contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Jeremiah PritchardÉlectron libre
Jeu 18 Fév - 20:34
Fantaisie-Impromptu Op.66




5...

6...

7...

Qui étais-ce donc qui préferait les marrons grillés? Je ne sais plus, mais je compte bien préparer ça tranquillement durant la nuit quand je garderai le feu. Je met le huitième marron que j'ai pu cueuillir de cet arbre dans le sac en blouse abimée que j'ai confectioné avec les habits que j'ai pu trouver dans le monde nocturne ainsi que des herbes sèches que j'ai tissé en corde. Je suis désolé pour le cadavre auquel j'ai du voler cet habit, mais je lui ai rendu service en l'enterrant. Ce n'est pas descent que de laisser une personne pourrir à même le jour... Ce ne serait qu'une souffrance de trop pour quelqu'un qui a du tant endurer.

Les pousses que j'ai commencé à mettre semblent grandir doucement. Je sais par mes ouvrages que leur temps de croissance dépend de l'environement et des minéraux présents dans les sols, mais je ne peux m'empêcher d'avoir cette impatience de les voir tout grandis. Je passe doucement ma main gantée au dessus d'une des pousses comme pour la caresser avant de doucement l'empoigner pour l'attacher à une branche grossièrement plantée dans le sol pour faire office de pieu.
Survivre? Certains pensent encore à survivre... J'ai été pareil, je voulais et je croyais pouvoir retourner à ma vie d'avant, dans ma chambre, mon lecteur de vinyls en route, lisant des livres sous la lueur de la lune et isolé comme toujours. De toute évidence, ce monde ne reviendras pas... et... pourquoi devrais-t-il?

Je me relève et regarde le ciel à travers ces lunnettes de ski, la combinaison en sacs poubelles scotchés ensemble et que j'ai renforcé et amélioré avec une ceinture à ustencils comme seul mur entre moi et le monde du soleil...
J'en ai encore les larmes aux yeux de ce monde si beau, si magnifique, si enchantée, une fantaisie... Je ne regrette pas la fin de mon enfermement d'avant que je voyais en utopie... Maintenant, je peux marcher sous le soleil, libre, vraiment libre.

Libre pour la première fois de ma vie.


Peut-être qu'un jour, peut-on rêver, je pourrais vivre sans cette combinaison? Je resserre mon poing et baisse la tête. Ridicule. Bien entendu que ma condition médicale me met dans cette précaritée et me maudit à jamais de craindre Sol Invictus comme un démon, chassé par le jour qui bénit tant de personnes. Jamais je ne sentirais sa chaleur sur ma peau sans périr...


Oh, vous êtes très belle....

Je prélève délicatement une feuille de létue, petite mais bien verdoyante. Je la prends et la met dans mon sac. Finalement je pourrais peut-être faire une salade? La première qui n'est pas faite de cueillette et de réserves prises dans les ruines? Une salade poussée? Cela me donne le sourire, celui d'un artiste satisfait en voyant les premiers éclats de son oeuvre naitre.

Je ne veux pas survivre...

Je veux vivre à présent. Et je veux partager cette envie de vivre, même si j'ignore comment m'y prendre, n'était pas apte à la moindre communication autre de formelle de part ma condition et mon isolement prolongé tout le long de ma croissance.

Il ne me reste plus, je pense, qu'à vérifier mes pièges. Peut-être que j'aurais enfin réussi à attrapper une quelquonque bête sauvage que l'on pourrait domestiquer? Ce serait favorable pour assurer une source continuelle de nourriture à l'avenir et permettre au groupe restant de continuer à vivre ainsi, libres, et pas confinés dans les structures de la Res Publica, la Dictature ou encore le culte de personalitée obsessionel qui cherche à vivre dans le Tartare de béton comme le démon qui est leur chef. Je ne l'ai pas connu personnellement, mais j'ai entendu assez d'histoires à force, au point que je me demande comment tout cela s'est produit sans que j'en entende ou perçoive mot. Ma vie fut si isolée des autres... C'est impressionant comme un simple changement de rythme et le désir d'un patriarche voulant me cacher de la vue publique peut produire.

ATTENTION!


Je me retourne rapidement, le regard erratique, mes mains agités puis immobiles. Je tourne ma tête, à l'aguêt de mesc prédateur vennant ici me pendre.

Sang de sang, rouge verte et blanche....

Celle qui porte le jardin en sa main rode comme un serpent pourtant avec les pas d'un Ezekiel.

Je baisse lentement mes bras, ne voyant pas encore la chose venant, mais pensant comprendre par les voix que ce n'est ni animal... ni menace.

Q... Qui donc se trouve ici, là, dans mes environs et semble donc vouloir m'observer? Révellez-vous, je sais que je suis en vôtre présence estayante. Sortez, et venez donc vous montrer. Je n'ai aucune intention agressive à vôtre égard, sauf si vous souhaitez donc le confit.

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Jeremiah Pritchard
Image : Fantaisie-Impromptu Op.66 (ft.Sheula) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Sheila McElroyÉlectron libre
Mar 23 Fév - 19:53






Fantaisie-Impromptu Op.66

Je souffle un grand coup en passant ma main à mon front. J'avoue que j'ai un petit coup de fatigue mais rien de trop grave, je peux encore faire pleins de trucs aujourd'hui ! En plus il fait beau et l'aménagement de la grotte avance bien ! J'aurai dû proposer cette idée plus rapidement... Beaucoup plus auraient survécu à l'hiver... D'une certaine façon ça me met un petit poids sur le cœur mais en même temps je préfère l'avoir fait tard plutôt que jamais. Même au printemps il peut y avoir des jours très froids et on est pas à l'abri de fortes pluies ici. Finalement ça sera un aménagement utile à long terme je pense. J'espère. Je voudrai tellement que les électrons libres puissent vivre plus convenablement... C'est Katou qui avait reproché la précarité de notre train de vie en citant le sol dur et froid de la grotte et elle a raison. Mais tu verras Katou, je vais bâtir quelque chose ! Je vais permettre à tous de vivre correctement ! Attends seulement un petit peu. J'inspire une grande bouffée d'air alors que je me redresse pour quitter la grotte, laissant aux électrons libre sur place le soin de continuer l'aménagement. Bien sûr, j'ai prévenu que je partais faire un tour. Rose fait souvent à manger pour qu'on puisse travailler sans se soucier de ça, mais certains petits groupes qui ne sont pas sur le chantier n'y ont pas vraiment accès. Je sais, il suffirait qu'ils viennent. Mais je préfère aller faire un tour pour m'assurer que tous le monde va bien. J'en profiterai pour apporter quelques portions de nourriture.
D'un pas décidé, je m'approche du lieu de séchage des viandes en saluant les personnes chargées de la surveillance de la nourriture. Puis je vais jusqu'aux paniers stockés dans les arbres. J'en récupère un et m'en vais en direction de la plage. Je sillonne le sable doré pour aller jusqu'au port. Dès que je croise des personnes je leur demande d'abord s'ils vont bien puis leur donne une portion de poisson chacun. Je fais ensuite demi-tour pour passer par la forêt et les champs afin de rejoindre la grotte. Il y a la cabane de Solveig pas loin, je m'arrêterai pour discuter un peu avec elle si elle est là.

