Il se retourna vers le Bâtiment. Les lumières de pas mal de pièces à l’étage – les chambres il supposait – étaient allumées. L’extinction n’allait pas passer inaperçue.
Il alluma sa lampe de poche pour fouiller dans son sac. Il avait toujours les quatre fusibles qu’il avait récupérés dans la conciergerie du bâtiment principal. Il les inspecta à la lumière pour vérifier qu’ils étaient toujours en état après leur séjour dans le buisson, mal protégés des intempéries. Si c’était le cas, il s’autoriserait à en casser certains pour retarder la réparation. Autrement, il avait peur que simplement les faire disjoncter ne leur permette pas de profiter longtemps de l’obscurité.
Puis il s’attaqua au cadenas. Il pria un dieu hypothétique avant de faire rouler les chiffres. Il espérait que la combinaison qu’il connaissait était toujours d’actualité.
Besoin d'une diversion ? Je fais péter les plombs
Alexander avait tord de penser que le code avait changé. Après tout, l'Institut avait toujours eu du personnel un tantinet négligeant sur les mesures de sécurité. Et puis franchement, le cadenas était là pour dissuader les patients d'aller mettre leurs doigts dans les prises, personne ne pensaient qu'un jour, ils viendraient bidouiller à l'intérieur pour couper le courant dans le bâtiment.
Bref, tout ça pour dire que le panneau d'électricité fut bien facile à ouvrir par Cap.
C’est en se félicitant de la sorte que Cap sentit le cadenas s’ouvrir docilement sous ses doigts. Il observa donc la nomenclature des fusibles, essayant de déterminer lesquels étaient les plus importants à détruire. Tous seraient évidemment mis hors services mais seuls quatre auraient le privilège de devoir être changés. Quoique. Il avait un doute sur l’état de deux d’entre eux. Fallait-il choisir la prudence ?
Après réflexion, il décida de détruire celui qui gérait le poste de sécurité ainsi que celui des bureaux du rez-de-chaussée. La raison était simple. Le poste de sécurité devait être la zone qui recevait les vidéos de surveillance. Quand bien même les caméras retrouveraient du service, ils auraient plus de mal à les visionner sans les écrans associés. Et les bureaux étaient probablement l’endroit où ils pourraient trouver des preuves. Il utilisa le manche de son canif pour les mettre définitivement hors service et désactiva les autres.
Il se retourna un instant pour voir si ça avait fonctionné. Les lumières s’éteignirent d’un coup sec. Alors il referma le tableau et remit le cadenas. Il ne lui restait plus qu’à filer sans se faire prendre.
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