contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Margaret ; Rose
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Eizenija ; Solveig
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 14 Jan - 15:16


Veux-tu encore de moi ?
Plus le jour J approchait, plus le jeune homme était nerveux. Dans dix jours il serait marié. Bien qu’il soit certain de ses sentiments, le fait d’avoir vécu plus d’un mois avec sa fiancée avait renforcé cette certitude, quelque chose le rendait anxieux et pensif. S’il devait se marier avec Katerina, il ne devait pas avoir de secret à son égard. Il ne voulait pas être le genre d’homme à avoir des secrets pour sa femme. Il avait répondu à toute ses questions, parler de sa famille, son enfance, son passé, ses erreurs, ses réussites, mais il avait toujours évité et nié un fait qui faisait partie de lui ; la mort de son petit frère.
Le jeune homme avait songé depuis longtemps, avant sa demande en mariage, avant de lui avoir avoué ses sentiments, avant d’être venu à l’Institut, de lui révéler son plus grand et honteux secret. Lucy lui avait permis d’avoir moins mal face à cette tragédie, mais est-ce que sa fiancée pourrait comprendre ? Voudrait-elle toujours de lui en sachant qu’il n’était pas aussi blanc que ce qu’il essayait de faire croire ?

Mais dans dix jours ils allaient se marier … l’écossais ne pouvait pas lui promettre respect et fidélité s’il avait des secrets aussi important à son égard. Il voulait lui parler ce matin, mais le courage lui manquait, puis l’après-midi, mais ne voulait pas la déranger dans son travail. Puis vint le soir.

Posé sur le cadre de la fenêtre, il regardait ce que lui offrait la vue. Le froid embrumait la vitre, à moins que ce ne soit le souffle chaud du jeune homme qui provoquait cette buée constante ? La nuit plongeait le bâtiment dans le noir dû au manque d’électricité. Les habitants cessent de travailler à ce moment également. Seuls la milice tourne en rond dans le noir. Il n’était pas étonnant que les électrons libres arrivaient à se glisser pour voler des vivres.
Son livre était à moitié ouvert. Il avait perdu la page. Ses pensées taciturnes prenaient trop de place dans son esprit pour qu’il s’abandonne à de la lecture, ce soir.

La belle fiancée termina de ranger ses documents, elle allait rejoindre sa chambre dans quelques heures, lui demeurerait ici, dans le bureau de la jeune femme. Il aurait préféré partager son lit en arrivant ici, mais Katerina n’avait pas du tout été à l’aise avec cette idée et il respectait son bien-être. Au moins il avait l’agréable plaisir de se faire réveiller par la voix de cette dernière lorsqu’elle entrait dans la pièce pour travailler. Parfois il faisait semblant de ne pas pouvoir se réveiller pour qu’elle vienne l’embrasser, ne pouvant cacher un sourire tendre après ce geste. Puis, après le petit déjeuner, chacun allait à ses activités, se retrouvant par moment lors de pauses et le soir. Katerina travaillait toujours plus tard que lui, surtout en hiver, il y avait moins de travail dans les champs, alors, il la rejoignait dans son bureau et s’abandonnait à de la lecture ou autre activité silencieuse pour la laisser travailler en paix. En général, ils passaient du temps ensemble, le plus souvent à l’intérieur à cause du froid de l’hiver, jusqu’à ce que la future mariée s’en aille pour dormir.
Parfois, le jeune homme profitait de ce moment de solitude pour sortir et vagabonder sur l’île, veillant de loin à ce que ses proches aillent bien, se baladant dans le cimentière pour une raison aussi mystérieuse qu’irraisonnée. La nuit demeurait toujours une mère à son écoute.

Lorsque Katerina vint près de lui, Nevrabriel lui sourit en posant son livre sur le cadre de la fenêtre pour prendre la main de la belle avec bienveillance et déposer un baiser non loin de son alliance.

_Tu as passé une bonne journée ?

Doucement, il l’attira vers le canapé, sa couche depuis son arrivé ici. Il s’assit et l’invita à en faire de même. La pièce commençait doucement à de plonger de plus en plus dans l’ombre, il faudrait allumer une bougie pour distinguer leur environnement. Mais pas tout de suite. Il aimait bien ce moment de pénombre et de silence avec seulement Katerina comme source de chaleur, seule présence à ses côtés. Cette intimité était apaisante.
Les doigts du jeune homme commencèrent à jouer avec délicatesse entre les mèches brune de la jeune femme, la laissant parler de sa journée. Il aimait l’écouter, il trouvait qu’elle avait une voix apaisante.
Puis vint le calme.

_Kat …

Un petit surnom adopté, parfois il l’appelait « ghaol » qui signifie « amour » dans sa langue natale. Cela était venu naturellement au fil du temps et la jeune femme ne semblait pas en avoir trouvé de déplaisir.
N’était-ce pas le moment ? Il ne voulait pas que cette révélation ruine sa relation durement établie. Mais faire ce genre d’aveu la veille du mariage était la pire idée du siècle, un coup à ce qu’elle le plante devant l’autel.
L’écossais réfléchissait à comment expliquer cela a sa bien-aimée. Lucy lui avait certifié que c’était un accident alors Katerina comprendrait. Elle l’aimait, alors elle pourrait comprendre … oui mais parfois, l’amour ne suffit pas …

_ Je dois te parler … Et … J’espère qu’après ça, tu voudras toujours m’épouser …
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 19 Jan - 15:18
Le passé n’avait plus la moindre importance. Depuis qu’elle l’avait enfin compris, Katerina se sentait plus sereine. Elle n’était plus effrayée de faire des choix. Tout lui paraissait clair désormais. Les conseils de son mentor l’avaient ramené sur le droit chemin, et tout était rentré dans l’ordre. Un ordre méticuleux qui n’avait fait que s’accentuer avec les jours qui défilaient. Le poids sur son cœur avait diminué, elle se sentait mieux.

Victor Graham l’avait guidé jusqu’à cet état de calme et de sérénité qu’elle n’avait plus connu depuis des années. Elle avait vaincu son passé, comme elle le lui avait promis. Elle allait aller de l’avant… Elle jeta un coup d’œil à Nevrabriel qui lisait dans le fauteuil, à quelques enjambées d’elle. Eut un sourire. La vie à laquelle elle avait toujours aspirée lui tendait les bras. Elle termina de ranger les documents qu’elle étudiait. Aujourd’hui, elle n’avait reçu aucuns élèves. Elle était passée au labo, puis avait passé l’après-midi à consulter les dossiers des patients. Elle avait finalement dû s’arrêter, lorsque la lumière s’était tarie. Elle aurait voulu pouvoir se plonger dans la lecture du nouveau livre que lui avait confié le Marquis, mais elle devrait remettre cela au lendemain… Les journées étaient bien courtes… Elle attendait la fin de l’hiver avec une certaine impatience.

Finalement, elle rangea ces dossiers, prenant soin de laisser son bureau dans un ordre impeccable avant de rejoindre le rouquin sur le canapé. Elle aimait se lover contre son fiancé, apprécié la chaleur de sa présence à ces côtés. Depuis que Victor Graham avait accepté leur requête, le jeune homme vivait à l’Institut. Elle était heureuse de la fidélité qu’il lui avait vouée, mais aussi de la force qu’elle avait ressentie d’avancer à deux avec les mêmes objectifs. Elle savait qu’il serait un bon élément pour l’Institut Graham, et elle savait qu’il serait là, puisqu’il le lui avait promis.

_Tu as passé une bonne journée ?

Katerina hocha la tête. Elle lui raconta les derniers résultats d’analyses, les bonnes et moins bonnes nouvelles que cela avait révélé pour les patients, les difficultés qu’elle commençait à peine à surmonter du manque d’électricité, des tests qu’elle tentait de mettre au point. La médecine la passionnait chaque jour un peu plus, et il était agréable de partager cette passion. Elle se tut finalement. Elle n’avait pas besoin de demander comment c’était passé celle de son amant, elle en connaissait déjà les tenant et les aboutissant. Elle se contenta de ce silence apaisant, de ces mains rassurantes qui jouait avec les mèches de la brune.

_Kat …

Il semblait hésitant, elle le laissa continuer, posant sa tête contre son épaule, respirant son odeur devenue familière et rassurante.

_ Je dois te parler … Et … J’espère qu’après ça, tu voudras toujours m’épouser …

Elle décida de ne pas se laisser affoler par son ton sérieux. Elle enferma l’une des mains du jeune homme entre ces deux paumes, tournant son regard bleu vers lui. Elle ne voulait plus douter. Elle savait toute l’insécurité du doute. Elle savait qu’elle ne pouvait avoir confiance en personne d’autres qu’elle, elle et son mentor. Mais elle voulait croire qu’elle pouvait étendre cette confiance à son fiancé. Elle avait peur de faire à nouveau une grave erreur, mais elle ne voulait plus se laisser aveuglé par les affres du passé.

– Je ne vois pas ce qui pourrait m’empêcher de vouloir t’épouser, mais continue.

Quoi qu’il ait à dire, elle l’écouterait. Et ensuite elle verrait. Ensuite, elle saurait certainement quoi faire.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Veux-tu encore de moi ? [pv : Katerina] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 21 Jan - 15:08


Veux-tu encore de moi ?
_ Je dois te parler … Et … J’espère qu’après ça, tu voudras toujours m’épouser …

Le rythme cardiaque de l’écossais commença à s’affoler. Rien qu’à l’idée de perdre sa bien-aimée était semblable à des coups de poignards dans le cœur. Il avait confiance en elle pour ne pas révéler son secret au grand jour, de le garder pour elle, de mourir avec cet aveu, mais du reste … Elle qui avait vécu beaucoup de maux, voulait-elle sans doute un homme plus vertueux ? Certainement. Elle disait qu’il était sincère, qu’il l’aimait, que ça lui suffisait. Mais peut-être qu’après ces révélations, cela ne suffirait plus. Passé un temps, des épreuves, l’amour ne suffit plus.
Il devait lui dire pour lui laisser le temps de changer d’avis si elle ne voulait finalement plus de lui dans sa vie.

Katerina attrapa avec sa douceur naturelle la main libre de l’écossais avant de figer son regard hypnotique dans les siens. Il aurait préféré que non.
Il aurait préféré ne pas affronter ce regard qui le faisait fondre et ce visage qui le faisait sourire à chaque instant qu’il le voyait. Il aurait préféré pouvoir être lâche pour cette fois.

– Je ne vois pas ce qui pourrait m’empêcher de vouloir t’épouser, mais continue.

Nevrabriel la fixa sans un mot de plus. Le suspense devenait pesant malgré lui. Il referma sa main dans ceux de la demoiselle qui la couvait avec bienveillance, comme pour prendre cette force qu’elle semblait lui donner. S’il ne voulait pas être courageux, certainement se serait-il réfugié dans un baiser pour oublier ses problèmes et se terrer dans un mutisme, pour que tout cela n’ait jamais existé.

_Je ne suis pas parfait Kat, bien des choses pourraient t’empêcher de finalement accepter. Mais avec toi je suis totalement honnête.

Si le jeune homme doutait de ses qualités, bien que Lucy l’avait dépeint comme un être formidable, mais elle n’était pas objective. Ce qu’il était certain cependant, et que Katerina était certaine également, était sa sincérité. Il pouvait être menteur à bien des personnes, mais ne mentirait jamais à ses proches et ceux qu’il considère comme fiable. Le mensonge, la manipulation et la tromperie n’ont fait partie de lui que très récemment, si Donatien l’avait pris sous son aile autrefois, c’était certainement que l’absente totale de mensonge faisait partie de ces raisons.

_T’avouer mon plus grand secret … ma plus grande honte … c’est prendre le risque de te perdre, mais aussi que tu entraines ma chute. Comme je l’ai dit à Graham, je t’offre toute ma confiance et ma loyauté, alors tu dois savoir qui je suis, ce que j’ai fait.

