Agent d'entretien
Prénom : Hyppolite Tom Marcel
Surnom : Poussin par sa mère, mais bon ...
Date de naissance : 15/11/1986 (33 ans)
Taille : 1m83
Poids : 74 kg
Origine : Française et Italienne
Nationalité : Français
Langues parlées : Anglais, français, et quelques mots d'italiens.
Date d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013
Groupe : Membre du personnel
Profil psychologique --------------------------------
Et heureusement qu'il a ce comportement serein, car à part ça, Hippolyte est un farfelu. Sa passion pour la photographie semble le hisser au rang d'artiste or, les photos d'Hippolyte n'ont rien d'artistique. Ce dernier ne se revendique pas en tant que tel, par ailleurs. Il prend une vingtaine de photos dans la journée, pouvant capturer un lever de soleil sur une colline comme pouvant photographier un ongle rongé. Impossible de comprendre comme il fonctionne et c'est à se douter si lui-même se comprend. Son ordinateur est bourré de photos qui paraissent n'avoir aucun lien entre elles et son compte Instagram – comptant trois abonnés – est inutilement rempli de gobelets en plastique, de chaussons, de cheveux dans un siphon de douche ou de cactus.
Parlons-en d'ailleurs, des cactus ! La deuxième grande passion d'Hyppolite ! Cet étrange personnage en fait une véritable collection. Une vingtaine de petits cactus sont alignés au rebord de sa fenêtre et il prend le temps de s'en occuper, comme s'il était le père d'une petite famille. Il a même son petit préféré, Boris, qu'il garde sur sa table de chevet. Il a alors l'impression d'avoir de vraies responsabilités en s'occupant de ces petites plantes.
Enfin, Hippolyte est une véritable marmotte. Il adore dormir, car cela implique de rêver et c'est un grand rêveur. Mais son emploi du temps instable l'empêche d'avoir une nuit complète. Il n'est alors pas rare qu'il s'en aille à une heure lambda de la journée faire une petite sieste, voire pour s'assoupir plusieurs heures avant de retourner travailler.
Que savons-nous d'Hyppolite jusqu'ici ? Il a de drôles de passions et c'est quelqu'un de posé. En soit, pas de vrais défauts en vue. Et tant mieux car le seul qu'il pourrait avoir est une plaie : il possède un fort esprit de contradiction. Dites-lui noir, il vous répondra blanc, et ce même s'il pense noir. Une véritable tête de mule qui, lorsqu'il verra inscrit : « ne touchez pas, peinture fraîche » s'amusera à toucher la peinture. Obéir à des ordres est au-dessus de ses forces. Fort heureusement son patron a su jouer là-dessus et, au lieu de lui ordonner précisément son travail, s'est contenté de lui donner un emploi du temps, ce qui semble déjà moins autoritaire.
Au final, s'il renvoie l'image d'un homme calme, Hippolyte n'est pas quelqu'un de facile à vivre.
Physique -------------------------------------------------------
Vous l'avez compris, il serait plus facile de vous décrire la saveur de l'eau plutôt que la couleur des iris d'Hyppolite. Et d'ailleurs il s'amuse avec ça, à se teindre ses mèches soyeuses d'une teinte qui s'y approcherait. Ondulant ainsi autour de son fin visage, on pourrait presque y voir les ondulations paisibles des vagues.
A cette tonne de qualités physiques s'ajoute un corps grand et mince. Mais si on soulève son haut, on peut constater l'absence totale d'abdominaux ; pour les muscles travaillés, vous n'avez visiblement pas sonné à la bonne porte. En revanche, à défaut de compter ses abdos, vous pouvez vous amusez à compter la constellation de grains de beauté qui se multiplient sur sa peau blanche.
