contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Jeu 28 Déc - 19:15

Un simple battement de cils suffit ...



Cela prenait vraiment du temps de nettoyer la chambre de Donatien Elpida : parce que cette pièce était déjà propre. Seulement le patron d'Hyppolite exigeait de sa chambre qu'elle soit impeccable. Hyppolite passait des heures à traquer la poussière, ne la débusquant pas toujours. C'était un long travail, c'était fastidieux, mais cela convenait à l'agent d'entretien. Après tout, il avait perdu sa vocation, alors ce genre de travail ingrat pouvait lui convenir maintenant.
Il sortait de la chambre de son patron qu'il avait astiquée en long, en large et en travers, et s'octroya une pause. Il descendit les escaliers en colimaçon et atterrit au rez-de-chaussée, là où se trouvaient les bureaux des médecins et autres membres du personnel. Etant donné que c'était l'horaire de midi les couloirs étaient constamment agités. A chaque pas Hyppolite attrapait un bout de conversation. C'était souvent à déambuler ainsi qu'il entendait les diverses rumeurs. Aujourd'hui, en une traversée, il apprenait que le docteur Clover avait une migraine depuis deux jours et ne savait comment s'en débarrasser, et sa collègue lui conseillait du repos. Madame Dubois, l'administratrice, se plaignait du comportement de son patron vis à vis de sa grippe et du boulot minable qu'il lui avait donné au Nouvel An. Tous se croisaient pour aller à la cafétéria, ou alors on s'organisait pour manger ici et là. Une véritable fourmilière dont Hyppolite ne faisait pas parti, et ce malgré son ancienneté dans l'Institut.
Il s'installa à l'écart et ouvrit une fenêtre, là il s'assit sur le rebord et contempla le paysage. Il portait un foulard par-delà ses cheveux azur, et avait encore ses gants roses de ménage, ainsi qu'un tablier à fleurs autour de la taille. Il se fichait pas mal de sa tenue, à vrai dire moins elle le mettait en valeur, mieux il se sentait. Sauf qu'Hyppolite avait un corps à tout épreuve. Ce foulard retenait négligemment ses mèches et cette effet accentuait les ondulations de sa chevelure : elles retombaient avec volupté autour de son visage, caressant sa peau avec douceur et fabriquant alors ce charisme d'une chaleur glaciale qui lui était propre. Les gants roses ajoutaient une touche de couleur parmi cet univers blanc et, il n'était alors nullement ridicule dedans. En fait, cela le rendait même un peu moins invisible. Quand au tablier, ainsi noué autour de sa taille, il resserrait son t-shirt à inscription - "you turned the page, I burned the book"-, les plis de ce dernier soulignant l'harmonie de son corps.
Et il y avait deux raisons pour lesquelles Hyppolite se fichait de sa tenue: la première par esprit de contradiction - on lui avait trop répété qu'il était beau, et il voulait absolument tuer cette image - et la deuxième portait un prénom ; celui d'Atsuka. Cette femme était tellement magnifique qu'il n'avait pas le droit de se présenter sous son meilleur jour à ses côtés. Il n'avait pas le droit d'essayer de lui faire de l'ombre. De toute façon, un simple battements de cils d'Atsuka enterrait le plus magnifique des sourires d'Hyppolite. Il aurait été pathétique s'il avait essayé de se mettre en valeur juste à côté d'elle.
D'ailleurs il la voyait de son poste. Elle était au loin. Sa silhouette se découpant du reste. On aurait dit que la neige s'était construite autour d'elle, que le paysage ne faisait que la suivre, un peu comme ces déesses qui font éclore les fleurs sur leur passage.
Il n'avait pas son appareil photo sur lui, mais Hyppolite avait son smartphone.
Non, il n'oserait pas la prendre en photo. Et il n'oserait pas lui adresser la parole. Mais peut-être pouvait-il essayer de capturer discrètement cet instant d'admiration ? Il se contenterait de capturer cette branche d'arbre dénudée de ses feuilles sous laquelle était la jeune femme. L'idée c'est de ne pas déranger Atsuka, d'être discret...
Mais il avait oublié le flash, qu'on repéra à des kilomètres.
Donc, on avait dit : être discret c'est ça?




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Hyppolite Vodeni
Image : Un simple battement de cils suffit ..., ft. Astuka UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
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Mer 21 Fév - 10:55



