contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Aeden ZetharÉlectron libre
Lun 17 Juin - 20:58
Tout allait très vite ces derniers temps à l’institut. Peut-être un peu trop vite pour le surdoué. Le garçon avait terminé ces études, dans la même lancé, W05 avait commencé à accoucher au beau milieu de la cafeteria et maintenant elle était à l’asile et un mini-W05 babillait joyeusement dans l’infirmerie. Pour finir, Elpida prouvait encore une fois qu’il était complètement cramé et envoyaient les patients planter des arbres dans la forêt, pour éviter qu’il n’ait trop de temps libre.

Ca… résumait bien la situation. Aeden qui venait de finir ces études passaient donc ces journées dehors, à faire des choses pour lequel il n’avait aucuns talents, ni aucune dextérité. Ce n’était pas compliqué, le premier jour, il s’était pris une pelle dans la figure, et c’était griffé le visage en essayant de désherbé et s’était ramassé dans la terre à deux reprises. Bon heureusement, avec un peu d’entrainement, il était maintenant capable de passer des journées presque sans aucuns incidents de ce genre.

Quand il parvenait à avoir un peu de temps pour lui-essentiellement après/avant de manger ou juste avant le couvre –feu- il allait rendre visite à la mini-W05. Il essayait de lui raconter une petite histoire ou lui dire que sa maman l’aimait fort même si elle n’était pas là. Il posait parfois sa main à côté de son tout petit corps pour lui montrer sa présence. Une fois, une infirmière lui avait même permis de la prendre dans ses bras. C’était une sensation bizarre. Il avait si peur de la casser. Il s’inquiétait de l’éducation et l’avenir qu’aurait ce bout de chou. Quand il voyait ce qu’ils avaient fait de W05, ça le mettait hors de lui. Tôt ou tard, il finirait par être renvoyé chez lui, tandis que la petite resterait là, aux mains de l’institut.

Etant devenue sa priorité numéro 1, le surdoué ne collait plus autant Alexander. Mais ils devaient parlés tous les deux. Aeden n’était pas resté à l’institut pour la mini W05. Du moins, ce n’était pas l’intention de départ. Il devait aider Alexander à prendre sa revanche, et trouver un moyen de rétablir le système sclérosé de l’institut. Plus de personnes comme Agnès, moins comme Elpida. Mais les choses n’étaient pas si simples. Il profita donc que Alexander ait terminé ces cours et se retrouvent à planter des arbres avec lui pour l’interroger, il était temps d’organiser les choses.

Alors qu’il creusait maladroitement avec sa pelle afin de pouvoir planter de nouveaux arbres, il chuchota, jetant un coup d’œil à l’un des gardes qui surveillaient la zone :

- On doit profiter qu’ils nous regroupent dans la forêt pour nous souder et s’assurer que les autres patients sont de notre côté non ? Tu as des nouvelles du journal clandestin ?

Aeden Zethar
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Jeu 20 Juin - 20:53
Le Génie ruminait beaucoup ces derniers temps. Adèlys partie, il avait repris le Journal Clandestin. Ca ne lui causait pas particulièrement de fil à retordre, il avait juste à faire attention à être discret mais l’hémiplégique lui manquait. Surtout que, depuis quelques temps, il faisait d’horribles cauchemars à son sujet. Elle n’était jamais partie rejoindre sa famille et son âme continuait de hanter l’île. Il secoua la tête. Il ne voulait plus y penser. Parce que s’il n’y avait qu’une once de vérité dans ces rêves… Ca serait trop pour lui.
Mais pour l’instant, il avait aussi un autre sujet de préoccupation en tête. Depuis que Donatien Elpida avait décidé de replanter la forêt – ce qui lui semblait une bonne chose même  s’il se doutait du pourquoi peu louable – les lieux étaient très fréquentés et les patients creusaient sous le regard attentif des surveillants. Si l’un d’entre eux creusait par mégarde ou par ignorance du côté de la planque du Journal… Ce serait une perte innommable pour la Révolution. Aussi, il s’était porté volontaire, mine de rien, même si ses cours n’étant pas finis, il n’était pas obligé de prendre part à cet immense chantier de jardinage, en espérant avoir l’occasion de déplacer le Journal. Il faudrait ensuite répandre la rumeur sur son nouvel emplacement mais une chose à la fois. En attendant, il avait l’intention de le déplacer dans la grotte clandestine.
Lorsqu’il arriva sur place, juste après son cours de maths, il vit Aeden qui travaillait non loin. Cette vision lui soutira de nouvelles pensées négatives. Pourtant, Aeden était son ami. L’un des rares qu’il n’ait jamais eu et le seul qui lui restait. Pendant un temps, il lui avait beaucoup collé aux basques, ce qui l’avait assez agacé, solitaire qu’il était, mais depuis un mois maintenant il se faisait beaucoup plus rare. Et depuis qu’il l’avait croisé seul dans la chambre d’Ophelia cet hiver, il avait peur de savoir pourquoi. Il prit une pelle et quelques boutures sous les yeux d’un surveillant et s’installa un peu à l’écart de tous, espérant être seul pour pouvoir mettre la main sur le Journal. C’était sans compter Aeden qui visiblement recherchait sa compagnie. Malheureusement, ce n’était pas vraiment réciproque.

- On doit profiter qu’ils nous regroupent dans la forêt pour nous souder et s’assurer que les autres patients sont de notre côté non ? Tu as des nouvelles du journal clandestin ?

