus comment l’Institut avait appris cette histoire. Toujours était-il qu’il l’avait su et que c’était ce qui lui avait valu ce joli écusson rouge sur son uniforme, pour lui rappeler son séjour à l’asile. Enfin, lui il ne pouvait pas s’en rappeler, il n’était pas là à ce moment-là. C’était le Génie qui l’avait subi. Il disait sur ses post-it qu’il espérait que ce serait lui qui la rencontrerait le premier. Il n’avait pas expliqué pourquoi mais Cap se doutait que c’était parce qu’il le trouvait trop fragile pour affronter l’horrible médecin que l’Institut avait pris tant de soin et de temps à lui choisir après l’avoir balloté à droite à gauche entre divers docteurs pour donner le change. Sur l’île, la vengeance était un plat se mangeait surgelé. Dans tous les cas, il se trouvait que c’était lui qui s’était réveillé ce matin-là et que puisqu’ils n’avaient plus la possibilité de switcher à volonté, il devrait faire avec.
Après tout, ce n’était peut-être pas plus mal. Le Génie avait déjà subi l’asile, et si la lettre était son idée, il y avait participé aussi. C’était donc normal qu’il écope aussi d’une partie de la punition. Eux, au moins, avaient la chance de pouvoir partager. C’était pas le cas des gens dits normaux. Et puis quoi qu’il en dise, il n’était plus aussi fragile qu’avant. Il n’avait pas encore retrouvé tout son entrain –il doutait qu’il le retrouve entièrement un jour- mais ses discussions avec Lucy et ses jeux avec Kheidra lui avait montré qu’il n’était plus en sucre. Il avait même accepté que cette dernière utilise les surnoms que lui donnaient Lore. Ca allait mieux.
Sa tête émergea du col de son uniforme, il se coiffa rapidement d’une main tandis qu’il enfilait à la hâte ses chaussures et se renifla l’aisselle pour vérifier son odeur corporelle. Pas la peine de donner une arme au bourreau d’entrée de jeu. Heureusement, la douche de la veille faisait encore son effet. Il n’aurait qu’à se brosser les dents et tant pis pour le petit déjeuner.
Lorsqu’il arriva devant la porte de la salle de soin, elle était encore vide, à son grand soulagement. Il en profita pour étirer un peu ses muscles endoloris par sa course du matin. Il était toujours capable de faire toutes ses frasques et acrobaties mais force lui était de constater que son endurance commençait à lui faire défaut. Depuis que le Génie et lui avait été séparés, il n’avait plus l’occasion de faire le singe aussi souvent qu’avant et ça se ressentait sur sa forme physique. Le Génie étant un intellectuel pantouflard, il ne pouvait pas compter sur lui pour entretenir leur corps sur ce point.
Des bruits de pas retentirent dans le couloir, le tirant de ses considérations musculaires. Il vit avancer vers lui une grande femme – le Génie avait raison – anguleuse comme un personnage de Tim Burton. Avec ses cheveux noirs, on aurait dit une sorcière. Néanmoins, Cap était décidé à ne pas se laisser impressionner et lui adressa avec un sourire :

- Bonjour madame ! C’est vous le nouveau médecin qu’on m’a attitré ?
Alexander Hexe
Image : Ca passe ou ça casse Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Margaret HernándezReculée
Ven 30 Aoû - 1:11
ça passe ou ça casse
Margaret & X111
Le tissus noir glissa langoureusement sur ses courbes, cachant avec pudeur sa peau aux yeux du monde. Le pantalon serrait ses jambes et sa chemise, mal rentrée dans son bas, retombait mollement. Ses cheveux chatouillaient sa nuque, attachés dans un chignon strict. Quelques mèches rebelles s'étaient cependant libérés du joug de l'élastique et venaient se venger en passant devant les yeux violets de Cruella. Ses derbies cirées couinaient à chacun de ses pas, annonçant aux alentours la sadique qui s'approchait. Son fétiche dans une main abîmé par le temps et l'utilisation excessive qu'elle en faisait, et un sac en cuir noir dans l'autre, elle marchait dans le couloir, prête à aller en guerre.