Quand j'arrive à destination je penche un peu la tête sur le côté. Hmmmm. En général quand elle me voit elle jaillit de la fenêtre pour hurler "COUCOUUUUUUU" tout en secouant le bras. Si elle ne l'a pas fait soit elle ne m'a pas encore remarqué, soit elle n'est pas là. Je m'approche pour en avoir le cœur net mais personne. Bon, elle a dû aller flâner et vagabonder comme elle peut si bien le faire. Je hausse les épaules avec un sourire en l'imaginant trottiner à travers bois puis continue ma route.
J'arrive au champ et regarde l'étendue face à moi avec un petit sourire crispé. L'hiver a vraiment fait des ravages... Quand j'aurai un peu de temps il faudrait que je lui redonne vie à celui-là. Mais je suis une quiche en jardinage ! J'aurai dû mieux écouter Lottie ! Aaaaah, je m'énerve parfois... Bon tant pis, je demanderai autour de moi si quelqu'un sait s'occuper d'un champ. Après tout, s'il y en a c'est qu'il y a bien quelqu'un ou plusieurs personnes qui les ont mis en place à l'automne ? Je me frotte un peu la tête en récupérant mon panier pour être sûre qu'il ne tombe pas.

C'est en dépassant un petit bois que je vois une silhouette au loin. Heu... on dirait qu'il ou elle est couverte entièrement de noir. Je hausse un sourcil, intriguée alors que je reste encore en retrait. C'est quand je le vois se pencher vers le sol pour le caresser que je me rapproche doucement. Qu'est-ce qu'il fait ? Il est au abord d'un champs mais je croyais que celui-ci aussi était mort avec le froid. Mes pas s'arrêtent près d'un arbre. Je ne sais pas pourquoi mais sa silhouette sombre m'intimide. J'ai du mal à comprendre face à qui je suis. Ça ne serait quand même pas un voleur d'une autre faction, si ? J'attends un peu sans rien dire, me contentant d'observer. Puis mes yeux tombent sur des feuilles verdoyantes sortant de terre. Oh... Oh ! C'est une petite salade ? Je relève la tête vers celui qui semble lui parler en écarquillant les yeux. C'est un électron libre qui aurait fait pousser une salade ? Mais... Mais c'est super ! C'est à lui que je dois demander pour m'occuper du champ !

La vitesse à laquelle il se retourne me fait sursauter et je me tourne en réflexe comme pour vérifier s'il n'y a personne derrière moi. Mon dieu ! Il m'a fait peur !  

- Q... Qui donc se trouve ici, là, dans mes environs et semble donc vouloir m'observer? Révellez-vous, je sais que je suis en vôtre présence estayante. Sortez, et venez donc vous montrer. Je n'ai aucune intention agressive à vôtre égard, sauf si vous souhaitez donc le confit.

Dans ses environs ? Bon je pense qu'il doit effectivement faire partie des électrons. Et il ne semble pas agressif, seulement sur ses gardes. Alors, je fais un pas de côté pour me mettre dans un endroit plus visible. Une main tenant le panier et l'autre bras plié, les doigts à hauteur de visage dans un petit salut timide.

- Salut ! Si on ne se connaît pas encore, je m'appelle Sheila.

Je lui adresse un sourire pour lui faire comprendre que je ne suis pas une menace avant de m'approcher de lui. Mais il me semble avoir vu tous les électrons, au moins une fois… Donc je pense qu’il me connaît déjà, par contre je n’arrive pas à déterminer qui il est.
Je m'arrête à ses côtés pour essayer de reconnaître la personne cachée sous ses lunettes de sky et cette combinaison en... sac poubelle ? Mon sourire s'élargit alors que je m'accroupis pour regarder de plus près la petite pousse verte sous mon nez.

- C'est toi qui a planté tout ça ? je l’interroge avec enthousiasme avant de poser mon panier près de moi, C'est vraiment super ! Tu pourrais m'apprendre ? J'ai envie de reprendre en main les champs qui n'ont pas survécus à l'hiver ! Plus vite je m'y mets, plus vite on aura de la nourriture pour tout le monde !

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Sheila McElroy
Image : Fantaisie-Impromptu Op.66 (ft.Sheula) F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Mar 23 Fév - 21:27
Fantaisie-Impromptu Op.66




Je reste alerté alors qu'une forme sort d'entre les arbres et les buissons. Une silhouette rousse émerge, doté d'un panier et saluant doucement. Elle se présente et confirme ma première impression passagère.

Salut ! Si on ne se connaît pas encore, je m'appelle Sheila.

La guardienne qui porte le jardin en tant qu'épée... Je suis navré, je ne m'attendais pas à vôtre présence ici, je...
Je fribolusait ce jardin resterait secret pour le moment.


Elle s'avance, avec un sourire avant de venir s'accroupir vers une des pousses de mon maigre champ encore trop humble pour servir. Elle semble enthousiaste, émerveillée comme si voilà devant-elle un trésor sans prix. J'en recule, un peu embarassé, marqué par ces paroles que je ne pense pas mériter. Je reste sans mots quelques instants avant de prononcer une remarque que je pense concerne la demoiselle Sheila.

Veuillez me pardonner, mais je ne m'approcherai pas autant pour toucher si j'étais vous. Une des techniques que j'ai employé pour enrichir le sol consiste à utiliser les restes d'épuchures et malheureusement aussi nos latrines collectives. C'est un mélange fort nourrissant pour les plantes, particulièrement en nitrates et phosphores mais je crains que ça ne soit que très salisant.

J'attends encore un instant avant de prendre une autre de ses paroles en main.

Au sujet des plantations hivernales, ces dernières ont péri à cause du manque de protection contre l'environement frigide. Il est tout à fait possible de faire survivre les plants, il suffit simplement de déposer un drapé isolant et imperméable au dessus qui permet le maintient d'une chaleur alburitoute durant le mois hivernal. Lors du retour des rosées du matin, il est possible de commencer doucement à découvrir les flores moins sensibles petit à petit. L'echec de préserver ces plants sera coûteux, certains nécessitant plusieurs mois pour devenir productifs.
Si nous refaissons des champs, ces efforts immédiats ne produirons pas de ressources tout de suite, mais surtout dans le temps. Peut-être dans quatre ou six mois. Il faudrait aussi récupérer du sel de mer pour préserver tout ça dans un lieu sec, probablement une hutte construire à base de briques en argile et de ciment de cendres et de copeaux de bois.


Je m'arrête soudainement et détourne le regard.

Désolé... J'ai dû vous ennuyer en m'emportant ainsi.
Je crains malheureusement que les ouvrages dont j'ai pu tirer ces connaissances ont été perdu dans l'incendie et j'emploie de telles méthodes de parole en partie pour les garder en mémoire.


Je....


Je m'escuse aussi, je crois que vous ne m'avez probablement pas reconnu à cause de cette combinaison qui me permet de sortir sous la lueur de l'astre solaire sans périr dans d'atroces souffrances... Je suis Jeremiah Pritchard, premier du nom, fils déchu de la famille Pritchard qui contrôle Prince Clothes and Cosmetics dont je devais, légitimement, être l'héritier. Je suis né sous un facheux destin, malheureusement, celui de ne pouvoir que faire attendre mon fatum, mon innévitable et indéniable mort que ça soit par la lumière du soleil ou par la main invisible d'un cancer prémature. Fort heureusement je puis au moins éviter une partie de mon péril par les mains de la douce Solveig qui eut la bontée de confectioner cet ustencil que j'ai pris la libertée d'améliorer par mes soins délicats.
Mais bien, les paroles sont longues et notre temps limité. J'ai encore quelques endroits à visiter avant de retourner à la demeure rocheuse. J'ai placé quelques pièges affin de capturer quelques petites créatures à l'aide de maigres cordes en herbes sèches et de nourriture bien fraiche. Avec un peu de chance, nous pourrions rajouter un peu de viande fraiche au régime prochain de certains, leur donnant accès aux protéines animales dont ils ont désespérément besoin et dont nous manquons l'accès par d'autres sources. En effet, il est essentiel de se souvenir que le corpus anima ne produit qu'une maigre portion de ses nécessitées, manquant 24 vitamines et bien des protéines qu'il extrait ailleurs pour consacrer son énergie à des emplois plus cerebraux.


