contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Valcourt AdèlysDécédée
Mer 26 Déc - 23:09
ft. Alexander Hexe
et si... je te léguais quelque chose d'important ?

Le départ apporte quelque chose de nouveau

Décembre. Comme à son habitude, la météo était capricieuse. La dernière fois que l'hiver s'était fait entendre, ça avait permis à Alexander Hexe et Aeden Zethar de libérer Loreleï Hexe... Une utopie qui s'était transformée en dystopie.
Adèlys était emmitouflée dans un gros manteau, une lourde écharpe, un bonnet de bonne facture et des gants en laine. Elle souffla dans ses mains, attendant patiemment le Génie. Son égoïsme l'avait poussée à prendre une décision qu'autrefois elle n'aurait même pas envisagé. Tellement qu'elle lui avait donné rendez-vous dehors, près des côtes, là où les gardes vadrouillaient le moins puisqu'en toute logique aucun patient ne viendrait ici, surtout par un temps pareil.

Il avait l'air de faire tard en regardant le soleil se coucher à l'horizon, mais en réalité il était 17h.

Elle répéta son petit speach, qu'elle avait préparé durant la journée. Elle était persuadée qu'il accepterait le service qu'elle lui demanderait. A contrario, le Journal disparaîtra et on saura que c'était elle l'auteure. Qu'à cela ne tienne. Elle n'était plus à ça près.

Elle vit, au loin, une silhouette approcher. Elle inspira, prête à débuter une longue conversation.
Valcourt Adèlys
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Ven 28 Déc - 15:26
Il faisait froid. Le Génie détestait le froid. Trop de mauvais souvenirs.
Pourquoi Adèlys lui avait-elle donné rendez-vous sur les côtes par un temps pareil ? Elle savait pourtant qu’il ne résistait pas bien aux températures négatives ! Emmitouflé dans sa doudoune, le nez enfoncé dans son écharpe et le bonnet lui tomba presque dans les yeux, il enfonça un peu plus ses mains dans ses poches tout en pestant. Il avançait pourtant. C’était Adèlys, pas Cap. Si elle avait décidé qu’il devait se voir à cet endroit à ce moment-là, c’était qu’il y avait une bonne raison. Et puis, quelques mois plus tôt, il lui avait promis de désormais lui parler de ses projets et de prendre son avis en compte. Ils faisaient équipe d’une certaine façon maintenant. Il lui devait bien ça.
Alors qu’il émergeait des buissons ras et nus qui parsemaient désormais ce qui restait de la forêt, il aperçut sa silhouette assise face à l’océan. Pourtant, à son approche, elle tourna la tête vers lui. Il continua à avancer au même rythme, le pas vif et allongé pour se réchauffer. Il n’y avait pas d’urgence. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il observa son air, sérieux, qui lui donnait déjà un avant-goût de la conversation qui s’amorçait. Enfin, il se doutait bien qu’elle ne l’avait pas fait venir jusqu’ici à la tombée de la nuit pour lui raconter la dernière blague qu’elle avait entendue, cependant, il ne s’était pas attendu à lui voir une expression aussi… solennelle.
Il lui adressa un salut de la tête et claqua ses pieds au sol, débarrassant ses chaussures de la terre gelée qui s’était glissée dans les creux de la semelle. Et puis il attendit, silencieusement. Il lui semblait que c’était à elle de prendre la parole la première. Après tout, il était ici à sa demande, et la température n’était pas propice à échanger des banalités, aussi préférait-il la laisser entrer directement dans le vif du sujet.
Alexander Hexe
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Valcourt AdèlysDécédée
Sam 19 Jan - 15:22
ft. Alexander Hexe
et si... je te léguais quelque chose d'important ?

Le départ apporte quelque chose de nouveau

Son regard ne se détacha pas de la silhouette qui s'avançait. Silhouette qui se précisait et qui laissa apparaître un garçon chétif mais courageux. Alexander, enfin le Génie, avait honoré sa demande. Il était venu. Et c'était déjà une réussite. Elle s'encourageait de cette façon. Réussite sur réussite. Elle avait connu tant d'échecs que le moindre effort récompensé la faisait plaisir.

Il se planta devant elle, alourdi par la montagne de vêtements qui l'empêchaient de geler sur place. Elle s'éclaircit la voix, à la fois pour prévenir qu'elle allait parler mais aussi pour rompre ce silence qui la gênait un peu. Elle comprenait parfaitement qu'il n'avait pas envie de passer une heure à discuter dans le froid, sur les côtes, en pleine tombée de la nuit. Et puis, les souvenirs qui devaient s'y relier ne devaient pas être agréables.