Il y avait environ quelques semaines, on lui avait annoncé qu'on lui offrait un tout nouveau cobaye. Ce garçon n'était plus un patient à ses yeux depuis qu'on lui avait expliqué ce qu'il avait fait, et surtout en voyant avec son ancien médecin ses passifs et sa pathologie. Elle était prête à parier qu'elle allait se délecter de leur séance de soins, à triturer sa cervelle dans tous les sens pour comprendre quelle magie avait créé deux entités intelligentes au lieu d'une seule. Un nom. Une voix. Un corps. Un cerveau. Deux personnes. Les idiots qui ne savaient reconnaître la grandeur du cerveau n'avait qu'à bien se tenir. Margaret était si heureuse qu'on lui donne sur un plateau d'argent un tel cas qu'elle aurait pu avoir un orgasme. Si seulement elle savait ce qu'était un orgasme...

Elle avait passé la nuit à peaufiner les détails de cette séance. Elle savait par quoi elle allait commencer. Elle n'allait pas utiliser sa plus grosse carte de suite, non. Il fallait faire durer le plaisir. Elle allait débuter par des amuses-bouche avant de l'engloutir dans son piège, comme on le lui avait demandé implicitement.
Elle devait le punir. Elle n'allait pas décevoir ses supérieurs.

Ses jambes montèrent les dernières marches et continuèrent leur chemin dans le long couloir où elle voyait la silhouette du jeune homme. Le visage inexpressif, d'une neutralité et d'une froideur à couper l'envie à quiconque de lui adresser la parole, elle observa l'adolescent. Chétif, l'air naïf, souriant comme un idiot. Elle était en présence du dénommé "Cap". Cela allait lui faciliter les choses si c'était lui.

- Bonjour madame ! C’est vous le nouveau médecin qu’on m’a attitré ?

Il n'était pas malin non plus. Voyait-il d'autres adultes s'avancer vers eux, clé à la main, prêts à ouvrir la porte de la salle ?  C'était définitivement Cap. Le Génie l'aurait probablement salué sans plus de commentaires.

- Bonjour X111. Veuillez entrer.

La porte ouverte, elle laissa le garçon pénétrer dans la salle avant qu'elle ne ferme la marche. Derrière elle, elle ferma la porte à double tour et rangea la clé dans son sac. Elle ne perdit pas de temps à la discussion et le laissa inspecter la salle. Elle avait demander à l'aménager exprès pour cette séance très spéciale. Une table au centre, en aluminium, et deux chaises : l'une face à l'autre, comme dans un interrogatoire de police. Sur le côté, les machines habituelles pour les radios, plus précisément celles du crâne. Et ce qu'elle seule savait : dans les tiroirs, une véritable collection d'outils à ouvrir le crâne et à décortiquer la cervelle.
Elle tira une des chaises et lui ordonna :

- Asseyez-vous et déchaussez-vous. Gardez vos chaussettes et mettez vos chaussures à l'entrée.

Dos à lui et face aux plans de travail, elle posa son sac et son carnet fétiche. Elle sortit du contenant un ordinateur portable rechargé à bloc qu'elle prit dans une main, et reprit son carnet dans l'autre avant de les déposer tous les deux sur la table, dans une symétrie maniaque. Elle daigna enfin s'intéresser à lui en posant ses yeux sur lui et en se présentant :

- Je suis votre nouvelle médecin attitrée, Margaret Henàndez. Mais pour vous, ce sera docteur Hernàndez ou docteur. Avant qu'on ne débute cette séance, je suppose que vous avez des questions. Posez-les tout de suite qu'on puisse commencer par la suite.
Margaret Hernández
Image : Ca passe ou ça casse U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
Alexander HexeÉlectron libre
Sam 21 Sep - 15:11
- Bonjour X111. Veuillez entrer.

