contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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AraatanForum RPG Mono no Aware
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AngeCo-dirigeant
Sam 3 Juin - 16:32
Sa patiente sur ses talons, Ange l'emmenait à la cantine afin qu'elle puisse manger. Il poussa les portes du réfectoire, et montra une table sur laquelle elle devait s'installer.
Il se dirigea vers les cuisines, et demanda au chef de préparer quelque chose.

"Mais les horaires sont passées, il est 9h50, je ne peux pas...
- Faîtes ce que je vous dis ou vous serez renvoyé, est-ce clair ? Le menaça-t-il avec son ton le plus froid."

Le chef ne tentait pas de refuser une nouvelle fois le petit-déjeuner de S14, avec sur le dos un des plus puissants médecins qui régnait dans cet Institut. Donatien l'y aidait beaucoup, c'était vrai, mais son aura et ses capacités médicales faisaient beaucoup également.
Ange lui ordonna de préparer un repas équilibré, avec un grand verre de jus d'orange, une pomme découpée en quart, un grand bol de céréales au chocolat et une tranche de pain recouverte de beurre et de confiture de mûres.
Il regarda une serveuse qui le fixait depuis plusieurs minutes déjà. Elle détourna le regard et se concentra sur une autre tâche. En attendant que le chef ait fini de préparer le petit-déjeuner, Ange s'approcha de la dite-serveuse. Elle gribouilla quelque chose sur un carnet, qu'Ange attrapa. Elle leva les yeux vers lui, déglutit et rougit. Tiens tiens...
Il lui offrit son plus beau sourire tout en plongeant son regard dans le sien. Elle avait de très beaux yeux, il fallait l'avouer. L'iris avait un contour plus foncé vers l'extérieur, tandis que l'intérieur était rempli d'un bleu clair transperçant.
Il jeta un œil au carnet, il n'y avait que des noms de plat écrits. Il lui rendit, toujours souriant, et lui brisa le silence :

"Excusez-moi, j'ai oublié les politesses, dit-il avec une pointe de douceur dans la voix, pourriez-vous apporter le petit-déjeuner à ma patiente ? Le chef devrait avoir terminé, et ma patiente est la seule présente dans le réfectoire."

Elle hocha timidement la tête, prit le plateau repas, et quitta la cuisine. Un jeu d'enfant. Il la suivit, rejoignant sa patiente.


Dernière édition par Ange le Lun 3 Juil - 20:44, édité 1 fois
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Sam 3 Juin - 19:54
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Maya suivit Ange jusqu’à la cantine, un peu à contre cœur. Ses bras la faisaient encore souffrir. Mais elle n’avait pas manger le soir précédent, n’ayant pas faim à ce moment-là après toutes les expériences du docteur Pilaf. Ça lui avait coupé l’appétit. Mais ce matin, son ventre grognait comme pas possible. À peine entrée dans le réfectoire, son médecin lui montra une table et elle alla s’y asseoir en silence. Elle n’aimait pas venir manger ici. Maya préférait prendre quelque chose à apporter et le manger dans la cour ou près du lac. Elle avait besoin de sentir le vent sur son visage pour oublier l’atmosphère oppressante qui régnait entre les murs de l’Institut. Et puis, elle se sentait épuisée. L’air frais l’aidait à reprendre des forces.

Alors qu’Ange se dirigeait vers les cuisines, Maya tourna les yeux vers la fenêtre. Elle ne voyait que le ciel et les feuilles des arbres proches. Ce qui lui donnait encore plus envie d’y monter et d’y rester toute la journée. Devoir répondre au questionnaire du docteur Barrabil l’ennuyait déjà. Mais d’un autre côté, elle n’avait pas encore reçu de nouveau livre de la part de ses parents. Alors, rien ne pressait de ce côté-là. Elle était encore perdue dans ses pensées, quand une serveuse arriva avec un plateau de nourriture, Ange sur ses pas. Mais elle ne les entendit pas tout de suite.

Anonymous
AngeCo-dirigeant
Dim 4 Juin - 15:35
La serveuse déposa le plateau devant S14, puis s'en alla en prenant soin de saluer Ange. Il ne prit pas la peine de la remercier, et s'installa en face de sa patiente.

"Bien, nous allons pouvoir commencer."

Il sortit une seconde fois son calepin, et re-découvrit la première page. Il s'arma de son plume et écrit lentement le numéro, le nom et le prénom de sa patiente.
Il inscrit sur la ligne suivante son âge, le nombre d'années qu'elle a passé à l'Institut et le nombre de médecins qu'elle a eu.
Enfin, il nota plusieurs chiffres les uns en dessous des autres en prenant soin de passer plusieurs lignes entre les numéraux.
Il s'adressa alors à elle.

"Première question : As-tu des amis ? Si oui, qui sont-ils ? Je veux leur numéro, leur nom et prénom ainsi que leur âge."

Il marqua une pause pour noter tous les éléments qu'il venait de dire, puis il continua sur sa lancée, sans attendre sa réponse.

"Deuxième question : Que feras-tu après l'Institut ? Par exemple, est-ce que tu retourneras à l'école ? Troisième question : Quels sont, d'après toi, tes qualités et tes défauts ?"

Il devait en apprendre le plus possible d'elle, pour au mieux la cerner et au mieux étudier sa pathologie qui peut aussi bien être physique que mentale.
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Dim 4 Juin - 16:20
Titre du RP

- Bien, nous allons pouvoir commencer.

Maya revint au présent en entendant sa voix et elle se tourna vers lui pour le voir sortir son calpin une nouvelle fois. Alors qu’il notait plusieurs choses, Maya attaqua son déjeuner. Énorme. La trouvait-il trop maigre ? Elle ne souvenait pas d’avoir déjà eu une assiette aussi remplie. Et dire que devant son médecin, elle se devait de tout finir. Dommage pour lui, et tant mieux pour elle, elle allait peut-être lui vomir dessus. L’idée ne lui déplaisait pas. Elle toucha à peine aux céréales, trop sucré pour un premier repas, mais elle en prit tout de même deux bouchées avant de se concentrer sur les quartiers de pomme et la tranche de pain. Elle mâchait lentement un morceau de pomme quand il reprit :

- Première question : As-tu des amis ? Si oui, qui sont-ils ? Je veux leur numéro, leur nom et prénom ainsi que leur âge.

Alors qu’il marquait une pause pour noter tous les éléments qu'il venait de dire, Maya se contenta d’attraper son verre de jus d’orange et de le boire à petites gorgées. Même si elle avait des amis, pourquoi le lui dirait-elle. La seule autre patiente avec qui elle parlait c’était Adèlys et elle ne la considérait pas comme une amie. Il reprit sans attendre sa réponse.

