ou l'amour hors du temps
Contexte du rp
Nous sommes dans un univers alternatif. L’Institut Espoir n’existe pas, et peut-être même que votre personnage n’a pas de pathologie. Peut-être que votre personnage évolue en tant que simple lycéen, ou alors est-il un dragon terrifiant hantant un manoir ? ;) A vous de choisir, vous êtes libre tant que vous respectez les choses suivantes :
1) Le thème principal est l’amour.
2) Les deux personnages sont obligatoirement attirés l’un par l’autre.
How it work
Votre nombre de réponses est illimité. Pour la durée, vous avez du lundi 11 février à 00:01 jusqu’au dimanche 17 février 00h00 pour rp avec votre partenaire !
Privilégiez les réponses courtes !
Essayez également de ne pas attendre trop longtemps pour répondre afin de ne pas mettre votre partenaire en péril.
A la fin, bien sûr, il y aura des votes et le meilleur duo aura le droit à une récompense ;)
Qui commence ?
Les dès ont décidé : et c'est Amalia Reano qui commence !
Bonne chance
La jeune femme croisa ses jambes enserrées dans un pantalon noir en simili-cuir, fit de même pour ses bras contre sa poitrine, mise en valeur par un chemisier rouge foncé, ses ongles vernis tapotant contre son avant-bras gauche. Encore quelques minutes et elle rentrerait chez elle, sans aucun état d'âme ni regret. Elle sirota son cocktail, un mojito, classique, avec une moue boudeuse sur ses lèvres rouges.
- HRP:
- J'ai pris un petit peu de liberté, si ça te dérange je change ^^' je te précise que, dans cet univers, l'oeil rouge d'Amalia ne fait rien (aucune pathologie donc) mais garde sa couleur cheloue. Evidemment, pas de cache-oeil
Moi non plus !
Paul-Louis avait confirmé ses soupçons, et lui avait montré la conversation qu'il était censé avoir eue avec la femme en question... Amalia. Jolie, brune. Pas assez lumineuse au goût de Théodore, mais à vrai dire, la photo était assez floue, et sa peau pâle paraissait translucide. Par contre, Théodore, lui, était devenu pivoine en lisant la conversation : il n'aurait jamais, au grand jamais écrit cela ! Oh la la... C'était bien trop osé !
Toutefois, son frère le mit au pied du mur : il avait pris rendez-vous pour lui avec la demoiselle.
C'est ainsi que Théodore, médecin pédiatre de son état et dragueur illégitime sur Tinder, débarqua en retard dans un café où il n'avait jamais mis les pieds, pour parler à quelqu'un qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. On dit merci qui ? Merci Paul-Louiiiiis !
Il aperçut rapidement la jeune femme assise à une table. Il s'en approcha rapidement, et, déjà gêné, il s'excusa doucement.
« Hum... Bonjour... je suis sincèrement désolé pour mon retard... »
Ne sachant pas comment se comporter dans cette situation, il tendit sa main à l'inconnue.
-Bonsoir Théodore. Je n'attends pas depuis longtemps, ne t'inquiète pas.
Ah, les phrases toutes faites pour la politesse ou la convenance... La demoiselle se rassit élégamment, ne quittant pas le visage de son rendez-vous du regard.
-Je suis désolée, je ne t'ai pas attendu pour commander, indiqua-t-elle en riant légèrement.
Elle avait volontairement fait un rire un peu ingénu, cristallin, avant de terminer le fond de son verre en pinçant ses fines lèvres sur la paille du cocktail. L'acidité du citron lui donna une nouvelle énergie, séductrice et joueuse, parfaite pour une prédatrice.
Moi non plus !
Il s'assit précautionneusement, prenant garde à ne pas heurter la table ou la jeune femme avec les échasses qui lui servaient de jambes. D'un geste délicat de la main accompagné d'un sourire discret, il effaça les excuses d'Amalia. Elle avait bien fait de ne pas l'attendre.
Il commanda à son tour lorsque le serveur passa près d'eux (« un Perrier, s'il vous plait »), et il se tourna de nouveau face à la brune, son regard fixé sur son verre vide. Cachées sous la table, ses mains se tordaient l'une l'autre, le punissant silencieusement pour ne pas trouver de sujet de conversation intéressant. Théodore était bel et bien venu par pure politesse, mais s'il ne disait rien, ça ne serait pas bien non plus, il le savait bien.
