contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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InvitéInvité
Mer 25 Avr - 17:38

Des pansements sur les bobos


              "Quelle chance !", c'était exactement ce que je me suis dis lorsque, en me réveillant, j'ai aperçue le beau soleil qui se trouvait dehors. Même si l'hiver avait cessé il y a peu, ces derniers jours s'étaient fait plutôt froids et pluvieux, et une telle température ne pouvait faire que du bien au moral !
En descendant à la cantine pour déjeuner, mes yeux étaient rivés en direction de la fenêtre et mes jambes frémissaient d'impatience; comme tous les jours, je me souvenais avec un mélange de joie et de nostalgie, des grandes balades dans la forêt que je faisais avec papa et maman. Pourtant, pour moi, sortir dehors n'avait rien d'extraordinaire; c'était même une tâche quotidienne. Dans l'Institut, j'étais plutôt connu pour passer tout mon temps dans la cour ou dans les alentours du bâtiment. Mais, avouons-le, tout est toujours plus excitant lorsque le ciel et bleu, que les oiseaux chantent et que le soleil tape si fort ! De plus lorsqu'il fait si chaud et que le printemps pointe son nez, des moustiques de toute sorte et de toute taille n'hésitent jamais à faire leur apparition. J'adore les observer...Sauf quand certains me bourdonnent dans les oreilles ou vont dans mes yeux.

Après avoir terminé de manger, je me suis retenue de courir jusqu'à la cour - la dernière fois que je l'ai fais un garde m'avait grondé, depuis je ne recommence plus -. J'ai commencé, lorsque mes pieds eurent frôlés l'herbe encore un peu humide par la rosée du matin, par prendre une grosse bouffée d'air frais. Il faisait tellement chaud que je pouvais me permettre de retirer ma veste; cela faisait longtemps ! Peut-être que l'attacher autour de ma taille fera très bien l'affaire.

Par quoi allais-je commencer aujourd'hui ? Des tonnes de petites fleurs commençaient à tapisser le sol; machinalement, je marchais sur la pointe des pieds, en essayant de n'écraser aucune d'entre elles. Même si ce n'était que des pâquerettes ou des pissenlits, cela me brisait le coeur que de les imaginer écrabouillées par ma semelle. Mes petits sautillements devaient ressembler à une danse puérile de loin; tout en bondissant, je chantonnais l'une des chansons que ma mère écoutait souvent le soir, sur son vieux tourne-disque.

"Qui dove il mare, e tira forte il vento
Sulla vecchia terrazza, davanti al golfo di surriento...
"

Alors que ma voix, bien que timide et tremblante, enchaînait les notes joyeusement, je vis au loin quelque chose qui eut le don de m'intriguer.
Près d'un arbre, quelques brins d'herbes bougeaient, tendis qu'une masse ni trop grosse ni trop maigre se dandinait nerveusement. Etait-ce un petit animal ?
Un sourire se dessina sur mon visage tendis que j'avançais prudemment, toujours à petits pas. Plus j'approchais, plus j'arrivais à distinguer de petits cris de détresse émaner de cet être vivant. Mon visage se tordait peu à peu d’inquiétude sans que je ne m'en rende compte.
Finalement, lorsque je vis de quoi il s'agissait, je ne pus retenir une expiration de surprise, et ce même en posant chacune de mes mains sur ma bouche. C'était un petit oisillon, sûrement tombé de son nid. Il avait tout froid, et semblait blessé.

Sans trop hésiter, ma première réaction fut de m'accroupir près de lui. Je ne m'y connaissais pas trop, en oiseaux. On m'a souvent dit que les prendre dans la main alors qu'ils sont si jeunes était une mauvaise idée, car cela peut empêcher à leur mère de les reconnaître par la suite. Mais je ne pouvais pas le laisser ici.
Je leva la tête; je pouvais distinguer son nid d'ici. Il n'était pas très haut...Peut-être pourrais-je le ramener à la maison, pour que sa mère ne s'inquiète pas lorsqu'elle reviendra ?
Il fallait faire vite; je détacha aussitôt le noeu que j'avais formé grâce aux manches de ma veste, puis enveloppa le petit oiseau dedans. Je m'étais dis que l'obscurité et la chaleur pourrait peut-être l'aider à se calmer. Tout en me relevant, je le tenais contre moi et lui offrais quelques petites caresses.

Il ne me suffit plus que de monter, à présent. Il ne devrait pas y avoir trop de risques, pas vrai ?

"..Un uomo abbraccia una ragazza dopo che aveva pianto..."

Mes membres tremblaient un peu tendis que je me hissais de branches en branches. Petit à petit, je sentais une puissante douleur crisper mes muscles; une douleur que j'avais beaucoup connue, mais je ne me sentais pas permis de lâcher le petit oiseau.
La dernière branche était la plus haute, et sûrement la plus difficile. J'ai cessé de chanter, sentant que je commençais à perdre mon souffle. Une fois arrivée dessus, j'ai bien cru que que j'allais y perdre mon bras, voire même la vie vue comment j'avais manqué de tomber à plusieurs reprises...mais j'y étais arrivé !
Aussitôt, je posa tout doucement le petit animal dans son nid. J'allais poser ma seconde main sur la branche afin d'y prendre appui et de le caresser de l'autre...Mais comme je ne regardais pas où je la posais, celle-ci s'enfonça dans le vide et entraîna mon corps avec.

Cela ne manqua pas de me faire crier de manière stridente; et pour ne rien arranger, j'étais persuadée de m'être heurté à quelque chose avant d'atteindre le sol. J'entendis un gémissement plaintif que je ne notifia pas, j'étais bien trop occupée à m'alarmer sur ce à quel point ma tête, mes bras et mon dos me faisaient mal...
Sans arriver à me redresser, je bascula sur le côté tout en me recroquevillant sur moi-même. Je me mit à pleurer bruyamment, en boule dans l'herbe, tout en me maintenant le front; j'ai dû m'être cogné contre quelque chose, mais j'avais l'impression qu'en même temps, ma chute avait été amortie par quelque chose.
Bien que mes yeux étaient embués de larmes, j'arrivai à distinguer que je saignais du crâne en constatant la tâche écarlate sur ma main. J’espérais ne pas m'être fait quelque chose de grave...Je n'avais pas envie de marcher jusqu'à l'infirmerie alors qu'il faisait si beau.
Si je n'avais pas perdu connaissance, cela allait. Je n'étais pas si haut, et le petit oiseau, lui, était en sécurité. C'était déjà ça.

Une fois que mes sanglots se stoppèrent, naturellement, j'étais curieux/se de savoir sur quoi j'étais tombé. Au final, après m'être retournée puis redressé sur mes paumes de main, j'aurais aimée ne pas savoir.

J'avais écrasé quelqu'un.
Pire scénario probable.

Mes larmes tombaient encore alors que mes yeux étaient teintés d'angoisse. Cette personne allait sûrement être très en colère contre moi, et elle en aurait parfaitement le droit.

"...E-Excusez-moi..."

J'aurais sûrement dû enchaîner par un "Est-ce que tout va bien ? Vous n'avez rien ?", mais j'étais bloquée par la crainte. Peut-être que le mieux aurait été de partir en courant.
Mais mes muscles font trop mal pour cela...

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 25 Avr - 20:14
La journée avait plutôt bien commencé. Donatien s’était montré plutôt sympathique, pour le personnage qu’il était. Nevrabriel s’était remis au jogging, et son corps le lui rendait bien, il se sentait plus en forme, même si il n’avait toujours pas abandonné ses siestes après le déjeuner. Sa « petite crise » lui avait laissé des séquelles, mais au moins, ça faisait un moment qu’il n’avait plus de manifestation de sa maladie. C’était donc un mal pour un bien.

Nevrabriel avait un appelle de sa grand-mère, comme chaque semaine, fidèle et présente. Leur conversation était joyeuse. Le jeune homme lui parlait de ses nouvelles rencontres, des choses intéressantes qui lui arrivaient à l’Institut, il y en avait peu, mais il y en avait.
Quant à elle, elle lui racontait les nouvelles d’Ecosse, de son village, les ragots du moment. Les noms que citait la bonne dame ne lui étaient pas inconnu tant sa grand-mère le tenait informé.
Arriva le moment fatidique où le jeune homme demanda des nouvelles de sa sœur. Et comme toujours, sa grand-mère eut un pincement au cœur. Mais Nevrabriel n’était pas idiot, il savait que sa sœur ne voulait pas lui parler, et ne voulait même pas entendre parler de lui. Mais lui, il l’aimait, sa petite sœur, son petit soleil.
Comment en étaient-ils arrivés là ?
Heureusement, sa grand-mère réussit à dériver sur un sujet plus joyeux et leur entretient téléphonique se termina dans la bonne humeur. Elle était fantastique, sa grand-mère.

Ainsi, le garçon agrippa un livre dans sa chambre pour aller se faire une petite lecture au pied d’un arbre. Nevrabriel s’attarda alors dans la cours, n’y trouvant personne malgré le beau temps. Il marcha près des arbres, cherchant le bon pour s’y adosser et s’abandonner à une profonde lecture.

Nevrabriel entendit un bruit venir d’en haut, suivit d’un hurlement, mais il n’eut seulement le temps de lever les yeux au ciel avant qu’une masse viennent lui cogner le torse avant de s’écraser contre lui.
Evidemment, le poids de la personne, combiné à la vitesse de la chute, l’écossais ne tint pas debout et son corps bascula en arrière, l’écrasant contre l’herbe avec violence. Son livre connu un magnifique vol plané, allant atterrir bien plus loin. Le jeune homme serra les dents pour ne pas gémir de douleur, mais c’était douloureux. Le manque de graisse sur son corps n’avait pas aidé à amortir sa chute, et sa taille non plus.

La masse roula sur le coté, en pleure. Nevrabriel aurait bien aimé lui porter assistance, mais il devait lui-même se remettre de ce choque. Et ô Dieu que ça faisait mal !

_...E-Excusez-moi...

Nevrabriel se redressa, serrant les dents.

_Y a … pas de mal ...

Ce n’était pas très crédible en se massant le torse. Mais il ne pouvait pas mieux faire. L’écossais se tourna vers son agresseur involontaire, essayant tant bien que mal de s’asseoir, retirant son bonnet pour masser l’arrière de sa tête, après son torse.

_Mais ça va toi ? T’es tom-…

Nevrabriel s’arrêta en voyant le visage ensanglanté de la personne près de lui. Oubliant sa propre douleur, il alla vers la fille ( ?) qui était littéralement tombée sur lui et porta une main sur son visage pour voir d’où venait la blessure.

_Tu as du te cogner dans ta chute, ça va ? Tu veux que je t’emmène voir un médecin ?

Le jeune homme écarta quelques mèches de cette longue chevelure claire pour voir d’où venait la source de la blessure. Ça n’avait pas l’air très grave, mais il n’était pas médecin. Puis, le roux posa ses mains sur les épaules de sa nouvelle connaissance et offrit un sourire rassurant :

_Ne t’en fais pas tout va bien. Est-ce que tu arrives à te lever ?
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Mer 25 Avr - 21:24

Des pansements sur les bobos


              Lorsqu'il se redressa, je pus distinguer avec plus d'attention le garçon que j'avais écrasé par mégarde. Il me disais bien quelque chose; je le croisais souvent dans l'aile X. Ses cheveux tout rouges et ses yeux de couleur différente ont le dont de faire en sorte que personne ne puisse le rater. Mais dans ma tête, il n'était rien de plus que "Le garçon roux du couloir", qui sortait de sa chambre avec un livre sous le bras de temps en temps; je ne le connaissais pas d'avantage.

Son visage était crispé de douleur pendant qu'il se massait le torse, puis la tête. En voyant ce à quel point il semblait souffrir, ma culpabilité se faisait grandissante et me faisait presque oublier ma propre douleur.