- Deuxième question : Que feras-tu après l'Institut ? Par exemple, est-ce que tu retourneras à l'école ?

Maya dut se retenir pour ne pas rire à cette seconde question. Ce qu’elle ferait après l’Institut ? Pensait-il qu’elle croyait vraiment à ce mensonge qu’on allait la libérer ? Cette question était à se tordre de rire. Mais elle se retint et elle termina sa tranche de pain.

- Troisième question : Quels sont, d'après toi, tes qualités et tes défauts ?

J’en ai pas. J’y crois pas. J’en sais rien. Voilà ce qu’elle avait envie de répondre. Quoique’elle devrait ? Se serait tellement moins compliqué.

- Je n’ai pas d’amis, ça sert à rien de se lier avec qui que ce soit ici. Ce que je vais faire en sortant d’ici ? La bonne blague, comme si je croyais à ce mensonge. Ma qualité? Je suis réaliste. Mon défaut ? Je suis pas crédule. Ça va vous comme réponse ou je dois inventer un mensonge rose bonbon pour avoir l’air d’aimer être enfermé ici ?


Anonymous
AngeCo-dirigeant
Dim 4 Juin - 17:49

- Je n’ai pas d’amis, ça sert à rien de se lier avec qui que ce soit ici. Ce que je vais faire en sortant d’ici ? La bonne blague, comme si je croyais à ce mensonge. Ma qualité? Je suis réaliste. Mon défaut ? Je suis pas crédule. Ça va vous comme réponse ou je dois inventer un mensonge rose bonbon pour avoir l’air d’aimer être enfermé ici ?


Elle n'a donc pas d'amis, ne pense pas sortir de cet endroit et se trouve réaliste. De plus, elle n'apprécie pas l'endroit. Il faut dire qu'Ange n'avait pas arrangé son cas, bien qu'il ne regrette aucun de ses actes.
Il nota tout cela rapidement, avec une note en plus :"Pessimiste et très négative".
Un micro-sourire s'afficha sur son visage : il trouvait la personne amusante, en fait. Même si elle ne lui faisait pas confiance, elle savait que mentir lui apporterait bien plus de problèmes qu'elle n'en avait déjà. Du moins, dans l'esprit d'Ange, la liste des problèmes de S14 était longue. Très longue.

"Donc tu n'as pas d'amis, tu ne te projettes pas dans l'avenir et tu n'as qu'une principale qualité et qu'un principal défaut..."

Avec ces trois réponses, il la cernait déjà bien plus, même s'il avait déjà fait une partie du travail dans sa chambre, quelques minutes plus tôt.
Elle ne touchait pas aux céréales. Il le nota également sur son calepin. Quand bien même on disait ne pas avoir de préférence alimentaire, certaines nourritures nous rebutaient plus que d'autres. Elle devait bien manger.

"Je vais passer outre, une seconde fois, ton impolitesse. Mais saches que ta chambre, j'y entre et j'en sors quand bon me semble."

Il soupira. Il faudra qu'il fasse un long travail sur elle, puisqu'elle était aussi têtue. Bourrage de crâne ? Respect mutuel ? Pourtant, il avait tout de même fait un effort de ce côté, il avait même demandé un plateau repas consistant pour elle, alors que ce n'est pas l'heure de petit-déjeuner... Bon. Ce qu'elle avait dit plus tôt dans la chambre, ce n'était que de la poudre aux yeux : elle n'accepterait jamais le respect et l'affection de son médecin. Dans ce cas, peut-être allait-il arrêter d'essayer d'être poli envers elle.

"Bien. Quatrième question : quel est le métier que tu voudrais faire ? Et ne me réponds pas "rien qui ne concerne cet établissement", ce n'est pas la question que je t'ai posée. Ensuite, quel est ton genre de livre, de film et de musique préféré ? Sixième question : qu'attends-tu de l'Institut vis-à-vis de ta pathologie ?"
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Lun 5 Juin - 3:29
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Maya le vit noter ce qu’elle avait dit dans son calepin et un micro-sourire s’étirer sur ses lèvres. Il semblait trouver ses réponses amusantes. À la bonne heure, soupira-t-elle intérieurement en se retenant de lever les yeux au ciel.

- Donc tu n'as pas d'amis, tu ne te projettes pas dans l'avenir et tu n'as qu'une principale qualité et qu'un principal défaut...

Elle avait d’autres qualités et bien d’autres défauts, mais selon elle, c’était les seuls qu’il avait besoin de connaître. De savoir que peu importe ce qu’il lui dirait, elle se méfierait toujours de tout ce qui sortirait de sa bouche. Maya remarqua son regard à son bol de céréale. Elle crut qu’il allait lui demander de le terminé, mais à sa déception, il se contenta de noter autre chose dans son calepin. Il devait croire qu’elle n’aimait pas ces céréales. Il généralisait trop vite. Elle n’aimait juste pas manger du sucré avant midi.

- Je vais passer outre, une seconde fois, ton impolitesse. Mais saches que ta chambre, j'y entre et j'en sors quand bon me semble.

Je m’en doutais un peu. De toute façon, c’était la même chose à chaque fois. Les portes de chambres ne se verrouillaient pas. Pratique pour un psychopathe pervers et pédophile. Elle ne dormait que sur une oreille de toute façon. Dès qu’une présence pénétrait sa bulle, son cerveau lui envoyait un signal. Elle avait peut-être une autre pathologie non connue ? Mais aucune chance qu’elle en parle. Elle n’était pas ses parents.

Maya reporta son attention sur lui, quand il soupira. Il semblait se questionner sur quelque chose. Quoi ? Elle l’ignorait, et honnêtement, elle s’en fichait.

- Bien. Quatrième question : quel est le métier que tu voudrais faire ? Et ne me réponds pas "rien qui ne concerne cet établissement", ce n'est pas la question que je t'ai posée.

Qu’est-ce qu’il avait avec les questions sur l’avenir et ce qu’elle voudrait faire plus tard ? Elle n’y croyait pas, qu’il se le rentre dans la tête. Sérieusement, il l’exaspérait.

- Ensuite, quel est ton genre de livre, de film et de musique préféré ?

Enfin une question intéressante, malheureusement pour lui, la réponse était tout. Tout ce que lui envoyait ça famille, ça lui plaisait. Après tout, n’avait que ça.

- Sixième question : qu'attends-tu de l'Institut vis-à-vis de ta pathologie ?

Cette derrière question intrigua Maya. Ce qu’elle attendait d’eux par rapport à sa pathologie ? Rien. Elle aimait le fait qu’elle ne mourrait pas suite à une hémorragie, que ses os se ressouderont rapidement, lui évitant de finir paralysée, que même si on lui casse le nez, il redeviendra comme avant. Elle ne voulait pas que cette capacité disparaisse. Elle s’aimait comme elle était.

