contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mer 14 Aoû - 17:42
Victoire. L’homme souriait à nouveau, d’un sourire plein de fierté et d’arrogance. Un sourire qui restait pour la jeune russe, quelque chose de précieux bien qu’elle ne le connaisse pas depuis bien longtemps. Il l’interpela ensuite :

- Tu auras l'occasion de très bientôt le découvrir. Comme je te le disais, c'est un honneur pur et simple de pouvoir porter ton regard sur son contenu, peu importe la richesse que tu sembles posséder. Moi-même, je serais presque flatté d'avoir accès à de tels ouvrages, mais bien sûr, ils me reviennent de droit.


Elle hocha la tête. Plus il en parlait, plus elle avait envie de savoir ce que ce coffre pouvait bien contenir. Il semblait prendre un malin plaisir à garder secret le contenu de ces fameux documents. Elle se doutait cependant que s’il s’agissait de documents médicaux –ce qui était fort probable- elle serait peu capable de les comprendre. Elle avait vu les bases de la médecine, mais cela s’arrêtait là. Elle n’aurait certainement pas l’air fine, a essayé de saisir quelque chose à des manuscrits qui la dépassait largement. Mais de toute manière, elle doutait d’avoir de véritable occasion de les lire. Le Marquis de Graham ne semblait pas homme à considérer son prochain capable de comprendre ce qui l’animait. Et Katerina aurait difficilement pu lui donner tort.

La jeune russe le suivit, lui emboitant le pas, sans trop savoir où le menait l’homme. Quoi qu’il en soit, elle se sentait plus légère, comme si cette rencontre inopportune pouvait lever le poids que l’abandon de ces deux amis avait laissé sur son cœur. Mais elle eut à peine le temps de se demander où il se rendait que la réponse était déjà évidente. Dehors, vers le bâtiment où logeait et travaillaient les nombreux médecins de l’institut. Où Katerina avait de nombreuses fois rendue visite à Agnès par le passé. Dès lors, le Marquis jaugea la jeune russe de la tête au pied avant de déclarer avec flegme :

- Un peu d'air frais ne te fera pas de mal. Réjouis-toi : je t'amène au Bâtiment et au cœur de mes recherches...

Au cœur de ces recherches… Ces yeux verts brillaient d’un autre éclat lorsqu’il parlait de ces recherches. Dans tous les cas, il n’avait pas tort. Un peu d’air ne ferait pas de mal à la jeune russe. La morsure du vent sur son visage le lui rappelait. Ils sortirent donc, Katerina emboitant toujours le pas du Marquis de Graham. Elle se demanda ce qui avait amené un homme comme lui à l’institut, même s’il semblait que ces recherches y soient pour quelque chose.

Alors qu’ils marchaient, la jeune russe se demanda si la sensation qui l’habitait quand elle voyait un signe d’approbation dans le regard du Marquis pouvait être comparée à celle qui avait pu l’habiter quand elle s’était liée d’amitié avec Hyppolite. C’était ridicule cependant et elle abandonna bien vite. Elle suivait les traces que laissaient les chaussures de Victor dans le sentier qui menait à l’autre bâtiment. C’était agréable de marcher dehors, et elle prenait plaisir à sentir les rayons du soleil lui chatouiller la peau entre deux nuages.

Elle hésita un peu, avant de demander au Marquis, de sa petite voix :

- Vous avez des amis monsieur le Marquis ?


Elle dut s’y reprendre à deux fois, forçant sur sa voix pour être sûr d’avoir été entendu. Gênée, elle regardait ailleurs. Ce n’était pas vraiment une question conventionnelle et elle avait peur que le Marquis ne soit en colère, bien que jusqu’ici il soit resté très égal. Elle avait probablement peur aussi qu’il ne décide finalement de la laisser aux portes du bâtiment devant lequel ils arrivaient. Cela lui avait en quelque sorte échappé. Ou plutôt, elle se demandait si un homme comme lui pouvait considérer d’autres personnes comme des amis, et la curiosité avait eu raison d’elle. Elle aurait probablement mieux fait de lui poser une question sur ces recherches, qui semblaient être la clé de voute de son existence, mais elle n’avait pas vraiment les capacités de les comprendre, et elle avait malheureusement pris de mauvaises habitudes qui l’a poussaient parfois à poser des questions qui n’auraient pas leurs places dans une conversation digne de ce nom.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Sam 17 Aoû - 0:46
De grandes recherches pour un grand homme (c'est moi).Katerina


Victor avançait sous l'air frais que la mer lui portait, le soleil brûlant frappant négligemment sa peau blanche que ses nobles atours protégeaient heureusement. La petite Katerina - ou "Katarina", comme il pensait qu'elle s'appelait - marchait à ses côtés, légèrement en retrait puisqu'elle connaissait sa place. Un léger silence s'était installé suite à ses paroles, et le Docteur Graham l'avait laissée assimiler ces informations. Il savait que ses congénères n'avaient pas la même capacité intellectuelle que lui, et de toute façon il avait fort à penser également.