Nevrabriel ne savait pas lui-même s’il disait cela pour prouver à Katerina qu’elle pouvait se reposer sur lui ou simplement tourner autour du pot. Inconsciemment, les deux sans aucun doute. Le jeune homme avait sans cesse ce besoin de lui prouver son amour, sa confiance, sa fidélité, par effroi de la perdre malgré le mariage. Un être humain n’est jamais acquis, encore moins une femme.
Et tourner autour du pot … gagner du temps … trouver la force d’avouer. Lucy était allée le chercher des jours et des jours pour qu’il lui avoue finalement sa faute, en larmes dans ses bras.
Le regard du jeune homme descendit doucement vers les mains de Katerina qui protégeaient la sienne. Si peu était au courant de son passé qu’il pourrait les compter sur le bout des doigts. Il se rendait compte qu’il n’aimait pas parler de lui, de ses problèmes de santés, de ses problèmes de familles, de ses problèmes tout court. Pourtant, Béryl avait raison, à force de  tout garder pour lui, il allait finir par exploser. C’était en ne disant rien qu’il n’a pas été soigné avant, que son frère est décédé. C’était en ne disant rien qu’il avait sombré dans une dépression au point d’avoir voulu mettre fin à sa vie. C’était en ne disant rien qu’il avait souffert du départ d’Astrid, qu’il s’était fâché avec Ophelia, qu’il a failli perdre Lucy …

_Excuse-moi, c’est très difficile pour moi, il me faut un instant …

Malgré l’absence d’émotion sur son visage pâle, les yeux vairons de l’écossais parlaient pour lui et semblaient porter toute la peine sur monde en eux. Il ne pouvait décidément pas affronter le regard de sa bien-aimée et se redressa, obligeant Katerina à se détacher de lui. Il se pencha pour poser ses coudes sur ses genoux et commencer à jouer nerveusement avec ses mains, le visage droit mais les yeux perdus vers le sol, de profil a sa belle.

_Je t’ai dit que j’ai une sœur … en fait … j’avais un frère également …

N’aimant pas parler de lui et encore moins ses parents, Nevrabriel s’était contenté de répondre aux questions lorsque la jeune russe en posait, il lui avait juste expliqué l’essentiel ; c’était sa grand-mère qui l’avait élevé, lui et sa sœur, il n’était pas orphelin mais voyait rarement ses parents. Si autrefois il adorait parler de la femme qui l’a élevé, c’était plus compliqué depuis la mort de cette dernière.
Un silence. Encore un. Douloureux. Il s’enfermait, il le savait. Il aurait certainement plus de courage dans les bras de sa fiancé, il avait senti du courage lorsqu’elle lui tenait la main. Mais il s’enfermait tout de même. La peur qu’elle l’abandonne sans doute. Encore. Un autre abandon. Tout le monde partait un moment donné, les patients, les proches, tous finissaient par le laisser derrière avec sa douleur et sa peine.
Katerina finira-t-elle par partir également ?

_Quand j’avais 13 ans j’ai … Enfin …

Les mains du jeune homme devenaient plus nerveuse, la pression de ses doigts sur sa paume plus forte mais pas plus vive. Malgré le tourment de ses maux, tout son être semblait être rempli d’un calme singulier. Ses yeux trompeurs furent rejoins par les veines apparentes de ses avant-bras tant il appuyait fermement sur ses mains comme s’il essayait vainement d’essuyer une tache persistante et invisible.

_J’ai découvert mon ecmnésie vers mes 10 ans. Par peur, je ne l’ai dit qu’à ma soeur qui a toujours été là pour m’aider à différencier réel d’hallucinations. On s’était dit que je pouvais vivre avec sans que personne ne le sache tellement on avait peur que mes parents le découvre. On était des enfants stupides …

Ou des enfants tout court. Mais c’était toujours plus facile de dire que c’était la bêtise qui les animait plus que la peur. A 10 ans, il était évidemment impossible de comprendre pourquoi Nevrabriel voyait des choses qui n’existait pas, pourquoi il pouvait répéter une conversation d’il y a quelques jours dans le vide totale, pourquoi il entendait parfois son nom sans que personne ne l’appelle ou se levait la nuit en croyant entendre quelqu’un dans la maison. Pourquoi il avait la sensation de revivre la même chose régulièrement et de connaitre des personnes qu’il n’avait jamais vues. La rigidité de sa mère n’aurait certainement pas tolérée une telle déviance de sa part et il aurait dû quitter sa sœur adorée, sa grand-mère qui lui donnait l’amour de deux parents réunis et son petit frère qui venait à peine de naître.
Impensable pour des enfants qui avaient peur de leurs parents d’avouer cette tare.

_Un jour, j’avais emmené mon frère et ma sœur dans un parc. Merywen cueillait des baies … mon frère … était assis sur le bord du pont.

Les yeux du jeune homme commencèrent à s’embrumer. Plus il parlait, plus il voyait flou à cause des larmes montantes. Ses mains se serrèrent davantage. Il essayait de garder contenance mais c’était une douleur trop profonde pour en parler si sereinement, sans peine, sans que son cœur ne broie tous ses organes. Sa voix arrivait à ne pas trembler à force de s’entrainer à rester impassible. C’était certainement la seule chose qui pouvait tromper ses états-d’âme.

_J’ai vu des visages me regarder comme si j’étais fou, j’ai cru que mon frère était une illusion. A ce moment j’en avais assez d’être malade, j’en avais assez de ces hallucinations qui m’empêchaient d’être comme tous les autres. J’ai eu un mouvement de colère, j’ai voulu chasser cette illusion. Mais … Ma main n’a jamais traversé son corps, je l’ai poussé du pont … Même si c’était un accident, j’ai tué mon frère …

Sa main n’avait jamais traversé son corps … Lorsqu’il s’en était rendu compte, il était trop tard. Il s’était penché, tendant de rattraper sa veste au vol. Il aurait pu réussir sans ces quelques millimètres qui avaient séparé ses doigts de ce tissu. Les cris d’un enfant en chute libre avant que son corps ne fracasse le sol, défigurant son visage, écorchant sa peau, ravageant le sol d’un rouge vif et terrifiant. Et tout ça sous les yeux de Merywen.

_C’est impardonnable, j’en meurs de honte et de tristesse à chaque fois que j’y pense, encore plus quand j’en parle.

Sentant que ses larmes voulaient fuir de ses yeux et ne voulant pas que Katerina le voit ainsi, le jeune homme se le va pour se rendre à la fenêtre, portant une main à sa bouche alors qu’il sentait une boule se former dans sa gorge. Ne sachant où accrocher sa main valide, il la posa sur le cadre de la fenêtre pour le presser de toutes ses forces et ne pas craquer. Il pensait que l’avoir avoué une première fois à Lucy rendrait la tâche plus facile mais ça ne l’était pas. Avouer était difficile, mais ce n’était pas ce qui le faisait le plus peur, loin de là. L’écossais avait appris à ne plus craindre grand choses, ni les hommes ni la mort. Et pourtant une peur persistait dans ses entrailles ; la peur de perdre la seule personne qui le rendait heureux, celle pour qui il était prêt à n’importe quoi ; Katerina.

Parfois je me dis que je ne suis pas mieux que ceux que je déteste ....

Ne sachant pas comment terminer ses dires, Nevrabriel ava sa salive en respirant profondément pour faire disparaitre cette boule dans la gorge, freinant ses larmes et gardant une voix neutre malgré ses tourments. Son regard se perdit dans la neige, n'ayant ni la force ni la volonté d'affronter le regard de sa belle :

_Tu sais tout … Mes secrets et ce que je suis.


Nevrabriel
Image : Veux-tu encore de moi ? [pv : Katerina] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Lun 25 Jan - 19:39
_Je ne suis pas parfait Kat, bien des choses pourraient t’empêcher de finalement accepter. Mais avec toi je suis totalement honnête.

Elle hocha la tête, rare était les hommes qui pouvaient se dire parfait, mais effectivement, elle avait confiance en lui. Nevrabriel s’était toujours montré parfaitement honnête avec elle. Que voulait-il donc lui avouer ? Cela avait-il un lien avec Lucy ? Les mains du jeune homme contre les siennes étaient à la fois chaudes et rassurantes. Elle savait l’amour de la jeune femme pour lui. Et si… Et si finalement, il la préférait à la jeune russe ?

_T’avouer mon plus grand secret … ma plus grande honte … c’est prendre le risque de te perdre, mais aussi que tu entraines ma chute. Comme je l’ai dit à Graham, je t’offre toute ma confiance et ma loyauté, alors tu dois savoir qui je suis, ce que j’ai fait.


Non ce n’était pas en rapport avec Lucy… Elle en avait la conviction. Dans les yeux du jeune homme, il y avait une lueur qu’elle ne connaissait que trop bien. Familière mais pourquoi ?

_Excuse-moi, c’est très difficile pour moi, il me faut un instant …


Katerina le laissa s’échapper, le laissa fuir son étreinte pour se pencher en avant. Elle resta enfoncée dans le fauteuil, une drôle de boule au creux du ventre. Que se passait-il ? Qu’avait-il de si grave à lui révéler alors qu’ils allaient se marier très prochainement ? Son visage semblait hanté par ce secret qu’il s’apprêtait à lui révéler, comme un lourd fardeau qu’il aurait trainé derrière lui des années durant.

._Je t’ai dit que j’ai une sœur … en fait … j’avais un frère également …Quand j’avais 13 ans j’ai … Enfin …


Il poussait si fort sur ces mains qu’elle blanchissait sous la pression. Katerina resta muette. Elle sentait que ce n’était pas le moment de parler. Tout comme Victor Graham l’avait laissé se débattre avec les fantômes de son passé, elle devait laisser Nevrabriel en faire de même. Ce n’était pas encore le moment pour elle de parler.

_J’ai découvert mon ecmnésie vers mes 10 ans. Par peur, je ne l’ai dit qu’à ma soeur qui a toujours été là pour m’aider à différencier réel d’hallucinations. On s’était dit que je pouvais vivre avec sans que personne ne le sache tellement on avait peur que mes parents le découvre. On était des enfants stupides. Un jour, j’avais emmené mon frère et ma sœur dans un parc. Merywen cueillait des baies … mon frère … était assis sur le bord du pont.


Il semblait à deux doigts de l’implosion. Pourtant, à la fois, il paressait presque calme. Comme s’il était capable de contenir cette tempête toute entière en lui. Elle semblait calme mais au fond, elle-même avait peur de la suite.

_J’ai vu des visages me regarder comme si j’étais fou, j’ai cru que mon frère était une illusion. A ce moment j’en avais assez d’être malade, j’en avais assez de ces hallucinations qui m’empêchaient d’être comme tous les autres. J’ai eu un mouvement de colère, j’ai voulu chasser cette illusion. Mais … Ma main n’a jamais traversé son corps, je l’ai poussé du pont … Même si c’était un accident, j’ai tué mon frère …


Ainsi donc, lui aussi avait tué une personne qu’il aimait. La jeune russe se demandait à quel point leurs trajectoires avaient été conçues pour s’entrecroiser. La jeune russe se sentait presque rattraper par son passé. Un mois auparavant, elle aurait probablement craquée. Elle n’était plus la même personne. Elle avait accepté ce qui s’était produit des années auparavant. Elle l’avait enfin accepté. Elle l’aiderait à l’accepter, lui aussi.

_C’est impardonnable, j’en meurs de honte et de tristesse à chaque fois que j’y pense, encore plus quand j’en parle.


Il s’éloigna d’elle pour rejoindre la fenêtre. Elle l’observa faire. Contrairement à la fragile jeune femme qu’elle avait été, celle qui n’avait pu contenir ces larmes en contant son histoire, lui semblait résister aux émotions qui le dévoraient.

_Tu sais tout … Mes secrets et ce que je suis.