- Métier ? J’en sais rien, je n’ai jamais réfléchi aussi loin. Mais si je dois vraiment donner une réponse… Quelque chose en lien avec les livres. Tenir une bibliothèque se serait bien.

Maya s’arrêta après cette première réponse. Elle n’y avait jamais réfléchi, mais l’idée lui plaisait bien finalement. Au moins, si elle se fiait à ses lectures et les films, les bibliothèques sont silencieuses et souvent le bibliothécaire est du genre ermite. Elle était du genre ermite.

- La deuxième question… Bah, tout ce qu’on me donne à lire ou à écouter comme musique, je prends. J’aime découvrir de nouvelle chose. Pour les films… Hum…j’aime bien les comédies musicales, les films de danse, les comédies, les films d’animation, les films historiques… Hum…les films d’action ou les drames sont bien aussi. Hum…tant qu’il n’y a pas de sang ou de chirurgie. J’en ai assez vécu comme ça, pas besoin d’en voir.

Maya fit une nouvelle pause. Maintenant qu’elle y pensait, sa tante ne lui avait jamais envoyé de films d’horreur ou rien de trop sanglant. Bon, les Rapides et Dangereux avaient parfois des scènes qui la faisait détourner les yeux, mais sinon, ce n’était pas trop pire.

- Et ce que j’attends de l’Institut ? Pour moi, ma pathologie n’a rien de dangereux. Je ne sais même pas pourquoi mes parents ont pris peur en le découvrant. Au contraire, ils auraient dû être soulagés, je me suis relevée presque immédiatement après que cette voiture m’a frappé. Pas de sang, mes os qui se sont ressoudés. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça. Je n’ai jamais demandé à être guérie. Moi je l’aime ma pathologie.


Anonymous
AngeCo-dirigeant
Mer 7 Juin - 18:50

- Métier ? J’en sais rien, je n’ai jamais réfléchi aussi loin. Mais si je dois vraiment donner une réponse… Quelque chose en lien avec les livres. Tenir une bibliothèque se serait bien.

Sa passion donc, la lecture, serait son métier. Pourquoi pas, après tout, on cherche à faire ce qui nous plaît, pour ne pas être vite soûler du quotidien.
Il continua de noter au fur et à mesure les réponses de sa patiente qui, pour l'instant, sont très instructives.

- La deuxième question… Bah, tout ce qu’on me donne à lire ou à écouter comme musique, je prends. J’aime découvrir de nouvelle chose. Pour les films… Hum…j’aime bien les comédies musicales, les films de danse, les comédies, les films d’animation, les films historiques… Hum…les films d’action ou les drames sont bien aussi. Hum…tant qu’il n’y a pas de sang ou de chirurgie. J’en ai assez vécu comme ça, pas besoin d’en voir.

Elle aimait bien parler, aussi. Surtout lorsqu'elle est emportée par le sujet de conversation. Que ce soit ses sentiments qui la guident ou ses valeurs, ses temps de paroles paraissaient toujours longs. Il nota cette remarque dans un coin de la page.
Donc elle aimait presque tous les genres de films, et la musique, ça lui importait peu. Soit.

- Et ce que j’attends de l’Institut ? Pour moi, ma pathologie n’a rien de dangereux. Je ne sais même pas pourquoi mes parents ont pris peur en le découvrant. Au contraire, ils auraient dû être soulagés, je me suis relevée presque immédiatement après que cette voiture m’a frappé. Pas de sang, mes os qui se sont ressoudés. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça. Je n’ai jamais demandé à être guérie. Moi je l’aime ma pathologie.
- Oh, tu sais. Les raisons des adultes sont parfois incompréhensibles. Du moins, pour les enfants.

Elle appréciait donc sa pathologie et ne voulait pas être guérie. Ce point de vue se défendait, bien sûr. Quoi de plus fantastique que de pouvoir se régénérer comme un super-héros, et d'être presque immortel. Quoique, la douleur pourrait la pousser à se suicider, pensa-t-il. C'était vrai : plus la douleur est intense, plus on a envie que ça cesse. Et quoi de plus normal que de souhaiter sa propre mort lorsqu'une douleur lancinante revenait sans cesse ?
Ange se pencha sur le sujet quelques secondes. Pourrait-il faire une expérience comme celle-ci ? La douleur la pousserait-elle au suicide ? Et si elle s'intéresse à sa propre mort, arrivera-t-elle à s'enlever la vie ? Si tel est le cas, il faudra l'en empêcher. La surveiller.

"Je pense déjà connaître ta réponse, mais je veux l'entendre clairement : que penses-tu de l'Institut en général ? En prenant tout en compte : nourriture, logement, sanitaires, soins, etc."

Il savait déjà qu'elle détestait cet endroit, pour plusieurs raisons qu'il pouvait comprendre. Après tout, ce n'est jamais une très bonne expérience que de se faire violer. Il pouvait en savoir quelque chose...
Ses pensées se tournant vers son passé, son visage s'assombrit mais différemment. Il releva les yeux pour regarder sa patiente. Mh...

"Huitième question : qu'aimes-tu faire en général ? Je sais déjà que tu aimes lire, et t'évader. Par ailleurs, pourquoi aimes-tu t'évader en lisant, ou par un autre hobby ?"

Ange posait cette question sans vraiment y porter d'intérêt, mais il fallait faire correctement le travail. Il avait l'impression de déjà la connaître, grâce à la petite altercation de la chambre, quelques minutes auparavant.

"Ensuite, qu'attends-tu de moi exactement ? En tant que médecin et en tant qu'être humain ?"

Il regarda sa page en train de se remplir. Sa liste de question allait sans doute se finir, mais il se demandait si toutefois elle pouvait continuer un peu... Histoire de la pousser encore dans ses retranchements.
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Mer 7 Juin - 20:10
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa



- Oh, tu sais. Les raisons des adultes sont parfois incompréhensibles. Du moins, pour les enfants.

La raison, c’était la peur devant l’inconnu et parce qu’il n’avait la même capacité. Rien de plus.

- Je pense déjà connaître ta réponse, mais je veux l'entendre clairement : que penses-tu de l'Institut en général ? En prenant tout en compte : nourriture, logement, sanitaires, soins, etc.

La nourriture était correcte, sa chambre était confortable, les sanitaires… Elles remplissaient leur fonction. Les soins… Elle n’avait jamais vraiment reçu de soin, donc… Mauvais. Plongée dans ses réflexions, Maya ne remarqua pas le visage de son médecin s’assombrir à un souvenir. Elle préférait nettement regarder la table ou par la fenêtre que de le regarder lui.

