Maintenant qu’il commençait à mieux cerner Elpida, il comprenait à quel point ce gars-là était cinglé. Et Alex s’inquiétait du départ d’Adèlys qui s’était produit si vite et sans un aurevoir. Un peu trop vite…Aeden devenait peut-être paranoïaque mais il doutait qu’Elpida ai lâché sa petite fleur si facilement. Pas alors qu’il avait fait croire à la mort de Lore quelques mois plus tôt pour pouvoir la séquestrer dans l’asile. Du coup, il allait entreprendre une petite visite dans la chambre d’Adèlys. Et heureusement pour lui, elle se situait dans la même aile que la sienne, et n’avait pas encore été donnée à un autre patient. Le garçon soupçonnait qu’Elpida ne se remettait pas de son « départ » et allait se promener dans sa chambre où des trucs du genre. Ce genre de pensée le faisait frissonner. Il espérait qu’il ne tomberait pas sur ce cinglé, parce qu’après sa petite incartade de novembre, il était certain qu’une rencontre avec le médecin serait une très très mauvaise chose. D’ailleurs être pris à fouiller la chambre d’Adèlys serait une mauvaise chose quoi qu’il en soit. Prudence donc.
Il avait longuement étudiée la carte de vidéosurveillance et des tours de garde que Nev’ avait faites, et espérait qu’elle soit toujours plus ou moins d’actualité. Il se demandait bien comment ce dernier avait bien pu accomplir un tel travail. Il se glissa dans les couloirs, aussi discrètement que possible, se dirigeant vers la chambre de Lys. Il était temps de commencer l’enquête…
Un début neutre !
→ Porte fermée, mais si tu as l'oeil...
Au loin du couloir, lorsque les reflets de la Lune le permettaient, une lueur révélant un objet métallique brillait. Cela pourrait être une clé... ?
[Dé relancé pour éviter une réponse de 4 lignes d'Aeden disant qu'il voit la lueur qu'il s'en approche pour savoir si c'est une clé ou non]
Pas de chance, cette lueur était simplement quatre épingles à nourrice que quelqu'un avait du perdre en fouillant dans ses poches, le concierge probablement.
Il faudrait que le garçon trouve un moyen d'entrer.
Il regarda les épingles et une idée germa dans son esprit. Bon bon bon… ça se tentait bien que ce soit un peu étrange et que ça puisse aboutir à un autre échec. De toute manière s’était ça ou apprendre à devenir suffisamment plat pour passer sous les portes, et ça c’était plutôt impossible. Il se dirigea donc vers le bureau du concierge, croisant les doigts de ne pas tomber sur un garde, évitant les zones où ils patrouillaient le plus. Il allait le jouer au culot, et si ça ne fonctionnait pas tant pis. Il aurait au moins essayé, et ne devrait pas être trop suspect s’il en sortait les mains vides. Mais si d’aventure il parvenait à s’emparer d’une clé, ce serait parfait. Le mieux serait même que le concierge soit absent, mais bon, il ne fallait pas trop rêver non plus. Il toqua à sa porte, et l’entrouvrit, faisant un pas dans la pièce :
- Bonjour Monsieur, excusez-moi mais je me rendais aux toilettes quand je suis tombé sur ces épingles qui trainait par terre, et comme ça pourrait être dangereux, je me suis dit que j’allais vous les rapportez. Je ne sais pas si ce sont les votre… peut-être souhaitez-vous que je les amène à l’infirmerie ou ailleurs ?
Chanceux tu es
→ Il faudrait songer à remplacer le concierge
Soudain, il entendit la porte s'ouvrit doucement, ce qui eut pour effet de le revitaliser et d'adopter une attitude tellement professionnelle que c'en était louche. On aurait pu croire qu'il était sur un site pornographique alors qu'il était juste en train de se prélasser.
Le dos droit, le menton levé, il observa d'un oeil attentif l'homme qui venait de passer la porte. En vu de son accoutrement, c'est un patient.
- Bonjour Monsieur, excusez-moi mais je me rendais aux toilettes quand je suis tombé sur ces épingles qui traînait par terre, et comme ça pourrait être dangereux, je me suis dit que j’allais vous les rapportez. Je ne sais pas si ce sont les votre… peut-être souhaitez-vous que je les amène à l’infirmerie ou ailleurs ?
Décidément, depuis les propagandes lancées par le directeur remplaçant, les patients étaient de plus en plus craintifs de détenir des trucs tellement innocents que ça en devenait ridicule.
Il secoua la tête et prit les épingles avant de se passer une main sur le visage, la mâchoire presque décrochée tant il se mit à bailler, ce qui laissa le temps à Aeden de repérer les lieux. Sur l'étagère, dos au concierge, se trouvaient toutes les clés de toutes les chambres des patients.
Si Aeden se risquait de les prendre, elles allaient faire tellement de bruits qu'il allait devoir feindre la maladresse ou alors courir vite.