Il osa relever les yeux vers elle, et alors qu'il étudiait consciencieusement le visage pâle et fin de son interlocutrice, une douce teinte carmin envahit ses propres joues, comme si des roses avaient fleuri sur sa peau. Bien évidemment, il ne s'en rendit pas compte, tandis qu'il ne pouvait s'empêcher d'être intrigué par les yeux dépareillés qui lui faisaient face. Il avait remarqué qu'ils se plissaient légèrement quand elle riait, et cela lui allait bien. Son visage pâle, entouré par une cascade noire, en était illuminé et elle y gagnait beaucoup. Beaucoup moins que la personne qui lui faisait face et qui profitait du spectacle, ne put-il s'empêcher de remarquer.
Il avait envie qu'elle le refasse. Il avait très envie qu'elle le refasse.
Mais Théodore n'était pas un expert humoristique, et il le savait. Alors il se contenta de plus simple. Plus Théodoresque.
« Vous... vous portez une lentille ? Pour votre œil rouge... C'est très joli. »
L'italienne rit de nouveau en entendant sa question, prenant garde à ne pas paraître moqueuse.
-C'est gentil merci. Non, c'est naturel. Enfin naturel je ne sais pas, mais ça serait un trait physique d'origine médiévale.
Comme un chat se divertit avec une souris, Théodore était le jouet de la demoiselle. Et elle avait envie de le voir embarrassé. Le menton posé dans une main élégamment relevée, à son tour de faire une remarque.
-Vous semblez... Différent de vos messages.
Moi non plus !
Le médecin fut surpris par la réponse, mais n'en montra rien. À part l'albinisme, il ne voyait pas vraiment quelle pathologie aurait pu être à l'origine de cette étrange coloration... Est-ce-qu'elle pouvait voir avec cet œil, au moins ? Il fut tenté de lui demander, mais sa réserve naturelle le freina.
Et puis, alors que Théodore laissait les bulles de son Perrier crever silencieusement en atteignant la surface, Amalia mit les pieds dans le plat et rappela au blond l'illégitimité de sa présence. Cette fois-ci, ce ne fut pas une rose qui fleurit sur ses joues, mais un champ entier de coquelicots. Il baissa son regard doré vers la table, et, se mordillant inconsciemment la lèvre inférieure, il contempla le dilemme auquel Amalia le confrontait. Devait-il trahir son frère et dire la vérité, au risque de se faire abandonner sur place par une brune furieuse de s'être faite duper ?
Zut zut zut.
Ça n'allait pas. Il n'avait pas envie d'accuser son frère... mais il n'avait pas non plus envie de lui mentir. Surtout qu'elle l'avait plus ou moins percé à jour.
Il opta pour une solution mitigée, pas tout à fait vraie, pas tout à fait fausse. Il trahissait son frère et il mentait. Magnifique.
« Heum... J'ai été... Aidé par mon frère ? Il sait que j'ai... des difficultés à créer du lien ? »
Tout à coup, l'absurdité de la situation lui apparut. Il était dans un bar, avec une inconnue qui semblait bien plus jeune que lui vu l'allure de dame qu'elle essayait de se donner, et il était censé... Quoi ? La ramener chez lui ?
Il se prit la tête entre les mains, et, lâchant un soupir, il laissa échapper quelques mots.
« Je ne sais même pas ce que je fais ici, à vrai dire. »
Par contre, Amalia n'avait pas l'habitude de réconforter d'autres individus, mais elle devait bien s'y mettre si elle voulait continuer à jouer avec le médecin. Dieu que les relations humaines positives étaient difficiles... Elle posa délicatement une main sur le bras de Théodore et lui adressa un doux sourire.
-C'est attentionné de sa part. Cependant, si vous préférez en arrêter là pour ce soir, ce n'est pas un problème, nous pouvons remettre cela à un moment plus... propice pour vous.
Si ces paroles semblaient être choisies avec soin et réellement rassurantes, la réalité n'était pas aussi altruiste puisque c'était simplement pour se distraire en faisant passer son rendez-vous par toutes les émotions possibles. En l'occurrence, elle visait ici une autre sorte d'embarras.
Moi non plus !