Wahou. Son ton était encore plus glacial que son apparence, il n’aurait pas cru ça possible. Néanmoins, cela avait le mérite de donner le ton. Les 90% l’avaient emporté sur les 10% restant. Tant pis pour lui.
Il avança dans la salle à sa suite et se retint de grincer des dents en entendant le déclic significatif d’une clé qu’on tourne dans une serrure. Elle avait re-verrouillé la porte. La salle de soin ressemblait d’ailleurs plus à ces salles d’interrogatoire de police qu’on voit dans les films qu’à une salle d’hôpital, à l’exception de machines qu’il reconnaissait comme des IRMs ou des scanners pour avoir trop souvent foutu sa tête dedans.

- Asseyez-vous et déchaussez-vous. Gardez vos chaussettes et mettez vos chaussures à l'entrée.


Cap s’exécuta, ne voyant pas de raison de le faire. Jamais aucun médecin ne lui avait demandé d’enlever ses chaussures au début d’une consultation mais mieux valait faire profil bas pour l’instant. Il nota que dans sa précipitation à se préparer, il avait mis deux chaussettes dépareillées. Puis il revint s’asseoir et, observant la maniaquerie avec laquelle elle organisait son bureau, il songea que ce petit détail vestimentaire allait certainement l’énerver. A première vue, elle avait l’air d’avoir beaucoup de points communs avec le Génie. S’il avait raison, ce serait une bonne chose pour lui. Il savait comment gérer ce genre de personnalité.

- Je suis votre nouvelle médecin attitrée, Margaret Henàndez. Mais pour vous, ce sera docteur Hernàndez ou docteur.

Oui, oui, ça il avait compris qu’elle ne serait pas du genre à lui proposer de la tutoyer. Mais résultat de cette intervention, son esprit de contradiction mourrait d’envie de l’appeler par son prénom.

- Avant qu'on ne débute cette séance, je suppose que vous avez des questions. Posez-les tout de suite qu'on puisse commencer par la suite.

Oh, du calme Margaret ! Pourquoi être si pressée ? On peut pas prendre le temps de faire un peu connaissance ?
C’est certainement ce qu’il lui aurait dit s’il avait perdu tout sens de la prudence. Mais son instinct lui hurlait de ne pas jouer la provoc tout de suite. Aussi, sans se départir de son léger sourire habituel, il lui répondit.

- Non pas vraiment en fait.

Enfin, évidemment que si, il en avait. Qu’était-il advenu du docteur Hawthorne, qu’est-ce qu’elle comptait lui faire au juste, est-ce qu’elle venait d’Espagne ou d’Amérique Latine ? Il en avait toujours des tonnes, de questions. Mais même s’il avait décidé de jouer les idiots, il savait qu’elle refuserait certainement de répondre à ses questions. Alors pourquoi lui faire le plaisir de lui en poser ? Il avait simplement décidé de lui donner le moins de grain à moudre possible. Moins il parlerait, moins elle aurait de point d’accroche sur lui.
Elle pouvait toujours le blesser physiquement bien sûr, mais elle ne pourrait pas faire pire que ce qu’il s’était lui-même infligé. Si ?
Alexander Hexe
Image : Ca passe ou ça casse Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Margaret HernándezReculée
Dim 6 Oct - 23:12
ça passe ou ça casse
Margaret & X111
Ses lèvres crispées peinaient à trahir ses émotions. Son masque de fer, lié à son coeur de pierre, bloquait son visage et ses expressions. Le petit Cap allait avoir bien du mal à faire naître une émotion chez la neurochirurgienne. Elle était dans son état d'esprit où son travail l'emportait sur toutes les autres distractions telles que discussions stériles et blagues inutiles soit-disant pour détendre l'atmosphère. Elle préférait quand le travail était rapide et de surplus excellemment bien fait. C'était une de ses nombreuses spécialités.

D'un oeil attentif, elle s'attardait sur ce fameux patient ayant corrompu le docteur Hawthorne. Piètre médecin, à se demander s'il était compétent. Ou elle. Elle n'avait jamais voulu savoir son genre, ses actes parlaient pour lui.

- Non pas vraiment en fait.