Un simple battement de cils suffit


Atsuka soupira quand le dernier patient du matin quitta la salle de consultations. Cette matinée avait été beaucoup trop longue, elle n'en pouvait déjà plus. Elle retira en vitesse sa blouse, ne supportant pas les uniformes, enfila sa veste noire, son bonnet et enroula son écharpe avant de se précipiter dehors pour respirer l'air frais, et surtout être au calme. Elle irait peut-être manger en vitesse, mais plus tard. Pour l'instant, elle voulait profiter du peu de répit qu'elle pouvait avoir. Si on pouvait aller plus vite que la lumière, ça serait certainement le cas pour la jeune médecin. Elle s'engouffra comme une tornade dans l'entrée, monta les escaliers quatre à quatre car l'ascenseur serait trop long pour elle et déboula dans sa chambre en claquant la porte contre le mur. Chaque instant à partir de maintenant comptait, si bien qu'elle balança sa veste, son bonnet, son écharpe et ses gants sur le lit, sans aucune considération pour ses affaires. Elle s'installa derrière son clavier avec délice, l'alluma, posa ses mains sur les touches et releva la tête brusquement, sans jouer. Justement, que jouer? Cela lui arrivait rarement de n'avoir aucune idée de morceau, pourtant elle en connaissait assez pour que ça n'arrive pas. Ou peut-être que ça avait l'effet inverse, elle en avait tant mémorisé que le choix était trop grand. Après un très long moment d'hésitation, elle soupira bruyamment, à l'image d'une enfant, et laissa ses doigts courir sur les touches bicolores. Elle ne réfléchissait même pas à la mélodie qui sortait de l'instrument, se contentant de faire vagabonder ses pensées qui se reflétaient dans les notes. La bleue fit passer une heure entière de cette manière, sans la voir défiler. Ce n'est que lorsqu'elle s'arrêta et que son regard agrippa l'horloge au-dessus de son bureau qu'elle réalisa le temps passé. Il lui restait un peu moins d'une autre heure et, comme elle n'avait aucune envie de courir, elle se décida à quitter sa chambre à ce moment-là. Sans se presser, Atsuka enfila de nouveau ses habits de protection contre le froid et sortit d'un pas tranquille.

Quand elle ne courrait pas partout, la médecin aimait beaucoup profiter de l'extérieur, quel que soit le temps. Et la neige la ramenait directement en enfance, quand elle occupait ses journées avec des batailles de boule de neige, à faire de la luge ou encore à construire tout et n'importe quoi grâce aux flocons. Si les autres gamins préféraient faire des bonhommes, Atsuka affectionnait particulièrement les forteresses de neige et, quand elle avait fini, elle adorait se prendre pour une reine des glaces surpuissante. Une imagination débordante donc. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres. Si elle continuait, elle allait recommencer en plein milieu du domaine de l'!institut et il en était hors de question, pour ne pas perdre sa crédibilité. Arrêtée sous une branche d'arbre enneigée, elle continuait d'observer paisiblement le paysage. Jusqu'à ce qu'un éclair blanc vienne troubler son champ de vision. Pourtant, on avait pas annoncé d'orage, et de toute façon ils étaient plus que rarissimes en hiver. Elle releva la tête, intriguée, mais ne vit pas la provenance du flash lumineux. Cela la ramena immédiatement à la photographie, elle n'avait eu que très peu de temps pour profiter de l'île sous la neige, mais elle comptait bien se rattraper le week-end à venir. Pour le moment, elle devait retourner dans le bâtiment commun. Entrant dans le hall, elle sourit en voyant un homme aux cheveux bleus contempler la nature par la fenêtre. Sa couleur de cheveux ainsi que sa tenue, qu'elle devinait être de travail, lui confirmèrent qu'il s'agissait d'Hyppolite. Atsuka avait essayé à quelques reprises d'engager la conversation avec l'agent d'entretien, ayant appris sa passion pour la photographie, mais à chaque fois il avait coupé court. Aujourd'hui, elle était bien décidée à ne pas lui laisser cette chance. S'approchant silencieusement, sa présence ne fut signalée que lorsqu'elle s'adossa au mur près des carreaux, regardant elle aussi dehors.

-Vous avez pu profiter de la neige pour faire des photos?


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HRP:
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Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Lun 26 Fév - 21:36

Un simple battement de cils suffit ...


Hyppolite était si tendu qu'il aurait pu éclater. Atsuka Nozomi ne sembla pas avoir été alertée par le flash, mais il restait un risque.
Il la perdit de vue, ce qui l'attrista profondément. Dommage, il était si agréable de l'observer. Dès qu'il entendait sa voix, dès qu'il percevait son rire, dès que son regard attrapait un de ses sourires, c'était comme appliquer un paume sur une plaie. Elle était plus qu'un rayon de lumière en pleine nuit, plus qu'un son pour le guider ; elle était un remède à sa solitude. La voir cinq minutes aujourd'hui lui suffisait amplement. Il garderait la photo de la branche bien précieusement.
Il s'attarda encore un moment dans sa contemplation quand il sentit une silhouette s'approcher près de la fenêtre. Il la sentit se poser près du mur. Qui pouvait bien venir lui parler ? Peut-être Dessanges qui allait encore râler parce qu'il passait l'heure du déjeuner seul. Il ne prêta donc pas attention à cette personne jusqu'à ce que cette dernière se manifeste vocalement :

- Vous avez pu profiter de la neige pour faire des photos ?

