contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Margaret ; Rose
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Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

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bébé modo

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 29 Déc - 19:51


Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire
Le soleil faisait briller la neige comme des milliers de morceaux de cristaux. La poudreuse n’était plus, les pas des habitants avaient endurcis les flocons tombés, elle n’était plus un doux lit de velours, mais ne perdait en aucun cas son charme si particulier. L’éclat de chaque rayon solaire ne pouvait traverser la glace formée sur le lac. Les cristaux de gel dessinaient d’élégants motifs sur l’eau figée, comme si une fée était venue y faire un ballet.
La fête était finie, pour l’Institut Graham comme le reste de l’île. Nyx et Morphée recouvraient les âmes de leurs manteaux pour les transporter vers le monde des songes. Les décorations étaient restées sur le grand sapin, les victuailles avaient regagné les chaumières rudimentaires, les enfants dormaient certainement à point alors que les plus grands continuaient de s’amuser. Pour l’heure, ils le pouvaient, demain la trêve serait terminée.

La nuit était tombée. Le noctambule admirait le lieu de fête où ses envies n’étaient pas conviées. Il aurait certainement croisé des personnes qui lui en voulaient, des personnes du bunker ou des personnes qu’il ne voulait lui-même ne pas rencontrer. Ses pas faisaient le tour du lac, se fondant avec ceux qui ont tracé ce chemin avant lui, tapissant davantage le drap blanc à ses pieds.
Autrefois, il avait souhaité emmener tout le bunker choisir un sapin, le couper, l’emmener chez eux  et le décorer avec ce que Lucy et lui avait fabriqué par le bois. Ce sapin aurait été laid, surtout comparé à celui que le roux admirait. Oui, il aurait été fort déplaisant à regarder, peu coloré, vêtu seulement du vert de ses feuilles et du brun de son peu de décoration. Il aurait été fade, mais non triste, puisqu’il aurait été choisi et décorer avec amour et partage.
Maintenant le jeune homme était là, seul, à marcher autour du lac. Il n’avait pas de famille pour l’accompagner à la quête d’un arbre à illuminer, il n’y avait pas d’enfants à qui faire croire au Père Noël ni même de parents à aider pour cuisiner.
Il n’avait que lui, la nuit, la lune et la neige.

L’écossais s’arrêta à un point où une forme avait été dessinée. Le promeneur avait entendu le bruit d’un piano. Il n’était plus là. Il avait été emmené puis rendu. Le délicieux son de l’instrument lui manquait, comme un peindre ayant abandonné ses pinceaux, sa passion lui laissait un souvenir doux amer et son violon, aussi précieux soit-il, ne pouvait rien y changer. La salle de musique était le cadeau de Donatien, le seul et le plus précieux au cœur du musicien malgré ses restrictions. Un cadeau qu’il ne pouvait plus profiter comme une punition de ses fautes.

Passage long et pas important pour la suite:

De retour près du lac, la silhouette de Katerina se dessina dans la nuit, toujours aussi magnifique d’une rose au milieu d’un bouquet de bruyères. Dans ses mains, deux paires de patins qu’elle avait ramenés de l’institut. Le noctambule lui avait promis de lui apprendre à en faire après la soirée de Noël. Le lac était devenu assez solide pour cela, les habitants y ayant joué tantôt n’ont pu que le confirmer.

L’écossais dirigea ses pas vers la demoiselle et la salua par un doux baiser. Les lèvres de Katerina étaient chaudes dans ce froid mordant. Une agréable sensation comme un délicat feu de cheminée. Il lui sourit avec autant d’amour qu’il en avait pour elle avant de tendre doucement la main et l’ouvrir, laissant apparaitre un pendentif en bois en forme de papillon. C’était tout ce qu’il pouvait lui offrir, du bois taillé, du bois formé, du bois, un bout de bois. Mais comme un forgeron sachant battre le fer pour équiper les chevaliers, il saurait bâtir une chaumière qui la protégerait de la pluie et du froid, il saurait travailler la terre pour qu’elle ne manque pas de nourriture, il saurait la protéger et la rendre unique, la faire voir qu’elle est unique. Il n’avait pas de joyaux éclatants à lui offrir, des tissus de soie et des petites gens pour la couver du monde. Il lui offrait alors ce qu’il pouvait, un petit papillon taillé dans le bois …

_Joyeux Noël …

Si Noël avait perdu grâce à ses yeux, offrir un cadeau à sa tendre amie était bien plus important que sa véhémence pour ce jour qu’il avait chérit autrefois. Peut-être que la belle ne se souvenait plus que son prétendant voyant en elle la beauté, le mystère et le vol élégant d’une fée, d’où ce cadeau si symbolique. Il avait peu de souvenirs de leur première rencontre, il ne se souvenait plus de la musique qu’ils avaient composé ensemble cette nuit là, il ne se souvenait plus des mots échangés, mais une chose ne l’a jamais quitté, c’était la vision de ces magnifiques ailes de papillons. Fruit de son imagination mais si précieux à son cœur. Elle était sa fée, celle qui l’a ensorcelé, celle qui a fait fondre la glace autour de son cœur, briser tous les verrous pour qu’il se retrouve, elle a été le papillon qui l’a attiré dans la lumière, qui l’a poussé à se lever lorsqu’il aurait pu mourir sur la plage, elle était tout ce qui lui restait …

Ces magnifiques ailes … Peut-être que cela prendra du temps, mais il espérait les revoir un jour, que Katerina se dévoile et montre au monde ce qu’il avait vu en elle cette nuit là.