Je reprends mon panier bien en main contre moi avant de me tourner en direction d'un bout de forêt non-loin.

Passons donc par là. Je pense en avoir déposé quelques uns. L'on va donc vérifier si j'ai eu les faveurs de la forturne ou des vermisseaux bien facheusement agiles et malignes.



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Jeremiah Pritchard
Image : Fantaisie-Impromptu Op.66 (ft.Sheula) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Sheila McElroyÉlectron libre
Mer 24 Fév - 19:29






Fantaisie-Impromptu Op.66

La gardienne qui… quoi ? Hein? Heu… J’avoue que je ne comprends pas trop bien ce qu’il dit mais je crois qu’il a dû me reconnaître. Je ne suis pas sûre en fait. Mais bon tant pis, je m’approche pour regarder un peu ce qu’il fait. Il “fribolusait” donc ? C’est amusant ce mot ! J’aime bien ! Je ne sais pas trop s’il existe ou s’il vient d’une autre langue mais je pense avoir à peu près compris ce qu’il voulait dire.
Agenouillée au dessus des jeunes pousses, j’observe le vert éclatant de leurs feuilles et souris de plus belle. C’est si beau de voir la vie se développer. Je pense que je pourrai m’installer là et simplement regarder la salade pousser !
Quand il me met en garde sur la méthode utilisée pour faire pousser les plantes, je tourne la tête vers lui, attentive à ce qu’il m’explique avant de me relever pour m’éloigner et retourner à côté de lui. Sans perdre mon sourire, je le regarde alors qu’il reprend la parole. La vache ! Il a un sacré débit de parole ! Encore plus efficace que moi ! Et beaucoup plus intéressant que ce que je raconte d’habitude ha ha !
Il commence à m’expliquer pourquoi les plantes sont morte en hiver et de quel façon on aurait pu l’éviter. Maintenir une chaleur alburitoute ? Heu… Une chaleur convenable ? Tempérée ? Je ne comprends pas trop le mot mais je vois l’idée. Enfin je crois... Enfin bref, il continu son explicatif avec le temps qu’il faudrait pour exploiter à nouveau les champs. Mais… C’est dingue ! Il connaît tellement de chose sur le jardinage !

- Il faudrait aussi récupérer du sel de mer pour préserver tout ça dans un lieu sec, probablement une hutte construire à base de briques en argile et de ciment de cendres et de copeaux de bois.

Je crois que mes yeux se sont écarquillés au fur et à mesure qu’il parlait alors que toutes les informations montent à mon cerveau. Ce garçon est celui qu’il me faut !
Alors qu’il détourne le regard, je cligne plusieurs fois des paupières comme pour réaliser un peu ce qui est en train de se passer. Je n’ai vraiment pas rêvé tout ça et c’est incroyable !

- Désolé... J'ai dû vous ennuyer en m'emportant ainsi. Je crains malheureusement que les ouvrages dont j'ai pu tirer ces connaissances ont été perdu dans l'incendie et j'emploie de telles méthodes de parole en partie pour les garder en mémoire.
- Ne t’excuse pas pour m’avoir éclairé sur le jardinage et la conservation des plantations ! C’est incroyable tout ce que tu sais !

Il finit par se présenter, levant le mystère sur cette combinaison de fortune qui perturbait tant ma mémoire. Jeremiah Pritchard donc. Fâcheux destin. Lumière du soleil. Hm… Oh ! C’est le garçon au fond de la grotte ! Mince alors, moi qui croyait qu’il ne voulait simplement pas sortir… Il souffre donc du soleil. Comme c’est dommage… C’est pourtant si agréable la chaleur de ses rayons sur la peau…
En tout cas ça ne m’étonne pas trop que Solveig l’ait aidé avec sa combinaison. Elle est pleines de ressources cette demoiselle ! Et de générosité aussi !  

- Mais bien, les paroles sont longues et notre temps limité. J'ai encore quelques endroits à visiter avant de retourner à la demeure rocheuse. J'ai placé quelques pièges affin de capturer quelques petites créatures à l'aide de maigres cordes en herbes sèches et de nourriture bien fraiche. Avec un peu de chance, nous pourrions rajouter un peu de viande fraiche au régime prochain de certains, leur donnant accès aux protéines animales dont ils ont désespérément besoin et dont nous manquons l'accès par d'autres sources. En effet, il est essentiel de se souvenir que le corpus anima ne produit qu'une maigre portion de ses nécessitées, manquant 24 vitamines et bien des protéines qu'il extrait ailleurs pour consacrer son énergie à des emplois plus cerebraux.

Je lui emboîte immédiatement le pas pour ne pas le lâcher. Je veux voir ses pièges ! Et je veux en apprendre plus !

- Tu sais faire des pièges aussi ?

C’est dingue ! Tout ce que connaît ce mec, c’est vraiment dingue ! Il faut que j’en sache plus ! L’avoir à nos côté pourrait améliorer considérablement la vie de tous les électrons !

- Et tu parlais de livres tout à l’heure, tu as étudié beaucoup de sujets ?

Faite qu’ils connaissent d’autre choses sur le survivalisme ! Faite qu’il puisse m’aider à bâtir  quelque chose de viable sur notre territoire ! Faite qu’il accepte de m’aider et de m’apprendre !

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Sheila McElroy
Image : Fantaisie-Impromptu Op.66 (ft.Sheula) F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Mer 24 Fév - 22:00
Fantaisie-Impromptu Op.66




Je me déplace en direction de la petite portion forestière environnante afin d'aller inspecter mes pièges. Mademoiselle Sheila m'accompagne donc et continue d'entretenir la conversation alors que je nous guide vers le premier emplacement.

Tu sais faire des pièges aussi?

Dire que je sais faire serait une exagèration et très certainement un dire faux. Je détient la connaissance théorique pour la fabrication et la mise en place de bien des choses en revanche...

Je me baisse et inspecte le premier de ma longue liste de prototypes expérimentaux, des tentatives de comprendre ce que je ne pouvais pas extraire, ces petits bouts de Qualias ne pouvant être obtenus que par la pratique et la sensation. Le fil est cassé, la corde décidément trop faible pour retenir la créature venue se nourrir de mon âpat. J'observe, déçu, chaque partie.

... il est innapproprié d'appeller ça une "connaissance" complète. Je manque de mise en place pratique, de compréhension pragmatique, de gesticulaire des doigtures et de précision instinctive. Ce piège-ci comme les autres sont des tentatives de compréhension du concept. Ce dernier est malencontreusement un échec mais je porte avec moi l'espoir qu'un de mes essais ait fonctioné.

Je me relève doucement, regarde autours, l'oreille attentif au moindre son et surveillant mes environs. Depuis quelques temps je n'ai plus l'impression d'être très seul en ces lieux, surtout sous le voile de la nuit qui est portant mon domaine. Je plisse les yeux derrière mes grosses lunnettes de ski avant de revenir à moi et reprendre le chemin vers le second piège.