Eh bien, à part pour déblatérer des évidences comme demander si elle était son nouveau médecin, il était certain que lui non plus ne voulait pas faire durer cette séance. A la bonne heure, elle pourrait se servir son café bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru.
Elle ne perdit pas de temps à lui répondre et ouvrit délicatement son carnet où ses notes trônaient. Des ratures et des lignes chevauchées maladroitement par des mots semblaient peu lisibles pour ceux qui ne savaient lire le Margaret, sans parler de son écriture bancale et illisible de médecin. En revanche, pour elle, il était organisé et rangé à la perfection. Si son carnet n'était lisible que pour elle, c'en était que meilleur.
Elle releva les yeux vers le patient, ou plus précisément Cap, et s'attaqua directement à cette séance :

- Je suis face à Cap, à en juger par les réactions infantiles que X111 a eu. Ainsi, ce sera plus facile pour moi de comprendre les marques d'auto-mutilation que vous vous êtes infligés observées par Hawthorne. D'où venaient-elles ? Avec quel outil vous vous êtes fait de telles marques ? Où le cachez-vous désormais ? Pour quelles raisons sont-elles apparues ?

Le regard froid, elle était d'un professionnalisme à couper le souffle. Aucune empathie pour le patient, seulement du mépris et de l'antipathie. Elle se fichait bien de savoir si cela pouvait raviver de douleurs souvenirs du moment qu'il y avait une explication. Après tout, elle n'était en rien psychologue, alors elle n'en avait rien à faire des petits états d'âme du patient. Il devait s'expliquer, et c'était tout ce qui comptait.
D'un air autoritaire, elle ajouta :

- Je tiens à rappeler qu'il est inutile de faire durer cette séance par de vagues réponses ou en contournant les questions. Il est à votre avantage de répondre aux questions sans vous en poser.
Margaret Hernández
Image : Ca passe ou ça casse U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
Alexander HexeÉlectron libre
Mer 11 Déc - 18:22
- Je suis face à Cap, à en juger par les réactions infantiles que X111 a eu.

Cap ne put retenir une moue un chouilla vexée. Lui infantile ? Même pas vrai d’abord ! Il avait gardé son âme d’enfant, ce n’était pas pareil. Mais en même temps, ça ne l’étonnait pas qu’une femme aussi pète-sec ne puisse pas comprendre la différence. Il ne devait rien lui rester à elle, de son enfance. A supposer qu’un jour elle en ait eu une.

- Ainsi, ce sera plus facile pour moi de comprendre les marques d'auto-mutilation que vous vous êtes infligés observées par Hawthorne. D'où venaient-elles ? Avec quel outil vous vous êtes fait de telles marques ? Où le cachez-vous désormais ? Pour quelles raisons sont-elles apparues ?

Ca en faisait beaucoup des questions. Qui taillaient directement dans le vif du sujet. Son regard se fit vague un moment. Puis il retroussa ses manches, dévoilant ses cicatrices. Il les scruta un moment, sans rien dire. La vérité ? Il ne se souvenait même pas l’avoir fait. Tout ce qu’il savait à ce sujet, c’étaient les différents médecins entre le docteur Hawthorne et la sorcière qui le lui avaient dit. Elle n’apprendrait pas grand-chose de plus.

- Je tiens à rappeler qu'il est inutile de faire durer cette séance par de vagues réponses ou en contournant les questions. Il est à votre avantage de répondre aux questions sans vous en poser.

Il releva le regard vers elle, un peu amusé de ce rappel, il fallait l’admettre. Elle voulait des réponses claires. Elle allait être servie.

- Elles viennent de moi, avec une lame de rasoir, je ne l’ai plus, parce que quand on se taille les veines avec un rasoir ça laisse des traces.