La jeune russe se leva du fauteuil pour se glisser près de son fiancé. Elle posa sa tête contre son dos, enroulant ces bras autour de sa taille. Il voulait peut-être fuir son regard, mais il ne pourrait fuir son étreinte. Elle ferma les yeux, savourant ce contact, sa joue contre le pull du jeune homme.

- Je sais déjà qui tu es Nevrabriel.

Son passé l’avait amené à l’homme qu’il était aujourd’hui. Cet accident… C’était terrible. Katerina n’avait pas de frère ou de sœur, elle ne pouvait imaginer la douleur de perdre un petit frère. Mais Nevrabriel ne devait pas se laisser ronger par la culpabilité.

-  On… on ne peut plus rien pour ceux qui sont partis. On ne peut pas les ramener, on ne peut pas réparer les erreurs qui les ont conduits à la mort.  Le passé est inaltérable.

Tant qu’ils en étaient aux confessions, peut-être la jeune femme aurait-elle du, elle aussi lui avouer la vérité sur Andrei. Si son fiancé savait qu’il était mort, il n’avait pas la moindre idée de sa cause. Elle resta muette cependant. Contrairement à lui, elle ne parvenait à être tout à fait honnête. Peut-être qu’au fond, même si elle était persuadée d’avoir fait un trait sur son passé, elle ne faisait qu’ignorer l’homme dont l’ombre avait toujours fini par planer sur elle.

- Mais celui que tu es désormais…  Lui ne dépend que de toi. Celui que tu es aujourd’hui, celui que tu seras demain, c’est ça qui importe.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Veux-tu encore de moi ? [pv : Katerina] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 28 Jan - 10:23


Veux-tu encore de moi ?
_Tu sais tout … Mes secrets et ce que je suis.

Nevrabriel respira de nouveau très profondément pour garder sa convenance et se raidit lorsqu’il sentit les bras de sa fiancée venir entourer sa taille. Son cœur battait tellement fort qu’il était persuadé qu’elle pouvait l’entendre si elle se collait trop à lui. Et pourtant, il était reconnaissant qu’elle vienne pour le prendre dans ses bras. Les yeux de Nevrabriel se baissèrent sur les mains de Katerina jointes sur son ventre.
N’était-elle pas effrayée ? Outrée ? Ne remettait-elle pas en questions les valeurs et l’intégrité du jeune homme ? Etait-ce de la confiance, de l’amour ou simplement de la pitié ?

_Je sais déjà qui tu es Nevrabriel.

Si seulement … Sa maturité n’était que très récente, après la révolution en fait, après avoir cru que Lucy allait mourir, après avoir couché avec elle, après avoir traversé l’île en trainant son corps ensanglanté, après que Donatien lui ai fait comprendre qu’il ne l’aimerait jamais, après avoir quitté le bunker. Avant la révolution il était si naïf, crédule même. Il ne savait pas qui croire, qui écouter, qui suivre, donnait sa confiance à tout le monde, son temps, sa patience, sa gentillesse à tout bout de champs.
Il était un enfant.
Il ne l’est plus mais il savait que dans le fond il n’a pas réellement changé. Il a toujours une part de lui, crédule, qui veut continuer de rêver malgré tout.

_ On… on ne peut plus rien pour ceux qui sont partis. On ne peut pas les ramener, on ne peut pas réparer les erreurs qui les ont conduits à la mort.  Le passé est inaltérable.

Non c’était certain … Si, ce jour-là, il avait pu rattraper Alistair dans sa chute, tout aurait été différent. Si, ce jour-là, il avait avoué sa maladie, tout aurait été différent. S’il avait décidé de ne pas aller au parc, de ne pas sortir, de ne pas s’éloigner de sa sœur. Une seule différence aurait changé toute sa vie.
Le passé ne peut être réécrit.
Mais dans ce malheur, ce chemin sombre  l’a emmené sur celui de sa fiancée. Il a pu trouver un réverbère dans cette rue sombre et désertique, plongée dans l’obscurité, mais à quel prix ? Tuer son frère, faire mourir sa grand-mère de chagrin, saboter la révolution qui a entrainé un feu pour que  tous viennent se réfugier dans le bunker, veiller sur le corps inerte de Lucy … Tout ça pour arriver à l’instant précis où Katerina s’assit à ses côtés et le regarde, lui parle, lui sourit.
Avec tout ce qu’il avait fait de mal, le jeune homme ne comprenait pas pourquoi le ciel lui offrait un tel bonheur. Il ne pouvait s’empêcher de se sentir comme un imposteur alors que, objectivement, il avait déjà assez payé pour ses crimes. Mais la conscience était quelque chose que l’on ne pouvait  apprivoiser.

_Mais celui que tu es désormais…  Lui ne dépend que de toi. Celui que tu es aujourd’hui, celui que tu seras demain, c’est ça qui importe.

Les mots de Katerina étaient remplis de sagesse et de bienveillance. Si la demoiselle pouvait se montrer très dure, voir injuste par moment, lorsqu’elle était contrariée ou en désaccord, elle pouvait également montrer beaucoup de compréhension et de bienveillance. C’était fort dommage qu’elle ne montre pas plus souvent ce côté si charmant de sa personnalité, bien qu’il était plus logique d’être ferme en présence de personne comme Graham, Vitols ou Reano. Mais Katerina semblait de plus en plus savoir jongler dans les facettes qu’elle pouvait montrer à autrui.
Et Nevrabriel aimait qu’elle lui montre sa douceur, sa gentillesse, sa tendresse.

Le jeune homme posa une de ses mains sur celles jointes de sa compagne, elles étaient si fines et petites qu’il pouvait presque les envelopper d’une seule de ses mains. Caressant doucement ces dernières, il se sentait de continuer, ses larmes finirent par ne plus vouloir couler, il respira profondément pour diminuer la boule dans sa gorges avant de répondre, impassible :

_Celui que j’ai été fait partie de moi … et me rattrape par moment … Même si je tourne la page, ce chapitre a existé et existera toujours …

Nevrabriel aurait pu arrêter là, seulement accepter les mots de Katerina, les apprécier et tourner définitivement la page de ce livre, mais il savait qu’il ne le pouvait pas et il avait promis d’être honnête envers sa bien-aimée.
Mais que dire ? Comment le dire ? Il avait peur de ses réactions, de sa testostérone qui lui montait au cerveau. Il se souvenait de Jessy dans la cuisine, lui révélant qu’il connaissait ce secret. Cela l’avait mis hors de lui, sa colère était effrayante. Et Barrabil qui avait  tué la petite Lorelei à 3 mètres de lui. Il ne pouvait pas lui pardonner. Et s’il ne pouvait pas pardonner un homme qui a changé, comment pouvait-il oser se pardonner lui-même ?

_J’ai voulu, pendant un instant, tuer Jessy à cause de ce secret … J’aimerais te dire que j’ai tourné la page, que j’ai fais mon deuil, que c’est terminé, mais en vérité je n’en sais rien. Je sais juste que j’ai réalisé que c’était un accident mais la culpabilité est toujours là et, peut-être, qu’elle ne disparaitra jamais …

Malgré que Nevrabriel était heureux d’être ainsi compris et soutenu par la personne qu’il aimait, le jeune homme ne comprenait pas qu’elle soit si calme et si enclin au pardon alors qu’elle avait un rapport d’adversaire avec la mort. Elle en avait à la fois peur et voulait la combattre, pourtant elle ne pleurait pas les défunt, telle une fatalité.
Lui, au contraire, se sentait mieux lorsqu’il se recueillait. Mais il n’a jamais pu le faire avec Alistair. La seule fois où il a visité sa tombe était à son enterrement. Comment pouvait-il tourner la page ainsi ?
Cette compréhension de katerina était-ce simplement de l’amour à son égard ? Elle l’aimait tellement qu’elle lui pardonnait un meurtre aussi accidentelle soit-il ? Ça semblait être une belle chose, si cela était réellement le cas …

_J’avais tellement peur que tu me vois comme un criminel … ça me rend heureux mais aussi incompréhensif. Comment peux-tu pardonner un fratricide ? N’as-tu pas peur que je te fasse du mal ?



Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 28 Jan - 12:58
_Celui que j’ai été fait partie de moi … et me rattrape par moment … Même si je tourne la page, ce chapitre a existé et existera toujours …

La jeune russe se demandait s’il avait raison. Elle avait tourné la page elle aussi… Cette sensation au fond d’elle, signifiait-elle que le chapitre de sa vie qu’elle s’était appliquée à étouffer existerait toujours ? Non. C’était impossible parce qu’elle avait promis à Victor Graham qu’elle se débarrasserait de ce poids.

_J’ai voulu, pendant un instant, tuer Jessy à cause de ce secret … J’aimerais te dire que j’ai tourné la page, que j’ai fais mon deuil, que c’est terminé, mais en vérité je n’en sais rien. Je sais juste que j’ai réalisé que c’était un accident mais la culpabilité est toujours là et, peut-être, qu’elle ne disparaitra jamais …

Jessy ? Nevrabriel lui en avait un peu parlé, mais elle ignorait que Nevrabriel le détestait à ce point. Quant à la culpabilité. Elle avait longtemps rongé la jeune russe. Après tout, elle avait tué l’homme qui lui avait sauvé la vie. Mais elle ne pouvait plus en ressentir. Elle avait le devoir de se souvenir qu’un mort se fichait bien de ce qu’elle pouvait ressentir parce qu’il était mort. Il était trop tard pour se sentir coupable…

_J’avais tellement peur que tu me vois comme un criminel … ça me rend heureux mais aussi incompréhensif. Comment peux-tu pardonner un fratricide ? N’as-tu pas peur que je te fasse du mal ?


Comment pouvait-elle lui expliquer ? A quel point elle le comprenait ? Qu’elle avait envie de lui pardonner parce qu’elle voulait être pardonnée elle aussi. Ellle… Peut-être qu’elle devait le lui dire ? Lui qui lui parlait d’honnêteté. Peut-être devait-elle se montrer honnête, elle aussi. Mais quel prix avait l’honnêteté ? Pouvait-elle se montrer sincère ?

- Je…

Elle abandonnait avant même de commencer. Elle ne pouvait pas lui parler de ça… C’était après avoir parlé de ça à Hyppolite que… Qu’elle n’avait plus pu… Qu’elle s’était sentie si vulnérable. Elle ne voulait pas que son passé l’empêche d’être heureuse à l’avenir. Elle ne voulait pas faire remonter cet évènement. Ni aucuns autres. Elle voulait passer à autres chose. Ne plus jamais revoir les anges, le livre, le sang, Andrei et son regard vide. Elle quitta le confort rassurant du dos de Nevrabriel.

- Je pense que tu es celui qui souffre le plus de sa mort. Et que la peur… la peur t’empêchera toujours de faire du mal aux autres à l’avenir. Tu vois, tu as voulu tuer Jessy pendant un instant, mais tu ne l’as pas fait. Tu ne l’aurais pas fait parce que tu sais le prix d’une vie.

Elle ne pouvait avoir peur de lui. Il était comme elle. La culpabilité qui le rongeait l’avait plongé dans l’immobilisme. Elle fit un pas en arrière, glissant nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille comme pour se donner contenance et lui demanda :

- Est-ce que… tu cesserais de m’aimer, si j’avais tué quelqu’un moi aussi ? Est-ce que tu penses que tu me pardonnerais ?  


