Bien qu'elle n'en donne pas l'impression, Astuka est plutôt travailleuse et intelligente, sinon elle n'aurait jamais terminé médecin, et tient beaucoup à la politesse donc est assez ponctuelle et honnête. De ce fait, elle fera tout ce qui est en son possible pour soigner ses patients, même si elle doit d'abord les blesser physiquement ou moralement pour mieux comprendre le problème. De part son éducation, elle garde ses distances, notamment lorsqu'elle rencontre quelqu'un et s'ouvre petit à petit, même s'il est très facile de perdre sa confiance car elle a horreur de la manipulation ou qu'on l'approche uniquement par pur intérêt. Par contre, une fois qu'on la connaît bien, on découvre une jeune femme loyale, souriante et même assez joueuse et taquine, qui ne montre son attachement que par des piques, parfois moqueuses. Aussi, elle déteste travailler ou tout simplement vivre dans le désordre, elle n'est pas maniaque mais presque et refuse de voir que tout ne se déroule pas exactement comme elle le souhaite, ce qui la rend assez stricte.

A côté de cela, il y a une grande partie de sa personnalité totalement en contradiction avec les valeurs de sa famille et de l'éducation qu'elle a reçue : Atsuka est très déterminée voire obstinée, que ce soit dans ses actes ou pour avoir le dernier mot (d'ailleurs elle déteste perdre). En revanche, elle sait ce que cela fait de ne pas être soutenu ou rejeté à cause d'une différence et, de ce fait, elle est très ouverte d'esprit. Elle est fière et très indépendante, elle tient à sa liberté de mouvement plus que tout. C'est d'ailleurs par les sports de combat, les jeux vidéo et les arts en général qu'elle s'émancipe. En parlant d'art, elle aime tout en général et a touché un peu à tout, mais c'est surtout la photographie (même si elle en fait peu et n'a pas une tonne de matériel) et la musique (elle joue du piano et chante) qui ont retenu son attention. Quand elle ne se sent pas bien, car oui elle peut avoir des coups de blues qu'elle essaiera de cacher tant bien que mal, elle a absolument besoin de son piano et extériorise ses sentiments avec différentes mélodies, très suggestives. Atsuka fait de même avec la colère, ce qui arrive assez vite car elle a très peu de sang froid et décolère très lentement, si bien qu'elle peut râler toute la journée ou crier pour un rien, si elle ne peut pas faire de musique immédiatement.

Depuis l'école de médecine, Atsuka a pris un certain nombre de mauvaises habitudes, à part celle de s'énerver pour un rien quand tout ne fonctionne pas comme elle veut, notamment fumer. Même si elle est loin d'un paquet par jour, elle évite de sortir une cigarette quand elle est proche des bâtiments des patients et s'isole dans la forêt brûlée ou près du lac pour en profiter.

A première vue, Atsuka a une silhouette très féminine, bien qu'elle n'aime pas ça : plutôt fine et athlétique, légèrement musclée grâce aux arts martiaux, elle mesure un peu plus d'1m70 pour 64 kg précisément, avec des formes assez développées. C'est d'ailleurs pour contraster avec ce corps trop féminin à son goût qu'elle coupe régulièrement ses cheveux, auparavant très longs et noirs. Ils sont toujours aussi lisses aujourd'hui, mais n'arrivent qu'à son menton et sont teints, le plus souvent en un bleu profond. Son visage, pâle, est fin et est illuminé par deux yeux bleus avec une légère teinte grisée autour de la pupille.
Même si c'est très mal vu au Japon, elle a beaucoup de tatouages, plus ou moins imposants : le premier est un papillon bleu clair déployant ses ailes dans son dos, parfaitement symétrique par rapport à sa colonne vertébrale ; de sa cheville gauche jusqu'au genou s'entrelacent de nombreuses arabesques noires ; un chaton roulé en boule "accroché" à un trait noir représente une note de musique sur sa hanche droite. Le dernier, et non le moindre, est un crâne entouré de roses rouges, de ronces vert foncé et d'arabesques noires sur tout son bras droit.