Profitant du calme, que seuls les embruns marins venaient quelque fois troubler, le grand ophtalmologue laissait avec joie ses pensées dériver vers l'avancement que ses recherches allaient connaitre grâce aux livres qu'il trimballait sous son bras dans un coffret finement ciselé. Sans le vouloir, le train de sa pensée chemina également vers la jeune patiente qui allait connaitre l'honneur d'assister au déballage de ces mêmes ouvrages, mais ce fut succinct et le marquis retrouva bien vite les confins de ses méditations scientifiques.

Il crut entendre un murmure soufflé par le vent. Il n'y accorda aucune attention, jusqu'à ce que ce murmure s'affirme en une voix.

- Vous avez des amis monsieur le Marquis ? demanda soudainement Katarina.

Victor cilla, surpris par cette question inattendue. Il porta son regard vers la jeune âme, ralentissant l'allure pour permettre à cette dernière de le rattraper en un élan de galanterie - ou bien juste par circonspection. Ses épais sourcils se froncèrent.

-En voilà une question impertinente, fit-il remarquer sévèrement. La réponse ne te concerne aucunement, me semble-t-il pourtant.

Si sa voix était dure, les mots de Katarina laissèrent un arrière goût pensif sur sa langue. Victor tenta de se remémorer la dernière fois qu'il avait considéré ses proches comme des "amis", mais il était d'une nature trop narcissique pour éprouver l'intérêt nécessaire à une telle relation. Des conquêtes ou des alliés, oui. Mais des amis...? A l'armée, le marquis avait eu des proches qui avaient pu porter ce nom, mais la guerre crée des liens puissants que la monotonie urbaine s'assure de déchirer. Cela n'apportait aucun regret à Victor, il se suffisait à lui-même. Cette constatation le satisfit, mais l'arrière goût demeura.

Victor était agacé de cette question qui venait troubler son intimité, mais cette irritation fut noyée dans sa bonne humeur de tantôt et dans sa satisfaction vaniteuse de voir de l'intérêt dans sa personne. Il faut bien l'avouer : Victor aimait parler de lui. C'est pour cette raison, et parce qu'il appréciait la compagnie de la patiente, qu'il se décida à rompre le silence sévère qu'il avait lui-même imposé.

-Tu m'as l'air bien éduquée, mais tu sembles avoir des lacunes, reprit-il soudain après avoir réfléchi quelques instants. Tu devrais savoir que l'amitié n'existe pas. C'est un concept bâtard destiné à servir d'intermédiaire entre "allié" et "amant". Un allié sert les mêmes intérêts que les tiens, un amant possède les mêmes pulsions que les tiennes. Posséder l'un comme l'autre est indispensable à tout adulte, mais un "ami" ? Inutile. Il est puéril d'encore croire à ce conte de fée.

Il eut un regard hésitant entre sévérité, condescendance et bienveillance professorale lorsqu'il reporta son attention sur Katarina.

-Accorde ta confiance à tes alliés et ton affection à tes amants, mais ignore ceux qui se diront tes amis. Ils ne t'apporteront rien d'autres que des regrets. Voilà bien une leçon que je te conseille de retenir, Katarina.

Il fallait voir dans cette leçon les restes d'un instinct paternel de Victor Graham, ou bien plus simplement - et de manière plus probable - une manière de faire briller sa science. En tout cas, cette tirade suffit à combler le temps qui amena le médecin et la patiente à l'entrée du Bâtiment. Victor sortit sa clé électronique et n'accorda aucun regard au garde qui les observait. Ses yeux verts brillèrent d'un nouvel éclat passionné.

Ils y étaient presque.

Victor Graham
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 18 Aoû - 21:26
-En voilà une question impertinente. La réponse ne te concerne aucunement, me semble-t-il pourtant.

La jeune russe baissa les yeux. C’était idiot, certes, mais elle avait tant de mal avec l’amitié qu’elle aurait bien demandé à quelqu’un qui puisse avoir un point de vue similaire à celui d’Andrei, ce qu’il aurait pensé de ce concept. Peut-être qu’au fond, elle espérait qu’il aurait une autre réponse que celle que lui avait donnée Andrei durant toutes ses années passées au manoir.

Elle marchait désormais au côté du Marquis qui avait ralenti l’allure pour lui permettre de le côtoyer. Dans le silence qu’il laissait régner, la jeune russe lui jeta quelques œillades. Ses traits sévères la rassuraient, mais elle avait du mal à affronter son regard dont l’intensité aurait fait frémir n’importe qui.

-Tu m'as l'air bien éduquée, mais tu sembles avoir des lacunes. Tu devrais savoir que l'amitié n'existe pas.