Si la réponse était non… Alors peut-être que ce mariage était une réelle idiotie. Quelque soit la réponse cela dit, Katerina ne ferait pas marche arrière, il était trop tard pour cela. Nevrabriel n’avait pas besoin de savoir pour Andrei. Elle ne devait pas lui dire. Mais elle avouait qu’elle aurait probablement la conscience plus tranquille si Nevrabriel répondait qu’il l’aimerait quand même. Alors son omission n’aurait plus de réelle importance.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 28 Jan - 15:21


Veux-tu encore de moi ?
_Je…

Même s’il ne la voyait pas, Nevrabriel attendait la réponse avec grande impatiente, essayant de se raccrocher à quelque chose de logique. Il voulait une autre raison que l’amour à ces mots bien trop tendres envers lui. Il voulait qu’elle trouve une raison Universelle de lui pardonner, pour qu’il l’avoue et que le monde lui pardonne, tout comme ils ont tous pardonné à Barrabil, tout comme Lucy a pardonné à Jessy. Une raison pour qu’elle reste avec lui malgré ce qu’il est …

Katerina quitta le jeune homme et ce fut comme un déchirement dans son cœur.
Elle allait le quitter ?
Evidemment qu’elle allait le quitter…
Il ne pouvait pas lui en vouloir. Qui voudrait d’un meurtrier comme mari ? Qui voudrait d’un homme qui a tué son petit frère de 6 ans de manière si horrible ?

_Je pense que tu es celui qui souffre le plus de sa mort. Et que la peur… la peur t’empêchera toujours de faire du mal aux autres à l’avenir. Tu vois, tu as voulu tuer Jessy pendant un instant, mais tu ne l’as pas fait. Tu ne l’aurais pas fait parce que tu sais le prix d’une vie.

Le jeune homme baissa doucement les yeux sans que son visage ne quitte sa position.
L’aurait-il fait si Béryl n’était pas intervenu ?
Il ne le savait pas lui-même. A ce moment il était rempli de haine, de rancœur, il avait l’impression que le monde entier était son ennemi. Mais dans le cimetière, il était incapable de le faire.
Le révolver était dans son sac, Jessy était attachée à un arbre. Il aurait pu le prendre, en finir et dire à Lucy qu’il n’a pas réussis à le délivrer. Il ne l’a pas fait. Il y avait pensé, mais il ne pouvait pas.
Peut-être que Katerina avait raison, il était et serait incapable d’un tel crime parce qu’il avait déjà gouté au sang et avait détesté cela.

_Est-ce que… tu cesserais de m’aimer, si j’avais tué quelqu’un moi aussi ? Est-ce que tu penses que tu me pardonnerais ?  

Un silence.
Très long silence.
Drôle de compagnie que le silence.
C’était une question qu’on ne lui avait jamais posé et il était difficile de répondre en toute honnêteté. Mais Katerina voulait une réponse, elle semblait attendre, attendre qu’il brise le silence.
Il devait répondre …

_Crois le ou non mais …

Encore un silence.
Il voulait lui dire « évidemment que je te pardonnerais. » mais ce n’était pas si évident. Si elle avait tué une personne par accident, comme lui, certainement, si elle avait tué une personne de sang-froid, comme Barrabil, ce n’était pas si certain, mais si elle avait tué quelqu’un pour se défendre, sans aucun doute. Il y avait trop de possibilité pour juste dire « oui » ou « non ». Il y avait trop de paramètre pour une telle question et elle disait certainement cela par mimétisme ; si lui la pardonnerait alors elle en ferait de même. Mais ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, il voulait qu’elle lui pardonne parce que c’était ce qu’il ferait. Il voulait qu’elle aille chercher au fond d’elle une raison de l’aimer encore malgré ses crimes passés.

_Je ne sais pas si je te pardonnerais, mais je suis certain que je t’aimerai toujours.

Beaucoup pourrait penser à une vaste blague, que l’amour ne dure que 3 ans ou que c’est une réaction chimique, un piège, comme le dirait Donatien, mais Nevrabriel le sentait au fond de lui, comme une évidence. Il n’aurait jamais abandonné sa liberté et ses amis pour une femme, même Astrid. Il avait eu la possibilité de quitté l’île et être à ses côtés, mais il ne l’a pas fait, il était revenu, pour Donatien, Agnès, ses amis et les patients. Il aurait pu supplier sa grand-mère de le faire quitter l’Institut lorsqu’Anna était partie, pour rester avec elle, mais il ne l’avait pas fait non plus. Alors que Katerina … c’était bien différent. Peut-être était-ce parce qu’il était plus mature ou courageux, mais il était certain que ce qu’il ressentait n’était pas frivole ou éphémère. Aimer une personne pouvait être un sentiment qui perdure jusqu’à la fin.
Il aimerait Katerina jusqu’à la fin …

Nevrabriel hésita un instant à se retourner, mais là encore il ne voulait pas affronter le regard de Katerina, seulement … toute les choses les plus importantes ont été dévoilé dans les yeux. Alors, il respira profondément une nouvelle fois avant de se retourner, se sentant plus nu que jamais avant de dire, si sincère qu’il sentait ses organes se tendre :

_Tu ne te rends pas compte que tu peux faire de moi ce que tu veux tellement je t’aime …

Si elle ne l’avait pas compris avec tout ce qu’il avait fait pour elle, à présent c’était limpide. Elle pourrait faire n’importe quoi, lui demander n’importe quoi, il l’aimera toujours. Elle savait qu’elle avait son cœur entre ses mains et qu’elle pouvait aisément jouer avec, le broyer ou le jeter, il serait toujours à elle.
Cette phrase dite, Nevrabriel baissa les yeux avant de se retourner à la fenêtre et y poser son front. Le contact froid lui faisait du bien. Il ne voulait pas s’attarder sur l’aveu de ses sentiments pour Katerina alors il enchaina, espérant qu’elle ne veuille pas lui parler de son dévotion à son égard :

_Mais ta question n’a pas lieu d’être, tu n’as jamais fait de mal à personne …


Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mer 3 Fév - 22:21
Cette fois-ci, Katerina appréciait difficilement ce silence qui s’installait entre eux. Comme s’il signifiait quelque chose de négatif. S’il hésitait à répondre, c’était que sa réponse n’était pas un simple oui ou non. Mais surtout, cela prouvait une chose. La jeune femme avait raison de garder le silence sur Andrei. Et elle ne pouvait pas croire qu’elle ait failli révéler son secret après toutes les leçons de Victor Graham.

_Crois le ou non mais …

Katerina croisa les bras, immobile, arrêtée à quelques pas de Nevrabriel, fixant un point dans son dos. Elle appréhendait sa réponse autant qu’elle se sentait détaché de la suite. C’était une drôle de sensation.

_Je ne sais pas si je te pardonnerais, mais je suis certain que je t’aimerai toujours.

Donc d’après lui, il était possible d’aimer une personne mais de ne pouvoir la pardonner ? Cela n’avait pas de sens. C’était parfaitement contre-intuitif. Le jeune homme se tourna finalement vers elle, le regard brillant.

_Tu ne te rends pas compte que tu peux faire de moi ce que tu veux tellement je t’aime …

Et n’était-ce pas déjà ce qu’elle faisait ? Elle sentait comme un déséquilibre dans la balance. Il l’aimait comme un fou. Elle n’était pas sûre d’être à la hauteur de ce genre d’amour, et en même temps, comme il venait de le dire, elle pouvait faire de lui ce qu’elle voulait. Il pouvait être le chevalier servant qui lui permettait de fuir la solitude, l’homme qui l’aidait à tirer un trait définitif sur son passé. Finalement, ne se servait-elle pas tout simplement de lui ? Et était-ce grave au fond ?

Il quitta son regard pour se réfugier à nouveau contre la vitre. Dehors, il faisait très sombre, seule la neige illuminait encore le paysage.

_Mais ta question n’a pas lieu d’être, tu n’as jamais fait de mal à personne …

Elle l’observa, prostré contre la fenêtre. A une époque elle aussi passait son temps à regarder les autres vivre à travers la fenêtre. Mais c’était terminé tout ça. Elle savait que ce qu’elle s’apprêtait à dire pouvait être mal pris, mais elle se devait de le dire tout de même.

- Ce que je voulais dire, c’était juste que je t’aimerai quoi qu’il arrive. Alors ne t’inquiète plus pour ça. Et je n’ai pas à te pardonner parce que cette histoire ne me concerne pas. Celui qui devrait savoir s’il te pardonne ou pas, c’est toi-même Nevrabriel, toi et ta famille.

C’était eux qui étaient concernés par cette histoire. Peut-être Katerina était-elle trop détachée, mais le petit frère de Nevrabriel, elle n’en avait pas grand-chose à faire. Il était mort. Elle ne le connaissait, ni ne le connaitrait jamais. Elle n’avait pas à pardonner ou non le jeune homme, cet acte ne l’avait pas impacté. Cela n’avait pas le moindre sens. D’ailleurs, si elle lui avait parlé d’Andrei, elle ne lui aurait pas demandé pardon non plus. C’était trop insensé. Cette conversation la fatiguait, tout comme combiner son travail au sein de l’institut et les préparatifs du mariage. Elle ferait mieux de laisser le jeune homme à la contemplation de la fenêtre pour aller dormir.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 4 Fév - 12:19


Veux-tu encore de moi ?
_Ce que je voulais dire, c’était juste que je t’aimerai quoi qu’il arrive. Alors ne t’inquiète plus pour ça. Et je n’ai pas à te pardonner parce que cette histoire ne me concerne pas. Celui qui devrait savoir s’il te pardonne ou pas, c’est toi-même Nevrabriel, toi et ta famille.

Le jeune homme ne répondit rien. Il voulait lui dire que, justement, cet accident lui avait fait perdre sa famille. Il n’avait jamais réellement eu de parents, mais il avait perdu son frère, sa sœur ne lui avait plus adressé la parole et sa grand-mère était certainement morte de chagrin vu qu’elle n’avait que la soixantaine. Sa famille ne lui avait pas pardonné, alors il ne pouvait pas se pardonner à lui-même lorsque personne ne lui accordait ce pardon. Mais au contraire de Lucy, Katerina semblait ne pas vouloir comprendre qu’il en avait besoin. Ça le chagrinait et il décida de ne pas lui révéler ce besoin d’alléger sa conscience, de se sentir soutenu dans ce deuil.
Ce fut certainement à cause de ce silence que Katerina commença à s’en aller.
Le bruit de ses pas vers la porte était cruel.
Elle allait le laisser là, comme ça ? Leur mariage avait lieu dans une semaine et elle lui montrait si peu de considération ? Il lui ouvrait son cœur et elle partait ?
Nevrabriel connaissait sa fiancée, elle pouvait se montrer cruellement injuste, braquée sur des idées construite sur la ligne directrice de Graham. Mais il lui avait dit qu’il l’aiderait à penser par elle-même. Pas pour lui, mais pour elle. Etait-elle vraiment heureuse à être le robot de cet homme ? Impossible. C’était confortable, mais le confort n’apportait pas forcement le bonheur.
Katerina ouvrit la porte.
Nevrabriel se décolla de la vitre, se redressa et affirma assez haut pour qu’elle l’entende :

_Attend.

Plus un bruit.
Elle attendait vraiment.
Un instant de silence revenu. Katerina était cruelle mais il l’aimait et il ne voulait pas se marier sans avoir atténué cette discussion. Si elle avait accepté ce mariage, c’était qu’elle l’aimait aussi, non ? Elle l’avait embrassé en première. Elle l’avait attendu pendant des jours lorsqu’il s’était blessé. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui tournait le dos ce soir alors qu’elle avait été là pour lui autrefois. Quelque chose avait changé ? Elle n’était pas à l’aise avec ce secret ? Elle lui cachait quelque chose ?
Nevrabriel se tourna finalement vers Katerina, la regarda de l’opposé de la pièce. L’obscurité l’empêchait de voir parfaitement les traits de son visage mais il devinait sans peine qu’elle était tournée vers lui.

Parfois il ne la comprenait pas, mais il voulait la comprendre, alors, il ne pouvait pas rester ainsi. Il devait mettre de côté cette blessure pour comprend pourquoi elle le blessait. C’était peut-être masochiste, mais il avait pardonné mille et une fois à Donatien, alors, il pouvait pardonner deux milles fois à Katerina. Il l’aimait, elle n’était pas une mauvaise personne. Il voulait la comprendre.
L’écossais regarda le porte manteau près de l’entrée avant de se diriger vers sa fiancée. Il attrapa son manteau et son bonnet sur la commode juste à côté pour les tendre à Katerina.