Et si avec un visage aussi gracieux et un corps aussi élancé on pouvait se l'imaginer se mettre élégamment en valeur, il se trouve qu'Hippolyte est un grand décontracté, et ce par pur esprit de contraction. Lui ayant rabâché qu'avec un pareil physique il devait prendre soin de sa tenue vestimentaire, la soigner et s'attarder sur chaque détail ; il se fiche complètement de toutes ces choses. Un t-shirt, un jean et des baskets. Fantaisiste le t-shirt, si possible. Il adore porter des hauts avec des inscriptions, souvent en anglais.
Mais surtout que serait Hyppolite sans son appareil photo ? Toujours accroché autour de la nuque, ou dans son étui autour de la taille, Hippolyte ne sort jamais sans avoir de quoi immortaliser l'éphémère. Et si son Nikon prend trop de place, il aura quand même un appareil jetable caché quelque part. Et si on le lui confisque aussi, qu'importe qu'on puisse un jour le priver de réseau, les Iphones c'est fait pour les photos !
Histoire ---------------------------------------------------------
1854-1891
Poète.
Un père absent, une mère dévote qu'Arthur Rimbaud rejette. Parents qui se séparent. Vie d'errance avec Paul Verlaine et histoire compliquée entre les deux poètes. Mais ils se quittent après une dispute à Londres. A 37 ans il tombe malade. On lui ampute sa jambe droite. Suite à cela, tout le côté droit de son corps est paralysé et au fur et à mesure des jours il est prit de tremblements et subit des hallucinations. Cela le tuera.
1907-1954
Peintre.
Accident de bus alors qu'elle a six ans. Nombreuses interventions chirurgicales, conséquences de cet accident. Santé fragile toute sa vie. Souvent alitée.
A la fin de sa vie on lui ampute sa jambe droite à cause d'une gangrène. Dépression. Meurt d'une pneumonie.
1910-1986
Père inconnu. Sa mère l'abandonne au bout de sept mois. Comment son premier vol à dix ans. Il fera de la prison à cause des ses nombreux vols pendant quatre ans. Ses romans sont censurés, jugés pornographiques. Il refait de la prison à cause des ses écrits.
Atteint d'un cancer de la gorge, il meurt d'une mauvaise chute une nuit dans sa chambre d'hôtel.
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Mais il n'est pas écrivain, il n'a pas vécu d'accidents assez tragiques pour avoir quelque chose de passionnant à raconter et il n'est qu'à l'aube de sa vie ; bref il n'a rien pour écrire sa propre histoire. Tant pis, c'est dimanche après-midi, il pleut, il s'est réveillé d'une sieste improvisée et Boris le fixe avec mépris. Ça ne devait pas être si difficile d'écrire une autobiographie ? En imaginant qu'on lui reconnaisse du génie post-mortem il faut bien donner de la matière à travailler pour les futurs élèves qui étudieront ses œuvres.
1986-
Non, ses parents ne sont pas morts tragiquement. Non, personne ne l'a abandonné à la naissance. Non, on ne lui a jamais mis de bâtons dans les roues dans sa carrière. Non, il n'a pas de maladie incurable. Avec un peu de chance il mourra dans la misère et dans l'oubli, d'un cancer qui lui aura rongé les os et l'envie de vivre.
Hyppolite est né un quinze novembre en plein milieu de la journée, dans un hôpital parisien. La pluie couvrait les hurlements de sa mère, se cognant violemment contre les carreaux, comme si elle voulait rentrer dans la pièce.
Il a grandi dans le 18e arrondissement, dans un appartement non loin de Montmartre. Son père, d'origine italienne, était journaliste pour une grande chaîne et avait publié deux livres méconnus puisque mauvais. Sa mère était une indécise : elle avait commencé des études de médecine mais après avoir rencontré son mari, avait tout abandonné pour la peinture. Mais après quatre difficiles années à vouloir exposer ses tableaux incompréhensibles dans l'échec le plus total, elle avait ouvert un fleuriste.