Andrei le lui avait enseigné pourtant. L’amitié, l’amour, c’était pour lui des concepts pourris. Lui qui avait aimé sa femme et sa fille plus que tout, ne se laissait plus aller à ce genre d’élan. Il était dur cependant de vivre dans un monde sans amour, et malheureusement, Katerina n’était pas parvenue à faire abstraction de celui qu’elle avait ressenti pour l’homme qui l’avait élevé.

- C'est un concept bâtard destiné à servir d'intermédiaire entre "allié" et "amant". Un allié sert les mêmes intérêts que les tiens, un amant possède les mêmes pulsions que les tiennes. Posséder l'un comme l'autre est indispensable à tout adulte, mais un "ami" ? Inutile. Il est puéril d'encore croire à ce conte de fée.


Elle l’écoutait attentivement. Cela semblait si clair et logique sortant de sa bouche. Plus complet aussi. Justes. Comment ne pas croire un homme tel que lui ? Elle, en tout cas, n’en était pas capable.

-Accorde ta confiance à tes alliés et ton affection à tes amants, mais ignore ceux qui se diront tes amis. Ils ne t'apporteront rien d'autres que des regrets. Voilà bien une leçon que je te conseille de retenir, Katarina.


Elle lui était reconnaissante. Il était si difficile de se faire une idée des choses, qu’elle se jeta sur cette bouée de sauvetage. Le Marquis était capable de l’aider et de la guider. Mais il n’était ni son amant, ni son allié, ni son ami. Quoi donc alors ?

Ils étaient arrivés à l’entrée du Bâtiment, et Katerina resta silencieuse le temps qu’ils franchissent la porte principale. Elle croisait les doigts pour ne pas croiser ou passer devant le lieu de travail d’Agnès. Elle n’avait aucune envie de la voir ici, ni de lui parler. Elle allait peut-être trop loin, mais une question restait trottée dans son esprit. Elle souhaitait une réponse, et se permit donc un dernier écart, avant de pénétrer dans le bureau du Marquis de Graham. Une fois à l’intérieur, elle n’aurait plus l’occasion de le lui demander, parce qu’il serait trop occupé par le contenu de sa boite.

- Je ne crois pas avoir un quelconque intérêt en temps qu’alliée ou amante. Un homme de sciences tel que vous n’a nullement besoin de me considérer, d’aucunes manières que ce soit, mais comment moi je me dois de vous considérer ?


Etait-il son allié ? Une alliance nécessitait qu’elle aille dans les deux sens, donc cela ne pouvait pas être ça. Elle releva les yeux vers lui, assumant ces paroles isolantes qu'elle n'aurait pas pu refouler.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mer 21 Aoû - 13:48
De grandes recherches pour un grand homme (c'est moi).Katerina


L'entrée du Bâtiment s'ouvrit en grand vers ses impeccables couloirs, et Victor s'y engouffra sans autre forme de procès. La lumière du soleil pénétrait par les larges fenêtres, ne parvenant pas toutefois à entièrement noyer les ombres de cet énorme édifice dans lequel le marquis avait installé ses quartiers. Son pas rapide résonnait sur le sol brillant, nullement interrompu par la voix de la petite Katarina qui semblait pensive après les mots du Docteur Graham. Ce dernier ne s'en préoccupait pas, il listait sans sa tête toutes les informations qu'il nécessitait des précieux ouvrages qu'il transportait bien qu'il les connaisse déjà par cœur. Derrière son impeccable barbe, ses lèvres avaient pris un pli pensif, ce qui renforçait l'aspect déjà sévère des traits anguleux de son visage. Pourtant, le vert ardent de ses yeux était dénué d'une quelconque dureté,  ils étaient chargés d'une impatience et d'une passion dévorante.

Ils atteignirent son bureau après un peu de marche, et Victor réajusta son costume avant de se saisir de sa clé. Profitant de cet instant, Katarina murmura soudain :

-Je ne crois pas avoir un quelconque intérêt en temps qu’alliée ou amante. Un homme de sciences tel que vous n’a nullement besoin de me considérer, d’aucunes manières que ce soit, mais comment moi je me dois de vous considérer ?

La question semblait la tarauder, elle devait l'avoir ruminée tout le long du trajet puisque ça faisait quelques instants déjà que Victor avait ponctué sa diatribe. Il baissa les yeux vers elle, interrompant son mouvement alors qu'il s'apprêtait à déverrouiller sa porte. Il avait arqué un de ses épais sourcils d'un air narquois et vaguement ennuyé.

-Tes questions se chargent d'insolence, ma chère, dit-il froidement. Je suis évidemment ton supérieur, et il ne me plait guère que tu oses questionner cela.