"Y a … pas de mal ...Mais ça va toi ? T’es tom-…"

Son corps se figea net lorsqu'il posa ses yeux à la fois bleus et ambres sur moi. Moi aussi, je me crispa machinalement. Etait-il en train de trouver mon physique étrange, lui aussi ? Allait-il lui aussi me recouvrir de questions auxquelles je ne pourrais pas répondre ?
Je baissais les yeux afin de ne pas croiser son regard plus longtemps, conscient(e) de ma différence, et me contentait de me blinder psychologiquement à n'importe quelle attaque.

Mais à la place, je sentis une étrange chaleur sur mon front. En relevant la tête, je constate qu'il s'est rapproché d'avantage de moi afin d'inspecter ma blessure.
Pourtant, il avait mal, lui aussi. Était-il du genre à penser aux autres avant lui ? Finalement, il n'avait plus l'air aussi effrayant. Oui, c'était évident, cela ne semblait pas être le genre de personne à se mettre en colère.

"Tu as du te cogner dans ta chute, ça va ? Tu veux que je t’emmène voir un médecin ?"

Je le sens écarter doucement les mèches de mes cheveux. Ce geste me faisait penser aux caresses que me faisait ma maman lorsque j'avais un peu de fièvre; j'ai alors fermé les yeux tout en me laissant faire sans broncher.

"Ne t’en fais pas tout va bien. Est-ce que tu arrives à te lever ?"

Son sourire semblait se vouloir chaleureux lorsqu'il posa ses mains sur mes épaules.
Oh oui, Le garçon roux du couloir était forcément gentil.

J'essuie rapidement mes larmes en frottant mon poignet contre mes joues, avant de faire docilement non de la tête.

"Non...Enfin...Je sais pas..."

Alors que mes yeux et mes joues étaient encore mouillées, je le regardais avec de grands yeux curieux et inquiets à la fois.

"Mais toi aussi, tu as mal, non ? Tu n'as pas de bobos, toi ?"

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 27 Avr - 18:22
_Ne t’en fais pas tout va bien. Est-ce que tu arrives à te lever ?

L’inconnue ( ?), Nevrabriel avait une sensation étrange. La personne en face de lui ressemblait plutôt à une fille, mais avait quelque chose de … masculin. Des traits vraiment androgynes, avec une voix fluette, mais certainement due à la douleur, et des épaules … plutôt carré pour une fille. Généralement, les demoiselles avaient les épaules tombantes, bien qu’il y ait des exceptions. Mais pour le moment, Nevrabriel était concentré sur autre chose que savoir le sexe de la personne en face de lui. Il/elle venait tout de même de tombé d’un arbre !
L’ange, puisse que les anges n’ont pas de sexe, appelons le/la ainsi, essuya ses larmes, assez ingénue. Totalement ingénue.

_Non...Enfin...Je sais pas...

L’ange osa enfin poser ses yeux sur le jeune homme. Ce dernier les dévia aussitôt, sur les cheveux clairs du blessé. Ce n’était pas vraiment le moment de faire preuve de timidité, mais il n’y pouvait pas grand-chose, c’était contre son gré.

_Mais toi aussi, tu as mal, non ? Tu n'as pas de bobos, toi ?

Nevrabriel sourit de plus belle avant de venir se masser l’arrière du crâne. Il n’était pas doué pour le mensonge et n’allait donc pas mentir à sa nouvelle connaissance. Mais contrairement au petit ange, ce n’était rien de vilain, une légère bosse qui allait partir aussi vite qu’elle était venue.

_Juste une petite bosse sur la tête, mais tout va bien.

Nevrabriel se releva, un peu secoué par le choque, mais se repris assez vite. Il alla rapidement chercher son livre, avant de l’oublier, et remit négligemment son bonnet sur sa tête, laissant ses mèches rebelles au grand jour. Puis, il revint vers la personne qui lui ait tombé dessus et lui tendit sa main libre, offrant également un sourire amical :

_Si tu veux, on va rincer tout ça, et si tu as encore mal on ira voir un médecin, d’accord ?

L’écossais finit par s’accroupit, offrant plutôt son avant-bras comme appuie.

_Je m’appelle Nevrabriel, mais tu peux m’appeler Nev. Et toi ? petit ange tombé sur ciel ?
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Ven 27 Avr - 22:05

Des pansements sur les bobos


              Lorsque mon regard se posa sur Le garçon roux du couloir, ses yeux bi-colores prirent un autre chemin. Instinctivement, je tourne ma tête en direction du point qu'il fixe afin de constater qu'il ne regarde que du vide. C'est curieux, mais après tout, ça doit m'arriver quelques fois aussi, alors je redirige mon visage vers lui sans en tirer plus de conclusion.

Lorsque je me suis retourné vers lui, il était en train de se masser l'arrière de la tête tout en souriant gaiement.

"Juste une petite bosse sur la tête, mais tout va bien."

Aussitôt, le jeune homme se leva en titubant un peu mais reprit une marche contrôlée assez vite. Intérieurement, j'admirais sa capacité à se remettre aussi rapidement d'une rencontre pareille.
Tout en restant intriguée, je le suivais du regard, me demandant où il allait. Il était parti récupérer un livre, caché entre quelques brins d'herbe, un peu plus loin dans la cour. Qu'est-ce qu'il faisait là, ce livre ? De manière curieuse, mon regard demeura bloqué sur le bouquin, pendant que je me demandais si c'était comme l'encyclopédie sur la nature que je lisais avec maman, où le journal de papa que je ne feuilletais uniquement que pour atteindre les dernières pages, celles qui parlaient d'astrologie.

Mais le livre s'éloigna rapidement de ma vision afin qu'une main en prenne la place.

"Si tu veux, on va rincer tout ça, et si tu as encore mal on ira voir un médecin, d’accord ?"

Je glisse mon regard le long de son bras afin d'arriver à sa tête, son sourire et ses cheveux tout décoiffés. Il était vraiment doux, Le garçon roux du couloir. Je ne m'y attendais pas vraiment, mais l'idée de ne m'être contenté que de l'apercevoir de loin jusqu'à aujourd'hui alors qu'il était pourtant pourvu d'une telle gentillesse, me donnait l'impression d'avoir loupée un coche.

Sans que je ne puisse répondre, il s'accroupit à ma hauteur et me tend l'un de ses bras.

"Je m’appelle Nevrabriel, mais tu peux m’appeler Nev. Et toi ? petit ange tombé sur ciel ?"

Mes yeux s'étaient fait tout ronds. Je l'avoue, je n'avais même pas pensé à réfléchir avant de répondre.

"Nevra...briel ?" ais-je prononcé de mon accent italien. "On dirait un nom de fromage  !"

Le respect est mort.

Je finit par saisir le bras du froma-...Non, je ne peux décidément pas le surnommer comme ça. Ca me donnait trop faim, et puis, il avait beaucoup plus le physique d'une tomate, d'un poivron, ou d'un condensé de sauce bolognaise sur un lit de blé et de bleuets - quel drôle de mélange! -, que d'un fromage.
Je finis, donc, par saisir le bras du garçon roux du couloir puis à me relever avec lui. Sans y émettre aucune objection, je m'étais mis sous sa tutelle et le laissait me guider.
Pendant que nous marchions, je parlais sans trop de crainte, tout en regardant mes pieds avec amusement; j'essayais d'éviter les séparations entre chaque carreaux du carrelage du bâtiment, et ce avec le plus de concentration possible.

"Moi, je m'appelle Swann. C'est comme un ange, mais avec plus de plumes...Je crois."

Maintenant que j'y pensais, Nev n'était pas le seul à me surnommer "Petit ange", comme ma mère le faisait avant. C'est le gentil fantôme de lumière qui m'avait appelé comme ça aussi, lorsqu'il m'a rendu visite. Elle était gentille, elle s'était même excusée de m'avoir fait peur...Mais c'était si tard dans la nuit que j'ai maintenant du mal à me souvenir clairement de ce qu'il s'était passé ce soir là.

J'essaie d’effacer le sang qui commençait à couler jusqu'à mon nez à l'aide de la manche de mon haut. Cela avait laissé une tâche écarlate sur le tissu blanc, que j'admirais avec une soudaine pointe de culpabilité. Je la montre à Nev de manière inquiète, m'apprêtant à lui demander s'il pensait que cela allait partir à l'eau, mais c'est à ce moment que j'ai remarqué ce à quel point cette tâche d'un rouge intense était similaire à la couleur de ses cheveux.

"Tu es très roux ! Tu ressembles à un écossais !"

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 28 Avr - 21:12
_Je m’appelle Nevrabriel, mais tu peux m’appeler Nev. Et toi ? petit ange tombé sur ciel ?

_Nevra...briel ?

Le concerné haussa légèrement les sourcils. C’était bien rare que quelqu’un prononce plutôt correctement son prénom, en roulant les « r ».  Nevrabriel ne reconnaissait pas l’accent qu’avait le petit ange. Il fallait dire qu’il n’était jamais sortit de son patelin avant de venir à l’Institut. Sauf une fois à Londres pour un voyage scolaire. C’était amusant d’ailleurs, qu’une bande de rouquin/bruns envahissant les rues londoniennes.

_On dirait un nom de fromage !



le respect est totalement mort



_Un … fromage ?

Ok.
On ne lui avait jamais faite celle-là.
Le jeune homme se rémunéra tout les noms de fromage qu’il connaissait. Mais que peut-être dans le pays du petit ange, il y avait un fromage qui était similaire à son prénom ?
Bon ...
Nevrabriel préféra ne pas relever. Il fallait dire que c’était assez spontané et qu’il ne s’y attendait pas vraiment. Et de toute façon, même en Ecosse, il avait eut le droit à plein de réflexion sur son prénom, et son physique, alors une de plus, une de moins, ça ne changeait pas grand chose.
Les deux personnes se relevèrent et commencèrent à marcher vers le bâtiment, à destination des sanitaires les plus proches.

_Moi, je m'appelle Swann. C'est comme un ange, mais avec plus de plumes...Je crois.

Un cygne ? Décidément, il n’y avait pas que les parents de l’écossais qui étaient « inspirés » en appelant leur enfant. Ça existait vraiment, ce prénom ?
Mais, il était le dernier qui pouvait juger là-dessus. Merci à ses géniteurs.

Une légende en Ecosse conte que ce sont les Banshee qui prennent la forme de cygne pour se déplacer et relayer les messages des Dieux des Tuatha Dé Dannan aux hommes. Nevrabriel se doutait bien que Swann n’était pas une Banshee … Les contes de grand-mère ne sont que des contes … Mais l'écossais aimait imaginé que les histoires de son adorable grand-mère puisse être vrai, ça donnait un peu de magie dans ce monde si monotone.

Swann montra sa manche taché de sang, ingénue. Maintenant qu’ils étaient debout, l’écossais remarqua que le petit ange n’était pas si petit que cela. Ils avaient quoi … 5 centimètres de différences ?
Nevrabriel se demandait de plus en plus si Swann était réellement une fille …
Par réflexe, l’ainé tapota gentiment le sommet du crâne de Swann, pour lui dire que ce n’était rien, cette tâche. Mais contrairement à ce qu’il pensait, sa nouvelle connaissance exprima bien autre chose.

_Tu es très roux ! Tu ressembles à un écossais !

Eh bien, il était surprenant, ce petit ange.
Pour être écossais, Nevrabriel était écossais. De père en fils depuis des générations, à la création des clans jusqu'à la modernisation. Né au fin fond des Highlands où on parle encore le gaélique et où les hommes portent le kilt en soufflant dans leur cornemuse. Où les légendes sont encore ancrées, tout comme les paysages magnifiques qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Un pur écossais, oui.

_Il n’y a pas que les écossais qui sont roux, tu sais ? Mais oui, je le suis.

Nevrabriel sourit gentiment à Swann, regardant sa blessure qui coulait encore. Espérant qu’il n’aurait pas besoin de point de suture.