Le Génie ne leva pas la tête, continuant à creuser. Pourquoi est-ce qu’il lui parlait du Journal ? Il n’était quand même pas… Non. Il ne pouvait pas être au courant. Les deux seuls à l’être étaient Adèlys et lui et Adèlys lui avait clairement signifié qu’elle ne faisait confiance à personne d’autre que lui concernant le Journal. Vu que lui-même ne lui avait pas dit, il ne pouvait pas savoir qu’il était l’auteur. Il avait longuement songé au fait de lui en parler mais il avait décidé de respecter le souhait d’Adèlys de ne pas le faire, au moins dans un premier temps. Sans compter qu’il ne savait plus trop quoi penser d’Aeden ces derniers temps.

- Non. Et toi ? Tu as des nouvelles d’Ophelia ?
Répliqua-t-il avec une ironie grinçante.

Enfin, il se l’avouait à lui-même. Il était malade de jalousie à l’idée qu’Aeden puisse fréquenter Ophelia.
Alexander Hexe
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Aeden ZetharÉlectron libre
Jeu 20 Juin - 21:57
Aeden aurait espérer une réponse un peu différente de celle qui l’attendait. Aussi, quand son ami lui répondit, sans lui jeter un regard, il fut terriblement inquiet. Que ce passait-il ? Il avait complètement négligé sa question, pour recentrer la conversation sur Ophélia ? Même s’il ne portait pas la copine du Génie dans son cœur, ça devait être grave pour que ce dernier en parle au surdoué. Et qu’il néglige la révolution qui était tout de même l’instrument de la vengeance qu’il avait promise à Lore.

Bon, surtout ne pas paniquer. Il ne pouvait pas lui être arrivé quelque chose à Ophélia, il y aurait eu une rumeur ou quelqu’un en aurait parlé au garçon, n’est-ce pas ? A l’institut, tout le monde parlait sur tout le monde. S’il avait loupé un truc important comme ça... après Lore, il ne se le serait jamais pardonné. Merde. Il était déjà le pire ami de tous les temps, il n’allait quand même pas tomber plus bas encore. Pourquoi personne ne lui avait rien dit ? Il n’avait pas du tout de nouvelle d’elle.
Et en même temps c’était sa faute. Il aurait dû être plus là pour Alexander. Peut-être se lever plus tôt ? Ecourter ces temps de douche ? Courir derrière moins de jeunes pour les inciter à s’intéresser à la révolution. Peut-être même… peut-être même aller un peu moins voir mini-W05 ? De toute manière, elle était si petite qu’il n’était pas vraiment sûr qu’elle remarque sa présence. Aller la voir tous les jours ou presque c’était peut-être exagéré. Peut-être aussi que ça ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. S’il ne pouvait pas la sortir de là, c’était devenir une présence rassurante qui finirait par disparaitre. Est-ce qu’elle pourrait se sentir abandonner ? Et W05 ? Est-ce qu’elle en avait quelque chose à faire des visites qu’il lui faisait ? Après tout, elle semblait avoir de l’affection pour d’autres hommes alors… Alors il était idiot de penser ça. W05 n’avait rien avoir la dedans. C’était lui le problème. C’était lui qui n’était pas là pour son ami, pas elle. Il aurait juste dû être là pour tous ceux qu’il aimait sans distinction.

Rien de grave, il suffisait qu’il mange plus vite et qu’il se lave plus vite. Et il n’aurait qu’à se lever plus tôt, et… Bon déjà, il allait essayer d’arranger les choses. Les mains moites, il fit mine de creuser un peu quand un garde jeta un coup d’œil dans leurs directions. Ça lui laissa le temps de paniqué un peu plus, mais aussi de se calmer un peu, en respirant un peu fort. Puis il tenta de capter le regard du Génie, en vain :

- Je… Ophélia ? Il lui est arrivé quelque chose ?


Sincèrement inquiet, le garçon se sentait très mal. Il se mordilla nerveusement l’intérieur de la joue, se rendant par-là compte qu’il n’avait plus eu ce tic depuis quelques mois déjà. Bon il fallait qu’il garde son calme. Ce n’était peut-être rien. Mais il n’eut pas la patience d’attendre une réponse et continua :

- Je suis désolé. Je savais pas que… qu’il s’était passé quelque chose. Elle va bien ? Si tu as besoin d’aide je suis là. Je veux dire… je peux faire quelque chose ?


Il sentait son cœur se serrer très fort. Oh pitié. Il n’allait pas faire une crise de panique maintenant. S’il saignait du nez il allait avoir l’air encore plus ridicule. Ses yeux qui avaient fait plus de trajet entre les gardes et sa pelle qu’un marathonien était encore sec, mais si Alex lui annonçait un truc grave, il avait bien peur de craquer.

« Allez, respire Aeden. Tu es là pour ton ami. Je suis sûr que tu peux encore aider. Je suis sûr que c’est pas trop tard. C’est sûrement qu’une petite embrouille. Allez. Tu peux être un bon ami. Tu vas être un bon ami. »
Aeden Zethar
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Dim 21 Juil - 12:26
Le silence s’allongeait sans qu’Aeden ne réponde à sa question. Est-ce qu’il réfléchissait au mensonge qu’il allait bien pouvoir lui sortir ? Le Génie se sentait prêt à lui donner un coup de pelle sur la tête d’une seconde à l’autre.

- Je… Ophélia ? Il lui est arrivé quelque chose ?