_Ce n’est pas grand-chose, mais … J’espère qu’il trouvera grâce à tes yeux.



Cadeau:
Nevrabriel
Image : Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire [Pv : Katou ♥ ] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 14 Fév - 23:07
La fête de Noël était terminée… Katerina se sentait fatiguée et elle était contente de quitter tout ce petit monde. Elle s’emmitoufla dans un polaire puis dans une veste épaisse. Echarpe, bonnet, gant, il était hors de question qu’elle ne souffre du froid. Elle était passé par sa chambre pour récupérer une trouvaille qu’elle avait pris soin de garder au plus près afin d’être sûr de pouvoir patiner avec Nevrabriel comme il le lui avait promis. Puis un bout de papier aussi.

Elle avait ensuite traversé le territoire de l’institut pour rejoindre le lac. Là-bas, un sapin portait encore des décorations, probablement celle de la fête organisée par le Village et les électrons libres. Katerina était rassurée que le Marquis ai refusé de participer à cette mascarade. Il aurait été dangereux de laisser les patients se promener dehors par un froid pareil, et elle aurait détesté devoir se mêler aux autres groupes. En plus, elle aurait risqué de tomber sur Sheila ou même Agnès.

Elle arriva finalement au lac. Il était entièrement recouvert d’une épaisse plaque de gel. La jeune russe avait toujours apprécié les paysages enneigés qui lui rappelait ceux qu’elle pouvait observer depuis les fenêtres du Manoir, en Russie.

La silhouette de Nevrabriel se dessina dans la nuit alors qu’il la rejoignait. Elle était devenue familière aux yeux de la jeune russe. Une silhouette qui ne lui tournait jamais le dos. Sa présence rassurante fit sourire la jeune femme. Elle glissa ses mains gantées dans celles du jeune homme alors qu’il l’embrassait tendrement. Les mains de l’écossais s’échappèrent pour chercher quelque chose dans sa poche. Il l’ouvrit finalement sur un pendentif en bois en forme de papillon. C’était incroyable ce dont le jeune homme était capable de faire juste avec ces mains. Katerina aurait été incapable de tailler le moindre bout de bois.

_Joyeux Noël …Ce n’est pas grand-chose, mais … J’espère qu’il trouvera grâce à tes yeux.

Elle prit le pendentif dans ces mains, les yeux brillants. Nevrabriel était pleins de ressources et il l’impressionnait une nouvelle fois. Elle glissa fièrement le pendentif autour de son cou, passant ces cheveux par-dessus la ficelle qui retenait le petit papillon.

- Non je l’adore.


Elle embrassa à son tour le jeune homme avec douceur, sur la pointe des pieds. Elle lui glissa un papier dans la main, les joues rosies par une certaine timidité.

- Joyeux Noël…


Ce n’était pas grand-chose non plus. Katerina n’était pas une grande manuelle comme lui, et elle n’avait pas du tout l’habitude d’offrir des cadeaux à qui que ce soit. Ce bout de papier, c’était ce qu’elle avait trouvé de mieux. Dessus, une mélodie. La mélodie. Elle avait peut-être brulée dans ce fichu incendie, mais Katerina était avant tout une mélomane aguerrie. Elle n’avait eu aucun mal à retenir chacune des notes qu’elle avait lu ce soir-là. Il fallait dire qu’elle avait eu un professeur intransigeant qui lui avait fait étudier des tonnes de partitions dans les moindres détails.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire [Pv : Katou ♥ ] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 16 Fév - 15:54


Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire
_Joyeux Noël …Ce n’est pas grand-chose, mais … J’espère qu’il trouvera grâce à tes yeux.

Contrairement à ce qu’il aurait pu penser, Katerina semblait aimer le petit pendentif. Le jeune homme ne voulait pas avouer qu’il avait dû recommencer trois fois pour obtenir ce résultat, pour lui, tout l’or du monde ne serait jamais assez pour élever la beauté de sa future épouse.
Katerina ne perdit pas de temps pour mettre le bijou à son cou, ce qui fit décrocher un sourire au jeune homme. Elle semblait le porter fièrement, tout comme son alliance qu’elle ne dissimulait pas lorsqu’elle était à l’institut. Il avait parfois l’impression que c’était une preuve d’amour à son égard, après tout, ce n’était que des objets en bois, bien loin des parures qu’elle pouvait elle-même s’offrir.

_Non je l’adore.

Katerina se hissa, mais de ses petits mètre soixante-dix si l’écossais ne se penchait pas, elle ne pouvait pas atteindre son visage. Il sourit avec tendresse avant de se pencher pour laisser sa belle rencontrer ses lèvres. Ce baiser l’enveloppant, il se rendit compte tardivement que Katerina lui donnait quelque chose.

_ Joyeux Noël…

Un cadeau ? Un papier ?
Nevrabriel eut un sourire interrogateur avant de lâcher la main libre de sa fiancée pour déplier le papier. C’était une partition. Les lignes étaient si propres qu’il pensait d’abord que c’était lui qui l’avait faite, mais il fallait croire que sur cette île, il n’était pas le seul à savoir écrire une partition comme si elle sortait de l’imprimante.