Il eut un rictus méprisant tandis qu'il se penchait vers elle et portait un nouveau regard sur la jeune fille. Ses yeux lui donnaient une valeur supplémentaire, cette nuance nacrée à faire pâlir les perles les plus pures avait de quoi faire fantasmer tous les ophtalmologues. Le regard du marquis s'adoucit légèrement, perdant son mépris mais pas sa flamboyance.

-Néanmoins...reprit-il plus pour lui que pour la patiente. Peut-être qu'un jour ou l'autre tu pourrais également me considérer comme ton médecin, si l'envie m'en prend. Même si...

Victor s'interrompit et se redressa, quelques pensées agitant son esprit qu'il balaya d'un geste de la main. Il n'avait pas le temps de se laisser emporté par de telles considérations. Sans rien ajouter, il déverrouilla la porte et entra dans son grand bureau.

Ce dernier était chargé de dossiers, ordonnés avec précision de part et d'autre de la pièce où trônait un grand bureau boisé orné de quelques feuilles et d'une tasse de thé luxueuse. Bien que Victor ait acheté lui même certaines pièces du mobilier, dont cet immense bureau ciselé avec finesse, la pièce était toutefois étonnante par son manque de décoration : aucune photo ou peinture ne décorait les murs. Victor Graham considérait que ce genre de fioritures étaient plus adaptées à une chambre ou un salon, mais dans une pièce de travail elles ne faisaient que le déconcentrer et il s'était donc abstenu d'en utiliser en guise d'ornements. Seuls un grand tapis bleu au sol donnait une véritable couleur à la pièce, baignée par la lumière que la fenêtre offrait.

Le marquis laissa entrer Katarina et ferma la porte derrière elle. Il lui désigna d'un geste péremptoire une petite chaise faisant face au bureau tandis qu'il allait y déposer son coffret. Il sortit de son veston de costume une grosse clé de métal qu'il introduisit dans la serrure. Il y eut un "clac" sonore, et avec impatience Victor en ouvrit le couvercle.

A l'intérieur, trois livres y étaient précautionneusement installés, enveloppés dans des étaux de plastique pour en protéger la fine couverture de cuir et les délicates feuilles parcheminées. Les titres étaient en allemand, à l'exception du troisième qui était en tchèque. Victor eut un sourire sincère, illuminant son visage sous l'effet de la fascination - lorsque sa passion scientifique prenait le dessus, il perdait sa retenue aristocratique.

-Magnifiques, n'est-ce pas ? murmura-t-il. Ce sont des petits bijoux d'ophtalmologie, très en avance sur leur temps pour des livres du 19ème et 20ème siècles. Ce sont également les seules recherches recensant les informations que je nécessite de manière bien plus efficace que ce vulgaire Internet ne pourrait jamais m'offrir.

Victor était passionné, il en avait oublié la conversation précédente avec Katarina, il avait même oublié que c'était à elle qu'il s'adressait. C'était un immense honneur qu'elle puisse poser son regard sur ces ouvrages, mais en un sens elle l'avait méritée : elle s'était précédemment la bonne humeur du médecin et la satisfaction du marquis, à quelques questions indiscrètes près.

Victor Graham
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 19 Sep - 10:18
-Tes questions se chargent d'insolence, ma chère. Je suis évidemment ton supérieur, et il ne me plait guère que tu oses questionner cela.

Katerina sentit le rouge lui monter une nouvelle fois aux joues. Elle fit cependant de son mieux pour garder une certaine contenance, d’autant plus difficile que le Marquis de Graham avait une nouvelle fois le regard tourné vers elle.

-Néanmoins... Peut-être qu'un jour ou l'autre tu pourrais également me considérer comme ton médecin, si l'envie m'en prend. Même si...


Katerina leva un sourcil intriguée. Pouvait-elle être la patiente d’un médecin dont la spécialité était l’ophtalmologie quand son problème relevait plutôt de l’immunité ? Dans tous les cas, lui semblait plus compétent que les médecins qui s’occupaient de son cas pour le moment. Elle ne pouvait que remarquer que ces derniers examens étaient pour le moins peu encourageant et elle soupçonnait depuis quelques semaines que son traitement perde de son efficacité.

Elle observa le grand homme qui déverrouillait sa porte, le visage empreint de retenue. Elle aurait souhaité pouvoir afficher elle aussi un air aussi sur que le sien. Peut-être que si elle se décidait à reprendre le droit chemin et suivre les enseignements d’Andrei, elle aurait un jour la chance d’être un peu plus comme cet homme.

Lorsque ce dernier ouvrit son bureau, il invita immédiatement la jeune russe à s’assoir sur une chaise face à son bureau. Katerina s’exécuta non sans jeter un regard à la pièce de travail du Marquis. A son image, cette dernière était sobre, imposante et de bon gout. Tout semblait à sa place, et offrait un paysage épuré. Bien loin du bordel organisé d’Agnès, cette pièce respirait l’ordre et la discipline. Assez proche de la chambre de Katerina, elle n’était pas bien remplie, présentant peu, voir aucune décorations, mais contrairement à cette dernière, elle présentait pourtant une forte personnalité, émanant peut-être du mobilier, à moins que la présence du Marquis en elle-même en soit la cause. C’était un endroit dans lequel il devait être facile de réfléchir et travailler correctement.