Ouais, c’est ça, fais comme si tu ne savais pas. Alexander serra les dents, se forçant à abattre sa pelle dans la terre plutôt qu’ailleurs.

- Je suis désolé. Je savais pas que… qu’il s’était passé quelque chose. Elle va bien ? Si tu as besoin d’aide je suis là. Je veux dire… je peux faire quelque chose ?

Un bruit sourd retentit. La pelle était venue se planter juste aux pieds d’Aeden, foudroyé sur place par un regard irascible du Génie. Il maintint ce regard sans se soucier de la présence ou non de vigiles et se retint à grand peine de lui cracher au visage.

- Oh ! Arrête de faire celui qui ne sait et qui ne comprend rien ! Tu crois que je ne sais pas que tu lui tournes autour ?

Il fallait vraiment qu’il arrête de le prendre pour un idiot. Il avait bien vu le mot qu’elle lui avait laissé dans son sac, le jour du match de volley l’année dernière. Pas qu’il ait eu l’intention de fouiller non, mais il avait renversé son contenu par mégarde, et lorsqu’il avait voulu le ranger, il avait reconnu l’écriture d’Ophelia. Sur le coup, il avait décidé qu’il s’en moquait mais la vérité… La vérité c’était que plus le temps passait, plus cette histoire le bouffait.
Bien évidemment, Aeden ne pouvait pas être au courant de ça, parce qu’il avait soigneusement émietté le petit mot et semé ses débris aux quatre vents. Alors comment en était-il venu à fréquenter la Cannibale ? Lequel des deux avait fait le pas décisif vers l’autre ? Ca le rendait malade. Il les revit tous les deux dans la chambre d’Ophelia cet hiver avant qu’il n’arrive avec Adèlys. Qu’étaient-ils en train de se dire alors ? Qu’elle était « bonne » une fois de plus ?
Le rouge de la colère lui monta au visage. Il se retourna et frappa du poing dans l’arbre le plus proche. Il se fit mal, se faisant saigner les phalanges contre l’écorce. Il avait peut-être une force de mouche mais sa cohabitation avec Cap le rendait quand même plus musclé qu’il n’aurait dû l’être. Qu’'importe. Ca lui avait fait du bien, un peu. Et puis, malgré tout, mieux valait que ce soit cet arbre que le visage d’Aeden.
Mais ça ne lui ressemblait pas. Ophelia le mettait décidemment sens-dessus dessous.
Alexander Hexe
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Aeden ZetharÉlectron libre
Dim 21 Juil - 18:20
Il sursauta lorsque la pelle d’Alexander changea de trajectoire pour atterrir au pied du surdoué. Mais il n’observait pas l’outil. Il était bien trop occupé à fixer son camarade dans les yeux. Des yeux dans une colère comme il n’en avait plus vu depuis un certain temps. Aeden fit de son mieux pour ne pas baisser le regard affrontant les foudres de son ami, incapable de comprendre ce qu’il avait encore fait de mal.

- Oh ! Arrête de faire celui qui ne sait et qui ne comprend rien ! Tu crois que je ne sais pas que tu lui tournes autour ?

L'étonnement et l'incompréhension pouvaient se lire sur le visage du garçon, il se reprit bien vite cependant. Qu’il tourne autour de qui ? D’Ophélia ? Mais c’était quoi ce délire ? Il la tolérait à peine, et ce juste pour faire plaisir au Génie. Il s’en serait bien passé de cette gamine qu’il ne parvenait pas à comprendre. Il ne savait pas ce que lui trouvait le garçon. Ce dernier frappa un arbre, et cette scène parut ridicule aux yeux du surdoué. Il jouait à quoi au juste ? Cette image lui rappelait ces accès de colère après la mort de Lore, lorsqu’il frappait les murs jusqu’à ce qu’il ait si mal aux mains qu’il ne pense plus qu’à ça. C’était fini. Il se réfugiait parfois encore dans la douleur en se mordant l’intérieur des joues à sang, mais la plupart du temps, il essayait juste de se noyer dans d’autres pensées. W05 avait pris pas mal de place ces derniers temps. Plus le garçon passait de temps à courir d’un endroit à l’autre de l’île, moins il avait l’occasion de ressasser ces erreurs. Travailler en plein air l’avait aidé aussi.

- Ça va pas ou quoi ? T’es complètement débile. J’en ai rien à faire de ton Ophélia. Tu peux bien te la garder.


Le surdoué n’avait pas mâché ces mots, il creusa dans le sol, le visage fermé. Il en avait marre. Il avait peut-être commis des erreurs, de très graves erreurs, il faisait de son mieux. De son mieux pour aider Alexander, de son mieux pour effacer ces propres faiblesses. Il essayait vraiment. Il souhaitait vraiment parvenir à faire bouger les choses à l’institut. Mais si c’était pour qu’Alexander lui fasse ce genre de scène… il doutait vraiment que ça en vaille la peine. Peut-être qu’il n’en valait plus la peine. Il planta sa pelle dans la terre, et entreprit de retirer ces gants de jardinage. Il allait partir vers les gardes, demandé à être affecté à une autre tâche, laissé son camarade en plan mais quelque chose le retient.

