contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Eizenija VitolsInfirmière
Mar 22 Juin - 10:50
Tu m'as toujours dérangéeAvec KaterinaVERSEAU-14marsCalme-toi, Verseau.


Je bois mon thé, seule, à l'écart. De toute façon, lorsque la nuit tombe comme maintenant, il n'y a plus personne. J'aime le réfectoire  à cette heure-ci. C'est sûrement l'un des rares lieux calmes. Pas d'enfants qui courent et gueulent dans les couloirs, avec un adulte qui joue un monstre les poursuivants comme s'il passait une audition pour les cours Florent. Pas de malades dans l'infirmerie qui te tousse la fin de leur poumons sur mon visage maquillé. Pas de Victor Graham qui te fais passer un entretien pour être autre chose qu'une simple infirmière tout en remettant ta vie en question. Pas de Géryl qui me fait perdre tous mes moyens juste en m'adressant son sourire innocent.
Je reprends une gorgée de thé et tourne la tête vers la fenêtre, observant comment le manteau noir de la nuit engloutit le paysage. La lune, peut-être honteuse, est allée se cacher derrière une brume sombre. On n'y voit rien. Tant mieux, j'ai besoin de ça. De rien. De me vider la tête.
Dois-je aller confronter Victor à nouveau pour un nouveau poste ? Dois-je être franche avec Géryl, lui dire que j'ai autant envie de lui que lui de moi, mais que je ne veux pas le blesser ? Et bon sang, Marga, où es-tu ? Dis-moi que tu vas bien Marga, je t'en supplie. Dis-moi que j'ai bien fait de te laisser partir...
Les yeux bleus que je croise dans le reflet - les miens - me renvoient une apparence moins assurée, plus fragile. Ca ne me ressemble pas. Ce n'est pas moi cette femme aux cheveux lâches, emmêlés après avoir que je leur ai retiré leurs tresses. Ce visage sans bleu sur les paupières ou sur la bouche. Cette posture, moins droite, plus avachie. Ce n'est pas moi.
Et dans la vitre je vois une silhouette franchir le seuil de la cantine. Evidemment, je ne peux pas être la seule insomniaque. Je la regarde, cette brune au teint pâle, venir ici troubler mes pensées. Mes doigts se crispent sur ma tasse chaude. Je sens mon tatouage, ton T, qui brûle sur ma peau, me rappelant de ne pas être trop vindicative. Mais j'ai beau la voir en transparence, Katerina, je ne peux pas m'empêcher de la haïr. Pourquoi est-elle la pupille de Victor ? Qu'est-ce qu'il peut bien lui trouver ? Elle a réussi à avoir son mariage Aldi, à obtenir un bon poste dans l'Institut. Elle a tout ce qu'elle veut sans rien faire, je la déteste.
Alors doucement je me lève de mon siège. Je contourne la table pour aller à une autre, un peu plus loin. Oui, c'était ici. Puis j'affronte Katerina du regard, provocante.

- C'est ici que j'ai embrassé Agnès. Tu sais pourquoi je l'ai fait ?

Comme si j'allais la laisser me répondre.

- Parce qu'elle était profondément amoureuse de toi, mais que l'emprise de sa religion et de ses parents l'empêchaient d'en être heureuse. Alors je l'ai embrassé pour lui montrer que cette emprise là, elle pouvait facilement passer outre.

Je marque une pause, sentant l'émotion monter.

- J'espère que tu es fière de toi. Bravo, tu es une bonne manipulatrice. Dommage, ça ne fait pas de toi une bonne personne.

Je retourne à ma table pour me saisir de ma tasse de thé. Je ne vais pas m'attarder avec cette Sainte-Nitouche plus longtemps.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 22 Juin - 17:06
Katerina se sentait nauséeuse ces derniers soirs. Elle n’en avait pas parlé à Nevrabriel pour ne pas l’inquiéter. Elle n’en avait encore rien dit au docteur Graham, ne voulant pas le déranger pour des broutilles. Si c’était lié au traitement, c’était mauvais signe mais cela pouvait tout aussi bien ne pas être grand-chose. Ce n’était pas la première fois qu’un traitement retournait l’estomac de la jeune russe. Elle refusait de s’imaginer le pire. Ils étaient encore loin d’avoir trouvé un moyen de communication avec le continent. Son état ne pouvait se dégrader maintenant.