La respiration du photographe se bloqua. Non, ce n'était pas... Elle parlait à quelqu'un d'autre... Parce que ce n'était pas possible que ... Voyons ...
Le sang lui monta aux joues et sa peau s'imprégna de cette couleur vermillon. Il déglutit. Logiquement il se contenterait de la saluer d'un signe de tête et de fuir, mais là elle lançait une conversation à laquelle il ne pouvait pas échapper.
Il baissa la tête vers son smartphone. Il dissimula l'écran pour qu'Atsuka ne puisse pas voir la photo avant de lui répondre sans oser la regarder :

- Désolé si le flash vous a dérangé. Je prenais juste ... la branche.

Il voulut tourner la tête vers elle mais le bordel sonore que faisait son cœur dans sa poitrine l'empêchait de remuer. Bon sang, elle l'intimidait beaucoup trop.

- Je crois qu'on voit votre bonnet sur la photo. Je peux la supprimer si ça vous dérange...

Il déverrouilla son téléphone. On pouvait voir sur la photo, en effet, un bout du bonnet de la jeune femme. Le contraste de couleur entre le vêtement et la blancheur de la neige était plutôt agréable à voir. Les rayonnements du soleil à midi ajoutaient un nouveau souffle au cliché. Ce n'était pas la photo du siècle, mais elle était déjà plus jolie qu'un fond d'écran par défaut de Window. Mais soit, on voyait le bonnet d'Atsuka Nozomi, et c'était peut-être déjà trop.


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[spoiler = Hors RP] Pas de soucis, ta réponse est bien ! ;) Et pour le temps ne t'inquiète pas, tant que tu es de retour et que tout va mieux ! [/spoiler]
Hyppolite Vodeni
Image : Un simple battement de cils suffit ..., ft. Astuka UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
InvitéInvité
Sam 14 Avr - 23:08



Un simple battement de cils suffit


Hyppolite n'eut aucune réaction jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche. Erreur ou non, elle fut surprise de le voir devenir rouge pivoine et presque passer en apnée. La bleue sourit gentiment, on aurait dit un adolescent qui connaissait ses premiers émois amoureux. A la réflexion, elle n'était pas si étonnée que cela, elle avait bien compris que l'homme souhaitait se faire le plus discret possible et qu'il n'oserait pas à se fondre dans les murs de l'Institut s'il avait la possibilité. Mais justement, il était difficile de ne pas le voir, déjà parce qu'il était assez attirant, même s'il ne semblait pas l'admettre et faisait tout pour montrer le contraire, et par ses cheveux bleus. Pourtant, sa couleur était plus discrète que celle de la jeune femme. Elle se demanda si le choix d'une teinture n'avait donc pas de rapport avec la personnalité, plus qu'on le pensait. Mais elle écarta vite cette idée, pour elle c'était simplement une histoire d'affinités : elle n'était pas si explosive que ça. Ou peut-être que si mais pour le savoir, il aurait fallu être dans la tête des gens. Atsuka reporta son attention sur Hyppolite quand elle aperçut le mouvement du téléphone. La brève lumière blanche devait certainement venir de là, elle ne connaissait personne d'autre qui s'intéressait un tant soi peu à la photographie dans l'établissement.

- Désolé si le flash vous a dérangé. Je prenais juste ... la branche. Je crois qu'on voit votre bonnet sur la photo. Je peux la supprimer si ça vous dérange...

Elle fut un peu frustrée qu'il ne la regarde pas dans les yeux, elle préférait avoir un vrai face à face avec une personne plutôt que de devoir affronter un regard fuyant. Elle garda cependant sa réflexion pour elle-même, il n'était pas un enfant et ce serait totalement irrespectueux de sa part. Donc elle se contenta de sourire gentiment, retenant un rire attendri. Même si elle refuserait, ce serait totalement ridicule. Qui se plaignait pour un bonnet ? Là encore elle ne dit rien, par crainte de le vexer. Il lui montra la photo comme "preuve", ce qui lui confirmait la provenance du flash.

-Je l'avais à peine vu ne vous inquiétez pas. Non non ne la supprimez pas! C'est simplement un bonnet, rien de grave. Et puis elle est belle, ce serait dommage de la voir disparaître.

Le compliment était évidemment sincère, elle aimait beaucoup faire et voir des photos contrastées, que ce soit par les réglages ou naturellement (ce qui était plus beau bien sûr), ou montrer les différences de matière qu'il peut y avoir entre deux éléments. Elle fut immédiatement ramenée à la réflexion qu'elle avait eu le matin même : cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris le temps d'immortaliser des images sur son appareil, la bleue commençait presque a être frustrée de ne pas pouvoir le faire. Et cela faisait beaucoup de frustration en moins d'une matinée, mais elle n'en laissa rien paraître.


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Anonymous
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Ven 20 Avr - 16:50

Un simple battement de cils suffit ...