_Met ça et suit moi.

Sa voix était d’une neutralité que Katerina ne lui connaissait que pour les autres. Nevrabriel était impassible envers ses congénères, mais ne l’a été que très peu pour la demoiselle puisqu’elle créait une farandole de sentiments au fond de lui. Seulement, ces émotions actuelles étaient submergées par trop de négatifs ce qui ne l’aidaient pas à sourire et penser sereinement.

Le manteau Katerina étant dans sa chambre, Nevrabriel n’avait pas envie de faire le tour du bâtiment pour aller le chercher, tant pis, le froid lui ferait du bien. Le manteau de Nevrabriel était deux fois trop grand pour la demoiselle, mais au moins elle n’aurait pas froid là où il voulait se rendre. Il mit le bonnet sur la tête de la jeune femme et la laissa mettre le grand manteau sur ses frêles épaules.
Silencieux, le jeune homme l’entraina dehors, suivant un chemin qu’elle connaissait par cœur, celui du lac. Le froid mordant s’engouffrait rapidement sur les bras nu de l’écossais. Le changement de température entre l’intérieur et l’extérieur lui donna la chaire de pouls, mais il s’en moquait bien, il ne voulait pas dormir en se disputant avec sa bien-aimée et il avait l’impression d’étouffer dans ces murs. Il avait besoin de sérénité, de bonnes ondes et d’un lieu où Katerina pourrait être elle-même et non la secrétaire de Graham.

Nevrabriel ne décrocha pas un mot durant le trajet, soufflant parfois sur ses mains pour les réchauffer. Il ne regardait pas Katerina non plus mais écoutait le bruit de ses pas à ses côtés. Il avait besoin de réfléchir à ce qu’il allait lui dire. Ce n’est qu’une fois au lac que le jeune homme émit un faible soupire indescriptible, comme soulagé. La vue du lac l’apaisait. C’était ici qu’il avait embrassé Katerina, qu’il lui jouait de la musique, qu’il dansait avec elle, qu’il lui a appris à patiner, et surtout, qu’il lui a demandé sa main.
Ici, il n’y avait que des bonnes ondes et une paix mystérieuse qui le soulageait.
Le jeune homme soupira une seconde fois, laissant une buée disparaitre dans le ciel avant de dire, le plus calmement du monde :

_Dans une semaine, ça sera toi ma famille. Tout ce qui me concerne, te concerne et inversement … Si tu en as, je n’ai pas peur de porter tes fardeaux. T'aider à les porter ou les porter à ta place. Je le ferais.

Tout en restant fixer sur le lac, Nevrabriel leva ses mains à son visage pour souffler dans ses paumes alors que tous ses poils étaient redressés à cause de la température changeante. Il allait peut-être attraper la mort pour son mariage mais cela semblait bien moins important que de communiquer avec celle qui deviendrait sa femme. Il pensait avoir appris à la connaitre et que ces deux mois ensemble à l’Institut lui avait montré toute les facettes de sa bien-aimée, mais sa grand-mère avait raison, comme toujours ; les gens changent continuellement, on peut jamais connaitre une personne par cœur.

_Si je ne peux pas me confier à la personne qui partage ma vie, à qui le pourrais-je ? Mais si cela te fais peur, j’ai besoin de le savoir. Ton bien-être est plus important que mes problèmes …

L’écossais allait poser les yeux sur la jeune femme. Son regarda tourna doucement vers elle, mais renonça finalement et reposa ses yeux sur l’étendue d’eau en face d’eux. Il commençait à avoir très froid. Il voulait marcher pour se réchauffer mais le moment était trop bien important pour laisser le bruit de leurs pas perturber cette conversation.

_J’ai besoin que tu me parles, Kat … Je ne peux pas comprendre si tu ne me dis rien.



Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 4 Fév - 21:13
- Attend.

Katerina avait encore la poignée dans la main. Elle s’immobilisa cependant. Ferma les yeux une seconde. Elle savait déjà ce que ce genre de phrase impliquait. Sa réponse n’était pas satisfaisante. Nevrabriel refusait qu’elle ne s’implique pas dans son passé, qu’elle ne le console pas plus que ça, qu’elle ne considère pas que son pardon n’ai le moindre rapport avec cette histoire alors qu’elle lui avait clairement exprimée qu’elle n’était pas dérangé par la-dite histoire. Il l’avait dit lui-même, c’était un accident. Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de plus à dire ? Alors quoi ? Qu’allait-il se passer désormais ? Elle tourna finalement le visage vers lui dans l’expectative.  

_Met ça et suit moi.

La jeune russe cligna des yeux une seconde. A quel point la situation était grave ? Elle n’aurait probablement laissé personne d’autre que le Marquis lui parler sur ce ton, pourtant, elle ne s’insurgea pas. Elle enfila le manteau que lui tendait Nevrabriel, le laissant glisser un bonnet sur ces longs cheveux bruns. Elle ne comprenait pas où il voulait aller… Ce qu’il cherchait au juste. Pour tout dire, elle n’avait pas envie de le suivre. Pas envie que cette conversation se termine en règlement de compte. Pas envie de se battre encore alors qu’elle pensait qu’il fut impossible qu’elle en arrive là avec Nevrabriel.

Elle le suivit cependant en silence, le cœur au bord des lèvres. A quel point avait-elle mal répondu ? Le vent froid de dehors lui fouetta le visage. Elle l’enfonça dans la veste, glissant ces mains dans ses poches. C’était une folie de sortir par un temps pareil. Un coup à attraper la crève. Et Nevrabriel qui était en t-shirt…

Le trajet fut un supplice. Entre le froid qui se lisait sur tout le corps de Nevrabriel et le silence qui semblait peser une chappe de plomb, Katerina n’en pouvait plus. Elle aurait voulu rentrer, s’abriter dans sa chambre, retrouvé la paix et le calme de l’Institut. Pourtant, elle marchait, suivant les pas de Nevrabriel… Pourquoi continuer de le suivre alors que tout son être souhaitait faire demi-tour ? Quelle sombre raison la poussait à s’enfoncer dans le froid juste parce qu’il en avait décidé ainsi ?
Ils débouchèrent finalement sur le lac. Aveuglée par son trouble et déstabilisée par la soudaine envie du rouquin de venir ici, elle ne parvenait pas à en savourer la beauté. Comme si un filtre gris oscillait entre ces yeux et le décor. Et lui qui se promenait toujours sans veste dehors… A quel point était-il inconscient ? Savait-il que s’il tombait malade, c’était sur elle que cette maladie finirait par se rabattre ? Il ne comprenait peut-être tout simplement pas à quel point son immunité à elle était faible… Tout comme elle ne parvenait à comprendre pourquoi il avait voulu traverser la moitié de l’ile pour continuer leur conversation. Que voulait-il donc lui montrer de si important pour qu’il ne prenne même pas le temps de se couvrir ?

_Dans une semaine, ça sera toi ma famille. Tout ce qui me concerne, te concerne et inversement … Si tu en as, je n’ai pas peur de porter tes fardeaux. T'aider à les porter ou les porter à ta place. Je le ferais.


Elle ouvrit la bouche, stupéfaite. Pourquoi traverser la moitié de l’ile pour lui dire ça ? Elle l’avait compris quand il le lui avait dit juste avant…

_Si je ne peux pas me confier à la personne qui partage ma vie, à qui le pourrais-je ? Mais si cela te fais peur, j’ai besoin de le savoir. Ton bien-être est plus important que mes problèmes …


Quoi ? Avait-elle montré le moindre signe de ne pas vouloir l’écouter ? Elle pensait avoir été une oreille attentive pourtant… Que s’était-il passé ?

_J’ai besoin que tu me parles, Kat … Je ne peux pas comprendre si tu ne me dis rien.

Il avait besoin de lui parler mais il ne daignait toujours pas la regarder. Elle était comme une casserole sous pression dont le couvercle n’attendait qu’une seule chose pour exploser. Elle voyait rouge. Et elle se sentait affreusement stupide.

- C’est moi qui ne te comprends pas. Si mon bien être te préoccupait réellement, tu ne serais pas là, habiller comme si l’on était un 12 juin en plein mois d'hiver... Et tu peux te confier… Je ne t’ai jamais empêché de te confier… Je t’ai écouté, je t’ai répondu. Peut-être que ce n’était pas les réponses que tu espérais mais c’était ce que j’avais de plus sincère à t’offrir. Je… je n’ai pas l’habitude de consoler les autres alors excuse moi si je n’ai pas été à la hauteur…


Les mots se déversait en un flot inarrêtable. Des larmes de frustration, de peines et de colère roulaient désormais sur les joues de la jeune russe.

- Je suppose que Lucy aurait fait ça mille fois mieux que moi… Peut-être que c’est elle que tu devrais épouser… Peut-être que je ne suis pas assez bien pour toi finalement…


Elle recula d’un pas, et cette fois-ci, c’est elle qui décida de fuir la vue du jeune homme. Le lac semblait bien paisible, à côté de cette scène surréaliste à laquelle la jeune russe n’aurait jamais pensé participer. Surout pas à une semaine de son mariage.  

- Je… je ne comprends pas ce que tu cherches à faire Nev. Me forcer à te dire autre chose ? Je suis désolée de ce qui t’es arrivé quand tu étais jeune, mais ce qui est fait est fait. Que veux-tu que j’y fasse ? Je ne suis pas magicienne… Je sais pas réparer les vies brisées… Et c’est injuste que tu m’en veuilles pour ça... Si tu crois que je n'aimerais pas être capable de ça...


Elle secoua la tête. Une seconde de silence autour du lac. Katerina était un torrent inarrêtable. Elle aurait voulu ne pas avoir à se battre contre Nevrabriel. Elle aurait voulu ne pas se sentir seule. Mais là, alors que cela faisait si longtemps que cela ne lui avait pas paru aussi flagrant, la solitude la dévorait toute entière. Après une scène pareille, c’était certain, il ne voudrait plus d’elle.

- Peut-être que c’est important pour toi de ressasser le passé, mais moi… J’ai vraiment besoin de l’oublier… Je veux juste l’oublier…

Elle ne se sentait pas bien du tout. Comme si elle était à deux doigts de s’écrouler. Elle fit quelques pas supplémentaires, dans l’intention de fuir, elle ne savait même pas dans quelle direction elle allait avec toutes ses larmes qui inondaient sa vue. Elle n’eut pas besoin de regarder bien loin puisqu’elle tomba à genoux dans la neige, à quelques mètres à peine de son fiancé. Elle replia ces bras autour de son ventre, se pliant en deux. Les conditions météorologiques et le florilège d’émotions qui l’animaient la laissant sans énergie. Si Nevrabriel ne souhaitait même plus la regarder en face alors elle avait tout simplement tout perdu.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 5 Fév - 14:59


Veux-tu encore de moi ?
_J’ai besoin que tu me parles, Kat … Je ne peux pas comprendre si tu ne me dis rien.

Nevrabriel souffla encore dans ses mains. Mais le froid l’aidait à s’apaiser, l’air extérieur d’aidait à s’apaiser également. L’écossais était un homme de la campagne, il n’a jamais été enfermé, tel un oiseau les cages le faisaient périr. L’extérieur. Il n’y avait que ça pour lui faire du bien, être à l’extérieur, marcher, beaucoup, longtemps, lire au pied d’un arbre, jouer du violon sur une pierre, chantonner pensivement. La cage du bunker a failli avoir raison de lui, il ne voulait pas que la cage de Graham soit sa tombe.
Le jeune homme pensait que Katerina pourrait également trouver une certaine paix pour lui parler mais ce fut tout le contraire.