Il ouvrit timidement les yeux, et vit qu'une main fine, aux doigts soignés, avait élu domicile sur son pull. Il remonta la main, le bras auquel elle appartenait, et se retrouva de nouveau à fixer son interlocutrice si… perturbante. Tout était étonnant chez elle, à commencer par son regard. Pourtant, Théodore ne pouvait réduire sa fascination à cela. Il y avait quelque chose d'autre chez elle, qu'il n'y avait pas chez les autres, qu'il n'y avait chez personne d'autre...
S'il avait eu un minimum d'amour-propre, Théodore aurait sûrement été blessé par le ton qu'elle prit. Plus doucereux que doux, plus infantilisant que le médecin ne l'avait jamais été avec un de ses patients. D'ailleurs, s'il avait eu un minimum de jugeote, il aurait tiqué, et ce serait peut-être demandé pourquoi tant de délicatesse.
Mais le médecin n'était pas la personne, et il n'entendit absolument pas la sournoiserie en embuscade derrière les gentils mots, tel le Serpent au pied de l'Arbre de la connaissance.
Il entrouvrit la bouche, éperdu, et s'écria : « Non ! Puis, réalisant que son comportement avait quelque chose d'immanquablement puéril, il se reprit. Enfin, je veux dire… Vous êtes là, je suis là… Autant faire connaissance maintenant ? »
Il était terriblement gêné de s'être exclamé ainsi. Il avait l'impression que le café tout entier avait désormais les yeux rivés sur leur table. Ce qui n'était apparemment pas le cas du serveur qui, distrait, se prit les pieds dans un sac à terre et renversa l'intégralité de son plateau sur leur table et, accessoirement, sur eux.
Un nouveau rire secoua légèrement ses épaules à la réaction très spontanée du blond, alors qu'elle ignorait superbement les quelques regards attendris ou désapprobateurs des autres clients.
-A votre convenance, mais rester ici me fait aussi plaisir.
La jeune femme se crispa en sentant un liquide froid sur ses jambes, qui dégoulinait de la table. A l'odeur, ce n'était que de l'eau certes, rien de sucré ni d'alcoolisé, mais elle foudroya tout de même le serveur de son oeil rubis. Elle sortit un paquet de mouchoirs de son sac, suspendu à sa chaise, et épongea son pantalon. Elle tendit ensuite le dit paquet à Théodore, s'il souhaitait faire de même. Le maladroit, quant à lui, s'était confondu en excuses avant de déguerpir.
Moi non plus !
Il refusa avec politesse les mouchoirs de la jeune demoiselle, lui enjoignant gentiment de les garder pour elle. Lui pouvait se contenter d'enlever son haut ; de toute façon, il faisait bien trop chaud dans ce café. Ou bien il stressait trop. Peut-être les deux. Il fut tenté de l'aider, mais il avait peur que son geste ne soit mal interprété : après tout, pourquoi chercherait-il à se rapprocher et à toucher cette jeune femme mince, surprenante, fascinante ?
Il enleva préalablement ses lunettes, faisait apparaître pour la première fois ses yeux dorés, et réduisant drastiquement sa vision. Non, vraiment, sans ses lunettes, il était littéralement infirme.
Il fit ensuite glisser son pull par-dessus sa tête, dérangeant quelques mèches blondes et laissant apparaître un t-shirt désespérément blanc et sans personnalité. Le genre de vêtement qu'il achetait en quatre ou cinq exemplaires pour ne pas avoir à se casser la tête le matin.
Posant son pull-over roulé en boule sur ses vêtements, il ne remarqua pas que son t-shirt, entraîné par le mouvement, était resté suspendu et dévoilait une bonne moitié de son abdomen.
Continuant leur conversation comme si de rien n'était, il tenta une approche sobre, polie, normale. Normal, comme ce que son frère lui avait enjoint d'être, ou du moins de paraître pendant le rendez-vous.
« Et… sinon, vous faites quoi dans la vie ? Je veux dire… vous êtes étudiante en quelque chose ? »
Hm. Passablement normal. Dommage qu'il ait le nombril à l'air, cet idiot.
-J'étudie à l'université de Florence, en...
Amalia avait le mot sur le bout de la langue, malheureusement en italien et elle ne trouvait pas comment le traduire en français.
-Giurisprudenza ? Jurisprudence ? Je ne sais plus comment le dire en français, excusez-moi.