Hyppolite était à la fois vide face à Atsuka Nozomi, et en même temps sa tête fourmillait d'interrogations. Il avait un milliards de questions à lui poser - est-ce qu'elle allait bien ? Qui était le blondinet avec qui elle avait semblé proche au Nouvel An ? Comment faisait-elle pour paraître si forte ? Était-elle plutôt chien ou plutôt chat ? - et en même temps c'était comme si la présence de la femme lui avait absorbé toute façon de penser. Il se sentait mou, flasque, et plutôt pathétique face à elle. Du coup, il prit l'initiative de se lever. Il la dépassait d'une tête, c'était beaucoup trop mignon.

- Non non ne la supprimez pas! C'est simplement un bonnet, rien de grave. Et puis elle est belle, ce serait dommage de la voir disparaître.

Il eut malgré lui un petit sourire niais. Whoa, Atsuka venait de le complimenter ! Allô la Terre ? Atsuka Nozomi l'avait complimenté ! La Atsuka Nozomi ! S'il avait encore eu un journal intime, il y aurait déversé sa joie.
Bon, maintenant l'idée c'était de ne pas s'arrêter là. Hyppolite avait intérêt à prendre sa virilité en mains afin de faire avancer les choses ! Il avait eu quelques conseils d'Ange Barrabil en séduction, il était temps de les essayer.
Il se débarrassa de son tablier et de ses gants. Le t-shirt et le jean n'avaient rien à voir avec le costume trois-pièces conseillé par son collègue, mais bon. Il avait déjà moins l'allure d'une femme de ménage.
Qu'est-ce qu'il devait faire maintenant ? Parce que le silence s'allongeait et elle était silencieuse Atsuka. Il lui avait fait si peu la conversation ... Il ignorait comment gérer ça ... Il pouvait essayer quelque chose d'assez simple et naturel :

- Vous avez déjà mangé ?

Les mains dans les poches, toujours fuyant le regard de son interlocutrice, Hyppolite se serait frappé. Il n'y avait pas plus bateau comme question. Allez, on essaie de rattraper ça avec une blague !

- Non parce que je connais un super resto dans le coin ... !

L'humour ne lui allait absolument pas. Il était rouge comme une pivoine et se dandinait timidement sur place comme un enfant, lui, un adulte de trente ans. Pathétique.
Allez on rectifie le tir ! On fait quelque chose qui lui ressemble plus. Etre soi-même ce n'était pas trop mal non, pour séduire ? Ou ce serait au moins un bon départ.
Il allait lui parler photographie et cactus quand il se rendit compte qu'elle avait une petite mine depuis tout à l'heure. Il l'avait longuement stalkée étudiée et il connaissait la plupart de ses expressions. Il avait appris à reconnaître un sourire authentique et une vague de fatigue dans un regard. Il ne disait pas tout savoir d'elle, mais là, maintenant, il voyait bien que quelque chose n'allait pas.
Il osa alors enfin enfin caresser son regard avec le sien, après s'y être pris à deux reprises, et d'une voix douce l'interrogea :

- Tout va bien ? Vous semblez ...

Fatiguée ? Peut-être qu'elle était juste dans son cycle menstruel et qu'il avait posé une question indiscrète. Au moins, il aura eu le mérite d'avoir essayé, même s'il n'avait pas eu le courage de terminer sa phrase.


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Hyppolite Vodeni
Image : Un simple battement de cils suffit ..., ft. Astuka UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
InvitéInvité
Mar 8 Mai - 23:29



Un simple battement de cils suffit


Il se leva presque soudainement, ce qui la força à lever la tête. Pourquoi tout le monde était si grand dans cet Institut? Pourtant, elle n'était pas spécialement menue, mais elle en avait un peu marre que tout le monde la dépasse, même ceux plus jeunes qu'elle étaient plus hauts perchés. Elle retint une moue boudeuse, qui l'aurait encore plus fait passer pour une enfant. Il avait enfin quitté son masque de gêne, aussitôt remplacé par un large sourire, lui donnant presque un air enfantin. L'image lui sauta de nouveau aux yeux : Hyppolite ressemblait à quelqu'un qui découvrait ou redécouvrait l'amour. Beaucoup trop attachant. Rapidement, il retira son habit de travail tandis qu'Atsuka penchait légèrement la tête sur le côté. Il était gêné par son tablier et ses gants? Mais pourquoi? Ce n'était pas dérangeant. Elle regarda le message sur son haut, au travers duquel on devinait la fine musculature de l'homme et esquissa un sourire ; elle aimait beaucoup la citation.

Alors que le silence s'éternisait légèrement, la japonaise releva les yeux vers le visage d'Hyppolite avec un sourire engageant. Mais lui fuit de nouveau son regard, comme s'il était attiré par le sol. Elle retint un léger rire en imaginant son interlocuteur penser "Oh le beau carrelage! Magnifique n'est-ce-pas, quelle pose harmonieuse!" Non, ça n'avait pas de sens. Mais c'était drôle,pourtant elle s'obligea à garder sa remarque pour elle-même. Il paraissait décontracté, mais son regard fuyant prouvait en partie le contraire. Cependant, elle ne pouvait rien faire, elle n'allait pas lui faire subir un interrogatoire, il aurait été encore plus mal à l'aise et elle n'était pas en pause pour faire la même procédure qu'avec ses patients, encore moins avec une personne n'en ayant pas besoin.