Alors que la jeune russe observait, le Marquis lui avait déjà déposé son coffre et glissait dans la serrure une clé imposante. Tout à son impatience, il ne semblait plus trop se préoccuper de la présence de Katerina, qui avait presque le sentiment d’assister à un moment intime auquel elle n’avait pas vraiment l’impression d’appartenir. Elle restait donc silencieuse, observant le médecin religieusement. Le Marquis couvait le coffre des yeux et un sourire qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion d’observer, se posa sur son visage. Quoi que contienne ces livres, cela semblait lui tenir à cœur. Probablement que la jeune russe aurait pu avoir ce genre de réaction si les bouquins qu’ils contenaient avaient été en lien avec la musique, qu’elle affectionnait plus que tout au monde.

-Magnifiques, n'est-ce pas ? Ce sont des petits bijoux d'ophtalmologie, très en avance sur leur temps pour des livres du 19ème et 20ème siècles. Ce sont également les seules recherches recensant les informations que je nécessite de manière bien plus efficace que ce vulgaire Internet ne pourrait jamais m'offrir.


Elle l’écoutait attentivement, tandis qu’il s’extasiait sur les trois reliques. Elle se souvenait que la découverte d’Internet, quelques années auparavant avait tout de même ouvert ces propres horizons. Elle avait découvert une tonne de chose qu’elle ne soupçonnait même pas. Et bien qu’elle se soit aperçu en l’utilisant que l’outil racontait parfois des informations biaisé, elle n’était pas certaine qu’on puisse le qualifier de vulgaire. Elle se tut cependant, consciente que ce commentaire pouvait non seulement offenser le Marquis, mais qu’en plus il ne lui apporterait rien. Peut-être devrait-elle juste se resituer elle-même par rapport à sa vision d’Internet. Elle savait bien qu’elle ne comprendrait pas grand-chose si elle lui demandait de quoi parlait les-dit livres, mais elle souhaitait sincèrement le savoir, et verrait bien ce qu’elle pourrait en tirer, aussi demanda t’elle :

- Je ne crois pas avoir les capacités pour le comprendre, mais la curiosité me pousse à vous demander tous de même quel genre de recherches recensent-t-ils ?


Elle posa un regard interrogateur au Marquis, ces deux yeux affrontant, pour une fois, le regard intense de ce dernier.



Hors rp:
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Dim 29 Sep - 23:07
De grandes recherches pour un grand homme (c'est moi).Katerina


Victor ouvrit un des immenses tiroirs du bureau et en saisit une paire de gants en plastique qu'il revêtit  lestement. Il ne voulait pas abimer les pages des ouvrages, ce serait un sacrilège, même si la peau du marquis était bien plus précieuse et intègre que n'importe quelle peau humaine. Par précaution, il tendit également une paire de gants à Katarina, bien qu'il n'ait aucune intention de lui faire toucher les livres : il refusait simplement qu'une paire de main soit à proximité de ces ouvrages sans être protégées.

-Je ne crois pas avoir les capacités pour le comprendre, mais la curiosité me pousse à vous demander tous de même quel genre de recherches recensent-t-ils ?

Victor Graham ne daigna pas la regarder. Son regard resta fixé avec attention sur les livres tandis qu'avec une délicatesse que seule la médecine lui connaissait, il retirait le plastique enveloppant les ouvrages. Néanmoins, un rictus naquit sur ses lèvres, témoignant du fait qu'il ait bien et bien entendu la question. Il prit toutefois le temps de terminer d'ôter la protection du premier livre avant de répondre :

-Ces livres sont des petits bijoux d'informations concernant la rétine et son fonctionnement, et plus particulièrement ses liaisons nerveuses et sa vascularisation. Ce livre là, ajouta-t-il en désignant un des ouvrages qu'il n'avait pas encore sorti de sa protection, est également un précurseur de l'étude des cellules amacrines de l'oeil menée par Werblin et Roska. Je me méfie des travaux menés par mes collègues internationaux, leurs données biostatistiques sont souvent non reproductibles.

Tout en parlant, le Docteur Graham avait commencé à ôter la protection d'un autre de ses livres. Il se doutait que le vocabulaire qu'il employait était trop complexe pour une simple patiente, mais il ne s'en préoccupait pas. De toute manière, il ne lui avait répondu qu'avec une fraction de la vérité de ses travaux, le marquis n'avait aucun intérêt à être plus exhaustif, d'autant qu'il tenait à la confidentialité de son étude sur son prototype actuel.

