contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 25 Nov - 20:55
L’écossais scruta l’infirmière qui était chargée de s’occuper de lui pendant qu’il était alité dans sa chambre, mais contrairement à ce qu’il pensait, la dame n’avait pas de poche de perfusion en plus dans son espèce de panier médical. Nevrabriel continua de lui parler de la pluie et du beau temps comme s’il ne l’avait pas remarqué. La dame restait toujours très silencieuse, ne lui disant que le strict nécessaire, mais ça lui arrivait tout de même de sourire. Le roux ne savait pas si elle avait une interdiction de Donatien de lui faire la conversation, quelque chose comme ça, ou si elle était juste très froide.
Après une prise de sang et la prise de son énième cachet, l’infirmière fit un bilan rapide ; pouls, rythme cardiaque, température, avant de se lever pour commencer à ranger ses affaires.
Nevrabriel se tût et la regarda ranger son matériel avant qu’elle se prenne le pied qui servait à maintenir la perfusion et le plier. Le roux attendait qu’une explication vienne d’elle-même mais la dame ne semblait pas vouloir lui dire quoique se soit.
Alors, Nevrabriel finit par lui demander pour sa perfusion et l’infirmière leva la tête vers lui. Elle lui offrit un bref sourire avant de lui dire qu’il n’en avait plus besoin. Il pouvait sortir maintenant mais il devait tout de même faire attention à ne pas rester trop longtemps debout.

L’écossais semblait avoir une absence, le temps que l’information monte jusqu’à son cerveau. Il pouvait sortir à présent …
Une fois digéré, Nevrabriel offrit un sourire sincère à la dame en la remerciant avant qu’elle ne quitte sa chambre.

Le patient ne savait pas comment prendre la nouvelle. Il ne savait pas vraiment quoi faire non plus en vérité. Il avait prit l’habitude de regarder le plafond lorsqu’on ne venait pas le visiter. Bon, il n’était toujours pas complètement sur pieds et devait certainement encore se reposer une bonne partie de la journée mais il pouvait sortir de son lit pour aller ailleurs qu’en salle de soin ou au sanitaire.

Il était temps de quitter ce bâtiment ! … Mais pour aller où ?

Nevrabriel se leva pour se rendre à sa fenêtre et scruter l’horizon. C’était le même paysage depuis cinq ans et malgré le fait qu’il pouvait y trouver de l’intérêt, le lac ne lui disait rien. Les cotes … Une mauvaise idée pour le moment. Mais il y avait bien un endroit où il voulait se rendre depuis un moment. Le jeune homme ouvrit légèrement sa fenêtre mais la referma aussitôt. Bon sang, depuis quand est-ce qu’il faisait aussi froid ?!
Le patient alla vers son placard pour prendre son manteau avant d’enfiler ses chaussures. Il regarda son étagère remplie de bonnet et commença à en agripper un avant de se résigner. Il n’était pas encore tout à fait lui-même pour pouvoir prétendre l’être. Ce n’était pas le moment.

Nevrabriel quitta finalement sa chambre ainsi, les mains dans les poches en franchissant les portes du bâtiment qui menaient à l’extérieur. L’air froid semblait traverser son pantalon et il frissonna. Pour un écossais, il se sentait vraiment frileux, trop habitué à l’air presque chaud de sa chambre.

Ses pas lui semblaient moins lourds que le mois dernier. Comme plus facile. Oui, marcher lui semblait plus facile. C’était une étrange pensée mais pourtant si vrai. Alors ses pas le conduire vers le bâtiment administratif. Il eut un moment peur de se faire refoulé à l’entré parce qu’il avait une mauvaise réputation auprès des garde, mais il fallait croire que ces deux mois de silence portaient ses fruits et le jeune homme pu pénétrer dans le bâtiment sans problème. Il réussit même à passer devant le bureau de la sorcière sans être arrêté. Il longea les murs, une habitude qu’il n’avait pas perdu, et son regard fixa un long moment la porte fermée qui était autrefois le bureau d’Astrid. Il se força à ne pas s’arrêter.
Ne pas s’arrêter … Ne pas s’arrêter.
Il passa devant.
Mais il s’arrêta tout de même.
Nevrabriel se tourna et regarda la porte pendant quelques secondes. Comme s’il avait espoir qu’elle s’ouvre d’elle-même. Comme s’il avait espoir d’entendre des talons claquer sur le sol ou celle de voir une personne derrière elle.
Le jeune homme émit un faible soupire. C’était moins douloureux à présent et ça le sera de moins en moins chaque jour qui passerait, il fallait juste qu’il soit patient.

Ainsi, Nevrabriel retourna à sa destination de départ ; le bureau d’Agnès Dessanges. Devant la porte, ses lèvres se mirent à sourire inconsciemment. Cela ferait tellement longtemps qu’il ne l’avait pas vu. Enfin si, il l’avait vu danser à l’étrange petite fête de Donatien, mais il n’avait pas pu lui parler et sa voix bienveillante lui manquait beaucoup.
Il leva le poing pour frapper, mais hésita une seconde. Est-ce qu’elle lui en voulait d’avoir disparut comme ça ? Et puis … Elle devait être au courant de ce qu’il avait voulut faire sur la falaise, et aussi qu’il s’était laissé littéralement mourir pendant plusieurs mois, puisqu’elle informatisait les bilans de Donatien. A tous les coups il l’avait surement rendu triste et l’avait déçu. C’était étrange, mais l’écossais se sentait encore plus mal que s’il avait déçu sa propre mère.

