contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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InvitéInvité
Lun 20 Jan - 22:25
Mémoires externes
Alice s’était perdue. Volontairement perdue, pour être exacte. Après quelques heures vagues passées derrière un bureau, à potasser des paragraphes qu’elle avait déjà oublié, Alice s’était échappée vers les coins plus tranquilles de l’Île. Il faisait sombre, un peu humide, et le vent était glacial. C’était le moment parfait pour s’isoler et apprécier le paysage.

Elle avait suivi les sentiers de la forêt calcinée, enjambant les troncs noircis par les flammes, et les racines qui sortaient encore de terre. C’était quelque chose d’étrange, d’avoir un peu froid là où le feu avait apparemment fait tant de ravages. D’un peu déprimant, aussi. Ici et là, quelques buissons commençaient à repousser. C’était le fruit de son travail à elle, aussi. Un peu. Même si elle ne s’en rendait pas compte, parce qu’en rentrant à l’institut après ces heures passées à travailler, elle avait déjà oublié ce qu’elle avait fait. Elle découvrait donc un peu pour la première fois cet endroit qu’elle avait l’habitude de fouler plusieurs fois par semaine. Mais elle n’avait jamais été plus loin. Continuant de se balader, elle passant de longues minutes à traverser ces bois, à écraser les quelques brins d’herbes qui avaient survécu aux flammes pour être pris par le gel de janvier. Le vent soufflait entre les branches séchées, lui murmurant quelques mots réconfortants alors que la nuit tombait de plus en plus.

C’est en effet en pleine nuit qu’Alice rejoignit finalement les côtes. Il devait bien être dix-huit heures, et il commençait à faire un froid de canard. Mais peu lui importait. S’emmitouflant du mieux qu’elle le pouvait dans ses vêtements, elle s’assit sur un rocher non-loin de la falaise et sortit son précieux petit carnet. Faisant défiler les pages, elle arriva au niveau de la fin du petit ouvrage, et décrocha un porte-mines du carnet.

Elle haussa un sourcil. Qu’avait-elle prévu de faire, déjà ? Son regard se perdit dans l’océan qui lui faisait face, cherchant une réponse dans l’écume. Poséidon n’avait pas spécialement envie de l’aider, ce soir. Soupirant, et ramenant un peu plus ses vêtements contre son col pour se protéger du froid, elle laissa sa mine gratter le papier. De l’écriture automatique, en somme. Des mots, des bouts de phrase sans aucun rapport entre elles apparaissaient sous ses coups de crayons. Elle ne regardait même pas ce qu’elle faisait ; ses yeux étaient fixés sur ses pieds qui se balançaient doucement contre le rocher, tapant à rythme régulier ses talons contre la pierre.

Fake world. Head. Cicatrice. Lumières. Sang. Wings, angel. Bats. Breathe. Feu.

Elle ferma les yeux, serrant bien fort le carnet entre ses doigts, et se vida l’esprit du mieux qu’elle le pouvait. Elle essayait de se souvenir où elle vivait. À part un grand bâtiment, au loin, tout était flou. Même l’endroit où elle dormait lui semblait perdu dans la brume. Comment cela se faisait-il ?

Glissant les doigts de son autre main dans ses cheveux, elle effleura la longue cicatrice qui parcourait son crâne. À part le bruit des vagues venant s’écraser contre la falaise, on n’entendait que ses chaussures maltraiter son perchoir du moment. Elle avait beau essayer aussi fort qu’elle le pouvait, rien ne venait à elle.
Anonymous

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 7 Fév - 1:41
Une fois de temps en temps, Nevrabriel avait le droit de respirer. Comme il était majeur, il n’avait plus de cours et devait passer son temps libre à planter des arbres, ce qui était du sport en soi, pour l’enthousiasme de son nouveau médecin, que Nevrabriel n’aimait pas. De toute façon il commençait à ne plus aimer grand monde, son univers avait beaucoup trop changé depuis son arrivé ici. Il attendait simplement que sa maladie devienne assez grande pour lui faire oublier dans quel univers  il se trouvait à présent. Ça ne le rendrait pas plus heureux, mais ça ne le rendrait pas malheureux non plus. Cependant, la question ne se posait pas pour le moment, il était « seulement » en phase 3, ce n’était pas très grave, surtout à son âge. S’il était une personne âgée, son état aurait été plus alarmant, mais compte tenue de sa santé physique et son caractère facile à vivre, Nevrabriel n’était pas un danger ni pour lui ni pour autrui. Du moins, c’était ce que disait son nouveau médecin, dont le roux n’avait même pas retenu le nom tant elle était désagréable.