C'était par pure vanité et passion scientifique qu'il avait pris la peine de répondre. Autrement, il n'aurait pas daigné user de sa salive.

Lorsqu'il eut fini de découvrir ses livres avec une précision presque tendre, il porta à nouveau son regard sur celle qui l'observait. Victor aimait avoir un auditoire et une spectatrice aussi attentive. Elle ne comprenait certes pas ce qu'il faisait ni pourquoi, mais Katarina avait les manières et l'intelligence qui manquait à la majorité des imbéciles médecins que côtoyait Victor. Par dessus tout, elle était silencieuse : voilà bien une leçon qu'elle devrait enseigner à cette insupportable Docteur Hernandez. Ou était-ce Hernanez ? Le marquis n'en avait fichtrement aucune idée, pour lui tous les noms espagnols étaient les mêmes.

-Quitte à ne rien faire de tes journées, déclara soudain le marquis, peut-être devrais-tu te pencher sur l'étude des sciences. Tu y apprendrais peut-être de quoi te rendre utile.

Son ton avait été sec, mais ce n'était pas une remarque railleuse : Victor pensait sincèrement ses mots. Certes, toujours avec arrogance, mais avec sincérité. Comme pour illustrer ses propos, il ouvrit l'un des livres et en embrassa d'un regard les mots qui en noircissait les pages. A nouveau, son sourire revint à ses lèvres, ne s'évanouissant que lorsqu'il porta brièvement ses yeux d'émeraude sur Katarina. Néanmoins, une certaine approbation y flottait encore et il asséna presque nonchalamment :

-Tu pourrais ainsi m'être utile. N'est-ce pas mieux que d'errer dans les couloirs en une si chaude journée ?

C'était rhétorique : aux yeux de Victor, avoir la possibilité de lui être utile était une absolue merveille qui ne se discutait pas. Mais dans ses mots se trouvait un autre sens : la possibilité de faire de Katarina sa patiente commençait à lui plaire. Certes, elle n'entrait pas dans son domaine de compétence, mais avec des qualités comme les siennes et des yeux si splendides, Victor Graham pouvait bien lui accorder l'incroyable faveur d'être son médecin...

...Mais tout cela aurait lieu après le travail qu'il comptait mener sur ces livres qu'il couvait du regard.

HRP:



Victor Graham
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 3 Oct - 11:06
L’application du Marquis de Graham aurait impressionné n’importe qui. Il était si concentré que la jeune femme retenait sa respiration, l’observant faire comme si ce dernier désamorçait une bombe.

-Ces livres sont des petits bijoux d'informations concernant la rétine et son fonctionnement, et plus particulièrement ses liaisons nerveuses et sa vascularisation. Ce livre là, est également un précurseur de l'étude des cellules amacrines de l'oeil menée par Werblin et Roska. Je me méfie des travaux menés par mes collègues internationaux, leurs données biostatistiques sont souvent non reproductibles.


Elle comprenait vaguement de quoi pouvait parler le Marquis de Graham sans pour autant en saisir l’essence. Elle ne connaissait pas le terme « amacrines », et doutait de comprendre vraiment comment des données biostatistiques pouvaient ne pas être reproductibles. Il avait cependant prit la peine de faire des phrases simples, que la jeune russe pouvait un peu comprendre, et de lui répondre, même en sachant qu’elle ne comprendrait pas grand-chose.

-Quitte à ne rien faire de tes journées, peut-être devrais-tu te pencher sur l'étude des sciences. Tu y apprendrais peut-être de quoi te rendre utile.


Katerina avait certes eu droit à une certaine éducation pour certaines choses particulières, mais jamais très poussée. Elle n’avait jamais vraiment pensé étudier plus sérieusement, tout simplement car Andrei avait toujours ciblé ce qu’elle devait connaitre ou non. Pourtant c’était évident. Elle qui s’ennuyait à mourir et qui parfois se demandait comment elle pourrait jamais être utile. Des études, des études scientifiques. Oh, elle ne pensait pas être éligible pour entrer à l’université. En tout cas pas dans l’immédiat, c’était certain. Mais elle pouvait apprendre.

Elle aurait pu embrasser Graham si elle n’avait pas eu un profond respect pour lui. Il venait de trouver la solution à un problème qui rendait la jeune russe malade depuis des années. Il lui proposait de se rendre utile. Il sembla se plonger dans la lecture de son livre, aussi la jeune femme n’osa l’interrompre, malgré qu’elle sente tout son corps survolter par la possibilité de pouvoir faire quelque chose qui ait du sens.

-Tu pourrais ainsi m'être utile. N'est-ce pas mieux que d'errer dans les couloirs en une si chaude journée ?


Elle hocha la tête, ses yeux habituellement calmes se remplissant d’une forme d’excitation liée à la possibilité d’enfin se rendre utile. Cette rencontre avec le Marquis de Graham était définitivement un évènement qui semblait pouvoir changer sa vie.

- Je… Je serais enchantée de pouvoir vous être utile.


Elle contrôlait difficilement l’émotion dans sa voix, même si le reste de son corps restait maitre de lui-même. Elle continua, un peu moins confiante, mais convaincue de la nécessité de sa demande à venir :

- Est-ce que… vous me laisseriez emprunté l’un de vos livres sur la médecine –pas ceux-là bien évidemment, rajouta t’elle en indiquant les reliques- la bibliothèque est malheureusement pauvre en la matière, ou du moins pour ce qui est des livres réservés aux patients.


Les patients avaient un accès très limité au savoir, pour une raison de la jeune russe ignorait. Elle avait voulu lire un livre sur l’immunothérapie, un sujet qui la touchait particulièrement dans son cas, mais le dit livre était en réalité réservé au médecin, et avait été mal rangé. La bibliothécaire lui avait donc refusé cet emprunt. Cela dit, cela ne l’avait pas empêché de trouver de très bonne lecture à la bibliothèque, sur des sujets non médicaux, comme un très bon livre sur le violon.

HRP:
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Sam 5 Oct - 23:59
De grandes recherches pour un grand homme (c'est moi).Katerina


Katarina acquiesçait - bien sûr, qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Personne ne dit "non" à quelqu'un comme Victor Graham.

- Je… Je serais enchantée de pouvoir vous être utile.

Victor ne réagit pas à cette réponse tant elle lui semblait superflue, mais il ne put retenir une certaine satisfaction qui éloigna presque sa pensée des livres qu'il couvait avec autant de précaution. Il appréciait l'assurance qui se dégageait de cette si timide gamine, comme si cette offre lui redonnait une confiance qui lui avait manqué jusque là. Tant qu'elle restait à sa place, cela ne dérangeait pas le marquis qu'elle soit plus assurée, au contraire : il avait la faiblesse en horreur. Il pouvait la tolérer, mais le plus loin elle était de lui, le mieux il se portait.

-Est-ce que… vous me laisseriez emprunté l’un de vos livres sur la médecine –pas ceux-là bien évidemment, continua-t-elle d'une voix soudain plus frêle, désignant du doigt les précieux ouvrages de Victor qui arqua un sourcil- la bibliothèque est malheureusement pauvre en la matière, ou du moins pour ce qui est des livres réservés aux patients.

Victor la fixa quelques instants silencieux, la toisant de ses yeux d'émeraude avec une expression aussi sévère et dure qu'à l'ordinaire. De ce regard glacial il décortiquait son visage, ses traits fins, sa peau pâle, et ses yeux si extraordinaires. Victor savait lire à travers les gens malgré la vanité qui l'aveuglait parfois, c'était un talent qu'il avait cultivé à l'armée.

Et quand il répondit, sa voix était sèche, aussi glaciale que son regard :

-Il est hors de question que je te prête un de mes livres.

Ses yeux se détournèrent de la jeune fille, l'épargnant de leur ardente intensité tandis qu'il portait son regard sur ses étagères couvertes de livres, tous aussi anciens et précieux les uns que les autres. Ils n'étaient pas aussi inestimables que les ouvrages à présent ouverts sur le bureau de Victor, mais ils restaient la propriété du marquis, et nul n'était à la hauteur de ce qui appartenait à ce dernier.

Tout en observant ses biens, Victor retira nonchalamment ses gants et ouvrit un de ses tiroirs pour en tirer une feuille blanche. Il se saisit également d'un stylo sans valeur et le tendit à Katarina, reportant son regard sur elle.

-...Néanmoins, poursuivit-il avec un certain dédain, tu peux jeter un coup d’œil à ma collection et me faire une liste des livres qui pourraient potentiellement t'intéresser pour que je t'en fournisse des copies. Evidemment, tu ne comprendras pas tout ce que tu liras, tu n'as pas le niveau intellectuel nécessaire.

Malgré la dureté de ses mots, un sourire apparut sur son visage. Ce n'était pas un sourire aussi sincère que ceux passionnés qu'il pouvait avoir, mais c'était un sourire qui contrastait avec ses habituels rictus arrogants. Cela ne dura qu'une fraction de seconde, étirant à peine ses fines lèvres derrière sa barbe, mais cela suffit à réchauffer son ton lorsqu'il reprit la parole :

-Ton intérêt est cependant louable.

C'était un immense compliment, venant de Victor Graham. Il était, en réalité, très satisfait de cette petite âme qui lui faisait face, il aimait sa manière sincère de chercher à le contenter. De plus, il primait la connaissance et la science au dessus de toutes choses, outre sa propre personne qui trônait en maitre, et voir l'intérêt qu'y portait Katarina lui plaisait grandement - c'était la seule et unique raison qui justifiait qu'un incroyable marquis comme lui fasse la faveur à une gamine comme elle de sacrifier son précieux temps pour lui fournir des livres.