Heureusement pour elle, une fois son mari couché, ce dernier dormait comme un loir. Elle put donc se glisser hors de la chambre discrètement et descendre les étages pour aller se chercher un peu d’eau à boire. Rien que de marcher dans les couloirs lui donnaient l’impression de se sentir mieux déjà. Il faisait particulièrement sombre dans les couloirs.

La jeune russe s’arrêta sur le palier de la cafétaria. Chaque fois qu’elle se rendait ici de nuit, elle repensait à Hyppolite. A leur conversation dans le noir, avec le chaos de la coupure de courant. C’était stupide. Pourquoi continuer de penser à lui après qu’il soit partit ? Elle refusait de voir que son départ l’avait blessée. Elle n’avait pas besoin de lui. Elle n’avait besoin de personne. Juste Victor Graham. Et Nevrabriel. Elle savait le mal qu’elle avait fait au jeune homme. Elle devait réparer ces erreurs. Revenir vers lui. Elle devait apprendre à l’aimer correctement. Elle qui semblait incapable d’aimer qui que ce soit correctement… Ils s’étaient promis une seconde chance. Tout finirait par rentrer dans l’ordre… Ce n’était pas si dur d’aimer après tout…

Elle resserra le châle qu’elle avait glissé sur ces épaules, frissonnante. Le froid de la nuit était encore piquant à cette période-ci de l’année, et la faible composition de la jeune russe ne l’aidait pas à y faire face. Elle se glissa dans la cafétaria, en direction du comptoir ou elle savait qu’elle pourrait trouver de l’eau. Il y a une autre silhouette mais dans l’obscurité, la jeune russe ne la reconnaissait pas. Peut-être un autre patient. Un autre patient… Elle se flagella mentalement. Si Victor Graham pouvait lire ces pensées, il serait déçu de l’entendre. Mais elle avait beau étudier plus ardemment chaque jour, elle n’allait pas assez vite. Elle n’avait encore rien d’un médecin. Elle se demandait parfois si elle y parviendrait. Elle savait en tout cas, qu’elle n’atteignait pas les attentes de son mentor.

Elle s’approchait des verres lorsqu’une voix interrompit le silence apaisant de la nuit :

- C'est ici que j'ai embrassé Agnès. Tu sais pourquoi je l'ai fait ?

La silhouette. Evidemment, cela devait être Eizenija. Les lèvres fines de la jeune russe se serrèrent. Elle n’avait qu’une envie, s’en aller pour éviter de subir l’un de ces discours moralisateurs. Et puis Agnès…. Elle n’avait que ce prénom à la bouche. Katerina ne voulait plus l’entendre. Agnès et elle s’étaient faites trop de mal. Et au fond, leur histoire n’avait jamais eu le moindre avenir. Mais l’idée que cette crétine d’infirmière ait embrassé Agnès la dérangeait. Pourquoi le lui dire ? Quel était le but de cette question ? De la part de Eizenija, cela devait être de la provocation.

- Parce qu'elle était profondément amoureuse de toi, mais que l'emprise de sa religion et de ses parents l'empêchaient d'en être heureuse. Alors je l'ai embrassé pour lui montrer que cette emprise là, elle pouvait facilement passer outre.

Elle se souvenait de la convocation d’Agnès. Deux mois à peine avant que la moitié de l’institut ne parte en fumée. Elle lui avait parlé de David, de ces rêves de maison, de chien et d’enfants. Ce jour-là, Katerina avait coupé court à la conversation. Elle s’était pratiquement enfuie de son bureau poussé par la conviction qu’Agnès et elle, cela ne pouvait exister. Pousser par la peur de ce qu’elle pourrait entendre de la bouche de la secrétaire. Quoi de mieux pour éviter de souffrir encore que d’en finir avec ceux qui nous font du mal ? Et depuis toujours, c’était ce qu’elles faisaient. Se faire du mal à tour de rôle.

- J'espère que tu es fière de toi. Bravo, tu es une bonne manipulatrice. Dommage, ça ne fait pas de toi une bonne personne.