Ais-je étudié beaucoup? Je l'ignore. Je ne connais pas de référenciel de connaissance moyenne d'une personne afin de définir mon niveau de culture. Peut-être que je ne sais rien? Peut-être que je sais tout? Qui pourrait le dire? Mais je peux confirmer que pour les raisons de ma condition médicale... mes conditions médicales, escusez-moi, j'ai eu beaucoup de temps à ma disposition que j'ai dédié à l'apprentissage en autodidacte ou sous un tuteur. C'était la seule chose qui pouvait me distraire et me faire oublier ma mort innévitable.

Je marque une pause alors que je me baisse pour inspecter le second piège, celui-ci ayant fonctionné et disposant d'un lapin élargi pendu depuis quelques heures. Je le détache doucement, prenant soin de ne pas abimer la corde afin de permettre une réutilisation ultérieure du piège que j'emporte aussibien que ma proie.

En effet, Mademoiselle Sheila, si l'incident n'avait pas eut lieu, celui qui nous a condamné à la survie, je crains que ma mort n'ait été que prochaine. L'argent aurait cessé d'arriver de la part de ma famille et l'institut se serait vu obligé de couper court à mes soins, me laissant donc mourir sous l'astre céleste. Enfin, cela ne m'affecte guère. J'étais né pour mourir, je n'ai pu que jusqu'à présent délayer l'innévitable et selon moi cela n'est encore une fois qu'un délai.

Je me relève encore une fois doucement en revanche je ne fais pas face à la gardienne au jardin, évitant son regard.

Je ne souhaite pas mourir. Loin de là. En contre-partie je ne suis pas non plus naïf à penser être invincible. Dans cette chambre j'étais.... J'étais prêt à accepter mon péril. La vie n'avait pas d'autres couleurs que ceux d'une ampoule incandescante, la seule qui ne pouvait pas me faire de mal. Je n'ai pas connu d'autres paroles que celles propres et stériles de mes médecins et de leurs assistants. Cet incident, ces changements, ce chamboulement, m'a donné quelquechose que.... m'a donné quelquechose que je pensais innatteignable. Cela m'a donné la vie, la vraie vie, et l'envie de continuer d'en faire l'expérience. Je ne pourrais jamais sentir le soleil sur ma peau mais je suis capable pour la première fois de toutes mes années de marcher sous sa puissance écrasante.

Mais je sais que ma vision n'est pas partagée.

Vous, vous avez perdu avec cet incident là où j'ai gagné. Mon lieu de salvation fut votre lieu de deuil, n'est-ce pas?


Il y a le nom du jardin sur votre épée, celle que vous portez en main, proche du coeur. Les voix me l'ont dit. Elles m'ont dit qu'elle était importante. Il est vrai que rares sont ceux capables de se guider dans la nuit, parfois il ne suffit que de perdre pied un instant pour que les enfers vous avalent à jamais.


Je continue à prendre le pas vers le troisième piège.

J'ai vu que vous preniez le rôle de dirigeant de notre sociétée anarchiste, un rôle ironique de part sa nature, un rôle de gardien. Mais je me demande donc si cet élément de votre vécu n'affecteras-t-il pas votre capacitée à faire certaines décisions difficiles par la suite, certains sacrifices, ou même à supporter l'impact psychologique que peut avoir les évenements hors de vôtre contrôle. Je ne le sais pas, je ne comprends pas encore votre psyché, je n'ai pas pris le temps de l'étudier.


Le troisième piège est ici, il ne nous en reste plus que Quatre.


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Jeremiah Pritchard
Image : Fantaisie-Impromptu Op.66 (ft.Sheula) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Sheila McElroyÉlectron libre
Jeu 25 Fév - 20:33






Fantaisie-Impromptu Op.66

Il parle vraiment beaucoup ma parole ! Mais plus ses phrases se multiplient, plus je vois le potentiel qu’il peut être pour tout le groupe ! On n’est généralement pas préparer pour ce genre de conditions de vie, la plupart des choses qu’on sait se trouve dans notre culture générale. Et visiblement il en a beaucoup ! Apparemment il a la théorie pour de nombreuse choses possibles à mettre en place et ça m’intéresse de plus en plus.

On arrive à un endroit plus buissonneux et je le vois observer un petit piège dont le mécanisme semble cassé. Je grimace un peu, compatissante de sa déception. Ouais, moi aussi j’ai eu pleins d’échecs dans ma lutte pour trouver de la nourriture. C’est jamais très agréable de rentrer bredouille.

Il manque de mise en pratique d’après lui. Mais c’est pas très grave. Il a d’autres pièges et donc d’autres possibilités de réussite. Et puis c’est en se trompant qu’on apprend. Bon pour certaines choses comme la conservation il vaut mieux éviter de se tromper si on veut éviter des intoxications. Pareil dans la récolte des fruits ou des champignons. L’idée n’étant pas de récupérer des aliments toxiques voire mortels.
Jeremiah se relève doucement en observant autour de lui et je l’imite en réflexe. Puis il reprend sa marche alors que je lui emboîte le pas. Il continue de combler le silence des bois par sa parole abondante. Tout ce qu’il me raconte m’intéresse et je n’en loupe pas une miette. Parfois j’ai des moments d’absence mais c’est normal, mon cerveau se déconnecte quelques fois au milieu des longs discours. Faut croire que ma tête est pas faite pour rester concentrée trop longtemps. Mais c’est pas grave, j’ai l’essentiel.  

Lorsqu’il arrête de parler j’ai un petit sourire presque amusé. Pas par rapport à ses conditions médicales mais seulement je trouve dingue qu’il parle autant. Le peu de fois que je l’ai vu c’était au fond de la grotte avec une attitude assez asociale. Je ne m’attendais pas à ça je l’avoue ! Mais c’est une agréable surprise !
On s’arrête dans un nouvel endroit de la forêt pour vérifier le piège de Jeremiah et je reste un instant figée face au lapin. En même temps je trouve ça génial et en même temps… ce pauvre petit lapinou…

- En effet, Mademoiselle Sheila, si l'incident n'avait pas eut lieu, celui qui nous a condamné à la survie, je crains que ma mort n'ait été que prochaine.

Hein ? Doucement, je relève la tête pour le regarder. Je ne suis pas sûre de comprendre… Il a besoin de soins, non ? Et ici, nous sommes les plus mal lotit… On a à peine de quoi faire passer un mal de gorge alors soulager sa pathologie visiblement lourde n’est clairement pas quelque chose qu’on est capable de faire ici.
Il continue d’expliquer un peu et je me contente d’écouter, les bras le long du corps alors qu’il se relève. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai la sensation que le ton est moins léger soudainement. Pas forcément grave. Juste… plus sérieux ? Comme si ce qu’il disait maintenant avait plus d’importance d’un coup.  

- Je ne souhaite pas mourir. Loin de là.

Je l’observe en silence alors qu’il me fait part d’un sentiment que je n’aurai jamais imaginé appercevoir. Son émotion, je la vois. Quelque chose de chaleureux avec des pointes de rose. Je ne suis pas sûre mais je crois qu’il est… reconnaissant ?
J’avoue que je reste muette, désarmée par son discours. Katerina m’avait dit le contraire. Elle m’avait affirmé que j’étais la fautive des morts sur l’île. Moi et tous les révolutionnaires. Mais puisque c’est moi qui les ai recruté pour la plupart… Je suis quand même beaucoup impliquée. Et je ne sais pas quoi dire. Je ne pensais pas qu’une personne telle que Jeremiah existe. Je n’aurai jamais imaginée que quelqu’un bénisse cette situation qui lui permet enfin de marcher au soleil.  
J’expire doucement pour essayer de faire passer l’émotion que je sens monter dans mes poumons. Entendre ça a quelque chose de rassurant. Non, réconfortant. Je sais que beaucoup ne sont pas dans le cas de Jeremiah mais s’il a pu trouver une forme de force et de bonheur dans cette grotte, alors je crois que ça allège un peu toute la culpabilité qui m’oppresse.
Et puis, les pointes de rose grandissent. Elles viennent couvrir son aura d’un sensation douce. Je vois la couleur s’étendre vers moi comme si elle venait pour me prendre dans ses bras.  

