contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

no dcs here
job
163 membres

0 pts

7 membres

0 pts

162 membres

35 pts

58 membres

0 pts

AraatanForum RPG Mono no Aware
Timeline : Printemps 2021
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 15 Mai - 14:16

Le reflet de nos oublis

« En mai, fais ce qu’il te plait. »

De quel pays vient cette citation déjà ? Nevrabriel ne se souvenait pas mais il sentait bien la différence de température de jour en jour, même les jours de pluie était doux, voir chaud. Il ne faisait pas aussi chaud aux Highlands que sur cette île et l’été était toujours un enfer pour le jeune homme. Il profitait donc que l’air soit encore assez doux pour se promener dans la zone neutre, espérant ne pas croiser âme qui vive sur deux jambes. Les différents clans devaient être occupés à préparer leurs champs pour la saison, c’était ce qu’il espérait pour ne pas croiser d’humains sur sa route. Sa conversation avec Ruhiel l’avait fait réfléchir, mais à contrario la présence des êtres tels que la harpie, le nabot, le nazi, le démon, la sorcière, et bien trop d’autres personnes fait de ce moule, sur cette île, le maintenant dans le fait qu’il ne servait plus à rien de croire à l’humanité. Cependant, pouvait-il être un homme bien en refusant de donner sa chance à ceux qu’il ne connaissait pas ?
Comment pouvait-il apprendre à un enfant à faire preuve de compassion, d’écoute et de bienveillance si lui-même ne montrait pas l’exemple ? Quel genre de père serait-il ? Quel genre de fils élèverait-il ?

Sur ses pensées, le jeune homme s’arrêta dans les bois séparant le cimetière du lac et regarda le ciel, comme si Dieu pouvait lui envoyer un signe. Si Dieu existait, quel genre d’épreuve lui faisait-il donc passer ?
Les oiseaux construisaient leurs nids, les rongeurs sortaient de leurs cachettes. Seront-ils amenés à chasser ? Forcement. Ils n’étaient pas prêts à devenir végétariens, et il était important pour les enfants d’avoir une alimentation variée. Bientôt un an à vivre ainsi, combien de temps encore avant qu’on vienne les chercher ? Allaient-ils vivre ici pour toujours ? Tant de questions en suspense, tant d’incertitude face à demain. Leur avenir ne leur appartenait pas, ils étaient tous à la merci du Destin.

Un bruit se fit entendre. Des pas humains. Nevrabriel regarda d’où venait le bruit avant de se glisser derrière un arbre, plus silencieux que son camarade, curieux de voir qui venait par ici mais surtout pour éviter toute discussion inintéressante. Il pencha la tête pour voir qui passait non loin de lui.
Un brin de femme se distingua entre les troncs. Le jeune homme plissa les yeux, incertain de sa vision mais conscient que cette silhouette lui était bien familière.

Serait-ce … ?

_Majestée ?

Le jeune homme sortit de sa cachette éphémère pour observer plus attentivement la personne qui l’avait entendu. Aucun doute, c’était bien elle, elle et son carnet, cet air cafardeux et ses longs cheveux noirs. Sa nouvelle tenue, loin de l’uniforme des patients, lui donnaient presque des allures de vieille fille, ou de fantôme, mais, étrangement, cela lui allait bien.
Heureux de revoir un visage qu’il ne crut jamais revoir avant la Révolution, l’écossais ne pus réprimer un sourire de soulagement. Il connaissait la pathologie de la jeune femme, l’absence de Nevrabriel ne devait pas être un manque, mais lui n’était pas au même stade de souffrance neurologique et voulait être certain de bien avoir la bonne personne devant lui puisque presqu’un an séparait la dernière fois qu’ils avaient trainé ensemble dans les couloirs.

_Artémis, c’est toi ?