- Vous avez déjà mangé ? Non parce que je connais un super resto dans le coin ... !


Atsuka pouffa de rire. En temps normal elle aurait étouffé un petit peu ses émotions, même si là elle n'avait pas ri à gorge déployée cor elle préférait se retenir. La fatigue sans doute, on se contrôle moins bien quand on manque de sommeil, c'est connu. Alors qu'il dansait presque d'un pied sur l'autre, embarrassé, elle continua sur la lancée de l'homme.

-Non, pas encore. Vous m'y emmenez? Je meurs de faim!
répondit-elle avec un sourire espiègle.

Après encore quelques instants de silence et de fuite de regards, Hyppolite osa enfin regarder Atsuka dans les yeux, pour le plus grand plaisir de celle-ci. Pourtant, elle ne se trouvait pas si intimidante...C'était à n'y rien comprendre. Avec une voix douce, comme si elle était fragile si on parlait trop fort, il la tira de ses pensées.

- Tout va bien ? Vous semblez ...

Il était passé de l'adolescent timide à l'homme attentionné en une seconde à peine. Cela voulait dire que sa fatigue se voyait, alors même qu'elle la camouflait avec du maquillage, invention qu'elle détestait quand ça concernait le fond de teint mais bénie en ces temps de manque de sommeil? Elle retint un soupir de désespoir, ses efforts étaient vains visiblement. Même s'il avait deviné, elle décida de le cacher au maximum, avec un mensonge par omission.

-Fatiguée? Oui, un peu. Mais rien de grave, ne vous inquiétez pas pour moi! Et vous, pas trop dur? Vous devez être surmené avec le docteur Elpida.


Atsuka, ou comment détourner le sujet sur son interlocuteur de manière absolument pas subtile.


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Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mar 15 Mai - 21:25

Un simple battement de cils suffit ...


Suite à la phrase non finie d'Hyppolite, Atsuka parut moins certaine. Elle qui avait rebondi sur sa pseudo-blague tout à l'heure était désormais moins réactive. Hyppolite plissa les paupières pour mieux l'observer. Elle était maquillée aujourd'hui, non ? Il n'en était pas certain mais son grain de peau était plus lisse.

- Fatiguée? Oui, un peu. Mais rien de grave, ne vous inquiétez pas pour moi! Et vous, pas trop dur? Vous devez être surmené avec le docteur Elpida.

Clairement, elle changeait de sujet de conversation.
D'ordinaire Hyppolite aurait bafouillé face à elle, puis l'aurait salué, lui demandant de prendre soin d'elle malgré tout et serait parti la queue entre les jambes. Mais il avait envie d'être lui-même face à elle. Il était souvent taquin, trop franc, et on ne le comprenait pas toujours - lui-même parfois ne se comprenait pas - et il n'avait plus envie de cacher ça à Atsuka. Marre d'être ce petit timide fuyard pas fichu de se remuer. Nouvelle décision : il serait enfin lui-même et il ferait attention au bonheur d'Astuka, d'une façon ou d'une autre. Peut-être qu'il irait même demander des conseils de séduction à Barrabil ... ? Ça lui coûterait son âme mais si c'était pour Atsuka, ça en valait la peine.

- Je suis tout le temps fatigué, mais ce n'est pas à cause du docteur Elpida. J'ai simplement le mode de vie d'un adolescent. Je mange n'importe quoi n'importe quand et dors à des heures déraisonnables.

Il eut un petit sourire désabusé l'air de dire, ouais, désolé, c'est moi. Il avait des palpitations dans la poitrine aussi : ça y était, il lui montrait des défauts. Voilà qui il y avait sous un visage écrevisse quoique charismatique : un farfelu.
Puis il prit une profonde inspiration - on voyait très bien sa poitrine se soulever avec plus de force qu'auparavant - et osa interroger sa collègue:

- Qu'est-ce qui vous fatigue ? Ce n'est pas votre nouveau patient au moins ?

Il eut soudain un doute qu'il exprima à voix haute sans le vouloir :

- Le petit blondinet c'est votre patient, non ? Depuis récemment ? Je le sais parce que ... vous savez les bruits de couloir ...

Il se racla la gorge et se força à laisser son regard dans celui de son interlocutrice. Allez Hyppolite, tu peux le faire !


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Hyppolite Vodeni
Image : Un simple battement de cils suffit ..., ft. Astuka UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
InvitéInvité
Mar 22 Mai - 18:10



Un simple battement de cils suffit


Le détournement de conversation semblait avoir été efficace, même si l'examen minutieux d'Hyppolite la mettait légèrement mal à l'aise. Avec un peu de chance, il ne verrait même pas qu'elle avait mis plus d'anti-cernes que d'habitude. Il ne s'y connaissait pas tant que ça en maquillage, si? Elle espérait sincèrement que non, sinon ses efforts seraient vraiment réduits à néant. Atsuka lui adressa un léger sourire pour camoufler ses interrogations et doutes. "Allez, ça va passer... ça a forcément marché, on y croit..." Mais elle doutait toujours, rien n'était moins incertain que la réussite de son changement de sujet.