Cela faisait 4 mois qu’il aurait pu sortir. 4 mois qu’il jouait la comédie pour prolonger son séjour à l’institut. 4 longs mois durant lequel il aurait pu quitter l’île et tirer un trait sur ce qui s’y était passé. Au lieu de ça, il avait continué de parler aux patients pour les informer de l’existence du journal clandestin, il avait mémorisé par cœur une carte des caméras et tours de gardes du bâtiment principal que Nev lui avait dévoilé. Il laissait trainer ces oreilles partout à la recherche d’informations qui auraient pu servir à Alexander. Et même s’il était entièrement responsable de son manque d’inattention, il était tellement absorbé par tout ce bazar, qu’il avait manqué de raté son bac de peu. D’ici quelques jours Alexander serait lui aussi majeur… et le surdoué commençait à se demander –incapable de comprendre encore son ami- si ce dernier comptait tenir sa parole où s’il allait s’en aller.

-Je sais pas ce que tu as ces derniers temps, mais je te conseille de te rappeler des raisons qui m’ont poussés à rester à l’institut en février…


Il voyait rouge. Il était difficile de mettre le surdoué en colère, mais trop, c’était trop. Il faisait peut-être tout ça pour Lore, mais le fait d’être traité de la sorte par le Génie, le mettait hors de lui. Faisant abstraction des gardes qui n’avait pas encore vu que ça s’échauffait, il s’approcha du garçon, bien décidé à lui secouer la cervelle jusqu’à ce qu’elle se remette à l’endroit. Ce n’était pas ce genre de Génie là qu’il souhaitait voir. Et ce n’était pas avec ce genre de Génie là qu’il voulait continuer à se battre. Il l’agrippa par le col, et une nouvelle fois, la scène devait être ridicule parce qu’Aeden était encore moins costaud qu’Alexander même s’il était un peu plus grand que son camarade. Il continua, les yeux plantés dans ceux de son ami, leurs visages si près qu’il sentait le souffle du garçon sur sa peau :

-Je peux encore partir si c’est ce que tu souhaites.

Si c’était là le désir du Génie, il voulait l’entendre de sa bouche. Certes il ne partirait pas, parce qu’il s’était promis qu’il ferait de son mieux pour que la mémoire de Lore soit honorée et parce que maintenant, le sort de W05 et mini-W05 l’inquiétait trop, mais il changerait de méthode. Il n’avait jamais été très sociable et se débrouiller tout seul serait moins désagréable. Fini la propagande pour le journal, fini de toujours se cacher dans les jupes d’Alexander, fini les actions de groupe. Il ferait ces histoires dans son coin et n’aurait plus à rendre de comptes à personnes.
Aeden Zethar
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Mer 14 Aoû - 19:44
A peine le Génie eut-il songé à son comportement qu’il réalisa à quel point il était ridicule. Et qu’il avait mal. Surtout qu’il avait mal. C’était son côté chochotte. Mais au moins, ça lui permettait de revenir à la réalité et de voir à quel point il avait été désagréable avec Aeden. Argh. Il détestait s’excuser. Mais Aeden était son ami, il avait été toujours là pour lui. Il ne méritait pas un tel traitement. Aussi, il ferma les yeux, respirant profondément et s’efforçant de mettre sa fierté de côté. Chez lui, ça demandait terriblement d’efforts.

- Ça va pas ou quoi ? T’es complètement débile. J’en ai rien à faire de ton Ophélia. Tu peux bien te la garder.


Ses yeux se rouvrirent malgré lui. Il dévisagea Aeden qui paraissait franchement en colère. Il ne l’avait jamais vu dans un tel état, et comme souvent chez lui, l’énervement de son interlocuteur doucha ce qu’il restait du sien. Son visage se fit de nouveau de marbre, simplement teinté d’un peu de surprise. Bon, il était un peu vexé aussi. C’était la première fois qu’on le traitait de débile – avec raison malheureusement – il n’avait pas l’habitude. Et interrogatif. Comment pouvait-on ne rien avoir à faire d’Ophelia ? Comment pouvait-on ne pas voir à quel point cette fille était géniale ? Mais ça, il ne le montra pas.

-Je sais pas ce que tu as ces derniers temps, mais je te conseille de te rappeler des raisons qui m’ont poussés à rester à l’institut en février…

Le Génie baissa les yeux, honteux. C’est vrai qu’il avait tendance à un peu trop souvent oublier qu’Aeden aurait pu partir, comme Adèlys. Mais lui, il avait décidé de rester. Pour l’aider à venger sa sœur. Et pendant ce temps-là, qu’est-ce qu’il avait fait lui ? Il s’était entiché d’une fille qui si ça se trouvait ne l’envisager même pas et il déployait la plupart de ses efforts à essayer de faire l’intéressant auprès d’elle. Il faisait pitié. Après, évidemment, il y avait le Journal Clandestin qu’il avait repris, et il était là pour empêcher un importun de tomber dessus. Mais c’était, maigre, bien maigre par rapport à ce que faisait Aeden. Même si ses idées n’étaient pas toujours des plus lumineuses, lui, au moins, il agissait. Le souvenir de Lore se rappela cruellement à lui, lui serrant le cœur. D’une certaine manière, il réalisait qu’il n’avait pas pensé à elle depuis un moment maintenant. Est-ce que ça faisait de lui un monstre ?

- Aeden je suis…

Il n’eut pas le temps de prononcer le mot qui lui était si dur à prononcer. Les mains de son ami s’enroulèrent autour de son col, rapprochant son visage si près du sien que c’en était embarrassant.

-Je peux encore partir si c’est ce que tu souhaites.

Alexander soutint son regard un moment avant de détourner le regard.

- Tu peux me lâcher s’il te plaît ?