Atsuka n'a absolument pas l'apparence d'un médecin, car elle déteste les uniformes et autres habits associés à une profession. Par esprit de contradiction, elle est toujours habillée de manière assez décontracté, un jean déchiré au niveau des genoux et un débardeur tête de mort font très bien l'affaire en général, accompagnés de Doc Martens noires. Ou sinon, elle est en legging et tunique noirs quand elle s'entraîne au combat.
Comme on ne s'arrête pas en si bon chemin quand on aime tout contredire, elle a aussi des piercings à l'oreille, deux anneaux en haut du lobe droit, plus une petite bille argentée à chaque oreille. Elle porte beaucoup de bracelets, à ss deux poignets, ainsi qu'un collier avec trois balles d'armes à feu en pendentif.
Elle se maquille très peu, un trait d'eye-liner lui suffit, parfois avec du vernis bleu ciel sur ses longs ongles et même, en de très rares occasions, du rouge à lèvres noir.
C'est seulement en salle de soins qu'elle enlève ses bijoux, piercings et porte une blouse et des gants. Par contre, elle reprend son style habituel dès qu'elle en sort, même pour une demi-heure.

Atsuka Nozomi est née le 07 mars 1993, dans la préfecture de Miyagi, plus précisément dans l'hôpital d'Ishinomaki. Sa famille n'a rien de particulier, elle a deux parents aimants, bien que très stricts et pas vraiment démonstratifs, à la japonaise donc : son père est un avocat assez réputé et sa mère, qui était professeur des écoles, a arrêté de travailler après son mariage.
Tout filait parfaitement droit, Atsuka avait d'excellents résultats scolaires sans réellement travailler, même si elle faisait croire le contraire à ses parents en restant enfermée dans un chambre en silence, ayant déjà développé un goût pour l'écriture et la lecture. Elle n'était pas surdouée, juste très attirée par la littérature et avait très rapidement appris à former les caractères si importants à ses yeux pour s'exprimer. A côté de l'école, sa famille l'avait inscrite à des cours de musique, faisant d'abord une année de solfège pur avant d'ensuite commencer le piano et le chant. Bien évidemment, cela ne devait pas prendre le pas sur le scolaire mais, contre toute attente, la petite fille aimait beaucoup la musique, alors que ses parents n'étaient pas vraiment mélomanes. Elle avait une seule fois manifester le désir d'être musicienne professionnelle, mais ce n'était qu'un rêve d'enfant et on lui avait très vite fait comprendre qu'elle devrait exercer une vraie profession plus tard, jusqu'à fonder une famille respectable et non pas vivoter à droite à gauche avec sa musique, qui ne lui apporterait rien de bon.

Si ses parents ne croyaient pas en son talent, sa petite soeur Leiko, avec laquelle elle avait sept ans d'écart, aimait beaucoup écouter Atsuka à son piano et, quand elle n'arrivait pas à dormir, allait lui demander de lui chanter une berceuse. L'aînée s'exécutait de bonne grâce car elle était heureuse de voir qu'elle pouvait faire plaisir à au moins une personne avec sa passion, et ce même si elle ne se trouvait pas si douée que son professeur lui disait. Les deux soeurs étaient donc très proches, et c'était encore l'époque où Atsuka riait tout le temps, tout en écoutant sagement ses parents. Mais le "drame" arriva quand elle avait 13 ans : on avait diagnostiqué une hypermnésie particulière à Leiko, qui en fait n'avait q'une mémoire auditive particulièrement développée et qui prenait le pas sur toutes les autres. Par exemple, elle était capable de rechanter n'importe quelle mélodie après l'avoir entendue une seule et unique fois. La famille s'en était rendue compte quand la maîtresse de la plus jeune avait signalé qu'elle chantonnait beaucoup en classe, au lieu d'écouter et noter le cours. En réalité, elle n'écoutait que d'une oreille et cela lui suffisait amplement pour retenir toutes les informations. C'est à partir de ce moment que les parents des deux enfants avaient interdit toute musique chez eux et avaient forcé Leiko a travaillé. C'était sans compter sur Atsuka qui, comme sa soeur, était malheureuse sans musique. Les deux chantaient donc en cachette et très doucement au lieu de faire leurs devoirs. Cette tactique avait duré un an mais les adultes avaient fini par remarqué la supercherie et avaient finalement pris la décision d'envoyer Leiko à l'Institut Espoir, son "handicap" étant devenu trop difficile à gérer en classe notamment, et qu'il voyait donc comme un poids.

Atsuka en veut à ses parents depuis ce moment, à 14 ans donc, et a décidé de devenir médecin, plus précisément psychothérapeute, pour aller chercher sa petite soeur et la ramener au Japon. C'est aussi à partir de cette période-là qu'elle est devenue plus méfiante avec les autres, et surtout avec les adultes, et plus têtue, elle perdait petit à petit l'habitude d'obéir aveuglément. Sa famille a mis tout cela sur le compte d'une crise d'adolescence, notamment avec l'entrée au lycée et symbolisée par la coupe de ses longs cheveux, selon les adultes. On lui avait de nouveau autorisé la musique, maintenant qu'elle avait un "projet d'avenir", et la jeune fille s'en servait comme exutoire, pouvant ainsi exprimer toute sa rancoeur, sa colère et sa tristesse de ne plus être avec Leiko. C'est d'ailleurs une habitude qu'elle a gardé, en plus de faire un peu de sport de combat ou de photographie. On lui avait en effet acheté un appareil à ses 16 ans, sans se douter que cela éveillerait davantage une "fibre artistique" : elle ne voulait pas devenir photographe professionnelle, mais aimait capter des ambiances particulières, très tôt le matin ou tard le soir, ou voler des instants aux gens en les immortalisant sur sa carte mémoire à leur insu.

Après le lycée, à 18 ans donc, Atsuka est rentrée à Todai, l'université de Tokyo, d'excellente réputation en quelque domaine que ce soit. Elle a d'abord vécu un an seule, trouvant d'autres personnes avec qui partager sa passion musicale, personnes avec qui elle avait d'ailleurs formé un groupe dans lequel elle jouait du piano, chantait à l'occasion quand ses compositions nécessitaient deux voix. C'est à Tokyo qu'elle a commencé à fumer, à se teindre les cheveux en bleu (c'était la couleur favorite de Leiko) et qu'elle a fait son premier tatouage. Elle ne s'est d'ailleurs pas arrêtée à un seul. Au bout de cette année réussie du premier coup, elle a fait une colocation avec une autre étudiante, aussi en médecine, Aoi Onoshi. C'est la seule personne au courant de son objectif, à savoir se faire engager à l'Institut Espoir en tant que médecin, pour soigner sa soeur et la ramener au Japon.

Atsuka a atteint cet objectif haut la main quand elle avait 23 ans, avec ses cinq ans d'études et son diplôme de psychothérapeute en poche. Même si elle avait échoué, elle serait partie exercer sa profession à l'étranger car elle avait besoin d'air : la pression de ses parents allait grandissante, au sujet d'un fiancé avec qui elle fonderait finalement une famille, etc. Car la distance prise avec la famille, en plus d'être physique, était aussi morale. Elle refusait catégoriquement le modèle qu'on lui avait peint depuis toujours, c'est-à-dire celui d'une femme au foyer dépendante de son mari et totalement soumise. Elle s'est éloignée d'eux au point de ne même pas avoir un contact par mois, et les deux côtés s'en portent très bien. Il arrive cependant que ses parents l'appellent et, au bout de quelques minutes, elle prétexte une consultation pour échapper à leurs attentes qu'elle considère d'un autre temps.
Maintenant, son but est de récupérer sa soeur et de l'emmener avec elle ailleurs dans le monde, peut-être les Etats-Unis, où Atsuka espère pouvoir vivre de sa musique un jour. Après tout, elle a un excellent niveau d'anglais grâce à ses études, pas au point d'être bilingue mais presque.