_Et toi alors ? Tu viens d’où ? Et surtout, qu’est-ce que tu faisais en haut d’un arbre ? C’est assez intriguant tout ça.
Nevrabriel
Image : - Des pansements sur les bobos - PV Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Lun 30 Avr - 19:57

Des pansements sur les bobos


              Le garçon roux du couloir s'était figé un moment, lorsque je lui ai dis ce que je pensais de son prénom. Il ne semblait pas vraiment partager mon avis, mais il est rapidement passé à autre chose. Au fond de moi, je me pris à me demander si je ne l'avais pas vexé. Je m'en serais profondément voulue si c'était le cas...J'avais dis ça sans réfléchir. Je n'aime pas me moquer des gens, ce n'étais clairement pas mon attention. C'est pour cela habituellement, que j'essai de tourner plusieurs fois la langue dans ma bouche avant de parler.
Mais il n'avait rien dit de plus lui non plus. Enfin, il a bien soufflé "Un … fromage ?" de manière confuse, mais pas au delà. Et c'était tant mieux; cela voulait bien dire que ça ne l'avait pas touché tant que ça...J'espère.

Lorsque je lui ai montré la manche de mon haut, Nevrabriel m'a caressé la tête de manière douce. Au contact de sa main, j'ai doucement fermé les yeux, apaisé. Cela aussi, ça me rappelait ma maison, mon chez-moi, mes parents, et me confrontait encore d'avantage à la douceur béante du jeune garçon.

"Il n’y a pas que les écossais qui sont roux, tu sais ? Mais oui, je le suis."

Je penche la tête sur le côté. Mes pupilles se hissent vers le haut pendant que je réfléchis.

"Les Irlandais sont roux, aussi..."

Mais je ne connaissais personne d'autre qui était roux. Ah si, les gens qui viennent de Scandinavie sont parfois roux, eux-aussi...je crois. Quoi que, peut-être plus blonds ?

"Et toi alors ? Tu viens d’où ? Et surtout, qu’est-ce que tu faisais en haut d’un arbre ? C’est assez intriguant tout ça." demanda le garçon roux du couloir avec beaucoup de gentillesse.

"Moi, je suis Itali-..Ita...lien...ne ?..."

Mes joues devinrent très rouges, pendant que je cherchais un moyen de me rattraper.

"Je viens de Firenze, dans la région de Toscana ! Il y a beaucoup de musées et de monuments là-bas ! Tu aimes les musées ?"

Ma nervrosité s'en alla rapidement lorsque j'ai enchaînée sur là où je vivais; je pourrais parler de mon pays natal pendant des heures, tant il me rappelle de bons souvenirs avec papa et maman. Lorsque j'en parlais, ma voix se faisait beaucoup plus confiante; je la sentais muer dans ma gorge, elle sonnait plus grave, mais je n'y faisais même pas attention.

"Ah, euh...Un petit oiseau était tombé de son nid alors je l'ai remis dans sa maison !"

Je regarde autour un peu nerveusement tout en discutant. Il y avait une petite bête qui grimpait le long de la fenêtre alors je la fixais pendant que j'avançais, aux côtés du rouquin.

"J'ai pas fais attention et pouf, je suis tombé, alors que tu étais en dessous. Je suis vraiment désolé de t'avoir fais mal."

Je retourne de nouveau mon visage vers lui avec un sourire très doux et innocent. Je débordais d'honnêteté tout en prononçant ces mots.

"C'est vraiment très gentil de m'aider, en tout cas, Nev."

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 1 Mai - 22:56
_Et toi alors ? Tu viens d’où ? Et surtout, qu’est-ce que tu faisais en haut d’un arbre ? C’est assez intriguant tout ça.

_Moi, je suis Itali-..Ita...lien...ne ?...

Italien-ne ? Lui-même ne savait pas s’il était une fille ou un garçon ? Ou alors il ne parlait pas bien anglais ? Bien que la deuxième option semblait la plus logique, elle ne l’était clairement pas vu comment le petit ange parlait avec aisance au rouquin.
Mais de là à ne pas savoir s’il devait dire « italien » ou « italienne » était assez déstabilisant, pourtant, il en fallait beaucoup au roux pour être interloqué par un genre ou une apparence. Nevrabriel a longtemps connu la moquerie, enfant, à cause de son physique atypique. Ilétait bien le dernier qui pourrait faire une réflexion là-dessus, mais là, Swann suscitait beaucoup d’interrogation.

_Je viens de Firenze, dans la région de Toscana ! Il y a beaucoup de musées et de monuments là-bas ! Tu aimes les musées ?

Firenze ? Toscana ? C’était … en Italie, ça ? Le roux n’a jamais été très doué en géographique. A par les Hightlands … il ne connaissait pas grand-chose. Au moins, il savait qu’il ne serait jamais perdu dans ses terres, mais mettez le au milieu d’un pays étranger, s’il ne trouvait pas une personne parlant anglais, il était finit.

_Je n’y suis pas souvent allé, mais j’aimé bien aimé le peu de fois. ça doit être chouette l'Italie.

Il ne pouvait pas vraiment dire qu’il y avait beaucoup de musée dans son patelin paumé. Des châteaux, des ruines, des histoires, mais pas vraiment de musée. C’était beaucoup de campagne et de chants gaéliques que du béton et grosse voiture.
Bon, bien sûr ce n’était pas vraiment la campagne, il y avait un centre commerciale, des ponts, des grandes routes, beaucoup de tavernes, ces choses là. Une petite ville, appelons-là ainsi.

_Ah, euh...Un petit oiseau était tombé de son nid alors je l'ai remis dans sa maison !

D’abord surpris, Nevrabriel regarda le petit ange sans vraiment dire un mot. La voix si fluette de Swann avait muet docilement, plus grave. Un peu comme un jeune adolescent. Décidément, cet être était simplement intriguant. Mais ça ne se faisait pas vraiment de demander « Eh là toi, t’es une fille ou un garçon ? », rien que la question était malaisante. La réponse ne devait pas en être autrement.

Nevrabriel se contenta de sourire. Il trouvait le geste très mignon. Sa sœur faisait toujours ça, grimper n’importe où, se terrer pendant des heures, pour observer les animaux.
Et Swann avait une manière très ingénue de parler, comme un enfant. Pourtant, avec sa taille, Swann devait avoir peut-être quinze ans ou peut-être quatorze avec une bonne croissance.

_J'ai pas fais attention et pouf, je suis tombé, alors que tu étais en dessous. Je suis vraiment désolé de t'avoir fais mal.

Nevrabriel sourit en penchant légèrement la tête avant de hocher de gauche à droite, montrant que le petit ange n’avait pas à s’en faire.

_C'est vraiment très gentil de m'aider, en tout cas, Nev.

_C’est normal. Je n’allais pas m’enfuir comme un … malotru.

Nevrabriel allait sortir une grossièreté gaélique à la place du « malotru », mais à par lui, personne n’allait comprendre, et ce n’était pas très utile d’être malpoli.

Ils arrivèrent rapidement au sanitaire où l’écossais guida Swann jusqu’à un lavabo avant de retrousser ses manches pour de pas qu’elles prennent l’eau, révélant des avant bras plutôt fin où la musculature sèche révélait la plupart de ses veines avec une certainement fermeté.

Nevrabriel sourit à Swann, un sourire qui se voulait rassurant. Il n’y avait pas mort d’homme, c’était une simple blessure, mais il était tout de même important de montrer que ce n’était pas grave.

_Penche toi légèrement au dessus du lavabo, je vais nettoyer tout ça. Et dis-moi si ça fait mal. Après on va essayer de laver ton uniforme, mais ce n’est pas grave si ça ne part pas, ils t’en donneront un autre au pire.
Nevrabriel
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Mer 2 Mai - 22:30

Des pansements sur les bobos


       
"Je n’y suis pas souvent allé, mais j’aimé bien aimé le peu de fois. ça doit être chouette l'Italie."

J'hoche vivement la tête, plusieurs fois, afin de confirmer ses propos. C'est vraiment chouette l'Italie; un pays baigné de soleil, de joie et de bonne cuisine. Même si, ce que je préférais là bas, c'était bien la nature. C'est vrai qu'on peut trouver cet élément partout dans le monde, mais la nature d'Italie avait une saveur particulière pour moi. Une saveur de "chez moi", qui m'était très chère.     

Le garçon roux du couloir me fixait sans dire un mot. Notre marche s'est faite en grande partie silencieuse, mais cela ne me dérangeait pas. Sa présence était agréable, bienveillante. Jusqu'ici il ne s'était pas moqué de moi une seule fois, et ce, même lors de mon hésitation bête de tout à l'heure. Son respect me touchait profondément, même si je ne disais rien à ce sujet.

Lorsque je me suis excusé d'être tombé, Nev s'est contenté de me faire non de la tête en souriant, avant d’enchaîner;

"C’est normal. Je n’allais pas m’enfuir comme un … malotru."

Malotru ? Je rigole joyeusement à ces paroles. Qui disait ça, de nos jours ? Il est marrant, le garçon roux du couloir !

Nous n'avons pas tardés à atteindre les sanitaires de l'établissement. C'était un lieu qui ne me mettait pas vraiment à l'aise, car quelque chose au fond de moi ne savait jamais réellement si je devais aller dans ceux des filles, ou ceux des garçons. Par habitude, je me suis toujours dirigée dans ceux des garçons; après tout, je fais pipi debout. Mais à chaque fois que j'y entre, les regards étonnés, voire même gênés ne manquent pas. J'ai même parfois eu le droit à certaines remarques, me demandant de changer de local afin de me diriger vers celui des filles; ces moments sont toujours très embarrassants pour moi.

"Penche toi légèrement au dessus du lavabo, je vais nettoyer tout ça. Et dis-moi si ça fait mal. Après on va essayer de laver ton uniforme, mais ce n’est pas grave si ça ne part pas, ils t’en donneront un autre au pire."

Je regarde furtivement autour; par chance, à ce moment même, il n'y avait personne dans les environs.
Nevrabriel avait retroussé ses manches; laissant apparaître des bras dont les muscles ne ressortaient pas avec force. Bien que la forme de ses doigts était très masculine, il dégageait une certaine douceur rien qu'à travers ses membres; sous la lumière blanche du plafond des toilettes, ses poils roux ressortaient comme des filets d'or.

Il me sourit gentiment. Sourire que je lui rend timidement avant de m'approcher du lavabo à mon tour. En face se trouvait un miroir, sur lequel je pouvais constater les diverses gouttes de sang, s'échappant de sous mes mèches blanches pour filer jusqu'à mon nez. Je les observe un moment, avec amusement et fascination, avant de me décider finalement à soulever ma frange afin de regarder la tête de ma blessure; mon œil droit n'apprécia pas beaucoup ce contact soudain avec la lumière. Je le ferme aussitôt, avec un petit rictus, puis me penche doucement au dessus du lavabo.

Mes longs cheveux tombaient en cascade dans l'évier; j'essaie vainement de les dégager en arrière, mais sans succès. Je me décide alors de les rassembler dans ma main afin de tous les faire basculer sur mon épaule droite.

"Ca ne va pas piquer ?..." Ais-je alors demandée à Nev, d'un air craintif.

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 5 Mai - 3:58
_Penche toi légèrement au dessus du lavabo, je vais nettoyer tout ça. Et dis-moi si ça fait mal. Après on va essayer de laver ton uniforme, mais ce n’est pas grave si ça ne part pas, ils t’en donneront un autre au pire.

Swann joua rapidement avec son reflet, tel un enfant, avant de se pencher au dessus du lavabo. Le petit ange eut un peu de mal avec ses cheveux, pour les tenir sans les laisser prendre l’eau mais finit par les arranger.
Le roux était bien heureux d’avoir les cheveux court, et de s’en ficher un peu, ce n’était pas une partie de son corps dont il prenait soin. (Enfin, il ne prenait pas bien soin de lui, simplement)

_Ca ne va pas piquer ?...

L’écossais eut un léger air surpris, croyant que c’était une blague. Mais le visage de Swann semblait mort d’inquiétude. La pauvre. Son médecin ne devait pas beaucoup lui faire de prise de sang et de sédatif pour craindre que de l’eau puisse piquer.
Ou alors était-ce simplement le rouquin qui avait une relation étrange avec les douleurs physiques ? Après tout, c’était humain de craindre la peur. Lui-même la craignait, d’une certaine manière. Le roux se montrait brave lorsqu’il la rencontrait, mais bien lâche lorsqu’il la provoquait chez les autres.
Nevrabriel ouvrit un sourire rassurant à son cadet.