En même temps, le concierge venait de se retourner en remerciant Aeden et en lui demandant de retourner dans sa chambre rapidement. Devrait-il prendre ce risque ?
Il était à un pas des clés… Tant pis, il devait tenter quelques chose. Il fit mine de tomber et de se rattraper à l’étagère, renversant le trousseau par la même occasion. Il allait avoir besoin d’un paquet de chance :
Il fallait en premier que l’anneau qu’il avait accroché des doigts en tombant casse ou s’ouvre pour en libérer toutes les clés.
Après s’être étalé en excuse et accroupi pour les ramasser, il devait parvenir à trouver et planquer celle de la chambre de Lys, W12 sans que le concierge ne le remarque.
Et seulement après, il pourrait s’éclipser.
Bref, les chances étaient très minces. Si cela ne se déroulait pas comme il le souhaitait, il n’aurait pas d’autre choix que de retenter sa chance un autre jour et laisser tomber la mission pour ce soir-là. En espérant que le concierge n’y verrait que de la maladresse de sa part.
Etant donné que c'est soit de la chance, soit de la malchance, le neutre ne peut être accepté dans ces conditions. Exceptionnellement, je relance le dès jusqu'à ce la chance ou la malchance sorte.
Chanceux ce Aeden
→ Vraiment, remplacez le concierge
Il se leva, mi-paniqué mi-soûlé, et s'agenouilla pour se rendre compte des dégâts. Le fait qu'il soit concentré sur Aeden lui permit de prendre le trousseau sans se faire prendre. Tout ce qu'entendait le concierge, c'étaient le battement de son coeur et les futures punitions qu'il allait recevoir.
- Décidément, vous n'êtes pas aidé. Vous n'avez rien j'espère ?
Il n'attendit pas la réponse du garçon pour le relever. Heureusement, il n'avait pas l'air d'être blessé. Il souffla, soulagé, et le redirigea vers la porte.
- Retournez dans votre chambre maintenant. Il est temps de dormir.
Et il claqua la porte. Aeden avait les clés.
Oh non, Aeden n’avait jamais été aidé. Mais en l’occurrence, cela lui servait pour cette fois-ci. Son cœur cognait très fort dans sa poitrine. S’il se rendait compte qu’il avait les clés… il risquait d’être sacrément soupçonneux. Mais ces gestes avaient toujours été très maladroits, ce qui le rendait plus que naturel.
- Retournez dans votre chambre maintenant. Il est temps de dormir.
Une fois dehors, le garçon poussa un soupir de soulagement. Il avait cependant intérêt à se grouiller de se diriger jusqu’à la chambre d’Adèlys avant que le concierge ne se rende compte de la disparition de ces fameuses clés. Il aurait intérêt à les déposer quelque part quand il en aurait fini avec, peut-être bien dans la dite chambre ? Il verrait. Dans un premier temps, il se dépêcha de retourner à la chambre de l’ancienne patiente, prenant soin de suivre les chemins les plus sûrs et d’éviter les patrouilles de gardes qui rodaient.
Une fois devant la porte, il regarda le trousseau découragé. Ça en faisait un tas de clés ! Il se mit à les essayer une à une, fébrilement, priant pour que l’une d’entre elles n’entre dans la serrure avant la prochaine patrouille. Il n’avait pas très envie de continuer de se promener dans le couloir surtout avec un trousseau de clés. Il devait trouver la bonne au plus vite, pour éviter de se faire prendre. Parce que là, il risquait bien un petit séjour à l’asile. Surtout si le médecin en chef apprenait qu’il rodait devant la chambre d’une de ces patientes préférée, avec un trousseau de clé volée au concierge. La gorge sèche, il essayait les clés, les mains tremblantes. Allez… vite...
La chance tourne...
→ En revanche, gardez ce vigile
Sans compter que le garde avait passé une sale journée. Sa femme l'avait appelé pour le quitter - ils n'avaient plus eu le temps de se voir une fois depuis trois mois et cette connasse avait réussi à trouver un amant pour satisfaire ses envies bestiales.
Donc voir un patient, tout fébrile face à la porte d'une des fleurs débiles du patron, c'était une occasion désespérée de se défouler.
D'une voix grave et puissante, il interpella de l'autre bout du couloir l'imbécile qui avait décidé de se mettre en travers du chemin du garde :
- Oh ! Je peux savoir ce que tu fous là ?! T'es pas sensé être dans ta piaule à pioncer ?!
D'un pas lourd et décidé, il se rapprocha d'Aeden. Il n'avait pas encore vu les clés.
- Oh ! Je peux savoir ce que tu fous là ?! T'es pas censé être dans ta piaule à pioncer ?!
Il avait au moins la chance que la chambre de Lys se trouve sur le chemin qu’il devait emprunter pour aller aux toilettes, ça lui faisait une excuse pour sa présence dans les couloirs. Par contre pour le fait d’être pour ainsi dire appuyer sur la porte de la chambre de l’ex-patiente…. A tiens justement : Appuyé ! Prenant d’avantage appuis sur la porte, il entama son meilleur jeu d’acteur :
- Je reviens des toilettes… et je ne me sentais pas très bien. Mais je retourne dans ma chambre tout de suite.