- Mais je sais que ma vision n'est pas partagée. Vous, vous avez perdu avec cet incident là où j'ai gagné. Mon lieu de salvation fut votre lieu de deuil, n'est-ce pas?

Je… Pendant un instant, je crois que mes esprit s’est échappé. Pendant un instant j’ai cru me revoir, en larme dans les bras d’Aeden, le cœur serré par les sanglots.
Mon lieu de deuil…
Une bouffée de tristesse envahit mes poumons alors que Jeremiah parle du nom gravé sur mon « épée ». Eden… Doucement, je baisse la tête en amenant ma main face à mon visage. Je regarde mes doigts repliés sur ma paume, sans rien dire. Qu’est-ce que je peux dire ? A chaque fois qu’on me rappelle la mort d’Eden, je ressens les mêmes émotions, les mêmes sensations. Du froid. De la culpabilité et des remords. Le son des vagues. Ma main vide...

- J'ai vu que vous preniez le rôle de dirigeant de notre sociétée anarchiste, un rôle ironique de part sa nature, un rôle de gardien.  

Je relève les yeux vers lui alors qu’il reprend sa route. Machinalement, je suis ses pas mais n’ose pas encore prendre la parole. Quand je parle d’Eden, j’ai l’impression que je risque de pleurer à chaque fois. Et je ne veux pas m’effondrer encore. Le temps a passé et je pense être capable de prononcer son nom et expliquer ce qu’il s’est passé en maîtrisant un peu mieux mon chagrin mais je ne veux pas prendre de risque pour l’instant.  

- Mais je me demande donc si cet élément de votre vécu n'affecteras-t-il pas votre capacitée à faire certaines décisions difficiles par la suite, certains sacrifices, ou même à supporter l'impact psychologique que peut avoir les évenements hors de vôtre contrôle. Je ne le sais pas, je ne comprends pas encore votre psyché, je n'ai pas pris le temps de l'étudier.

Il s’arrête face au dernier piège et je fais de même.

- Je… Je ne veux pas m’imposer en prenant un rôle de dirigeant…

Je détourne le regard en frottant doucement ma nuque.

- Je veux seulement éviter de nouvelles pertes… Je ne veux plus être responsable de la mort de personne… Et je sais que cette situation est en partie ma faute.

Doucement, je m’adosse à un arbre juste derrière moi, ramenant mes mains le long de mon corps. Mes yeux se braquent sur mes pieds alors que je cherche mentalement mes mots.

- Eden n’aurait pas dû mourir.

J’inspire lentement pour aider à tempérer mon émotion. Mais à nouveau je tourne ma main vers mon visage et observe sa paume, vide.

- Personne ne devrait mourir. Je veux seulement…

Je relève la tête pour le regarder, un petit sourire éteint sur le visage.

- Je veux seulement essayer de réparer tous les mauvais choix que j’ai pu faire et qui nous ont conduit dans cette situation.

C’est moi qui ai invité Jessy dans la grotte. Je n’ai pas été capable de voir qu’il n’était pas l’un des notre. Si on nous avait pas vendu, la révolution aurait été beaucoup plus calme… Les choses se seraient passées différemment. Eden serait toujours avec moi.

A nouveau, mon regard se porte sur ma main vide. Je reste un temps silencieuse avant de déplier les doigt et la tendre vers Jeremiah.

- Jeremiah, est-ce que tu voudrais m’aider ? M’aider à créer une territoire paisible et viable pour les électrons libres ? M’aider à rendre le quotidien de chacun le plus confortable possible ?

Je me décolle légèrement le mon tronc d’arbre pour me redresser.

- Si tu ne veux pas prendre la responsabilité, je le ferai. Mais, si tu le veux bien, j’aimerai pouvoir continuer à parler un peu avec toi et que tu m’apprennes tout ce que tu connais.

Mon sourire reprend un peu de couleur alors que j’attends sa réponse. S’il te plaît, dans l’intérêt de tous, accepte.

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Sheila McElroy
Image : Fantaisie-Impromptu Op.66 (ft.Sheula) F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Ven 26 Fév - 12:19
Fantaisie-Impromptu Op.66




J'écoute Mademoiselle Sheila pendant que j'examine le troisième piège. Malheureusement cette fois-ci, personne semble avoir pris l'apât, peut-être le piège n'était pas assez discrèt? L'Ezekiel se met à parler avec un ton qui m'inflige une douleur particulière à mon âme. Je m'escuse intérieurement d'avoir eu des propos par rapport à sa personne devant elle, je ne sais pas comment dire certaines choses, je les dis tout simplement.

Eden n'aurait pas dû mourir.

Cette déclaration, petite en sa voix et pourtant si lourde donne l'impression qu'on plante un couteau dans son torse, que le souffle est coupé et que l'on ne peut pas reprendre d'air vital à sa survie. Je baisse mon regard, le détournant. Ma machoire se crispe, mes dents grinçant mais ne faisant aucun son audible. Je n'ai perdu personne, je n'avais personne à perdre, mais je peux sentir sa douleur dans sa voix, dans ses paroles, dans son visage déformé par la peine invisible que cela lui cause. Elle continue en expliquant son intention de réparer ses erreurs passés, tel qu'elle le perçoit. Je reste silencieux, pensif et compatissant à sa peine aussi innocent à ses émotions que je puisse l'être. Je ne peux qu'imaginer ce qu'elle ressent. Elle cherche la rédemption, à retrouver une paix intérieure pour elle-même et une paix extérieure pour ceux dont elle pense être responsable. Mais elle n'est pas responsable d'eux, aussi déterminée qu'elle puisse être à le croire. Il n'y a pas de mauvaises intentions à la source de sa peine, pas d'elle-même. Une faute est entre les mains des égoïstes, de ceux qui savent qu'ils vont faire souffrir et acceptent, justifiant que leurs désirs sont plus importants que ceux d'autres. C'est ce genre de personne qui devrait chercher la rédeption... Et je ne crois pas que Sheila soit une de ces personnes. Voyant son attitude ici avec moi ou depuis le fond de la caverne, je ne crois pas qu'elle soit une égoïste refusant la valeur d'autrui et leurs désirs à eux. Alors, quand elle se met à plaider que je lui porte assistance, je ne sais pas comment répondre. Je me relève et la regarde, mon visage caché derrière ma combinaison coincé entre une forme de tristesse et de cupabilitée. Je désirerai ne plus l'entendre prononcer des mots douloureux ou regarder le monde avec un air si peinée. Cela me rends inconfortable, me fait mal. Je n'aime pas cette sensation. C'est un désir égoïste qui m'anime à vouloir l'aider et la consoler, un désir de ne pas souffrir par sa souffrance. Mais n'est-ce pas une bonne forme d'égoïsme que de chercher le confort dans celui des autres? N'est-ce pas quelquechose de bien?
Je suis un égoïste moi-même. J'ai commis des actes de mensonge, de manipulation ou même ignoré les autres à profit de moi-même, pour mon désir de confort. J'ai menti pour avoir mes médicaments, ma ritaline. J'ai continué de mentir. J'ai volé sous le nez du personnel médical. J'ai manipulé, fait chanter des employés en usant de leurs secrets pour les forcer à me donner ce que je désirais. J'ai fui seul dans la nuit alors que tous paniquaient, cherchant à sauver mes choses et mon propre corps plustôt que de les risquer pour autrui. Et je regrète tout cela. Ici l'on n'a fait que m'aider, sans rien demander en retour. On m'a tendu une main.