_Euh bin … Non, ce n’est que de l’eau. Je vais d’abord nettoyer autour alors ça devrais aller, puis sur la blessure. L’eau froide devrait te faire du bien, mais si ça pique j’arrêterais et on ira directement voir un médecin, d’accord ?

Comme convenu, le jeune homme trempa une de ses mains pendant que l’autre écartait des mèches de cheveux du petit ange. Il essuya le front, le nez et toute trace rougeâtre sur le visage du petit ange. Bien qu’il ne touchait que majoritairement le nez et le front de Swann,  Nevrabriel semblait deviner les traits de son visage. Des traits vraiment fins, qui semblaient tendre vers le féminin, pourtant, Swann avait une forme de visage plutôt masculine à bien regarder. Il était vraiment impossible de savoir s’il avait en face de lui une fille ou un garçon. C’était vraiment une torture psychologique que le manque de savoir pour un esprit aussi curieux que le sien.

_Tu es là depuis longtemps Swann ? Je n’ai pas une très bonne mémoire, mais toi je suis sûr de t’avoir déjà vu avant. En plus tu es un X aussi, n’est-ce pas ? Je n’ai pas vraiment fait attention.


Faire la conversation n’avait pas seulement pour but de faire connaissance, Nevrabriel voulait également détendre le petit ange qui semblait avoir une certaine appréhension face au rouquin. Ou à sa blessure, du moins. Bon, l’écossais n’était pas médecin, mais le rôle de grand-frère offrait un diplôme d’apprentis infirmier à toute épreuve.

Une fois le visage laiteux de l’italien/ne immaculé, il ne restait que la blessure responsable de ces taches à nettoyer. Nevrabriel se pencha en écartant les cheveux de Swann et pouvait plus ou moins analyser les dégâts. Le petit ange aurait certainement besoin d’une compresse mais pas plus, pas besoin de recoudre, et rien ne semblait s’être logé dans la plaie. Pas de terre, pas de feuilles, mais surtout, pas d’écorce. Dans le doute, il irait mettre du désinfectant en allant demander une compresse au premier médecin venu. Il devait y en avoir au moins un dans la salle de soin, tout de même. En attendant, Nevrabriel allait la nettoyer le mieux possible pour mettre la compresse en toute tranquillité pour la suite.

_Je vais nettoyer la blessure, d’accord ?

Cette fois-ci, le roux alla chercher une serviette de papier pour l’imbiber d’eau. C’était une chose qu’il ne pouvait pas nettoyer avec ses mains. L’écossais improvisa une compresse très humide, la plus froide possible et appuya doucement une fois sur la plaie du cygne. Il resta appuyer un instant avant de retirer lentement la serviette humide.
Nevrabriel n’avait fait aucun geste brusque durant tout le nettoyage. Il ne voulait lui faire ni mal ni peur. Pour rassurer son cadet, le roux offrit un sourire bienveillant et en caressant les racines de cheveux de Swann avec sa main libre.

_Tu as eu mal ? J’arrête ou je continue ?
Nevrabriel
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Mer 9 Mai - 19:02

Des pansements sur les bobos


       
Tout en attendant sa réponse, je penchais ma tête sur le côté en me demandant la raison de son air étonné. J'avais sûrement dis quelque chose ayant fait polémique dans sa tête sans m'en rendre compte.

"Euh bin … Non, ce n’est que de l’eau."

Je me met à faire des yeux tout ronds.
J'allais sûrement m'écrier "L'eau sur les bobos ça pique !" d'un air convaincu. Mais tout compte fait, je n'étais pas sûr de quelle eau piquait exactement. Avec le temps, je me suis juste montrée retissant(e) à ce que l'on mette quelconque liquide sur mes plaies...Alors je me ravisa.

"Je vais d’abord nettoyer autour alors ça devrais aller, puis sur la blessure. L’eau froide devrait te faire du bien, mais si ça pique j’arrêterais et on ira directement voir un médecin, d’accord ?"

Je hoche la tête, plutôt confident(e). Le garçon roux du couloir avait l'air de savoir ce qu'il fait, alors je le laissais caresser ma tête de ses mains mouillées, pendant que j'observais l'eau former une drôle de typhon au fond du lavabo.

"Attenzione, un tornado ! Evacuare il perimetro ! Fiiioooou ! Aaaah, aiutami !" chuchotais-je tout en jouant avec mes doigts au fond de l'évier.
"Tu es là depuis longtemps Swann ? Je n’ai pas une très bonne mémoire, mais toi je suis sûr de t’avoir déjà vu avant. En plus tu es un X aussi, n’est-ce pas ? Je n’ai pas vraiment fait attention."
"Oui, je suis arrivé il y a environ...quatre ans ?" Mes yeux s'étaient levés en l'air pendant que j'y songeais. "Je te croise souvent dans l'aile ! Tu aimes lire, non ?"

Mon regard se pose alors rapidement sur le livre qu'il avait dans la cour. Personnellement, je n'aimais lire que lorsque le sujet m’intéressait; sinon, je trouvais vite cela trop long. J'adorais commencer les histoires, mais c'était bien dur néanmoins d'aller au bout.

"Je vais nettoyer la blessure, d’accord ?"

Arf, c'était le moment que je craignais. Je lui envoie un regard ne cachant pas mon appréhension. C'était peut-être le moment de bien lui affirmer mon "L'eau sur les bobos, ça pique !"; je me suis retournée dans cette démarche mais Nev était déjà parti chercher de quoi fabriquer une compresse. Je le regarde, la bouche close, imbiber le papier de liquide froid tout en frottant nerveusement mes doigts entre eux; lorsqu'il approche l'objet de mon front, je ferme mes yeux le plus possible, comme pour me blinder d'avance face à l'incroyaaable douleur que j'allais devoir encaisser.

Mais doucement, mes yeux se réouvrent pendant que mon visage affiche sans pudeur un profond étonnement. Ça ne fait pas mal, l'eau, en fait.

"Tu as eu mal ? J’arrête ou je continue ?"
"Ca fait pas mal !" annonçais-je avec de grands yeux pétillants, comme si je venais de faire la découverte du siècle.

Le sourire du rouquin s'élargit, pendant que sa main vient se blottir dans mes cheveux clairs. Je ferme les paupières gentiment, apaisé comme un chat qu'on flatterait sur le ventre, pendant qu'il continuait de me nettoyer le front.

"Tu es là pourquoi, toi, Nev ?"

J'avais posé cette question avec innocence au bout de quelques instants, comme pour combler le silence qui s'était peu à peu emparé dans les sanitaires. Au fond, c'était une question plutôt naturelle à poser dans un hôpital comme celui-ci; dans cet établissement accueillant toujours de nouvelles têtes, de nouvelles matricules, de nouvelles histoires. J'étais venue pour une raison qui me rendait unique alors, cela m'arrivait de me demander qu'est-ce qui rendait plus décalé que moi les gens que je croise dans les couloirs. Quelle maladie ils avaient, eux aussi.

Cela dit, je m'amusais à jouer avec la manche de mon uniforme, grattant silencieusement la jolie tache rouge que j'y avais dessiné; histoire de patienter en attendant qu'il me réponde.

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 11 Mai - 1:47
_Tu as eu mal ? J’arrête ou je continue ?

_Ca fait pas mal !

Nevrabriel se mit à rire entre ses dents. Swann ressemblait vraiment à un enfant dans son comportement, malgré sa taille et son visage d’adolescent juvénile.
Cependant, l’écossais allait tout de même devoir mettre du désinfectant, et là, malheureusement, il allait passer de « mec sympa » à « tortionnaire » pour le petit ange. Mais c’était pour son bien. Il ne fallait pas qu’un petit bobo devienne un gros problème.

_Tu es là pourquoi, toi, Nev ?

La question que tout le monde se posait mutuellement « et toi, pourquoi tu es là ? ». Est-ce qu’on demandait à une personne « normal » pourquoi est-ce qu’elle allait à l’école ? Non. C’était long, cinq ans. Pourquoi es-tu là depuis cinq ans, Nev, pourquoi ?
Loin de là une quelconque colère envers le petit ange, mais Nevrabriel voulait parfois oublier qu’il n’était qu’un matricule dans une île.

_Je t’ai dis que je ne n’avais pas une bonne mémoire, hm ?

Tout en épongeant la blessure de son/sa camarade fraichement présenté(e), Nevrabriel essaya de faire un résumer mental de sa maladie. Sa maladie n’était pas très grave en soit, même si les conséquente l’était un peu plus, mais elle était peu courante, voir, très peu évoqué. Il ne savait même pas qu’elle existait, lui-même, avant qu’elle ne soit détectée. Aussi, il ne voulait pas donner des infirmations dramatiques sur ce qui l’attendait peut-être.

_J’ai une ecménie. Ça veut dire que parois je confonds le passé et le présent sous forme d’hallucinations. Et j’ai beaucoup de « déjà-vu » aussi.

Nevrabriel se souvint de sa crise en début du mois où sa maladie avait pris un grand pas sur lui. Où Lucy était malheureusement présente et avait était témoin de ses maux, d’une amnésie passagère et d’un trouble si grand qu’elle dû allée chercher le docteur Elpida. Heureusement, l’écossais en faisait très rarement de si grandes crises. Dans le pire des cas, cela se finissait en mal de crâne sur le lit. Mais là, amnésie, épistaxis, vomissement, manque de s’évanouir, ça ne pouvait pas être pire. Tout ça devant les yeux de son amie. Une misère.
Malgré ses réflexions, l’écossais garda un timbre de voix très calme pour parler avec le petit blessé :

_Rien de bien grave … Et c’est fini.

L’écossais termina d’éponger le sang sur la plaie avant de jeter la compresse improvisé à la poubelle et s’essuyer négligemment ses mains sur son pantalon. Il eut un sourire pour le cygne. S’il était curieux, Nevrabriel l’était également. Il ne pouvait pas se quitter sans que le roux ne sache pourquoi son camarade était là. Surtout depuis un moment. Combien de temps ? Nevrabriel ne pouvait pas le dire, mais depuis un long moment, c’était certains.

_Parcontre on va aller mettre un pansement pour que ta plaie ne soit pas en contact avec les bactérie, et un peu de pisht pour être sûr que ça soit propre.

"Pisht" pour ne pas dire "désinfectant". L'écossais revoit sa soeur, enfant, se cacher dans son armoire pour y échapper lorsqu'elle se blessait. Pour atténuer la situation, le grand-frère avait appeler ça un "pisht pour les bobos". Et Swann avait beaucoup de similitude avec un enfant.

_Et toi, Swann ? Tu ne dois certainement pas être ici pour ton penchant pour l’escalade.

Nevrabriel eut un léger rire. Swann n’avait pas l’être d’avoir quelque chose de grave. Mais on ne sait jamais. Parfois, les maux les plus grands sont ceux qu’on ne voie pas.
Nevrabriel
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Ven 11 Mai - 20:45

Des pansements sur les bobos


              Le rire du garçon du couloir avait quelque chose de charmant; il était différent de tout ceux que j'avais entendu auparavant. Il semblait résonner avec bienveillance, ne faisant écho à rien d'autre qu'à un amusement pur. C'était sûrement la première fois qu'après qu'on se soit moqué de moi, un sourire s'affiche sur mon visage. Et cela avait quelque chose d'agréable.

"Je t’ai dis que je ne n’avais pas une bonne mémoire, hm ?"

Sa voix était soudainement devenue plus maussade, ce qui attira mon regard dans sa direction. Je savais que poser cette question avait quelque chose d'indiscret. Mais nous étions tous dans le même cas, je pense; qui de normal apprécierait sa maladie ?

"J’ai une ecménie. Ça veut dire que parfois je confonds le passé et le présent sous forme d’hallucinations. Et j’ai beaucoup de « déjà-vu » aussi."
"Une ec...ménie ?"
"Rien de bien grave … Et c’est fini."

Mes yeux se firent tout ronds. J'avais du mal à comprendre ses explications, même si je saisissais l'idée générale.