- Huitième question : qu'aimes-tu faire en général ? Je sais déjà que tu aimes lire, et t'évader. Par ailleurs, pourquoi aimes-tu t'évader en lisant, ou par un autre hobby ?

Elle n’allait pas lui parler du lac. Si elle pouvait garder cette cachette secrète encore un moment, ce serait bien. Surtout qu’elle aimait bien s’y baigner quand la température lui permettait. Autant ne répondre qu’à la seconde question. S’évader ? Ça devrait pourtant être évident, elle ne vivait pas ici.

- Ensuite, qu'attends-tu de moi exactement ? En tant que médecin et en tant qu'être humain ?

Ce qu’elle attendait de lui ? Sérieusement ? La paix. Mais pouvait-elle vraiment répondre ça sans risquer de voir sa bibliothèque voler en cendre ? Elle le regarda remplir la page de son calepin, se relire, puis elle daigna enfin répondre à toutes ses questions.

- La nourriture est correcte. Les seules fois que j’ai été malade, c’est quand les gardiens m’obligeaient à finir mon assiette quand je n’avais plus faim, alors c’était inévitable que ça allait ressortir. Le logement… Ma chambre est confortable, donc je ne m’en plains pas. Les sanitaires… Elles remplissent bien leur fonction, je n’ai rien à redire. Le terrain autour… Quand c’est calme, c’est agréable d’y flemmarder. Les soins… Je préfère ne pas répondre, rien que je pourrais dire ne serait poli.

Mieux valait la sauter, pour son bien et celui de sa bibliothèque.

- Pourquoi j’aime lire ? C’est le seul moyen d’avoir une vie en restant enfermer ici. Et ce que j’attends de vous ? Absolument rien. Avoir des attentes vis-à-vis d’une autre personne, c’est d’être immanquablement déçu par la suite. Sinon, j’aurais une demande. Ce serait gentil de changer de zone chaque jour pour laisser le temps à la douleur de partir. Je n’ai plus le droit de toucher aux antidouleurs. Ce japonais m’a rendu accro quand il m’a cassé le nez plusieurs jours de suite. Ça doit être inscrit dans mon dossier. Je ne voyais plus rien, je peinais à respirer et personne ne me comprenait quand j’essayais de parler. Mais faut dire que tout ce qui l’intéressait, c’était de mettre au point une nouvelle technique de chirurgie plastique du nez.

Par réflexe, Maya se frotta le nez. Elle l’aimait bien son petit nez. En fait, elle aimait son corps tel quel, même si elle le trouvait banale.


HRP:
Anonymous
AngeCo-dirigeant
Ven 9 Juin - 18:59
Ange continua de noter, au fur et à mesure que S14 répondait aux questions. Sa réponse à sa question sur l'Institut, il s'en doutait. Seule la dernière partie l'intéressait :

- Les soins… Je préfère ne pas répondre, rien que je pourrais dire ne serait poli.

"Pas forcément poli, plutôt déplacé", pensa Ange. Mais il savait déjà ce qu'elle aurait pu répondre. Il l'imagina, sur la défensive, en train de s'agiter et de clamer haut et fort qu'elle n'aimait pas cet endroit, que c'était un enfer, et d'autres âneries du genre. Pff. Les femmes, tantôt des déesses, tantôt des barbares. Quel être compliqué...
Ange sourit à sa pensée. "Pas pour tout le monde. Je les ai déjà cernées."
Il se concentra à nouveau sur sa patiente, en tenant fermement son stylo.

- Pourquoi j’aime lire ? C’est le seul moyen d’avoir une vie en restant enfermer ici. Et ce que j’attends de vous ? Absolument rien. Avoir des attentes vis-à-vis d’une autre personne, c’est d’être immanquablement déçu par la suite.

Vivre par la lecture ? Ce que c'était pathétique ! Elle qui avait la chance de pouvoir vivre presque indéfiniment, elle n'était pas capable que d'avoir une vie convenable ?!
Ange la regarda d'un air dur.

- Sinon, j’aurais une demande.

Vraiment ? Il devint tout de suite plus intéressé. Qu'allait-elle dire ?

- Ce serait gentil de changer de zone chaque jour pour laisser le temps à la douleur de partir. Je n’ai plus le droit de toucher aux antidouleurs. Ce japonais m’a rendu accro quand il m’a cassé le nez plusieurs jours de suite. Ça doit être inscrit dans mon dossier. Je ne voyais plus rien, je peinais à respirer et personne ne me comprenait quand j’essayais de parler. Mais faut dire que tout ce qui l’intéressait, c’était de mettre au point une nouvelle technique de chirurgie plastique du nez.

Ah oui, le docteur Tagauchi. Tawauchi ? Tasachiu ? Ah, les japonais et leurs noms !
Il vérifia l'information qu'elle lui avait donné. Effectivement, dans son dossier, il était inscrit :"Accro aux antidouleurs." Décidément, Ange devait remédier à beaucoup trop de problèmes qui concernaient cette patiente. Les anciens médecins avaient fait n'importe quoi. Lui au moins, il allait faire des expérimentations qui allaient mener quelque part.
Il la vit se frotter le nez. Sans doute pour souligner ses propos.
Il inspira lentement, sans la quitter des yeux. Il baissa les yeux sur son carnet, oubliant presque la requête de S14. Il daigna enfin lui répondre.

- Je fais ce dont je pense être juste et utile. Si je décide de me concentrer sur une zone précise de ton corps, rien ne peut m'en empêcher.

Il se leva. Il en avait assez d'être assis, à devoir se focaliser uniquement sur le visage de sa patiente. Le reste était tout aussi agréable à contempler.

"Que ferais-tu si je t'amenais face à toi un ancien médecin ? Par exemple, le japonais ? Ou celui que tu as fait renvoyé à cause de ta stupide inconscience ?"
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Sam 10 Juin - 4:32
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Il inspira lentement, sans la quitter des yeux. Mais Maya ne l’observait plus vraiment. Elle commençait à se lasser. Les questions étaient différentes, l’approche…plus ou moins. Mais au final, c’était la même chose. Un médecin imbu de lui-même qui allait tenter de la détruire pour la mettre sous son pouvoir. Prévisible, mais plus difficile qu’il n’y paraissait, docteur, avait-elle envie de lui dire. Tout dépendait du mental du patient, et le sien à elle, c’était endurci ses douze dernières années.

- Je fais ce dont je pense être juste et utile. Si je décide de me concentrer sur une zone précise de ton corps, rien ne peut m'en empêcher.