- Je suis tout le temps fatigué, mais ce n'est pas à cause du docteur Elpida. J'ai simplement le mode de vie d'un adolescent. Je mange n'importe quoi n'importe quand et dors à des heures déraisonnables.

Elle avait réussi! Voilà, maintenant ils allaient embrayer sur autre chose, comme la vie d'Hyppolite par exemple, et elle n'aurait plus à parler d'elle. Elle répondit à son sourire de manière plus assurée, découvrant légèrement ses dents blanches. En même temps, avec le rythme imposé par l'Institut et encore plus avec ce que demandait Donatien Elpida, pas étonnant que son rythme biologique soit décalé. Comme un étudiant en période de révisions ou examens, il n'avait pas tort. Sa respiration plus lente et profonde la fit de nouveau douter. Peut-être que sa méthode n'avait pas été efficace... Et puis, elle aurait dû se douter que l'homme n'était pas aveugle ni influençable à ce point.

- Qu'est-ce qui vous fatigue ? Ce n'est pas votre nouveau patient au moins ?

Echec critique. Il n'avait pas été dupe, loin de là. Atsuka ne pouvait pas lui en vouloir, elle lui était même reconnaissante qu'il s'inquiète pour sa santé mais, d'un autre côté, elle n'aimait pas inquiéter les autres avec ses problèmes ou simplement ses états d'âme. Et elle n'assumerait jamais qu'on la voie autrement qu'en pleine forme et possession de ses moyens.

- Le petit blondinet c'est votre patient, non ? Depuis récemment ? Je le sais parce que ... vous savez les bruits de couloir ...

-Ulysse? Oui oui c'est bien mon patient depuis quelques mois.

Elle se rendit compte qu'elle avait encore réagi au quart de tour. Et avait utilisé le prénom de son patient, Hyppolite pouvait imaginer des choses... surtout qu'il avait parlé de bruits de couloir. Cette rumeur n'existait pas, n'est-ce-pas? Personne ne disait qu'elle avait une relation avec un patient? D'autant que c'était faux, c'est simplement que la bleue appréciait sa compagnie, rien de plus. Et qu'elle savait qu'elle pouvait l'aider en passant du temps ensemble aussi.

-Ah désolée!
s'exclama-t-elle. N'imaginez rien d'étrange s'il vous plaît, c'est juste que je déteste utiliser les matricules, du coup je ne les retiens pas... ça fait un peu bêtes de foire, vous ne trouvez pas?

C'est fou comme elle faisait beaucoup trop de bourdes en ce moment, elle devait vraiment penser à se reposer une journée entière dans son lit, sinon elle ne serait jamais vraiment efficace. Et surtout, Atsuka n'aimait pas être maladroite non plus, que ce soit verbalement ou physiquement. "Inadmissible, il doit certainement penser que je suis stupide ou des trucs bizarres... Ces rumeurs m'inquiètent, je ne sais pas ce qu'elles disent... Et si c'était ça? Que j'entretiens une relation avec Ulysse? Lui aussi il va en pâtir si c'est le cas!" Elle n'arrivait pas à être rationnelle, cette rumeur, vraie ou pas, la faisait quelque peu paniquer mentalement.


Codage par Libella
Anonymous
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Lun 28 Mai - 15:58

Un simple battement de cils suffit ...


- Ulysse?

Le petit blondinet s'appelait Ulysse ? Comme LE Ulysse ? Ce patient avait le même prénom que le roi d'Ithaque ? Le héros de l'Odyssée ? Ce gars s'appelait Ulysse, prénom de luxe, alors que lui avait hérité du médiocre Hyppolite. Avec le y à la place du i, et vice-versa. Hippolyte comme le beau-fils dont s'est éprise Phèdre. On préférait toujours entendre l'épique histoire d'Ulysse plutôt que celle tragique d'Hippolyte.
L'adulte déchanta sans vraiment comprendre pourquoi. Ce n'était que le nouveau patient d'Astuka, un moyen comme un autre de faire la conversation. Pourquoi cette soudaine comparaison, qu'il s'imposait de lui-même, le faisait tant pâlir ?

- Oui oui c'est bien mon patient depuis quelques mois.
- Cool ...

Et voilà, sujet épuisé. Plus rien à dire. Hyppolite, l'art et la manière de n'avoir aucune conversation. Qu'il laisse Astuka seule, elle serait bien mieux.
Il soupira, les mains dans les poches. C'était bien gentil de se motiver, de se redonner confiance, mais si c'était pour abandonner tout effort au moindre cillement d'Atsuka, alors il était bien ridicule.

- Ah désolée! N'imaginez rien d'étrange s'il vous plaît, c'est juste que je déteste utiliser les matricules, du coup je ne les retiens pas... ça fait un peu bêtes de foire, vous ne trouvez pas?