"En fait...Tu vois des choses...Qui ne sont pas là...En fait..."

Ma tête bascula sur le côté, pendant que j'y réfléchissais toujours plus d'avantage. Un sursaut me prit lorsque je crus comprendre ce qu'il voulait dire.

"Tu as des yeux magiques ! C'est pour ça qu'ils ont une drôle de couleur !" m'écriais-je tout en pointant un à un chacun de ses yeux de mon indexe. "C'est trop génial !"

Pendant que Nevrabriel se débarrassa du bout de papier imbibé, mon premier réflexe fut de profiter instantanément de ma liberté pour faire joyeusement quelques tours sur moi-même. "Ecménie". Quelle drôle de maladie ! Je ne connaissais pas ça avant ! Décidément, cet Institut a le don d'être rempli de prodiges !

"Par contre on va aller mettre un pansement pour que ta plaie ne soit pas en contact avec les bactérie, et un peu de pisht pour être sûr que ça soit propre. "

Je m'arrête de tourner comme une toupie à l'entente de ses mots. Du pisht ? C'est pas ça, le truc qui pique, justement ?  Silencieux/se, je le dévisage tout en clignant des yeux à plusieurs reprises. Si l'eau ne pique pas, peut-être que le pisht ne pique pas non plus...Espérons.

"Et toi, Swann ? Tu ne dois certainement pas être ici pour ton penchant pour l’escalade."

Il rigole et mon rire rejoint le sien.

"Non, c'est pas ça !..."

Mon regard se baisse doucement tandis que je me balance, les bras ballants, passant de la pointe des pieds à la pointe de mon talon. Je n'aimais pas parler de ma maladie, moi non plus. Non pas vraiment par mélancolie des épreuves qu'elle m'avait fait subir, qui pourtant étaient nombreuses. Mais plus par peur de devoir encaisser des moqueries.

"Je..."

Timidement, je relève mon oeil vert dans sa direction. Le garçon du couloir avait tout de bienveillant; il ne m'a pas grondé lorsque je lui ai tombé dessus. Il m'a accompagné pour essuyer mon bobo. Il ne m'a pas fait mal, et en plus, il a des yeux magiques. Même si je suis quelqu'un de tout(e) cassé(e), un monstre différents des autres êtres humains, peut-être que ses deux pupilles portant deux couleurs différentes seront voir, elles. Que je ne veux de mal à personne.

"Je suis pas une fille..." ais-je démarrée tout en levant un doigt de ma main droite.
"...Ni un garçon..." ais-je continué tout en levant un doigt de mon autre main.

Puis tout en joignant mes deux doigts, les posant l'un à côté de l'autre, je termine en disant "Je suis les deux."

Je finis par faire s’enlacer mes deux doigts entre eux avant de faire retomber mes deux mains de chaque côté de mes hanches. Je regardais ailleurs, essayant d'éviter Nev du regard de manière visiblement craintive. Mais finalement, j'arrive à demander, une voix très petite et basse.

"...Tu ne me trouves pas bizarre ?.."

Mes mots étaient tremblants, laissant transparaître une intense innocence. Une intense puérilité, dans laquelle j'étais bloquée. J'étais resté au stade 0, depuis ma naissance. Incapable de savoir comment évoluer, vers où aller; comme un enfant venant de naître, ma poitrine restait plate, mes membres ne se développaient pas et je demeurais les yeux fermés. Emprisonnée par ma pathologie, incapable de faire preuve de force, incapable de faire preuve d'amour, incapable de donner la vie. Je ne resterais qu'un petit canard moqué par la basse-cour, jusqu'à temps que l'on daigne me "réparer".

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 12 Mai - 19:40
_Non, c'est pas ça !...

Le regard du petit ange alla se perdre ailleurs. Puis ce fut son corps qui se mit à faire des signaux lumineux, affichant en grand : « malaise ». Swann semblait très gêné par la question. Mais le petit ange devait savoir que lorsqu’on posait ce genre de question, elle allait forcement revenir, tel un boomerang.

_Je...

Nevrabriel allait lui dire que ce n’était pas grave s’il ne voulait pas en parler. Même si l’écossais était très curieux, ce n’était pas un monstre, il ne voulait pas rendre le petit ange mal alaise et si elle ne voulait pas en parler, Nevrabriel n’allait pas la forcer à le faire. Mais le blessé pris l’ainé de court :

_Je suis pas une fille ... Ni un garçon ... Je suis les deux.

Nevrabriel plissa légèrement les yeux, ne comprenant pas vraiment. Heureusement, son cerveau se mit en route à toute allure. Doucement, il comprenait maintenant pourquoi il n’arrivait pas à déterminer si Swann était une fille ou un garçon, il était simplement hermaphrodite.
Eh bien, il y avait beaucoup de première fois dans cette île en matière de rencontre.
Swann avait illustré ses mots avec ses mains. Mains qu’il laissa retomber le long de son être. Le petit ange ne gesticulait plus nerveusement, mais il baissa la tête, comme honteux ou peureux.
Le roux espérait que ce soit la peur. Swann n’avait pas à avoir honte d’avoir cette particularité. Tous les patients ici était particulier, elle n’était pas la seule à être différente du commun de la société humaine.

_ ...Tu ne me trouves pas bizarre ?...

Nevrabriel pencha légèrement la tête sur le côté. Il ne souriait plus vraiment, mais sa mine n’avait rien de sévère. Son regard était bienveillant envers le petit ange. Rare furent les fois où l’écossais n’avait pas un regard bienveillant envers autrui.
Puis, simplement, le jeune homme répondit :

_Pourquoi je te trouverais étrange ?

Nevrabriel  n’était pas du genre à s'arrêter sur le physique ou la physionomie d'une personne, il ne voyait pas le problème. Certaines personnes étaient manchot, d'autre autiste, pourtant, ça n'influençait pas leur fond intérieur. Lui-même était atypique et se sentait donc le dernier à pouvoir juger la différence d’une personne, quelle qu’elle soit.
Doucement, l’écossais releva la tête en émettant une profonde respiration, passant une main sur sa nuque. Il voulait rassurer Swann, mais ne savait pas vraiment si ses mots étaient les bons. Il n’avait pas vraiment le choix. Mise à par lui dire « Les gens normaux n’existent pas. Ou sont terriblement ennuyeux. », Ça n’allait pas répondre à la question de la petite tête aux cheveux clairs.
Finalement, les yeux au plafond, le rouquin émit, calmement :

_Les fleurs ont les deux sexes. Certains animaux aussi. Les anges également. Pourtant, personne ne trouve ça étrange. Alors, pourquoi un être humain en serait autrement ?

Ce n’était certainement pas la bonne réponse. Mais le roux voulait simplement montrer que non, il ne trouvait pas du tout Swann étrange. Le jeune homme s’approcha de son cadet et lui afficha un grand sourire avant de poser sa main sur le sommet de sa tête et lui caresser doucement les cheveux.

_Ce n’est pas bizarre, c’est simplement différent. Mais c’est bien d’être différent, ça nous rend unique.


Sa phrase terminée, Nevrabriel arrêta de flatter les cheveux de Swann pour récupérer son livre qu’il avait posé pour nettoyer la plaie du petit ange. Il revint rapidement pour poser sa main libre sur la frêle épaule du cygne, le dirigeant lentement vers la sortie des sanitaires, vers la salle de soin.

_Si tu es heureux ainsi, je ne vois pas le problème.
Nevrabriel
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Lun 14 Mai - 18:39

Des pansements sur les bobos


              Les yeux du garçon du couloir s'étaient un peu fermés, comme s'il avait du mal à instantanément décoder mes explications. Cela n'avait rien d'étonnant, d'un côté. Je n'étais pas comme les autres; croiser quelqu'un comme moi devait sembler irréel. Mais avec des yeux comme les siens, voir des choses irréelles devait faire parti de ses habitudes; alors son expression s'est rapidement détendue, regagnant une neutralité commune.
Je le fixais, avec de grandes pupilles vertes. Plus ou moins prêt(e) à m'armer face à n'importe quelle parole qui allait sortir de sa bouche. Mais son état d'esprit, étrangement calme et serein, avait le don de me déboussoler quelques peu.

"Pourquoi je te trouverais étrange ?"

Mon étonnement suite à une telle réponse se lisait comme dans un livre. Avais-je vraiment besoin d'expliquer ? Pourtant, les autres, eux, ils comprennent tout de suite. C'est même eux qui me réexpliquent sans cesse ce qui me rend différent(e). C'est même eux qui me répètent encore et encore ce que je sais déjà, ce que j'ai besoin d'oublier. C'est même eux qui m'oppriment, m'étouffent, m'ordonnent de changer. C'est même eux qui...

"Les fleurs ont les deux sexes. Certains animaux aussi. Les anges également. Pourtant, personne ne trouve ça étrange. Alors, pourquoi un être humain en serait autrement ?"
"Bah...Bah...Parce que..."

Mon regard se perdait dans le vague, pendant que je frottais avec angoisse mes doigts les uns entre les autres. C'était vrai, ce qu'il disait; quelque chose en moi n'était pas dupe, et savait qu'il avait raison.
Mais même en sachant cela, cela ne me permettait pas de m'accepter. Je n'y arrivais pas, car les autres non plus. Et je voulais être ami avec les autres. Je voulais exister auprès d'eux, je voulais être quelqu'un, moi aussi.
Mais à cause de ce corps...C'était tout bonnement impossible.

Mes yeux commençaient à être mouillés par l'émotion, pendant qu'il s'approchait près de moi. Il me souriait de manière tendre, comme il le faisait souvent; sa main frottant avec douceur le sommet de ma tête.

"Ce n’est pas bizarre, c’est simplement différent. Mais c’est bien d’être différent, ça nous rend unique."

Mon visage se lève vers le sien, sans que je ne puisse retenir quelques larmes de tomber sur mes joues. Je pleurnichais tout en reniflant bruyamment, constatant ce a quel point il était vraiment gentil, le garçon du couloir. Il avait quelque chose de vraiment différent des autres ici, il faut croire. Un peu comme Dante, Soma, ou le petit fantôme de lumière.
Je le remarque s'en aller avant de reposer mon regard sur mon reflet dans le miroir, non loin de là. J'inspire de surprise en remarquant mes sanglots, que je me hâte de faire fuir à coup de vigoureux coups de manche. C'était trop la honte, espérons qu'il ne l'ai pas remarqué !

"Si tu es heureux ainsi, je ne vois pas le problème."

Je regarde sa main se poser sur mon épaule avant de soulever de nouveau mon champ de vision vers ses cheveux enflammés, mes yeux encore un peu rouges et humides.

"Tu n'es pas obligé de vouloir guérir tous mes bobos, tu sais ?..."

Un petit sourire, légèrement triste, vient doucement apparaître sous mon nez. Au fond, il n'avait peut-être dit que ce qu'il pensait. Mais je n'arrivais pas à y croire.

"Mais merci !" ais-je ensuite lancé dans un élan de joie, ayant soudainement changé d'émotion. Je tenais à passer le sujet rapidement, même si cela pourrait paraître brutal.

Quittant hâtivement l'emprise de sa main, je me met à courir dans le couloir, prenant un peu d'avance sur lui. Mais je me suis vite arrêtée après m'être rendu compte que je ne savais tout bonnement pas où me rendre.

"Il est où, le pisht ?" ais-je alors demandé tout en me retournant vers lui, mes cheveux longs semblant suivre mon mouvement comme une traînée de neige emportée par le vent.

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 19 Mai - 19:24
_Si tu es heureux ainsi, je ne vois pas le problème.

Nevrabriel souriait. Il souriait si souvent qu’il était certain d’avoir les rides du sourire avant ses trente ans. Pourtant, Swann ne lui rendit pas ce geste. Du moins, le sien était léger et presque jaune. Le genre de sourire qui n’allait pas aux anges.

_ Tu n'es pas obligé de vouloir guérir tous mes bobos, tu sais ?...

Nevrabriel ouvrit doucement la bouche, prêt à rétorqué …

_ Mais merci !

