Vuoi torta?
Je me faufilais le long du couloir d'un pas pressé, tel un animal furtif. Au creu de mes mains, une curieuse assiette couverte d'un drap d'alluminium; je la gardais comme un trésor trop convoité alors qu'après quelques foulées, ma silhouette longiligne faisait face à la chambre X105.Code by Joy
Aussi marginal que cela puisse parraitre, mes ongles vinrent gratter la porte à plusieurs reprises avant que je ne m'abaisse à la serrure pour y souffler comme un chat qui réclame;"Soma ? Soma, tu fais dodo ?"
Je levais la tête de mon pliage en entendant le petit grattement familier contre ma porte.
"Soma ? Soma, tu fais dodo?" me demanda la voix de Swann a travers la serrure
Un sourire s'étira aussitot sur mon visage a l'écoute de sa voix et je regardais la pendule au dessus de ma porte. La visite de ses parents avait duré quelques heures, avait il eu le temps d'en profiter comme il se doit. Je me levais pour aller ouvrir la porte et commencait a chantonner doucement en guise d'accueil :
''Joyeux aaaaanniversaire! Joyeux anniversaire ! Joyeux aaaaaniiiiiveeeersaaaaiiirre Swann ! Joyeuuux aaaanniversaire.. "
Dans mon dos, le pliage complexe sur lequel j'avais passé mon après-midi.
Vuoi torta?
Le contact que j'entretenais avec la porte finit par se rompre, laissant la noirceur de mon corbeau me surplomber. Je me perdais dans son regard de jais avant que sa voix grave m'ensevelisse de chaleur."Joyeux aaaaanniversaire! Joyeux anniversaire ! Joyeux aaaaaniiiiiveeeersaaaaiiirre Swann ! Joyeuuux aaaanniversaire.."
Le petit rire enfantin s'échappant de ma gorge vint aussitôt couper son chant d'oiseau. Emu, je m'étais serré contre lui tout en le remerciant; l'une de mes mains posée sur mon épaule droite, comme si elle souhaitait soutenir quelque chose.
Je remarquais aussitôt que ses bras n'étaient pas venues m'enlaçer, restant soigneusement rangés dérrière son dos;"Eh ? Dis, qu'est-ce que tu caches ?"
La curiosité s'étant emparé de moi, je m'étais hissé sur la plante de mes pieds afin que mon regard puisse surpasser sa clavicule.
"Eh ? Dis, qu'est-ce que tu caches ?" me demandant mon oiseau curieux en regardant par dessus mon épaule. Je deposais furtivement un baiser sur sa joue en reculant d'un pas dans la chambre.
''C'est juste un petit cadeau que j'ai fais en t'attendant.'' je devoilais mon ouvrage et lui tendais le pliage imposant d'un grand oiseau en vol. Le plus grand et le plus complexe que j'ai fais.
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''Tu peux l'accrocher au bout d'un fil, et quand tu le regardera tu...'' pensera à moi? "Ça t'aidera a rêver de voler. "
Je remarquais l'assiette recouverte d'alluminium dans sa main et demandais :
''Qu'est-ce ce que tu a apporté ?"
Vuoi torta?
J'accueille la chaleur famillière de ses lèvres avec un sourire franc, mes paumettes se creusant pendant que je le dévisageais avec malice. Finalement, un bel oiseau de papier quitta son nid pour aller rejoindre l'une de mes mains blêmes."C'est juste un petit cadeau que j'ai fais en t'attendant."
Mes iris vertes se firent totalement pétillantes tendis que j'examinais cette oeuvre si minutieuse avec pointillisme. J'avais l'impression de tenir un trésor inestimable, une nouvelle fabrication de fée, construite à mon éffigie."Tu peux l'accrocher au bout d'un fil, et quand tu le regardera tu...Ça t'aidera a rêver de voler."
Ayant du mal à quitter l'origami des yeux, les joues rougies et le regard recouvert d'étincelles, la voix de mon ami se jouait comme un écho en arrière plan."Qu'est-ce ce que tu a apporté ?"
"...Un gateau..." Je rassemble toute la douceur de mon être dans chacun de mes traits avant de lever mon regard vers lui. "Ca, et beaucoup de reconnaissance."
Le bel oiseau prit alors un envol autour de sa nuque, amenant mon bras à sa suite, afin de le serrer de nouveau dans une nouvelle accolade. J'étouffais ma voix contre son cou tout en murmurant;"Merci beaucoup, Corvo.."