Nevrabriel respira très profondément avant de finalement frapper à la porte. La jolie voix de la secrétaire s’éleva pour l’inviter à entrer. Timidement, l’écossais ouvrit la porte et n’entra que de moitié à l’intérieur, comme un enfant qui voulait s’excuser. Malgré son âge, sa taille et sa maturité, devant mademoiselle Dessanges, il était juste un enfant …

Il eut un sourire presque timide pour la dame avant de demander :

_Toc toc toc ?
Nevrabriel
Image : Tu es une personne importante pour moi [PV : Agnès] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Mademoiselle DessangesNewbie
Mar 27 Nov - 18:46
Cela faisait maintenant un peu moins d’un mois qu’Agnès avait été libérée de la surveillance de Steven. Même si elle considérait celui-ci comme quelqu’un d’agréable – un collègue ++ - elle n’avait aucun doute sur le fait qu’il était là pour faire son travail. Comprenez que s’il avait remarqué quelque chose de suspect, il n’aurait pas fermé les yeux dessus. Peut-être que ça l’aurait ennuyé de la balancer mais elle ne doutait pas qu’elle l’aurait fait. Dans tous les cas, elle ne pouvait nier que ne plus sentir son imposante silhouette dans son dos à chaque seconde la soulageait grandement. Cependant, elle n’avait toujours pas osé montrer son nez en dehors de son bureau et du bâtiment en général. Elle ignorait si Donatien nourrissait encore des soupçons à son égard mais en tout cas, elle avait bien l’intention de faire en sorte de ne pas les alimenter plus. Et puis… avec ce qu’il s’était passé au bal d’Halloween…
Alors que cette pensée lui chatouillait de nouveau l’esprit, Agnès se prit la tête dans les mains, sentant ses joues chauffer. Elle ne savait pas pourquoi elle se prenait encore la tête avec cette histoire. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle allait s’imaginer ?! Bon. Katerina lui avait dit qu’elle l’aimait, certes. Mais ce n’était pas la première patiente à le faire pourtant ! Elle faisait toujours de son mieux pour être aimée d’eux et plusieurs bouts d’choux lui avaient déjà fait ce genre de déclaration. Oui mais voilà, c’était des enfants, et Katerina, elle, était une jeune femme. Ce qui était étrange, c’est qu’elle sentait que si elle avait été un homme, elle aurait tranché en faveur de la déclaration romantique plutôt qu’affectueuse. Est-ce que Katerina pouvait être… quel était le mot correct déjà ? Lesbienne ? Oh, elle n’avait rien contre les homosexuels bien sûr. Enfin, plus en tout cas. Si ses parents lui avaient appris que c’était anormal et répréhensible, elle songeait de plus en plus qu’elle ne voyait pas le Seigneur punir des gens simplement parce qu’ils s’aimaient. Qu’ils soient de même sexe ou non, du moment qu’ils ne faisaient de mal à personne n’est-ce pas ? Mais il y avait un pas entre accepter la théorie et… Ca. Enfin, ça. Pas le fait que Katerina aime les femmes. Plutôt l’espoir qu’elle ne parvenait pas à étouffer que… Elle ne pouvait pas mener cette pensée jusqu’au bout alors elle essaya de la chasser, obtint un résultat mitigé alors se replongea dans son travail en priant pour réussir à se détourner de ces idées qui l’embarrassaient.
Elle y arriva. Pas pour les raisons qu’elle aurait voulu cependant. Le dossier qu’elle venait d’ouvrir était celui de Nevrabriel. La tristesse envahit son regard. Le rouquin lui manquait. Mais surtout, ce qu’elle lisait des rapports qu’elle retapait lui brisait le cœur. Elle savait qu’il allait mal. Entre ce qui était arrivé à la petite qui avait traumatisé tout l’Institut et à peine quelques jours plus tard, ce qui était arrivé à sa grand-mère… Elle aurait dû aller le voir. Elle n’en avait pas eu le courage. Elle-même n’avait pas franchement eu le moral ces derniers mois et elle avait eu trop peur que leurs deux mal-êtres s’entre-alimentent. Mais maintenant qu’elle allait un peu mieux… Bon. Ce soir, elle irait le voir. Elle se le promettait. Elle se remit au travail.
Quelques instants plus tard, on frappa à sa porte.

- Entrez !

Une tête se glissa dans l’entrebâillement de la porte.

- Toc toc toc ?

Agnès bondit sur ses pieds. Une coïncidence ? Elle ne le croyait pas. Elle se précipita vers son invité, ouvrant grand la porte et le pressant d’entrer, un immense sourire au visage.

- Oh Nevrabriel ! C’est toi ? Vas-y, entre, entre ! Je suis tellement contente de te voir !


Elle tendit la main vers sa joue, inspectant gentiment son visage. Il avait l’air plus en forme que ce qu’elle ne s’était imaginé. Ca ne l’empêchait pas d’être plus pâle que d’accoutumée, et visiblement plus osseux. Son regard aussi était moins vif. Mais elle avait tellement craint pire !

- Comment tu vas mon grand ? Oh, je suis tellement désolée de ne pas avoir pu venir te voir mais je…


Elle fut interrompue par la sonnerie SMS de son portable. Elle lui fit signe de l’excuser quelques secondes et déverrouilla son écran. Son sourire s’élargit. Le nom de la personne qui lui envoyait un message ne pouvait pas être anodin. Il y avait forcément un ange qui avait prévu tout ça. Elle leva son téléphone de façon à ce que Nevrabriel puisse voir son écran, sans commentaire. Le nom suffisait.
Elle avait un message d’Astrid.
Mademoiselle Dessanges
Image : Tu es une personne importante pour moi [PV : Agnès] KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 28 Nov - 3:20
_ Toc toc toc ?

Mademoiselle Dessanges se leva, empressée, en rejoignant son invité. L’écossais ne put cacher son sourire ravis en voyant la dame venir à lui.

_ Oh Nevrabriel ! C’est toi ? Vas-y, entre, entre ! Je suis tellement contente de te voir !