Ses réponses, très laconiques, s’étaient enchainées les unes aux autres dans l’ordre précis où elle les avaient demandées. Malgré l’insolence volontaire de cette façon de faire, il avait tenté de garder un ton le plus neutre possible, comme si son seul but était pour lui aussi d’écourter au maximum la séance. Si elle voulait faire en sorte que ça ne dure pas plus d’une demi-heure, lui, ça lui allait très bien.
Alexander Hexe
Image : Ca passe ou ça casse Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Margaret HernándezReculée
Mer 25 Déc - 23:58
ça passe ou ça casse
Margaret & X111
Si le mépris devait avoir une forme, ce serait sans nul doute à travers le corps et le visage de Margaret qu'il se matérialisera. Être assise en face d'un adolescent immature et irresponsable était un réel fardeau. Si en plus il ne lui donnait rien à manger pour que son interrogatoire soit rassasié, cela allait davantage l'irriter et n'allait pas jouer en la faveur du garçon. Son crayon commençait déjà à taper frénétiquement sur les pages du carnet. Elle en avait des choses à dire pour le torturer un peu, ce que l'Institut lui avait demandé implicitement. Elle devait être sévère et antipathique, comme elle l'était d'habitude finalement.

Malheureusement pour lui, il ne répondait pas à toutes les questions en plus de la lueur provocatrice naissante dans ses yeux :

- Elles viennent de moi, avec une lame de rasoir, je ne l’ai plus, parce que quand on se taille les veines avec un rasoir ça laisse des traces.

Elle laissait flotter l'instant quelques secondes dans l'air, se demandant s'il allait en dire plus mais non, ils se contentèrent de se regarder dans le blanc des yeux sans discuter, avec ce lourd silence qui s'installait de plus en plus jusqu'à prendre toute la place.
Elle ne voulait pas laisser transparaître son énervement, mais la fréquence du crayon tapant sur le carnet s'intensifiait.

Elle s'humidifia les lèvres :

- Pour quelles raisons sont-elles apparues jeune homme ? Ou préféreriez-vous que je vous parle d'un événement plus douloureux que ces marques, car j'ai des sujets qui peuvent vous redonner l'envie de voler des lames de rasoir.

Qu'il recommençait à se tailler les veines ou non, ce n'était en aucun cas le problème de Margaret, bien au contraire. Elle mentirait en disant qu'il y ait eu un problème médical, un accident incontrôlable et hors de la volonté du médecin et son corps pourrirait six pieds sous terre à nourrir les larves et autres insectes grouillant sous leurs pieds. Par ailleurs, cela lui fera un problème en moins et elle pourrait se concentrer davantage ce pourquoi elle a fait tant d'études : les cerveaux. Et le sien était extrêmement inintéressant.
Elle se pencha légèrement en avant, position de dominatrice :

- Peut-être puis-je vous donner une piste sur l'apparition de ces scarifications. Et pourquoi pas la mort prématurée de votre sœur, à laquelle vous avez assisté qui plus est ? J'ai pu récupérer des photos d'elle et vous rappelez à quel point elle ne fait plus partie de ce monde. Ou bien vous remettre dans la chambre Z01 si vous le désirer. Peut-être cela vous rappellera pourquoi vous avez pu commettre ce geste.
Margaret Hernández
Image : Ca passe ou ça casse U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
Alexander HexeÉlectron libre
Ven 20 Mar - 15:28
L’impertinence de Cap n’était pas passée inaperçue, en témoignait le claquement intensif du crayon du médecin. Le sourire de l’adolescent d’étira imperceptiblement. Quoi ? Il avait répondu à ses questions non ? La vieille Margaret n’aimait pas qu’on lui tienne tête ? Pfff. Aucun sens de l’humour.

- Pour quelles raisons sont-elles apparues jeune homme ? Ou préféreriez-vous que je vous parle d'un événement plus douloureux que ces marques, car j'ai des sujets qui peuvent vous redonner l'envie de voler des lames de rasoir.

Le sourire de Cap s’envola avant de revenir de plus belle. Elle allait lui parler de sa sœur. Sûr à 100%. Tellement prévisible. C’était le problème des gens qui voulaient se montrer sadiques. Ils manquaient trop souvent d’imagination et de subtilité.
Il la laissa finir sans broncher, curieux de voir s’il avait bel et bien raison.

- Peut-être puis-je vous donner une piste sur l'apparition de ces scarifications. Et pourquoi pas la mort prématurée de votre sœur, à laquelle vous avez assisté qui plus est ? J'ai pu récupérer des photos d'elle et vous rappelez à quel point elle ne fait plus partie de ce monde. Ou bien vous remettre dans la chambre Z01 si vous le désirer. Peut-être cela vous rappellera pourquoi vous avez pu commettre ce geste.