Elle se déplaca jusqu’à sa tasse de thé. Katerina observait sa silhouette sombre. Il fallut de longues secondes à Katerina pour chercher ces mots. « Ces mots ». Où ceux qu’elle aurait imaginé sortir de la bouche de son mentor. La jeune russe répondit finalement avec un certain agacement dans la voix, à travers la pièce :

- C’est stupide. Tu l’as poussé sur la mauvaise voie. Ne me reproche pas tes lubies.

Elle n’en pouvait plus. Qu’avaient-ils tous avec ça ? Hyppolite, Eizenija… Pourquoi voulait-on toujours se mêler de la vie de la jeune russe et décidé qui il fallait qu’elle aime, qui elle avait le droit d’être. Elle n’avait pas oublié les longs mois de solitude dans lesquels la secrétaire l’avait plongée après qu’elle lui ai pratiquement avoué ces propres sentiments. Elle avait appris à renoncer, à se rendre compte de l’aspect contre-nature de cette relation et désormais, elle aurait dû défaire tout ce qu’elle avait appris ? Elle n'avait aucun compte à rendre à personne, et surtout pas à cette infirmière qu'elle était obligée de côtoyé uniquement de part sa valeur aux yeux du Marquis. Son estomac se contracta davantage sous la crispation. Elle se servit un verre d’eau, tenant la carafe à deux mains pour éviter d’en renverser à côté.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 26 Juin - 19:30
Tu m'as toujours dérangéeAvec KaterinaVERSEAU-14marsCalme-toi, Verseau.


La Sainte-Nitouche se rapproche. Elle a l'air pâlotte, à moins que ce ne soit un jeu de lumière avec la lune cachée. Ses cheveux; ternes et filasses, lui donne des airs de pauvresse. Si on avait été à une époque féodale, elle aurait été la paysanne, jouant de sa fausse innocence pour atteindre le roi. Mais la bourgeoise que je suis voit claire dans son jeu, et je ne la laisserai pas manipuler plus longtemps notre roi. Qu'elle retourne dans sa ferme dormir contre son âne de mari. Avec un peu de chance, il va nous la mettre en cloque et le manque de soin de l'époque médiévale nous débarrassera d'elle.
Le thé chaud coule dans ma gorge.
Ok, je ne lui souhaite pas de mourir. Mais honnêtement, si elle pouvait retrouver sa place, ou en atteindre une digne avec plus de raison, on serait mieux.

- C’est stupide. Tu l’as poussé sur la mauvaise voie. Ne me reproche pas tes lubies.

J'ai rien dit, je veux la voir périr sous un tas de rats. L'homosexualité est une mauvaise voie ? C'est l'homophobie de Victor qui lui dit ça, ou est-ce que ça vient vraiment d'elle ?
Angie, une mauvaise voie? Elle m'a apporté plus que je n'aurais jamais pu lui demander.
Elle tient la carafe à deux mains, comme une sale gosse qui apprendrait à se servir. Je ne lui laisse pas le temps de remplir son verre que j'attrape la carafe par sa anse, l'arrachant des mains de Katerina. Et je renverse son contenu sur sa tête.

- Je suis bisexuelle. En disant ça, tu insultes Agnès, tu insultes la relation que vous avez eu, mais tu m'insultes moi. Et là ça devient personnel.

Je repose la carafe sur la table fermement, à deux doigts de la casser. Je m'approche de la brunette, vipère dans l'obscurité prête à manger la souris.

- Alors maintenant, après m'avoir outrageusement insulté, tu vas m'expliquer ton petit jeu. Victor est trop bien pour toi, tu le sais, tu en profites. Mais il commence déjà à percevoir tes limites et tu ferais mieux de déguerpir de l'Institut avec ton infâme mari avant d'être honteusement rejetée par ton cher mentor.


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Eizenija Vitols
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Lun 5 Juil - 0:12

L’infirmière s’approchait, délaissant sa tasse de thé. Dans la semi-obscurité Katerina ne s’en aperçut pas tout de suite mais cette dernière la rejoignit en quelques pas énervé. Elle n’allait quand même pas… ? SI. La réponse était oui. Evidemment. Car Miss Vitols ne se refusait jamais rien. Katerina regarda l’amante de Victor Graham bouche bée. L’eau glacée coulait sur son visage, se glissait dans son dos et finissait sur le sol. Elle qui ne se sentait déjà pas très bien accusait le coup.