_Oh …

Et ces notes … le son du violon semblait lui parvenir aux oreilles. Une douce mélodie qu’il n’arrivait pas à terminer, il n’arrivait pas à trouver la bonne fin, la bonne composition, perdue dans le brouillard, un petit papillon était venue se poser sur un papier froissé, ses petites ailes ont encré des notes pour tout compléter.

_Je …

Cette soirée lui revenait doucement en mémoire, comme s’il relisait les pages d’un journal intime. Ce qui était flou commençait à être plus net. Elle lui avait parlé cette soirée-là, elle était aussi triste que lui. Elle lui avait demandé s’il était mort, il lui avait demandé où était ses ailes. Il lui semblait que rien n’avait de sens mais pourtant chaque mot était important.
Il se souvenait qu’elle était assise parterre, lui tendant une feuille, la lune éclairait fragilement son visage alors que sa robe de chambre ressemblait à une traine elfique sur le plancher. Pourquoi était-elle si triste ce jour-là ? Si perdue ?


« Je… Tu veux bien jouer ça ? »


Nevrabriel avait du mal à remettre cette soirée dans le bon ordre, tout était mélanger dans son esprit. Mais son regard, ces yeux si bleus, semblait plus net que le reste. Des yeux d’un profond chagrin.


« Non. Je n’ai pas le pouvoir de quoi que ce soit. J’ai… Je lui devais la vie. Je… ne suis plus une fée. Je n’ai jamais été une fée. »

« Ceux qui n’ont pas le pouvoir de voler, en ont d’autres … »


Etait-ce lui qui avait dit cette phrase, ou elle ? Pourquoi est-ce qu’il n’arrivait pas à s’en souvenir ? Pourquoi était-ce si difficile pour lui de se rappeler ce qu’il avait échangé avec Katerina ce soir-là ?


« Tu es un volkhves alors ? Un magicien. »


« Où sont tes ailes ? » - « Elles sont parties. Elles m’ont laissés parce que je les ai trahis. »


« Tu as ces yeux. Les même que lui…Tu es mort ? »


Avec sa lucidité actuelle, sa logique l’aidait à replacer les morceaux et laisser des trous là où il ne se rappelait pas, comme s’il essayait de se rappeler d’un rêve. Un rêve complexe et si lointain que la difficulté était à son paroxysme. Finalement, les derniers mots de Katerina ce soir-là fit écho dans sa mémoire, comme s’il avait été en transe depuis deux ans et qu’il se réveillait finalement :

« J’espère que tu la retrouveras aussi, ta raison de vivre. »


Ce flot de souvenirs avait terré Nevrabriel dans un mutisme profond alors que la musique qu’ils avaient écrite ensemble résonnait en lui comme une comédie musicale. Ses mains se mirent à trembler légèrement, émotions ou Alzheimer ? Même lui ne saurait dire. Tout son cerveau était appelé à fonctionner en cet instant, absolument toute sa mémoire courrait dans tous les sens pour se souvenir.
Il lui semblait que, juste avant de partir, elle lui a souri …
Se rendant compte que la feuille tremblait légèrement, le jeune homme finit par la replier et la ranger dans sa poche avant de toussoter dans le creux de son poing afin de reprendre contenance, les yeux légèrement brillant par l’émotion.

_Pardon les mots me manquent, c’est que … ça m’est revenu et je … je pensais que ça n’avait pas d’importance pour toi …

Dans ses souvenirs, Katerina était si triste ce soir-là, pour lui, il était logique qu’elle aurait aimé oublier une nuit où tous deux avaient la mort dans l’âme, même si c’était leur première vraie rencontre. Finalement, que représentait cette soirée pour la jeune femme ? Le lui dirait-elle un jour ? N’était-ce pas peu satisfaisant de se souvenirs de son fiancé ainsi, au plus bas et le plus vulnérable possible ? Que retenait-elle de cette nuit ?

Nevrabriel chassa ses questions, se raccrochant à ce sourire, cette phrase, mais également ces magnifiques ailes qui n’ont jamais quitté son cœur depuis cette nuit-là. Il prit les mains gantées de sa bien-aimée et lui donna un baiser.

_Merci, dealan-dè … C’est toi ma raison de vivre.

Puis un autre baiser, plus tendre encore, plus timide également. Peut-être que Katerina ne comprendrait pas cette phrase soudaine, mais il ne voulait pas lui laisser le temps de lui poser la question, il voulait laisser cet instant de magie entre eux. Puis, lorsque cette tendresse prit fin, il laissa leur front se coller pour regarder ces magnifiques yeux qui ont su le charmer dès le premier jour. Il resta ainsi quelques secondes, appréciant juste le moment, avant de frôler de ses lèvres le bout du nez de la jeune femme et se détacher d’elle pour prendre la paire de patin à la taille de Katerina, les lui montrant fièrement, comme si c’était lui qui les avait emmenés.

_Et si je t’apprenais à patiner maintenant ?

Sans attendre la réponse de sa bien-aimée, il alla vers elle et se mit à genou, desserrant les lacets des patins pour que ses pieds s’y glisse aisément.