Elle commanda un autre verre, de l'eau cette fois, au cas où leur serveur était aussi maladroit que le précédent.
-Et vous, vous êtes médecin si j'ai bien compris ?
Moi non plus !
Il remit ses lunettes, retrouvant toutes ses capacités visuelles, et portant de nouveau son attention sur Amalia. Ouf, elle ne s'était pas transformée entre temps, elle était toujours aussi jolie !
Et lorsqu'elle buta sur le nom de sa licence, il ne put s'empêcher de la trouver encore plus charmante.
« Oui oui, c'est bien cela... Où avez-vous appris à parler français ainsi ? C'est rare d'entendre des étrangers parler aussi bien la langue ! »
Elle laissa sa question en suspens, occupée à commander un verre. Il n'en prit pas ombrage ; elle n'était pas la première et ne serait sans doute pas la première à l'ignorer. Même si, venant de la part de l'italienne, cela lui fit plus mal que d'accoutumée, sans qu'il puisse expliquer pourquoi.
« Oui, médecin pédiatre ! » Il se demanda s'il devait préciser que pédiatre signifiait « pour enfants ». Mais il avait peur de paraître à moitié louche en faisant une précision pas forcément nécessaire. Théodore n'en avait pas forcément l'air avec son air ahuri et réservé, mais il portait beaucoup d'attention à ce que les gens pensaient de lui. Et il n'avait pas envie qu'Amalia le prenne pour un type louche, style pervers pépère qui tripote des enfants. Non merci, il avait déjà les blagues de Paul-Louis sur le sujet, et c'était largement suffisant.
Redoutant un approfondissement du sujet, il recentra bien vite Amalia au cœur de la conversation, désireux de lui signifier qu'il lui portait de l'attention et qu'il n'était pas homme à ne parler que de lui. Il avait réellement envie d'en savoir plus sur elle.
« Vous aimez les enfants, vous ? », lui demanda-t-il naïvement, sans même imaginer qu'une telle question dans un tel contexte était assez... rentre-dedans.
-Nous sommes obligés d'étudier une langue étrangère, j'ai choisi le français, c'est assez proche grammaticalement et au niveau du vocabulaire, puis l'anglais m'ennuie.
Elle pinça la paille de plastique entre ses lèvres, sirotant son eau pétillante tandis qu'il satisfaisait sa curiosité. Sa tête pencha légèrement sur le côté, essayant de trouver le sens du mot "pédiatre". Heureusement, ses quelques notions en grec lui indiquaient que son interlocuteur s'occupait donc des enfants. Intéressant. Est-ce que travailler avec les enfants était plus facile qu'ausculter des adultes ?
-Pourquoi soigner des enfants en particulier ?
Ils avaient ouvert la bouche au même moment, ce qui fit légèrement rire la jeune femme. Au moins, son interrogation confirmait que "pédiatre" désignait les enfants, en espérant que Théodore soit logique. Elle balaya ses cheveux derrière son dos, pour les quelques mèches qui tombaient sur le côté, réfléchissant à la question.
-J'ai un peu de mal à comprendre leur logique et à supporter leurs questions incessantes, il faut dire que je ne suis pas très... patiente. Mais je ne sais pas si je les apprécie ou pas. Je suppose que ça dépend de leur agitation ?
Moi non plus !
Gardant le silence, il l'observa replacer ses cheveux, d'un geste gracieux et infini, comme si le temps s'était suspendu. Il rit doucement lorsqu'elle eu fini de parler. En fait, elle ressemblait à son frère. C'était donc cela qui le fascinait…
« Jusqu'à un certain point, l'agitation d'un enfant est plutôt bon signe, vous savez. »
Il prit quelques instants pour réfléchir, et but distraitement son verre. Plus de bulles. Dommage. Il reprit, d'un ton calme, mais fervent.
« Je ne sais pas. J'ai… j'ai juste l'impression d'être à ma place, pour une fois. Vous voyez ? »
Lui, trop grand, trop mince, trop silencieux, trop gentil pour s'intégrer, il avait fini par se trouver tant bien que mal une place, et il s'était juré à lui-même de ne jamais rien changer.
« Et vous, vous êtes à votre place ? » lui demanda-t-il brusquement.