- Je ne te ferai pas attendre longtemps, ne t'en fais pas. J'ai juste un service à te demander.

"Juste" n'était pas vraiment un mot adapté, mais ça aurait le mérite de le détendre un peu s'il était nerveux. Ce qu'elle n'arrivait pas à voir. Il était juste venu.
Elle appréhendait un peu de lui demander. Elle avait peur d'un refus. Se persuader qu'elle ne risquait rien en partant était une erreur. C'était se voiler la face.
Elle n'avait que quelques mois, voire semaines. Elle devait agir vite.

Elle déglutit. La boule au ventre qui se formait dans son estomac s'intensifiait. Il ne pouvait pas se défiler à sa demande. Il devait dire oui.

Elle inspira :

- J'ai bientôt 18 ans. Je vais bientôt partir de l'Institut. Et sans moi, le Journal meurt. Tu crois que tu pourrais t'en charger ? Je sais que c'est une lourde tâche, mais je t'apprendrais à écrire comme j'écris dans le Journal.

Elle n'avait plus qu'à croiser les doigts...
Valcourt Adèlys
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Sam 26 Jan - 18:46
Adèlys toussota, s’éclaircissant la voix comme un politicien débutant sa campagne. Cette fois-ci, il en était certain. Elle avait quelque chose à lui demander et vu son air, il était prêt à parier que ça n’allait pas lui plaire.

- Je ne te ferai pas attendre longtemps, ne t'en fais pas. J'ai juste un service à te demander.

Juste un service hein ? Le Génie se renfrogna un peu plus. Juste un service, bah bien sûr. C’était bien parce que c’était Adèlys, sinon il aurait immédiatement tourné les talons pour retourner se mettre au chaud sans en écouter davantage. Et pourtant, même si elle était son amie, il ne pouvait s’empêcher d’être sur ses gardes.

- J'ai bientôt 18 ans. Je vais bientôt partir de l'Institut.


Le Génie ne réagit pas. Du moins, il s’appliqua à ne pas réagir car cette nouvelle lui fit un coup de massue. Il la regarda avec une attention soutenue qui caractérisait souvent son regard. Il n’y avait jamais pensé. Il n’avait jamais pensé qu’effectivement, Adèlys pourrait s’en aller un jour. Du moins si le docteur Elpida la laissait partir. En tout cas, il ne s’attendait pas à ce que ça arrive si tôt.
Il n’écouta la suite que d’une oreille distraite. D’ailleurs, s’il la laissa terminer ce qu’elle avait à dire c’était seulement pour se donner le temps de digérer ces mots et s’assurer que sa voix ne lui ferait pas défaut.

- Tu… Tu t’en vas ?

Malgré sa volonté de prendre un ton détaché, sa voix avait tout de même tremblé. Légèrement, mais déjà trop à son goût. Il ne comprenait pas pourquoi ça le touchait autant. Probablement parce que même si leurs premiers rapports avaient été froids et méfiants, Adèlys était devenu un visage familier, quelqu’un qu’il prenait plaisir à croiser régulièrement et que l’idée de l’Institut sans elle lui était difficilement supportable. Mais ça, monsieur Hexe aurait toujours trop de fierté mal placée pour l’admettre.

- Tu ne peux pas t’en aller.

Son ton avait sonné catégorique. Un peu désespéré aussi, à son grand dam.

- Le Journal Clandestin, c’est toi, personne d’autre ne peut s’en occuper. Tu donnes de l’espoir aux gens Adèlys, tu ne peux pas les laisser tomber.
Alexander Hexe
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Valcourt AdèlysDécédée
Sam 9 Fév - 15:59
ft. Alexander Hexe
et si... je te léguais quelque chose d'important ?

Le départ apporte quelque chose de nouveau

Son tic de nervosité ne tarda pas à apparaître. Elle pressa ses lèvres l'une contre l'autre, fixant avec attention Alexander. Malgré tous les reproches qu'elle lui avait craché à la figure, elle lui faisait vraiment confiance. L'impulsivité de Cap résonnait parfois dans le Génie et pouvait lui faire défaut, mais il agissait toujours après avoir réfléchi. Alors que la colère d'Adèlys ne cessait de prendre davantage de place dans son cœur et lui faisait défaut bien plus souvent.

Ses petits doigts se resserrèrent sur son pantalon. Il ne semblait pas réagir, mais les quelques secondes qui suivirent la fin de sa demande lui mit la puce à l'oreille. Il réfléchis…

- Tu… Tu t’en vas ?