- Je suis bisexuelle. En disant ça, tu insultes Agnès, tu insultes la relation que vous avez eu, mais tu m'insultes moi. Et là ça devient personnel.

Elle n’en avait rien à faire de ces états d’âme. Elle voulait que cette stupide conversation se termine. Elle voulait retourner se coucher et que cette greluche d’infirmière lui fiche la paix. Était-ce trop demander ? La carafe retrouva sa place sur la table, mais Eizenija ne semblait pas en avoir fini et s’approchait comme le serpent qu’elle était :

- Alors maintenant, après m'avoir outrageusement insulté, tu vas m'expliquer ton petit jeu. Victor est trop bien pour toi, tu le sais, tu en profites. Mais il commence déjà à percevoir tes limites et tu ferais mieux de déguerpir de l'Institut avec ton infâme mari avant d'être honteusement rejetée par ton cher mentor.

Katerina voyait rouge. Elle se sentait en colère comme elle n’avait jamais été en colère. Elle qui était en général maitre de ces émotions avait de drôle de sautes d’humeur dernièrement. La main de Katerina vola dans les airs pour aller s’écraser sur la joue d’Eizenija. Un geste non réfléchi, qu’elle n’avait pu retenir plus longtemps. Elle était hors d’elle. L’infirmière avait réussi à l’insulter trois fois en deux phrases.

- Tais-toi ! Tu ne sais rien de ce qui a pu se passer entre Agnès et moi. En fait, tu ne sais rien de moi.

Sous la colère, son estomac s’était contracté et elle sentait la nausée remonter. Elle agrippa la cruche d’eau mais cette dernière était désespérément vide. Elle n’en pouvait plus que l’infirmière revienne sans cesse avec cette même rengaine. Agnès par-ci, Agnès par-là… Elle avait fait souffrir la jeune russe, l’avait repoussé, avait refusé de lui parler pendant des mois… Elle l’avait corrompue. Elle bouscula l’infirmière pour quitter la cafétaria, refusant de subir encore les humeurs de cette femme qui n’était là que pour la déstabiliser et lui cracher dessus. Mais ce mouvement fut celui de trop et elle eut à peine le temps de rejoindre le coin où se trouvait la poubelle avant de rendre son souper à l’intérieur de la boite à ordure.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 18 Juil - 13:20
Tu m'as toujours dérangéeAvec KaterinaVERSEAU-14marsCalme-toi, Verseau.


La claque ne me brûle pas que la joue, mais c'est tout mon corps qui chauffe. La colère prend le dessus sur le contrôle de soi, faisant bouillonner mes tripes, trembler l'extrémités de mes doigts. Je ne veux pas m'abaisser au niveau de la Sainte-Nitouche, mais je pourrais l'étrangler. Lui arracher les cheveux. Les yeux. J'ai envie de l'écraser sous mes pieds, qu'elle me supplie de la laisser vivre. C'est parce qu'elle est la pupille de Victor que je ne peux pas me le permettre. Merde, Victor. S'il apprend qu'on a été assez basses pour en venir aux actes avec sa pupille, on est toutes les deux foutues.
Quoique, Katerina boit tellement ses paroles qu'elle voudrait sûrement lui cacher cet incident.
D'un geste tremblotant d'énervement, je saisis la anse de la carafe. Je sais qu'elle n'a plus d'eau. Je ne veux pas noyer Katerina, je veux la voir saigner. Je lève la carafe. Dans le mouvement passe tout mon stress. Je revois ces derniers mois en une seconde. Marga qui part et dont je n'ai plus de nouvelles. Les enfants qui chialent dans l'infirmerie. Géryl. Le mariage. Victor. La possibilité d'une ascension. Aucune nouvelle de ma famille, d'Angie. Mon rouge à lèvres qui se vide, comme mon vernis, mon liner, mon mascara. Et encore Géryl.

- Tais-toi ! Tu ne sais rien de ce qui a pu se passer entre Agnès et moi. En fait, tu ne sais rien de moi.

Je repose la carafe en l'entendant parler. Elle a l'air vulnérable avec son teint pâle. Trempée comme ça, avec ses vêtements qui lui collent à la peau, elle a l'air encore plus maigre qu'elle ne l'est déjà. On ne frappe pas un homme déjà à terre, quand bien même je veux me venger de sa gifle.
Je regrette aussitôt mon acte car Katerina se saisit de la cruche. Je recule pour éviter un coup mais l'idiote ne fait que me bousculer avant de vomir dans la poubelle. J'ai beau être infirmière, j'ai toujours détesté le vomi. Je détourne le regard, mais tout ce que j'entends c'est les bruits de régurgitation de Katerina. Ecoeurant.