Nevrabriel
Image : Le reflet de nos oublis (pv : Artémis) Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
ArtémisNewbie
Mer 19 Mai - 10:45
Bad or good, seems nothing could take away this tasteless haze of mine

Il était une fois, un petit chaperon rouge se baladant dans les bois. Il gambade dans le parterre de feuille, à l’abri de la fraicheur des branches, qui dissimule sa peau blafarde aux rayons du soleil printanier. Le souffle inégal qui s’échappe de sa bouche s’élève dans l’air en nuages de condensation ; le goût de la rosée du matin lui envahit les poumons. Sur ses épaules, les boucles noires de sa chevelure sautillent au rythme de sa marche. Le petit chaperon rouge ne fait pas attention à être discret, il ne se fait pas petit dans le silence de la forêt. Le petit chaperon rouge a oublié qu’il existait des grands méchants loups.
Il tient dans ses mains un panier remplis de morilles, les seuls champignons qu’il soit en mesure d’identifier encore clairement. Le petit chaperon rouge devrait rapporter son butin à sa mère-grand, mais il a oublié qu’il en avait une. Le petit chaperon rouge est perdu dans son aventure au fond des bois.
Soudain, un bruit derrière lui, une voix inconnue s’élève dans son dos :

_ Majestée ?
Le petit chaperon rouge s’arrête brusquement dans son batifolage. Quelque chose vient de se casser, son souffle d’enfant se tarie, et il sent à nouveau l’étroitesse de ses bronches fragile. Son corps se fait plus lourd, ses épaules se voutent, le rose de ses joues s’atténue. Il se retourne sur la source de cette voix.

_Artémis, c’est toi ?

Le petit chaperon rouge est parti. Seule reste Artémis, qui regarde cet homme étrange d’un air soudain absent. La revoilà dans ses chaussures, le poids sur ses épaules s’affirme et on peut presque la voir se tordre comme un vieil arbre à mesure qu’elle reprend pied dans la réalité.
Elle regarde le dos de sa main, celui qui tient avec force le cahier dont elle ne se sépare jamais.


« Champignons. Regarde le brassard » lut-elle à voix haute. Sa propre écriture.

Le mystère de sa présence ici éclairci, elle se concentre enfin sur l’homme qui lui fait face et ressent un sentiment étrange au creux de sa poitrine. De la honte ? Non. Du manque ? Presque.

Nevrabriel est le nom de ce jeune homme, mais Artémis ne s’en souvient pas. Seul demeure une impression de chaleur, une étreinte du cœur inexplicable. Il y a maintenant des années et comme d’autres avant lui, Nevrabriel avait déposé un petit bout de charbon ardent en son cœur. Ce petit bout de braise s’était étouffé à mesure qu’Artémis avait oublié son visage, sa voix, ses goûts, ce qu’il avait représenté pour elle. Si Artémis l’avait reconnu, elle se serait souvenue des heures passées à déambuler dans les couloirs de l’Institut à ses côtés. Des activités qu’ils avaient faites ensemble. Nevrabriel faisait partie de la même aile qu’elle, et leur programme de soin était également assez proche. Il était une partie de son quotidien, de son foyer. Elle aurait senti son cœur s’affoler en reconnaissant ce visage mélancolique, ces yeux vairons, ces cheveux rouges comme les coquelicots. Elle aurait peut-être même poussé un petit cri excité avant de se ruer sur lui pour se jeter à son cou.
Seulement voilà, elle ne ressent que ce brouillard constant dans lequel elle avance. Et cette impression indéfinissable qu’un petit bout de braise s’était rallumé quelque part en elle.
Alors, face à l’inconnu elle agira comme s’il ne l’était pas vraiment.


_Belle journée, n’est-ce pas ? se contenta-elle de lancer, comme si elle avait croisé Névabriel la veille.

Puis, s’approchant avec son panier toujours sous le bras, elle le lui tendit son butin en quête d’approbation.

_Penses-tu qu’ils soient tous comestibles ?





Artémis
Image : Le reflet de nos oublis (pv : Artémis) Xx5nFiche personnage : La Mémoire d'ArtémisEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/08/2016Age : 21

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 20 Mai - 3:00

Le reflet de nos oublis

_Artémis, c’est toi ?

Artémis, sa petite déesse, lui offrit un regard hagard, confus et absent. De loin qu’il la connaisse, ses pupilles semblaient toujours obstruées d’un fin voile de brumes, cela la rendait presque candide et un peu fantomatique à la fois. Ce même regard alla chercher le dos de sa main. Le jeune homme aussi faisait cela à présent, trainant constamment dans sa poche un stylo, se gravant sur la main des informations lorsqu’il se sentait partir ailleurs. Ses amnésies de l’époque ont toujours été courtes et il était assez encadré pour que cela n’ait eu que très peu d’impact sur les patients qu’il côtoyait, mais maintenant il était livré à lui-même et ses absences étaient bien plus violentes et longues qu’au temps où il avait « juste » son ecmnésie.