La petite masse dissimulée sous mon uniforme se mit à s'agiter légèrement, surprise à coup sûr par cette chaleur si intense. Jetant un nouveau coup d'oeil anxieux à mon épaule, je finis par me dégager de l'étreinte et à me faufiler agilement dans la chambre."Sergent. On a un problème." lancais-je sur le chemin, ma voix puérile contrastant avec l'impression autoritaire que je souhaitais renvoyer.
Je me perdais dans les yeux de ma mésange, débordants d'une tendresse qui m'appartenait. J'aceuillais cette nouvelle étreinte, les joues roses. Cette fois-ci, je laissais mes bras le serrer tout contre moi, ne prêtant aucune importance a la chaleur étouffante. Celle de Swann était toujours la bienvenue.
"Merci beaucoup, Corvo.." souffla-il dans mon cou, m'arrachant un frisson puissant le long de mon dos. Je ne répondis rien, me contentant de sourire contre ses cheveux immaculés. Je ne demandais rien de plus. Contre ma poitrine, une palpitation se fit sentir comme un etrabgebpetit mouvement.
Mais Swann s'éloigna avant que je puisse en identifier la source, se faufilant dans ma chambre de son pas aérien.
"Sergent. On a un problème."
Je referais la porte et me mettait au garde à vous, me laissant prendre au jeux.
'' Un problème vous dites mon général ? Quel genre de problème ?''
Vuoi torta?
Je faisais tranquillement quelques pas en direction du lit de mon ami, la porte de la chambre annonçant sa fermeture derrière mon dos."Un problème vous dites mon général ? Quel genre de problème ?"
Un petit rire fut retenu dans ma gorge, étirant d'avantage les pointes de mon sourire. Laissant tomber l'assiette sur le matelas, j'observe du coin de l'oeil le torse bombé de mon corbeau, et mon regard devint pétillant d'amusement.
L'une de mes mains vint aussitôt s'étirer dans sa direction, mon index venant s'agiter de manière malicieuse, l'invitant à s'approcher."Venez, sergent. Venez. Et gardez cela pour vous, d'accord ?"
Ma voix s'était faite plus basse alors que nous étions tout deux enfermés dans la salle. Alors que je m'installais, j'en profitais pour déballer le plat et en arracher un bon morceau à offrir à mon compagnon à plume, dés que je l'aurais à ma hauteur.
Je m'installais sur le lit, à ses côtés, observant sa main qui semblait vouloir maintenir quelque chose sous sa tunique blanche. Mais mon attention se vit dérobée par la part de gâteau qu'il me tendait. Sans me poser de question, je me penchais pour prendre la première bouchée à même sa main. Comme une réminiscence de notre première rencontre, nous avions instauré ce petit rituel entre nous. Un non-dit, un gimmick rassurant en vertu duquel je me laissais parfois aller a effleurer ses doigts de mes lèvres, comme une excuse toute trouvée.
''Qu'est-ce que tu m'as ramené ma mésange ?" demandais-je la bouche pleine, essuyant d'un revers les miettes s'étant attardées sur mon menton.
Vuoi torta?
Alors que je lui offrais mon présent, je ne fus pas étonné de voir son visage s'en rapprocher pour en dérober une part avec ses dents. Un petit rire glissa sous mon palais pendant que je l'observais, attendrie. Elle avait beau savoir voler, ma corneille adoptait par moment des manières de petit chat."Qu'est-ce que tu m'as ramené ma mésange ?"
Alors que ses doigts balayaient sous ses lèvres, les miens s'étaient glissés entre quelques unes de ses boucles, lui caressant délicatement le haut du crâne. Comme toujours depuis notre première rencontre, je tenais à le moquer gentiment, commenter ce à quel point sa gestuelle était adorable, avant de passer au vif du sujet.
C'était vrai que propager ce secret à d'autres avait tout de risqué, surtout que la probabilité de se faire gronder n'était pas niable. Mais mettre au courant Soma s'avérait être de l'ordre de l'obligation, parce que, Soma ne faisait pas parti des "autres" à mes yeux.
Il était comme...plus que ça.
Soudainement, une sensation griffue s'élançait de mon épaule pour courir le long de mon bras, se dandinant telle un missile rondouillet et non-identifié sous mes vêtements. J'eus à peine le temps de réagir qu'un étrange petit animal avait bondit de ma main pour aller se perdre entre les filets de cette jungle obscure subissant mes caresses. La créature avait de grosses oreilles arrondies, une longue queue fine et une fourrure caramélisée, pouvant faire songer à du café.
Sans le contrôler, je m'exclame avec surprise tout en constatant que la souris avait quittée sa cachette. Cela provoqua de sa part un regard tout aussi effaré avant qu'elle ne se jette sous le haut de Soma, dégringolant le long de son dos.