Le sourire sur le visage de la brune l’attendrissait et il se laissa entrainer à l’intérieur. Ce sourire lui avait manqué. Ce regard lui avait manqué. Ce visage lui avait manqué. Cette voix lui avait manqué. Il s’en rendait bien compte maintenant qu’il l’avait retrouvé.
Mademoiselle Dessanges vint tendrement poser sa main sur la joue du roux. Ce dernier cligna doucement des yeux avant de venir poser sa main, plus grande, sur la sienne, appréciant cette délicate chaleur humaine. Une petite lueur apaisante vint envahir son cœur comme le chant mélodieux d’une berceuse enfantine et se propagea doucement telle une caresse maternelle. Transporté ailleurs, le jeune homme ne remarqua pas que sa protectrice l’observait, il se contentait de garder cette main bienveillante sur sa joue, ressentant légèrement ses doigts sur sa paume pour la garder près de lui. Nevrabriel sentit comme un frisson traverser sa poitrine et monter progressivement à son visage. L’émotion voulait se dégager de ses yeux mais il le contenait par son sourire. Ce qu’il ressentait était peut-être exagéré, mais comment ne pas être ému de revoir une personne chère à son cœur après tout ce qu’il avait traversé ? C’était comme un baume à son cœur, un moment de répits sur une montée abrupt, un oasis dans le désert.

_ Comment tu vas mon grand ? Oh, je suis tellement désolée de ne pas avoir pu venir te voir mais je…

Le jeune homme lui aurait dit que ce n’était pas grave, mais ce fut la sonnerie de son téléphone qui interrompit la dame. La secrétaire lui demanda de l’excuser avant de prendre son appareil en main. L’écossais en profita pour refermer la porte en silence avant de se retourner vers la secrétaire, ses yeux balayant le bureau de celle-ci, le redécouvrant alors que rien n’avait changé depuis la dernière fois où il avait mit les pieds ici. Ni ce canapé où il avait passé de longs moments, ni même cette fenêtre où il aimait poser ses coudes pour regarder l’extérieur. Le parfum de thé et de gâteaux embaumant l’air chaleureusement. La pile de feuilles astronomique sur le bureau de la secrétaire. Non, rien n’avait changé. Hors lui. Et il se sentait presque comme un intrus dans ce havre de paix.

La propriétaire des lieux attira son attention en tendant son téléphone vers les yeux de l’écossais. Ce dernier pencha légèrement la tête sur le coté, ne comprenant pas tout ce suite ce qu’il devait faire, avant que ses yeux ne s’arrêter sur l’écran lumineux.

Astrid

As … trid … ?

Nevrabriel écarquilla les yeux alors qu’une forte chaleur sortit de son cœur pour envahir l’entièrement de son corps et rosir ses joues.
L’écossais resta ainsi, figé, le cœur battant. Il ne savait pas s’il devait sourire, pleurer, se mettre en colère. Ses émotions se disputaient dans son esprit comme le sourire envoutant de cette petite lune encré dans sa mémoire. Comme cette plaie dans son cœur. L’écho de sa voix allant vers lui, ceux de ses pas s’éloignant. Son accent britannique l’appelant raisonnait dans ses oreilles comme cette nuit où elle était venue le réconforter dans sa chambre. La vision de ses cheveux d’argents flottant par le vent de l’océan. La courbe de ses épaules tombantes comme la plume d’un oisillon. Ses yeux aux nuances violettes tel un champ de bleuet.

Le jeune homme se remit à respirer de nouveau après avoir loupé plusieurs battements de cœur mais ces yeux ne pouvaient pas se détacher de ce nom qui avait une importance toute particulière pour lui. A une personne très particulière.
Il n’avait dis à personne ce qu’il ressentait pour elle, encore moins à la demoiselle concernée. Erreur ? Raison ? Il ne saurait jamais et ne pouvait pas changer ce qui était la vérité de maintenant ; Astrid était partie.

Un nom …

Etait-ce suffisant pour une âme comme la sienne ? Une âme qui était en train de se relever de tourments et de larmes ? Etait-ce la tristesse de son départ ou la joie de la savoir quelque part dans ce monde qui allait prôner dans son esprit ? La tristesse de l’adieu de l’être aimé ou la reconnaissance d’avoir pu l’aimer un jour ?

C’est vrai … Même si elle était partie … Même s’il n’a jamais pu lui dire … Ces moments à ses cotés étaient peut-être les plus beaux de sa vie … et rien que pour ça, il la laissait garder son coeur au creux de ses mains. Il l'aimerait encore longtemps ...

Un sourire tendre se dessina peu à peu sur les lèvres de Nevrabriel alors que le rosé de ses joues ne pouvait pas partir. Il sentait de plus en plus que son visage était chaud et passa une main nerveuse dessus avant de se masser la nuque. Ses yeux allèrent rencontrer le sol avant de venir se poser sur le cadre des lunettes de la secrétaire.

_Elle va bien ? …
Nevrabriel
Image : Tu es une personne importante pour moi [PV : Agnès] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Mademoiselle DessangesNewbie
Mar 18 Déc - 20:22
Agnès observa attentivement le visage de Nevrabriel. Elle vit ses joues rougir, sa respiration changer. Elle vit aussi les émotions qu’y s’y disputaient. Elles oscillaient entre la tristesse du manque et la joie d’avoir des nouvelles.
Elle le savait. Elle n’aurait su dire comment mais elle le savait. Nevrabriel était amoureux. Son empathie naturelle lui faisait presque ressentir cette douleur douceâtre qu’il devait éprouver à l’instant. Elle voulait lui dire à quel point elle était heureuse pour lui de connaître un sentiment aussi intense. Aussi à quel point elle avait mal pour lui d’être si loin de celle qui pouvait le rendre heureux. Mais elle garda ses mots, ses sentiments pour elle. C’était le moment de Nevrabriel, pas le sien. Elle préférait rester silencieuse et discrète. De toute façon, quelque chose lui disait à la façon dont il fixait le nom à l’écran que pour l’heure, elle n’existait plus vraiment pour lui. Elle comme le reste du monde. Même la question qu’il lui posa, ne lui était, au fond, pas vraiment adressée, quand bien même il la regardait de nouveau.