_Appuie toi contre moi, je vais t’enlever tes chaussures et les mettre directement dans les patins pour que tu n’aies pas trop froid.

Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 21 Fév - 22:54
_Oh …

Katerina le regarda nerveusement. Est-ce qu’il appréciait ? Est-ce qu’il se souvenait au moins de cette partition où allait-il juste la prendre pour une partition tout ce qu’il y a de plus banal ? Il était certain que l’un comme l’autre, ils étaient capables de communiquer par la musique. Elle était persuadée qu’il reconnaitrait l’air. Maladie ou pas.

_Je …

Il semblait plongé dans ces souvenirs. Katerina l’observa, muette. Le bruit de la feuille attira son attention. Les mains du jeune homme tremblaient… Pas si sur que son cadeau en soit vraiment un, la jeune russe allait glisser ces mains dans celle de Nevrabriel pour qu’il arrête de trembler, mais avant qu’elle n’esquive le moindre geste, il plia la partition et la rangea dans sa poche. Avait-elle commis une erreur ? Elle se souvenait des yeux tristes du jeune homme. Elle ne voulait pas les revoir, jamais. Ces yeux qui lui faisaient peur.

_Pardon les mots me manquent, c’est que … ça m’est revenu et je … je pensais que ça n’avait pas d’importance pour toi …

Katerina secoua la tête :

- Ce n’est rien.

Nevrabriel l’embrassa, après avoir saisit ces mains dans les siennes la remerciant :

_Merci, dealan-dè … C’est toi ma raison de vivre.

Il l’embrassa tendrement. Katerina se demandait si c’était ça l’amour finalement. Deux êtres blessés qui tentent de se soigner comme ils peuvent en étant à deux. Quelque chose d’aussi fragile qu’imparfait, mais qui n’en était pas pour autant moins doux. Leurs fronts se touchaient et leurs yeux ne se quittaient pas. Ils étaient là, là l’un pour l’autre et là à deux. Elle se fichait que cela soit de l’amour ou pas finalement. Elle se fichait de trouver un mot pour définir leur relation. Elle était unique et probablement défectueuse, mais elle avait le mérite d’exister.

Il abandonna finalement leur étreinte pour brandir les patins que la jeune femme avait amenés, les yeux brillants de fierté.

_Et si je t’apprenais à patiner maintenant ?

Elle hocha la tête, un sourire naissant sur les lèvres. Elle n’avait jamais patiné, et elle devait bien avouer qu’elle avait hâte d’essayer. Nevrabriel s’agenouilla devant la jeune femme, lui proposant :

_Appuie toi contre moi, je vais t’enlever tes chaussures et les mettre directement dans les patins pour que tu n’aies pas trop froid.

Elle le remercia et s’exécuta. Une fois les deux patins enfilés, Nevrabriel mit les siens. Katerina n’osait pas bouger en l’attendant, perturbé par la sensation des patins et de la lame sous son pied. Elle ne voulait pas risquer de tomber, de se blesser ou de mouiller ces vêtements dans la neige. Lorsque son fiancé eu finalement terminé, il l’aida à rejoindre le bord du lac et elle posa ces patins sur la glace, se tenant toujours à lui. Elle raffermit sa prise sur les vêtements de Nevrabriel, se rapprochant davantage de lui, effrayée de glisser.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 22 Fév - 9:54


Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire
Une fois les patins enfilés, le jeune homme entraina doucement sa compagne vers le lac, l’aidant à marcher avec les patins jusqu’à la glace. Nevrabriel trouvait la peur de la fiancée très adorable. Il appréciait qu’elle ne mette pas de masque à son égard, qu’elle soit elle-même loin du regard de Graham et ses partisans. Il aimait également son sourie de curiosité et d’excitation face aux choses nouvelles qu’elle apprenait à ses côtés.
Il espérait qu’un jour elle comprenne que les paroles de Graham n’étaient pas forcement des préceptes à suivre, qu’il n’appartenait qu’à elle de suivre sa propre voie et ses propres convictions, dépendamment de l’avis d’autrui.

Le jeune homme expliqua à Katerina comment utiliser les patins mais avant tout, elle devait s’habituer et trouver l’équilibre sur les lames. Il compara cela à des talons aiguille, bien qu’il n’en ait jamais mis de sa vie, mais si Katerina voyait cela comme des chaussures, peut-être aurait-elle moins peur ?
Sur la glace, Nevrabriel rassura sa belle qu’il ne la lâcherait jamais et se mit devant elle, tenant ses mains. Il demanda à Katerina de ne pas bouger pour le moment, c’était lui qui allait l’entrainer sur la glace afin qu’elle s’habitue aux patins, comme si c’était de la danse, il fallait simplement s’habituer.
Cela faisait bien des années que l‘écossais n’avait pas patiné, mais c’était comme le vélo, ça ne s’oubliait pas. Alors, il recula doucement avec ses patins, entrainant la demoiselle avec lui. Il la sentait crispée mais il n’avait pas peur, il la tenait fermement et elle ne bougeait pas, ses patins était beaucoup trop droit pour qu’elle ne tombe. Nevrabriel, patient, fit plusieurs fois le tour du lac jusqu’à sentir que les mains de Katerina n’essayait pas de broyer les siennes, avec sa petite force, et que sa posture était plus droite.
Il n’était pas certain, mais il lui semblait qu’elle s’amusait …

_J’ai l’impression que ça va mieux, tu veux essayer de patiner ?

Nevrabriel se mit à côté de sa fiancée, tenant toujours une de ses mains pour la rassurer qu’il restait à ses côtés. Il plia légèrement les jambes et lui montra comment les utiliser pour que le patin glisse sur la glace, expliquant également que si elle ne le faisait pas bien, elle n’allait pas tomber mais simplement reculer. Donc aucune inquiétude à avoir.

_Ne t’en fais pas, je ne te lâcherai pas. On va y aller doucement.


Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 23 Fév - 17:47
Nevrabriel lui expliqua comment patiner. Elle l’écoutait avec attention, toujours accrochée à lui, le regard porté à ces pieds. Il fallut bien le relâcher un peu lorsqu’il se plaça devant elle. Mains dans les mains, le jeune homme commença à patiner à reculons. La jeune russe se laissa trainer, les genoux tremblants d’abord, puis prenant un peu d’assurance. Enfin… elle cessa petit à petit de compacter les mains de Nevrabriel. Il fallut tout de même plusieurs tours du lac. Mais la jeune russe trouvait le patin un peu plus amusant à chaque tour. Glissé sur le lac avec le jeune homme lui donnait une drôle de sensation de liberté… Comme lorsqu’elle était monté dans cet arbre.

_J’ai l’impression que ça va mieux, tu veux essayer de patiner ?


Elle hocha la tête timidement. Nevrabriel lui expliqua comment se servir de ces patins. Elle l’écoutait, un peu inquiète. Et si elle n’arrivait pas à le faire ? Le jeune homme la rassura, sa main toujours logée dans celle, gantée, de sa fiancée.

_Ne t’en fais pas, je ne te lâcherai pas. On va y aller doucement.


La jeune russe hocha la tête, le cœur battant plus vite. En même temps elle se sentait effrayée, et en même temps elle avait vraiment envie de patiner toute seule. Elle serra la main de Nevrabriel et tenta quelques mouvements après s’être encouragé d’un petit :

- Ok.

Elle fit quelques mouvements plutôt désastreux, tirant sur le bras de son fiancé pour éviter de se casser la figure et se rattrapa deux fois à lui. Puis finalement, elle parvient presque à faire une ligne droite toute seule, enfin toute seule mais toujours la main de Nevrabriel dans la sienne bien sûr. Lorsqu’ils arrivèrent dans une seconde ligne droite, elle lâcha sa main pendant presque quelques mètres hésitant avant se jeter dans les bras du jeune homme pour éviter de tomber. Elle lui adressa un grand sourire, super fière de ce qui paraissait pour elle un véritable exploit, levant la tête vers son visage :

- Tu as vu ?

Evidemment qu’il avait vu, depuis tout à l’heure il ne l’avait pas quitté des yeux, s’assurant qu’elle ne tomberait pas. Mais c’était l’excitation d’avoir réussi à patiner toute seule. C’était la toute première fois, et elle avait déjà réussi à patiner toute seule ! Incroyable non ?
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 23 Fév - 21:11


Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire
_Ne t’en fais pas, je ne te lâcherai pas. On va y aller doucement.

Nevrabriel souriait en voyant Katerina apprendre. Il se souvenait de ses belles années en Ecosse lorsque son père lui avait appris à tenir sur des patins, sa sœur et lui … L’une des seules choses qu’il lui a apprise avant de vouer son temps à sa carrière de musicien. Merywen était bien plus douée que lui, danseuse dans l’âme, elle semblait voler sur la glace, elle avait même remporté quelques compétitions de patinage artistique, auquel seul leur grand-mère et lui avait assisté. Mais en ce temps-là ce n’était pas grave, ils se suffisaient à eux-mêmes.
Nevrabriel se concentra sur les bons souvenirs de ces après-midis d’hiver à regarder sa sœur faire des sauts et des pirouettes comme si elle cherchait à s’envoler. Il ne voulait pas ruiner son moral par de mauvais souvenirs

Katerina apprenait doucement mais surement. Elle se débrouillait vraiment très bien pour une première fois tant et si bien qu’elle finit par lui lâcher la main. Le jeune homme la laissa faire, aux aguets au cas où elle se déséquilibrerait, mais Katerina s’en sortait finalement très bien toute seule, elle se laissa glisser sur quelque mètres avant de venir se réfugier dans ses bras pour ne pas tomber. Elle lui offrit un grand sourire comme une enfant le soir de Noël … Un magnifique sourire qui faisait fondre le cœur du jeune homme. Il aimait la voir ainsi, si souriante, un sourire qui pourrait arrêter des guerres et lever les maux du monde. Il la regardait et sentait qu’il l’aimait encore plus. Il souhaitait la voir sourire ainsi tout les jours, bien qu’il savait pertinemment qu’une fois rentré, Katerina mettrait le masque que lui avait offert Graham pour que personne ne puisse jamais voir ce sourire si merveilleux sur son visage envoutant.
Mais pour ce soir, Nevrabriel la ferait sourire.
Joyeux Noël, Katerina …

_Tu as vu ?

Nevrabriel eut un sourire aussi grand que celui de sa compagne, avant d’applaudir dans ses paumes, derrière le dos de sa fiancée qui se tenait à lui.

_Oui Kat, j’ai vu, bravo, tu te débrouilles super bien !

Katerina réédita l'expérience plusieurs fois jusqu'à pouvoir patiner lentement sur une ligne droite sans se déséquilibrer et sans avoir besoin de son fiancé non loin d'elle pour ne pas tomber. Nevrabriel la rejoignit rapidement, continuant d’applaudir pour l’encourager, avant qu’elle n’aille heurter le bord puisqu’elle ne savait pas freiner …
Il lui prit la main et freina pour deux avant d’être trop proche de la fin du lac.

_Où allez vous comme ça, mademoiselle ? Il vaut mieux apprendre à tourner et freiner avant de vous éloigner autant.

Le jeune homme lui fit un petit clin d’œil et accompagna ses paroles d’une légère caresse à la joue de la demoiselle. Puis, en bon professeur, il lui expliqua comment faire pour tourner, freiner et même reculer ! Mais il fallait mieux qu’elle n’essaie pas tout de suite de reculer. Si ce soir elle réussissait à faire le tour du lac toute seule c’était déjà une très belle victoire, elle pourrait revenir et patiner à sa guise si cela lui faisait réellement plaisir.
Alors qu’il donnait des explications à la jeune russe, il eut une idée. Une idée qui le fit sourire.

_Si tu arrives à faire le tour du lac toute seule … Tu auras une surprise.

Taquin, l’écossais croisa les bras et se pencha doucement jusqu’à ce que son nez rencontre celui de la demoiselle. Encrant son regard dans le sien, il lui demanda dans un murmure suave, se retenant de l’embrasser :

_Est-ce que tu révèles le défi ?



Nevrabriel
Image : Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire [Pv : Katou ♥ ] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 25 Fév - 22:34
Nevrabriel lui renvoya son sourire, applaudissent dans ces paumes :

_Oui Kat, j’ai vu, bravo, tu te débrouilles super bien !

La jeune russe sentit poindre une pointe de fierté en elle. Il lui avait dit qu’elle se débrouillait bien ! Que ce soit le Marquis de Graham ou Andrei, les personnes qui accompagnaient la jeune russe dans sa vie était en général plutôt avare en compliment. Il y avait eu Hyppolite, Agnès ou Sheila bien sûr, mais entendre Nevrabriel l’encourager comme ça la touchait tout particulièrement. Motivée par les applaudissements de son fiancé, Katerina se lança dans une seconde ligne droite. Sauf qu’elle ne savait pas freiner et qu’elle s’approchait du bout du lac… Heureusement, Nevrabriel eut tôt fait de la rattraper.

_Où allez vous comme ça, mademoiselle ? Il vaut mieux apprendre à tourner et freiner avant de vous éloigner autant.

Elle eut un sourire amusé. Cette escapade était une très bonne idée. Elle se sentait insouciante, comme s’ils n’y avaient qu’eux et rien qu’eux. Nevrabriel lui montra ensuite comment s’y prendre pour freiner justement, et pour tourner ou reculer. Elle l’observait avec attention. Il semblait prendre du plaisir à lui expliquer comment tout fonctionnait. Et en tout cas, la jeune russe aimait l’écouter lui expliquer tout ça avec enthousiasme.

_Si tu arrives à faire le tour du lac toute seule … Tu auras une surprise.

Encore une surprise ? Katerina se perdit dans le regard hétérochrome du jeune homme lorsque ce dernier se pencha, leurs nez s’effleurant. Elle ressentait une drôle de chaleur dans la poitrine. Douce et accommodante.

_Est-ce que tu révèles le défi ?

Elle l’observa les yeux rieurs.

– Challenge accepté Monsieur Erskine.

Elle caressa sa joue avant de reculer légèrement à l’aide de ces patins comme il le lui avait montré. Elle commença le tour du lac, lentement mais surement. Elle négocia le premier virage terriblement mal mais se rattrapa. Elle continua à patiner aux côtés de Nevrabriel, sous son regard bienveillant. Elle sentait qu’elle commençait à avoir froid dans le bout de doigt malgré ces gants, mais l’effort semblait réchauffer le reste de son corps. Elle acheva de faire le tour du lac, mais ne voulut pas tout de suite s’arrêter, enivrer par les sensations que lui procurait le patinage. Si elle avait su que c’était aussi bien, elle en aurait fait sur le lac gelé de la propriété des Shoukovo-Kobylin. D’autant que par chez elle, il gelait bien plus longtemps qu’ici.

Elle rejoignit finalement les bras de Nevrabriel, enfouissant son visage rougit par le froid contre le torse de son promis. Elle lui demanda, les yeux brillants, voulant déjà planifier la prochaine session alors que celle-ci n’était même pas encore terminé :

– On pourra revenir demain ?

Un enthousiasme enfantin et candide. Cela faisait longtemps que la jeune russe ne s’était pas sentit aussi légère et qu’elle ne s’était plus comportée de manière naturelle.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire [Pv : Katou ♥ ] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 25 Fév - 23:55


Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire
_Challenge accepté Monsieur Erskine.