Bien sûr que non, il ne voulait pas qu’il parte. Après sa sœur, après Adèlys, il ne savait pas s’il le supporterait. Parce qu’en réalité, sa petite crise d’amoureux transis et jaloux était surtout symptomatique d’un épisode de crise de manque de confiance en lui qui commençait à avoir l’impression d’être incapable de garder les quelques personnes auxquelles il tenait.
Les mains d’Aeden se desserrèrent. Il fit un pas en arrière en disant

- Ecoute, je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris.

Et il trébucha comme un idiot sur le manche de la pelle qu’il avait lâchée dans leur altercation et se cogna violemment la tête contre l’arbre qu’il avait frappé, un juste retour de bâton.
Alexander Hexe
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Aeden ZetharÉlectron libre
Jeu 15 Aoû - 16:14
Aeden essayait de comprendre ce qui passait par la tête de son ami, leurs regards accrochés. Mais le Génie rompit ce contact visuel pour demander :

- Tu peux me lâcher s’il te plaît ?

Le surdoué regarda sa main, serré au col de son ami et le lâcha, les deux garçons reculèrent tous deux d’un pas. Apparemment les surveillants n’avaient pas vu, à moins qu’il n’en ait rien à faire. C’était une chance que ces derniers soient si nuls, cela arrangeait bien les affaires du garçon.
La colère sourde qui lui avait tapé les tympans c’était calmée pour laisser un sentiment doux-amer de déception. Il était déçu. Si déçu. Alexander et lui avaient vécus toutes sortes de choses ensemble. Des épreuves difficiles. Il ne comprenait pas ce qui se passait pour que malgré ça, ils ne parviennent pas à s’accorder. Depuis l’évasion de Lorelei, l’amitié des deux garçons avaient perdu son équilibre. Il savait qu’il était pas mal responsable de cette fragilité, après avoir échoué lors de l’évasion, après avoir fait faux bond à Alexander au moment où ce dernier avait le plus besoin d’aide et de soutien. Mais il faisait de son mieux pour se « rattraper ». Et il devait bien se l’avouer, l’approbation d’Alexander l’aurait aidé à se sentir mieux.

Peut-être était-il un peu vexé aussi. Que son ami soit tellement centré sur Ophélia qu’il n’ait pas remarqué les efforts d’Aeden. Ni ces allées retour à l’infirmerie ou ces visites à l’asile. Les rumeurs allaient bon train pourtant, encore l’autre jour, il avait entendu des patients qui chuchotaient à son sujet, se demandant s’il pouvait être le père de l’enfant de W05. Alors même si c’était agaçant d’entendre ces commérages de la bouche d’autres patients, cela l’aurait été moins de la bouche de son ami. Le surdoué avait peut-être juste besoin qu’on s’inquiète pour lui ou qu’on s’intéresse à lui. Il aurait bien voulu parler de ces doutes ou de ces inquiétudes avec quelqu’un. Et en même temps, c’était lui qui n’en parlait pas, alors il ne pouvait en vouloir qu’à lui-même n’est-ce pas ?

Il était probablement jaloux aussi. Parce qu’Alexander pouvait parler quand il le voulait à Ophélia, alors que lui devait presque supplier l’Institut pour voir W05. Il avait le sentiment que les choses étaient beaucoup plus simples pour son camarade, sur beaucoup de plan, même s’il doutait que cette impression soit juste. Encore fallait-il qu’il comprenne qu’Ophélia n’attendait qu’une chose, c’était lui.

- Ecoute, je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris.


La pelle frappa à nouveau. Ce n’était ni la première, ni la dernière fois que cela arrivait. Alexander trébucha, se cognant à l’arbre, tout ça à cause de cette maudite pelle. Ça avait fait autant de bruit que le coup de poing de tantôt. Ouch. Aeden fit la grimace. Décidemment, le travail en plein air, ce n’était pas le truc de grand monde à l’institut.

- Ça va la tête ?


Après s’être enquérit de l’état du garçon, Aeden continua, reprenant le cours de leur conversation, bien décidé à éclaircir les choses :

- Je n’aurais pas dû réagir comme ça non plus. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment et j’ai un peu de mal à prendre du recul sur les choses.


Il savait qu’il aurait pu ne pas se justifier comme il n’avait pas « commencé » la dispute, mais c’était dans la nature du garçon. Même si le Génie s’était comporté comme un idiot –ce qui était très étonnant- le surdoué aurait pu réagir différemment. Finalement il avait fait l’idiot aussi. Une belle bande d’idiots. Et ça voulait jouer les révolutionnaires. Ils n’étaient pas sortis de l’auberge. C’était comme quand il avait demandé à Alexander d’éviter de parler aux autres patients du Journal et de tous ces bazars, pour éviter le risque que l’un d’eux finissent par le dénoncer. D’abord, Alexander l’avait un peu mal prit, et c’est seulement après avoir discuté plus calmement que les deux garçons avaient fini par se comprendre. Ils étaient désaccordés. Le regard insistant d’un surveillant l’encouragea à reprendre sa pelle en main et faire mine de creuser un peu. Mais il voulait éclaircir les choses avec le Génie. Il avait trop peur de perdre un ami, et une boule de stress commençait à lui contracter l’estomac. Il continua, d’une voix moins sûre :

- Tu sais, si je traine moins dans tes pattes c’est parce que j’ai bien sentit que ça t’agaçait, c’est pas pour aller trainer avec Ophélia. Je… je sais que je suis plus utile quand je « recrute », alors je fais ça, mais ça ne veut pas dire que..