- Elle va bien ? …

Un instant, elle le regarda sans répondre. Un sourire léger flottant sur ses lèvres, elle était un peu pensive. Si elle n’arrivait pas démêler son propre semblant de vie sentimentale, elle avait envie de faire quelque chose pour lui. Pour eux. Car elle était à peu près certaine qu’Astrid, sous sa réserve, n’était pas indifférente au jeune homme non plus. Peut-être n’en était-elle pas encore consciente, parfois, c’était difficile de voir ses propres sentiments, surtout avec une éducation aussi stricte que la sienne mais… il y avait quelque chose d’évident entre ces deux-là. Lorsqu’elle les voyait ensemble, ça crevait les yeux. Il y avait une alchimie particulière entre ces deux-là.
Ca lui avait fait peur lorsqu’elle l’avait réalisé. Après tout, les relations de ce genre étaient interdites sur l’île et avec Donatien… Alors elle n’avait pas eu envie d’encourager un rapprochement, pour leur propre sécurité. Mais maintenant, Astrid n’était plus la secrétaire du docteur Barrabil, alors au fond, cet éloignement était peut-être un mal pour un bien ?
Elle jeta un œil rapidement au message que lui avait envoyé Astrid :

Astrid a écrit:"Les choses se compliquent ? En espérant que ça ne soit rien de grave, même si ton message semble me faire présager l'inverse...
Moi ça va, l'essenciel c'est que tout aille bien pour toi. Les patients serraient perdus ta douceur...Surtout, dis-moi si je peux faire quoi que ce soit."

Ah oui. C’était vrai. La réponse au message un peu désespéré qu’elle lui avait envoyé dans les toilettes au moment du bal d’Halloween. Enfin. Ce n’était pas grave, les choses s’arrangeaient en fin de compte. Elle lui répondrait plus tard. Pour l’heure, il y avait plus important.
Tout doucement, elle attrapa la main de Nevrabriel et la leva à l’horizontale. Elle y glissa son portable déverrouillé.

- Pourquoi tu ne lui demandes pas toi-même ?

Elle avait parlé d’une voix calme et douce, la plus adaptée à la situation. Elle lui offrit un sourire complice avant de se diriger vers sa machine à café pour lui laisser un peu d’intimité. Elle songea un instant qu’il était peut-être un peu imprudent de confier son téléphone à un patient, surtout après les soupçons qu’avait nourri – nourrissait encore ? – Donatien à son égard. Après tout, elle ne lui donnait pas seulement accès à un moyen de parler à celle qu’il aimait mais aussi à l’un de ses précieux outils de travail. Agenda, mails, planning… Il avait une mine d’or entre les mains mais en avait-il seulement conscience ? Elle lui jeta un coup d’oeil mais il avait toujours un air béat sur le visage.
Qu’importe. De toute façon, elle lui faisait confiance.
Mademoiselle Dessanges
Image : Tu es une personne importante pour moi [PV : Agnès] KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 31 Mar - 14:34
_Elle va bien ? …

Nevrabriel ne regardait pas mademoiselle Dessanges. Il n’osait pas. Il savait très bien que ses expressions étaient en général assez limpides sur son visage et dans ses yeux. Bien que, durant sa période de dépression, seul prônait l’impassibilité, il a appris doucement à cacher ses sentiments pour s’endurcir, mais lorsqu’il s’agissait que la londonienne, rien n’était facile. Ni le souvenir de son visage, ni même le fait de passer devant son ancien bureau ou même entendre son nom.
La brune en face de lui n’était pas bien bavarde également. Elle avait deviné, il le savait. Elle le connaissait que trop bien pour ne pas avoir compris depuis un moment ce qui troublait son âme lorsqu’Astrid était près de lui, ce sourire constant à sa présence, ce regard qu’il n’avait que pour elle … Il aurait certainement vécu ces derniers mois différemment si elle avait été à ses cotés. Mais cela n’a été facile pour personne.

Après avoir regardé le message de son ancienne collègue, et amie, la française attrapa la main du roux pour y loger son téléphone.
Nevrabriel resta silencieux mais interrogateur. Heureusement, la réponse arriva aussitôt :

_Pourquoi tu ne lui demandes pas toi-même ?

L’écossais fronça légèrement les sourcils par étonnement mais également une certaine crainte. Une petite crainte qui se transforma en forte panique lorsque son ainée disparut de la pièce. Il n’a pas touché un téléphone portable depuis plus de cinq ans en étant seul. Lorsqu’il recevait des appels, il y avait toujours une personne avec lui pour surveiller ses paroles, le fixant avec menace comme un prisonnier. Là il était seul, seul avec Astrid … Enfin, même si elle n’était pas là physiquement, il n’y avait personne pour le surveiller, il pouvait dire ce qu’il voulait … mais quoi ?
Il avait beaucoup trop de choses à lui dire, beaucoup trop de choses qu’il ne pouvait pas lui dire également … C’était terrifiant …

Finalement, Nevrabriel prit son courage pour appuyer sur l’icône d’appelle et laissa le téléphone émettre ce son désagréable le temps que la personne de l’autre coté décroche.
Puis une voix … la sienne …
Ce « Allô ? » si simple et pourtant si beau. Cette voix fluette et doucement adorable. Il arrivait presque à la voir devant lui, comme si elle était là, son téléphone à la main, ses longs doigts graciles tenant cet objet.
Nevrabriel eut un doux sourire sans dire un mot alors qu’Astrid appelait Agnès à l’autre bout du fil. Le jeune homme ouvrit doucement la bouche, mais que dire ? Que faire ?

Alors que sa belle était sur le point de raccrocher, le roux émit un faible « Hey ... », espérant à moitié ne pas être entendu. Mais ce ne fut pas le cas. Un silence suivit. Un silence religieux entre deux êtres qui avaient mille choses à se confesser mais qui n’osaient pas. Pourtant, maintenant qu’elle n’était plus là, il serait si simplement de lui dire ces simples mots « Je t’aime » …
Mais ce n’était pas ce qu’il voulait.
Il voulait lui dire en face, avec son cœur, avec cette tendresse et cette sincérité qu’il avait pour elle.