Il se donnait le luxe de la surprendre. Elle pensait qu'il avait saisi cette information bien plus tôt et qu'il appréhendait déjà la suite des événements après son départ. Elle pensait même qu'il avait réfléchi à l'éventualité qu'elle lui lègue le Journal. Mais le Génie n'était pas devin… Il était vraisemblablement intelligent et calme, il ne pouvait pas tout comprendre.
Cependant… Avant qu'elle ne voit cette question comme un refus, elle le vit comme une surprise. Il était vraiment choqué qu'elle puisse s'en aller ? C'était certain qu'elle avait probablement marqué sa patte à l'Institut avec le Journal, surtout en onze ans de vie sur l'Île, mais tout de même… Elle ne le connaissait que depuis… Un an ? Déjà ? Le temps passait vite…

- Tu ne peux pas t’en aller.

Elle ouvrit la bouche, stupéfaite. Et bien… Elle qui était si impatiente de s'en aller pour de bon, lui ne le voyait pas du tout sous cet angle.
Elle cligna des yeux, bouche bée. A part ce taré, elle n'imaginait pas qu'elle puisse manquer à quelqu'un d'autre… Est-ce que c'était un souhait personnel ou altruiste ? Elle ne savait pas vraiment…

- Le Journal Clandestin, c’est toi, personne d’autre ne peut s’en occuper. Tu donnes de l’espoir aux gens Adèlys, tu ne peux pas les laisser tomber.
- J'ai donné de l'espoir à Loreleï, et elle est partie avec la conviction que cet endroit pouvait devenir meilleur. Alex… Toi aussi tu portes cet espoir qu'elle avait. Elle...

Adèlys n'aimait pas ce qu'elle était en train de faire. Elle faisait presque de la manipulation. Non : elle faisait de la manipulation, presque du chantage affectif. A quel point était-elle tombée bas pour en venir à de telles… Bassesses ?!
Elle se dégoutait. Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que ses paroles révélaient du vrai.

- Elle lisait le Journal. Elle le portait dans son cœur. Et je pense que si tu le continues, tu porteras ses valeurs et… Les miennes en même temps. Je ne peux pas faire plus bel hommage au Journal, et à Loreleï. Même si honnêtement, je ne la portais pas vraiment dans mon cœur.

Elle eut un sourire nostalgique et se mit à rire doucement. Elle regrettait sincèrement le temps où la petite tête brûlée et casse-cou Hexe était encore parmi eux. Elle trouvait ses méthodes abruptes et stupides, mais au moins elle osait. Ce qu'Adèlys n'a jamais réussi à faire.

- Mais je l'admire.

Elle prit la main d'Alexander, les yeux brillants de larmes :

- Tout comme je t'admire aussi.
Valcourt Adèlys
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Sam 9 Fév - 17:43
- J'ai donné de l'espoir à Loreleï, et…

Le Génie eut un sursaut d’agacement à l’évocation de sa sœur. Ses lèvres laissèrent échapper une sorte de sifflement avant de se sceller dans une fente mince et serrée. Jouer sur les sentiments comme ça, c’était petit. Surtout de la part d’Adèlys. Mais il ne se laisserait pas avoir par ce genre de manœuvre. Ca aurait certainement marché avec Cap, mais pas avec lui. Il avait trop l’habitude de manipuler les gens pour ne pas remarquer quand on essayait de le faire avec lui. Et puis, elle devait le savoir, les sentiments, ce n’était pas le point le plus sensible chez lui. Mais il l’écoutait quand même. Parce qu’il voulait savoir jusqu’où elle était prête à aller pour le convaincre. Parce qu’elle était son amie.

- Elle est partie avec la conviction que cet endroit pouvait devenir meilleur. Alex… Toi aussi tu portes cet espoir qu'elle avait. Elle... Elle lisait le Journal. Elle le portait dans son cœur. Et je pense que si tu le continues, tu porteras ses valeurs et… Les miennes en même temps. Je ne peux pas faire plus bel hommage au Journal, et à Loreleï. Même si honnêtement, je ne la portais pas vraiment dans mon cœur.


Elle eut un petit rire qui sonnait faux. Il ne s’en offusqua pas. Loreleï, c’était le genre de personne clivante. Soit tu l’adorais, soit tu la détestais. Parfois, lui-même l’avait détesté. Il comprenait.

- Mais je l'admire. Tout comme je t'admire aussi.