Aeden était un gamin. Un gamin qui voulait faire les choses bien, mais qui finissait toujours par tout faire de travers. Un gamin qui avait besoin qu’on lui dise qu’on l’aimait et qu’il servait à quelque chose. Un gamin qui avait peur. Il sera le manche de sa pelle, tournant les yeux vers Alexander :

- Enfin je veux dire, on est toujours ami, n’est-ce pas ?


Un gamin qui avait besoin d’un ami. De son ami.
Aeden Zethar
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Mer 4 Sep - 13:53
- Ça va la tête ?

Le Génie secoua vaguement la tête en serrant les dents. Il s’était fait mal mais c’était surtout son amour propre qui avait été meurtri. Déjà qu’il avait agi de façon complétement ridicule, maintenant c’était sa maladresse qui lui jouait des tours. Génial.

- Je n’aurais pas dû réagir comme ça non plus. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment et j’ai un peu de mal à prendre du recul sur les choses.

Le Génie secoua de nouveau la tête, négativement. Après tout c’était de sa faute même s’il avait un peu – beaucoup – de mal à l’admettre. Il allait lui demander pourquoi il se sentait sur les nerfs quand le regard insistant d’un vigile leur fit à tous les deux reprendre leur pelle et faire mine de creuser. Ils ne relevèrent la tête qu’une fois sûr qu’il s’était bel et bien éloigné.

- Tu sais, si je traine moins dans tes pattes c’est parce que j’ai bien sentit que ça t’agaçait, c’est pas pour aller trainer avec Ophélia.

Oui. Rationnellement il le savait pourtant. Ce n’était pas comme s’il les avait souvent vus ensemble au final. C’était arrivé bien sûr mais ça n’aurait pas dû l’inquiéter. Tout le monde croisait occasionnellement tout le monde ici, ce n’était pas comme si l’île était immense.
Ah bon sang, ce qu’il se sentait débile. Mais quelque chose lui disait que finalement, ils avaient eu besoin de cette dispute. Ils auraient même sûrement dû l’avoir plus tôt au fond. Ca lui aurait évité de se prendre la tête pour un stupide malentendu et de pouvoir se concentrer sur quelque chose de plus utile et significatif.

- Je… je sais que je suis plus utile quand je « recrute », alors je fais ça, mais ça ne veut pas dire que… Enfin je veux dire, on est toujours ami, n’est-ce pas ?

Le Génie croisa le regard d’Aeden. Il avait quelque chose de suppliant. Son visage se fit moins sévère – ce qui en réalité était pour lui son expression neutre – et se fit plus doux. Un léger sourire, presque imperceptible pour qui ne le connaissait pas bien, vint même remonter les commissures de ses lèvres.
Il posa une main sur son épaule.

- Même si je voulais me débarrasser de toi, je ne pourrais pas, n’est-ce pas ?

Le choix des mots était sûrement un peu maladroit mais il était sûr qu’Aeden comprendrait. Bien sûr, il le traitait un peu en sous-texte de pot de colle, mais il sous-entendait également qu’il avait besoin de lui. Il avait douté ces derniers mois de leur amitié, mais maintenant qu’il lui posait la question, la vérité lui sautait aux yeux. Il ne pourrait pas se séparer de lui.
Mais il avait conscience qu’après avoir déconné de la sorte, c’était à lui de faire un pas dans sa direction. Aussi, il se rappela de la raison première qui l’avait amenée à se porter volontaire pour la session jardinage. Il dévisagea Aeden, se demandant comment le joindre à la mission qu’il s’était fixée sans lui dire pourquoi il devait s’en charger. Il le lui dirait un jour, il le sentait bien. Mais il lui semblait que ce n’était pas encore le moment.
Il jeta un œil aux alentours avant de glisser à son ami.

- Ecoute, en fait je ne suis pas là pour le plaisir. A force de faire des trous partout, il y en a bien un qui va finir par déterrer le Journal Clandestin sous les yeux d’un garde. Il faut qu’on le bouge.
Alexander Hexe
Image : Le travail, ma belle, c'est la liberté  ||feat Alexou|| Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
Aeden ZetharÉlectron libre
Mer 25 Sep - 9:27
Le Génie sembla se détendre, et lorsqu’il posa sa main sur l’épaule d’Aeden, ce dernier se sentit déjà mieux. Il avait besoin de ce genre de contact rassurant qui lui rappelait qu’il n’était pas seul.

- Même si je voulais me débarrasser de toi, je ne pourrais pas, n’est-ce pas ?


Le surdoué eut un sourire timide. Ces paroles le rassuraient plus qu’il ne le laissait paraitre. Il savait que c’était une manière affectueuse pour le Génie de dire qu’il avait besoin de lui. C’était tout ce qu’il avait besoin d’entendre. Alors que cette journée n’avait pas si bien commencé, comme les jours précédents depuis plusieurs mois maintenant, Aeden savait qu’elle serait se terminerait bien mieux. Il se sentait comme apaiser. C’était impressionnant de voir à quel point il avait besoin des autres pour être heureux. Et à quel point Alexander avait pris une place importante dans sa vie en moins de deux ans. Lui qui avait toujours eu du mal à vivre en accord avec ces camarades de classe et qui n’avait jamais su quoi faire de son décalage avec les autres, avait trouvé quelqu’un qui faisait l’effort de le comprendre et de l’apprécier comme il était. Cela lui avait drôlement manqué.

