Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 26 Nov - 16:11
Pause thé, t'es posé
Donatien était dans son bureau depuis trois heures, et cela faisait trois heures qu’il était assis sur son imposante chaise en cuir, face à la fenêtre. Il contemplait l’extérieur, les yeux dans le vide. La forêt brûlée reprenait forme. Il faudrait du temps aux repousses pour devenir des arbres solides. En attendant, la fin du mois de Novembre laissait son empreinte froide : une brise glaçante sillonnait entre les racines et une buée sur le carreau floutait la vue du médecin.
Il avait les photos de quatre patients sur les genoux, photo prise à leur arrivée sur cette merveilleuse île.
La première photo montrait une gamine pâle aux cheveux comme l’ébène. Des yeux si grands qu’on aurait pu plonger dedans. Petit bourgeon gelé par l’hiver que Donatien s’efforçait à faire éclore.
La deuxième photo était celle d’une enfant un peu plus âgée, sûrement huit ans. Une jolie blonde au sourire sincère et heureux. Ses joues roses l’étaient constamment.
La troisième était celle d’un adolescent au physique particulier. Ses yeux vairons interpellaient et ce rouge dans les cheveux avait tout pour rappeler l’effet de veines ouvertes.
Enfin, la dernière montrait une jeune femme fatiguée, à la peau d’albâtre et qui, bien qu'on ne le voyât pas, était pieds nus comme son médecin le jour de la photo.
Donatien soupira. Il avait une grande peur : perdre ses trois patients. Il avait déjà fait n’importe quoi avec sa secrétaire et s’était peut-être fait pardonner en lui ôtant la surveillance du garde du corps. Et ce qui s’était passé au bal … N’importe quoi.
Ses patients, donc.
Rose -A18- n’était plus de ce monde, à cause des maladresses de son médecin. Donatien avait comme un trou dans le coeur depuis cet accident. Heureusement, il était arrivé il y a fort longtemps et des personnes comme sa secrétaire ne devaient même pas être au courant.
Lys allait avoir 18 ans en mars et même si Donatien était certain qu’elle resterait à ses côtés, il y avait quand même des risques.
Pavot n’était pas au top de sa forme et malgré leur discussion cet été, l’adulte se levait chaque matin la boule au ventre, terrorisé à l’idée qu’on lui annonce une mauvaise nouvelle.
Et Edelweiss … Les résultats devenaient concluant. L’empêcher de dormir pour la rendre encore plus malade et donc la forcer à rester auprès de lui était la meilleure idée qu’il ait jamais eu.
La personne pour qui il avait vraiment peur, c’était Pavot. Ce dernier était vraiment … en dépression. Et la dépression pouvait mener à …
Il se passa une main sur le visage et se décida à quitter son bureau. Il laissa ses pas le guider, perdu dans ses pensées. Ses patients … Agnès … Les patients rebelles - W133 et W56 - … Le Journal Clandestin… Le discours humiliant d’Ange au bal …
Trop de choses à gérer, à penser. C’était trop pour une personne. Pour quelqu’un d’aussi fragile physiquement et mentalement que Donatien.
Il poussa une porte du rez-de-chaussée ; porte qu’il n’avait jamais franchie car il découvrit cette salle. Il y avait des médecins, une table sur laquelle était posé une boîte de miniardises, une machine à café… Il regarda l’horloge, hébété. L’heure de la pause.
Puis il regardz à nouveau ses collègues … qui le regardait avec étonnement. Et oui, le docteur en chef viendrait se sociabiliser ?
Donatien resta immobile un instant, suspendant les conversations, et ce fut lorsqu’il se mit à bouger qu’on parla à nouveau. Les voix se faisaient plus basses et on surveillait le patron du coin de l’oeil.
Donatien s’approcha de la bouilloire et se prépara un thé - alors qu’il en avait une dans son bureau mais l’homme était perdu aujourd’hui. Il chercha Ange du regard puis trouva un visage familier pour avoir vu sa photo sur un dossier. Ce type était psychologue … Et avait déjà eu Pavot. Donatien se souvint qu’Agnès avait était médiatrice de la demande pour que le Docteur Winchester fasse quelques séances avec Nevrabriel. Donatien avait lu le rapport mais savoir précisemment qui était le psychologue était important.
Thé à la pomme dans les mains, il s’approcha de son collègue:
- Bonjour.
Et Donatien se souvint d’une chose : il ne savait pas entamer une discussion. Et de surcroît, il n’était pas bavard.
Vous êtes le psychologue Winchester. Vous avez eu Pavot en consultation récemment.
Il prit une gorgée de thé, intrigué par son collègue. Il considérait ses collègues comme des êtres inférieurs - à part Ange qu’il mettait sur un pied d’égalité - et il ignorait pourquoi, mais il avait la sensation étrange que son interlocuteur se distinguait de la masse des autres médecins.