Mais quelle surprise ! Elle s’y attendait. Aucun n’avait accepté sa requête. Aucun. Seule la docteur Deslandes l’avait fait. Mais Maya n’avait eu à lui demander. Elle l’avait compris d’elle-même. Les psychopathes, comme Barrabil, manquaient souvent de logique. Ils n’avaient que la leur, et en général, elle n’allait pas avec les autres. Maya releva un regard neutre sur lui, quand il se leva et se mit à la contempler de haut. Encore une chance que son uniforme de patient soit composer d’une blouse qui couvrait tout son buste.

- Que ferais-tu si je t'amenais face à toi un ancien médecin ? Par exemple, le japonais ? Ou celui que tu as fait renvoyé à cause de ta stupide inconscience ?

Qui sait ? Elle avait pris de la maturité et elle s’était endurcie. Les envies de meurtre qui sommeillaient en elle ressortiraient peut-être et elle ferait un carnage ? Ou bien serait-elle blasée au point de ne pas avoir de réaction ? Depuis quelques temps elle perdait pied avec la réalité et elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne sombre. Mais surtout, avant qu’elle ne tue quelqu’un.

- Qui sait ? On le saura tous les deux, si jamais vous le faites.

Totalement blasée, Maya plongea son regard dans celui de son médecin. S’il voulait lui faire peur ou lui mettre la pression, c’était loupé. Il connaissait pourtant son point faible, alors pour essayer de la titiller avec ses anciens médecins… En théorie, si le docteur Morgan s’approchait d’elle à moins de cent mètres, elle pouvait poursuivre l’Institut. C’était dans le contrat que ses parents et elle avaient signé après le scandale. L’Institut avait beau avoir du pouvoir et tout le tralala, qu’elle n’avait qu’un contact réduit avec sa famille, mais il y avait toujours moyen de faire parvenir une information cryptée. Si l’Institut brisait se contrat, ses parents n’étaient plus tenus de tenir leur langue sur les abus qu’elle avait subi.

Pour ce qui du japonais… Il n’avait jamais eu de désir sexuel. Avec l’âge, elle supposait qu’il préférait probablement les hommes. Et si elle finissait dans le même état que la dernière fois, au bord de l’agonie, Barrabil ne ferait pas long feu en tant que son médecin. Il pouvait faire ce qu’il voulait de son corps, tant que ça ne mettait pas sa vie en danger. Après tout, ce n’est pas avec un corps mort qu’il avancerait dans leurs recherches. En fait, cette question la faisait bien marrer, mais elle ne le montra pas. Il voulait la remettre en contact avec les deux pires médecins qu’elle avait eu ? Dommage, pour lui, il pouvait faire ce qu’il voulait avec elle, mais le passé avait créé quelques limites à ne pas franchir.

- Sur ce, j’ai terminé, annonça-t-elle en repoussant son cabaret. C’est quoi la suite ? demanda-t-elle innocemment.

Anonymous
AngeCo-dirigeant
Mar 13 Juin - 12:03

- Qui sait ? On le saura tous les deux, si jamais vous le faites.

Son air désintéressé et sa lassitude dans la voix... Ange n'appréciait pas cette expression, qui avait l'air de lui dire qu'elle avait tellement mieux à faire. Alors que clairement, sa priorité se devait d'être ici, à répondre aux questions. Du moins, sur l'instant, ce devait être sa priorité.
Ange se tourna, offrant alors la vue de son dos à sa patiente. Il fit face aux cuisines, où le chef devait être en train de paniquer.

- Sur ce, j’ai terminé, annonça-t-elle en repoussant son cabaret. C’est quoi la suite ? demanda-t-elle innocemment.

Il ne prit pas la peine de se retourner. Il réfléchit, comme s'il était livré à lui-même. Si elle se pensait plus intelligente, elle se trompait.
La serveuse de tout à l'heure les observait de loin. Elle n'avait pas remarqué qu'Ange l'avait vue. Elle espionnait ? Non, elle ne semblait pas. Elle devait être en train d'observer la scène, se demandant quand elle pourrait adresser la parole à Ange. Il souffla brièvement, se disant qu'il devrait surveiller ses gestes face à elle.

- C'est la réponse la plus courte que tu m'aies dite. Tu caches quelque chose ?

Il continua d'ignorer plus ou moins la présence de sa patiente. Il balaya la cantine du regard. Pas une seule personne en vue. Même à l'extérieur, lorsque l'on regarde les baies vitrées, il n'y a pas un chat.
Il décida soudainement de s'asseoir à côté de S14. Il se tourna vers elle, un sourire aux lèvres, et se déplaça jusqu'à la chaise à côté d'elle. Un geste vif, il éloigna le meuble de la table, et s'assit tout en douceur, pour ne pas froisser son costard.

"- Ne cherches pas à me mentir, ou même à me cacher quelque chose. Tu sais comment ce genre de choses peuvent te retomber dessus."
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Mar 13 Juin - 20:08
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

- C'est la réponse la plus courte que tu m'aies dite. Tu caches quelque chose ?

Maya tourna de nouveau sa tête vers lui et elle observa son dos sans rien dire. Cacher quelque chose ? S'il savait. Ils en auraient pour des jours pour qu'elle déballe tout. Et elle n'avait pas la patience pour ça.Elle haussa un sourcil intrigué, quand il se tourna vers elle, un sourire aux lèvres, et se déplaça jusqu'à la chaise à côté d'elle. Un geste vif, il éloigna le meuble de la table, et s'assit tout en douceur. Qu'avait-il en tête, ce pervers mégalomane ?

- Ne cherches pas à me mentir, ou même à me cacher quelque chose. Tu sais comment ce genre de choses peuvent te retomber dessus.

Sérieusement ? Il était encore plus suspicieux qu'elle

- Cacher quelque chose ? C'est plutôt parce que plus vite on en finit, plus vite je pourrai retourner lire. Donc je répète : C'est quoi la suite ? Vous avez prévu de me disséquer ce matin ou bien ce sera cet après-midi ? Ou encore demain ? Puisque de toute façon, c'est tout ce qu'on me fait subir depuis douze ans. Ça commence à être répétitif et ce qui est répétitif est lassant. Et les ados détestent ce qui est lassant. Vous êtes médecin vous devez le savoir.

Maya espéra qu'il ne verrait pas encore de l'affront dans son discours. Elle était seulement lassée de cette vie à l'Institut. Elle avait tellement hâte que tout change.

Anonymous
AngeCo-dirigeant
Ven 16 Juin - 15:45

- Cacher quelque chose ? C'est plutôt parce que plus vite on en finit, plus vite je pourrai retourner lire. Donc je répète : C'est quoi la suite ? Vous avez prévu de me disséquer ce matin ou bien ce sera cet après-midi ?...

En fait, Ange préférait de loin ses réponses courtes. Quand les hommes plaisantent sur le fait que les femmes parlent sans cesse, ce n'était pas que des plaisanteries ! Bon sang, elle ne pouvait donc pas abréger ?!