- Ecoute, en fait je ne suis pas là pour le plaisir. A force de faire des trous partout, il y en a bien un qui va finir par déterrer le Journal Clandestin sous les yeux d’un garde. Il faut qu’on le bouge.


Cette déclaration capta toute l’attention du surdoué. Il comprenait mieux pourquoi Alexander venait jardiner alors qu’il n’y était pas obligé. Il n’avait effectivement pas pensé aux conséquences du jardinage sur la planque du Journal. Mais n’était-ce pas plutôt à l’Auteur de le déplacer lorsqu’il en écrirait la prochaine page ? D’un côté, il ne pouvait qu’imaginer ce qui arriverait si ce dernier ne parvenait pas à le faire à temps. Il hocha donc la tête. Lui travaillait à la plantation tous les jours, il commençait à bien connaitre les lieux, le personnel surveillant et leurs emplois du temps ainsi que les autres patients présents. La mission semblait délicate.

- Les surveillants ne sont pas si méfiants ici, j’ai déjà vu plusieurs patients échappés à leur surveillance dont moi. Mais avant de déterminer comment le faire sortir d’ici, il faudrait savoir où est-ce qu’on compte le mettre.


Il n’avait aucune idée d’une meilleure place pour le Journal Clandestin. Plus près des bâtiments, cela risquait d’être encore plus visible, plus loin, ça devenait trop près de l’eau, et les cachettes étaient plus rares. La grotte clandestine ? Cela impliquait de tout cacher au même endroit, ce qui n’était pas bien sur non plus. Bref, un casse-tête sans nom auquel Alexander devait avoir déjà longuement réfléchit pour être ici, prêts à agir. Le surdoué lança donc un regard interrogateur à son camarade, curieux d’obtenir sa réponse. L’endroit impacterait forcément le plan qu’ils mettraient en place. Un plan qui avait intérêt à se passer sans accroc.
Aeden Zethar
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Alexander HexeÉlectron libre
Mer 11 Déc - 17:34
Aeden réagit positivement à ses paroles, ce qui prouvait qu’il savait lire entre les lignes. D’autant plus que son initiative de déplacer le Journal soulevait ostensiblement chez lui beaucoup de questions. Le Génie maintint son expression neutre de son mieux mais il se préparait déjà à ne pas répondre à ce qui lui demanderait. Il ne voulait pas lui mentir, mais il n’était pas encore prêt à assumer son statut tout neuf d’auteur.
Heureusement, il le vit ravaler ses questions. Avait-il compris qu’il ne lui dirait rien ou était-il venu seul à certaines conclusions ? Le Génie l’ignorait mais dans tous les cas, ça l’arrangeait.

- Les surveillants ne sont pas si méfiants ici, j’ai déjà vu plusieurs patients échapper à leur surveillance dont moi. Mais avant de déterminer comment le faire sortir d’ici, il faudrait savoir où est-ce qu’on compte le mettre.

Le Génie acquiesça. Il avait longuement réfléchi à la question et une seule solution s’était imposée à lui.

- La grotte clandestine.

La réponse était laconique aussi reprit-il après un moment.

- Je sais que c’est risqué. Si jamais l’Institut trouve l’endroit, il rafle tout d’un coup. Mais ça reste la cachette la plus sûre pour le moment.

Et puis, ils pourraient toujours le remettre dans la forêt lorsque les travaux seraient terminés. En réalité, la question était surtout de savoir comment mettre les lecteurs au courant de son nouvel emplacement sans risquer d’alerter les médecins. Les principales difficultés tenaient au fait d’esquiver les patients pro-Institut – parce qu’il y en avait, il ne fallait pas se leurrer – et ne pas dévoiler son identité.
Il ignorait encore cependant comment il allait réussir à le sortir de là discrètement et pour cela, il était content de s’être réconcilié avec Aeden. Il avait son ego, mais il savait reconnaître quand il avait besoin d’aide.

- Comment on fait ? Tu fais diversion pendant que je le déplace ?

Il avait eu un ton hésitant. Il ne voulait pas mettre Aeden dans une position délicate, en particulier après une si fraiche réconciliation. Mais il savait que l’Institut attendait de lui qu’il se tienne à carreaux et il savait qu’il ne le raterait pas s’il était pris à la moindre incartade.
Il serra les dents. Il n’avait pas spécialement envie de revoir la cellule de Lore de si tôt.
Alexander Hexe
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Aeden ZetharÉlectron libre
Mer 18 Déc - 23:31
Aeden ressentait une certaine fatigue lui retomber dessus. L’adrénaline qui l’avait poussé à la colère était désormais retombée, et il se sentait plus las encore qu’il ne l’était au début de la journée. Accroché à sa pelle, il fit mine que tout allait au mieux. La réponse d’Alexander ne tarda pas à venir.

- La grotte clandestine. Je sais que c’est risqué. Si jamais l’Institut trouve l’endroit, il rafle tout d’un coup. Mais ça reste la cachette la plus sûre pour le moment.


Alexander avait exactement mit le doigt sur ce que pensait Aeden. D’un autre côté, il avait raison, le surdoué ne voyait pas non plus d’autre endroit où le planquer. Ainsi soit-il, la nouvelle planque du Journal serait la grotte clandestine. Il serait toujours tant d’en trouver une meilleure plus tard. Le surdoué en avait marre de se prendre la tête pour tout et rien. C’était insupportable.

-Je ferai circuler l’information de la nouvelle cachette du Journal, je connais la majorité des prorévolutionnaires, comme je te le disais j’ai bossé là-dessus ces derniers temps.