Oh ? Intéressant. Katerina aimait les défis. Mais cela il le savait déjà, elle ne s’était pas dégonflée lorsque, tapis dans l’ombre, il lui avait donné rendez-vous le lendemain pour un jeu de devinettes. Etrangement, en y repensant, c’était plutôt un jeu de séduction, malgré lui.
Le fiancé aimait la lueur des yeux de sa bien-aimée lorsqu’elle acceptait un challenge. Cette envie de donner le meilleur de soit et de gagner. Elle était très joueuse dans le fond. Le jeune homme avait l’impression de la connaitre un peu plus même s’il connaissait déjà ce trait de caractère. Et il aimait ce qu’il apprivoisait de sa personnalité. Il aimait l’apprivoiser, elle, cultiver ce sourire sur son visage et graver ce bonheur dans ses yeux.

Katerina lui caressa la joue, telle une sirène qui voulait l’envouter. Le visage du jeune homme suivit machinalement le mouvement de cette main, comme si ses lèvres étaient irrésistiblement attirées par celles de sa promise.
La jeune femme, combative, commença à faire le tour du lac à son rythme, manquant de tomber au virage. Nevrabriel n’était pas loin, à l’affut de quelconque rencontre avec la glace, mais la demoiselle avait plus de ressources qu’elle ne voulait le montrer et arriva à se rattraper pour continuer. Et elle continua, encore, même si elle avait réussit à faire le tour du lac, elle continua comme une enfant qui ne voulait pas arrêter le manège, et comme un parent attentionné, Nevrabriel la laissa faire. Il la laissa s’amuser autant que son cœur le souhaitait.

Katerina finit par revenir dans les bras de son fiancé, ce qui le ravit. Il lui caressa doucement les cheveux alors qu’elle se remettait de son premier cours de patinage.

_On pourra revenir demain ?

Nelvrabriel eut un grand sourire sur les lèvres et un regard très tendre. Katerina était vraiment attendrissante lorsqu’elle était heureuse. Elle respirait une certaine innocence enfantine. Magnifique. Il ne pourrait jamais se lasser de ce si beau sourire, de ces grands yeux si bleus et ce visage d’une incroyable beauté.
Doucement, comme si la demoiselle était faite d’un filet de cristal qui pouvait se rompre sans délicatesse, il caressa la joue de la jeune russe du dos de son indexe. Il ne voulait pas le clamer à haute voix mais c’était certainement le plus beau Noël qu’il ait eut depuis qu’il était sur cette île.

_On reviendra autant de fois que tu le voudras.

Si cela pouvait lui faire plaisir, ils reviendraient tous les soirs, passeraient des heures et des heures à patiner. Ils feraient la course. Elle apprendrait à aller de plus en plus vite jusqu’à avoir la sensation de voler. Elle pourrait encore lui dire avec fierté qu’elle avait réussie, il pourrait encore l’encourager d’applaudissements et elle viendrait une nouvelle fois se lover contre lui avec ce radieux sourire.

_Puisque tu as réussis haut la main, tu mérites bien ton due.

Nevrabriel se détacha doucement de sa belle, se racla la gorge avant de reculer un peu. Il se pencha en avant, une main dans le dos, l’autre tendue vers la jeune femme. Il offrit son regard le plus charmeur à Katerina et sa voix la plus suave :

_Je vous propose une valse … Une Valse sur la glace, mademoiselle Soukhovo-Kobylin. Me l’accorderez-vous ?

Katerina semblait heureuse. Il semblait au jeune homme que sa fiancée aimait danser. Elle avait été aux anges de danser avec lui lorsqu’il lui a joué du violon, même s’ils ne s’étaient pas touchés, alors cette fois-ci, même si c’était sur le lac gelée, peut-être apprécierait-elle davantage ?

Dans la jeunesse de l’écossais, Merywen a essayé de faire de lui son compagnon de patinage pour faire des compétitions en duo mais Nevrabriel n’avait jamais eu le niveau décent pour même prétendre se présenter. Cependant, il avait pu au moins apprendre à valser sur la glace sans tomber ou faire tomber sa partenaire. Il fallait juste que Katerina se laisse faire et qu’elle ait confiance en lui. Si elle se contentait de suivre ses pas ou seulement laisser ses patins parallèles pour qu’il puisse l’entrainer avec lui, alors il pourrait sans nul doute lui montrer ce qu’était de dompter la glace.

Katerina accepta la main tendue et ils placèrent doucement leur mains aux bons endroits pour commencer à danser. Nevrabriel expliqua à sa belle amie qu’il ferait le plus gros, qu’elle avait juste à se laisser porter et que si elle n’était pas certaine, mettre ses patins parallèles pour se laisser glisser.
Puis, doucement, l’écossais recula, pour commencer, afin que Katerina avance. Il fit des enjambés assez lent au début, pour qu’elle s’habitue à patiner avec lui, qu’elle n’ait pas peur d’entrechoquer leurs pieds, il avait assez d’expérience pour gérer ce genre de choses. Puis, pour encourager sa belle, il se mit à fredonner une mélodie. Lorsqu’il sentit Katerina plus à l’aise, le jeune homme accéléra un peu plus, n’hésitant pas à porter la demoiselle par la taille lorsqu’il fallait tourner sur eux même, et la reposer délicatement sur le sol tout en continuant à patiner sur la glace. Il essaya d’accélérer encore un peu, surveillant les réactions de sa belle pour voir si elle voulait aller plus vite ou plus doucement, il se callait au rythme qu’elle désirait, il se callait sur la grandeur de son sourire.