Alors qu'elle se décolle de l'arbre et finit ses propos, je viens m'approcher, prennant soin de rester dans l'ombre. Je m'arrête juste devant elle et commence doucement à retirer la protection sur ma main droite. Je me crispe un peu, poussant un petit gémissement de douleur que je retient entre mes lèvres. Ça pique comme si on me tranchait répétitivement la main avec la pointe de compas sur toute la surface de ma peau. Je pose ma paume contre le sommet de son crâne et caresse doucement ses cheveux avant de venir la prendre dans mes bras pour la consoler. Ma main passe dans l'arrière de sa tête, continuant à bouger légèrement.

Vous n'avez rien fait de mal. Les seuls mauvais choix sont ceux où l'on a connaissance des conséquences néfastes de nos actes mais acceptons de commetre par égoïsme. Sinon ce n'est pas un mauvais choix... Juste une infortune. Il n'y a pas à nourrir le regret, peut-être même que les conséquences étaient innévitables, peut-être que ces personnes allaient périr d'une autre façon. Tout ce que l'on peut faire c'est accepter ce qu'il s'est produit et essayer de rentre demain meilleur. L'on peut honorer leur mémoire et apprendre du passé, mais il est innutile et une torture que l'on s'inflige que de se pièger dans le tourment des "et si". Et si j'avais fait comme ça? Et si j'avais pensé autrement? Peut-être qu'il n'y a pas de "et si". Peut-être qu'il n'y a pas de libre-arbitre, que toutes nos décisions sont dictées depuis la nuit des temps.
Comme Gilgamesh, acceptons la mort d'Eikidu, enterrons le et honnorons le, pleurons le comme il le faut, mais marchons en avant car c'est ce qu'il aurait désiré. Personne ne voudrais souhaiter la douleur à ceux qu'ils ont aimé dans leur vie. Que ça soit ceux qui ont péri dans l'hivers, dans l'incident ou même Eden. Je ne la connais pas, je ne la connaitrait jamais, mais je ne pense pas qu'elle aurait souhaité vôtre douleur.


J'arrête de caresser sa chevelure mais maintient ma main.

Je ne sais pas en quoi je peux servir. Je ne sais pas si je peux servir. Je suis affecté par deux maux qui me torturent chaque instant, m'incapacitent, me tuent lentement. Je ne sais même pas si ce que je sais a de la valeur...
Mais j'essayerai de mon mieux de vous aider dans votre ambition. J'essayerai d'être un Eumedes à votre vision Alexandrique, et offrirait ma vision qu'elle soit utile ou non. Je ne pourrais pas refonder Babylone, en revanche, je pense que nous pouvons rêver qu'un jour les électrons aient leur propre portes d'Ishtar pour les protéger.



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Jeremiah Pritchard
Image : Fantaisie-Impromptu Op.66 (ft.Sheula) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Sheila McElroyÉlectron libre
Mar 2 Mar - 19:41






Fantaisie-Impromptu Op.66

Tout ce que je veux, c’est aider les autres. Tout ce que je veux c’est construire quelque chose pour l’avenir et réparer le passé. Et je sais que c’est peut-être égoïste, que je n’ai toujours agis que pour combler des manques depuis très jeune. Mais malgré tout, je le pense, personne d’autre ne devrait mourir. La vie est trop précieuse…
Alors j’attends, main tendue vers mon interlocuteur. J’attends un signe, une réponse. J’attends et j’espère du plus profond de mon cœur qu’il acceptera. Je sais que mes connaissances sont limitées, que je risque à tout moment de faire n’importe quoi et mettre la vie des autres en péril… J’ai besoin d’avoir quelqu’un à mes côtés pour m’empêcher de basculer.

Doucement, je le vois retirer la protection de sa main avant de pousser une petite plainte de douleur. Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? Il a mal ? Il faut faire quelque chose pour…?
Il s’approche de moi et pose sa main nue sur le haut de mon crâne, arrêtant par ce geste le flux de mes pensées. Je… oui ? J’avoue que je ne comprends pas trop ce qu’il se passe. Mon corps reste figé, ma main en suspension dans l’air tandis qu’il me prend dans ses bras. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Il va bien ?
De douces caresses commencent à glisser dans mes cheveux et je retiens une inspiration alors que ses paroles parviennent à mes oreilles. Et je crois que je commence à comprendre. Je… Est-ce que j’ai l’air si triste ? Mes épaules se détendent doucement et mon bras s’abaisse pour venir s’enrouler autour de mon interlocuteur.
Il n’y a pas a nourrir de regrets… Peut-être que les conséquences étaient inévitables… Mais pourquoi ? Je n’ai pas envie de laisser la fatalité excuser tout ce qu’il s’est passé. J’aurai pu éviter ça, j’aurai dû… Mais s’il a raison… Si je n’y pouvais vraiment rien… Pourquoi est-ce que c’est moi qui reste ? Je suis fatiguée d’être celle qui reste. Je suis fatiguée d’être celle abandonné par ceux qui l’entourent… Parce que j’ai l’impression que peu importe ce qui se passe, ils finissent toujours par partir. D’une façon ou d’une autre…
Je sens mes mains trembler… Je ferme les yeux en blottissant mon visage contre le torse de Jeremiah.

- Comme Gilgamesh, acceptons la mort d'Eikidu, enterrons le et honorons le, pleurons le comme il le faut, mais marchons en avant car c'est ce qu'il aurait désiré.

je referme un peu mes doigts sur la combinaison de fortune du jeune homme alors que ma répartie se coince dans ma gorge. Mes lèvres se pincent. Accepter… Je crois que c’est la chose la plus difficile dans ma vie… Encore maintenant, je n’arrive pas à accepter la mort de mon petit frère… Est-ce que je serai capable de le faire avec lui comme pour Eden ? Je ne sais pas…

- Personne ne voudrais souhaiter la douleur à ceux qu'ils ont aimé dans leur vie. Que ça soit ceux qui ont péri dans l’hiver, dans l'incident ou même Eden. Je ne la connais pas, je ne la connaîtrait jamais, mais je ne pense pas qu'elle aurait souhaité vôtre douleur.

J’expire lentement pour essayer de me calmer. C’est vrai… Katou.. Katerina m’avait dit quelque chose de similaire. Puis elle est revenue sur ses paroles. Et lui ? Est-ce qu’après m’avoir dit ça, il va me rejeter comme elle l’a fait ? Mes doigts se resserrent un peu à cette idée et il cesse ses caresses.

- Je ne sais pas en quoi je peux servir. Je ne sais pas si je peux servir. Je suis affecté par deux maux qui me torturent chaque instant, m'incapacitent, me tuent lentement. Je ne sais même pas si ce que je sais a de la valeur...
Mais j'essayerai de mon mieux de vous aider dans votre ambition. J'essayerai d'être un Eumedes à votre vision Alexandrique, et offrirait ma vision qu'elle soit utile ou non. Je ne pourrais pas refonder Babylone, en revanche, je pense que nous pouvons rêver qu'un jour les électrons aient leur propre portes d'Ishtar pour les protéger.


Je relève un peu la tête vers lui pour le regarder. Puis je prends une grande inspiration avant de me décoller doucement de son étreinte. Je lui adresse un petit sourire de remerciement pour ses mots avant de prendre sa main nue entre les miennes. J’y met le plus de douceur possible pour éviter de lui faire mal puis le regarde avec gentillesse.