Il regarda cette main qui tenait la sienne. Il regarda ses yeux humides. Elle avait tenté la flatterie. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de commencer par-là. Parce qu’au fond, il n’était pas fondamentalement contre le fait de reprendre le Journal. Il avait beau ne pas avoir la fibre collective, il avait suffisamment conscience de son importance pour prendre sur lui pour le faire perdurer. Il aurait même dû anticiper cette demande, qu’aveuglé par le déni ce départ prochain, il avait refusé de voir arriver. Ce qu’il refusait, c’était que ce soit sans elle. Il était désolé d’avance de ce qu’il allait faire mais elle ne lui laissait pas le choix. Les yeux rivés dans les siens, il articula.

- Je refuse.

Il laissa une bourrasque de vent passer entre eux deux. Ce qu’il était en train de faire était affreusement égoïste. Il s’en foutait. Il se donnait le droit d’être égoïste. Il avait déjà perdu une sœur, il refusait de perdre une amie.

- Si tu t’en vas, le Journal Clandestin disparaitra avec toi.

C’était du chantage. Complètement du chantage. Tant pis. Il la laissait voir avec sa conscience, il s’occuperait de la sienne plus tard. Pour l’instant, la seule chose qui comptait, c’était cette main sur la sienne. Main de laquelle il ne s’était pas dégagé malgré son aversion pour le contact. Une main qui voulait dire « je suis là. Je suis là mais je m’en vais. ». Il était égoïste. Il savait qu’elle serait plus heureuse ailleurs. Mais on avait besoin d’elle ici. Il avait besoin d’elle.
Alexander Hexe
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Valcourt AdèlysDécédée
Dim 10 Fév - 14:49
ft. Alexander Hexe
et si... je te léguais quelque chose d'important ?

Le départ apporte quelque chose de nouveau

Ses doigts ne quittaient pas sa main. Elle ne pouvait pas laisser s'échapper son seul espoir de reprendre le Journal. Elle était tellement déterminée à le convaincre qu'elle avait dû utiliser la carte de Loreleï. Elle s'excusa d'avance d'avoir joué si tôt cette carte. Aussi bien envers Alexander qu'envers Loreleï. Elle méritait plus que d'être un moyen de convaincre. Stupide mais courageuse.

Elle n'imaginait pas un refus. Elle ne pouvait pas le permettre. Il devait accepter. Il devait la libérer. Il ne savait pas ce que c'était onze ans avec Donatien Elpida. Il ne savait.

- Je refuse.

Ses yeux s'écarquillèrent, sa gorge se serra, ses doigts se relâchèrent, glissant presque le long de sa main. La bourrasque de vent qui avait soufflé venait ironiquement ponctuer cet échec.
Sa lèvre inférieure quitta sa lèvre supérieure. Que dire ? Est-ce que c'était réellement possible ? Avait-elle mal entendu à cause de la bourrasque ? Elle voulait tant que ce soit un mensonge, qu'il rit juste après l'avoir plantée et qu'il dise, d'un air joyeux, qu'il serait heureux de lui rendre ce service, qu'elle méritait d'être auprès de ses proches après les avoir quitté pendant de longues et interminables années. Qu'en tant qu'ami, il pouvait bien lui promettre de veilleur sur ce lieu.
Mais à la place, il finit de l'achever :

- Si tu t’en vas, le Journal Clandestin disparaitra avec toi.

Est-ce qu'il la haïssait pour avoir utilisé sa sœur ? Venait-elle de lui donner des raisons de la laisser se rendre coupable du Journal ?

Elle baissa les yeux sur le sol, incapable de prononcer le moindre mot. Sa gorge était si serrée que même respirer devenait compliqué. Les larmes lui blessaient littéralement la rétine sans qu'elles ne daignent sortir. Tous ses muscles s'étaient relâchés, sa main venait de quitter la sienne. Son cœur pompait trop de sang pour que ce soit normal. Elle crut même sentir ses jambes tant ces mots la faisait souffrir.
Personne ne voulait qu'elle s'en aille. Ni son tortionnaire, ni son ami. Alors qui la laisserait quitter cet Enfer si le Diable et les Anges le refusaient ?

Elle était décidée à déserter cet endroit. Elle avait fait suffisamment de bêtises, de morts. Ceux qui ont du s'éteindre après l'incendie, Loreleï… Le Journal avait causé plus de mal que de bien. Personne n'osait se mettre en travers du chemin de l'Institut, et ceux qui osaient étaient tués.

Elle inspira. Le premier souffle qui arrivait à pénétrer dans sa gorge lui arrachait la muqueuse. C'était donc ça ? Ce sentiment de se sentir trahie ?