Mais il n’en eut pas le temps.
Bien que leurs situations étaient différentes, vraiment différentes, que le petit ange devait avoir longtemps souffert de sa différence, sa complexité anatomique, l’écossais pouvait comprendre. Mais Swann parlait certainement d’un « bobo » au cœur, et non pas physique. Cependant, les maux silencieux étaient les pires. C’était comme pleurer en silence, ces larmes sont les plus profondes puisse que c’était l’âme qui parlaient à travers les yeux de la personne, inconsciemment.

Nevrabriel décida ne pas continuer cette conversation, cela n’en valait pas la peine. Swann devait apprendre à s’aimer et s’accepter seul(e), malheureusement. L’amour de soi était un travail de chaque instant qui ne pouvait se faire que par soi-même. Un travail que l’écossais avait du mal à effectuer également et aurait été certainement un mauvais exemple, malgré qu’il savait très bien quels conseils à offrir.

Le petit être se mit à courir dans le couloir. Nevrabriel ne tenta pas de le retenir, laissant ses pas à la même allure. Il n’était pas le genre d’homme à courir pour rien. Ce n’était pas comme s’ils manquaient de temps ici, ou l’heure n’avait d’importance que pour leurs consultations et leurs repas. Il y aurait de quoi devenir fou, sans amis en tout cas.

Nevrabriel regarda les grandes fenêtres qui formaient le corridor. Les rayons du soleil vinrent traverser les vitres pour épouser ses cheveux roux et les rendre flamboyant, aussi puissant qu’un feu nocturne. Et son visage plus blanc qu’à son accoutumé, faisant disparaitre ses taches de rousseurs. Ses yeux, eux, devinrent plus profond également, son œil ambré prit la teinte d’un bijou doré et son œil bleu d’un saphir éclatant. Il brillait beaucoup, il brillait trop.
L’écossais alla se mettre près le mur pour le longer, et ainsi éviter cette source de lumière bien trop révélatrice pour lui. Le soleil accentuait tout ses traits, tout ce qui le rendait atypique, et il n’aimait pas ça.

_ Il est où, le pisht ?

Swann s’était arrêté et s’était retourné vers le jeune homme, qui le rattrapa à son allure calme. Nevrabriel détacha son regard de l’extérieur pour afficher un grand sourire au cygne.

_En salle de soin ou l’infirmerie. Je pense que l’infirmerie sera mieux, il ne faut mieux pas déranger les médecins en pleine consultation, si ce n’est pas une urgence.

Nevrabriel arriva finalement à la hauteur de Swann et lui frotta gentiment la tête, sans s’arrêter, lui passant devant.
L’écossais était certain à présent que le petit ange était là depuis un certain moment, pourtant, il ne savait pas où aller pour se faire désinfecté ? Peut-être que le cygne na jamais eut d’accident depuis son arrivé ici ? Malgré tout, Swann semblait être un enfant imprudent, à grimper dans les arbres, à courir dans les couloirs, innocent, naïf et spontané. Mais les apparences pouvaient être trompeuses. Ou alors le petit être qu’il était n’allait jamais faire soigner ses petites blessures ? Cela aussi, semblait possible. Nevrabriel ne connaissait pas encore bien le personnage pour savoir ce qu’il avait pu faire durant ce temps ici.
D’ailleurs, depuis combien de temps Swann se trouvait à l’Institut ? Plusieurs mois, le roux en était certain. Des années peut-être ? La question lui brulait tellement les lèvres que Nevrabriel posa la question, sans arrêter sa marche :

_Tu es à l’Institut depuis combien de temps Swann ? Enfin, je sais que tu es là depuis un moment, mais je ne sais pas si je dois compter en mois ou en années. Tu ne t’étais jamais blessé avant ?

Malgré leurs poids, leurs pas ne semblaient pas beaucoup raisonner dans le couloir. Ce couloir toujours propre qui semblait plus lumineux que l’extérieur tant la lumière prenait une place importante. Cela était normal pour un ange de frôler le sol de ses pieds délicat, mais pour Nevrabriel, c’était autre chose. Mais aujourd’hui, ses pas semblaient plus légers. C’était certainement le jogging qui le lui rendait.
Swann rattrapa rapidement le jeune homme qui lui offrit un autre sourire.

_Et la prochaine fois que tu veux aider un petit oiseau à retrouver sa maison, fais attention.
Nevrabriel
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Lun 21 Mai - 22:09

Des pansements sur les bobos


              Je l'ai alors vu, avançant presque collé au mur; un peu plus et son bras aurait pu frotter contre le béton. Je tournais mes yeux vers la fenêtre, comme pour tenter de deviner ce qu'il essayait d'éviter, mais de grand rayons lumineux vinrent brûler mes iris. Tout en râlant doucement, je frotte mes paupières jusqu'à sentir les doigts du grand-frère roux du couloir, frotter doucement contre mon cuir chevelu.

"En salle de soin ou l’infirmerie. Je pense que l’infirmerie sera mieux, il ne faut mieux pas déranger les médecins en pleine consultation, si ce n’est pas une urgence."

Je lève des pupilles curieuses à sa hauteur, battant des cils à plusieurs reprises pendant qu'il continuait tranquillement de marcher le long du corridor.

"Ah ! Oui !"

Il avait prit un peu d'avance alors je me hâtais afin de le rattraper, au moins assez pour me retrouver à sa hauteur.
De toute manière, je ne pouvais pas y penser puisque je n'y allais jamais. Je n'aimais pas y aller; les salles de soins me rappelaient des souvenirs glacés comme les mains de mon docteur. Quant à l'infirmerie, je n'ai jamais compris(e) l'utilité de cette salle; j'ai toujours été habituée à gérer mes blessures seul, sans me poser de question. Surtout depuis que je suis ici et qu'il n'y a plus mes parents pour m'épauler.

"Tu es à l’Institut depuis combien de temps Swann ? Enfin, je sais que tu es là depuis un moment, mais je ne sais pas si je dois compter en mois ou en années."

Je tourne mon visage vers lui avec une expression confuse, se transformant peu à peu en un sourire joyeux. Puis je finis par répondre, tout en lui assénant un petit coup de coude taquin.

"Tu m'as déjà posé cette question. Je suis arrivée il y a presque quatre ans."

D'un côté, peut-être était-il trop occupé sur sa tache pour m'écouter, à ce moment là. Il me faisait penser à ces infirmiers, qui parlent avec leur patient afin d'évacuer leurs craintes, pendant qu'eux s'attardent sur le plus dur.
Ou bien...Ou bien sa pathologie pouvait totalement expliquer cela.

"Du coup, tu as souvent des trous de mémoire, comme ça ?" demandais-je tout en penchant la tête sur le côté, ébahit de constater l’empleur de sa maladie. "Cela doit vraiment être embêtant."

Pendant un instant, je m'imagine la sensation que cela doit procurer, lorsqu'une personne qui vous est chère oublie votre nom, votre visage, voire même vos souvenirs partagés. A cette vision, un frisson parcourut mon échine.
Le garçon roux du couloir doit passer à côté de tant de choses, sans même s'en rendre compte. Est-ce que cela lui arrive, d'oublier ses parents ? Ses amis ? Son médecin ?
Est-ce que dans ses illusions que lui confèrent ses yeux divins, ces personnes là reviennent sans qu'il ne puisse leur accorder d'identité ? Est-ce qu'ils restent quand même dans ce monde que lui seul peut percevoir, un monde transcendant ses souvenirs ?

"Ecménie"...
Quelle maladie fort curieuse.

Je le fixais de manière presque mélancolique, alors que je m'imaginais ce qu'il pouvait bien ressentir derrière son sourire.

"Tu ne t’étais jamais blessé avant ? Et la prochaine fois que tu veux aider un petit oiseau à retrouver sa maison, fais attention."
"Ha ha ha, je ferais attention à ne pas te tomber dessus, du moins !"

La première question me semblait rhétorique alors, j'étais plus occupée à rire bêtement qu'à y répondre sérieusement.
Tout en tournant de nouveau mon champ de vision vers le panorama qu'affichait les fenêtres - maintenant que le soleil s'était éclipsé, je pouvais me le permettre -, ma voix s'élance exactement au même rythme que mes pensées.

"J'envie les oiseaux. J'aimerais bien rentrer chez moi, moi aussi..."

Je regardais avec nostalgie le tronc dont je venais de faire une belle chute. Les pensées de ma maison en Italie, de mes parents, de nos grandes balades, me viennent en tête naturellement.

"...Pas toi ? Surtout que je mettrais ma main à couper que tu es là depuis plus longtemps que moi !" lui demandais-je finalement tout en lui adressant un sourire innocent.

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 23 Mai - 2:37
_Et la prochaine fois que tu veux aider un petit oiseau à retrouver sa maison, fais attention.

_Ha ha ha, je ferais attention à ne pas te tomber dessus, du moins !

Swann devait surement prendre le roux pour un abruti, ou un fou. A avoir posé la même question en moins de trente minutes.
Le jeune homme espérait que c’était plus un manque d’attention plutôt que l’éveil de sa pathologie. Alzheimer lui tendait les bras, mais l’écossais préférait aller le saluer par le chemin le plus long. Donatien avait diminué ses exercices de mémoire, il serait temps de recommencer, et tant pis si l’écossais tombait d’épuisement après cela. Tout mais pas Alzheimer précoce, tout mais pas ça.

Nevrabriel vit le vide dans son esprit pendant quelques instants, pendant que Swann était occupé à regarder l’extérieur. L’écossais se concentra mais n’entendait aucun sifflement, ne ressentait aucune autre présence à par celle du petit ange et sentait que son corps allait bien.
Non, c’était juste un manque d’inattention. Il était occupé à nettoyer la plaie de Swann (et les hommes ne savent pas faire deux choses en même temps, voyons)

_J'envie les oiseaux. J'aimerais bien rentrer chez moi, moi aussi ...

Finalement, l’écossais suivit le regard de son camarade, vers les arbres.
C’est vrai qu’ils avaient de la chance, ces animaux. Mais contrairement aux dire de Swann, les oiseaux étaient des nomades, ils n’avaient pas vraiment de « chez eux ». Chez eux, c’était le monde. Mais l’écossais le comprenait, et aurait préférait avoir le monde comme foyer plutôt que cette petite île fermé remplis essentiellement de personnes malades.

_...Pas toi ? Surtout que je mettrais ma main à couper que tu es là depuis plus longtemps que moi !

Tout en continuant à marcher, Nevrabriel se tourna vers la petite tête à la longue chevelure. Elle lui souriait avec une innocence enfantine. Swann donnerait presque envie de lui faire des papouilles. Mais sa grande taille freinait ce genre d’élan. Malgré tout, l’écossais lui renvoya son sourire, moins naïf que l’italien, mais tout aussi sincère.
Même s’il ne le/la connaissait pas vraiment, Nevrabriel aimait bien Swann. Elle respirait une innocence que beaucoup de personne perdait en grandissant.

_Oui, c’est vrai, mais pas de beaucoup, je suis arrivé ici il y a cinq ans.

L’écossais esquiva doucement le sujet fâcheux du « n’aimerais-tu pas rentrer chez toi ? » Evidemment qu’il aimerait. Il souhait réellement guérir et retrouver sa famille, même si énormément de monde ici lui manquerait, à commencé par sa grand-sœur de cœur, et ses amies chères. Même Donatien, aussi étrange soit-il, avait une place dans son coeur.
Et c’est parce qu’il voulait vraiment revoir l’Ecosse que le jeune homme ne répondait pas souvent à ce genre de question. Ou disais simplement « Oui, ma maison me manque. » Il n’aimait pas illustrer son mal du pays. Un pays pourtant si beau. Parfois, il revoyait les lochs, les collines, les forêts, ces paysages si fantastiques qu’on pourrait y trouver de la magie. Il était certain qu’il y avait de la magie en Ecosse, à travers les histoires de sa grand-mère, à travers l’odeur de ces légendes, ce n’était qu’à eux de décider de la réalité.

_Je suis certain que tu rentreras bientôt chez toi. Et si tu le veux vraiment, à ta majorité, personne ne pourra te retenir ici, tu pourras choisir de rester ici ou de rentrer en Italie.