Leur conversation fut alors banale vu de l’extérieur, mais très précieuse pour le jeune homme. Leurs phrases étaient courtes, les silences souvent présents mais Nevrabriel chaques secondes tournantes avec celle qu’il aimait et ce jusqu’à ce qu’il entende des bruits de pas venir vers le bureau. Il ne voulait pas que la secrétaire ait des ennuis par sa faute et fallait mieux que personne ne le surprenne avec son téléphone.
Heureusement pour lui, ce fut Agnès qui traversa l’entrée jusqu’à lui. Le jeune homme lui tendit son téléphone verrouillé avec un large sourire, comme si ce peu de mots échangés avait effacé tous les mœurs qu’il avait en entrant dans cette pièce.

_Je pensais que je lui en voudrais d’être parti. J’imagine que c’est plus facile de haïr que de pardonner …

Sans attendre de réponse de la part de son ainé, le jeune homme se rapprocha de la petite dame pour passer ses bras sur les épaules de cette dernière et venir l’enlacer avec toute l’affection qu’il avait pour elle.
Si Agnès partait, il savait qu’il ne lui en voudrait pas non plus, mais il n’aurait certainement plus personne à qui se raccrocher, plus de prises sur ce mur interminable qu’il escalade pour s’en sortir.
Nevrabriel la serra doucement, comme s’il avait peur qu’elle s’enfuit même s’il était heureux d’avoir parlé à sa belle. Ses sentiments étaient bien trop confus à présent.

_Vous le savez n’est-ce pas ? Ce que je ressens ?

La question était inutile, il en était certain, mais il voulait l’entendre. Il avait besoin d’entendre Agnès dire que cela a été vrai, que ce n’était pas une illusion, que ces moments passés avec Astrid berçant sa mémoire étaient de véritable souvenir et ne venait pas de son imaginaire. Maintenant qu’elle n’était plus là et qu’il ne sortirait jamais d’ici, il n’avait plus que ses souvenirs …
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Mademoiselle DessangesNewbie
Jeu 4 Avr - 11:57
Agnès ne laissa pas à Nevrabriel le temps de comprendre ce qu’il se passait. Elle s’était contentée de loger son téléphone dans sa main avant de sortir prestement de la pièce, autant parce qu’elle avait peur de changer d’avis que parce qu’elle n’avait pas envie d’argumenter avec lui sur le sujet.
Elle se dirigea vers la pièce commune du rez-de-chaussée et se fit un café, s’attirant le regard curieux de deux collègues qui se reposaient un peu dans cette pièce. C’était compréhensible en même temps. Pourquoi prenait-elle la peine de se déplacer jusqu’ici pour un café alors qu’elle avait sa propre machine dans son bureau ? Sentant leur regard peser sur ses épaules, elle se sentit obligée de se justifier.

- Ma cafetière est en panne. Mentit-elle, un peu embarrassée.

Elle attendit que son gobelet se remplisse, y ajoutant deux sucres – c’était pas bien mais vraiment, le café de la salle commune était vraiment amer – en songeant à ce qu’elle ne ferait pas pour son protégé. Puis elle retourna vers son bureau.
Elle s’arrêta juste devant sa porte fermée en entendant des voix. Un sourire lui monta lentement aux lèvres alors qu’elle commençait à comprendre. Nevrabriel avait appelé Astrid. Elle qui pensait qu’il allait lui envoyer un SMS ! C’était encore mieux que ce qu’elle pensait !
Mais en entendant des pas dans le couloir, elle se pencha soudainement pour « refaire » les lacets de ses derbies, ça aurait été trop bizarre de la voir attendre devant sa propre porte, et ce faisant, renversa malencontreusement son café.
Un surveillant s'approcha pour voir si ça allait. Heureusement, elle n’avait rien renversé sur elle et ne s’était pas brûlée. On lui proposa de l’aider à nettoyer les dégâts mais elle insista pour se débrouiller toute seule, de peur qu’on surprenne un patient dans son bureau en possession de son téléphone. A son grand soulagement, il laissa rapidement tomber. Au moins, le temps qu’elle prendrait pour réparer tout ça serait toujours du temps de gagné pour Nevrabriel et sa belle. Finalement, ce n’était pas une mauvaise chose.
Une fois la serpillère passée, elle retourna se faire un café, s’attirant cette fois le regard réprobateur de madame Dubois, ce qui lui fit dire que le temps était écoulé pour le rouquin et qu’elle ne pouvait plus lui accorder une seconde de plus sans attirer l’attention.
A sa grande surprise, il avait déjà raccroché lorsqu’elle entra. Il avait l’air heureux.

- Je pensais que je lui en voudrais d’être parti. J’imagine que c’est plus facile de haïr que de pardonner …

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, la prenant dans ses bras, et c’était tant mieux. Elle n’aurait pas su quoi lui dire de toute façon. Elle lui rendit son étreinte, avec douceur. Elle se sentait vraiment triste pour lui. Pas le genre de tristesse qui vous tire inexorablement vers le bas, plutôt le genre à vous enrober et à vous engourdir comme une journée de pluie.

- Vous le savez n’est-ce pas ? Ce que je ressens ?

Cette question la prit légèrement au dépourvu, aussi sa réponse se fit un peu attendre. Elle pensait le savoir effectivement. Mais qui pouvait se targuer de savoir exactement ce qu’étaient les sentiments d’un autre ? Déjà qu’avec les siens ce n’était pas toujours évident… Elle aurait voulu voir ses yeux pour y trouver ce qu’il voulait entendre. Mais leur position ne le permettait pas et elle ne voulait pas rompre ce câlin dont il avait manifestement besoin. Elle le serra un peu plus fort dans ses bras.