- Je serai vraiment heureuse de collaborer avec toi. Et de passer plus de temps avec toi.

Je baisse mes yeux sur sa main, gardant le silence un moment, la tête vide mais en même temps j’ai la sensation qu’elle va exploser.
Je relève les yeux pour lui afficher un sourire un peu triste et incertain.

- Dis-moi Jeremiah… Les mots que tu as dis pour Eden, est-ce que tu les penses ? Ou bien toi aussi tu finiras par... revenir dessus et me rejeter ?

Je crois que je ne me suis jamais sentie autant en insécurité dans une interaction de toute ma vie… J’ai l’impression que Katerina m’a un peu plus blessée que ce que je voulais bien admettre.

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Sheila McElroy
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Jeremiah PritchardÉlectron libre
Mar 2 Mar - 21:33
Fantaisie-Impromptu Op.66




Elle se détache doucement de mon étreinte et porte à mon égard un léger sourire qui alimente le mien, même s'il est invisible derrière ma combinaison. Elle enveloppe ma main des siennes, son doux toucher me préservant des coups de couteau du soleil. Elle baisse ses yeux après m'avoir dit qu'elle serait plus que satisfaite de collaborer avec moi. Son silence semble étouffant, irritant d'une certaine manière fort particulière. Le silence a un poids, un poids éffarent que beaucoup ignorent, parfois il est plus lourd que des paroles. Elle relève son regard avec incertitude, perdue comme Thésée à la recherche d'un fil auquel se raccrocher.

Dis-moi Jeremiah... Les mots que tu as dis pour Eden, est-ce que tu les penses? Ou bien toi aussi tu finiras par... revenir dessus et me rejeter?

"Toi aussi"... Aussi...

Combien donc de personnes ont du briser sa confiance ainsi? Je baisse le regard, incertain de comment prendre en main ce genre d'émotion, comment ne pas l'envoyer dans une tristesse folle ou une colère passionée. J'ignorais à quel point son âme devait être torturé. Elle semblait d'ordinaire toujours avec un sourire, un peu comme Solveig. Les gens semblent porter leurs fardeaux en secrets, les cachants de peur de partager leur souffrance ou de peur qu'on les allège? Je l'ignore.


C'est ce que je pense en effet, du fond de mon coeur et de mon âme, sans la moindre perversion ou corruption de mon intention. Je le crois, vraiment, parfaitement. J'ignore ceux.... Les individus qui vous auraient menti, ou alors qui auraient trop changés pour prononcer de telles paroles et proférer une telle chose.
Je ne souhaite pas suivre ce chemin, non.
Je ne suis pas ce genre d'individu.
Je ne serais jamais ce genre d'individu.

Je.... Je sais pertinement ce que peut être le rejet. C'est le genre d'émotion qui se grave sur le corps, qui reste marqué à jamais... Le genre de choses à vous brûler la moitée du visage dans les flammes d'Hélios pour avoir osé être né faible... différent... indigne de l'espoir qu'on portait à vôtre égard. Le rejet nait de déception, d'une volontée mal placée et d'une intransigeance qui coupe tout lien, même le sang.

Le genre de pensées qui pourrait vous résoudre à tuer.


Je reste silencieux. Ma main a tremblée puis s'est reserrée pendant mes paroles, trop portés par mes émotions et ces souvenirs disconcertants. Je la retire avant de la couvrir de nouveau.

Mettons ces pensées noires derrière nous, ces démons dans l'ombre et manifestons des paroles plus joyeuses, que la lumière en naîsse comme Ra faisait naitre le jour.
Je pense que cela vous changerais probablement les idées pour le meilleur ainsi que vous faire le plus grand bien moral. Je connais un lieu tranquille si vous le souhaitez? Il faudra descendre au niveau de la plage puis faire un peu de marche à la complexitée légère mais la récompense plus que convenable.


Je commence à marcher vers notre nouvelle destination, prennant la main de mademoiselle Sheila afin de la guider doucement.

Si jamais vous fatiguez, je peux me résoudre à vous porter. Je pense que votre poids approximatif doit être similaire à celui de Mademoiselle Solveig selon mon estimation visuelle.


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Jeremiah Pritchard
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Sheila McElroyÉlectron libre
Mer 21 Avr - 21:35






Fantaisie-Impromptu Op.66

Parfois, les souvenirs font plus mal que ce qu’on imagine. Parfois des mots qu’ont pensait seulement blessant laisse une trace bien plus importante. Et parfois, j’aimerai juste que tout ça s’arrête. J’en ai assez d’être triste. Assez de regretter et culpabiliser. J’en ai assez d’être abandonnée par ceux que j’aime. J’en viens à me demander à quel point je l’ai cherché pour mériter ça…

Un silence me laisse un instant dans l’incertitude et puis la voix de Jeremiah finit par le rompre. Il m’affirme du plus profond du cœur qu’il est sincère dans ses paroles et pensées. J’arrive à me détendre légèrement mais pas totalement. J’ai besoin de le regarder, de voir sa couleur. Alors je lève les yeux même si c’est vrai, ce côté intrusif m’a toujours un peu dérangé dans ma pathologie. Et plus il parle, plus je vois son aura évoluer avec ses paroles. Je vois sa sincérité. Je vois aussi de la colère. Je sens sa main trembler légèrement dans les miennes.

- Je.... Je sais pertinemment ce que peut être le rejet. C'est le genre d'émotion qui se grave sur le corps, qui reste marqué à jamais... Le genre de choses à vous brûler la moité du visage dans les flammes d'Hélios pour avoir osé être né faible... différent... indigne de l'espoir qu'on portait à vôtre égard. Le rejet naît de déception, d'une volonté mal placée et d'une intransigeance qui coupe tout lien, même le sang.

Le genre de pensées qui pourrait vous résoudre à tuer.


Je reste silencieuse alors que l’émotion de doute se dissipe pour laisser place à de la compassion. J’ai déjà pu voir son visage au fond de la grotte. Cette brûlure qu’il cache parfois derrière ses long cheveux. Et je crois… comprendre ? C’est un proche qui lui a fait ça ? Quelqu’un de sa famille ? Je n’ose pas réellement prendre la parole pour ne pas le couper dans son récit. J’ai bien l’impression qu’il me fait part de quelque chose d’important…
Lui aussi s’arrête de parler pour se plonger dans le silence et j’attends. Qu’est-ce qu’il y a à dire ? Je pense que mon regard suffit. Je pense qu’il pourra lire mon soutien et ma compassion. Il finit par récupérer sa main pour la couvrir à nouveau et je le laisse faire. Puis il me propose de changer de sujet, de parler de choses un peu plus joyeuses tout en métaphore. Et il m’avoue ensuite connaître un endroit tranquille pour se détendre un peu, un peu plus loin que la plage.

- Oui c’est une bonne idée ! Tu me rends curieuse...

Je lui adresse un petit sourire alors qu’il prend ma main pour me guider. J’ai envie de laisser les mauvais souvenirs derrières moi un petit peu. J’ai envie de retrouver un peu de légèreté. Et il a raison, parler d’autre chose puis se balader nous fera du bien.

- Si jamais vous fatiguez, je peux me résoudre à vous porter. Je pense que votre poids approximatif doit être similaire à celui de Mademoiselle Solveig selon mon estimation visuelle.
- Ne t’en fais pas, j’ai une bonne forme physique !