Sa position, légèrement courbée vers l’avant, avait sans doute pour but de montrer à quel point elle dominait la situation. Cap fit mine de ne pas comprendre et se pencha lui-même vers l’avant, comme pour lui faire une confidence.
Sans se départir de son éternel sourire qui contredisait pourtant ses propos.

- Ce n’est pas la peine, docteur. Je revois son visage toute les nuits. Je pourrais vous décrire avec précision la forme de la tâche de sang sur son uniforme. Sa chambre, je pourrais vous dire avec précision ce qu’elle a marqué sur les murs.

Il ne l’avait pas vu lui-même certes. C’était le Génie qui y avait été. Mais il connaissait si bien sa sœur qu’il devinait sans jamais l’avoir vu tout ce qu’elle avait pu faire subir à cette pauvre cellule. Il l’imaginait très bien avoir trouvé le moyen d’avoir noté son nom quelque part où personne ne pourrait jamais l’effacer.
Il tint un instant la position, les yeux plongés directement dans ceux de Margaret. Son regard démentait son sourire pourtant. Il ne brillait pas d’impertinence ou de malice, il faisait simplement preuve d’une immense tristesse et d’une solitude infinie.
Il voulait qu’elle comprenne. Elle ne pourrait pas le faire souffrir plus qu’il n’avait déjà souffert. La torture psychologique ne fonctionnerait jamais. Il était déjà tellement brisé qu’elle ne trouverait plus rien à démonter. On lui avait pris sa sœur, et désormais, il n’avait même plus le Génie. Elle ne pouvait pas faire de mal à du vide. Il avait accepté que désormais, sa vie se composerait avec cette douleur qui ne s’en irait jamais.
Lorsqu’il se recula et s’adossa de nouveau au siège, il fut tenté de mettre les pieds sur la table, juste pour la provoquer. Elle voulait le faire souffrir, il voulait avoir mal. Qu’attendait-on ? Pourtant, il préféra rebondir sur ses propres mots.

- Quant à voler de nouveau des lames de rasoir, j’y penserais, merci.
Alexander Hexe
Image : Ca passe ou ça casse Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Margaret HernándezReculée
Sam 2 Mai - 22:17
ça passe ou ça casse
Margaret & X111
Il allait l'apprendre à ses dépends, mais la patience de Margaret ne devait pas être mise à l'épreuve. Cette femme n'était qu'irritation et pour peu qu'on jouait avec elle, cette irritation se transformerait rapidement en rage qu'elle n'hésitera pas à exploiter dans ce contexte si particulier.
Pourtant, ce jeune "Cap" ne semblait pas être au courant du sobriquet qui suit Margaret comme une ombre, et tout le monde savait qu'il n'existait pas pour sans raisons. Elle s'humidifia les lèvres, presque désireuse qu'il lui donne une raison supplémentaire pour qu'elle passe aux choses sérieuses.

- Ce n’est pas la peine, docteur. Je revois son visage toute les nuits. Je pourrais vous décrire avec précision la forme de la tâche de sang sur son uniforme. Sa chambre, je pourrais vous dire avec précision ce qu’elle a marqué sur les murs.

Elle cessa la mélodie de son crayon contre son cahier, et plongea son regard dans le sien, totalement insensible. Si Margaret était douée pour analyser le cerveau, elle l'était beaucoup moins pour comprendre les émotions. Pendant quelques secondes, ses paupières cessèrent de se refermer sur ses yeux, les gardant étrangement grand ouvert.

- Quant à voler de nouveau des lames de rasoir, j’y penserais, merci.
- Pour vous créer vous-même de nouvelles marques indélébiles ? Ce ne sera pas la peine.