Pause thé, t'es posé
Donatien était dans son bureau depuis trois heures, et cela faisait trois heures qu’il était assis sur son imposante chaise en cuir, face à la fenêtre. Il contemplait l’extérieur, les yeux dans le vide. La forêt brûlée reprenait forme. Il faudrait du temps aux repousses pour devenir des arbres solides. En attendant, la fin du mois de Novembre laissait son empreinte froide : une brise glaçante sillonnait entre les racines et une buée sur le carreau floutait la vue du médecin.
Il avait les photos de quatre patients sur les genoux, photo prise à leur arrivée sur cette merveilleuse île.
La première photo montrait une gamine pâle aux cheveux comme l’ébène. Des yeux si grands qu’on aurait pu plonger dedans. Petit bourgeon gelé par l’hiver que Donatien s’efforçait à faire éclore.
La deuxième photo était celle d’une enfant un peu plus âgée, sûrement huit ans. Une jolie blonde au sourire sincère et heureux. Ses joues roses l’étaient constamment.
La troisième était celle d’un adolescent au physique particulier. Ses yeux vairons interpellaient et ce rouge dans les cheveux avait tout pour rappeler l’effet de veines ouvertes.
Enfin, la dernière montrait une jeune femme fatiguée, à la peau d’albâtre et qui, bien qu'on ne le voyât pas, était pieds nus comme son médecin le jour de la photo.
Donatien soupira. Il avait une grande peur : perdre ses trois patients. Il avait déjà fait n’importe quoi avec sa secrétaire et s’était peut-être fait pardonner en lui ôtant la surveillance du garde du corps. Et ce qui s’était passé au bal … N’importe quoi.
Ses patients, donc.
Rose -A18- n’était plus de ce monde, à cause des maladresses de son médecin. Donatien avait comme un trou dans le coeur depuis cet accident. Heureusement, il était arrivé il y a fort longtemps et des personnes comme sa secrétaire ne devaient même pas être au courant.
Lys allait avoir 18 ans en mars et même si Donatien était certain qu’elle resterait à ses côtés, il y avait quand même des risques.
Pavot n’était pas au top de sa forme et malgré leur discussion cet été, l’adulte se levait chaque matin la boule au ventre, terrorisé à l’idée qu’on lui annonce une mauvaise nouvelle.
Et Edelweiss … Les résultats devenaient concluant. L’empêcher de dormir pour la rendre encore plus malade et donc la forcer à rester auprès de lui était la meilleure idée qu’il ait jamais eu.
La personne pour qui il avait vraiment peur, c’était Pavot. Ce dernier était vraiment … en dépression. Et la dépression pouvait mener à …
Il se passa une main sur le visage et se décida à quitter son bureau. Il laissa ses pas le guider, perdu dans ses pensées. Ses patients … Agnès … Les patients rebelles - W133 et W56 - … Le Journal Clandestin… Le discours humiliant d’Ange au bal …
Trop de choses à gérer, à penser. C’était trop pour une personne. Pour quelqu’un d’aussi fragile physiquement et mentalement que Donatien.
Il poussa une porte du rez-de-chaussée ; porte qu’il n’avait jamais franchie car il découvrit cette salle. Il y avait des médecins, une table sur laquelle était posé une boîte de miniardises, une machine à café… Il regarda l’horloge, hébété. L’heure de la pause.
Puis il regardz à nouveau ses collègues … qui le regardait avec étonnement. Et oui, le docteur en chef viendrait se sociabiliser ?
Donatien resta immobile un instant, suspendant les conversations, et ce fut lorsqu’il se mit à bouger qu’on parla à nouveau. Les voix se faisaient plus basses et on surveillait le patron du coin de l’oeil.
Donatien s’approcha de la bouilloire et se prépara un thé - alors qu’il en avait une dans son bureau mais l’homme était perdu aujourd’hui. Il chercha Ange du regard puis trouva un visage familier pour avoir vu sa photo sur un dossier. Ce type était psychologue … Et avait déjà eu Pavot. Donatien se souvint qu’Agnès avait était médiatrice de la demande pour que le Docteur Winchester fasse quelques séances avec Nevrabriel. Donatien avait lu le rapport mais savoir précisemment qui était le psychologue était important.
Thé à la pomme dans les mains, il s’approcha de son collègue:
- Bonjour.
Et Donatien se souvint d’une chose : il ne savait pas entamer une discussion. Et de surcroît, il n’était pas bavard.
Vous êtes le psychologue Winchester. Vous avez eu Pavot en consultation récemment.
Il prit une gorgée de thé, intrigué par son collègue. Il considérait ses collègues comme des êtres inférieurs - à part Ange qu’il mettait sur un pied d’égalité - et il ignorait pourquoi, mais il avait la sensation étrange que son interlocuteur se distinguait de la masse des autres médecins.
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Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
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