Le regard du jeune homme était si obnubilé par le visage radieux de sa fiancée qu’il ne fit plus vraiment attention à leur espace de danse. Nevrabriel recula, à un rythme lent, et son patin heurta le bord de la rivière. Par reflexe, il serra Katerina contre lui pour la protéger de la chute au lieu de se rattraper sur ses mains, les entrainant tout les deux dans une renverse. Le jeune homme se retrouva dans la neige, sur le dos et son corps servit de matelas à sa compagne.
Ça faisait tout de même mal de tomber de presque deux mètres et il retint une grimace avant de se redresser, paniqué, pour regarder Katerina.

_Ça va, tu n’as rien ?

Lorsque son regard croisa celui de sa fiancée, Nevrabriel se mit à sourire. Puis à rire. Un fou rire même. Un fou rire incontrôlable. Il ne pouvait pas s’empêcher de rire tant et si bien que des larmes commençaient à lui monter aux yeux.

_Pardon c’est que ahah c’est pas drôle mais ahahah je sais pas ahah je peux pas m’en empêcher ahah !

Il ne savait vraiment pas pourquoi il riait. Certainement le bonheur. Il était si perdu depuis des mois, depuis des années. Depuis quand n’avait-il pas rit franchement ? Il n’arrivait pas à s’en souvenir. Il n’arrivait pas à se souvenir de la dernière fois qu’il avait ri de si bon cœur, à ne plus pouvoir respirer, à avoir les yeux perlant de joie. Il avait l’impression de revivre à travers ce rire.
Katerina le faisait revivre.



Nevrabriel
Image : Valse sur la glace où j'apprivoise ton sourire [Pv : Katou ♥ ] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 5 Mar - 0:18
Elle ferma les yeux, savourant la caresse du jeune homme contre sa peau froide :

_On reviendra autant de fois que tu le voudras.

Elle lui adressa un sourire joyeux. Elle ne pensait pas qu’elle parviendrait à faire le tour du lac toute seule… Pas plus qu’elle ne pensait un jour apprendre à patiner. C’était… peut-être totalement inutile, mais c’était amusant. Plus amusant que la plupart des trucs qu’elle avait jamais fait. Un sentiment de liberté qu’elle n’avait pas souvent ressenti. La dernière fois c’était en montant cet arbre avec Sheila… Avant que ne retombe sur ces épaules le poids des responsabilités. Nevrabriel continua :

_Puisque tu as réussis haut la main, tu mérites bien ton due.


Il recula quelque peu, se penchant galamment pour proposer une danse à Katerina :

-Je vous propose une valse … Une Valse sur la glace, mademoiselle Soukhovo-Kobylin. Me l’accorderez-vous ?

Elle eut un joli et timide sourire. Ainsi donc il était possible de valser sur la glace… Elle n’était pas sur d’en être capable, mais face au regard du jeune homme, elle se disait qu’il serait là pour l’aider à y parvenir. Elle posa sa main dans celle du jeune homme, répondant, le rouge aux joues :

– Avec plaisir Monsieur Erskine.

Ils se placèrent comme pour une valse classique. Nevrabriel la rassura, elle l’écoutait avec attention, hochant la tête à ces conseils. Il n’y avait pas de raisons que ça se passe mal puisqu’après tout, patiner c’était très bien passé. La jeune russe ressentait malgré tout une certaine appréhension. Ils commencèrent ensuite. Glissant sur la surface gelée du lac. Les gestes venaient plutôt naturellement à la jeune russe… Et elle se laissait guider par son partenaire docilement. D’abord avec toujours cette appréhension mais qui se dissipa bien vite. Nevrabriel semblait savoir exactement ce qu’il faisait et pour être sincère, danser ainsi sur le lac lui laissait un sentiment sauvage au creux de l’estomac. Une sensation qu’elle n’aurait pu décrire ou comprendre. Mais qui lui laissait une sensation de brulure étrangement agréable.  

Mais alors qu’il valsait, Nevrabriel entrechoqua le bord du lac. Ils tombèrent tous les deux, le jeune homme en arrière, Katerina vers l’avant. Le jeune homme la piégea dans ces bras, la protégeant de la chute, elle ferma les yeux instinctivement. Les rouvrit lorsque le mouvement cessa. Il se redressa un peu et demanda à la jeune femme :

_Ça va, tu n’as rien ?

Elle secoua la tête négativement pour indiquer que tout allait bien. Son fiancé avait amorti sa chute. Elle allait lui retourner la question lorsqu’il se mit à rigoler. D’abord doucement puis de manière incontrôlable. La jeune russe l’observa, surprise et perplexe. Elle ne comprenait pas ce qui le faisait autant rire.

_Pardon c’est que ahah c’est pas drôle mais ahahah je sais pas ahah je peux pas m’en empêcher ahah !

Elle ne comprenait toujours pas… mais il avait l’air heureux. Elle eut un léger sourire à son tour. C’était une bonne journée pour patiner… C’était une bonne journée pour les amants.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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