_C’est moi qui ne te comprends pas. Si mon bien être te préoccupait réellement, tu ne serais pas là, habiller comme si l’on était un 12 juin en plein mois d'hiver...

Nevrabriel tourna la tête vers la jeune femme, ne comprenant pas. Pour lui c’était une évidence qu’il ne resterait pas avec Katerina s’il couvait quelque chose, du moins le temps que les microbes s’en aillent. Et il allait forcement avoir un rhume au moins une fois dans l’année, il y avait déjà songé. Ça n’avait pas de réelle incidence qu’il tombe malade, pourquoi disait-elle cela ?

_Et tu peux te confier… Je ne t’ai jamais empêché de te confier… Je t’ai écouté, je t’ai répondu. Peut-être que ce n’était pas les réponses que tu espérais mais c’était ce que j’avais de plus sincère à t’offrir. Je… je n’ai pas l’habitude de consoler les autres alors excuse moi si je n’ai pas été à la hauteur…

Katerina se mit à pleurer et le jeune homme resta ainsi, à la fixer. Il n’a jamais été à l’aise avec les larmes et ne savait jamais quoi faire devant une personne en pleurs. Mais il se rendait compte qu’il en avait beaucoup trop demandé à sa fiancée, elle avait eu peu d’amis au court de sa vie, réconforter les autres étaient certainement très nouveau pour elle.
Elle avait essayé. Il n’aurait pas dû lui en tenir rigueur.

_Je suppose que Lucy aurait fait ça mille fois mieux que moi… Peut-être que c’est elle que tu devrais épouser… Peut-être que je ne suis pas assez bien pour toi finalement…

_Je …

Les mots lui manquaient. Nevrabriel voulait que Katerina soit elle-même avec lui, qu’elle lui parle le cœur ouvert, mais il ne s’attendait pas à découvrir un tel tourment. Il était vrai que Lucy avait su consoler le jeune homme, lui apporter le soutien dont il avait besoin, mais c’était Katerina qu’il avait demandé en mariage. Peut-être que oui, il aurait dû épouser Lucy, elle n’était que douceur, amour et partage, elle était là, elle serait toujours là, mais ce n’est pas ce qu’il a fait, ce n’est pas ce qu’il voulait, ce n’était pas elle qu’il aimait comme un fou.

_Je… je ne comprends pas ce que tu cherches à faire Nev. Me forcer à te dire autre chose ? Je suis désolée de ce qui t’es arrivé quand tu étais jeune, mais ce qui est fait est fait. Que veux-tu que j’y fasse ? Je ne suis pas magicienne… Je sais pas réparer les vies brisées… Et c’est injuste que tu m’en veuilles pour ça... Si tu crois que je n'aimerais pas être capable de ça...

Nevrabriel avait la bouche mi-ouverte mais aucun son ne sortait. Katerina souffrait beaucoup de ses problèmes sociaux, bien plus qu’il ne le pensait. Dans l’Institut, elle semblait bien heureuse des enseignements nazis de Graham, mais au fond, la vraie Katerina n’était pas heureuse d’être l’ombre d’un autre et non elle-même. Même si jouer un rôle pour ne pas montrer ses faiblesses était confortable. Nevrabriel se doutait bien de cela, lui-même n’a pas été heureux d’être l’ombre de Donatien, mais il ne pensait pas que faire semblant était bien plus difficile pour la demoiselle.

_Peut-être que c’est important pour toi de ressasser le passé, mais moi… J’ai vraiment besoin de l’oublier… Je veux juste l’oublier…

Katerina se mit à tituber jusqu’à tomber au sol. Nevrabriel eut le réflexe de faire un pas vers elle, une main en avant, mais il était bien trop loin et la jeune femme rencontra la neige, fondant en larmes.
Il était dans l’incompréhension totale bien qu’elle venait de lui donner une grosse partie du puzzle. « L’oublier » ? Oublier qui ? Quelqu’un qui est parti ? Quelqu’un qui est mort ? C’était certainement le seul moment où Nevrabriel pourrait creuser la vérité, ce moment de vulnérabilité où il pourrait savoir, la comprendre, comprendre sa réaction et ces larmes perlant sur ses joues mais … mais ce n’était pas comme ça qu’il voulait savoir. Katerina se confiera à lui lorsqu’elle le voudra, même si cela voulait dire jamais. Peut-être n’avait-elle pas assez confiance en lui ? … Il espérait que non, mais rien n’était sûr avec Katerina.

Le jeune homme avança doucement vers la jeune femme en pleure, elle semblait incapable de retenir sa détresse, incapable de se relever de ce quelque chose qu’elle lui cachait. Il s’accroupit à côté d’elle pour lui parler, ne pouvant voir son visage à cause de ses longs cheveux qui venaient épouser les flocons jonchant le sol.

_Pardonne moi, je ne voulais pas te faire pleurer …

Nevrabriel hésita un instant avant de poser sa main sur le dos de la jeune femme et la caresser doucement. Il ne savait pas si elle pouvait sentir sa main à travers le gros manteau qui ressemblait à une armure sur son petit corps, mais il la laissa pleurer encore un peu. Parfois cela faisait du bien de pleurer, vider son sac, évacuer ce qui faisait mal. Nevrabriel la caressa ainsi quelques minutes, alors que Katerina pleurait sans retenu, avant d’avoir la sensation que ses mains étaient engourdies par le froid. L’écossais pouvait encore rester ici mais laisser Katerina ainsi, les jambes dans la neige, sans bouger pour se réchauffer, était trop dangereux pour elle.

_Tu vas attraper froid si tu restes comme ça.

L’écossais passa son bras sous les genoux de la demoiselle et agrippa fermement ce qui semblait être sa hanche sous son gros manteau. Il se releva de ses presque deux mètres, Katerina dans ses bras telle une princesse. Il déposa un bref baisé sur son front, ne sachant pas vraiment si elle désirait sa présence après cette conversation affligeante, mais elle semblait bien trop en peine pour marcher d’elle-même, pour le moment.

_On va rentrer, je suis désolé. Dis-moi lorsque tu voudras que je te lâche.

Nevrabriel commença à marcher vers l’Institut, se sentant coupable d’avoir été l’origine de tant de souffrance envers la femme qu’il aimait.
Le tableau aurait pu être magnifique ; lui portant sa princesse, au clair de lune, dans la neige. Mais la situation était bien trop triste pour y trouver quelconque poésie. Ce n’est pas ce qu’il aurait aimé comme scénario lorsqu’il s’est confié, mais Katerina lui avait ouvert son cœur quelque part et cela était importance pour lui. Peut-être que ce n’était rien pour la jeune femme mais il voyait en cela cette raison qu’il cherchait en elle, cette raison qu’elle aurait de l’aimer au-delà de simple mots. Si elle lui ouvre son cœur, c’était qu’il avait son importance pour elle … Du moins, il l’espérait.

L’écossais repensa aux paroles de sa fiancée sur Lucy. Il ne pensait pas qu’elle verrait la jeune femme comme une … « rivale » ou quelque chose du genre, du moins assez pour lui dire qu’il aurait dû être avec elle et non avec la russe. Nevrabriel ferait impasse sur tout le reste de la conversation si Katerina souhaitait oublier, mais il ne pouvait pas faire comme si il n’avait jamais entendu ces mots sur qui il aurait dû choisir comme femme.

_Katerina … C’est avec toi que je veux me marier quoique les autres en disent, quoique toi tu en dises, c’est toi que je veux pour le reste de ma vie.



Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Sam 6 Fév - 22:05
Pourquoi cela faisait si mal de s’attacher aux autres ? Elle aurait voulu se sentir aussi détacher que le Marquis dans ses relations, mais elle n’y parvenait pas. Les autres… elle n’y connaissait rien aux autres. S’ils ne lui tournaient pas le dos, c’était elle qui s’en chargeait. S’ils n’essayaient pas de la dévier du droit chemin, c’était elle qui s’en chargeait. C’était si dur… Et si fragile. Et tellement incompréhensible.

Cela avait commencé par Hyppolite. Combien de crise de larmes avec Hyppolite ? Combien de phrases proférées qui n’étaient finalement que des mensonges. Il s’était prétendu prêt à tout pour elle. Puis avait promis de rester son ami même lorsqu’elle l’avait repoussé. Puis il était parti. Premier échec. Elle savait que tout était de sa faute, mais elle lui en voulait tout de même. Il lui en voulait d’avoir été le premier à lui faire miroiter une vie utopique qui n’aurait jamais lieu.
Puis Agnès. Que dire ? Katerina avait pensé… elle en avait encore honte mais elle avait vraiment pensé aimer la secrétaire. Si différente de ce qu’elle avait toujours connu. Capable de se donner entière pour ce qui l’animait. Il n’y avait jamais eu de place pour Katerina auprès d’Agnès… Les autres prenaient trop de place, et peut-être que Katerina était trop égoïste pour laisser cette place aux autres. Puis avant qu’Agnès ne se déclare à elle, elle-même l’avait déjà fait. Elle avait proposé à la secrétaire de partir avec elle. Loin de l’institut, de tout ça. Elles s’étaient ratées tout simplement. Et finalement, c’était pour un mieux…

Pour finir, elle s’était liée d’amitié avec Sheila. Elles avaient tant partagé au cours de cette année passée, avant que l’institut ne parte en flammes. Les chocolats chauds, le chat sauvage, les questions timidement posées par la jeune russe qui trouvait toujours une réponse. Probablement la seule amitié qui n’ai pas tourné à la romance. Mais l’amitié… cela n’avait pas lieu d’être. Elle avait tiré un trait sur l’amitié.

Si elle respectait Amalia, elle ne lui parlait pas assez souvent pour combler ce vide laissé par ces premiers et derniers amis. Et Eizenija la détestait. Probablement qu’elle était la seule à voir vraiment qui était la jeune russe…
Seul Victor ne la laisserait pas tombé… Tant qu’elle se montrait à la hauteur. Elle serait à la hauteur…

Alors pas étonnant que cette phrase tourne en boucle. Pas étonnant qu’elle ai si peur. Si Nevrabriel ne souhaitait même plus la regarder en face, alors elle avait tout perdu. Il était le seul qui l’ai assez aimé pour tous laisser derrière lui pour elle. Elle avait besoin qu’il ne l’abandonne pas à son tour. Mais c’était trop tard… Trop tard parce qu’elle était incapable de réagir correctement à ce qu’il lui disait…

Elle se souvenait trop bien de la manière dont tout s’était terminé avec Hyppolite avant qu’il ne quitte l’ile. Les larmes, accroupit dehors, prêt d’un arbre. La même peur au ventre… Pourquoi gâchait-elle toujours tout ?

_Pardonne moi, je ne voulais pas te faire pleurer …

Une main rassurante se posa sur le dos de la jeune femme. Cela atténua un peu le torrent de larmes incontrôlable qui l’empêchait de voir quoi que ce soit. Il n’était pas parti…

_Tu vas attraper froid si tu restes comme ça.


Il avait raison… L’esprit cartésien de la jeune russe le lui avait fait remarquer aussi mais elle ne parvenait plus à trier les informations. Lorsqu’il passa un bras sous ces genoux pour la prendre dans ses bras, elle le laissa faire. Elle enfonça son visage contre le vêtement de son fiancé, trop honteuse qu’il ne la voit dans tous ces états. Les yeux clos, elle se sentait en sécurité contre son torse. Elle se sentait si bien que s’en était bizarre juste après cet état de détresse dont elle venait de faire l’objet. Il l’embrassa sur le front, et ce baiser tendre termina de tarir ces larmes. Cette tendresse était tout ce dont elle avait besoin en ce moment même, et le fait que le jeune homme en montre autant alors qu’elle avait été odieuse la confortait dans l’idée qu’elle ne méritait pas tout cet amour.

_On va rentrer, je suis désolé. Dis-moi lorsque tu voudras que je te lâche.