Il avait confiance, les patients avec qui il avait parlé, il les avait observés longuement et c’était renseigné avant de se décider à s’impliquer. Il savait que ces derniers étaient sûrs. Malheureusement, il y aurait forcément quelques prorévolutionnaire qui ne seraient pas tout de suite au courant du nouvelle emplacement. Cela finirait par circuler, il en était persuadé. il passa une main dans ses cheveux, les repoussant en arrière.

- Comment on fait ? Tu fais diversion pendant que je le déplace ?


Le surdoué hocha la tête. Cela lui semblait logique.

-Commence déjà à le déterrer, je m’occupe de la diversion, tu sais, maintenant qu’on a plus d’effectifs, chaque action est plus simple à réaliser, on ne doit plus compte que sur nous-même.


Les deux garçons se séparèrent pour accomplir leurs missions respectives. Aeden était un as pour s’éclipser de l’activité de jardinage, mais là, il lui fallait cependant quelque chose de spectaculaire, suffisamment pour laisser à Alexander le temps de déterrer le Journal, et de s’éclipser avec. Il repensa tout d’abord à Marco, son voisin de chambre et acolyte pour tous les mauvais coups avec qui il aurait pu simuler une bagarre où une connerie du genre un lancée de pelle, mais ce dernier n’était pas là aujourd’hui. Par contre, Ruth, la jeune suisse allemande avec qui il s’était lié d’amitié de par leurs origines communes était capable de l’aider dans une diversion.

Il s’approcha d’elle, gardant une allure naturelle et surveillant les réactions des gardes du coin de l’œil. Et il ne lui fallut que quelques secondes pour lui faire comprendre la situation. Il avait pris le soin de s’adresser à elle en allemand pour éviter que des oreilles indiscrètes ne profitent de leurs conversations. Il fit ensuite un signe aussi discret que possible à Alexander pour lui signaler qu’ils étaient prêts. Quand ce dernier lui indiqua qu’il était prêt lui aussi, ce fut au tour de Ruth d’agir.

Ni une, ni deux, et la jeune femme se mit à vomir du sang, symptôme de sa maladie qu’elle était capable de forcé. Aeden poussa un cri de surprise alors que du sang atterrissait sur son tablier, et, après avoir volontairement passé ces mains dessus, se mit à crier de plus belle en agitant des gouttelettes rouges dans tous les sens : « Aaaah du sang ! ». Ruth se laissa tomber à genou, abusant de bruit répugnant de bouche, aussi théâtral que le garçon. Les surveillants s’avancèrent rapidement pour voir ce qui se passait, tandis qu’un mouvement de foule des patients, permettait à Alexander de se glisser un chemin à l’abri des regards. Le surdoué se souvenait de ce même mouvement de foule dans la cafeteria quand w05 avait commencé à accoucher. Il profitait juste de son expérience pour reproduire le même genre d’effet ici. Evidemment, cela n’avait pas manqué, les patients, poussés par la curiosité s’approchaient comme des requins attirés par le sang. Ce petit manège fonctionnait à merveille. Aeden en devait une à Ruth, il lui filerait sa salade de fruit la prochaine fois qu’il y en aurait une à la cafèt, il savait qu’elle adorait ça.
Aeden Zethar
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Alexander HexeÉlectron libre
Lun 23 Déc - 19:38
Avant même que le Génie n’ait eu le temps de demander de l’aide à Aeden comme il répugnait à le faire, celui-ci se proposa spontanément de le faire.

-Je ferai circuler l’information de la nouvelle cachette du Journal, je connais la majorité des prorévolutionnaires, comme je te le disais j’ai bossé là-dessus ces derniers temps.

Il hocha la tête, reconnaissant. Voilà qui l’arrangeait bien et il lui faisait confiance pour ça. Il saurait à qui parler pour diffuser l’information de façon à minimiser le risque qu’elle tombe dans la mauvaise oreille.
Puis il accepta de s’occuper de la diversion, le laissant comprendre qu’il avait eu le temps de se faire de nouveaux alliés sur le temps où ils s’étaient éloignés. Cette information lui laissa un sentiment un peu amer, même s’il savait avec le recul que c’était entièrement de sa faute. Il se promit de se rattraper auprès de lui avant de s’éloigner discrètement vers la cachette secrète qui risquait de ne plus l’être longtemps.
Il le regarda du coin de l’œil s’approcher d’une fille qu’il connaissait de vue sans vraiment connaitre son nom tout en creusant mollement juste à côté du Journal. Elle se mit à vomir du sang de façon assez spectaculaire, appuyée par les grands gestes alarmistes et grandiloquents d’Aeden. L’effet fut immédiat. Ils attirèrent toute l’attention à eux et le Génie n’eut plus qu’à donner un coup de pelle bien placé pour déterrer le Journal. Il n’était pas très profond en plus, d’ordinaire, les lecteurs n’avaient que leurs propres mains pour y accéder. Il l’attrapa, le fourra sous son haut d’uniforme et fila sans demander son reste.
Il demanderait plus tard à Aeden ce qu’il pouvait faire pour remercier cette fille de sa collaboration. Elle avait donné de sa personne sans vraiment savoir pourquoi. Quant à Aeden lui-même, il faudrait vraiment qu’il trouve un moyen de se faire pardonner et d’effacer ses dettes envers lui. Il avait arrêté de compter les fières chandelles qu’il lui devait mais il avait bien conscience qu’il lui était redevable à un point inimaginable.
Alexander Hexe
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