- Tu sais, le corps est souvent plus parlant que les mots. Non seulement tu vomis ton âme, mais en plus de ça il te montre qu'il n'est pas d'accord avec ton comportement.

Je donne un coup de pied dans la poubelle. J'ai pas de pitié pour les pouffiasses comme elle.
L'odeur du vomi est prégnante. Je grimace de dégoût.

- Alors arrête de te comporter comme une pourrie gâtée. Tu as tous les avantages que te procure Graham, mais tu n'en profite même pas. A croire que tu ne veux rien de tout ça. Je ne sais rien de toi, à part que toi et ton petit mari n'êtes que des profiteurs.

C'est pour ça que je peux pas la voir, elle est comme une enfant, en fait.

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Eizenija Vitols
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mer 21 Juil - 21:30
- Tu sais, le corps est souvent plus parlant que les mots. Non seulement tu vomis ton âme, mais en plus de ça il te montre qu'il n'est pas d'accord avec ton comportement.

Katerina se laissait glisser le long de la surface froide du mur, la cruche toujours en main, laissant Eizenija s’acharner sur la poubelle. Une vie entière dans l’ombre de sa maladie. Et l’infirmière lui faisait ce genre de remarques. Si son corps n’était pas d’accord avec son comportement, il devait probablement aussi tout simplement ne pas être d’accord avec son existence. Elle aurait tout donné pour un verre d’eau désormais. Mais elle n’avait que cette cruche vide qu’elle serrait contre elle, la bouche pâteuse. Et l’eau de ces cheveux trempés qui lui gouttaient sur les joues.

- Alors arrête de te comporter comme une pourrie gâtée. Tu as tous les avantages que te procure Graham, mais tu n'en profite même pas. A croire que tu ne veux rien de tout ça. Je ne sais rien de toi, à part que toi et ton petit mari n'êtes que des profiteurs.

Katerina ferma les yeux, profitant de la fraicheur du récipient en verre contre son estomac brulant. Elle n’avait pas oublié le procès. Ce qu’on avait dit d’elle. Une profiteuse qui n’en aurait jamais voulu qu’à la fortune d’Andrei. Les paroles de l’infirmière faisaient remonter la honte mais aussi la rage. Elle se laissa aller en pilote automatique, se remémorant son statut et la réaction que le Marquis aurait attendu de sa part, au lieu de gifler une pauvre imbécile une seconde fois.  Elle se sentait tellement impuissante face aux sentiments contradictoires qui la hantait qu’elle avait l’impression de se regarder de l’extérieur, comme si elle était désormais hors d’elle-même. C’est donc avec froideur qu’elle répliqua :

- Tu dis de moi que je ne profite pas de ce que me donne Graham et ensuite tu me traites de profiteuse ? Si tu dois déblatérer des imbécilités, essaye au moins d’être cohérente avec toi-même.

Elle posa finalement la cruche au sol, apparemment un peu trop fort vu le bruit de verre qui retentit dans la pièce et se releva, s’appuyant contre le mur. Elle se sentait horriblement barbouillée mais c’était une chose à laquelle sa faible constitution l’avait habituée, et il semblait que vomir une fois avait suffit -pour le moment du moins- à diminuer légèrement ces crampes d’estomac.

- Mais je suppose que ce ne sont là que les remarques contrariées d’une femme qui ne sera toujours que la petite concubine de Victor Graham.

Elle avait craché le mot concubine avec le plus profond irrespect qu’elle était capable d’exprimer oralement. Et prononcer cette phrase laissa l’impression à Katerina qu’elle commençait à comprendre la femme pathétique qui se tenait devant elle. Parce que si la jeune russe devait avoir l’air d’avoir déjà un pied dans la tombe, trempée, pâle et le visage émacié, elle possédait une chose que l’infirmière n’aurait jamais.

– Une femme jalouse parce qu’elle sait que pour lui, elle ne sera jamais plus qu’un corps.