Elle se sentait épuisée. Mais étrangement, alors qu’elle aurait dû avoir envie qu’il la lâche, elle était juste bien dans ces bras. Elle ne voulait pas du tout que le jeune homme ne la lâche.

_Katerina … C’est avec toi que je veux me marier quoique les autres en disent, quoique toi tu en dises, c’est toi que je veux pour le reste de ma vie.


Elle ferma les yeux. Nevrabriel n’avait cessé de lui montrer son amour. Sa présence en ce moment même en était une nouvelle preuve. Katerina avait tort de douter. Elle ferma les yeux, son visage toujours contre le torse du jeune homme. Elle aurait presque pu s’endormir, bercer par les mouvements de pas régulier de son fiancé, apaisé par ces mots rassurants. Ils avaient réchauffés son cœur, et l’enveloppait d’une chaleur rassurante. Avant qu’ils ne pénètrent les portes de l’institut, elle répéta juste :

- C’est toi que je veux pour le reste de ma vie…

Se répétait-elle juste la phrase de Nevrabriel pour la rendre plus réelle ? Ou était-ce une déclaration pour le jeune homme ? Quoi qu’il en soit, cela l’apaisa davantage. Nevrabriel la ramena jusqu’à sa chambre, elle se laissa glisser en bas de ces bras, sans le quitter. Sans réfléchir, elle lui demanda alors :

- Tu… Tu veux bien rester dormir ?

Elle se voyait mal dormir toute seule dans sa grande chambre ce soir. Elle savait que cela risquait de jazzer, mais elle avait besoin de la présence de Nevrabriel près d’elle.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 9 Fév - 12:27


Veux-tu encore de moi ?
_Katerina … C’est avec toi que je veux me marier quoique les autres en disent, quoique toi tu en dises, c’est toi que je veux pour le reste de ma vie.

La jeune femme semblait doucement s’apaiser dans les bras de l’écossais. C’était certainement la fatigue. Pleurer faisait du bien mais demandait beaucoup d’énergie. Katerina était si légère que la traversée du lac jusqu’à l’Institut tirait à peine sur ses bras. Ses pas dans la neige et son souffle régulier semblaient être les seules sources de mélodie sur l’île. Comme si il n’y avait qu’eux. Il avait la douce sensation que cela a toujours été ainsi, la nuit, il n’y avait qu’eux, leurs joies, leurs peines, les leurs, à eux. Le jeune homme n’osait pas parler de trop, il ne savait pas si Katerina dormait tant elle semblait paisible et la réveiller était le dernier de ses souhait si tel était le cas.
Pour leur bonheur, ils ne croisèrent personnes mise à part un duo de milice au loin qui ne vinrent pas poser de questions. Nevrabriel utilisa son dos pour ouvrir les portes du bâtiment mais avant même de faire grincer la porte, la petite voix de Katerina s’éleva jusqu’à lui.

_C’est toi que je veux pour le reste de ma vie…

Le jeune homme s’arrêta un instant, n’étant pas certain de ce qu’il avait entendu. Ces mots lui firent sauter un battement de cœur. Il posa son regard sur sa princesse mais l’obscurité ne l’aidait qu’à voir sa franche couverte par son bonnet. Puis, il ramena doucement la demoiselle contre lui comme une tendre étreinte avant de franchir l’intérieur de l’Institut pour ramener sa fiancée dans sa chambre.
Katerina mimait souvent ses phrases les plus amoureuses, mais elle ne prenait jamais autant de temps pour le faire, c’était différent, mais une différence très appréciable qui l’empêchait de penser correctement. Elle avait le don de le chambouler, en bien, en mal, de faire naitre en lui des émotions qui le rendaient plus vivant qu’il ne l’a jamais été de sa vie. Son âme vagabondait dans un arc-en-ciel, empêchant sa raison de saisir ce qui pourrait lui pendre au nez.

Une fois au chaud et en sécurité dans sa pièce personnelle, Nevrabriel laissa doucement les jambes de la demoiselle toucher terre et lui lâcha la hanche. Il ne s’attendait pas à ce que sa belle reste coller à son t-shirt, ce geste le rendait confus tant et si bien qu’il décida de ne pas l’étreindre même s’il en brulait d’envie.

_Tu… Tu veux bien rester dormir ?



….

….

Hein ?


Nevrabriel cligna plusieurs fois des yeux pour digérer l’information, et lorsque cela se fit, un volcan lui monta à la tête, réchauffant instantanément tout son corps, lui mettant le feu au visage et accélérant son rythme cardiaque comme s’il faisait un malaise. Heureusement que la chambre était plongée dans le noir, autrement la demoiselle aurait sans doute vu qu’il n’y avait plus de différence de couleur entre ses joues et ses cheveux.

C’était tout à fait normal de dormir avec sa fiancée, oui oui oui. Il avait déjà dormi avec Lucy, plusieurs fois même, il pouvait bien dormir avec Katerina en tout bien tout honneur. Ce n’était que dormir de toute façon. Dormir. Dormir.
Mais comment dormait Katerina ?
Non, non, non, il fallait mieux ne pas se poser la question.
Mais il devait dormir comment ? Au bout du lit ? Près d’elle ?

Allons Nev, calme-toi, une chose à la fois, d’abord la santé de Katerina avant tout !

_Euh … Oui … D’accord …

Nevrabriel se racla la gorges pour faire mine que son ton gêné était tout à fait normal, puis le jeune homme aida Katerina à retirer son manteau qui devait être bien lourd sur ses épaules. Il était satisfait que le manque de lumière puisse cacher sa gêne. Il se racla brièvement la gorges une nouvelle fois avant d’ajouter :

_Je te laisse te changer et te mettre dans tes draps.

Le jeune homme hésita un instant mais finit par embrasser la joue de sa fiancée. Elle était gelée à coté de lui qui avait les joues en feu. Nevrabriel se redresser et alla poser le manteau et le bonnet sur le dos d’une chaise non loin de là et de s’y asseoir, dos à Katerina, pour lui laisser toute l’intimité dont elle avait besoin.
Nevrabriel se mit à jouer avec ses mains, les yeux fixés sur un point noir en face de lui, essayant d’obstruer les bruits de vêtements qu’il entendait non loin. Imaginer Katerina se déshabiller lui donnerait bien trop d’émotions pour une simple nuit à dormir, il fallait mieux se concentrer sur quelque chose de neutre.
Il repensa à ses cicatrices dans le dos faites par Donatien. Drôle de façon de penser à autre chose, mais c’était la seule qui lui vint.
Il ne voulait pas vraiment expliquer à sa douce d’où lui venaient ses marques. Avec le noir, elle ne les verrait certainement pas, il n’avait pas à s’inquiéter. Mais il était un grand dormeur alors elle se réveillerait surement avant lui et soit elle verrait ses marques aux dos, soit sa cicatrice au flan qu’il s’est faite sur les falaises. Dans tout les cas il se sentait beaucoup moins désirable d’un seul coup et l’envie de découvrir la future mariée se coupa instantanément.
Mais ils allaient se marier dans une semaine, si elle devait voir toute ses marques, psychologique comme physique, c’était bien ce soir. Et il répondrait à toutes ses questions.

_Est-ce que tu veux … que … je te cherche un thé ou autre chose de chaud ?



Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 14 Fév - 22:29
_Euh … Oui … D’accord …

Katerina avait remarqué la gêne que cela provoquait chez le jeune homme. Peut-être que la fatigue lui faisait dire n’importe quoi… Elle ne voulait le forcer à rien. Il se contenta de récupérer sa veste, avant de rajouter :

_Je te laisse te changer et te mettre dans tes draps.

Il embrassa tendrement sa joue. Il dégageait une chaleur rassurante bien loin du froid de la jeune russe. Elle avait soudain plus chaud aux joues. Il s’éloigna ensuite pour ranger ces affaires, avant de s’asseoir, dos à la jeune femme. Katerina se changea en vitesse, enfilant maladroitement une robe de nuit qu’elle avait récupéré dans les affaires du personnel. C’était la première fois qu’elle allait dormir avec un homme depuis que… Enfin, elle se sentait soudain fébrile. Est-ce qu’elle avait fait une bêtise en l’invitant à dormir avec elle ? Est-ce que cela laissait entendre plus ? Elle n’en savait rien… elle ne voulait surtout pas qu’il pense qu’elle ne l’invitait à plus que dormir… mais elle ne voulait pas non plus qu’il parte… Elle se glissa dans le confort de ces couvertures, s’y enfonçant avec une certaine pudeur. Rien que de se glisser dans ces draps molletonnés lui donnait envie de s’endormir. Elle se sentait exténuée. Elle posa le deuxième coussin qu’elle superposait en général au premier à côté d’elle afin que Nevrabriel puisse y poser sa tête lorsqu’il viendrait se coucher.

_Est-ce que tu veux … que … je te cherche un thé ou autre chose de chaud ?

Katerina secoua la tête, puis se rappelant que dans l’obscurité et le dos tourné. Elle répondit donc :

- Non ça ira, merci.

C’était ce genre d’attention qui faisait de Nevrabriel un fiancé parfait. Il était toujours au petit soin pour Katerina. Elle poussa un soupir mi-fatigué mi-rassuré, elle n’avait pas à s’inquiéter de sa présence ici. Il ne s’était toujours inquiété que de son bonheur. Elle continua avec une certaine timidité tout de même :

- Tu… tu peux venir…
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 14 Fév - 23:22


Veux-tu encore de moi ?
_Est-ce que tu veux … que … je te cherche un thé ou autre chose de chaud ?

Il y eu un petit silence. Etait-elle déjà en train de dormir ? Il n’osait pas se retourner, au cas où, même s’il n’entendait plus ni froissement de tissus ni grincement de matelas. Si elle dormait, ne devait-il pas mieux partir ?
Finalement la petite voix de Katerina s’éleva dans la pièce :

_Non ça ira, merci.

Nevrabriel acquiesça pour lui-même. Au moins c’était une bonne chose, elle n’avait pas froid ou ne ressentait pas de migraine par rapport à l’événement de tout à l’heure. Même s’il se doutait que la demoiselle était finalement dans ses draps, sa bienséance l’obligeait à attendre la permission de la jeune femme pour qu’il puisse la rejoindre. Ce qui ne tarda pas à arriver :

_Tu… tu peux venir…

Ok pas de soucis. Dormir c’était facile. Il était un gros dormeur, il pourrait dormir facilement, même si la femme de ses rêves était juste à coté. Facile.

Nevrabriel se releva et se tourna timidement pour voir une forme sur le lit. Il alla vers la fenêtre pour tirer les rideaux et ne pas se faire réveiller par les premières lueurs du jour, ce qui le contraint malheureusement à s’approcher du matelas à talons. Il avait vaguement repéré les lieux mais n’y était pas assez familier pour ne pas se prendre la table de chevet, faisant trembler les éléments posés dessus, sans les faire tomber.

_Oups. Pardon.

Bon, au moins qui disait table de chevet disait lit. Il posa sa main sur le matelas et vérifia qu’il était bien à la place libre laissé par la jeune femme avant de s’y asseoir, dos à elle. Il hésita un instant, se demandant s’il ne devrait pas décliner finalement, mais fini par s’attacher les cheveux avec l’élastique à son poignet, pour ne pas tirer malencontreusement sur sa tignasse durant la nuit. Puis, il retira son t-shirt qu’il posa par terre, au pied de la table de chevet, ne sachant pas ce qu’il y avait dessus et ne voulant rien abimer. Il retira le reste de ses vêtements, les mettant en un même tas pour prendre le moins de place possible dans cette chambre et resta en boxer, avant de se glisser sous les draps.
Ne sachant pas quoi faire, il resta au bord du lit à fixer le plafond, son bras pouvait presque sentir le vide qu’il se décalait encore d’un centimètre. Le silence se mit à envahir la pièce tant et si bien qu’il pouvait entendre ses propres battements de cœur.