- ...Ou encore demain ? Puisque de toute façon, c'est tout ce qu'on me fait subir depuis douze ans. Ça commence à être répétitif et ce qui est répétitif est lassant. Et les ados détestent ce qui est lassant. Vous êtes médecin vous devez le savoir.

Tout le monde hait ce qui est répétitif, pas uniquement les adolescents. Elle était vraiment dans un monde à part, celle-là. Ou alors juste immature, irresponsable et irrespectueuse. C'était sans doute ça.
Il plaça le plateau devant lui, songeur. Elle avait presque tout fini, apparemment. Elle a beau dire, elle a un bon appétit.
Le sourire avait laissé place à un visage plus paisible, plus réfléchi. Il était très calme intérieurement. Si calme que c'était mauvais signe. Pourquoi rien ne l'agitait ? Elle aurait dû l'énerver, non ? Sans doute l'habitude de ses paroles dédaigneuses. Était-il déjà habitué à ses mots maladroits et à sa fausse impassibilité ? Possible.

- J'ai terminé avec mes questions, en effet.

Il ne l'avait pas remarqué, mais sa voix résonnait dans la cantine, vide de vie. Vide de présence humaine. Et c'était sans doute pas plus mal.

- J'ai ma petite idée sur la suite, mais rien de bien méchant, rassure-toi.

Il décida d'avoir recourt au chantage. Il sortit de sa veste un second carnet, dont les pages étaient toutes vierges. Il le tendit à sa patiente.

- Au lieu de faire traîner tes oreilles dans les conversations des adultes, occupe-toi de celles des enfants. Je veux tout savoir, même de ceux qui ne sont pas mes patients. Et j'accorderai un intérêt à ta requête. Mais si j'apprends que tu essaies de me piéger...

Il laissa la phrase en suspens, la laissant imaginer les pires scénarios. Il pouvait faire tout ce qu'il voulait d'elle, de toute façon.
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Sam 17 Juin - 0:31
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Maya entendit plus qu’elle ne vit Ange tirer le plateau devant lui, puisqu’elle porta son attention à l’extérieur. Il semblait faire bon. Ni trop chaud, ni trop froid, et pas trop de vent. Juste parfait pour lire.

- J'ai terminé avec mes questions, en effet.

Au son de sa voix, elle reporta son attention sur son médecin.

- J'ai ma petite idée sur la suite, mais rien de bien méchant, rassure-toi.

Rien de bien méchant pour qui ? Tout n’était qu’une question de circonstance et de point de vue. Elle se doutait déjà qu’elle n’allait pas aimer. Il sortit de sa veste un second carnet, dont les pages étaient toutes vierges. Il lui tendit. Maya y jeta à peine un coup d’œil et ne leva pas les mains. Elle le sentait mal.

- Au lieu de faire traîner tes oreilles dans les conversations des adultes, occupe-toi de celles des enfants. Je veux tout savoir, même de ceux qui ne sont pas mes patients. Et j'accorderai un intérêt à ta requête. Mais si j'apprends que tu essaies de me piéger...

Il laissa la phrase en suspens, la laissant imaginer les pires scénarios. Du moins, il voulait lui faire imaginer les pires scénarios. Mais elle n’était pas dupe. Il accorderait un intérêt à sa requête ? De qui essayait-il de se moquer ? Accorder son intérêt, ne voulait pas dire promettre de la respecter, ça voulait plutôt dire qu’il allait y penser. Et y penser, ça ne valait pas cher. En fixant son médecin, Maya croisa les bras en signe de rébellion.

- J’ignore à quel point vous imaginez que je sois naïve, mais je ne crois pas en les promesses faites par les adultes. Et encore moins faites par un médecin. Ça fait douze ans qu’on me dit quelque chose pour finalement faire le contraire. Alors votre calepin, débrouillez-vous tout seul pour récolter les informations que vous voulez, parce qu’il n’y a aucun intérêt pour moi d’espionner les conversations de mes camarades. Et honnêtement, il n’y a vraiment rien d’intéressant. Les enfants ne sont pas intéressants.

Et elle ne gagnerait rien à inventer des choses juste pour remplir les pages de son calepin, tout comme ça ne lui rapporterait rien de faire ce qu’il lui demandait. Et elle ne mentait pas en disant que les conversations des autres patients n’avaient absolument rien d’intéressants. Elle s’était même déjà endormie en écoutant certaines.

Anonymous
AngeCo-dirigeant
Mar 20 Juin - 22:28

S14 n'était, certes, pas très sociable, mais sa capacité à rester discrète en toute circonstance, jusqu'à pouvoir écouter des discussions privées... Il devait contrôler cela. Elle pourra bien tenter de refuser : il ne lui donnait pas le choix, de toute façon. Alors, elle pouvait bien croiser ses bras sur sa poitrine, cela n'allait en rien arranger son cas déjà catastrophique. Le bilan de ses réponses à ses questions était tout bonnement incroyable. Mais pas dans le bon sens du terme.
Il releva le menton, comme pour contrer son geste.

- J’ignore à quel point vous imaginez que je sois naïve, mais je ne crois pas en les promesses faites par les adultes.

Ah, vraiment ? Le contraire l'aurait étonné.
Ange afficha un micro-sourire, son sarcasme l'amusant.

- Et encore moins faites par un médecin. Ça fait douze ans qu’on me dit quelque chose pour finalement faire le contraire. Alors votre calepin, débrouillez-vous tout seul pour récolter les informations que vous voulez, parce qu’il n’y a aucun intérêt pour moi d’espionner les conversations de mes camarades. Et honnêtement, il n’y a vraiment rien d’intéressant. Les enfants ne sont pas intéressants.

Eh bien, elle était têtue. Mais pas assez, remarqua-t-il.
Et puis, ce qu'elle était de mauvaise foi ! Un peu de bon sens, que Diable ! Il lui offrait la possibilité de souffrir moins, et elle la refusait ? Pas même une once d'espoir pour sa santé ? Son pessimisme l'affligea. Depuis quand les enfants sont-ils si... Ah, mais bien sûr. La puberté.
Ange se re-concentra sur elle. Par son regard, il lui fit comprendre qu'elle n'aurait pas le choix, de toute évidence. Mais il préféra s'assurer qu'elle ait bien compris le message.

- Ma chère Maya, dit-il sans ciller, prononçant pour la première fois son prénom, un nouveau médecin signifie un nouveau départ. Rappelle-moi ce que tu sais sur moi pour l'instant...

Il ne la laissa pas répondre, le faisant à sa place.

- Tu sais que je suis ton nouveau médecin, que je suis un "coureur de jupons", narcissique, dominateur et provocateur.
Oses me dire le contraire.