-Je n'ai pas encore trouvé de place je pense, si j'en crois la vision de mes parents je n'y suis pas, si je prends celle des professeurs non plus puisque je n'ai pas terminé mes études. Et selon moi... pourquoi en choisir une toute de suite quand j'ai toute la vie pour le faire ?
Amalia aurait pu développer un long moment encore, entre la contradiction de sa famille qui voulait voir en elle une bonne mère au foyer, l'université qui voulait qu'elle trouve un emploi juridique qui pourrait être incompatible avec une vie de famille, la vie sociale demandée par ses camarades. Beaucoup d'autres exemples lui venaient en tête, mais ça serait définitivement trop long.
Moi non plus !
Son téléphone se mit à sonner, et Théodore, honteux d'avoir oublié de le mettre en mode vibreur, en balaya l'écran d'un geste prompt, faisant basculer la personne qui tentait de le joindre sur messagerie. Alors qu'il s'apprêtait à s'excuser, Amalia reprit la parole, répondant à sa question. Le médecin l'écouta d'un air attentif, mais préoccupé, sentant son téléphone qui continuait à vibrer dans sa poche.
Il acquiesça, même s'il était étonné qu'elle ne pense pas que la place que lui destinait sa famille était sa place. Toutes les familles ne sont pas aussi bien que la mienne, pensa-t-il avec commisération.
« Je suis certain que vous trouverez votre place, commença-t-il, avant que son téléphone ne l'interrompe de nouveau. Il grimaça, et s'excusa : excusez-moi, vous permettez que je ?.. »
Il s'éloigna de quelques pas, lisant avec étonnement le nom du malotru qui le dérangeait durant sa seule demi-journée de congé qu'était le dimanche après-midi : Mademoiselle Dessanges, qu'il avait vue à son cabinet le matin même. Cela le surprit d'autant plus que la jeune femme, mère adoptive d'une petite et énergique Sheila, était d'une nature très polie et n'était pas vraiment le genre à appeler le pédiatre toutes les cinq minutes.
Il décrocha et répondit en chuchotant : « Oui, allô ? Que puis-je pour vous ? »
Tandis que son interlocutrice parlait, il lança un regard désolé vers Amalia. Vraiment, il devait être maudit. Même lorsqu'il essayait de tisser des relations hors de son cabinet, son métier réussissait à se rappeler à lui.
La jeune femme termina plus ou moins lentement son verre, faisant défiler distraitement l'écran de son propre téléphone. Sa messagerie était envahie par ses camarades, venues en France avec elle et donc au courant de son rendez-vous, qui demandaient déjà ses détails avec avidité. Elle soupira et rangea son portable dans sa poche. Quand Théodore revint, elle lui adressa un sourire.
-Si vous devez y aller je vous en prie, nous pouvons remettre ça à une autre fois.
Moi non plus !
Il raccrocha, déconfit. Il se dirigea vers Amalia, le moral dans les chaussettes, et l'estime qu'il avait pour lui-même encore plus bas. Il… il avait promis à Mademoiselle Dessanges de venir lui ouvrir son cabinet, la petite avait oublié sa peluche et elle ne pouvait pas… Il se sentait si nul.
Alors qu'il ouvrait la bouche pour se répandre en excuses, Amalia l'interrompit. Le blond lui lança un regard empli de gratitude : elle comprenait, et elle voulait le revoir ! Il n'avait pas été si nul que ça !
« Je suis désolé… Cela me ferait extrêmement plaisir de vous revoir. Gardons le contact ? Cette fois-ci, j'écrirai tout seul les messages. »
D'un geste, il attrapa son manteau, et, avec la manière gauche qu'ont les grands timides, il lui fit la bise, en profitant pour humer son délicat parfum. Sans ajouter un mot, il sortit du restaurant. Il ne se retourna pas, mais s'il l'avait fait, elle aurait vu ses yeux dorés emplis d'une lueur nouvelle et ses joues colorées d'un rouge coupable, comme s'il avait volé un immense trésor. En vérité, il n'avait rien volé ; mais l'Italienne, elle, avait volé son cœur.
- HRP:
- cette fin est si cucul que j'en ai honte, mais bon xD
j'ai été très contente de rp avec toi, désolée si mon personnage n'était clairement pas le plus confortable pour toi, ni le plus passionnant... encore merci et bravo à nous ! <3