_Euh …tu … qu’est-ce que … tu préfères que je reste en bout de lit ou … euh … enfin … qu’est-ce que tu aimerais ?




Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Lun 15 Fév - 2:35
Nevrabriel ferma les rideaux avant de se rapprocher du lit. Le reflet de la lune dans la pièce ayant désormais disparut, Katerina pouvait à peine deviner la présence du jeune homme se rapprochant du lit. Elle l’entendit quand ce dernier entra en contact avec la table de chevet. Sur cette dernière trônait certains des médicaments de la jeune russe et un livre de médecine, ainsi qu’une bougie qui était éteinte et un paquet d’allumettes. Rien qui ne risque de se briser en tombant.

_Oups. Pardon.

Elle eut un léger sourire. C’était… C’était mignon. On aurait dit qu’il s’excusait auprès de la table de chevet de l’avoir cogné. Mais ce n’était qu’une table de chevet… Elle sentit le matelas se déplacer un peu alors que Nevrabriel s’asseyait dessus. Elle pouvait imaginer sa présence juste à côté d’elle. Malgré l’obscurité, elle détourna la tête lorsqu’elle l’entendit retirer ces vêtements. Elle se sentit rougir en se rendant compte qu’un homme était en train de se déshabiller juste à côté d’elle. Pourquoi cela faisait-il battre son cœur plus vite ? Elle devait garder la tête froide. Tout allait bien se passer… ils ne faisaient que dormir ensemble en tout bien tout honneur. Et Nevrabriel n’oserait pas tenter quoi que ce soit…

Il se glissa finalement à son tour dans les couettes. Puis le silence. Il s’était couché à côté d’elle… Est-ce qu’elle… est-ce qu’elle oserait lui prendre la main ? Elle pouvait peut-être lui tenir la main pour dormir ? Dormir dans ces bras n’était pas correct, elle ne devait pas exagérer. Mais juste lui tenir la main c’était déjà bien non ? Elle bougea un peu sa main, discrètement, à côté d’elle à la recherche de celle de Nevrabriel mais ne tomba que sur le tissu du matelas.

_Euh …tu … qu’est-ce que … tu préfères que je reste en bout de lit ou … euh … enfin … qu’est-ce que tu aimerais ?

Katerina hésita une seconde. Question piège ou pas ? Elle n’en savait rien… Devait-elle le laisser au bout du lit ou le laisser approcher ? Elle aurait bien aimé dormir plus prêt de lui mais est-ce que c’était vraiment correct… ? Enfin de toute manière, la situation n’était déjà pas très correcte alors… est-ce que cela avait de l’importance ?

- Tu peux te rapprocher… Enfin si tu veux…

Elle n’était pas aussi hésitante d’habitude mais cette situation était loin de tout ce qu’elle connaissait.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 15 Fév - 11:48


Veux-tu encore de moi ?
_Euh …tu … qu’est-ce que … tu préfères que je reste en bout de lit ou … euh … enfin … qu’est-ce que tu aimerais ?

Nevrabriel se mordit la lèvre. Quelle idée de demander ça ? Il pourrait juste se contenter d’essayer de dormir, non ? Déjà, il a cru que cette soirée était une catastrophe, il osait en demander encore plus ?
La demoiselle ne répondit pas tout de suite. Dormait-elle ? Il l’espérait, comme ça elle n’avait pas entendu sa question et il resterait sagement dans son coin de lit, droit comme un piquet à regarder le plafond au son régulier de son rythme cardiaque.

_Tu peux te rapprocher… Enfin si tu veux…

Ah … retournement de situation. Si cela aurait du rendre le jeune homme heureux, il n’avait jamais été aussi mal à l’aise de toute sa vie, bien pire encore que lorsque Lucy l’avait poussé pour qu’il tente vainement d’embrasser Astrid. Malaise totale. Pourtant il n’était plus un gamin, il devait prendre les choses en main et arrêter de se poser trois millions de questions. Mais c’était toujours plus facile à dire qu’à faire et toujours plus facile en théorie qu’en pratique.

Avec hésitation, Nevrabriel déplaça son corps à tâtons sur le matelas jusqu’à ce que son bras rencontre celle de la demoiselle. Comme si un courant électrique le brula, il eut un mouvement de recule mais revint doucement pour reposer son bras à coté de celui de sa fiancée.

Le silence.
Le rythme cardiaque.
Katerina dormait-elle à présent ? Ou elle aussi se posait-elle mille questions également ? Il pouvait l’entendre respirer. C’était paisible. Il appréciait la douceur de sa peau et sa présence si près de lui mais pourtant si loin également.

Doucement, Nevrabriel mit son auriculaire sur celui de la jeune femme. Il était naturellement une bouillote et sentait que la peau de Katerina se réchauffait au contact de la sienne, ou était-ce le fait d’être sous une couverture ?
Timidement, le jeune homme osa rapprocher de plus en plus sa main pour tenir celle de sa fiancée, les yeux toujours fixés sur le plafond. La main de Katerina était petite et délicate, très fine, voir maigrelette, mais il l’aimait, puisque c’était sa main. Elle aurait pu être rondelette ou dans la moyenne que ça ne changerait rien, la jeune russe resterait la plus belle à ses yeux.

De multiples pensés envahissaient toujours plus le jeune homme. Il aimerait la prendre dans ses bras, cela pourrait la réchauffer, mais en même temps il était en boxer, et si ça se trouvait, Katerina était peut-être également en tenu très légère … Ou alors elle avait enfilé un jogging et des manches longues pour lui faire bien comprendre qu’elle ne voulait aucun contact avec lui.
Bon sang, les premières nuits après le mariage allait ressembler à ça ? Ça ne lui allait pas, il ne pourrait jamais dormir ainsi !

_Est-ce que … je peux te prendre dans mes bras ? … Enfin, si tu es d’accord. Si ça te met mal à l’aise on peut rester comme ça … c’est …

Non ce n’était pas bien. Ça ne lui convenait pas ... d’un coté … le fait de la prendre dans ses bras était peut-être encore plus malaisant ? Mais bon sang, ferme là Nev et dort !

Rouge de honte, L’écossais passa sa main libre sur son visage, sentant qu’il était brulant de gêne. Il avait peur que Katerina ne pense qu’il veuille profiter de la situation, même s’il aimerait beaucoup en vérité, il était tellement tendu et stressé que rien ne se passait dans son boxer. Rien ne pouvait se passer ce soir. Willow lui en avait parlé une fois, que le stresse pouvait empêcher certaine fonction motrice masculine, pour une raison inconnu Nevrabriel avait eu le droit à un cours sur la sexualité, certainement parce que le londonien était persuadé que l’adolescent voulait des rapports avec sa copine de l’époque, mais à 14 ans et sous l’œil de Donatien, ça ne lui avait même pas traversé l’esprit.

Penser à Willow dans un moment pareil … c’était bien toucher le fond.



Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Lun 15 Fév - 17:55
Katerina laissa Nevrabriel se rapprocher, jusqu’à ce que leur bras se frôlent. La jeune russe ne savait pas trop ce qu’elle pouvait faire ou non. D’habitude, on ne lui posait aucunes questions, on lui disait quoi faire, on la dirigeait. On lui faisait faire ce qu’on voulait. Sauf qu’elle n’avait aucunes idées de ce qu’elle voulait. Ni de la bonne manière de se comporter. Enfin… en dehors du fait que la bonne manière de se comporter aurait impliquer que le jeune homme ne se trouve pas actuellement dans son lit.
Nevrabriel glissa sa main avec hésitation contre celle de Katerina. Il avait les doigts brulants comparés à ceux, encore gelés de la jeune femme. Sa chaleur était agréable. Il pouvait probablement sentir la présence de son alliance à son doigt. Elle ne put s’empêcher de se sentir un peu effrayée de cette présence à côté d’elle. Elle avait peur que soudainement, il ne change de comportement. Qu’il cesse de lui demander la permission. Qu’il ne finisse par imposé sa présence jusqu’à écraser la jeune russe.

_Est-ce que … je peux te prendre dans mes bras ? … Enfin, si tu es d’accord. Si ça te met mal à l’aise on peut rester comme ça … c’est …

Sa peur ridiculement irrépressible s’avérait bien évidemment complètement inavérée. Nevrabriel n’avait rien avoir avec Andrei… Il était son amant, son allié, son fiancé. En dehors de son mentor, elle n’avait que lui. Le fait qu’il formule cette question la confortait dans cette idée. Il ne ferait rien sans le lui demander… Hésitante, elle se tourna de côté, se rapprochant en douceur du jeune homme. Elle se glissa avec maladresse de sorte qu’il puisse passer son bras par-dessous sa tête et se blottit finalement contre le jeune homme, sa tête poser dans le creux de son épaule. Elle ramena ces pieds froids contre la jambe de Nevrabriel. Le cœur battant, il lui fallut un peu de temps pour calmer l’état d’alerte dans son cerveau. Puis finalement, elle appréciait de se retrouver blottie contre lui. Sa chaleur l’enveloppait et ce câlin semblait plus que bienveillant. Elle ferma donc les yeux, un peu apaisée. Elle murmura, après avoir poussé un petit bâillement, assommée de fatigue :

- Bonne nuit Nevrabriel.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Veux-tu encore de moi ? [pv : Katerina] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 15 Fév - 18:27


Veux-tu encore de moi ?
Nevrabriel voulu revenir en arrière pour finalement se taire alors que le silence était maitre dans la pièce. Il ne pouvait pas voir les réactions de sa belle mais il fut heureux qu’elle ne puisse pas voir les siennes. Le jeune homme émit un soupire alors que sa main libre était toujours sur son front, comme si tout son corps, outré par ses paroles, faisait grève.

Après des secondes qui semblaient avoir duré des heures, Katerina commença à bouger dans le lit. Est-ce qu’elle lui tournait le dos ? Non, au contraire, il sentait qu’elle se rapprochait de lui, l’invitant silencieusement à passer son bras sous son petit corps. Nevrabriel, obéit sans se poser de question. Imitant la demoiselle, il se mit sur le coté pour l’accueillir près de lui. Katerina semblait venir aussi lentement que lui tantôt, mais il lui laissait tout le temps qu’il faudrait, il la laisserait même changer d’avis, il irait à son rythme.
Finalement elle arriva, son corps maigrelet couvé par le sien. Le jeune homme referma doucement ses bras sur le dos de la demoiselle et se surpris à expirer profondément. Il semblerait qu’il avait retenu sa respiration tout ce temps et la présence de sa fiancée contre lui était une libération.
Ses cheveux sentaient bon et ses pieds étaient gelés. Nevrabriel frissonna légèrement à cette sensation mais trouvait ça mignon qu’elle l’utilise comme radiateur. Il aimait pouvoir la réchauffer.
Katerina émit un bâillement adorable dont le souffle se déposa sur la clavicule du jeune homme. Même s’il savait que ses sensations étaient couvertes d’illusions à cause de ses sentiments amoureux, Nevrabriel avait l’impression que ce petit souffle de vie avait traversé sa peau pour venir faire rebattre son cœur de vie et de joie.

_ Bonne nuit Nevrabriel

Nevrabriel eut un large sourire en refermant un peu plus doucement ses bras pour sentir davantage sa bien-aimée. Même si Katerina avait des défauts conséquents, comment pouvait-il ne pas l’aimer lorsqu’elle lui montrait ce coté si charmant d’elle ? C’était comme si, malgré leur accrochage de tout à l’heure, cette journée avait été l’une des plus belles depuis qu’il lui avait demandé sa main.

_Bonne nuit Kat …

Le jeune homme déposa un baiser sur le front de sa bien-aimée avant de murmurer au creux de son oreille, d’une voix aussi douce que le miel et sincère que le ciel :

_ Bidh gaol agam ort gu bràth, mo dhealan-dè brèagha (Je t’aimerai toujours, mon magnifique papillon)



Nevrabriel
Image : Veux-tu encore de moi ? [pv : Katerina] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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