Il planta son regard dans le sien, cherchant la moindre faille, la moindre information qui pourrait l'entraîner dans sa chute.

- C'est vrai, je l'avoue, je n'ai pas montré une très belle image de moi, à présent. Mais dans l'immédiat, où je voudrais que tu récoltes des informations pour moi, ce sera un échange pur et simple de procédés. Je t'offre quelque chose, et en échange j'ai mon dû. Je te laisse une dernière chance pour saisir l'opportunité.

Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Ven 23 Juin - 21:50
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

- Ma chère Maya, dit-il sans ciller, prononçant pour la première fois son prénom, un nouveau médecin signifie un nouveau départ. Rappelle-moi ce que tu sais sur moi pour l'instant...

Maya tiqua un instant à l'appellation "Ma chère". Ça sonnait trop intime et ils n'étaient pas intimes. Mais il ne la laissa pas répondre, le faisant à sa place.

- Tu sais que je suis ton nouveau médecin, que je suis un "coureur de jupons", narcissique, dominateur et provocateur.
Oses me dire le contraire.


Avait-elle vraiment besoin d'en savoir plus ? Pour elle, la patiente, c'était tout ce sont elle avait besoin de savoir de toute façon.

- C'est vrai, je l'avoue, je n'ai pas montré une très belle image de moi, à présent. Mais dans l'immédiat, où je voudrais que tu récoltes des informations pour moi, ce sera un échange pur et simple de procédés. Je t'offre quelque chose, et en échange j'ai mon dû. Je te laisse une dernière chance pour saisir l'opportunité.

Donnant-donnant ? Il allait tellement être dessus. S'il savait ce que les patients se racontent entre eux, quand il y a des amitiés, il ne lui demanderait même pas d'écouter les conversations.

- Si savoir qui aime qui ou qu'elle fille tel gars veut se faire, c'est vous, mais sérieux les conversations des patients sont terriblement barbantes. Et c'est le genre de détail que je veux pas savoir. C'est que les garçons peuvent être vraiment vulgaires. Oh et savoir qu'un tel à hâte que sa mère le visite pour pouvoir manger ses cookies maison ? Ou encore, les "oh mon dieu je souffre, j'ai hâte de partir d'ici." Plus de la moitié des patients se font disséquer chaque jour, alors ce n'est pas vraiment étonnant d'entendre ce genre de conversation. Et... En gros c'est pas tout ce qu'on peut entendre des patients. J'ai tendance à m'endormir ou de tomber dans lune quand ce n'est pas intéressant. Je ne ferais pas une bonne gardienne ou surveillante, termina Maya en essayant de pas rire.

Sérieusement, elle, devoir surveiller quelqu'un ou quelque chose ? Elle se ferait virer en un rien de temps.


HRP:
Anonymous
AngeCo-dirigeant
Mar 27 Juin - 0:51

S14 était fidèle à ses principes : bavarde. Quoique, cela devenait de plus en plus une qualité. Les personnes éloquentes sont les plus honnêtes : elles parlent pour argumenter leur idée. Et de ce fait, sans le savoir, sa patiente en dévoilait toujours plus sur elle.

- Si savoir qui aime qui ou qu'elle fille tel gars veut se faire, c'est vous, mais sérieux les conversations des patients sont terriblement barbantes. Et c'est le genre de détail que je veux pas savoir. C'est que les garçons peuvent être vraiment vulgaires. Oh et savoir qu'un tel à hâte que sa mère le visite pour pouvoir manger ses cookies maison ? Ou encore, les "oh mon dieu je souffre, j'ai hâte de partir d'ici." Plus de la moitié des patients se font disséquer chaque jour, alors ce n'est pas vraiment étonnant d'entendre ce genre de conversation. Et... En gros c'est pas tout ce qu'on peut entendre des patients. J'ai tendance à m'endormir ou de tomber dans lune quand ce n'est pas intéressant. Je ne ferais pas une bonne gardienne ou surveillante, termina Maya en essayant de pas rire.


La principale raison était autre part. Si écouter les médecins et autres figures de l'autorité ne lui posait aucun problème - au grand risque de se faire renvoyer - alors écouter les patients ne devraient pas en être un. Elle avait peur de se faire prendre dans les autres ailes ? Elle donnait comme motif l'ennui, mais si on l'écoutait sérieusement, elle voulait juste se dresser contre l'autorité que représentait Ange. Comme à son habitude - qui était très mauvaise - elle était irrespectueuse.

Et bien, si elle le prenait ainsi, il devrait employer la manière forte. De plus, tous les patients ne souffraient pas, certains en ressortaient plus guéris et plus forts. Les patients qui sont repartis chez eux sont ceux dont les soins ont été les plus fructueux et les plus satisfaisants. Les médecins donnent leur corps et leur âme afin de soigner leurs patients. Certains étaient de vrais sados, mais Ange était l'un qui prenait son travail très au sérieux : savoir d'où venait sa pathologie était l'un de ses buts premiers. La garder en bonne santé, en pleine forme pour qu'elle soit apte de recevoir un bon examen du corps - qui peut, certes, être douloureux. Voilà pourquoi il ne comprenait pas la réaction de mépris et de méfiance qu'elle avait envers lui.
Mais, si elle refusait son offre... Il n'avait plus d'autres choix.

- Ne fais pas l'innocente. Tu es rebelle : tu sais forcément quelque chose, tu as forcément des contacts "intéressants"
qui se ligueraient bien contre l'Institut. D'ailleurs, Donatien m'a parlé de quelque chose de très intéressant...


Il marqua une pause, comme pour chercher la suite de sa phrase.

- Mais ça, je me le garde encore un peu. Comme une sorte de preuve. Au fait !

Il se leva pour appuyer son "illumination". Il savait d'avance ce qu'il allait dire.
Il se déplaça derrière elle. Elle ne pouvait rien faire, d'ici. Rien.

- Tu te souviens... Tes précieux livres. Je peux encore mettre en exécution ma menace. En plus de ça, j'attaquerai plusieurs jours de suite une même partie de ton corps pour que tu ressentes la douleur la plus vive qu'il soit. Et pour éviter cela, tout ce que tu as à faire, c'est écouter les discussions barbantes de patients dans ce carnet, sans mentir ni rien cacher. Rien de compliqué, non ?

Désolé du temps de réponse, j'étais un peu débordé ces temps-ci :/
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Ven 30 Juin - 21:53
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

- Ne fais pas l'innocente. Tu es rebelle : tu sais forcément quelque chose, tu as forcément des contacts "intéressants" qui se ligueraient bien contre l'Institut. D'ailleurs, Donatien m'a parlé de quelque chose de très intéressant...