- Tu l’aimes n’est-ce pas ?

Pauvre enfant qui découvrait les tourments de l’amour. Elle aurait aimé pouvoir prendre tout le négatif pour elle et ne lui laisser que le positif. Malheureusement, la vie ne fonctionnait pas ainsi.

- Tu sais… C’est peut-être une bonne chose qu’elle soit partie au fond. Maintenant qu’elle n’est plus secrétaire sur l’île, tu peux lui dire ce que tu ressens pour elle sans vous attirer des ennuis.
Mademoiselle Dessanges
Image : Tu es une personne importante pour moi [PV : Agnès] KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 7 Avr - 22:51
_ Tu l’aimes n’est-ce pas ?

C’était ça … C’était vrai … Il n’avait pas rêvé Astrid, elle était réelle, leur relation était réelle, ses sentiments étaient réelles. Ça le rendait heureux quelque part … C’était un beau sentiment que l’amour. C’était comme s’étendre sur l’herbe, le visage dirigé vers le ciel sous un feuillage rafraichissant. C’était paisible. C’était doux. Il aimait ça, il aimait l’aimer.

Agnès avait resserré sa prise sur Nevrabriel, comme pour lui rendre son étreinte. Le jeune homme savourait cela puisque ces moments étaient bien rare avec la brune.

_ Tu sais… C’est peut-être une bonne chose qu’elle soit partie au fond. Maintenant qu’elle n’est plus secrétaire sur l’île, tu peux lui dire ce que tu ressens pour elle sans vous attirer des ennuis.

Nevrabriel resta muet un instant avant de souffler, comme un secret entre elle et lui :

_Ce n’est pas aussi simple …

Non, ce n’était pas simple du tout. Ce lien n’était pas simple. Sa vie n’était pas simple. Que ce soit sur cette île ou au-delà de la mer, ce n’était pas simple.
Nevrabriel se redressa et sourit à sa bienfaitrice. Il allait lui révéler des choses difficiles, pour lui, pour ceux qui tenait à lui, et donc pour Agnès. Ça non plus, ce n’était pas simple. Il allait faire de la peine à Agnès en lui disant le fond de sa pensée, ce qu’il ressentait en ce moment, comment il voyait sa situation, comment il voyait le futur, son futur.

_Elle mérite bien plus que ça, bien plus que moi et je ne peux pas partir.

Le sourire de Nevrabriel devint doucement triste alors que ses yeux ne quittaient pas ceux d’Agnès. Un sourire amer par rapport à la vie. Ce n’était pas juste ce qui lui arrivait, mais cette injustice, il le partageait avec tout les patients enfermés sur cette île, avec ceux qui ne pouvaient pas partir, avec Adèlys et Lucy. Si Donatien ne laisserait pas partir son Pavot, il était évident qu’il ne laissera pas non plus ses autres fleurs éclore sur une terre loin de lui.
L’écossais caressa doucement la joue d’Agnès avec son pouce, alors que son autre main était toujours sue l’épaule de la dame, avant d’exprimer :

_Donatien me l’a bien fait comprendre. Il ne me laisserait pas partir, que se soit partir de l’Institut ou de ce monde. De toute façon, sans soin je ne survivrai pas bien longtemps dehors. Je suis enchainé à cette île.


Son début d’Alzheimer … détecté en novembre … Nevrabriel n’était pas bête, il savait que ça annonçait le début de la fin. Il savait que c’était sa faute. Il savait que s’il n’avait pas arrêté de prendre son traitement pour continuer de voir ses illusions durant sa dépression, rien de tout ça ne serait arrivé. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Lui-même et l’être là-haut qui l’a fait naitre ainsi.
Le roux se demandait encore parfois si ça valait le coup de se battre. Mais il avait promis à Yuki de se battre jusqu’au bout. Il se battrait. Mais le bout semblait venir bien plus vite que prévu …

_Je ne peux pas dire à Astrid ce que je ressens pour elle, parce que dans tout les cas je la blesserais et elle est certainement plus heureuse à Londres.

Nevrabriel marcha dans la pièce, regardant la décoration, les meubles, comme si la conversation était plus légère que ses mots. Il avait accepté la fatalité, il fallait qu’Agnès l’accepte également. L’écossais se mit finalement devant le bureau et regarda un peu ce qu’il y avait dessus, sans arrière pensée. Il ne faisait que perdre ses yeux vairons sur les objets disposés sur le bois. Il essayait de rassembler ses pensées pour exprimer ce qu’il voulait. Il s’était bien rendu compte avec sa convalescence ceux qui était important pour lui, et la vie était si courte. Sa vie était courte. Il ne devait pas se leurrer. Alors, pendant qu’il vivait, s’il était sûr de blesser Astrid avec ses sentiments, il espérait que ce qu’il ressentait pour Agnès toucherait son cœur d’une manière plus douce.
L’écossais se retourna pour regarder la secrétaire. Son regard était timide, son expression incertaine.

_Mademoiselle Dessanges … Agnès … Hm … Je ne sais pas si vous le saviez, mais c’est ma grand-mère qui m’a élevé. Mes parents étaient dans leur monde à deux. Je me suis souvent demandé pourquoi ils ont décidé de faire trois enfants … Mais je ce que je veux dire, c’est que … je vous aime beaucoup. Un peu comme si vous étiez ma mère adoptive, vous comprenez ?