Hein ?
Les sourcils d'Hyppolite prirent une drôle de forme, comme deux virgules, soulignant son interrogation. Pourquoi est-ce que sa collègue s'emportait avec autant d'entrain ? Il ne l'avait jamais accusée de quoique ce soit.
Il tilta après un long moment : ha oui, elle avait employée son prénom au lieu de son matricule. Hyppolite côtoyait si peu de patients qu'il en oubliait parfois cette histoire de numéro. A vrai dire, c'était à se demander s'il avait conscience qu'il travaillait dans un Institut. Il avait beau avoir un corps présent dans ces couloirs depuis une paire d'années, il se sentait souvent à des lieux de cette île.
Silencieux depuis plusieurs minutes, Hyppolite s'interrogeait toujours : pourquoi Astuka se sentait-elle obligée de se justifier ? S'était-elle sentie accusée de quelque chose de la part d'Hyppolite ? Dans ce cas-là il ferait mieux de rectifier le tir.
...
...
C'était difficile car son regard était figé sur le visage de la bleue. Il ne l'avait jamais vue comme ça. D'aussi près. Aussi authentique. Il l'avait observée de loin, avait imaginé les courbes de son visage. Il s'était dit qu'elle devait avoir un petit nez en trompette et une mâchoire douce. Mais de près, dans une discussion qui durait plus de trente secondes, c'était encore mieux que dans sa tête. Tout se jouait dans les détails. Les intonations de sa voix en fonction de ses émotions, les syllabes qu'elle appuyait ou non, son grain de peau d'une couleur naturelle mais qui intrigue sans pouvoir expliquer pourquoi, son parfum, la formation de ses dents, les ridules sur son visage quand elle changeait d'expression, tout, en fait. C'était incroyable. C'était magique.
Finalement quand il se rendit compte que son regard allait tomber plus bas, vers une zone bien plus osée, il reprit pied à terre subitement, les joues pivoines.

- Ha non mais ... C'est bien hein ... Les prénoms et les bêtes de foires ... Enfin non ! Je veux dire ... Enfin franchement votre patient vous l'appelez comme vous voulez je ...

Perdu pour perdu ...
Hyppolite sortit une main de sa poche pour se gratter la nuque, gêné. Allez, jouons carte sur table.

- En fait j'essaie juste de ... Comment dire ... Vous... Tu ...

Pourquoi c'était aussi difficile ? Allez Hyppolite, du nerf !

- Vous semblez vraiment sympathique et je voulais juste discuter avec vous. Pour de vrai. Si je vous ai blessée dans ce que j'ai dit je suis désolé, je suis encore un peu maladroit. Voilà, j'aimerais vraiment qu'on s'entende bien ...

Il releva lentement les yeux vers Astuka, assez pudique à l'idée de croiser son regard. Il aurait été trop impoli d'oser caresser la couleur de sa pupille, alors il s'attarda plutôt sur la courbe de ses cils.

- ... toi et moi.


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Hyppolite Vodeni
Image : Un simple battement de cils suffit ..., ft. Astuka UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
InvitéInvité
Mer 18 Juil - 19:54



Un simple battement de cils suffit


Le visage de l'homme perdit soudainement en couleur, sans qu'elle comprenne pourquoi.

- Cool ...

Et sa voix ne faisait que confirmer l'impression. Avait-elle dit quelque chose de mal? Certes, Atsuka avait utilisé le prénom de son patient et elle n'allait pas tarder à s'en justifier. Ou alors c'était juste le prénom Ulysse? Après tout, celui de son interlocuteur venait aussi de la mythologie grecque. Elle avait tellement dévoré ces mythes qu'elle les connaissait presque tous par coeur.

-Mais Hyppolite est un très beau prénom aussi! Bien que son histoire soit tragique.

Parfois elle s'imaginait avoir plutôt fait des recherches littéraires plutôt qu'une faculté de médecine, se prenant presque à regretter, mais ses parents n'auraient jamais voulu. "Pas un vrai métier", selon leurs dires. Enfin, elle ne regrettait pas le sien pour autant. Enfin bref, quite à parler de théâtre, il était l'heure de faire une tirade absurde pour justifier le non-emploi du matricule, à grands renforts de gestes dans tous les sens, de rougeurs et de bafouillements. Et elle savait s'être rendue ridicule parce qu'Hyppolite la fixait, tandis qu'elle rougissait allègrement. Le silence commençait à lui peser mais elle craignait de sortir une bêtise plus grosse qu'elle (pas bien compliqué en soi) si elle ouvrait la bouche.

- Ha non mais ... C'est bien hein ... Les prénoms et les bêtes de foires ... Enfin non ! Je veux dire ... Enfin franchement votre patient vous l'appelez comme vous voulez je ...