Il se redressa et retrouva son masque aristocratique, balayant cette conversation d'un geste de main.

-Maintenant, très chère, je dois me mettre au travail. Quand tu auras fini cette petite liste, tu pourras donc disposer. N'oublie pas de fermer la porte derrière toi.


HRP:

Victor Graham
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 18 Oct - 16:38
-Il est hors de question que je te prête un de mes livres.

Katerina hocha la tête. C’était effectivement stupide de sa part. Probablement les effets de sa réjouissance de pouvoir se rendre utile. Et le fait de côtoyer les membres de l’institut. Ca la rendait stupide. Et présomptueuse. Elle détourna le regard bien avant que le médecin ne fasse de même, mise à l’épreuve par son mécontentement. Et cela ne pouvait l’empêcher de se souvenir Andrei. Lui et sa colère froide lorsqu’elle ratait une note au piano, elle n’avait jamais eu le talent nécessaire pour le piano. Peut-être ne pourrait-elle jamais être à la hauteur pour la médecine. Il s’agissait d’une science complexe et à part.

Lorsque le Marquis ôta l’un de ces gants, la jeune russe se demanda s’il n’allait pas la mettre à la porte. Elle avait appris qu’il n’était pas colérique comme Andrei, mais il semblait qu’il était tout de même facilement irritable. Ou plutôt que la jeune russe était peut-être un peu trop impertinente pour un homme comme lui. Cependant, il sortit de son tiroir une feuille blanche et un stylo qu’il tendit à Katerina. Cette dernière s’en saisit, étonnée mais docile, elle écouta attentivement le Marquis, buvant ces paroles :

-...Néanmoins, tu peux jeter un coup d’œil à ma collection et me faire une liste des livres qui pourraient potentiellement t'intéresser pour que je t'en fournisse des copies. Evidemment, tu ne comprendras pas tout ce que tu liras, tu n'as pas le niveau intellectuel nécessaire.


La gratitude de la jeune russe pouvait se lire sur son visage, bien qu’elle n’ose pas la formuler sous forme de phrase, de peur qu’il ne change d’avis.

-Ton intérêt est cependant louable.


Elle tenait fermement la feuille blanche, décidé. Elle regarda la bibliothèque du Marquis de Graham, un peu intimidé soudain. Quels livres devaient-elles choisir ? Difficile de savoir si l’un d’eux pouvait lui servir de base. Mais quel que soit le ou les livres qu’elle choisirait, elle comptait bien s’y accrocher jusqu’à ce qu’elle les comprenne.

-Maintenant, très chère, je dois me mettre au travail. Quand tu auras fini cette petite liste, tu pourras donc disposer. N'oublie pas de fermer la porte derrière toi.


Elle hocha la tête, se relevant doucement de sa chaise, pour éviter n’importe quel accident qui aurait pu entrainer une détérioration des documents que le médecin était en train de convoiter du regard, et elle s’approcha de la bibliothèque. Après un long moment d’hésitation, ses choix s’arrêtèrent sur 3 livres qu’elle avait une chance de comprendre et qu’elle calligraphia sur la feuille que le médecin lui avait donnée. Pas la peine de faire une plus longue liste, elle avait tout de suite compris que la plupart des livres possédaient même des noms qu’elle était à peine capable de comprendre. Rien qu’étudier les trois gros bouquins qu’elle avait choisis lui prendrait probablement plusieurs mois, d’autant qu’il n’était pas écrit dans sa langue maternelle. Elle n’osa pas déranger le Marquis de Graham qui était plongé dans ses reliques, ces yeux verts brillants intensément, captivé par leur contenu et se contenta de poser la feuille sur le bord de son bureau. Elle avait ajouté un « merci monsieur le Marquis» à la suite de sa liste, bien qu’un peu enfantin, elle souhaitait lui montrer tout le respect qu’il méritait, il avait tout de même utilisé de son précieux temps pour elle. Elle murmura un « aurevoir » en sortant, ne voulant pas déranger le médecin, mais ne souhaitant pas non plus partir sans ne fut-ce qu’une petite formule de politesse.

Alors qu’elle refermait la porte derrière elle, elle sentait son cœur battre très fort d’une nouvelle force. C’était comme se réveiller d’un long sommeil. Jamais elle ne pourrait remercier le Marquis de Graham de lui avoir ouvert les yeux de la sorte. Elle ferait cependant son possible, pour espérer pouvoir lui être utile un jour. Elle retrouvait quelque chose qu’elle pensait avoir perdu avec Andrei, et cela la rassurait.

Hrp:
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : De grandes recherches pour un grand homme ||feat Victor le Marquis|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
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