Un peu jeune pour  être sa mère, mais ce qu’il ressentait pour elle n’était pas un lien fraternel, non, il était bien maternel. Il s’en voulait lorsqu’il al rendait triste ou la décevait. Il comptait sur elle comme un fils comptait sur sa mère. C’était elle qu’il venait voir lorsqu’il avait besoin de réconfort, comme à la mort de la petite Loreleï. Il avait confiance en elle, sans condition. Elle l’avait vu grandir, devenir un homme, tomber amoureux, être triste, être heureux. Elle l’avait vu vivre tout simplement.
L’écossais posa ses fesses sur un bout de bureau libre de la propriétaire, ses mains sur le bois de chaque coté de ses cuisses, souriant toujours à son ainée. L’infirmière ne lui avait pas menti, il ne pouvait pas rester très longtemps debout. Mais à cet instant, il  se sentait libéré, heureux de pouvoir exprimer ce qu’il ressentait. Peut-être qu’Agnès le savait déjà, peut-être qu’elle allait le découvrir ?
Le sourire de Nevrabriel s’agrandit a cette seule idée.

_Ce que je veux dire … C’est que ce n’est pas grave si les patients que j’affectionne finissent par partir puisque je sais que vous serez là, à toujours essayer de nous protéger. A toujours essayé de me protéger …
Nevrabriel
Image : Tu es une personne importante pour moi [PV : Agnès] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Mademoiselle DessangesNewbie
Lun 22 Avr - 18:32
- Ce n’est pas aussi simple …

Sa voix n’avait été qu’un souffle. Même pas un murmure. Un léger soupir s’échappa de la bouche d’Agnès. Elle savait bien que ce n’était pas simple. Rien ne l’était jamais en matière de sentiments. Mais il faudrait bien qu’un jour il prenne son courage à deux mains et qu’il le lui dise, sinon, jamais il ne serait heureux…

- Elle mérite bien plus que ça, bien plus que moi et…

Un mouvement d’indignation secoua Agnès. Comment ça, elle méritait bien plus que lui ? Il n’avait pas moins de mérite qu’un autre. Elle aurait voulu s’insurger et lui faire part de sa façon de penser mais…

- Je ne peux pas partir.

La fin de sa phrase coupa court aux mots qui se formaient dans sa tête, ne laissant que du vide et du silence.

- Donatien me l’a bien fait comprendre. Il ne me laisserait pas partir, que se soit partir de l’Institut ou de ce monde. De toute façon, sans soin je ne survivrai pas bien longtemps dehors. Je suis enchainé à cette île.

Non. Non. Ses lèvres se pincèrent et les muscles de sa nuque se contractèrent. Non. Elle avait tellement prié pour que ce moment n’arrive pas. Que jamais il ne se rende vraiment compte de sa situation, celle d’un otage déguisé, pris en tenaille par un fou obsessionnel qui l’avait choisi comme cible privilégiée. Elle avait tellement prié…

- Je ne peux pas dire à Astrid ce que je ressens pour elle, parce que dans tous les cas je la blesserais et elle est certainement plus heureuse à Londres.

Nevrabriel se détacha d’elle, faisant quelques pas dans la pièce. Ses bras s’affaissèrent le long de son corps, privés de leur utilité. Elle aurait voulu lui dire que c’était faux. Qu’il se trompait. Mais à quoi bon ? C’était la vérité. Nevrabriel était un garçon intelligent, et quoi qu’elle puisse en penser, il n’était plus un enfant. Elle ne pouvait plus le protéger de la réalité. Avait-elle seulement pu le faire un jour ? Parfois elle en doutait.

- Mademoiselle Dessanges … Agnès … Hm … Je ne sais pas si vous le saviez, mais c’est ma grand-mère qui m’a élevé.

L’interpellée hocha affirmativement la tête, incapable de prononcer le moindre mot. Sa gorge était nouée par des sanglots qui refusaient de sortir. Qu’elle refusait de laisser sortir. Mais oui, elle le savait. Elle savait la peine immense qu’il avait éprouvée lorsqu’il avait appris la nouvelle. Elle avait aussi remarqué que ça avait coïncidé avec le début de sa dépression.

- Mes parents étaient dans leur monde à deux. Je me suis souvent demandé pourquoi ils ont décidé de faire trois enfants … Mais je ce que je veux dire, c’est que … je vous aime beaucoup. Un peu comme si vous étiez ma mère adoptive, vous comprenez ?

A ces mots, une larme, silencieuse, roula finalement le long de joue. Une larme qui n’était pas uniquement due à sa tristesse. Sa mère adoptive. Sa mère. C’était ce qu’il avait dit. Savait-il ce que cela représentait pour elle ? Elle se sentait un peu coupable vis-à-vis de la vraie mère de Nevrabriel aussi. Ca devait être triste pour mère que son enfant désigne quelqu’un d’autre pour prendre sa place dans son cœur.

- Ce que je veux dire … C’est que ce n’est pas grave si les patients que j’affectionne finissent par partir puisque je sais que vous serez là, à toujours essayer de nous protéger. A toujours essayer de me protéger …

Il laissa le silence se réinstaller, lui indiquant qu’il avait terminé ce qu’il avait dire. Mais Agnès, elle, ne pouvait pas répondre. Les mots lui manquaient. Et les larmes commencèrent à s’enchainer lentement sur son visage, toujours sans un bruit. Immobile, incapable de faire quoi que ce soit en dehors de rester debout, il fallait qu’elle digère le cadeau que venait de lui faire celui qu’elle aimait comme son fils.
Mademoiselle Dessanges
Image : Tu es une personne importante pour moi [PV : Agnès] KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 22 Avr - 23:42
_Ce que je veux dire … C’est que ce n’est pas grave si les patients que j’affectionne finissent par partir puisque je sais que vous serez là, à toujours essayer de nous protéger. A toujours essayé de me protéger …

Nevrabriel alla doucement vers la brune en pleure, avant de lever sa main doucement pour venir glisser délicatement cette main sur la joue de sa bienfaitrice et effacer les larmes perlant sa pommette. Il fit la même chose avec son autre main, prenant le visage d’Agnès en coupe pour essuyer cette eau ruisselante sur sa peau. L’écossais avait un regard doux et désolé, se sachant la cause de cela.

_Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire pleurer.

Puis, avec toute la douceur qu’il avait pour elle, il fit glisser une main sur l’épaule d’Agnès, de manière à recouvrir ses omoplates de son avant bras, et posa son autre main sur l’arrière du crane de la dame pour l’attirer de nouveau contre lui et lui déposer sa joue contre sa tête dans cette étreinte. Ce geste était chargé de tout l’amour qu’il avait pour elle. Il savait qu’il n’aurait jamais pu faire cela à sa véritable mère en vu de leur relation, mais ce geste, si pure, si simple, on le lui avait déjà fait, et il l’avait déjà fait, assez du moins pour ressentir le message si fort et profond qu’il voulait offrir.

Doucement, l’écossais se mit à bercer de gauche à droite la femme dans ses bras en fredonnant une petite chanson. Sa main sur le crane de la brune caressa doucement les cheveux de cette dernière dans cette délicieuse berceuse.
Puis, le jeune homme se détacha de la dame et commença à chanter pour elle, la regardant dans les yeux, le sourire aux lèvres :


Nevrabriel avait prit les mains d’Agnès dans les siennes pour faire une petite valse improvisée, la faisant tournoyer et danser de manière lente et délicate au rythme de ses paroles.

Puis, lorsque la chanson prit fin, l’écossais garda les mains d’Agnès dans les siennes, toujours d’un sourire tendre et sincère sur les lèvres. Il se pencha doucement pour donner un baiser sur le front de la secrétaire. Un baiser qui représentait bien ce qu’il lui avait chanté tantôt. Un baiser qu’il gravait sur son front pour graver le souvenir de ses paroles et de ce moment, pour elle, pour lui, pour eux.
Peut-être un jour, il l’oublierait à cause de sa maladie, mais elle, elle ne l’oubliera pas. Peut-être que la mémoire de son cerveau oubliera ce moment, mais la mémoire de son cœur n’oubliera jamais Agnès. Jamais. Parce qu’elle était dans son cœur, maintenant et pour l’éternité …
Nevrabriel
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Mademoiselle DessangesNewbie
Ven 31 Mai - 17:30
Nevrabriel s’avança vers elle pour essuyer ses larmes. Toujours immobile, elle se laissa faire.

- Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire pleurer.

Agnès aurait voulu lui répondre qu’il se méprenait, qu’elle ne pleurait pas, enfin, pas de tristesse, mais à peine essaya-t-elle d’ouvrir la bouche que les sons qu’elle tentait de produire se muèrent en un gargouillis à peine audible. Elle renonça et se laissa aller contre lui.
Il la berçait légèrement en chantonnant, comme un parent berçant son enfant et elle songea à quel point le temps inversait les rôles. Ca lui semblait étrange, et pourtant, ça ne la dérangeait pas.
Soudain, sa voix se fit plus forte et il se détacha d’elle. Elle leva sur lui un regard interrogatif et eut un petit cri de surprise lorsqu’il l’entraîna dans une tendre valse. Tout d’abord elle eut un peu de mal à suivre – il fallait dire que le chant ne s’y prêtait pas trop – mais bientôt elle n’en eut que faire et on entendit son rire léger résonner dans la pièce, se mêlant à la voix du jeune homme.
Lorsqu’ils s’arrêtèrent et qu’il l’embrassa sur le front, elle souleva légèrement ses lunettes pour essuyer les dernières larmes qui perlaient sous ses yeux.

- Tu as vraiment une voix magnifique, tu sais ?

Elle le pensait vraiment. Elle aurait voulu que le monde entier puisse l’entendre. Peut-être qu’un jour, elle lui demanderait si elle pouvait l’enregistrer. Mais pour l’instant, elle voulait juste profiter de cet instant.
Après un instant, elle reprit la parole.

- Je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur fils.

Elle n’ajouta rien d’autre. Y avait-il plus à dire ?
Mademoiselle Dessanges
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 18 Juin - 3:01
_ Tu as vraiment une voix magnifique, tu sais ?

Nevrabriel acquiesça doucement. Non pas qu’il avait mis sa modestie de coté, mais il le savait oui, qu’il avait une voix agréable que les enfants aimaient écouter pour s’endormir. Il aimait la faire partager, comme s’il avait le pouvoir d’adoucir les mœurs de ses pairs.

_ Je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur fils.

Nevrabriel eut un soupire de bien-être en souriant, le regard d’or et de saphir dans ceux bienveillant de son ainée. Ses mots avaient attend son cœur avec tellement de douceur et de tendresse qu’il se senti presque fondre. Nul doute que leur relation était respective. Nevrabriel était le fils qu’Agnès ne pouvait pas avoir. Agnès était la mère que Nevrabriel aurait aimé avoir. Ils avaient besoin de la relation qu’ils avaient présentement. De cette complicité, du fait qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, que Nevrabriel n’ait pas besoin de parler pour qu’Agnès le comprenne, qu’Agnès n’ai pas besoin de se lever pour que Nevrabriel lui rende visite à son bureau. C’était aussi pour ça que le jeune homme étaient certain de ses paroles, certain qu’il pouvait se reposer sur la française. Elle a toujours était et sera jours là …

Nevrabriel se rapprocha une nouvelle fois d’Agnès pour la prendre de nouveau dans ses bras, posant sa joue contre la tête de la brune en fermant les yeux de bonheur, savourant la douceur et le parfum de ce qui était pour lui la figure d’une mère.
Si les scientifiques disent que l’odeur de la vanille rappelle la douceur du sein maternelle, Nevrabriel, lui, était persuadé que c’était le caramel qui en était la meilleure représentation …

Le jeune homme se fit une promesse personnelle. S’il arrivait à survivre … non, à vivre ! Oui, s’il arrivait à vivre, à vaincre sa maladie, à rentrer chez lui et vivre pleinement. Si le Destin le voulait, si la vie lui offrait une famille, il se promit d’appeler sa fille Agnès. Parce qu’il aura toujours besoin d’une Agnès près de lui, en hommage à une personne qui est importante pour lui …
Nevrabriel
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