Le garde devait le croire, il se mordilla nerveusement l’intérieur de la joue. Cela lui donna une nouvelle idée particulièrement stupide. Il s’était déjà mordu la langue si fort, à cause de son toc lié au stress, qu’elle avait saigné abondamment et l’avait même fait vomir. Il passa ses dents sur sa langue serrant le poing. Si jamais le garde ne le laissait pas partir et tentait de le cuisiner à propos de sa présence dans le couloir, il était prêt à retenter l’expérience pour rendre son histoire plus crédible ou même détourné l’attention du garde. Par contre, cela risquait de l’envoyer tout droit à l’infirmerie, ce qu’il ne souhaitait pas non plus.
S’il le croyait en tout cas, il retournerait fissa dans sa chambre, et il verrait après comment il se débrouillerait avec le trousseau de clés.
Lucky bastard
→ Vigile VS Concierge : Round One
Presque pour concurrencer le garde, il haussa le ton et se mit à crier à son tour :
- C'est pas bientôt fini ce vacarme ? C'est la nuit, et les patients doivent dormir. Si vous voulez gronder un patient, faîtes le en silence !
Le regard sévère, le vigile détourna son attention de W133 et avança d'un pas vers le concierge, l'air menaçant. Comme pour imposer sa supériorité et sa force, sa voix surpassa celle du concierge :
- Celui qui est en train de crier, c'est toi !
- T'es au courant que tu hurles aussi ? Je peux très bien reporter ton comportement au directeur, on verra ce qu'il pense de ta façon de traiter les patients !
Furieux, le garde s'avança jusqu'à être face au concierge, les deux crachant au visage de l'un et de l'autre, les rendant sourds aux sons environnants.
Espérons seulement que ces cris n'attirent personne d'autre...
- C'est pas bientôt fini ce vacarme ? C'est la nuit, et les patients doivent dormir. Si vous voulez gronder un patient, faîtes le en silence !
Son mécontentement était clairement dédié au garde. Cela laissait quelques marges de manœuvre au garçon. Il avait le choix. Retourner ce planquer dans sa chambre et tenter sa chance plus tard, c’était la solution la plus sure mais il avait peu de chance de parvenir dans la chambre d’Adèlys. Quand on s’apercevrait de la disparition des clés, le concierge penserait forcément à lui. Sa chambre serait fouillée. Il aurait pris tous ces risques pour rien. Deuxième choix, carrément plus risqué, il pouvait sortir les clés sans faire trop de bruit et finir de faire le tour du trousseau sur la porte d’Adèlys. S’il trouvait la bonne, il pourrait s’enfermer dans sa chambre. Cela lui laisserait peu de temps pour chercher, à moins que le garde et le concierge soit de si stupide coq qu’ils ne s’en aperçoivent même pas.
- Celui qui est en train de crier, c'est toi !
Il ressortit le trousseau, jouant le tout pour le tout. Son cœur battait carrément dans son oreille. Si ces deux idiots ou n’importe qui d’autres arrivaient, il allait avoir de sacrés ennuis. Bah au point où il en était de toute manière, les chances pour qu’il n’ait pas d’ennuis étaient nulles. Si au moins il parvenait à trouver ce qu’il cherchait, il serait satisfait. Même le plus petit et insignifiant indice.
- T'es au courant que tu hurles aussi ? Je peux très bien reporter ton comportement au directeur, on verra ce qu'il pense de ta façon de traiter les patients !
Il continua d’essayer la tonne de clés. Il n’y en avait plus beaucoup désormais. Les mains moites il en glissa une qui rentra dans la serrure. La clé ! La bonne clé ! Il lui suffisait de rentrer dans la chambre et de s’enfermer à l’intérieur désormais. Y parviendrait-il s’en se faire remarquer ? Il essayerait en tout cas.
La curiosité est un vilain défaut, mais soit enquêtons
Le résumé de la preuve
De ce fait, il n'y aura pas ou peu de conséquences sur les pourcentages révolutionnaires ou de doutes, comme pour le personnage Aeden puisque cette preuve n'a pas pu être conclue correctement.
En résumé :
Lancers positifs : 3
Lancers négatifs : 1
Lancers neutres : 1
Pas de lancer qui conclue la preuve, il s'agit d'une fin rapide sans conséquences pour Aeden.
Il est temps de rentrer maintenant
Grommelant une bonne nuit à W133 une fois devant sa chambre, le vigile fit entrer Aeden et verrouilla la porte dans son élan de colère et de précipitation. La porte sera déverrouillée le lendemain matin vers six heures par ce même-vigile, s'étant rendu compte de son erreur.
Le concierge récupéra son trousseau de clés sans se poser plus de questions, s'affligeant une remarque à lui-même pour son manque de vigilance.
Les conséquences :
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