Voilà, la médecin avait rendu l'homme tout aussi embarrassé qu'elle, comme une idiote. Enfin, elle préfère savoir que sa justification était inutile qu'entendre des rumeurs plus tard, bien que ça ne soit pas le genre de l'homme de ménage, qui paraissait très respectueux et semblait n'en avoir rien à faire des bruits de couloir. Tant mieux, les ragots n'avaient jamais eu grand intérêt dans le monde, cela n'allait pas commencer aujourd'hui. Honteusement, elle fixa son regard sur le sol, comme une enfant. Avant de se dire que c'était encore plus ridicule et de le relever sur le visage d'Hyppolite, qui recommençait d'ailleurs à parler :

- En fait j'essaie juste de ... Comment dire ... Vous... Tu ...

Elle haussa légèrement un sourcil, sans pour autant paraître moqueuse mais juste dans l'attente. "Mais encore?" se retint-elle de dire, mais elle décida de ne pas l'interrompre, ça avait l'air déjà assez difficile, sans qu'elle n'en comprenne la raison. La preuve, il était encore plus gêné qu'elle si c'était possible.

-Vous semblez vraiment sympathique et je voulais juste discuter avec vous. Pour de vrai. Si je vous ai blessée dans ce que j'ai dit je suis désolé, je suis encore un peu maladroit. Voilà, j'aimerais vraiment qu'on s'entende bien ...... toi et moi.

Atsuka allait lui dire de la tutoyer jusqu'à ce qu'il le fasse de lui-même et qu'elle lui adresse un large sourire en guise de reconnaissance, tandis que leurs regards se croisaient enfin. Même si celui d'Hyppolite semblait surtout caresser son visage sans le toucher, ce qui la fit légèrement rougir mais elle continua d'observer le bleu des yeux de l'homme, dont la couleur était plus profonde que celle des siens donc bien plus intéressante, avec beaucoup plus de nuances.

-Vous- tu ne m'as pas du tout blessée, c'est moi qui me suis emportée je m'en excuse! Mais on peut continuer cette discussion autour d'un repas non? Même si ce n'est qu'une cantine, ça sera toujours plus agréable que dans un couloir, ajouta-t-elle en souriant.


Codage par Libella
Anonymous
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mar 31 Juil - 12:17

Un simple battement de cils suffit ...


C'était comme marcher sur des braises ou un terrain miné. Il risquait de se brûler à force jouer avec le feu, ou d'exploser s'il posait son pied au mauvais endroit. C'était bien trop difficile de se sociabiliser. Il avait l'impression de prendre plus de risques que lorsqu'il faisait tomber le vase de son patron.

-Vous- tu ne m'as pas du tout blessée, c'est moi qui me suis emportée je m'en excuse !

Ils se tutoyaient et elle ne lui en voulait pas. Hyppolite se sentit tellement soulagée que l'ensemble de son corps parut s'affaisser. C'était comme s'il avait eu une pierre lourde dans le cœur et que ce poids s'était envolé. L'air circulait mieux dans sa trachée et son rythme cardiaque redevint régulier. Il n'y avait vraiment qu'Atsuka pour le mettre dans un état pareil. Même son ex-fiancée avait finie par le lasser et plus jamais il n'avait ressenti de pareilles émotions en sa présence.

- Mais on peut continuer cette discussion autour d'un repas non? Même si ce n'est qu'une cantine, ça sera toujours plus agréable que dans un couloir.

Elle l'invitait à manger ? Vraiment ? C'était sûrement le plus beau jour de sa vie. Avec une légère exagération. Il avait même le droit à un sourire ! Comme quoi, saluer les autres, débuter une conversation et être honnête, ça payait. Même si le début avait été maladroit, l'adulte avait compris et se décida à l'avenir d'être plus énergique, moins timide.
Il allait accepter avec le plus spontané des plaisirs l'offre de sa collègue quand une pensée lui traversa l'esprit : depuis combien de temps discutaient-ils ? Donatien Elpida avait sûrement fini sa dernière séance de soins désormais ...
Evidemment, Hyppolite n'avait pas de montre et il checka l'heure sur son téléphone et poussa un soupir, blasé. Pourquoi avoir des horaires ? Pourquoi un emploi du temps ? Pourquoi travailler ?

- J'aurais accepté volontiers, mais le devoir m'appelle.

Il rangea son téléphone, attendit un peu, gêné. Comment lui dire au revoir ?
Il se balança sur ses deux pieds, mal à l'aise, les lèvres pincées. Il avait envie de s'attarder, de discuter, de lui souhaiter bon appétit et une bonne journée, mais tous les mots se confondaient dans son esprit. Il finit alors par bafouiller :

- Je vous souhaite une agréable après-midi. Et courage avec votre Ulysse.

Il la vouvoyait de de nouveau, quel imbécile. Et pourquoi parlait-il d'Ulysse ? La panique et le stress, tout simplement.
Il s'en alla vers la sortie en se traitant de tous les noms. N'empêche qu'il s'inquiétait bizarrement pour Atsuka. Elle s'était quand même précipitée pour se justifier sur un point qu'Hyppolite n'aurait jamais relevé si elle ne l'avait pas fait...
Il haussa les épaules. Il se faisait des idées.


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Hyppolite Vodeni
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