Alors par contre vu les 20 cm qui me séparent de Solveig, je ne suis pas sûre qu’on fasse le même poids. A moins qu’elles soit très très très mince chose que je ne lui souhaite pas, c’est rarement bon signe ça.

Jeremiah me conduit jusqu’à la plage, côté falaise avant qu’il ne me conseille de retirer mes chaussures. Je m’exécute donc et on se dirige vers les rochers proche de la falaise. On continue la marche avant de déboucher sur un lieu à l’ombre. Il y a des pierres lisses et rondes au niveau de l’eau ainsi qu’un gros rocher qui nous inviterait presque à nous y asseoir pour tremper les pieds dans la mer. On dirait qu’il n’y a pas vraiment de poisson ici, c’est tout calme et tranquille.
Je m’avance un peu en regardant tout autour de moi.

- C’est super joli ici, Jeremiah ! J’aime beaucoup, ça a l’air paisible.

Je m’approche du gros rocher pour aller m’asseoir dessus et plonger les yeux dans l’eau. C’est vrai que c’est un endroit agréable. L’air frais qui y souffle et l’ombre qui le protège pourrait être un bon refuge à la chaleur de l’été.

- Je pourrai revenir de temps en temps ? Si j’ai besoin de calme ?

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Sheila McElroy
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Jeremiah PritchardÉlectron libre
Jeu 22 Avr - 10:44
Fantaisie-Impromptu Op.66




Je guide la gente demoiselle au niveau des rives de l'ile, nous faisons suivre le chemin de pierres et de sables qui nous sépare de la vaste étendue bleue. Je lui prends la main pour l'aider sur les portions les plus difficiles. Elle est si petite qu'on la percevrait comme si fragile, comme s'il suffisait que d'une chute pour casser quelquechose, pourtant sa force d'esprit est celle d'un Goliath. Je l'amène à ce petit lieu que je trouve si enchantant au niveau de la falaise. L'astre solaire est dans notre dos, son ombre s'étendant devant nous et dépassant sur les vagues qui viennent doucement heurter les rochers. La remontée du sol ici ainsi que les rocs plus éloignés brisent les affronts trop forts venant du royaume de Poséïdon, nous laissant avec des frappes plus douces, presque des caresses de la mer. Face à nous, l'Est, l'Eden, le chemin vers les terres vertes et luisantes dont parle la bible, le jardin dont on fut exilé.... Là-bas, l'Angleterre où je suis né, la maison dont je fus exilé pour mon péché originel d'être né...

C'est super joli ici, Jeremiah ! J'aime beaucoup, ça a l'air paisible.

Je m'assieds à côté de mademoiselle Sheila, mais derrière ma combinaison je marque une expression contemplative plus neutre qu'une d'admiration.

En effet, c'est un endroit magnifique, face à l'Est, face à l'horizon.

L'ombre s'étends, le soleil se couchant doucement.

Je pourrai revenir de temps en temps ? Si j’ai besoin de calme ?

Ce n'est pas à moi d'en décider, Mademoiselle Sheila. Cette merveille ne m'appartient nullement. Elle appartient à l'Ile, et c'est à elle qu'il faut demander le droit de se baigner dans ses beautées.

Le coucher se prolonge, l'ombre de la falaise devient presque noire et l'on sent le froid de la brise s'abattre, l'astre d'Hélios nous réchauffant plus. Je commence à retirer ma combinaison, commençant par libérer ma tête. Mes cheveux sont immédiatement emportés par un coup de vent et je me baisse un peu en riant de l'inconvéniance avant de me redresser et continuer de me libérer. Je finis par poser ma combinaison à côté de moi et doucement poser mes pieds nus dans l'eau.

J'imagine que le lever de soleil doit être encore plus beau. Je ne pourrais le savoir.

Je regarde les vagues au loin frapper les rochers en pics qui nous protégent, mes mains de chaque côté, posés contre le roc. Je finis par tourner mon visage tout entier vers mon invitée, ne cachant guère ma blessure.

Merci.

Je reprends mon émerveillement en silence, face au domaine de l'Atlantique.

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Jeremiah Pritchard
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Sheila McElroyÉlectron libre
Jeu 27 Mai - 23:54






Fantaisie-Impromptu Op.66

J’aime vraiment cet endroit. Il a quelque chose de calme. D’apaisant. Je pense que je viendrai ici plus souvent quand j’ai besoin de me ressourcer et me reposer. Je garde les yeux un long moment posé sur le bleu de la mer et de l’horizon. Un goût frais glisse sous ma langue. Quelque chose d’à peine sucré avec une touche de menthe. C’est vrai que d’habitude, avec toutes les couleurs que mon œil perçoit, je ne fais plus trop attention aux goûts qui me parviennent. J’en ai presque en permanence dans la bouche. Les sensation s’arrêtent seulement quand je dors ou que je me fixe sur une seule chose. Là, le bleu qui s’étend en face de moi permet de stopper le flux de saveurs continuelle que je ressens en arrière plan. Je peux prendre le temps d’identifier le goût que je ressens. C’est agréable de se poser un peu...

Alors je demande si je pourrais revenir ici parfois, si j’en ai besoin. Je suppose que la réponse sera oui puisque Jeremiah m’a emmener là de son plein gré. Ça serait sûrement étrange s’il me refusait soudainement l’accès à ce petit bout du territoire. Mais je demande quand même.

- Ce n'est pas à moi d'en décider, Mademoiselle Sheila. Cette merveille ne m'appartient nullement. Elle appartient à l’Île, et c'est à elle qu'il faut demander le droit de se baigner dans ses beautés.

Je tourne la tête vers le garçon pour le regarder un peu en souriant. Puis je lui adresse un signe de tête pour lui signifier que j’ai compris. Sans rien ajouter de plus, mon regard se perd une nouvelle fois sur l’immensité de l’océan pour se perdre dans ses touches fraîches de menthe et de fleurs.

Le soleil décline petit à petit, faisant s’étendre l’ombre de la falaise pour grignoter l’eau. Le couleur change un peu, devient plus foncée et les touches subtiles de menthe prenne plus de caractère. Elles recouvrent le goût sucré des fleurs pour l’engloutir presque entièrement alors qu’une saveur un peu plus marquée s’ajoute au mélange.
J’inspire lentement en regardant la mer s’assombrir progressivement. Le vent porte une odeur salée, plus froide que tout à l’heure. Je ferme les yeux en humant l’air marin, un petit sourire aux lèvres, alors que je le laisse renvoyer mes cheveux vers l’arrière et dégager mon visage.
Le rire léger de Jeremiah me fait sourire de plus bel et je finis par rouvrir les yeux. Oh tient, il a enlevé sa combinaison.

- J'imagine que le lever de soleil doit être encore plus beau. Je ne pourrais le savoir.

Je le regarde, une certaine bienveillance dans la couleur chaude de mes iris. Je détaille un peu plus son visage rayé d’une large brûlure sans rien dire. On a tous souffert sur cette île. Certains plus que d’autres. Mais je suis contente de voir que, malgré ce qu’on a vécu, il existe encore des moments comme celui là. Des moments de calme. Des moments où l’on ne se juge pas les uns les autres.

- Peut-être qu’un jour, tu pourras le voir. Qui sait ?

Il tourne son visage vers moi pour me remercier et je me contente de lui sourire en retour. Je ne sais pas trop ce que me vaut cette gratitude mais si ma présence le fait se sentir bien, c’est le principal. Alors, silencieuse, je suis son mouvement et tourne moi aussi les yeux vers les vagues. Et je perds à nouveau mon regard dans les eaux mentholées frappant la roche.  

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Sheila McElroy
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