Katerina connaissait bien ça pourtant, elle avait du mal à se sentir empathique. Peut-être que l'eau qui trempait encore sa chemise de nuit avait quelque chose à voir là-dedans.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Eizenija VitolsInfirmière
Ven 30 Juil - 11:42
Tu m'as toujours dérangéeAvec KaterinaVERSEAU-14marsCalme-toi, Verseau.


- Tu dis de moi que je ne profite pas de ce que me donne Graham et ensuite tu me traites de profiteuse ? Si tu dois déblatérer des imbécilités, essaye au moins d’être cohérente avec toi-même, articule-t-elle avec froideur.

Un visage de glace sur un corps aussi frêle. Qu'elle cesse de faire la maligne, je n'ai qu'à lui souffler dessus pour qu'elle se casse en deux.
Elle pose la carafe au sol, j'essaie de m'en tenir loin pour ne pas la lui fracasser sur le crâne. Un peu de rouge dans ses cheveux trempés, cela lui donnerait enfin un peu de couleur, elle qui est si terne.
Mais soit, mes mots s'entremêle, mon discours se mélange, et cette pouffiasse vomisseuse arrive à s'en rendre compte. Je compte m'en aller, et cette fois ne pas arrêter. Je lui passe devant, non sans lui donner un coup d'épaule.

- Mais je suppose que ce ne sont là que les remarques contrariées d’une femme qui ne sera toujours que la petite concubine de Victor Graham.

Elle crache le terme concubine, mais tout ce que j'entends c'est le mot pute.
Je ferme les yeux. Ca ne m'atteint pas. Ca ne devrait pas m'atteindre. Je sais que je n'arrive même pas à être amie avec Victor, malgré la faiblesse qu'il a pu me montrer au mariage de notre pétasse internationale. Je sais que je ne suis qu'une infirmière, il me l'a dit lui même. Je sais que je n'ai aucune valeur à ses yeux. Je n'ai pas besoin de cette gosse pour me le rappeler.
Mais il ma' aussi appelé Eizenija. Il m'a montré de l'intérêt malgré lui. Il m'a laissé le soigner. Il m'a laissé une porte pour entrer dans sa vie. C'est moi qui reste sur le seuil, à ne pas savoir franchir un pas.

– Une femme jalouse parce qu’elle sait que pour lui, elle ne sera jamais plus qu’un corps.

Je manque de rire. Elle est bien bonne celle-là.

- Voyons, je pourrais t'adresser cette phrase.

Je me tourne vers elle, cinglante, froide, sans aucune empathie pour son égard.

- Parce que tu penses que tu n'es pas plus qu'un corps pour lui ? Il est médecin, tu seras toujours un objet d'expérimentation à ses yeux. Et quand ton corps sera trop pourri, c'est-à-dire dans pas longtemps puisque tu commences déjà à vomir, il te jettera et en prendra une autre.

Je fais un pas vers elle. Les ombres jouent sur nos visages. Je ne perçois que le bleu glacial de ses yeux.

- Moi aussi, quand mon corps ne lui conviendra plus, il ira prendre son pied avec une autre. Mais la différence entre toi et moi, c'est que contrairement à toi, je reste avec Victor pour son corps aussi. Je ne suis pas dépendante de lui, moi.

La tension monte. Je suis si proche d'elle que je pourrais l'étrangler, l'écraser, lui arracher les cheveux. Si elle ne s'excuse pas dans la minute, elle deviendra mon défouloir. Je n'en peux plus d'encaisser, d'être coincée sur cette île, de subir les décisions stupides des autres.

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Eizenija Vitols
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 6 Aoû - 22:35
Apparemment, l’infirmière trouvait son discours amusant. Katerina pinça ces lèvres, agacée.

- Voyons, je pourrais t'adresser cette phrase.

Katerina secoua la tête négativement. Non. Elle n’était pas qu’un corps. C’était l’ancienne elle le corps. Elle était autre chose maintenant. Pas qu’un corps. Non, pas qu’un corps.

- Parce que tu penses que tu n'es pas plus qu'un corps pour lui ? Il est médecin, tu seras toujours un objet d'expérimentation à ses yeux. Et quand ton corps sera trop pourri, c'est-à-dire dans pas longtemps puisque tu commences déjà à vomir, il te jettera et en prendra une autre.