Hyppolite a passé sa vie entre les parfums de fleurs et les écrits. Il ne s'est jamais passionné pour les mots mais les nombreux pétales et odeurs eurent raison de lui. A chaque coup de chaud, à chaque moment de solitude, il allait s'isoler entre les plantes de sa mère. Quand il eut l'âge, il l'aidait volontiers dans son travail.
Fils unique, il n'était pourtant pas très proches de ses parents. Ils s'aimaient, pas de doute là-dessus, mais il les a toujours considérés, adolescent, comme des ratés – son père pas fichu d'être écrivain et sa mère incapable de peindre de beaux tableaux. Et c'était peut-être son esprit de contradiction qui le poussa vers l'art : ses parents n'arrivaient pas à être des artistes, très bien, il en serait un.
Durant toute son adolescence il s'allongeait avec son meilleur ami dans des jardins pour discuter de tout cela. Evidemment il essaya d'écrire, il essaya de dessiner, mais ce n'était vraiment pas son truc. Et puis il trouva la photographie, ou plutôt c'est elle qui le trouva. Comme ça, à force de discuter. Ses parents lui avaient alors offert un appareil photo pour ses quinze ans et il ne le quittait plus. Il était alors un artiste, un vrai. Et contrairement à ses parents, il réussirait, il en était certain. Et puis vinrent les téléphones portables et les nombreux réseaux sociaux. Véritable désillusion. La photo n'était plus un art. La photo était partout. La photo c'était un selfie, c'était de la publicité, c'était du mensonge avec les nombreux filtres, c'était un petit-déjeuner healthy, c'était un moyen de communiquer comme les textos.
Hyppolite était devenu un raté. Il avait vingt-six ans. Louait un studio avec sa fiancée. Et puisqu'il vivait de son « art », abandonnait son métier.
Pendant six mois il se traînait, et plus on lui disait de se ressaisir, plus son fichu esprit de contradiction lui imposait d'être inerte. Sa fiancée lui posa l'ultimatum suivant : tu te reprends en main ou je m'en vais.
Hyppolite détestait les ultimatums, ça ressemblait trop à des ordres. Alors il ne choisit ni la première option, ni la deuxième, il se créa sa propre option : il partait.
Il avait besoin de respirer un autre air que celui de la capitale française, il avait besoin d'un lieu aux antipodes d'une aussi grande ville. Il avait besoin de pratiquer un métier qui était à des lieux de la photographie. Il avait besoin de brûler tout ce qu'il avait construit jusqu'ici, immoler tout ce qui l'avait construit, redémarrer une vie que lui choisirait. Alors quand il vit l'île de l'Institut Espoir, il n'hésita pas. De toute façon, il était reparti vivre chez ses parents et il n'en pouvait plus de ce cocon. Entretien d'embauche. Non, il n'avait aucune compétence dans la médecine. Oui, passer la serpillière, ça, il savait faire.
Vingt-sept ans, il était embauché. La veille de son départ il teinta sa chevelure brune en bleue, refit sa garde-robe kitsch en quelque chose de plus confortable, et s'en alla. Pas une seule entorse au règlement, jeune et dynamique bien que discret, il avait le profil parfait pour devenir, en 2015, l'agent d'entretien personnel de Donatien Elpida.
Aujourd'hui il n'adore pas son boulot mais ne le déteste pas non plus. Il est bien conscient des agissements de l'Institut, mais il sait très bien que tous les médecins ne sont pas comme ça. Alors il laisse faire, ne voulant pas prendre parti. Après tout, il n'est qu'un homme de ménage, en quoi son avis compterait ? Il choisira son camp lorsqu'on lui en proposera un.
Petit Mot
Dîtes nous ce qui est nécessaire de savoir sur vous ♥️ J'aime les yaourts.
Comment vous nous avez trouvé : Ceci est mon DC ;)
Avez-vous bien lu le règlement ? Si oui, de quelle taille doit être l'avatar ?
Bah je vais faire la même :D
Vive les cactus