Donatien lui manquait un peu.
Même s’il n’était pas le meilleur être humain de ce monde et qu’il lui arrivait d’être cruel avec l’écossais, au moins, Nevrabriel avait l’impression de compter pour quelqu’un. Le temps où il n’y avait qu’Adèlys et lui comme patients lui manquait un peu. Même s’il adorait Lucy, au moins, à cette époque, tout était plus beau et plus facile pour le roux.

Nevrabriel avait prit son violon et se baladait sur les cotes, longeant sans but l’île. Il s’arrêta néanmoins devant un rocher en face d’un léger promontoire. Il aimait bien ce rocher, il en avait de bons souvenirs, des souvenirs qui lui firent décrocher un fin sourire. Il arrivait encore à retracer cette agréable scène même si elle datait à présent, l’éclat d’un rire cristallin, une main chaleureuse, un regard tendre …

Et le jeune homme continua sa route, voulant trouver un endroit plus tranquille avec moins de vent pour jouer de son instrument. Ses pas lourds et presque maladroits s’arrêtèrent devant une jeune fille. Elle était petite, avec de courts cheveux bruns. Son visage était clair. Nevrabriel fronça les sourcils en clignant des yeux plusieurs fois. Un léger sifflement perça ses oreilles mais l’écossais se convaincu que c’était simplement une migraine. La demoiselle n’était pas bien nette, surement à cause de la fatigue, mais elle semble vraiment familière au roux, comme si … Ils se connaissaient ?

Nevrabriel marcha doucement en direction de la demoiselle, elle était de profil mais sa posture, son visage, sa silhouette lui rappelait quelqu’un. Mais si, c’était elle. Enfin … avec des cheveux plus courts ? Elle avait les cheveux courts ou longs ? Elle avait les yeux … de quelles couleurs ?

Nevrabriel eut un léger mal de tête mais s’en moqua bien, il avait l’intime conviction que cette personne en face de lui était une vieille amie.

_Adèlys ?

La demoiselle tourna la tête vers lui. Il ne distinguait pas nettement son visage, comme si un léger voile était posé dessus, laissant entrevoir les traits d’un visage sans pourtant en dévoiler tout les aspects. Mais il lui semblait reconnaitre le visage laiteux et la frange ébène de son ancienne camarade en fauteuil roulant.
Fauteuil roulant ?
Avait-elle vraiment été en fauteuil ? Il y avait quelque chose qui n’était pas logique dans ce qu’il voyait, et pourtant une partie de lui trouvait ça totalement normale.

Nevrabriel eut un large sourire sur son visage bienveillant et tendit les bras pour serrer la demoiselle contre lui de manière presque fraternelle. Il avait mal à la tête, un mal incroyable mais il s’en fichait beaucoup, il ne pensait pas revoir la brune un jour. Il était rempli d’un agréable soulagement malgré le fait qu’une partie de lui était très mal à l’aise, comme si ce qu’il voyait n’avait rien de bien réel.

_Je ne savais pas que tu étais là. On s’est inquiété.

Oui Nevrabriel s’était inquiété avec … il ne savait plus, mais ça n’avait plus d’importance, elle était là, bien vivante et en bonne santé. Elle était partie un moment, surement pour … sa santé. Nevrabriel n’arrivait pas à se souvenir pourquoi elle était à l’institut, elle était toujours assise, surement parce qu’elle était faible physiquement et maintenant elle allait beaucoup mieux, c’était un soulagement. Le temps où il n’y avait qu’eux comme patients de Donatien n’avait jamais disparu. Tout va bien dans ce monde, personne n’a été blessé, personne n’est partie, personne n’est mort.

_Je suis vraiment content que tu ailles bien. Mais où étais-tu passée ?
Nevrabriel
Image : Mémoires externes Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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