Leurs pas les firent arriver à l’infirmerie où l’écossais frappa poliment sur la porte avant d’être invité à entrer. Un infirmier tenait les lieux. Le même qui l’avait veillé avec Lucy après sa crise dans le couloir en début de mois. Nevrabriel lui offrit un sourire chaleureux avant d’exposer rapidement la situation à l’homme en face de lui. L’infirmier allait se charger de panser Swann, mais Nevrabriel  lui montrait une volonté de s’occuper de son petit protégé. Après quoi, l’infirmier donna un désinfectant et une compresse au rouquin, lui désignant un lit pour y asseoir Swann.

Le rouquin se tourna vers le petit ange, le pshit pshit à bobo dans la main. Il secoua le flacon devant son visage, un peu taquin, il fallait l’avouer.

_Tu viens d’asseoir ? Ça va être rapide, ne t’en fais pas.
Nevrabriel
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Lun 28 Mai - 19:22

Des pansements sur les bobos


              Lorsque nos regards se croisèrent de nouveau, le garçon roux du couloir m'adressa un beau sourire. Ses réjouissements avaient quelque chose de spécial, car ils semblaient tous venir du fond du coeur. C'était un aspect que j'aimais bien, chez lui.

"Oui, c’est vrai, mais pas de beaucoup, je suis arrivé ici il y a cinq ans."

Cinq ans ?... Cela semblait faire un ou deux ans de plus que moi, pourtant, ça sonnait comme une éternité à mes oreilles. Je ne me voyais pas passer 5 ans, enfermée ici. Ces années là étaient déjà trop longues pour moi.
Et puis quel âge devait avoir Nev ? Dix-huit ans ? Voire la vingtaine ? Aurait-il passé toute son adolescence entre ces murs ?
Cette pensée me rendait triste, intérieurement.

"Je suis certain que tu rentreras bientôt chez toi. Et si tu le veux vraiment, à ta majorité, personne ne pourra te retenir ici, tu pourras choisir de rester ici ou de rentrer en Italie."
"Mon père serait sûrement fâché si je rentrais sans être guéri..." soufflais-je dans un soupir.

J'allais rajouter quelque chose, avant de remarquer que l'attention du rouquin était attiré par la porte de l'infirmerie. La fameuse. J'étais alors restreint(e) de garder ma question pour plus tard.
Un nouveau visage nous accueillait, et celui-ci ne me disait rien. Après tout, cela ne serait pas étonnant qu'il ne soit pas le seul à tenir ce local, où de toute manière, je ne me rendais jamais.
Les deux hommes discutèrent; le sourire franc que lui adressait le garçon roux du couloir semblait sous entendre qu'ils se connaissaient. Ou non ? Il ne serait pas étonnant qu'un tel personnage ait le réflexe de sourire à tout le monde de la sorte.
De mon côté, mon expression était devenue plus neutre et réservée; je baissais la tête en regardant mes pieds, le visage caché derrière un rideau de cheveux ivoires, avant de balayer du regard les décors de la pièce ou nous nous trouvions.
Elle n'avait rien d'atypique; cela me désespérait parfois de constater ce à quel point toutes les salles de cet Institut se ressemblaient. Des chambres aux bureaux, jusqu'aux salles de soins, les environs avaient tous la même forme, les même murs, les mêmes éclairages. Vraiment rien d'amusant.
Je désirais m'approcher de la fenêtre à la recherche d'horizons plus palpitants, avant que l'inconnu ne fasse quelques pas de mon côté. Mes yeux s'écarquillent et mes pieds entament un léger recul, par réflexe. Je ne savais pas si cela était causé par le regard craintif que j'affichais, mais mon protecteur aux yeux magiques se dévoua afin de me prendre en charge à sa place.

Je m'approche de lui de par de petites foulées, pendant qu'il était assis sur le lit que le médecin lui avait imposé. Il s'amusait à agiter une drôle de fiole devant son nez tout en m'envoyant un grand sourire...qui ne me rassurait pas du tout, cette fois.

"Tu viens t’asseoir ? Ça va être rapide, ne t’en fais pas."
"C'est le pisht, ça ?"

Je croisais les bras, ne cachant pas ma méfiance à travers mes traits. Puis, tout en m'avançant à tâtons, les yeux grands ouverts, comme un animal sauvage détaillant un objet qui lui était inconnu, je lui demande;

"C'est comme l'eau ? Ca ne pique pas ? Hein ?"

Je finis par m’asseoir près de lui, lentement, tout en ne le quittant pas des yeux. La manière dont je soutenais son regard était presque oppressante.
Je n'avais aucune raison de ne pas lui faire confiance après tout; lorsqu'il m'a dit que l'eau de piquait pas, ça ne piquait pas. Jusqu'ici il ne m'avait pas fait mal. Et il n'avait pas l'air d'être le genre de garçon à faire du mal au gens; vu sa réaction à la découverte de ma maladie, cela ne faisait aucun doute.
Néanmoins, j'étais pourtant sûr(e) que par moment, l'eau pouvait piquer.

Mmmh...
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 7 Juin - 14:25
_Tu viens d’asseoir ? Ça va être rapide, ne t’en fais pas.

_C'est le pisht, ça ?

Le jeune homme acquiesça, bien que le petit ange semblait vraiment le moins rassuré du monde. Il avait les bras croisé et le regard perplexe. Jusque là, il s’était laissé guider par son ainé, mais maintenant que ce qu’il craignait allait arriver, il avait raison de se méfier.
Tout comme les enfants, il serait prêt à garder une plaie béante ouverte pour ne pas sentir sa peau bruler sous le coup de l’aseptique.

Le jeune homme se remémora les paroles sèches de sa mère lorsqu’il se faisait mal : « Tes ancêtres étaient des guerriers, ils pouvaient se couper un bras qu’aucune larmes ne coulaient de leur yeux. »
Un frisson désagréable traversa son échine en pensant à cela. Certes, ces ancêtres, mais ils étaient connus pour être de vrais barbares également, les temps ont changé, la guerre est fini, et les enfants avaient le droit de pleurer lorsqu’ils se blessaient.
Heureusement pour ses cadets, Nevrabriel a toujours fais en sorte que se soit lui ou sa grand-mère qui les soignes pour ne pas entendre des choses aussi rudes, même à bas-âge. Il aurait pu penser que toutes les mères étaient ainsi, si la femme qui l’a élevé n’avait pas été d’une douceur infinie, préférant rassurer et enseigner les erreurs que gronder et punir.

_C'est comme l'eau ? Ca ne pique pas ? Hein ?

Le jeune homme attendit que son cadet s’asseye, observant son expression et ses mouvements. Nevrabriel ne voulait pas faire comme les médecins, les surveillants, les parents et dire « c’est pour ton bien », même si c’était la vérité. Il l’avait entendu tellement de fois que ça devenait plus frustrant que rassurant. Lui seul savait ce qu’il était bon pour lui, arrêtez de vous prendre pour Dieu à tout savoir !

L’écossais eut un léger mouvement de tête de gauche à droite avant de sourire. Un sourire qui se voulait rassurant au-delà des mots. Puisse que les mots qu’ils allaient prononcer ne pouvait pas l’être.

_Si, ça va piquer un petit peu. C’est pour ça que je vais faire assez vite.

« Un peu », Tu en es sûr, Nev ? Peut-être que pour lui ça sera la fin du monde, tu n’es pas à sa place pour savoir sa résistance à la douleur.

L’écossais mit le produit sur la compresse. Il allait certainement descendre bas dans l’estime du petit ange, mais il ne pouvait pas se permettre de laisser une blessure s’infecter. Une infection serait plus douloureuse que ce passage au désinfectant. Et puis, il suffisait que son médecin ne s’en rende pas compte tout de suite et laisser l’infection grandir. Non, décidemment, il fallait qu’il nettoie cette blessure, quitte à se faire maudire par le petit cygne après ça. Mais il trouverais bien quelque chose pour remonter dans son estime, tout de même.

_Respire doucement et ferme les yeux. A trois je pose la compresse. Tu es monté en haut d’un arbre, tu pourras le faire.
Nevrabriel
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Sam 9 Juin - 15:50

Des pansements sur les bobos


            Le garçon roux du couloir me suivait du regard pendant que je m'asseyais à  ses côtés. Il semblait soudainement pas très à l'aise, et cela ne fit que renforcer mes doutes; après avoir détaillé le flacon d'un oeil hostile, mon regard émeraude ne le quittait pas des yeux; m'accrochant au moindre de ses mots ou détails de son expression. Il fit comme un "non" de la tête, bien qu'un peu nerveusement, et cela engendra chez moi le mécanisme d'un soupir. Il n'y avait donc pas de quoi s’inquiéter, pas vrai ?

"Si, ça va piquer un petit peu."

J'eus un petit sursaut avant de tourner de grands yeux ébahit vers Nev. Hein ? Quoi ? J'ai bien entendu ?

"C’est pour ça que je vais faire assez vite."
"Non non non non non non non !"

Je me met à agiter vivement la tête avant de le repérer verser cette eau de la mort sur la compresse.
Mes sourcils se froncent tendis que mon regard devenait terriblement craintif, comme si l'on me menaçait avec un poignard aiguisé. Il allait vraiment me verser ce liquide incendiaire sur la peau ? Et puis quoi encore !

"Respire doucement et ferme les yeux. A trois je pose la compresse."
"Je veux pas..."

Je m'appuis sur mes paumes de main afin de tirer mon corps vers l'arrière, fuyant plus loin sur le matelas et m'éloignant de mon tortionnaire. Ils sont bien marrants, les gens, parfois ! Comme lorsqu'ils brandissent une aiguille de plusieurs centimètres à m’enfoncer dans le bras, et qu'ils me réclament d'être courageux/se !  

"Tu as déjà mis l'eau. Ça suffit ! J'en ai pas besoin."
"Tu es monté en haut d’un arbre, tu pourras le faire."

Je me met à souffler du nez avant de plier mes jambes en tailleur. Les bras croisés sur ma poitrine, je rétorque avec vigueur.

"Mais l'arbre, lui, il ne m'a pas annoncé qu'il allait me faire tomber !"

Capricieux/se, bien qu'un peu hésitant(e); je pointe du doigt de manière timide la compresse que le rouquin tenait entre ses doigts, les yeux presque suppliants.  

"Je veux pas ça, si ça pique..."

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 22 Juin - 19:32
_Tu es monté en haut d’un arbre, tu pourras le faire.

Le petit ange se mit à bouder comme un enfant, fermé à toute discussion, en tailleur, bras croisés. Avec Kan, Nevrabriel était habitué à parler avec les enfants, mais Swann n'était plus un enfant, il ne pouvait pas l'appâter avec des sucreries, des histoires, des jeux. Même si écossais commençait à se dire que ça pourrait peut être marcher finalement, vu le comportement enfantin de sa camarade.

_Mais l'arbre, lui, il ne m'a pas annoncé qu'il allait me faire tomber !

Hm, donc Swann aurait préféré ne pas savoir que le désinfectant piquait ? Ou bien que le roux lui mente ? Seulement, la vérité se lisait facilement sur le visage de Nevrabriel, il n'aurait pas pu mentir, même s'il le voulait.
Le petit ange un peu trop boudeur leva le doigt pour pointer la compresse. Heureusement pour lui, l'écossais était patient, mais sa patience n'avait aucune limite seulement pour sa soeur, même feu son frère eut le droit à des réprimandes. Mais les yeux suppliant et innocent du cygne faisait redescendre le thermomètre de patience intérieur de l'ainé.
Il lui en fallait peu pour être attendrit.

_Je veux pas ça, si ça pique...

Nevrabriel eut un léger soupir, un peu dépité par la situation. Cependant, il avait toujours le regard bienveillant d'un grand frère attentionné. Ce n'était pas facile pour lui d'être autoritaire, il se souciait trop du bien-être des autres pour donner des ordres.

_ Si ça s'infecte, les picotements de ce liquide te sembleront une aubaine.