Si Margaret avait compris une chose, c'était que la rage qu'il contenait envers la mort de sa soeur avait été acceptée et maîtrisée depuis longtemps. Elle était presque déçue de ne pas pouvoir utiliser cette carte, mais il fallait y faire face : il avait eu le temps de faire son deuil.
Elle passa donc aux choses sérieuses. Elle se leva, ferma son ordinateur et reprit son carnet, qu'elle posa sur les meubles derrière elle, puis ouvrit un des tiroirs qu'il ne pouvait voir que s'il se contorsionnait dans tous les sens, et en sortit une mallette. Elle l'amena sur la table, s'assit de nouveau et l'ouvrit. Il était impossible pour lui d'en voir le contenu, le couvercle faisait office de barrière visuelle.
Elle se saisit d'un des objets contenu à l'intérieur, referma la mallette qui détenait un code pour l'ouvrir, et se releva.
Très calme, peut-être trop, elle se saisit avec une vitesse et une certaine force des deux mains du patient pour les enfermer dans des menottes.

Une fois ceci fait, elle se replaça à sa place, comme si tout était prévu, et posa ses mains sur la mallette. Et dans une voix froide et distante, elle commenta :

- Alexander Hexe, vous allez me servir de cobaye quant à mes expériences neurologiques.
Margaret Hernández
Image : Ca passe ou ça casse U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
Alexander HexeÉlectron libre
Mar 16 Juin - 17:13
- Pour vous créer vous-même de nouvelles marques indélébiles ? Ce ne sera pas la peine.

Cap eut un nouveau sourire. Oh ! Elle voulait le protéger ? C’était trop chou.
En réalité, il se doutait que le sous-entendu était plutôt de l’ordre de « parce que je vais t’en faire moi-même » que de « il ne faut pas abîmer un si joli minois » mais l’adolescent prenait plaisir à détourner toutes les interventions de la médecin. Il voyait bien qu’elle l’avait déjà catalogué comme débile alors il allait se faire un plaisir de le paraître encore plus que ce qu’elle ne pouvait s’imaginer.
Il la suivit du regard lorsqu’elle se leva pour ouvrir un tiroir. Il n’allait cependant pas lui offrir le bonheur de le voir se contorsionner dans tous les sens pour voir ce qu’elle faisait. Il ne faut pas trop en demander Marga. En plus, quelque chose lui disait qu’il n’allait pas tarder à le découvrir.
Il haussa un sourcil vaguement curieux en la voyant sortir une mallette de ce tiroir, qu’elle ouvrit encore une fois de façon à ce qu’il ne puisse pas voir son contenu. On voyait à ses gestes calculés, qu’il avait souvent vu chez le Génie, que ce n’était pas le fruit du hasard. Margaret voulait faire dans le mystère, il en était presque excité. Qu’est-ce que ça allait être ? Un set de magie ? Oh ! Il rêvait de la voir sortir un lapin ou une corde de foulards colorés ! Ce serait tellement drôle !
Mais non. C’était des menottes. Cap devait l’avouer, il était un peu déçu. S’il n’avait pas été aussi surpris, il aurait facilement pu empêcher la médecin de les lui passer. Il ne comprenait pas trop où elle voulait en venir d’ailleurs, à les lui passer aux poignets sans, il ne savait pas lui, le menotter au radiateur, ou aux barreaux de sa chaise. Ca l’entravait pas des masses et de toute façon, elle avait déjà verrouillé la porte de la pièce. Elle avait vraiment si peur que ça qu’il s’enfuie ? Menotté dans une pièce verrouillée sur une île grouillant de gardes et de caméras de sécurité… Quelque part il était presque flatté : il le croyait vraiment aussi dangereux ?

- Alexander Hexe, vous allez me servir de cobaye quant à mes expériences neurologiques.

Il la regarda droit dans les yeux, jeta un œil sur les menottes, la fixa encore plus intensément… Sourit. Non, vraiment, celle-là il fallait qu’il la sorte, c’était vraiment trop tentant.

- Des expériences neurologiques, vous êtes sûre ? Parce que là, on dirait que vous avez envie d’un autre type d’expérience…

Oui, bon, c’était un peu graveleux mais elle le cherchait là aussi. D’ailleurs, sous sa froideur de façade, il l’imaginait bien décompresser le soir façon SM. S'il l'énervait assez, vous croyez qu'elle finira par exploser ?
Alexander Hexe
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