- Alex… J'ai passé… Onze ans… A subir les lubies… De ce médecin…

Elle expira. Dieu que c'était difficile de parler, de respirer, de prendre son souffle, de prononcer des syllabes pour que ça forme des mots. Dieu que c'était horrible de sentir sa trachée se déchirer.
De perdre la chaleur de sa main pour gagner le toucher d'un vent glacial.

- J'ai du… Commencer le Journal à mes… Quatorze ans ? … Il est la trace… De mon passage.

Elle déglutit, retrouvant peu à peu de la contenance. Elle réussit même à lever les yeux pour voir les siens. Elle ouvrit la bouche :

- Tu es le seul à savoir que je suis l'auteure… Tu es le seul en qui j'ai confiance… Si je pouvais rester que pour toi… Je le ferai… Mais il y a trop… De souvenirs.

De douleurs. De morts passés devant sa porte. De morts entrés dans sa chambre. De morts avec qui elle avait échangé. Ses dix-huit ans, c'étaient son échappatoire. Sa porte de sortie. Sa lumière à travers le tunnel. Sa famille qui l'attendait, les bras ouverts, le sourire sur les lèvres. Une vie normale malgré ses jambes qu'il n'a jamais réussi à guérir. Qu'il n'a jamais voulu guérir.
Valcourt Adèlys
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Dim 10 Fév - 22:19
Le cœur d’Alexander se serra face à la réaction d’Adèlys face à son refus. Lui qui était pourtant doué de si peu d’empathie en souffrait presque pour elle. Il lui sembla qu’elle avait envie de pleurer mais que ses yeux étaient trop secs pour se le permettre. Mais elle le blessa lui aussi. Cette main qui se laissait glisser contre la sienne jusqu’à disparaître sonnait pour lui comme un abandon. Comme le glas de leur relation. Ses doigts se serrèrent en un poing.

- Alex… J'ai passé… Onze ans… A subir les lubies… De ce médecin…

Il le savait. Onze ans. C’était… Il ne pouvait qu’imaginer. Il savait bien qu’il était cruel de lui refuser le repos. Il le savait et pourtant… Il fixa le haut de son crâne puisqu’elle lui refusait ses yeux. Il n’avait jamais voulu s’encombrer d’amis. Il avait toujours estimé ne pas en avoir besoin. Il se suffisait à lui-même et puis, il s’était toujours dit qu’autant de mièvreries, ce n’était pas pour lui. Il était loin de se douter qu’on pouvait autant se faire souffrir en amitié.

- J'ai dû… Commencer le Journal à mes… Quatorze ans ? … Il est la trace… De mon passage. Tu es le seul à savoir que je suis l'auteure… Tu es le seul en qui j'ai confiance… Si je pouvais rester que pour toi… Je le ferai… Mais il y a trop… De souvenirs.

La gorge du Génie se serra. Dans les yeux qu’elle avait relevés, il voyait qu’elle était sincère. Et désespérée. Ainsi donc elle avait compris. Que son refus était moins le reflet de ce qu’il pensait du Journal que ce qu’il pensait de son départ.
Est-ce qu’il pouvait vraiment lui refuser ce qu’elle voulait ? Est-ce qu’il pouvait vraiment assumer son malheur dans le seul but parfaitement égoïste de la garder ? Ses yeux se détournèrent brièvement, pour comme ravaler une larme indésirable. Cap lui dirait que non. Qu’être ami avec quelqu’un, c’était vouloir le meilleur pour lui, quitte à souffrir soi-même. C’était injuste. Pourquoi devrait-il être celui qui souffre ? Avoir des amis, au contraire, ce n’était pas censé vous rendre heureux ?
Son regard revint sur elle. Même pour lui, cette détresse était difficilement soutenable. Il tendit maladroitement sa main vers elle, cherchant un instant où se poser avant d’opter pour son épaule. Il aurait aimé faire mieux, mais les contacts physiques, ce n’était vraiment pas son truc.

- Je sais. Je suis désolé.

Désolé de ce que tu as subi. Désolé surtout de ne pas savoir me montrer moins égoïste. Désolé d’être si nul pour consoler les gens.
Le silence revint, interrompu de temps à autre par le bruit du vent qui faisait claquer leurs vêtements. Il ne savait pas quoi dire d’autre. Il ne savait pas quoi ajouter. Tout ce qu’il aurait pu dire lui semblait artificiel et faux. La seule chose sensée aurait été de revenir sur ses mots. De lui dire qu’il avait eu tort et qu’il reprendrait le Journal. Il ne l’envisagea même pas. Il se sentait juste comme si une chape de plomb s’était abattue sur ses épaules. Il se sentait lourd, fatigué et vaguement triste. Il avait juste envie d’aller se coucher. Et puis soudain, mu par un élan incompréhensible, il fit un pas vers elle et l’attira à lui. Une main derrière sa tête, l’autre derrière ses omoplates et le regard rivé au loin, il lâcha tout bas.

- Tu devrais pleurer un peu. Ca te ferait du bien.
Alexander Hexe
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Valcourt AdèlysDécédée
Mer 20 Fév - 19:54
ft. Alexander Hexe
et si... je te léguais quelque chose d'important ?

Le départ apporte quelque chose de nouveau

De la salive parvenait à s'écouler dans sa gorge. Cette main sur son épaule l'aidait à retrouver un peu de contenance, mais ce n'était pas suffisant. Ses yeux s'accrochaient tellement sur son visage que si elle détournait le regard, elle s'effondrerait. Elle tomberait comme Alice dans ce trou qui se rapprochait plus du vide que d'un creux dans la terre. Elle n'y verrait pas le fond, jusqu'à ce que son corps le ressente et qu'un bruit s'échappe de sa chute sans jamais parvenir aux oreilles des autres, étouffé par la profondeur du trou.

- Je sais. Je suis désolé.

Adèlys expira par le nez. Une expiration lourde et profonde. Il savait, disait-il. Il était désolé, affirmait-il. Alors il agissait en connaissance de cause, sous-entendait-il.
Alors pourquoi refuser ce service ? D'ailleurs, il pouvait l'accepter puis ne pas le réaliser. Il pouvait lui mentir pour la rassurer. Il pouvait s'en occuper un mois avant de le lâcher. Tant de possibilités qui pourraient l'aider à s'en aller.

D'un coup, sans prévenir, il lui pipa mot. Il venait de la prendre dans ses bras, sans qu'elle n'ait pu le deviner juste avant. Elle était si surprise qu'elle ne savait que faire ou que dire. C'était si... Inhabituel.

- Tu devrais pleurer un peu. Ca te ferait du bien.

Elle ferma les yeux et, d'un naturel déconcertant, plongea son visage dans le creux de son cou. La chaleur de son corps contrastait par ce temps glacial. Elle se laissa aller, agrippant par ses petites mains les hanches du garçon - enfin, ses vêtements. Elle laissa le silence parler pour eux.
Mais pas de larmes. Elle en profita simplement pour respirer. Pour prendre conscience qu'il n'agissait que parce qu'il avait un but derrière ce refus. Et manifestement, il ne souhaitait pas son départ. Elle ne voyait que ça.

Un sourire peina à se dessiner sur sa bouche crispée. Elle secoua sa tête avant de le repousser doucement, l'obligeant à s'éloigner d'elle. Elle murmura :

- ... Vilain...

Elle inspira avant de s'exprimer, avec plus de force dans la voix, le regard sur son visage :

- Espèce de vilain garnement !

Elle attrapa avec vivacité le peu de neige qu'il y avait entre ses doigts qu'elle lui balança sur son manteau. C'était une scène absolument ridicule, elle lâcha à peine un cracha de neige pour qu'il le ressente sur ses vêtements. Mais elle recommença une seconde fois :

- Toi, si je ne t'aimais pas, je te détesterai !

Et surtout, si elle ne l'aimait pas, elle l'aurait déjà traité de toutes les insultes possibles et inimaginables. Elle en aurait inventé de nouvelles pour laisser sa colère monter, pour la laisser exploser dans un torrent de mots aussi interdits les uns que les autres.
Mais elle ne pouvait pas faire semblant qu'elle ne s'était pas attachée à lui. Maladroit mais franc, il avait des qualités pour contrer ses défauts, et vice-versa. C'était pour ça qu'il était, peut-être, osera-t-elle se l'avouer un jour, son meilleur ami. La personne en qui elle a le plus confiance, a-t-elle dit. La personne qui mérite de savoir qu'elle est l'auteure.

Il méritait bien une troisième boule de neige pour qu'elle le punisse encore de se montrer à la fois dur et tendre.
Valcourt Adèlys
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Jeu 21 Fév - 18:30
Le Génie sentit Adèlys se crisper un peu contre lui, surprise. Il aurait dû s’en douter, c’était bizarre après tout. Il s’apprêtait à la lâcher, embarrassé, quand il sentit une paire de mains s’agripper à ses vêtements. Adèlys se détendait contre lui, plongeant son visage dans son manteau. Mais elle ne pleurait pas. Pas la moindre trace de tressautement nerveux, rien. Juste sa respiration, un peu bruyante, qui s’apaisait. Ce n’était pas vraiment ce à quoi il s’attendait, mais il supposait que c’était bien aussi. Il la serra un peu plus contre lui, brièvement avant qu’elle ne le repousse. Il se laissa faire, détournant pudiquement les yeux, n’osant plus la regarder en face après cette brusque démonstration d’affection.

- ... Vilain...

Ce mot, chuchoté, le força pourtant à la regarder de nouveau, en quête de compréhension.

- Espèce de vilain garnement !

Un peu de neige vint maculer son manteau, à son grand étonnement. C’était quoi son revirement de situation ? Qu’est-ce qui lui prenait tout à coup ? Il esquiva une deuxième salve, un point d’interrogation dans le regard. Il la vit préparer une troisième volée, se prépara à l’éviter… Et se la prit en pleine figure, complétement déconcentré par les mots qu’elle lui jeta en même temps que son projectile.

- Toi, si je ne t'aimais pas, je te détesterais !

« Toi, si je ne t’aimais pas, je te détesterais ». Il se répéta ces mots au ralenti, plusieurs fois. « Si je ne t’aimais pas ». Son cœur se serra. Ses mains, qu’il avait ramenées contre lui en un réflexe de protection, coulèrent lentement le long de son corps, comme abandonnées par toute volonté. Il la regarda longuement avant de tenter de prendre la parole.

- Pourquoi ?

Sa voix, à moitié étranglée, lui faisait horreur. Il avait envie de renoncer à parler, mais il savait que de toute manière, Adèlys lui demanderait de continuer. Il anticipa donc sa demande.

- Pourquoi tu me dis ça ?

Lui lui disait à demi-mot des horreurs, comme quoi il refusait de la soutenir et d’accéder à sa demande, il avait des pensées abominables à vouloir l’empêcher de partir et elle… Elle… Elle lui disait sans trop d’ambiguïté qu’elle l’aimait. Il ne se méprenait pas. Il ne s’agissait pas d’une déclaration d’amour. Elle lui offrait juste officiellement son amitié. Après ce qu’il venait de lui faire… Il se sentait sale. Il se dégoutait. Il lui tourna brusquement le dos, essayant de cacher sa honte.
Un Génie du mal. C’était ce qu’il pensait être. Quel idiot.
Alexander Hexe
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Valcourt AdèlysDécédée
Mar 26 Fév - 17:18
ft. Alexander Hexe
et si... je te léguais quelque chose d'important ?

Le départ apporte quelque chose de nouveau

Elle se laissa retomber dans son siège, ayant expulsé sa frustration et colère en jetant de la neige sur ce pauvre Alexander. Elle fixa ses genoux et se frotta les cuisses pour se réchauffer.
Elle expira lourdement. Maintenant qu'elle avait repris ses esprits et qu'elle avait obtenu sa réponse... Que pouvait-elle bien faire de ce Journal ? Elle ne pouvait pas l'arrêter, il était... "Important". Mais elle ne voulait pas non plus qu'on remonte jusqu'à elle.

- Pourquoi ?

Elle posa son regard sur Alex. Elle n'avait pas remarqué son état qui semblait nerveux. Elle laissa ses yeux parcourir le garçon pour observer ses mouvements incontrôlables et aucun tremblement, rien qui pourrait trahir ses ressentis. Juste une voix qui laissa échapper les quelques émotions qu'il tentait de garder dans son sein.
Perplexe sur sa question, elle ouvrit la bouche, prête à lui demander ce qu'elle pouvait signifier. Mais il la prit de court :

- Pourquoi tu me dis ça ?

Elle l'observa quelques secondes sans que leurs regards ne se croisent. Elle ne comprit pas pourquoi il s'était retourné, ne lui laissant que son dos pour parler, mais elle était certaine qu'il était... Perturbé. A cause de Cap, peut-être ? Elle aimerait bien lui reparler, d'ailleurs... Voilà un moment qu'elle n'avait pas eu le plaisir d'avoir une conversation avec ce bout-en-train.
Elle soupira et haussa les épaules, plus pour elle-même que pour donner une réponse. Elle s'avança jusqu'à être à côté de lui et posa sa main sur son bras :

- Parce que je suis folle, voilà pourquoi.

Elle leva son regard vers lui et lui donna un sourire, frottant doucement son bras. Elle fixa ensuite l'Institut qu'elle pouvait apercevoir au loin, l'air plus sérieuse.

- Écoute... Si tu ne veux pas me donner de réponse tout suite quant au Journal, ce n'est pas grave. Tu as encore trois mois. Enfin, plutôt deux et demi.

Ce qui lui laissait le temps de réfléchir à une autre solution. Elle pouvait bien faire autrement... Recruter les gars de la boutique clandestine, peut-être ? Déposer un mot dans la grotte ? Faire ce qu'Aeden avait dit lors de la fête d'Halloween, c'est-à-dire laisser plusieurs personnes le rédiger ?

Ses mains se posèrent sur ses roues, prêtes à les faire fonctionner pour qu'elle puisse avancer.

- Merci d'être venu, Alex. Je sais que je peux te faire confiance.

Et la voilà en train de s'en aller. Elle ne savait pas si elle devait être déçue, triste, angoissée, frustrée, en colère... Mais étrangement, elle se sentait sereine.
Peut-être que c'était la bataille de crachats de neige qui lui faisait cet effet.
Valcourt Adèlys
Image : Le départ apporte quelque chose de nouveau [ft. Alex] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Lun 4 Mar - 15:57
Rien. Le silence. Le vent pour seule réponse. En même temps, y avait-il vraiment une réponse à fournir à sa question à la fois si précise et si floue ? Puis un bruit de mécanique qui s’branle. Une main qui se pose sur son bras.

- Parce que je suis folle, voilà pourquoi.


Le Génie la regarda avec un sourire, mi amer, mi amusé. Lui dire ça, à lui, c’était presque drôle. Sans compter que de tous ceux qu’il avait croisés sur cette île, elle était probablement au contraire la plus saine d’esprit. Ils n’étaient pas toujours d’accord, et pourtant, c’était peut-être elle qui avait raison dans l’histoire. Il l’avait souvent trouvée peu proactive, elle qui préférait réagir à prendre des initiatives, et pourtant, elle était peut-être celle qui avait trouvé la meilleure balance entre sécurité et tentative de rébellion. Pour lui, c’était trop tard. Ils étaient allés trop loin pour qu’il ne prenne pas le problème à bras le corps.
Il suivit son regard qui se posait sur les bâtiments que les maigres repousses de la forêt ne suffisaient pas à masquer.

- Écoute... Si tu ne veux pas me donner de réponse tout suite quant au Journal, ce n'est pas grave. Tu as encore trois mois. Enfin, plutôt deux et demi.

Il ne répondit pas. Deux mois et demi… C’était donc tout ce qu’il lui restait ? Non. Non, il ne pouvait pas y croire. Pouvait-il maintenir son refus ? Cela servirait-il à quelque chose ? Elle avait l’air résolue à partir. Même s’il lui en voulait pour ça, il ne pouvait que la comprendre. C’était humain de vouloir s’échapper d’ici, surtout si on avait la conviction qu’une vie meilleure nous attendait ailleurs. Adèlys ne lui avait jamais vraiment parlé de sa famille, mais il était à peu près certain qu’elle était douce et aimante.
Quand il pensait, lui aussi aurait bientôt 18 ans. Le 21 juin. Lui aussi pourrait demander à rentrer chez lui. Il souffla par le nez à cette pensée. A qui il ferait croire ça ? Rentrer chez lui pour ses 18 ans, c’était trahir la promesse qu’il avait fait à Lore. Et puis il savait bien qu’il n’aurait jamais la conscience tranquille, qu’il n’arriverait pas à se reconstruire tant qu’il ne se serait pas au moins assuré que plus personne ne mettrait jamais les pieds sur cette île.
Adèlys interrompit son flot de pensée.

- Merci d'être venu, Alex. Je sais que je peux te faire confiance.

Elle l’avait appelée Alex. Lui qui avait horreur des diminutifs et autres petits surnoms. Il s’en foutait. Il avait conscience qu’il venait se passer quelque chose de fort entre eux aujourd’hui. Il s’en serait voulu de le gâcher, surtout si peu de temps avant le délai qu’elle venait de lui donner. Il la regarda s’éloigner, s’apprêtant à faire de même en prenant un autre chemin, pour qu’on ne les voie pas rentrer ensemble. Il s’immobilisa à quelques pas. Non. Il ne pouvait pas la laisser partir comme ça.

- Adèlys ?

Les mains dans les poches, les épaules remontées pour se protéger au maximum du froid, il attendit qu’elle se tourne vers lui.

- Je ne te promets rien mais… Je vais y réfléchir.

C’était le mieux qu’il puisse faire, pour le moment. Puis il la gratifia d’un petit signe de la main avant de s’en aller, lui laissant le chemin le plus court. Son côté gentleman certainement. Et par égard pour son fauteuil qui devait être pénible à trimballer dans la neige. De toute façon, malgré les basses températures, lui avait besoin de marcher. Et de réfléchir.
Alexander Hexe
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