Le jeune homme avait dis cela sans vraiment réfléchir. Son naturel manque de tact revenant au galop. Le roux faisait des efforts à ce niveau, voulant s'améliorer, sachant que cela pouvait être très maladroit ou pire, blessant. Il aimerait devenir plus mature et réfléchit, mais ça ne collait pas du tout avec son côté spontané. Il avait encore beaucoup de travail à fournir sur lui-même pour arriver à l'homme qu'il aimerait être.

Nevrabriel laissa tomber les réflexions. Spontané pour spontané, il n'avait cas lui dire ce qu'il pensait maintenant qu'il n'y avait plus de filtre.

_Je ne veux pas te faire peur mais ... Ce n'est pas mieux d'avoir mal 6 secondes plutôt que plusieurs jours ?


Voir, toute la vie ?

Swann ne devait pas souvent se dire cela. Certes, sa pathologie n'était pas facile à vivre, mais il n'en souffrait pas physiquement. Le petit ange n'avait pas mal comme Lucy qui brûlait au soleil, il ne souffrait pas de maux de tête interminable comme Ulysse, pouvait sentir tout ses membres au contraire d'Adèlys. Bien que la douleur psychologique était pire que les maux corporels, c'était un facteur qu'il ne fallait pas mettre de côté.
La douleur physique d'un désinfectant était une pichnette en comparaison de ce que pouvait ressentir certaine personne ici. Mais Nevrabriel n'allait pas faire la morale à Swann, il n'allait peut être pas comprendre, comme lorsqu'on disait aux enfants de ne pas gacher la nourriture, car d'autres meurent de faim. Ils ne peuvent pas comprendre tant qu'il ne l'ont pas vécu.

L'écossais pencha légèrement la tête sur le côté, ses lèvres dessinant une légère moue. Il ne forcerait pas Swann à se soigner, même si l'infirmier présent sur les lieux serait le méchant policier de l'histoire s'il voyait que le petit ange faisait un caprice.

_Je ne t'ai pas menti jusque là, alors crois moi si je te dis qu'il faut désinfecter ta plaie, même si ça va piquer un peu.


Dernière édition par Nevrabriel le Dim 15 Juil - 15:14, édité 1 fois
Nevrabriel
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Mer 4 Juil - 0:06

Des pansements sur les bobos


           
"Si ça s'infecte, les picotements de ce liquide te sembleront une aubaine."

Basculant la tête sur le côté, je m'étais mis à papillonner des yeux tout en fixant profondément le rouquin. Comment ça, si ça s'infecte? Je m'imaginais soudainement virer au noir, être recouvert(e) de boutons ou me retrouver désintégrée de par une force extraterrestre qui jaillirait soudainement de ma plaie, et cette hypothèse ne me paraissait pas des plus ragoutantes.

"Je ne veux pas te faire peur mais ... Ce n'est pas mieux d'avoir mal 6 secondes plutôt que plusieurs jours ?"

Je me mordais l'intérieur de la joue tout en envoyant quelques regards brefs à mon ainé. Grattant l'un de mes pouces du bout de l'ongle, mon cœur se voyait légèrement accéléré par la peur de souffrir plus longtemps. J'étais dos au mur à présent; il ne me suffisait que de tourner la tête afin d'observer l'infirmier qui guettait sur la scène, du coin de l'oeil, prêt à intervenir sans aucune hésitation si j'émettais le moindre refus.
Oui, de toute façon, on ne me laissait toujours pas le choix. Nev faisait tout de même un bien plus doux bourreau, n'est-ce pas ?

"Je ne t'ai pas menti jusque là, alors crois moi si je te dis qu'il faut désinfecter ta plaie, même si ça va piquer un peu."
"Bien."

Me résignant dans un soupir, j'avais finalement pivoté la tête du côté du garçon du couloir, peu sur de moi. Après un silence dédié à le dévisager sans grande conviction, comme pour m'assurer une dernière fois qu'il était persuadé de ce qu'il affirmait, je m'étais approché d'avantage dans sa direction de sorte à être à ses côtés. Puis gentiment, ma tête était venue se poser contre son épaule, comme celle d'un animal se laissant apprivoiser.

"6 secondes, tu as dis. Ni plus, ni moins. Si ça dépasse, c'est que...tu es méchant."

J'avais légèrement froncé les sourcils ; non pas pour me donner un air sérieux, mais surtout parce que je cherchais un terme adéquat pour terminer ma phrase, "méchant" ne désignant pas réellement la manière dont je le trouverais au final. Il serait juste...Un rusé, ayant tenté de me duper.
Mais il a certifié ne pas m'avoir menti jusque là, et c'était réel. Je ne voyais pas trop en quoi je devais me méfier.

"Et tu devras faire un gage pour te faire pardonner. Deal?" avais-je proposé tout en levant des yeux soudainement plus malicieux vers sa crinière rougie.

Prendre des risques devenait étrangement plus amusant s'il y avait une récompense à la clé. Néanmoins, cela voudrait dire que s'il était bien dans le vrai, c'est moi qui lui devrait quelque chose.

Ha ha ha! Ça me plaisait. Le supplice de cette compresse me paraissait plus maigre, désormais.

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 15 Juil - 16:26
_Je ne t'ai pas menti jusque là, alors crois moi si je te dis qu'il faut désinfecter ta plaie, même si ça va piquer un peu.

_Bien.

Bien ? Ou … « Bien » ?

Swann vint à la rencontre de l’écossais, ce dernier ne comprenait pas trop ce qui se passait mais laissa l’adolescent(e) tenir poser sa tête conte son épaule. Quelle drôle de petites créatures que son les anges …
Si le jeune homme n’avait pas les mains occupées, il lui aurait certainement flatté le sommet de la tête de Swann, par habitude ? Même s’il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait dans la tête du petit cygne. Entre « vade retro satanas » et « bon, finalement, câlin », le jeune homme émit un soupire inaudible. Swann était un enfant. Définitivement un enfant.
Mais au moins, un gentil petit enfant, bien que quelque peu capricieux.

_6 secondes, tu as dis. Ni plus, ni moins. Si ça dépasse, c'est que...tu es méchant.

« Méchant » ? Ils se complétaient bien dans leur mot. Entre « malotru » et « méchant », leurs expressions ne volaient pas très haut. Mais cela fit rire l’ainé.
Le jeune homme préférait être méchant plutôt que le petit ange se retrouver avec un caillou rempli de pu aussi gros que son poing sur tout le front. Même si c’était une vision extrême, les infections restaient assez dangereuses et c’était pour ça que les gens se désinfectaient depuis la nuit des temps, bien qu’avant les manières était plus … rustique … avant.

_Et tu devras faire un gage pour te faire pardonner. Deal?

Les yeux de l’écossais allèrent se perdre dans l’œil visible de la petite tête blonde.
Il aurait du y songer. Les enfants aiment jouer. Swann était un enfant, alors … jouons !

Nevrabriel eut un sourire taquin sur son visage pâlichon.

_Deal.

Sans une, ni deux, le jeune homme leva la franche de Swann posa la compresse induit de produit sur la plaie de ce dernier. Il la retira aussitôt avant de doucement souffler dessus. La fraicheur de son souffle devrait atténuer la douleur sur la plaie à l’air et maintenant induite de produit qui devait le picoter.
Sachant très bien que Swann allait se débattre par surprise et par douleur, Nevrabriel le retint par le bras et lui intima :

_Ne bouge pas.

Même si le regard bicolore du roux était bienveillant, il affichait une mine sérieuse. Méticuleux, il faisait tout pour être rapide et efficace afin que Swann ressente les effets du désinfectant le moins possible. La mine stricte semblait rendre le jeune homme beaucoup plus mature qu’il ne montrait par son sourire inoffensif (tenait-il cela de sa mère ?).

L’écossais refit le geste, posant la compresse pendant une demi-seconde, mais appuyant suffisamment pour que le produit soit efficace, et souffla doucement sur la plaie à la suite de cela.
Le soigneur improvisé regarda la compresse imbibée de sang mais il ne semblait pas avoir de terre ou autre. Nevrabriel vérifia tout de même en s’approchant du visage de Swann pour examiner la plaie. Pas d’écorce non plus apparemment. C’était net et nettoyée.

Nevrabriel plia la compresse et la posa sur sa cuise avant d’ouvrir un pansement et le poser doucement sur le front de Swann. Encouragement, il lui fait une légère bise sur le pansement recouvrant sa blessure. Puis, il se détacha du petit ange, replaçant correctement les cheveux de celle-ci, affichant un grand sourire. Finalement, les mains libres, une d’entre elle alla se poser sur la tête blonde de l’Italien(ne)  et lui caressa doucement les mèches de cheveux qui passaient sous ses doigts.

_Alors, qui a gagné ?
Nevrabriel
Image : - Des pansements sur les bobos - PV Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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Sam 18 Aoû - 15:54

Et tu devras faire un gage pour te faire pardonner. Deal?
Deal.

Le garçon roux du couloir avait rit légèrement sans que je ne puisse en comprendre la raison. Tout compte fait...Tant mieux ! S'il n'est pas stressé, c'est peut-être que l’expérience ne risquait pas d'être si désagréable que ça ! N'est-ce pas ? N'est-ce pas ?
Cela dit...peut-être devrais-je tout de suite m'atteler à trouver un gage bien salé, si cela ne s'avérait pas être le cas. Hé hé, je me sentais presque machiavélique, durant ce court instant. Juste durant ce court, très court instant, car la compresse ne tarda pas à venir épouser mon front. Et-

GAH, CA BRU-
Ne bouge pas.

Je le sentais maintenir fermement mon bras pendant que je croulais sous l'offensive du désinfectant maléfique. Agiter nerveusement mon second, tout inspirant fortement comme si j'étais à deux doigts d'éternuer, n'y changeait malheureusement rien. Quelle horreur; à ce stade, je dois bien avouer que même six secondes étaient trop longues pour moi !

"Je ne veux pas te faire peur mais ... Ce n'est pas mieux d'avoir mal 6 secondes plutôt que plusieurs jours ?"

Bon allez, peut-être que j'exagérais un peu. M'enfin, je n'étais pas un(e) guerrier(e) celte, moi !
Une sensation de fraîcheur vint se déposer sur mon front. Une brise salvatrice qui avala la douleur histoire d'un court instant. J'expirais tout le contenu de mes poumons avant de finalement ouvrir les yeux et lancer un regard empli de détresse à mon grand-frère au nom de fromage. Lui, avait échangé son visage bienveillant pour une mine presque impassible. Quel démon l'avait possédé ? Sûrement le même l'ayant poussé à reposer la compresse de la mort sur mon front. Cela me fit pousser quelques gémissements, de frayeur plus que de peine. C'était toujours mieux que des injures en italien.

Alors que ça semblait être terminé, je venais juste de me rendre compte que je n'avais absolument pas compté mon temps de martyr.

Alors, qui a gagné ?

Je le regardais déballer un pansement pendant que j'essuyais les quelques larmichettes ayant perlées au coin de mes yeux. Bon, autant bluffer !

Moi ! Moi, ça a duré cent mille ans ! Enfin...

Grand-frère ne semblait pas dupe, non plus. Ça faisait court, pour cent mille ans.
Intriguée, je passais un doigt sur mon pansement après y avoir reçu un bisou tout doux. Maintenant que j'y pensais, je n'avais plus mal. Genre, plus du tout.
Alors que j’accueillais la chaleur de ses doigts, étant venus me flatter gentiment le crâne, je me remémorais alors ce à quel point le garçon roux du couloir était loin d'être méchant. Vraiment. Je ne réalisais pas vraiment de quoi je venais d'être guéri(e), mais au moins, il faut le dire, ça ne faisait plus mal et ne frottait plus sous les mèches de mes cheveux.

...Merci.

Je me dandinais de droite à gauche tout en regardant le plafond. Il fallait reconnaître les faits et cela me gênais un peu.

Je m'en fiche d'avoir perdu, finalement. Tu peux me donner un gage, si tu veux..

Tout en jouant nerveusement avec mes doigts, la tête baissée, j'ajoute timidement.

Mais pas un trop méchant, hein ?...


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