Il marqua une pause, mais Maya ne répondit pas. Il allait assurément continuer de toute façon. Mais il croyait qu'elle avait des "contacts". Ça lui donnait presque l'envie de rire. Elle lui avait pourtant dit qu'elle n'avait aucun ami ici et qu'elle n'en voulait pas. La seule chose qu'elle voulait, c'était de quitter cet endroit et si elle avait des amis, se serait difficile.

- Mais ça, je me le garde encore un peu. Comme une sorte de preuve.

Non pas pour vrai. Les médecins font des cachotteries aux patients, comme c'est nouveau.

- Au fait !

Il se leva pour appuyer son "illumination". Il savait d'avance ce qu'il allait dire. Il se déplaça derrière elle. Maya se crispa un peu, mais elle ne bougea pas. Elle n'aimait pas l'idée de ne pas le voir. Elle ne pourrait pas anticiper ces gestes de cet angle et ça insupportait.

- Tu te souviens... Tes précieux livres. Je peux encore mettre en exécution ma menace. En plus de ça, j'attaquerai plusieurs jours de suite une même partie de ton corps pour que tu ressentes la douleur la plus vive qu'il soit. Et pour éviter cela, tout ce que tu as à faire, c'est écouter les discussions barbantes de patients dans ce carnet, sans mentir ni rien cacher. Rien de compliqué, non ?
- Pas compliqué, mais vous allez être dessus des résultats. Et puis...

Maya tourna la tête par-dessus son épaule pour lui jeter un coup d’œil pour accentuer ses propos à venir.

- Je croyais avoir dit ne pas avoir d'ami. Alors mes supposés contacts intéressants ne sont que dans votre tête.

Elle détourna la tête une nouvelle fois pour regarder devant elle avant d'ajouter :

- Je veux le moins de contact possible avec les autres. Il y a moins de risque d'être déçu.

Elle avait déjà été suffisamment déçu dans sa courte vie.

Anonymous
AngeCo-dirigeant
Sam 1 Juil - 22:16

- Pas compliqué, mais vous allez être dessus des résultats. Et puis...

Être dessus les résultats ? Qu'est-ce que c'est que ce charabia ? Qu'il allait être impressionné par ses futurs rapports ?
Ange fronça les sourcils. Elle se tourna vers lui, puis le regarda. Un moyen de le déstabiliser peut-être, mais pas très efficace.

- Je croyais avoir dit ne pas avoir d'ami. Alors mes supposés contacts intéressants ne sont que dans votre tête.
Elle se retourna, de façon à être dos à lui. Je veux le moins de contact possible avec les autres. Il y a moins de risque d'être déçu.

Ange se retint de rire. Donc ne pas avoir d'amis, c'est ne pas avoir de contacts avec les personnes ? Ce qu'elle était naïve, encore. Décidément, la jeunesse rendait les personnes plus stupides qu'elles ne devraient l'être.
Il s'éloigna d'elle, comme prêt à partir. Il s'arrêta devant la porte du réfectoire, sortit son téléphone de sa veste, et tapa un message :

Prenez les deux premières étagères en partant du haut de la bibliothèque de S14 et brûlez tous les livres qui y sont. Sans exceptions.

Puis, il se tourna vers elle, et sans hausser la voix, il lui adressa quelques mots :

- Premièrement, ne pas avoir d'amis ne veut pas dire que tu n'as aucun contact. Les ennemis aussi bien que les simples connaissances existent.

Il leva le menton, le visage n'exprimant rien d'autre que le mépris qu'il avait désormais pour elle. Elle n'avait pas voulu de la pitié ou même de l'opportunité qu'il lui offrait : à sa guise. Cela n'avait fait qu'enfoncer la relation dans les tréfonds de la Terre. Et c'était bien de la faute de sa patiente : il avait bien fait des efforts, contrairement à elle. Il n'avait plus de raisons que de faire le moindre pas en avant. Elle allait souffrir plus que guérir. Il se le promit.
Son regard devint intolérant et haineux. Rien ne pouvait être pire que les traits durcis de son visage, montrant la lassitude de tout ceci. Il ne laisserait plus rien passer, désormais.

- Deuxièmement, tu peux dire "Bye bye !" à certaines choses. Comme, je ne sais pas moi.. Quelques-unes de tes passions et le repos au niveau de la douleur. Je tiens toujours parole, ma chère.

Il n'afficha aucun sourire narquois, aucun signe de rictus visible. Il ne tenta même pas de la séduire. On se payait sa tête, et ça lui était insupportable. Elle devait apprendre de ses erreurs. Il allait l'éduquer comme il fallait.
Il tourna les talons, prêt à s'en aller.

Libre à toi de me rattraper pour sauver la situation ou de terminer le RP ici :D
Ange
Image : Les moments de solitude bien-aimés de Mama [suite] Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
InvitéInvité
Sam 1 Juil - 23:19
Les moments de solitude bien-aimés de MaMa

Maya le regarda s'éloigner d'elle, pour ensuite s'arrêter devant la porte pour taper quelque chose sur son téléphone. Mais elle ne réagit pas tout de suite. Il se tourna vers elle, et sans hausser la voix, il lui adressa quelques mots :

- Premièrement, ne pas avoir d'amis ne veut pas dire que tu n'as aucun contact. Les ennemis aussi bien que les simples connaissances existent.

Il leva le menton, le visage n'exprimant rien d'autre que le mépris qu'il avait désormais pour elle. Étrangement, Maya savait ce qu'il allait dire, et même si ça aurait dû lui comprimer le cœur, elle ne tenta pas de rattraper le coup. Quelque chose en elle l'en empêcha. Un vide la remplit lorsqu'il poursuivit :

- Deuxièmement, tu peux dire "Bye bye !" à certaines choses. Comme, je ne sais pas moi... Quelques-unes de tes passions et le repos au niveau de la douleur. Je tiens toujours parole, ma chère.

Il n'afficha aucun sourire narquois, aucun signe de rictus visible. Il ne tenta même pas de la séduire. Et c'était tant mieux. À chaque jour qui passait, il avait quelque chose qui se brisait en elle et un autre qui se construisait. Elle ignorait quoi. C'était comme si quelque chose en elle l'empêchait de voir aussi loin en elle. Alors qu'Ange tournait les talons pour s'en aller, elle lâcha le regard dans le vague tel un mantra :

- De toute façon tout n'est que fiction. Cette vie n'est qu'une autre fiction parmi tant d'autres qui est lu pour divertir une pauvre adolescente perdue. Il n'y a pas de réalité... Juste de la fiction.

Maya ne sent rendait pas encore compte, mais tout changeait en elle. Était-ce les prémisse de la folie qu'elle redoutait tant ?



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