La plus grande peur de Katerina exposé en trois phrases. L’idée qu’elle puisse ne plus correspondre aux attentes du Marquis, qu’elle ne lui soit plus d’aucunes utilités et qu’il se désintéresse tout simplement d’elle la faisait pâlir. Il n’y avait rien au monde qui ne l’effrayait plus que la pensée qu’il puisse l’abandonner.

- Moi aussi, quand mon corps ne lui conviendra plus, il ira prendre son pied avec une autre. Mais la différence entre toi et moi, c'est que contrairement à toi, je reste avec Victor pour son corps aussi. Je ne suis pas dépendante de lui, moi.

Le visage difficilement discernable de l’infirmière dans l’obscurité laisse transparaitre la froideur de son regard bleu. Katerina se sentait dans une colère froide qu’elle ne parvenait plus à contenir. L’insolence de la maitresse de Victor la mettait hors d’elle. Elle essaya une dernière fois de se faire comprendre par cette parfaite imbécile, ce qu’elle doutait possible, exposant des faits qui pour elle coulait de source :

- Victor Graham a donné un second souffle à ma vie. Il m’a appris qui j’étais. Je n’ai pas peur d’être dépendante de lui, c’est un honneur. Il ne me laissera pas tant qu’il y aura un espoir que je survive à ma maladie. Et s’il n’y a plus d’espoir, alors il sera normal qu’il ne perde pas plus de temps avec moi.

Enoncer les choses de manière pragmatique ne les rendaient pas moins effrayante. Si elle perdait toutes chances de survivre à sa maladie, si elle décevait trop les attentes du Marquis, il serait normal qu’il cesse de la garder sous son aile. Son temps était trop précieux pour qu’il ne le consacre à une mourante ou une incapable. C’était une vérité effrayante et si cela devait se produire, la jeune russe ne savait comment elle y survivrait. Mais aussi longtemps qu’elle respirerait, elle ferait de son mieux pour ne pas avoir fait perdre son temps au Marquis et pour qu’il n’en perde pas plus à l’avenir.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Eizenija VitolsInfirmière
Mer 11 Aoû - 17:59
Tu m'as toujours dérangéeAvec KaterinaVERSEAU-14marsCalme-toi, Verseau.


Cette lépreuse de Katerina renvoie ma colère. Son regard exulte de rage. Je l'ai piqué, touché, ai creusé jusqu'à sa noirceur la plus profonde. Parce qu'elle joue les Sainte-Nitouche mais je sais bien qu'elle n'en est pas. Profiteuse. Prétentieuse. Qui est tellement à gerber que même son propre corps rejette ce qu'elle a. Elle a chopé quoi encore ? Une sale gastro ? Je recule d'un pas. Je ne veux pas de ce microbe qu'elle a dans le bide.

- Victor Graham a donné un second souffle à ma vie. Il m’a appris qui j’étais. Je n’ai pas peur d’être dépendante de lui, c’est un honneur. Il ne me laissera pas tant qu’il y aura un espoir que je survive à ma maladie. Et s’il n’y a plus d’espoir, alors il sera normal qu’il ne perde pas plus de temps avec moi.

Logique. Elle a finalement conscience qu'elle n'est qu'une expérience pour lui, une moins que rien qu'il manipule.
Tout comme moi qui ne suit qu'un bout de chair dans laquelle il vide ses envies. Je ne lui correspond même pas. Je le vois bien, à la façon dont il détaille mes yeux, cet expert de la pupille. Putain, moi et cette pouffiasse on se ressemble.
Je sers le poing pour ne pas le pulvériser dans un mur, essayant de faire descendre la colère. Je ne veux pas que cette misérable soit mon reflet, mais de toute évidence il y a quelque chose de similaire en nous. A la différence que elle, elle sait aimer. Elle a su être aimée, et aimer en retour. Alors que moi je patauge dans cette marée pourrie de l'amour.
Je soupire et me laisse tomber sur une chaise.

- C'est bon, on a bien compris toutes les deux.

Je passe une main sur mon visage fatigué.

- A part les vomissements, tu as autre chose ? Je peux peut-être te filer un truc.

Car c'est la seule chose que je sais faire : apaiser temporairement les maladies des autres.
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Eizenija Vitols
Image : Tu m'as toujours dérangée (ft. Katerina) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
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