contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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La CannibaleCo-dirigeante
Dim 3 Nov - 18:30
Ouvre les yeux
Béatrice & La Cannibale



La peau rouge à force d'être frottée par un gant de toilette alerte enfin la Cannibale qui, les yeux perdus dans le vide, ne s'est pas rendu compte qu'elle abîme sa chair à force d'usure. Désormais, une imposante tâche carmin pigmente le creux entre ses seins.
L'eau brûlante de la douche achève de la ramener sur Terre. Où étaient ses pensées pour qu'elle ne réalise pas qu'elle s'attaque à la même zone depuis le début de son lavage ? Le bout de ses doigts est fripé à force d'être restés sous l'eau.
Elle sait très bien, en vérité, pourquoi elle se perd autant dans son imaginaire. Bientôt, on lui ôterait ces deux cœurs pour les remplacer par un modèle bionique. La commande avait été passée, lui a annoncé son médecin la veille. Désormais, ce n'est qu'une question de préparation. Ophelia a encore plusieurs mois à attendre avant l'opération fatidique, mais elle est déjà stressée.
D'un côté, elle est ravie car, bien qu'elle ait repris du poids et que son teint soit moins terne, son corps n'est pas sans conséquences de sa pathologie. Elle est fatiguée si vite, dès que l'après-midi touche à sa fin c'est comme si ses muscles se transforment en plombs. Et la migraine de début de soirée l'empêche de réfléchir convenablement.
Là, si tôt le matin, elle est plutôt en forme mais elle sait qu'elle aura besoin d'une sieste tout à l'heure et que son corps la lâcherait d'ici quelques heures. Donc, d'un côté, elle est ravie de cette opération. De l'autre, si son corps rejette cette seconde greffe, elle ne pourra y survivre. Elle se dit être une battante chaque jour, elle positive, remue les troupes, et pourtant c'est la plus apeurée du Mouvement.
Elle coupe l'eau. Tête baissée, elle aperçoit sa chevelure blonde qui dégringole devant ses yeux. Les gouttes glissent sur les mèches et tombent à ses pieds. D'autres coulent sur son visage, empruntant un autre chemin, et dérivent sur la poitrine généreuse de la Cannibale. Elle reste ainsi un moment, pensive. Il faut qu'elle positive ! Certes, ce qui s'est passé avec Alexander l'a chamboulé et cette future greffe la terrorise, mais elle ne doit pas rester aussi négative. Vivre dans la peur, c'est du passé pour elle.
Elle saisit deux serviettes, l'une rose et l'autre à l'effigie du personnage de Raiponce du film d'animation éponyme. La rose, c'est pour s'enrouler les cheveux dedans, dressant sur sa tête une imposante meringue colorée. L'autre, elle enroule son corps dedans après s'être séchée vigoureusement.
Elle s'abaisse ensuite pour prendre ses affaires de toilettes quand, sous la porte, elle aperçoit deux pieds et une canne.
La patiente du Docteur Elpida.
Elle se souvient bien de cette brunette, visiblement naïve. Mais Ophelia sait très bien qu'elle pourra vite se faire charcuter. Il est de son devoir de la mettre en garde.
Ayant peur de la perdre de vue, elle ne prend pas le temps d'enfiler son uniforme et sort de sa cabine de douche. Elle paraît naturel et joue celle surprise de découvre Béatrice.

- Oh, salut ! Béatrice, c'est ça ? Tu te souviens de moi ?

Le teint frais, le sourire gai et le regard pétillant, La Cannibale donne une première bonne image d'elle. Elle craint que Béatrice soit du genre timide et lui réponde vaguement avant de s'engouffrer dans une cabine de douche ou dans un toilette. Il lui faut quelque chose pour la captiver, la garder près d'elle, entamer la discussion.

- Comment tu vas depuis le temps ? Tu t'habitues à l'Institut ?

Commencer par des banalités n'est pas accrocheur, mais rentrer dans le vif du sujet pourrait lui faire peur.


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La Cannibale
Image : Ouvre les yeux (Béatrice & La Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Béatrice DagmarMembre de la Famille
Lun 11 Nov - 16:29

Ouvrir les Yeux

La canne de Béatrice résonnait sur le sol tandis qu'elle entrait dans les douches communes. Une des cabines était déjà occupée, Béa pouvait entendre le ruissellement de l'eau s'en dégager tandis qu'une vapeur chaude flottait dans la pièce et teintait les miroirs d'une buée sombre. Sans s'en préoccuper, la jeune nordique posa ses affaires sur le lavabo et vint délicatement y entreposer sa canne le temps qu'elle organise ses serviettes et se détache les cheveux. Aucunement pudique, elle retira son haut et le déposa près de ses vêtements propres. Malgré la buée, elle chercha à identifier sa propre silhouette dans le miroir, mais le brouillard de sa propre vision était bien plus forte que n'importe quelle brume tiède. Béa se savait néanmoins en bonne santé physique, elle faisait régulièrement de l'exercice dans sa chambre pour compenser les footings matinaux qu'elle ne pouvait plus pratiquer depuis sa sortie de l'hôpital, plusieurs années auparavant. Elle sortait justement d'une de ses séances de sport, qui lui avait permis d'oublier quelques instants la douloureuse sensation d'emprisonnement qui l'oppressait dès qu'elle s'y penchait trop fortement. Ce n'était pas lié simplement au contexte global de l'Institut, c'était aussi un resenti propre à une jeune fille aussi férue de liberté qu'elle l'était et qui désormais était prisonnière de son propre corps haptophobe et quasiment aveugle.

Mais Béa ne connaissait pas de meilleurs remèdes à ce genre de questionnements qu'un peu de sport, une bonne douche, et quelques heures d'écriture. Elle eut un sourire confiant et quitta le miroir de ses yeux gris pour se saisir à nouveau de sa canne, prête à entrer dans une cabine.

Celle qui lui faisait face s'ouvrit alors, et Béa s'aperçut avec surprise que le son de la douche avait cessé : perdue dans ses pensées, elle ne l'avait pas remarqué.
La jeune fille qui lui faisait face faisait à peut près sa taille, à cela près qu'aux yeux embrumés de Béa elle portait une énorme protubérance rose sur la tête. Coupe de cheveux insolite ou serviette en boule ? Béa avait sa petite idée sur la question.

- Oh, salut ! Béatrice, c'est ça ? Tu te souviens de moi ?

La voix fluette de l'interlocutrice fit immédiatement écho à celle de Cannib, la jeune fille qu'avait rencontré Béa lors de la séance photographie. Elle écarquilla les yeux avec surprise, puis sourit à son tour. Elle était honnêtement ravie de la revoir.

-Cannib' ! lui répondit-elle. Juste "Béa" mais oui, c'est ça. Contente de te revoir.

A entendre l'autre patiente, cette dernière semblait enthousiaste à l'idée de reparler à Béatrice, et cette pensée égayait cette dernière. Elle reposa ses affaires sur le lavabo pour l'observer avec intérêt, ses yeux gris passant sur elle sans complètement la voir tandis qu'elle refermait fermement ses mains sur sa canne.

- Comment tu vas depuis le temps ? continua la Cannibale. Tu t'habitues à l'Institut ?

Béa ne raffolait pas de badinages en guise de discussion, elle préférait le Silence aux petits mots sans intérêts. Mais en l'occurrence, elle était curieuse de davantage discuter avec Cannib, qui lui avait parue posséder de très forts idéaux lors de leur dernière conversation. Cela dit, le moment n'était pas le mieux choisi puisque l'une des jeunes filles s'apprêtait à entrer dans la douche alors que l'autre en sortait. Mais Béa ne comptait pas s'en plaindre.

-Très bien, merci, répondit-elle finalement, aussi calme qu'à l'accoutumée. Entre le travail à la forêt et les séances avec mon médecin, je n'ai que peu de temps pour moi, mais j'ai connu pire. Et toi, comment vas-tu ?

Elle se souvint alors qu'elle était toujours en soutien-gorge, ce dernier s'apparentant d'ailleurs plus à une brassière de sport qu'à un sensuel apparat, et elle eut un petit rire gêné.

-Pardon pour ma tenue. Tu veux que je me rhabille ?

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Béatrice Dagmar
Image : Ouvre les yeux (Béatrice & La Cannibale) XzfrFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Date d'arrivée à l'Institut : 26/05/2019Age : 24
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 17 Nov - 20:16
Ouvre les yeux
Béatrice & La Cannibale



"Cannib' ! Juste "Béa" mais oui, c'est ça. Contente de te revoir."

Le sobriquet de Cannib fait tiquer l'interpellée. Ce surnom d'un surnom suscite chez elle un sentiment de malaise. Le titre de Cannibale lui fut attribuée suite à des rumeurs qui ne la mettait pas en valeur. Le nom en tant que tel de Cannibale est quand même ancré dans les civilisations comme un nom horrible, celui d'une personne qui se régale du corps de ses pairs. Et Juste Béa arrive à rendre cette appellation mignonne. On a pas un sourire pareil lorsqu'on aperçoit Cannib.
De plus, devinant une déficience visuelle chez Béatrice (ou alors est-elle entièrement aveugle ?), la sensation de malaise s'accroît quand Béatrice passe son regard gris sur Ophelia. A croire qu'elle la voit vraiment. C'est bien la première fois depuis deux ans que la Cannibale se sent aussi désemparée face à quelqu'un. Pourtant il y a bien eu cette accroche avec Cap, ou des discussions avec des personnalités exubérantes comme Jemma Moore, mais Béatrice réussit à lui faire perdre un peu de panache. Est-ce que c'est sa naïveté ? Son sourire ? Cette situation qui pourrait paraître ordinaire (deux filles du même âge qui discutent en s'appelant par des surnoms ...), mais ne l'est pas ( ... dans des sanitaires d'un institut glauque).

"Très bien, merci. Entre le travail à la forêt et les séances avec mon médecin, je n'ai que peu de temps pour moi, mais j'ai connu pire. Et toi, comment vas-tu ? "
" Plutôt bien, entre le travail et les séances avec mon médecin, je n'ai que peu de temps pour moi, mais j'ai connu pire."

Elle appuie son propos d'un clin d'oeil, amusée d'avoir une vie parallèle à celle de Béa. Entre son travail avec le mouvement et ses séances pour l'opération, elle a du mal à trouver du temps pour respirer. Mais c'était bien pire lorsqu'elle était enfermée dans un hôpital en attendant qu'on lui guérisse une énième récidive de tumeur.
Après un temps, elle réalise que Béa n'a certainement pas vu le clin d'oeil qu'elle lui a adressé, alors rectifie le tir avec un large sourire, puis se fait la réflexion que ça non plus, elle ne peut le voir.

"Pardon pour ma tenue. Tu veux que je me rhabille ?"

Ce n'est qu'à ce moment que la blonde constate la tenue de sa camarade. En effet, elle n'est pas bien vêtue. Elle est plutôt mignonne, avec sa peau claire et sa brassière. On comprend pourquoi le Docteur Elpida l'a choisie. Elle sent à des kilomètres l'innocence.
Comme réponse, la Cannibale caresse la serviette qui enroule ses cheveux, comme une reine qui voudrait mettre en avant sa tiare. Et elle se tapote le haut du torse, rappelant aussi que là, elle ne porte pas grand chose.

"Tu t'apprêtais à aller te doucher, ce serait dommage de se rhabiller. Et pour le coup, je ne suis pas bien vêtue non plus."

Elle se serait tapée en réalisant qu'elle vient de rappeler à Béa qu'elle va s'engouffrer dans une cabine. Et donc que la Cannibale va perdre l'occasion de discuter avec elle. Le temps de trouver de quoi la raccrocher à elle, un quelque chose qui ferait que Béa fasse confiance à la Cannibale et pourrait écouter son avertissement, Ophelia décide de bavarder.

"Cannib ? Donc tu n'as pas peur de moi. Tu es bien la première. Depuis le temps, tu as dû entendre des rumeurs, non ?"

C'est à moitié vrai, Ophelia connaît beaucoup de personnes qui n'ont pas eu peur d'elle. Le Génie, par exemple.
Ne pense pas à lui.
Laissant Béa répondre, la blonde fait mine d'approcher des lavabos et retire son casque rose, libérant une lourde et longue crinière blonde. Elle commence à la ressuyer et, feintant un faux mouvement, fait tomber la trousse de toilettes de Béa au sol. Aussitôt, Ophelia se précipite au sol pour ramasser les dégâts causés et profite d'être la première à terre, et du handicap de Béa, pour dévisser son savon et en renverser son contenu.

"Je suis désolée!", se confond-t-elle en excuses." Je suis plutôt du genre maladroite, j'espère que tout va bien ! "

Le temps de tout ramasser, elle aurait le temps d'aborder le sujet voulu. Mais comment en parler sans la brusquer ? Comment lui faire comprendre qu'elle est en danger ? Comment évoquer Lyse ? Son départ suspect ? La peur qu'il lui soit arrivé pire qu'un simple départ de l'île ... ?


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La Cannibale
Image : Ouvre les yeux (Béatrice & La Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Béatrice DagmarMembre de la Famille
Sam 14 Déc - 11:12

Ouvrir les Yeux

Comme un écho malicieux, Cannib se contenta de répéter les mots de Béatrice pour répondre à sa question, et cette dernière eut un léger sourire, ne cherchant pas à relever. Ce n'était pas le genre de réponse qu'elle aurait aimé entendre, quitte à employer sa salive, mais elle pouvait reconnaitre le ton léger de la jeune fille. Elle pouvait même identifier le sourire dans sa voix, à défaut de pouvoir clairement le distinguer.

-Tu t'apprêtais à aller te doucher, ce serait dommage de se rhabiller, fit alors remarquer son interlocutrice. Et pour le coup, je ne suis pas bien vêtue non plus.

Béa acquiesça avec approbation, son sourire s'agrandissant avec la même malice que celle de la Cannibale. Elle ne pouvait que deviner la silhouette de la jeune fille dans son champs de vision, mais en forçant un peu sur sa rétine elle parvenait à distinguer quelques détails supplémentaires, comme son sourire, ses grands yeux, et sa tenue faiblement couverte. Cela dit, elle aurait très bien pu pressentir ce dernier point sans avoir à l'observer elle-même.

-Cannib ? reprit alors l'intéressée. Donc tu n'as pas peur de moi. Tu es bien la première. Depuis le temps, tu as dû entendre des rumeurs, non ?

Béa eut un sourire nonchalant et assuré. Effectivement, les rumeurs sur la "terrifiante Cannibale" ne manquaient pas à l'Institut, à croire que Béatrice faisait face à la petite star de l'île. Intriguée par sa dernière rencontre avec la patiente, elle avait cherché à s'informer sur cette dernière, et les informations qui circulaient n'étaient pas des plus mélioratives - mais d'un autre côté, avec un tel surnom, pouvait-on s'attendre à autre chose ? Les on-dit allaient bon train : meurtrière ? amante ? Même dans un Institut perdu en pleine mer, les potins ne perdaient pas leur saveur sur la langue des patients, voire sur celles des médecins.

-J'ai appris à ne pas me fier aux rumeurs, répondit-elle alors en haussant les épaules. Elles ne sont souvent que de la diffamation gratuite. Et puis si je me fiais à ces rumeurs là, je devrais aussi écouter celles concernant mon médec-...

Elle fut interrompue par le fracas de sa trousse de toilette qui s'écroulait au sol. Béa écarquilla les yeux, surprise, et elle s'aperçut alors que la Cannibale s'était déplacée - plongée dans ses pensées, elle n'en avait rien remarqué.

Immédiatement, elle déposa sa canne sur la lavabo et s'accroupit pour ramasser les objets éparpillés. Elle soupira en s'apercevant que son savon s'était répandu sur le carrelage - quelle plaie ! Son interlocutrice avait déjà commencé à s'y affairer tout en s'excusant, l'air sincèrement désolée :

-Je suis plutôt du genre maladroite, j'espère que tout va bien !

Béa releva les yeux vers elle et l'observa du mieux que sa vision le lui permettait. Elle lui sourit paisiblement avant de la rassurer :

-Ce n'est rien.

Malgré tout, elle grimaça en plongeant par inadvertance sa main dans le shampoing maintenant répandu. Elle ne blâmait certes pas la Cannibale, mais cela ne rendait pas les dégâts moins agaçants. Heureusement, il en fallait plus pour irriter une âme sereine comme celle de la jeune nordique.

Elle se sentit alors obligée d'ajouter quelque chose, craignant que son interlocutrice ne continue de se confondre en excuse. D'ordinaire, elle aurait gardé le silence, mais c'était pour la bonne cause.

-Au fait, commença-t-elle, cela t'ennuie que je t'appelle "Cannib" à la place de ton surnom ? Ou peut-être as-tu un autre nom à me donner que ce sinistre pseudonyme ?

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Béatrice Dagmar
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La CannibaleCo-dirigeante
Sam 4 Jan - 22:41
Ouvre les yeux
Béatrice & La Cannibale



« Ce n'est rien. », dit Béatrice dans un doux sourire.

Ophelia lui répond avec la même mimique, réflexe spontané mais maladroit puisque Béatrice ne peut sûrement pas le voir. La blonde compte donc sur son aura ou autre chose qu'elle pourrait dégager en mobilisant les autres sens de sa camarade pour que cette dernière ressente d'une autre façon son sourire.
Néanmoins Ophelia, bien que Béatrice ait une allure tranquille, se sent confrontée à un malaise. Ainsi, celle-ci ne se fie pas aux rumeurs. Si elle veut la convaincre du mauvais fond de son médecin, il va falloir aller plus loin que les on-dits.

« Au fait, cela t'ennuie que je t'appelle "Cannib" à la place de ton surnom ? Ou peut-être as-tu un autre nom à me donner que ce sinistre pseudonyme ? »

Finissant de disposer les affaires de sa camarade dans la trousse de toilette, Ophelia réfléchit à sa réponse. D'ordinaire, elle aurait spontanément donné son prénom mais aujourd'hui, les choses sont différentes. Elle a percé des secrets d'une ampleur qu'elle ne pouvait imaginer, comme par exemple cette lugubre pièce qu'elle a découvert avec Aeden. Bien qu'aujourd'hui elle ne sache ce qui est arrivé à Lyse, elle imagine bien que son destin fut funeste. En sera-t-il de même pour Béatrice ?
Elle pousse un soupir, même si elle n'arrive pas à la convaincre, elle pourra au moins la prévenir, et si elle est assez ambitieuse, veiller sur elle.

« A vrai dire, je n'aime pas l'idée d'avoir le surnom d'un surnom, mais je n'ai rien d'autre à te donner ... Je ne veux plus dire mon prénom. »

Elle grince des dents, n'appréciant pas l'image négative qu'elle renvoie. Bien que dans la pièce Ophelia soit un personnage geignard à la fin tragique, son homonyme refuse de suivre sa psychologie. Malgré sa découverte, elle veut rester quelqu'un de positif.

« Hé, commence-t-elle sérieusement, je sais que je t'en ai déjà parlé mais j'insiste ... »

Elle prend une profonde inspiration. Même avec Aeden ils n'en ont plus jamais reparlé. Remettre le sujet sur le tapis, d'une façon ou d'une autre, rendra la chose plus réelle. La blonde pose alors sa main sur celle de Béatrice, soit pour lui montrer qu'elle peut lui faire confiance, soit pour se donner du courage.

« Tu vas sans doute te dire que ce n'est qu'une rumeur, mais je persiste à te dire de te méfier de ton médecin. Tu es peut-être en danger. »

Elle rit tout bas, mais rien n'est drôle. Peut-être se moque-t-elle d'elle-même, ou de la situation ? Depuis quand est-elle un genre de prêtresse de la vérité ? Ce n'est pas son rôle de jouer les sauveuses. Elle sert la paume de main de Béatrice entre ses doigts sans même s'en rendre compte.

« J'ai l'air d'un gourou sorti de nulle part mais je suis là depuis sept ans, et j'en sais des choses. Tu as déjà entendu parler de l'ancienne patiente du Docteur Elpida ? Celle qui est partie avant toi ? Il l'appelait Lys. Je paries que tu as le droit à ton petit surnom également ... », finit-elle dans un rictus cynique.

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La Cannibale
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Béatrice DagmarMembre de la Famille
Mar 14 Jan - 22:21

Ouvrir les Yeux

-A vrai dire, répondit la Cannibale en faisant la moue, je n'aime pas l'idée d'avoir le surnom d'un surnom, mais je n'ai rien d'autre à te donner ... Je ne veux plus dire mon prénom. 

Béatrice arqua un sourcil. D'accord, c'était assez particuliers comme réponse. Pas vraiment un oui, pas vraiment un non. Cela ennuya légèrement la jeune nordique qui n'aimait pas qu'on utilise de si longs mots pour une si petite utilité, et la voilà qui ignorait comment nommer sa camarade. Utiliser son surnom de "Cannibale" la mettait mal à l'aise, c'était trop long, trop sordide, trop significatif. Elle se résolut, faute d'alternative, à la continuer de la surnommer "Cannib'", mais cela ne lui plaisait plus autant qu'avant. Elle se demanda pour quelle raison quelqu'un abandonnerait son véritable prénom.

Cannib continua, soudainement plus solennelle malgré la situation burlesque - deux filles en petite tenue en train de ramasser du savon, c'était assez surprenant tout de même - :

-Hé, je sais que je t'en ai déjà parlé mais j'insiste ...

Ses mots s'effacèrent quand elle posa sa main sur celle de Béa.

Ne me touche pas. Ne me touche pas. Ne me touche pas.

Béatrice se raidit et ses yeux s'écarquillèrent. Une bouffée d'angoisse la submergea toute entière tandis que les sons autour d'elle se réduisaient à l'état de sifflement. Elle sentit sur la peau de son abdomen la danse d'un scalpel aiguisé, la chaleur d'une incision précise, les doigts gantés s'infiltrant entre ses entrailles rougies. Elle avait froid, elle avait chaud. Sa respiration se bloqua. Le visage de Cannib s'effaça au profit d'une lumière éblouissante. Elle voulut retirer sa main, mais ses muscles refusèrent d'obéir. Endormis. Un cri s'étouffa au sein de sa gorge serrée, étranglée par son propre désarroi. Impuissante. Elle savait que ce n'était pas réel. Elle savait que les souvenirs ne blessent pas. Mais c'était une cicatrice que son corps n'avait pas fini de guérir, et que son esprit faisait puruler et suinter d'un liquide épaissi par l'angoisse.

Nemetouchepasnemetouchepasnemetouchepas.

Un réflexe de recul s'imposa à elle au moment où l'étau sur sa main se refermait encore davantage, et Béa se recula brutalement, s'arrachant à la prise de son interlocutrice. Blême, elle se laissa retomber sur les fesses, à distance suffisante pour éviter un nouveau contact.

Elle n'avait pas écouté un traitre mot de ce que venait de lui dire Cannib. Même si elle l'avait voulue, elle en aurait été bien incapable. Sa crise d'angoisse continuait, même si elle n'était plus au contact avec la jeune fille, et ses yeux s'emplirent de larme tandis qu'elle refermait ses genoux sur sa poitrine, luttant contre l'élan de vulnérabilité et de détresse qui la submergeait.

-Je...Je suis désolée.

C'est ce qu'elle tenta de dire pour expliquer son comportement, mais sa voix s'étrangla, sa respiration demeurant rapide et irrégulière. Cela faisait longtemps que son haptophobie n'avait pas fait des siennes, d'ordinaire Béatrice était suffisamment prudente pour éviter les contacts physiques. Mais elle avait baissé sa garde et elle en payait les conséquences. Seigneur, elle détestait se sentir aussi faible.

Elle décida de prendre quelques secondes pour reprendre son calme et son souffle. Béa espéra que Cannib n'y verrait pas un rejet...Non, elle espérait surtout qu'elle n'essayerait pas de la toucher à nouveau.

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Béatrice Dagmar
Image : Ouvre les yeux (Béatrice & La Cannibale) XzfrFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Date d'arrivée à l'Institut : 26/05/2019Age : 24
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 26 Jan - 15:36
Ouvre les yeux
Béatrice & La Cannibale



La Cannibale attendait une réaction, mais pas celle que lui fait Béatrice. Cette dernière l'évite subitement, comme terrorisée. A croire qu'elle vient de voir un fantôme, ou qu'un missile lui fonce dessus. Au départ, La Cannibale lui reconnaît les symptômes familiers de la crise d'angoisse et tend les mains vers elle pour l'aider à la calmer, mais elle n'arrive même pas à l'approcher puisque la brunette tombe sur les fesses, s'éloignant de sa camarade. Cette dernière s'interroge. J'ai fais quelque chose de mal ? Et finalement, elle a l'impression qu'on est sur quelque chose de plus profond qu'une simple attaque de panique. Des larmes strient son visage poupon, abîmant son innocence. On dirait un petit poussin qu'on envoie à l’abattoir, Béatrice paraît si fragile. Ça ne peut pas être les révélations de La Cannibale qui l'envoie dans un tel état. De simples mots ne peuvent pas autant blesser.

« Je...Je suis désolée. »

La blonde secoue le visage.

« C'est moi. J'ai été trop intrusive, excuse-moi. »

Immobile de son côté, elle n'ose plus bouger, ou même parler. Son but n'était pas de faire du mal à sa comparse, bien au contraire. D'un côté, ça la brûle de prévenir Béatrice, les souvenirs de sa découverte revenant en flash ; mais de l'autre, elle ne peut pas réussir ainsi.
Et si elle est comme ça parce que le Docteur Elpida l'a déjà brisée ? Est-ce qu'il l'a manipulé ? L'a-t'il tordue dans tous les sens ? Il suffit d'imaginer ce qui a pu arriver à Adélys pour comprendre dans quel danger peut vivre la brune.
Ophelia finit par se relever, comprenant que sa présence nuit à Béatrice. Elle n'en est pas offensée, sachant très bien que les pathologies et les histoires de chacun peuvent prendre le dessus sur le reste parfois.

« Tu as besoin que je t'appelle une infirmière ? »

Appliquant le geste à la parole, elle ouvre la porte de la salle de bain et interpelle un vigile, non sans sortir. Elle ne veut pas laisser Béatrice seule. Elle explique brièvement au garde et d'une voix douce, usant et usant des politesses, que sa camarade a besoin d'une infirmière. Ce dernier envoie alors son collègue et reste dans l'entrebaîllement de la porte. La blonde, elle, revient vers Béatrice. Elle se met à genoux, se mettant à sa hauteur et, plonge ses yeux dans les siens, l'air grave.

« Fais attention à toi. Si tu as besoin d'aide, même pour n'importe quoi, viens frapper à ma porte. Même au beau milieu de la nuit, n'hésite pas. Promis ? »

Pour détendre l'atmosphère, elle lui offre un tendre sourire. Elle ne sait pas quel mot utiliser, quel geste employer, mais elle a confiance en un sourire. Ca n'a jamais fait de mal à personne, un sourire.

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La Cannibale
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Béatrice DagmarMembre de la Famille
Sam 15 Fév - 20:53

Ouvrir les Yeux

Béatrice tentait de reprendre son calme, respirations après respirations. Maintenant que la Cannibale n'essayait plus de la toucher, il était plus facile pour elle de quitter ses peurs irrationnelles pour revenir sur terre, mais sa gorge était toujours serrée. La voix de sa camarade, cependant, lui parut plus clair lorsqu'elle reprit la parole :

-C'est moi. J'ai été trop intrusive, excuse-moi.

Intrusive ? Oui, assurément. Mais elle ne pouvait pas connaitre les démons de Béa, et encore moins leurs origines. La jeune nordique détestait ce sentiment d'angoisse et de vulnérabilité qui lui serrait la poitrine, elle rêvait de lui tordre le cou et d'enfermer ses démons derrière une porte fermée à clé. Mais malheureusement, ces mêmes démons avaient façonné leur propre serrure, ils en connaissaient chaque facette et chaque relief.

-Tu as besoin que je t'appelle une infirmière ? insista Cannib.

Cette fois, Béa réagit :

-Non, c-ce n'est pas la peine. Ca va passer.

Déjà, cependant, la Cannibale hélait un vigile qui passait dans le couloir. Béa en profita pour se relever, chancelante, et elle prit appui sur le lavabo pour garder sa contenance. Ses jambes tremblaient, c'était une belle crise qu'elle avait eu. Nul doute que le Docteur Elpida en serait mis au courant. Béa se mordit la lèvre à cette pensée : elle ne voulait pas que son médecin constate ô combien son aide actuelle était insuffisante. Il lui fallait un psychologue certifié, pas un généraliste. L'agressivité de cette pensée était inhabituelle, Béa se rendit compte que la frénésie de son coeur affectait également sa sérénité habituelle. Elle reprit son jeu de respiration, méditant silencieusement comme elle y était habituée, puis s'accroupit à nouveau pour donner à ses jambes encore un peu de répit. Elle sursauta quand son amie vint se positionner à son niveau, mais seulement de surprise cette fois. Sa panique avait commencé à reculer, ne laissant qu'un arrière goût amer sur sa langue.

-Je n'avais pas besoin d'une infirmière, lui dit-elle gentiment en se forçant à sourire.

Elle ne savait même pas si c'était vrai. La Cannibale se préoccupait d'elle, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Béa se sentit gênée en s'apercevant qu'elle avait eu une crise en plein milieu de leur conversation. Qu'était donc en train de dire son interlocutrice...?

-Fais attention à toi, intervint alors la Cannibale. Si tu as besoin d'aide, même pour n'importe quoi, viens frapper à ma porte. Même au beau milieu de la nuit, n'hésite pas. Promis ?

Béatrice fut touchée par ses mots. Elle croisa son regard, même dans la brume de ses mauvais yeux, et c'est avec reconnaissance qu'elle lui sourit.

-Promis, se contenta-t-elle de répondre, fidèle à sa doctrine de ne pas parler pour ne rien dire.

Dans ce simple mot se scellait un lien entre les deux jeunes filles. Béatrice sentit une alarme se déclencher au fond de son crâne devant le danger que semblait sous-entendre ses paroles. De quoi voulait la protéger la Cannibale ? De son médecin, qu'elle semblait tant détester ? Elle regrettait de plus en plus de ne pas avoir été capable d'écouter ce qu'avait à lui dire la patiente.

L'infirmière déboula au moment où Béa souhaitait l'inciter à répéter ses propos. La jeune nordique comprit que ce moment d'intimité - et sa douche, par la même occasion - étaient retardées. Elle jeta un dernier regard à son amie avant de se relever et lui asséna en un souffle :

-Et réciproquement, d'accord ? Tu peux compter sur moi si besoin.

Elle espérait que ces quelques mots seraient suffisants à également lui faire comprendre qu'elle serait prête à reprendre cette conversation dès que possible. Béatrice se releva cependant, récupéra rapidement ses affaires, et suivit l'infirmière inquiète qui l'harcelait déjà de question pour connaitre les raisons de sa crise.

Décidément, Béa n'avait pas eu le moment de relaxation qu'elle attendait par sa douche.

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Béatrice Dagmar
Image : Ouvre les yeux (Béatrice & La Cannibale) XzfrFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Date d'arrivée à l'Institut : 26/05/2019Age : 24
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