_Champignons. Regarde le brassard.

Le jeune homme émit un sourire mélancolique. Evidemment qu’elle l’avait oublié, au moins elle avait oublié qu’il l’avait délaissé au moment de la révolution et qu’il n’a jamais cherché à la retrouver après cette nuit sombre. Lui en aurait-elle voulu si elle avait pu se souvenir de cela ? Ou serait-elle juste heureuse de le voir sain et sauf ?
Etrangement, cela l’apaisait, le rendait même presque heureux, il n’avait pas besoin de justifier quoique ce soit, il pouvait lui parler comme si toute la misère de l’île n’avait jamais existé. Faire comme s’ils étaient encore patients, a déambuler dans le couloir sans but, le jeune homme avait toujours était d’une patience remarquable et n’a jamais hésite à lui répéter des centaines de fois la même phrase, la compagnie, bien que singulière, d’Artémis en valait la peine, pour celui qu’il était à l’époque. A présent il ne savait pas trop. Artémis n’avait pas changé, elle était toujours la même tête brune qui regardait le monde avec un œil éternellement perdu, alors que lui n’était plus la grande perche souriante et sympathique qui longeait les murs un bouquin à la main. Mais peut-être en avait-il besoin ? D’une personne qui ne la regarderait jamais d’un mauvais œil parce qu’elle ne pouvait pas se souvenir, une personne qui ne lui porterait aucun jugement, aucune haine, qui profiterait simplement du présent avec lui sans se soucier de ce qu’il a pu faire ou ne pas faire, ce qu’il a été et ce qu’il est maintenant.

_Belle journée, n’est-ce pas ?

Nevrabriel sourit à sa vieille amie, un sourire rassurant et tendre, un sourire qui devenait de plus ne plus rare à travers le temps.


_Penses-tu qu’ils soient tous comestibles ?

Le jeune homme regarda le panier et son contenu. Il partait souvent en cueillette de baies sauvages et de champignon dans sa jeunesse. Sa grand-mère aurait surement sû répondre, elle, mais lui avait moins de dix ans à cette époque alors sa reconnaissance de champignons devenait de plus en plus flou, voir inexistante. Il s’était interrogé là-dessus lorsqu’il a cueillit des pommes avec Lucy, il avait à présent sa réponse.

_Je n’en sais rien, désolé Majestée. Peut-être as-tu des schémas dans ton carnet pour les reconnaître ?

L’écossais se rapprocha de la jeune femme. Elle était si petite. Il ne l’avait jamais vu aussi petite mais il savait que c’était de sa faute, il avait terminé sa croissante l’année dernière, en pleine préparation de la révolution, le moment où il ne venait plus la voir. Mais ça, Artémis ne pouvait pas s’en souvenir.
Nevrabriel regarda le visage de la jeune femme avant de caresser doucement  du dos de son indexe la bosse qu’elle avait sur le nez. Même si c’était une forme disgracieuse sur son visage plutôt charmant, il avait toujours trouvé que cette légère protubérance était le signe qu’elle était vivante et que même si sa mémoire ne se souvenait pas, son corps était témoin de son passage sur Terre. Lorsqu’elle était arrivée elle peinait à se déplacer sans sa canne ou sa béquille mais maintenant elle semblait indépendante de toute aide. Il espérait que cela durerait longtemps.
Puis, le jeune homme recula d’un pas pour remettre une distance correcte entre eux et lever la tête vers le ciel. Elle n’avait pas tord, il faisait beau aujourd’hui, les oiseaux chantaient gaiment et il ne serait pas étonnant d’entendre ou de voir des rongeurs passer non loin d’eux.

_La journée est belle en effet. Une belle journée pour la cueillette.

Nevrabriel reposa son regard sur sa camarade avant de regarder autour d’eux, un peu étonné de la situation.

_Mais pourquoi le fais-tu toute seule, les autres n’ont pas peur que tu te perdes ?








Nevrabriel
Image : Le reflet de nos oublis (pv : Artémis) Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Sujets similaires
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum