contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

no dcs here
job
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 28 Oct - 16:21
Mini Event #3
Joyeux Anniversaire, Amalia ...

Contexte

Le temps était pluvieux et depuis quelque jours, il faisait de plus en plus froid. C'était avec regret que Donatien piocha dans ses chemises. Il remarqua alors que l'une d'entre elle était tombée de son panier à linge sale. Lui qui était si obsessionnel sur la propreté, comment avait-il pu être si négligent ?
Il soupira et se pencha pour ramasser le tissu et remarqua alors une trace de rouge à lèvres sur le col. Alors un flash le saisit. Soixante-Six, ou plutôt Y66, voire Amalia Reano. Cette garce avait marqué son territoire.
Cette fois, il en était trop. Donatien ordonna à deux gros bras d'aller la chercher à l'asile et de l'amener dans la cour. Là ou, il y avait plus d'un an, une jeune fille à lunettes avait péri. Pendant que ses vautours allaient quérir le Diable, Donatien, dans une colère rouge, ordonna à plusieurs vigiles d'habiller la cour d'une certaine façon.
Ainsi, moins d'une heure plus tard, au milieu de la cour était dressée une longue poutre et Y66 était ficelée dessus, encadrée par quatre vigiles. Une pluie battante la trempait. Donatien, à l'abri sous un parapluie tenu par un stagiaire, s'approcha d'elle et lui lança sa chemise au visage - maintenant ce n'était qu'un torchon souillé.
Il la dévisagea sombrement, les traits impassibles mais l’œil vibrant de colère. C'était la goutte de trop.
A côté d'elle, il se tourna vers les quelques patients et membres du personnel qui restaient dans la cour. Certains étaient peut-être à la fenêtre, d'autres occupés avec la forêt, ou qu'importe. D'une voix claire et puissante, Donatien expliqua :

- Chers patients, votre confrère ici présente a outrageusement dépassé le règlement. Que sa sentence vous serve d'exemple, comme la mort de Z01 vous a aidé également.

Il avait eu le temps de tout organiser en une heure, bien que tout ait été fait dans l'impulsivité du moment. Rien n'avait été réfléchi. Donatien Elpida n'avait consulté personne, pas même son grain de folie.
Une personne portant une cagoule arriva avec un sécateur.

- Toutes les cinq minutes, Y66 se verra arracher un ongle. Et lorsqu'elle n'en aura plus, nous pourrons dire au revoir à son œil malade. Voyez comme l'Institut guérit.

Il s'écarta légèrement, un sourire carnassier grimant son visage creusé. Il voulait la voir souffrir. La personne au sécateur, elle, s'approcha du premier ongle d'Amalia Reano ...


Sur la forme

Vous connaissez le mini-event : le but c'est d'être plus libre qu'un event, mais ce dernier a quand même un impact sur l'intrigue. Même si le mini-event est un coup de boost dans l'intrigue d'un personnage, tout le monde est invité à rp o/
Le mini-event #3 commence le lundi 28 Novembre et sera clôturé le dimanche 10 Octobre à minuit, avec une semaine supplémentaire jusqu'au dimanche 17 pour conclure vos réponses.
Amusez-vous bien !


Docteur Elpida
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Aeden ZetharÉlectron libre
Lun 28 Oct - 16:52
L’agitation avait été soudaine. Comme une tempête qu’on n’aurait pas prédit et qui serait apparu pour emporter la maison. Mais il était persuadé qu’il n’atterrirait pas dans le Pays d’Oz. Le jardinage avait été annulé, et les patients conviés à rejoindre le bâtiment. Au début, Aeden était plutôt content parce qu’il en avait marre de planter des trucs sous la pluie, et qu’il avait besoin de se moucher mais n’avait plus de mouchoir sur lui. Sauf qu’une fois près du bâtiment, il était clair que le but n’était pas de rentrer dans sa chambre tranquillou.

Dans la cour, il y avait une poutre sur laquelle on avait attaché une fille. Aeden ne la reconnut pas tout de suite, mais quand il comprit que c’était Amalia, il ne s’en réjouit pas. Certes, il avait un peu les chocottes d’elle, et il l’avait soigneusement évité depuis le jour de leur rencontre,  mais la voir ainsi saucissonner ne présageait rien de bon.
Donatien était là bien sûr. Protéger de la pluie, il semblait se délecter de la scène. Le surdoué retenait presque sa respiration. C’était quoi encore cette mascarade ? L’institut n’avait donc plus aucunes limites ? Il repensa à Lore. Et la voix de Donatien lui permit de se rappeler de la scène avec encore plus de facilité.

- Chers patients, votre confrère ici présente a outrageusement dépassé le règlement. Que sa sentence vous serve d'exemple, comme la mort de Z01 vous a aidé également.


Un bourreau ? Ce gars qui s’approchait ressemblait étrangement à un bourreau. Sa sentence ? Il se fraya un chemin parmi les patients, remontant jusqu’à l’avant de la « scène ». Cette fois-ci, il devait être assez près. S’il était trop loin… un coup de feu retentit dans ses oreilles, mais il savait que lui seul l’avait entendu. Il avait la tête qui tournait et le nez qui coulait. Et il se souvenait des paroles venimeuses d’Amalia.

- Toutes les cinq minutes, Y66 se verra arracher un ongle. Et lorsqu'elle n'en aura plus, nous pourrons dire au revoir à son œil malade. Voyez comme l'Institut guérit.

Il en avait la chair de poule. Il n’aimait pas Amalia, mais il ne pouvait pas laisser faire ça. C’était… barbare. Au-delà de tout ce qu’il avait pu imaginer.  Le cœur battant, il pensa à toutes les fois où il avait enfreint le règlement ces derniers mois. Des tonnes de fois. La bouche sèche, il s’imagina à la place d’Amalia une seconde. Mais il n’avait pas le temps de réfléchir. L’espèce de bourreau s’approchait dangereusement des doigts d'Amalia. Retarder les choses… Il devait retarder les choses…

-Attendez !!


Il s’était décidé à se jeter en avant, mais les vigiles n’étaient pas dupes et, alors qu’il voulut en esquiver un, il glissa sur le sol humide et se rétama par terre, à quelques mètres à peine d’Amalia. Outch, il était certain qu'il aurait du mal à s'assoir sur son coccyx dans les prochains jours. Un vigile l’attrapa par le bras pour le relever, et pour éviter que l’attention ne se détourne de lui et que le bourreau ne commence son œuvre, Aeden bredouilla :

- Moi aussi j’ai transgressé le règlement.


Ok. Bon. Il était idiot. Et complètement inconscient. Ou un gracieux mélange entre les deux. Gagner quelques minutes n’allait pas empêcher les choses. Enfin sauf si quelqu’un d’autre avait le temps d’avoir une meilleure idée.
Aeden Zethar
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 28 Oct - 18:15
Un premier pas dans le cauchemar
Mini Event



Ophelia, emmitouflée dans une épaisse doudoune rose, traverse la cour, pensive. Elle compte rendre visite à son médecin. Elle veut savoir où en est la commande pour sa future opération. Son ventre se noue quand elle pense au changement que va subir son corps, et donc le tournant que prendra sa vie d'ici quelques semaines.
La pluie la surprend et elle se couvre lamentablement la tête avec ses deux mains. Elle presse le pas, nerveuse. Malgré elle, elle a une pensée pour Alexander. Elle se voit dire au Génie qu'elle peut être sauvée, et affirmer à Cap que la vie vaut le coup. Penser à lui, ça lui réchauffe le ventre.
Ses mains rouges et gelées vont bientôt avoir raison d'elle. Elle ne fait pas attention aux quelques personnes, la tête baissée pour éviter d'être aveuglée par la pluie. Cependant, même si sa vision est diminuée, son ouïe, elle, fonctionne parfaitement.

"... comme la mort de Z01 vous a aidé également."

Elle pile net, tourne la tête vers la petite foule qui s'est formée et manque de s'étrangler quand elle découvre le macabre spectacle. A chaque fois elle se dit que l'Institut ne peut s'empirer, et chaque fois il la surprend. Non, pas l'Institut : le docteur Elpida. Elle fait confiance à Ange et elle est certaine qu'il ne cautionnerait pas cet événement. Ça ne la choquerait pas d'apprendre que le docteur Elpida ait fait ça dans son dos.
Elle ferme les yeux en écoutant l'horreur du discours de l'ancien directeur. Elle reconnaît la victime pour avoir beaucoup entendue parler d'elle ces dernières années. La façon dont on décrit le cauchemar ambulant qu'est Amalia Reano correspond parfaitement à son image. On raconte qu'elle aurait envoyé à l'infirmerie une patiente aux cheveux roses, qu'elle oserait tenir tête à son bourreau, qu'elle use du pouvoir de son œil pour répandre le mal autour d'elle. Mais jamais, jamais, jamais, Ophelia Rosedbury ne tolérerait pareille violence. Qu'importe la victime.
Elle s'apprête à reprendre sa route, voulant prévenir le Directeur de ce qu'il se passe dans son dos mais un mouvement du public la freine dans son élan. W133, cet éternel boulet, accourt vers la potence. Il manque de glisser en voulant échapper à un vigile puis s'exclame :

"Moi aussi j’ai transgressé le règlement."

Sur l'instant, Ophelia l'aurait tapé. Puis, après une brève reflexion, et se disant que gagner des minutes jusqu'à l'arrivée d'Ange (une telle punition ne devrait pas tarder à lui parvenir) ne serait pas une mauvaise idée.
Ni une, ni deux, elle saute sur le banc le plus proche. Elle se racle la gorge, ne laisse pas la tension retomber et ...

"Moi aussi monsieur, j'ai transgressé le règlement !"

Le souffle court mais l'air déterminé, elle jette un vif coup d’œil à Aeden. Je suis avec toi, débile.
Si tous les patients suivent le mouvement, cela suffira à retarder le cruel moment. Elpida n'a donné que cinq minutes avant le premier coup, combien de temps s'était écoulé ...?


made by black arrow
La Cannibale
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Amalia ReanoBras-droit de Victor
Lun 28 Oct - 19:26
ft.
NOM
Prénom
Joyeux anniversaire Amalia...
Par l'étroite ouverture de sa cellule, Amalia observait le ciel pleurer. Enfermée qu'elle était, son anniversaire était encore plus triste que les précédents. Mais ce jour n'avait jamais rien signifié pour elle, mis à part une année supplémentaire. Aussi, elle fut surprise de voir deux molosses l'emmener sèchement à l'extérieur. Jusq'à une estrade qui rappelait de mauvais souvenirs à tous les patients. Tandis qu'elle en grimpait les marches, escortée de chaque côté, elle put apercevoir une vieille tâche de sang. Allait-elle mourir à son tour ? Juste pour avoir fait face à un homme qui n'était même plus directeur ? Quel joueur médiocre. Par contre, elle était réellement entravée : les cordes étaient suffisamment serrées pour empêcher tout mouvement, sauf en se brûlant la peau pour libérer un bras. Ce serait certainement un risque à prendre, vu l'annonce de sa torture. Son regard resta impassible et froid, fixé sur Donatien, malgré ce programme peu enchanteur.  Elle s'autorisa même un sourire en coin, chuchotant à l'intention du médecin en chef près d'elle et évitant la chemise tachée de son rouge à lèvres :

-Votre compréhension est d'une lenteur certaine.

Elle foudroya du regard le bourreau qui s'approchait. Après tout, son oeil rouge n'était pas couvert et brillait d'une lueur furieuse. Au besoin, elle se ferait un plaisir de balancer sa jambe dans celles du premier venu. Elle ne prêtait aucune attention à la petite foule de patients devant ce macabre spectacle quand une voix connue se fit entendre. Celle d'un jeune homme brun, qu'elle avait pourtant martyrisé auparavant. Suivie d'une autre exclamation, provenant d'une jeune fille aux boucles blondes. Elle n'aurait pas cru à ces réactions aussi elle regarda les deux énergumènes avec étonnement. Peut-être que cela laisserait assez de temps à Victor, Dante et Ange d'arriver, les seuls qui pourraient réellement arrêter ce massacre.
Amalia Reano
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... ScmvFiche personnage : Qui est-ce ?Espace personnel : Dossiers et rapportsGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 13/07/2015Age : 26
Lucy VincentÉlectron libre
Lun 28 Oct - 19:45
Si j’étais normalement ravie d’apercevoir des nuages de pluie à mon réveille aujourd’hui ce n’était pas le cas. Sans pouvoir mettre le doigt dessus quelque chose m’angoissait. Un mauvais rêve peut-être? Non c’était autre chose. C’est en traversant un corridor que je vis  un petit rassemblement dans la cour. Même à l’abri d’un parapluie je ne pouvais me tromper, mon médecin se trouvait aussi là. En vitesse je rejoins la cour, assez vite pour capter le début de discours de mon médecin…

- Chers patients, votre confrère ici présente a outrageusement dépassé le règlement. Que sa sentence vous serve d'exemple, comme la mort de Z01 vous a aidé également.


La mort… un frisson remonta le long de ma colonne, cette estrade je la connaissais.

- Toutes les cinq minutes, Y66 se verra arracher un ongle. Et lorsqu'elle n'en aura plus, nous pourrons dire au revoir à son œil malade. Voyez comme l'Institut guérit.

Je du me répéter la phrase pour bien la comprendre, quand l’horreur de cette punition me frappa, je refermais mes ongles dans mes paumes. Ma bouche pâteuse à cette idée. Puis une voix différente s’éleva…

-Attendez !!
- Moi aussi j’ai transgressé le règlement.


"Moi aussi monsieur, j'ai transgressé le règlement !"

Ils voulaient subir la même chose ou quoi? Mais… chaque cinq minutes… Je regardais autour de moi, des vigiles au service de monsieur Elpida mais aucune trace d’autres adultes. Je compris alors leur motivation, il fallait gagner du temps. Moi qui n’avait pas bougé ni crié la dernière fois… Je m’avançais doucement incapable de me décider. C’est à la vue du bourreau que je me décidais.

Tremblant plus qu’une brindille dans un ouragan je rejoins comme je peux mon précieux médecin et d’un geste hésitant, je réclame son attention en tirant doucement sur sa manche.

Monsieur, Je...enfin, moi aussi j’ai transgressé le règlement…
Lucy Vincent
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Mademoiselle DessangesNewbie
Lun 28 Oct - 20:38
Agnès marchait d’un pas rapide, les derniers papiers des visites à l’infirmerie dans les bras. Ca avait été un peu bizarre d’avoir à faire à Eizenija après ce… Enfin, mieux valait ne plus y penser, leurs relations étaient purement professionnelles malgré ce petit écart. Elle s’apprêtait à passer vers l’arrière du bâtiment quand une certaine tension l’attira vers la cour centrale.
L’estrade était montée. Ce seul élément aurait suffi à l’alerter mais la jeune fille ligotée qui se tenait dessus aux côtés d’un type muni d’un sécateur et de… Elpida. L’espace d’un instant, son regard se baissa, soumis par l’habitude et le respect – l’affection ? – qu’elle avait pu éprouver pour cet homme. Son regard se durcit. Oui elle l’avait soutenu contre vent et marées. Elle avait même justifié certains de ses actes face à d’autres alors qu’elle ne les approuvait pas le moins le monde. Mais cette période était terminée. Elle lâcha ses dossiers à même le sol dans le couloir et jaillit hors du bâtiment malgré la pluie.
Elle monta quatre à quatre les marches de l’estrade en se débarrassant de ses lunettes, obscurcies par les gouttes. Des patients se dénonçaient tour à tour pour essayer de gagner du temps pour l’une des leurs. Mais elle connaissait Donatien. Si la présence de Lucy parmi eux devait lui causer quelques tourments, elle doutait que cela suffise à empêcher les dérives de ce fou dangereux.
Elle se planta juste devant son ancien patron et… Et… Elle aurait voulu lui cracher son mépris à la figure, les yeux dans les yeux, mais rien à faire. Il exerçait encore une emprise bien trop forte sur lui.

- Qu’est-ce que tu fais Donatien ? Murmura-t-elle.

Elle parlait à voix basse pour que personne d’autre n’entende cette conversation. Elle avait beau faire, elle cherchait encore malgré elle à protéger l’image de cet homme qui ne le méritait pas.

- Elle a beau avoir bravé le règlement, tu as délégué ton poste de directeur provisoire à Ange. Ce n’est pas à toi de t’en occuper.
Mademoiselle Dessanges
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
AngeCo-dirigeant
Mar 29 Oct - 1:21
Le pas rapide, le souffle court, je m'empresse de rejoindre la Cour. C'est en sortant de mon tout nouveau bureau que j'ai vu des médecins, des membres du personnel, des secrétaires se précipiter vers la sortie du Bâtiment. J'ai eu la chance de pouvoir en arrêter un dans sa course, et qu'il me dise d'un air presque dédaigneux :

- Vous n'êtes pas au courant? C'est Elpida, il a organisé un truc dans la Cour.

Non, non je n'étais pas au courant, non. Et si je me réfère aux derniers événements s'étant déroulés dans la Cour qui viennent de l'initiative de Donatien, on ne peut pas dire que c'étaient de bonnes choses.
Je dépasse plusieurs personnes, la chemise et mes cheveux me collant à la peau. Non pas à cause d'une quelconque transpiration, mais à cause de la pluie. J'étais si inquiet que je n'ai même pas pensé à m'habiller convenablement. Mes chaussures en cuir vont devoir être soigneusement nettoyées après avoir côtoyé la boue.
Et là, je le vois. Ou plutôt, je les vois. Donatien, sa folie, Amalia Reano et un gars engagé par mon ami pour l'empêcher de se salir les mains lui-même. Je n'ai pas entendu son petit speech, mais j'entends des voix affirmant qu'ils ont transgressé eux aussi le règlement.

Je suis dans l'incompréhension la plus totale. Mais surtout, je suis en colère. Je suis Directeur, je suis l'homme qui organise des choses et qui donne sa faveur pour de tels événements. Loreleï, bien que ça ait très largement dérapé, a été traité avec attention et précision, et a nécessité plusieurs rendez-vous et brieffings. Là, rien. Pas même un mot sur mon bureau.
A quoi je sers, Donatien, si tu continues à faire ce qui te chante?!

Je contourne la foule et observe la scène. Agnès est montée, et doit tenter de faire recouvrer la raison à Donatien. Quant à moi, j'ai juste envie de le rappeler à l'ordre. Le hic, je n'ai pas envie de l'humilier devant tout le monde. Pas après ces plusieurs semaines où il se sentait mal. L'ami et le patron qui sont en moi sont en contradiction. L'un veut l'aider, l'autre veut lui faire comprendre que ça, c'est terminé.

Je rejoins Agnès sur l'estrade, et je m'approche du gars qui tient un drôle d'outil dans ses mains, prêt à sévir à tout moment.
Je tente de calmer ma respiration et les battements de mon coeur, et je commence par ordonner à voix basse à ce type de me donner l'objet qu'il tient dans ses mains et de s'éloigner de suite, sans répondre aux futurs ordres de Donatien s'il en a.
Il acquiesce et commence à s'en aller. Je me tourne vers Donatien et la foule.

Je commence à remercier la pluie, grâce à elle on ne peut pas remarquer que je transpire comme jamais. Cette image, cette sensation m'est familière. Et bien que je tente de contrôler ma respiration, les images me reviennent sans que je leur demande quoi que ce soit.
Je détourne le regard et me concentre sur Donatien. Ce que je tiens n'est pas une arme, c'est juste un truc dont j'ignore l'utilité.

Amalia, je te promets que tu ne seras pas la nouvelle Loreleï.
Bon, je sais pas trop si je prends trop de libertés ou non, mais je me suis dit qu'en tant que Directeur, ça devait passer... Sinon, dîtes-moi et je modifierai ma réponse en fonction!
Ange
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mar 29 Oct - 16:06
Eizenija


Victor Graham était en plein travaux de recherches lorsqu’il entendit les murmures provenant de la cour. Au départ, il ne s’en formalisa pas – les Inutiles étaient bruyants, c’était un effet secondaire de leur bêtise – mais très vite à ces murmures vint s’ajouter un brouhaha dans les couloirs. La salle de recherche de Victor se trouvait dans le bâtiment principal, au sous-sol, il était donc rare qu’un tel raffut lui parvienne aussi clairement malgré la distance. Avec agacement, le Docteur Graham releva la tête de ses notes et des blueprints qui lui faisaient face, son visage contrarié se reflétant sur les tubes à essai alignés sur les étagères. Il ne daigna pas retirer sa blouse et se releva en trombe, prêt à faire taire tous les perturbateurs qui couraient dans les couloirs.

Mais en sortant de sa salle, les échos de conversation le mirent bien plus en alerte qu’il ne le pensait ; « Elpida » et « Y66 », tels sont les mots qui lui parvenaient de manière erratiques, et Victor n’aimait pas cette combinaison impromptue. Saisi d’un mauvais pressentiment, le marquis suivit le mouvement et se fraya un chemin sans douceur à travers la foule pour parvenir à la cour d’où il surplomba la plèbe par sa taille et son aura sévère.

Le spectacle qui l’y attendait ne lui plut nullement, et son mauvais pressentiment prit de sombres couleurs.

Amalia, sa muse, était au joug du Docteur Elpida et d’un vulgaire sous-fifre. Victor arrivait trop tard pour entendre le discours de l’ancien directeur, mais il entendit les éclats de voix des quelques patients qui semblaient prendre la défense d’Amalia. Si des Inutiles prenaient la défense de la jeune femme, c’était bien que la sentence invoquée devait être terrible. Victor resta quelques instants figé dans la foule, son esprit prenant un rythme encore plus effréné qu’à l’ordinaire. Avec une lucidité furieuse, il capta du regard la secrétaire souffler quelques mots à ce faquin d’Elpida et le nouveau Directeur se donner un semblant d’utilité en négociant avec le gorille. La situation semblait se désamorcer seule, voilà qui aurait dû être suffisant pour n’importe qui d’autre que Victor Graham. Mais le comportement d’Elpida était une véritable injure à l’égo du marquis, et il ne fallait pas être un génie pour avoir l’intuition de l’immensité de son égo. C’était la seconde fois que Donatien Elpida manquait ainsi de respect à Victor – non, troisième en comptant la nomination de Barrabil – en s’en prenant directement à Amalia sans même le consulter. Sa mâchoire se contracta avec force derrière sa barbe tandis qu’une vague de colère indignée le submergeait complètement. Aveuglé par cet outrage, il ne chercha pas davantage à patienter et s’avança avec la force irrésistible d’un raz-de-marée pour venir monter l’estrade. Là, il bouscula le larbin et manqua de justesse le Directeur, ne se préoccupant pas plus d’eux que s’ils avaient été composés d’air pur.

-Ecartez-vous de MA patiente ! tonna-t-il d’une voix rendue rauque par la colère. Je n'ai aucunement donné mon autorisation pour cela !

Il entreprit lui-même – vous rendez vous compte de l’honneur que cela représentait ? – de défaire les liens d’Amalia, ses yeux verts prenant des reflets bronze tant ils étaient assombris par une fureur outragée. Jamais il ne lui serait venu à l’idée qu’il n’était pas censé se trouver sur l’estrade, c’était SA patiente, SON honneur, SA place. Le monde lui revenait de droit, l’Institut n’y faisait pas exception, et il était temps que Donatien s’en rende compte. Les dieux ne font jamais preuve de retenue, et Victor ne comptait pas démentir cette règle : il n’avait jamais su contenir ses élans de violence, de toute façon.

Sa blouse était trempée, ajoutant à son furieux mécontentement. Quelques mèches poivre et sel venaient se balader sur son visage glacial, bien plus menaçant qu’il ne l’était déjà d’ordinaire. L’eau glissait sur la corde et sur ses doigts, ajoutant à sa frustration tandis qu’il peinait à défaire les liens. Son regard se tourna alors vers le Directeur comme s’il se rappelait soudain de sa présence, dédaignant toujours complètement Donatien.

-Qu’attendez-vous ? lui siffla-t-il. Le Docteur Elpida manque ouvertement de respect à votre autorité en imposant sa loi et vous le laissez faire ?? Je croyais que vous étiez Directeur maintenant, Docteur Barrabil. Si quelqu’un mérite une sentence ici, ce n’est pas Amalia Reano, même les patients en ont conscience.

Ainsi s’adresser au Docteur Barrabil lui demandait de passer outre son mépris et sa fureur, chose qu’il n’aurait jamais estimé possible. Mais le sang de militaire qui coulait dans ses veines hurlait une autre solution qui s’avérait bien trop proche d’un ultime glas pour que Victor y cède. Du moins, pour le moment…

Les liens, quant à eux, finirent enfin par céder entre ses doigts.

Victor Graham
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Eizenija VitolsInfirmière
Mar 29 Oct - 17:49
Face à la folielundi 28 octobreVerseau : bonne journée. Dans la salle de réunion, on se fait une pause avec Marga. On est toutes les deux accoudées à la fenêtre, à regarder la pluie tomber. L'odeur de café et de cigarettes parfument mon amie, et avec le temps, j'ai fini par m'y habituer. On devrait être retournées à nos postes depuis déjà cinq minutes mais aujourd'hui, allez savoir pourquoi, on se sent découragées.
Elle finit sa clope et moi je termine mon paquet de chips au vinaigre. Les en-cas salés, y'a que ça de vrai.
On ne dit plus rien depuis plusieurs minutes, chacune dans sa bulle, face à la tempête qui sévit à l'extérieur. D'ici, on a une jolie vue sur la cours. Il y a une drôle d'installation, un genre de poutre. Ça me fait rire.

- Tiens, on est retourné dans le passé : on va brûler une sorcière. Fais gaffe Marga, c'est sûrement pour toi.

Je ricane et croque dans une chips. Mon paquet est presque vide, alors je renverse la tête en arrière et secoue le paquet au dessus de ma bouche bleue pour avoir les dernières miettes acides. Je lèche le contour de ma bouche pour avoir le reste de sel et me prépare à partir mais la scène attire mon attention. Ce ne sont que des silhouettes minuscules dans le lointain, des points blancs que l'averse floutent, mais il y a quelque chose d'étrange. Une ambiance particulière. J'ai même l'impression qu'on a attaché quelqu'un au poteau. Les gars, je rigolais pour le bûcher.
Je vois Agnès passer, et je ne peux pas m'empêcher de lui adresser un clin d’œil taquin. J'ai toujours le souvenir de notre baiser qui était, ma foi, pas désagréable. Je me demande où elle en est dans sa vie.
Je me retourne pour faire face à la salle, tout le monde parle. Les murmures grossissent. Je lance un regard interloqué à Marga, puis interpelle un médecin dentiste :

- Il se passe quoi ?
- J'en sais rien, il paraît qu'Elpida a pété les plombs.

Je me tourne vers Marga :

- On va voir ?

On peut aussi écouter lâchement d'ici ce qu'il se passe. Je suppose qu'une patiente a encore fait une connerie. De toute façon, ils ne sont qu'un ramassis de déchets, cette patiente mérite sûrement ce qui lui arrive.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 29 Oct - 18:10
Merci de choisir entre la Peste et le Choléra



Donatien regardait son téléphone - bien qu'il détestait tout appareil électronique - ou plutôt le chronomètre enclenché. Il fallait reconnaître à la technologie cette belle avancée. Il voyait le temps défiler, le temps qu'il restait avant que Soixante-Six ne lui prouve sa soumission dans une grimace de douleur. L'attente permettait de gonfler l'appréhension, la transformant en peur. Soixante-Six se demandait sûrement si elle allait avoir mal, si elle allait saigner, si elle allait mourir ... Quand son oeil lui serait retiré, elle n'aurait plus de raison de rester à l'Institut et Donatien se sera débarrassé de la Peste. Pourquoi n'avait-il pas pensé à cela plus tôt ?
Certains patients commencèrent à s'agiter, expliquant qu'ils avaient transgressé le règlement. Mais Edelweiss vint vers lui et, bien qu'il n'y comprenait rien, son cœur se réchauffa. Sa parfaite Edelweiss, sa précieuse Edelweiss, qui était là depuis le début, qui le soutenait, qui l'aimait pour ce qu'il était. Qui l'acceptait. Elle allait leur montrer à tous pourquoi il était important de respecter le règl-

- Monsieur, Je...enfin, moi aussi j’ai transgressé le règlement…

Quoi ? Il avait du mal entendre à cause de l'averse. La seule et unique patiente qui ne l'abandonnait pas ne pouvait pas ...
Agnès Dessanges vint elle aussi. Donatien se sentit mieux. Mademoiselle Dessanges qui l'avait toujours aidé, qui l'avait conseillé au-delà même de l'administratif. Cette même personne pour qui il s'était sacrifié afin de lui offrir un plus bel avenir. Elle serait malheureuse avec lui, il le savait. C'était pour cela qu'il l'avait virée, pour qu'elle aille avec quelqu'un de confiance : Ange. Un patron, un vrai, qui saurait prendre en compte ses capacités. Parce que Donatien, dans sa naïveté, avait quand même conscience des qualités de sa secrétaire, mais qu'il ne savait les exploiter. Agnès, qui était, au fond, une première amie ...

- Elle a beau avoir bravé le règlement, tu as délégué ton poste de directeur provisoire à Ange. Ce n’est pas à toi de t’en occuper.

Pardon ? Elle n'était pas de son côté ? Comment ... pouvait-elle ...?
Il repéra Ange. Ange Barrabil, le seul qui avait su atteindre sa confiance pour qu'il lui délègue le poste de directeur provisoire. Celui qui avait brisé un bout de sa carapace. Le seul à qui il pouvait se confier, le seul qui le voyait en tant qu'être humain et non comme statut. Dans un monde où les rôles de chacun étaient mal positionnés - un directeur au lieu d'un géniteur, une absente au lieu d'une mère, une patiente aimée qui s'en va au lieu de rester - Ange était un de ses seuls points stables. Un des rares qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie.
Ange qui prenait le sécateur. Il allait lui même attaquer Soixante-Six ? Décidément, Ange le soutenait !
Un éclair grondait au loin tandis qu'Ange attendait les ordres de Donatien. Ce dernier était entouré des seules personnes qui osaient rester pour lui : Agnès, Ange, Edelweiss. On l'avait abandonné, la trahison de Lys avait un coup de poignard en plein cœur. On l'avait piétiné. Mais grâce à ces personnes qui l'entouraient et le soutenaient, bien que ce soit maladroit, Donatien était bien. Il n'était pas seul.
Puis la tempête. Un ophtalmologue que Donatien avait déjà vu mais dont il avait oublié le nom - dommage car lors de leur dernier entretien, il l'avait marqué - vint détacher Soixante-Six. Il cracha des mots qui n'avaient aucun sens articulés entre eux. Un éclair déchira le ciel derrière eux et Donatien, qui n'aimait pas gaspiller sa salive, sentit que c'était le moment de le faire. Il était furieux qu'on lui détache Soixante-Six.

- Rendez-la, ou vous êtes virés, articula-t'il lentement.

Puis il se tourna vers Ange.

- C'est bien de ta part de vouloir infliger la sentence à Y66, mais tu n'es pas le maître des punitions. Laisse le vigile s'en charger. D'ailleurs ...

Il regarda les quatre molosses qu'il avait engagé.

- Qu'est-ce que vous attendez ? Emparez-vous de cet ophtalmologue et de la patiente.

Il n'avait pas haussé le ton, il était même resté glacial, sans vie. Sa fureur était intérieure.




hors rp:
Docteur Elpida
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Amalia ReanoBras-droit de Victor
Mar 29 Oct - 20:08
ft.
NOM
Prénom
Joyeux anniversaire Amalia...
Si on lui avait dit que des patients la défendraient un jour, alors qu'elle se savait atroce avec eux, Amalia ne l'aurait jamais cru. Loin d'elle l'idée de s'en plaindre, si elle pouvait conserver ses ongles et son oeil intact, mais elle était surprise d'une telle vague de réactions. Si seul Aeden avait été victime de son ennui, les autres étaient tout de même au courant des nombreuses rumeurs, quasiment toutes vraies. Peut-être devrait-elle s'excuser auprès de lui ? non. Elle irait tout de même le remercier, question de principe. Même Agnès Dessanges s'interposait, alors que sa nature douce et encore attachée à son ancien patron n'était plus à prouver. Son arrivée, ainsi que celle du nouveau directeur, arrêterait peut-être l'obsession de Donatien pour sa souffrance. Déjà, le vigile au sécateur est parti. Bien.

La jeune femme fut ravie de voir enfin apparaître ce cher marquis. Malgré sa position peu favorable, un sourire en coin étira ses lèvres à l'ordre tonitruant de Victor Graham. Elle le remercia d'un regard quand il défit ses liens, lui permettant de frotter sa peau endolorie. Cette offense était celle de trop, Elpida dérogeait à toutes les règles de son Institut. Elle attendit que l'ophtalmologue houspille Ange, leva les yeux au ciel en entendant le déni dans lequel s'enfonçait le dément. Allait-elle en rajouter une couche ? Bien sûr que oui.

-Vous enfreignez aussi le règlement, vous n'êtes plus que médecin en chef... déclara-t-elle insidieusement.

Elle avait prononcé ses mots comme si c'était une information banale que semblait avoir oublié l'autre dégénéré immaculé. Par plus de sécurité, Amalia se plaça tout de même à côté de Victor, laissant une large distance entre elle, le sécateur et Elpida.,
Amalia Reano
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... ScmvFiche personnage : Qui est-ce ?Espace personnel : Dossiers et rapportsGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 13/07/2015Age : 26
AngeCo-dirigeant
Mar 29 Oct - 20:14
À peine l'outil dans mes mains, je vois un homme se déplacer avec fureur et rapidement vers nous. Si on s'attarde sur son expression faciale, on se rend compte qu'il n'est absolument pas content de ce qu'il voit. Ses cris accompagnent sa rage. Il est en train de m'engueuler devant une horde de personnes, les yeux rivés sur cette scène stupide, et surtout il est en train de me dicter comment faire mon travail.

Donatien n'arrange rien à la situation, il croit que j'ai pris ce truc de torture pour le soutenir. Non, je le garde avec moi, j'empêche que tu fasses une énième connerie.
Entre autres, il menace de virer le médecin alors qu'il n'a plus ce droit.

J'inspire un grand coup, puis je regarde les gardes qui s'avancent pour s'emparer du médecin. Je lève la main, tentant de contenir mes émotions en moi. Si autrefois j'étais un expert dans ce domaine, j'ai bien peur d'avoir perdu l'habitude d'enfermer mes états d'âme. J'ai terriblement chaud et ma gorge s'assèche, mais j'arrive encore à contrôler les tremblements de ma main qui sont, pour l'instant, invisibles.

La colère m'anime encore plus que tout à l'heure, mais je dois rester calme. Je n'ai jamais eu de sang-froid, je n'ai jamais pu canaliser mon impulsivité, mais c'est maintenant que je dois être capable de tout ça.

- Premièrement, monsieur Graham, si je ne m'abuse, vous n'êtes pas en position d'émettre une quelconque opposition ou même de crier comme un Diable sur votre supérieur. Que vous souhaitiez protéger votre patiente vous est louable, mais votre comportement n'agit pas en votre faveur. Vous n'aurez donc aucunement besoin de gardes pour descendre de l'estrade, vous le ferez gentiment puisque je vous l'ordonne. Laissez Y74 ici pour l'instant.

Je pose une main amicale sur Amalia, lui faisant comprendre qu'elle ne risque rien à partir du moment où je suis là. Je cherche également su soutien dans le regard d'Agnès, seule véritable alliée dans ce capharnaüm.
Puis, je regarde Donatien. Je ne sais absolument pas comment le gérer. Je ne sais absolument pas comment résoudre cette situation sans perdre un ami. Donatien, Dodo... Explique-moi ce qu'il se passe...

Avec une voix plus forte, je m'adresse au public :

- Tout ceux ayant avoués avoir transgressé le règlement, je vous demande de vous avancer devant l'estrade. Les autres, laissez un espace entre vous et les fautifs.

Puis je baisse d'un ton, observe une nouvelle fois Donatien, puis regarde Agnès. Je la supplie du regard d'arranger ça, je ne sais pas comment contrôler Dodo.
Ange
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Margaret HernándezReculée
Mar 29 Oct - 20:26
Tranquille, Margaret fumait sa cigarette, la fenêtre ouverte pour éviter d'empoisonner toutes les personnes présentes. Accompagnée d'Eizenija, un café presque terminé dans sa main, tout semblait calme. Son amie l'avait même convaincue de rester un peu plus longtemps plutôt que de repartir travailler, comme elle aurait voulu le faire. En soit, c'était retarder de la paperasse, donc rien d'urgent comme une opération. C'était pourquoi elle avait accepté de rester avec elle.

Elles virent ensemble l'installation dans la Cour. Eizenija en profita pour blaguer, ce qui fit sourire Margaret. Elle aurait effectivement fait une authentique sorcière, elle devait bien l'avouer.

Elle demanda à Cruella si elle voulait se joindre aux spectateurs, mais elle était si confortablement installée avec sa cigarette et son café qu'elle rechigna à accepter.
Elle haussa les épaules, désintéressée des affaires Institutionnelles. Sachant que le puni devait être un patient, c'était bien fait pour lui. Un exemple de plus pour les plus simples d'esprit. Margaret avait du être la seule satisfaite du meurtre de Loreleï Hexe. Une gamine de plus ou de moins, sur sept milliards d'êtres humains, quelle faisait la différence ?

Elle entendit la voix désagréable du docteur Graham qui fulminait comme un détraqué et se donnait en spectacle.
Elle soupira, écœurée de cet homme toujours plus présent dans sa vie. Cependant, elle ne voulait pas manquer une occasion de se moquer de lui.

Elle écrasa sa cigarette et termina son café. Elle se leva et dit à Eizenija :

- Bon, allons voir. Ce sera peut-être intéressant.
Margaret Hernández
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mar 29 Oct - 23:37
Eizenija


Victor avait encore les yeux froidement fixés sur le Docteur Barrabil quand la réponse du Docteur Elpida lui parvint. Il se retourna vers lui en entendant sa menace et le toisa de toute sa hauteur avec un mépris infini. Le "virer" ? Lui ? Victor faisait partie des mécènes de l'Institut, et outre le fait qu'il soit indispensable par son génie supérieur, Donatien n'avait nullement le pouvoir d'ainsi le renvoyer. Sa menace sonnait creuse, c'était donc surtout la qualification qu'il avait employé pour appeler Victor qui l'irritait vigoureusement. "L'ophtalmologue". Quelle vulgarité d'ainsi le réduire à sa profession. Sa colère indignée revint à la charge et l'enveloppa, chargée d'un dédain aristocratique absolu, si bien que l'espace d'un instant il ne put entendre que le bruit de son propre sang qui affluait à son cerveau, porté par une énergie mauvaise. Les gorilles s'avancèrent, prêts à obéir à leur patron quoiqu'avec une certaine circonspection, et le marquis se redressa, les dominant par sa taille et par l'aura de menace qui exhalait de lui. Il savait se battre, bien que cela ne soit pas ce en quoi il excellait.

Si un de ces minables osait poser la main sur lui, il n'aurait aucune hésitation à le remettre à sa place.

Contre toute attente, la présence d'Amalia était ce qui suffisait à retenir les pulsions violentes du Docteur Graham. Son calme et sa vulnérabilité rappelaient Victor à la retenue que son éducation lui avait enseigné, refusant de mettre davantage en danger la constitution physique de sa muse. Le Docteur Barrabil prit alors la parole pour désamorcer la situation :

-Premièrement, monsieur Graham, si je ne m'abuse, vous n'êtes pas en position d'émettre une quelconque opposition ou même de crier comme un Diable sur votre supérieur. Que vous souhaitiez protéger votre patiente vous est louable, mais votre comportement n'agit pas en votre faveur. Vous n'aurez donc aucunement besoin de gardes pour descendre de l'estrade, vous le ferez gentiment puisque je vous l'ordonne. Laissez Y74 ici pour l'instant.

Victor reporta son attention sur lui, les gardes s'étant immobilisés. Le faquin avait osé porté sa main sur l'épaule d'Amalia en plus de verbalement manquer de respect au marquis. Ce dernier serra les dents pour retenir son irritation qui menaçait de le mener sur un chemin de brutalité. Quelle indignité...Comment osait-il lui parler de la sorte devant un tel public ? Comment un gamin comme lui pouvait-il espérer emporter la partie ?

-"Docteur Graham" ou "Monsieur le marquis", vous voulez dire, rectifia sèchement Victor. Et son matricule est "Y66".

Il posa à son tour sa main sur l'épaule d'Amalia en un geste possessif et il l'attira à lui pour l'éloigner des deux médecins qui osaient ainsi parler au marquis. Il ajouta toujours aussi durement :

-Si je descends, c'est avec ma patiente, qui n'a légitimement rien à faire ici. Alors vous serez bien aimable de nous laisser passer, Docteur Barrabil. Je ne souhaite pas récidiver les événements de l'année dernière...Comprenez-vous ?

Son ton était aussi hautain qu'il était tranchant. Tout du long, le grand ophtalmologue avait royalement dédaigné cet enfant-roi d'Elpida. La simple vue de son visage blafard lui inspirait un profond mépris mêlé d'une fureur violente.

Sans plus attendre l'avis d'un des cancrelats qui perturbait ainsi ses humeurs, Victor entreprit de descendre de l'estrade avec à ses côtés Amalia : que Barrabil se débrouille seul pour gérer Elpida et les patients récalcitrants, ce n'était pas son problème. Il en profita pour murmurer à sa patiente entre ses dents, juste suffisamment fort pour qu'elle soit la seule à entendre ses paroles, encore bouillonnant de rage outragée :

-Si l'un d'entre eux remet la main sur toi, Amalia, brise-le de ton regard. Je les préfère tous pliés au sol qu'une simple égratignure sur ta tête.

C'était la froide vérité.


Victor Graham
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Aeden ZetharÉlectron libre
Jeu 31 Oct - 11:34
Le silence ne dura pas longtemps, bien que pour le surdoué, il sembla s’étirer bien plus, avant qu’une voix ne s’élève, provenant d’une jeune fille sur un banc. Aeden se dévissa la tête pour apercevoir la Cannibale qui lui faisait un signe de tête. Il était heureux qu’elle ait réagi, mais il espérait que cela ne lui causerait pas trop d’ennuis. Il commençait presque à bien l’aimer, malgré les différents qui les séparaient.

"Moi aussi monsieur, j'ai transgressé le règlement !"


Etant juste à côté de l’estrade, le surdoué assista à une scène dont il était sûr qu’elle était primordiale. Une des patientes d’Elpida monta rejoindre le docteur et parla, d’une voix tremblante mais suffisamment audible pour que le garçon l’entende :

« Monsieur, Je...enfin, moi aussi j’ai transgressé le règlement… »


Toute cette mobilisation faisait chaud au coeur. Elle prouvait que les patients de l'institut était capable d'agir en cas de situation de crise comme celle ci. Agnès aussi intervient, et dès lors le surdoué se détendit un peu. Tout le monde semblait se mobiliser, et semblait avoir plus de bon sens que lors de la dernière punition. Cette fois-ci, les choses allaient mieux se passer. Ange débarqua à son tour, ainsi qu’un médecin furieux qui décida de faire une scène. Perplexe, le surdoué les regarda se chamailler, à l’avant-scène de l’évènement. Le vigile n’avait pas lâché son bras, et il supposait qu’après sa réaction, il allait d’abord devoir répondre de ces actes avant qu’on ne lui fiche la paix. C’est d’ailleurs les paroles que prononce le nouveau directeur avant qu’il ne continue de se chamailler avec le médecin furieux :

- Tout ceux ayant avoués avoir transgressé le règlement, je vous demande de vous avancer devant l'estrade. Les autres, laissez un espace entre vous et les fautifs.


Bon. Ce ne serait pas bien difficile de justifier leurs actions, par rapport à la situation qui aurait nécessité n’importe quel type d’intervention de la part de n’importe qui. Lui était déjà devant l’estrade et il aurait difficilement pu se planquer. Et puis, de toute manière, il avait juste dit avoir transgressé le règlement. Il n’avait qu’à dire que c’était la fois où il avait été surpris de nuit par un vigile, et qu’il avait prétendu devoir aller aux toilettes. C’était idiot, mais c’était bien une transgression de règlement étant donné que cela l’avait fait sortir après le couvre-feu imposé par l’institut. Il savait que la Cannibale n'y échapperait pas, étant donné qu'elle avait grimpé sur un banc pour soutenir le surdoué, mais il savait qu'elle trouverait une excuse surement plus correct que la sienne.
Aeden Zethar
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
Mademoiselle DessangesNewbie
Jeu 31 Oct - 17:15
Donatien avait l’air trahi. Le cœur d’Agnès se serra sous l’assaut de la culpabilité. Pourtant elle savait qu’elle ne devait pas. Elle ne lui devait plus rien désormais. Il n’était plus son patron et quand bien même, il l’avait tellement blessée qu’à côté, c’était bien peu de monnaie à lui rendre. Et pourtant… Elle détourna les yeux, incapable de soutenir ce regard plus longtemps.
Heureusement, Ange Barrabil venait d’arriver. Il avait pris le sécateur des mains de l’employé cagoulé comme dans un mauvais déguisement d’Halloween. Il allait reprendre les choses en main. Après leur discussion dans l’ascenseur, elle croyait sincèrement qu’il ferait tout son possible pour gérer la situation sans faire couler de sang. Il avait l’air tendu d’ailleurs, sur cette estrade. Agnès profita d’un instant d’inattention de Donatien pour se placer à ses côtés. Si ses yeux avaient encore été posés sur elle, elle n’aurait pas su.
Cependant, alors qu’elle pensait que la situation allait se calmer, une tornade se déclencha en la présence d’un nouveau protagoniste, furieux. Agnès se recroquevilla un peu sur elle-même. Le docteur Graham lui avait toujours fait un peu peur lorsqu’elle le croisait dans les couloirs mais là… Il était simplement terrifiant. Il hurlait, s’en prenant à la fois à Donatien et à Ange, la faisant grincer des dents. Dire qu’elle avait essayé de régler la situation de façon pacifique… Cet homme était en train de tout foutre en l’air. Avait tout foutu en l’air.

- Premièrement, monsieur Graham, si je ne m'abuse, vous n'êtes pas en position d'émettre une quelconque opposition ou même de crier comme un Diable sur votre supérieur. Que vous souhaitiez protéger votre patiente vous est louable, mais votre comportement n'agit pas en votre faveur. Vous n'aurez donc aucunement besoin de gardes pour descendre de l'estrade, vous le ferez gentiment puisque je vous l'ordonne. Laissez Y74 ici pour l'instant.

Agnès leva les yeux vers Ange, qui venait de prendre la parole. Sa voix était posée même si, toute proche qu’elle était, elle sentait la tension difficilement contenue qui émanait de lui. Il se trompait de matricule mais il essayait de reprendre le contrôle. Elle croisa son regard et essaya de lui transmettre un peu de courage, même si elle-même se sentait comme pétrifiée de l’intérieur.

- Tout ceux ayant avoués avoir transgressé le règlement, je vous demande de vous avancer devant l'estrade. Les autres, laissez un espace entre vous et les fautifs.

La secrétaire se demandait sincèrement ce qu’il comptait faire. Elle fut terrifiée lorsque, croisant de nouveau son regard, elle réalisa que lui-même n’en avait pas la moindre idée. Il lui demandait de l’aide et elle était partagée entre la panique « J’en sais rien non plus, bordel ! » et la colère. Elle commençait à en avoir assez que tout le monde se repose sur elle et que ce soit toujours à elle de gérer les situations inextricables.
Le docteur Graham répondit sèchement et désagréablement à Ange et commença à s’éloigner avec des mots encore plus intolérables.

-Si l'un d'entre eux remet la main sur toi, Amalia, brise-le de ton regard. Je les préfère tous pliés au sol qu'une simple égratignure sur ta tête.

Cela réactiva chez elle une nouvelle tentative de tempérer les choses. Car si le marquis s’en allait, elle en était certaine, Donatien lui déclencherait une guerre civile. Et bien qu’il ne soit plus directeur, les employés avaient trop l’habitude de lui obéir pour que tout le monde refuse d’obtempérer à ses ordres. Elle se dirigea vers le docteur, lui coupant poliment la retraite.

- Ce ne sera pas nécessaire, aucun mal ne sera fait à Amalia, dit-elle d’une voix forte et précipitée en cherchant du regard l’approbation d’Ange… et de Donatien.

Elle ne l’aurait pas bien sûr de la part du second mais l’habitude était trop forte. Elle s’évertuait pourtant à sauver son cul alors elle ne pouvait s’empêcher d’espérer qu’il allait collaborer. Elle accrocha ses mains à sa veste, comme pour la resserrer et se tenir plus chaud, mais la vérité était surtout de masquer son tremblement face à cet homme intimidant. Elle continua, exclusivement à l’intention du marquis et de façon plus discrète.

- Je comprends votre colère, docteur Graham. Elle est parfaitement légitime. Mais pour le bon fonctionnement de cet institut, nous ne pouvons pas nous permettre d’afficher nos dissensions devant les patients. Même si cette initiative du docteur Elpida était…

Son dernier mot se perdit dans un son faible mais l’oreille attentive aurait pu comprendre le mot « stupide ». Elle haussa de nouveau légèrement la voix, à l’attention des personnes présentes sur l’estrade cette fois.

- Je pense que le plus raisonnable serait d’aller régler tout ça en privé. N’est-ce pas monsieur Barrabil ?
Mademoiselle Dessanges
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Docteur ElpidaChef de la Famille
Sam 2 Nov - 17:58
Merci de choisir entre la Peste et le Choléra



Les vigiles ne cillaient pas. Certains semblaient remuer sur place, allant de l'avant, puis reculant. Les plus obéissants, prêts à s'emparer de Soixante-Six, reculaient en croisant le regard d'Ange. Donatien avait une petite pointe de fierté envers son collègue - ami -. Il avait su choisir qui reprendrait le flambeau : il arrivait à se tenir sur scène, à se faire respecter. Agnès Dessanges s'était même posée à côté de lui, naturellement. Car là était sa place maintenant. Elle était fragile, Agnès, et elle avait besoin d'un homme pour la protéger. Ange était idéal pour cela. Donatien ne serait pas surpris qu'ils soient en couple, finalement. Après tout, depuis un moment, Agnès ne crachait plus son venin sur Ange. Se serait-il passé quelque chose ? Il avait entendu un bruit de couloir mentionnant ce duo et un ascenseur mais n'y avait pas prêté attention sur le moment.
Soixante-Six maugréa quelque chose près de lui mais il n'y fit pas attention, trop concentré sur l'élément perturbateur. En l’occurrence, un ophtalmologue que Donatien tenait en respect. Jusque maintenant. Il savait qu'il aurait dû se méfier de lui. Un barbu, surtout une barbe aussi généreuse que la sienne, devait forcément cacher quelque chose. La toison dissimule la bouche, partie importante du visage. C'était la même chose qu'avec les femmes qui se maquillaient. Pas besoin d'artifices quand on est parfait au naturel.
Finalement, comme avec du retard, Donatien assimila ce que vint de lui dire Soixante-Six et, avec le même sourire animal, il lui répondit :

- Justement, je suis médecin en chef.

Ange, en se trompant dans le matricule de Soixante-Six, donnait raison au peu d'importance qu'avait cette fille. Elle était si misérable qu'on n'arrivait même pas à se souvenir d'elle. Ange était vraiment du côté de Donatien.

- Si l'un d'entre eux remet la main sur toi, Amalia, brise-le de ton regard. Je les préfère tous pliés au sol qu'une simple égratignure sur ta tête.

A cet instant, Donatien éclata de rire. Le petit stagiaire qui lui tenait le parapluie, recula, tremblant. L'averse tomba sur le visage renversé de Donatien, l'inondant entièrement. Mais il continuait de rire. Un simple ophtalmologue - il n'était même pas un vrai médecin - se permettait de donner des ordres à une patiente ? Vraiment ? Avec son statut de médecin en chef, il serait si facile de virer ce barbu impétueux. On n'avait pas besoin d'un énième cancer à l'Institut, il fallait se débarrasser de Monsieur Graham. Donatien avait falsifié tant de documents, un de plus ou de moins pour virer cet homme, à quoi bon ?
Quoique, il était vrai qu'il était un mécène important. Pourquoi pas l'humilier plutôt que de le virer ?
Il continuait de rire alors qu'Agnès essayait de tempérer. C'était bien la seule. Mais à quoi bon ? On était tous foutu. Les patients ne respectaient pas le règlement, un Journal Clandestin existait toujours et personne n'avait de pistes, les médecins se révoltaient ... A quoi bon Agnès ? Elle serait bien mieux ailleurs que dans ce Paradis factice. Elle méritait un vrai Jardin d'Eden.

- Ce ne sera pas nécessaire, aucun mal ne sera fait à Amalia.

C'est ce qu'on va voir.
Donatien diminua son rire petit à petit avant de foncer vers Ange et de profiter de la surprise pour lui voler le sécateur. Puis, il empoigna Soixante-Six par la nuque et la plaqua au sol. L'énergie et l'adrénaline lui attribuèrent plus de forces qu'il en avait vraiment. Cette homme maigrichon, silhouette fantôme sous l'averse, arrivait pourtant à appuyer puissamment sur les voies respiratoires d'une jeune femme de vingt-deux ans.
Et de sa main libre, il leva le sécateur, prêt à le planter dans l'oeil maudit de Soixante-Six.
Comme ça, Monsieur Graham n'aurait plus d'ordres à donner. Il était celui qui donnait les ordres, ici. Il était le chef.


Docteur Elpida
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
La CannibaleCo-dirigeante
Sam 2 Nov - 22:30
Un premier pas dans le cauchemar
Mini Event



Un sourire malin s'étale sur le visage d'Ophelia lorsque même une patiente d'Elpida vient vers lui. De sa position sur le banc, petit trône de pacotille, la blonde n'entend pas les paroles de l'albinos mais vu la tête qui tire son médecin, elle doit sûrement suivre le mouvement.
Suite à cela s'enchaîne un flot de péripéties que la Cannibale peine à suivre. Elle reste en retrait, toujours fière sur son promontoire, préférant observer au lieu d'agir à la hâte (pas comme W133). Tout commence par un médecin qui débarque comme une furie. Ophelia est surprise de le voir ainsi, les traits déformés par la colère puisqu'elle l'a déjà brièvement rencontré (il lui semble que c'était à la fête d'arrivée de Jemma Moore), et il lui avait paru austère et réservé. Que se passe-t-il entre lui et sa patiente pour qu'il la défende autant ? Est-ce que Ange serait dans un tel état si c'était elle ficelée à un poteau ?
Un frisson la parcourt alors que son imagination travaille et elle se rattache à la réalité pour ne pas trop dériver. Ange et sa secrétaire viennent ensuite. A nouveau, Ophelia n'entend rien de ce qui se passe. Elle a le coeur qui bondit dans sa poitrine lorsqu'elle aperçoit son médecin. Elle est d'abord soulagée, puis suspicieuse quand elle le voit se saisir du sécateur. Elle sait qu'il ne fera de mal à personne ... volontairement. Parce qu'il était le seul à détenir une arme également, et il n'a jamais voulu tuer qui que ce soit le jour de la tragédie. Si Elpida arrive encore à le manipuler et qu'il transperce une patiente ...
Elle sert le poing, nerveuse.

" Tout ceux ayant avoués avoir transgressé le règlement, je vous demande de vous avancer devant l'estrade. Les autres, laissez un espace entre vous et les fautifs."

Elle pouffe tout bas. Bien sûr, Ange va la punir, tiens. Toi aussi tu as transgressé le règlement.
Elle fend la foule, tête haute et cheveux au vent. Rien ne peut l'atteindre. Elle a la poitrine gonflée par la confiance. Elle sait qu'il joue son rôle de directeur. Elle ignore comment il va punir W133 et l'albinos, mais elle a la conviction qu'il sera clément. Quant à elle ... comment sera-t-elle punie ?
Une expression coquine traverse son visage mais elle disparaît dès que, proche de l'estrade, Elpida fonce sur Ange, s'empare de l'arme et plaque Y66 au sol. Aussitôt, tout se dégonfle chez Ophelia qui, choquée, n'arrive plus à bouger. Spectatrice involontaire d'un massacre. Elle cherche dans la foule Alexander. D'accord, maintenant elle se fiche de Cap et des doubles personnalités. Elle veut le Génie.
A la place, elle trouve refuge dans le regard de W133. Ils assistent à la même chose. Ils sont dans le même panier. Et personne n'est seul.


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La Cannibale
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
AngeCo-dirigeant
Dim 3 Nov - 22:52
Le médecin ne manque pas d'orgueil, ni même de me corriger. Me suis-je vraiment trompé de matricule? C'est fort possible, je transpire tellement et mes muscles sont si contractés qu'ils auraient pu contribuer à mon erreur. Je me maudis d'avoir fait une telle erreur qui décrédibilise mon discours.

Il m'appelle Docteur Barrabil, c'est comme il le veut. Dans tous les cas, je suis ressorti d'Harvard très jeune, bien plus jeune que lui, ce qui me rend davantage légitime d'être son Directeur. D'ailleurs, sa pique sur mes derniers cauchemars ne me fait pas d'effets. J'ai appris à laisser ça derrière moi. Certes, j'ai du mal à contenir l'émotion qui me serre la gorge et la peur qui me lacère l'estomac, mais ma respiration reste calme. La situation n'est plus la même, je suis la représentation de l'autorité, que tout le monde s'amuse à bafouer d'ailleurs. Mais au moins, le docteur Graham s'en va. Avec Y66 du coup, mais tant pis, je me chargerai d'eux plus tard. Ils ne sont pas mes préoccupations premières. En revanche, Donatien, toi tu m'inquiètes encore plus qu'avant. A quel point es-tu au fond du gouffre pour t'en prendre à une patiente sans prévenir ? A quel point crois-tu encore à ton idylle pour manquer de me demander mon avis ?

Je remarque que certains patients ont obéi à mes ordres. W133 et Ophélia s'avancent. Je me demande si elle se moque de moi, actuellement, à s'avancer en me regardant. Je suis aussi fautif qu'elle, alors il faudra que je me punisse autant que je la punisse... Ce pourrait être intéressant.
En revanche, W133, je me demande quelle partie du règlement il a transgressé...

J'entends la voix d'Agnès qui tente de calmer le jeu, et je dois dire que sa voix me rassure. Si je peux compter sur quelqu'un ici, c'est bien elle. Personne d'autre n'est un allié, sur cette estrade. Je n'aurais jamais cru pouvoir la compter parmi ceux en qui je peux avoir confiance, mais c'est le cas, je dois bien l'admettre.

- Je pense que le plus raisonnable serait d’aller régler tout ça en privé. N’est-ce pas monsieur Barrabil ?
- Bien entendu. Donatien, est-ce que tu pourrais...

Deux secondes. Il a fallu deux secondes à Donatien pour se ruer vers moi, m'arracher le truc des mains et agripper Amalia avec force pour la plaquer au sol. Il ne me faut pas plus de temps pour attraper la main de Donatien qui tient l'objet de la menace et l'empêcher de faire quoique ce soit.
J'aimerai être un soutien pour lui, vraiment. Mais il ne peut plus agir comme il l'entend.

J'inspire. Je n'aime pas ça. Je sais que ce que je vais dire va probablement briser notre amitié, mais c'est le rôle qu'il m'a donné. Je ne peux pas faire autrement.
La gorge plus que jamais serrée, j'ai du mal à faire sortir les mots. Mais mon regard ne tremble pas, il fixe avec intensité celui de Donatien.

- Donatien Elpida, je vous ordonne de me rendre cet... Objet et de vous éloigner de Y66 jusqu'à nouvel ordre. Vous n'avez pas demandé mon autorisation pour organiser un tel événement, ce qui veut dire que vous ne l'avez pas. Vous êtes certes, médecin en chef, mais ça ne vous donne pas le droit de créer une telle organisation. Je vous demande donc de vous rendre à mon bureau, et ce immédiatement.

Enfin, je regarde Amalia et je lui adresse quelques mots :

- Mademoiselle Reano, je m'excuse pour cette altercation. Vous pouvez rejoindre votre chambre, quelqu'un ira vous chercher pour que j'ai également une conversation avec vous. Une infirmière viendra vérifier que vous allez bien.
Pareil, je parle beaucoup mais wow, vous êtes de véritables machines à intrigues x) Si j'en ai trop fait, prévenez-moi!
Ange
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Amalia ReanoBras-droit de Victor
Lun 4 Nov - 11:10
ft.
NOM
Prénom
Joyeux anniversaire Amalia...
-Si l'un d'entre eux remet la main sur toi, Amalia, brise-le de ton regard. Je les préfère tous pliés au sol qu'une simple égratignure sur ta tête.

Elle s'apprêtait à répondre qu'elle se ferait un plaisir d'appliquer l'idée du docteur Graham, quand un charge la fit basculer violemment.

Amalia avait occulté la scène, tout le monde, avec l'assaut de Donatien. Un cri de surprise avait franchi ses lèvres tandis qu'il la plaquait rageusement contre les planches de bois mouillées, l'instrument de torture à la main. Pourquoi cet homme n'était-il pas encore enfermé ? Il était bien plus fou qu'elle, c'est lui qui devrait vivre dans une cellule obscure ! Ses propres pouces étaient déjà prêts à appuyer sur les paupières de son agresseur, elle n'hésiterait pas à faire sauter ses yeux hors de leur orbite. Jamais il ne lui retirerait le sien sans en perdre les deux. Elle voit Ange lui prendre le sécateur et l'entend le rappeler à l'ordre. Mais elle sait qu'il n'obéira pas, enfoncé dans sa folie et son obsession. Lui qui détestait les contacts physiques, il était si perdu qu'il avait initié celui-ci, sauf que la jeune femme ne voulait rien avoir à faire avec cet ectoplasme. Donatien n'étant toujours pas décidé à se relever, avait besoin d'aide pour le faire et elle était ravie de lui octroyer. Elle entoura de sa jambe celle du médecin et, d'un coup de bassin, inversa les rôles. Elle n'était pas très musclée ni forte, mais il était relativement léger et la colère avait décuplé sa force. Elle se redressa rapidement et se détourna avec dédain de l'homme allongé.

-Mademoiselle Reano, je m'excuse pour cette altercation. Vous pouvez rejoindre votre chambre, quelqu'un ira vous chercher pour que j'ai également une conversation avec vous. Une infirmière viendra vérifier que vous allez bien.
-Je suppose donc que l'ordre d'enfermement à l'asile est rendu caduque, dans ce cas ?

Ce n'était pas vraiment une question. si elle réintégrait sa chambre, même pour nue nuit, elle ne remettrait plus jamais les pieds à l'asile.  Malgré ses mains qui tremblaient sous le coup de la colère, un sourire en coin tordait sa bouche. Le nouveau directeur avait vouvoyé l'ancien, alors qu'ils étaient sensés être amis, si tant était que Donatien connaisse ce concept. Preuve d'un éloignement certain. Le médecin en chef commençait définitivement à sombrer.
Amalia Reano
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... ScmvFiche personnage : Qui est-ce ?Espace personnel : Dossiers et rapportsGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 13/07/2015Age : 26
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Lun 4 Nov - 22:54
Eizenija


Victor s'apprêtait à s'éloigner d'un pas à la fois princier et rageur quand une femme vint s'opposer à sa cheminée. Le Docteur Graham dut baisser les yeux pour croiser son regard et il leva un sourcil suffisant.

-Ce ne sera pas nécessaire, aucun mal ne sera fait à Amalia, s'écria nerveusement celle que Victor reconnut comme la secrétaire du Directeur. Elle ajouta plus doucement : Je comprends votre colère, docteur Graham. Elle est parfaitement légitime. Mais pour le bon fonctionnement de cet institut, nous ne pouvons pas nous permettre d’afficher nos dissensions devant les patients. Même si cette initiative du docteur Elpida était…

Elle s'interrompit. Malgré sa colère, Victor la laissa finir sans chercher à l'interrompre : il appréciait les deux billes gris qui servaient d'yeux à la jeune femme, comme une brume mêlée de fumée noire, et sa lubie le calmait suffisamment pour retenir un élan d'égo. La secrétaire reprit finalement :

- Je pense que le plus raisonnable serait d’aller régler tout ça en privé. N’est-ce pas monsieur Barrabil ?

Victor la toisa. Des trois adultes, outre lui-même, présents sur l'estrades, cette jeune femme était la seule à témoigner du respect qui était dû à Victor. Malgré l'outrage dont il avait été victime, le Docteur Graham devait bien reconnaitre qu'elle avait raison, et cela l'irrita encore davantage - non pas que lui-même soit en tort, cela n'était évidemment pas possible, mais cela confirmait la bêtise des réactions des deux autres hommes. Dire que la secrétaire possédait plus de bon sens que le médecin en chef et que le Directeur...L'Institut était tombé bien bas. Mais c'était un débat auquel Victor n'avait pas la force de participer : il était si contrarié qu'il sentait son aristocratique sang-froid proche de lui échapper et il ne supporterait pas davantage qu'un imbécile effleure son égo.

-Peut-être, concéda-t-il d'un ton moins courroucé. Voilà enfin un peu de bon sens.

Jamais il ne s'abaisserait à reconnaitre que la secrétaire avait raison, mais c'était déjà un progrès. Quel était son nom déjà ? Dérange ? Delange ?

Même le Docteur Barrabil sembla se réveiller de sa torpeur imbécile :

-Bien entendu, dit-il à son tour. Donatien, est-ce que tu pourrais...

Le Directeur s'interrompit brusquement. Sous sa main, Victor sentit Amalia lui être arraché et il jeta un regard en arrière, surpris. Donatien, pris d'un nouvel élan de folie, venait de se jeter sur la patiente du Docteur Graham, ayant miraculeusement récupéré le sécateur que le Docteur Barrabil avait pourtant confisqué. Il leva le bras d'un mouvement ostensiblement menaçant sans se préoccuper de sa victime qui elle-même venait presser ses doigts contre ses yeux, et le sang de Victor ne fit qu'un tour. Les paroles d'apaisement qu'il était prêt à prononcer moururent sur ses lèvres et son expression se figea en un masque de colère pure tandis qu'il imaginait déjà le sang gicler du précieux oeil de sa muse. Cela faisait bien longtemps que Victor ne s'était laissé aller à une telle expressivité. Obéissant à un réflexe hérité de ses années militaires, il fit volte face mais le Directeur eut l'avantage de la proximité et vint interrompre le mouvement de son confrère. Amalia profita alors de cette occasion pour retourner la situation à son avantage et, avec panache, se dégager, mais le mal était fait :

Victor était tout bonnement furieux.

Il n'écouta pas un mot de Barrabil. Derrière sa barbe, il plissa les lèvres et se recomposa son habituel masque de rigoureuse dureté. Pourtant, malgré ce calme factice, sa démarche lorsqu'il se rapprocha fut celle du crocodile frôlant la surface de l'eau pour se rapprocher de sa proie.

-Je suppose donc que l'ordre d'enfermement à l'asile est rendu caduque, dans ce cas ? ironisa Amalia en se redressant.

Elle était toujours aussi calme, voilà qui impressionnait presque le Docteur Graham. Ce dernier, malgré le masque dont il se parait, n'était pas dans le même cas.

-Evidemment, siffla-t-il en parvenant à sa hauteur, sans laisser le temps au Docteur Barrabil de répondre. Pourquoi continuer à suivre les instructions d'un bélître doublé d'un dément...?

Victor n'avait jamais cherché à dissimuler le mépris que lui inspiraient ses congénères, mais la colère le rendait encore plus dédaigneux. Il baissa froidement les yeux vers cet enfant-roi d'Elpida, puis sans prévenir il abattit son pied sur la main qui tenait le sécateur. Le talon de ses chaussures lustrées pénétra la paume du blanc médecin tandis que le marquis laissait tout son poids peser - et contrairement à Amalia ou Donatien, il n'avait pas la carrure d'une plume - , et seulement alors il se pencha pour attraper le sécateur et l'envoyer valser plus loin avec une indifférence totale. Il se recula finalement et acheva d'un ton glacial :

-...Avec ce genre d'individus, il ne faut pas prendre de risques.

Le ton qu'il employait était celui de l'évidence. Malgré toute son envie d'enfoncer son pied dans le crâne de l'homme à terre, il se retint. Il touchait au but de son projet scientifique et ne pouvait pas prendre le risque d'être retardé en étant exclu de l'Institut - cela lui prendrait des mois pour revenir en jouant de ses relations. Sa fureur n'était pas prête de disparaitre, mais le marquis était apaisé devant la facilité qu'avait eu Amalia à se dégager : rien qu'en cela, cela renvoyait Elpida à son rôle de gamin cinglé. Alors, le visage sévère, il fit un signe de tête à cette dernière de le suivre et entreprit de quitter définitivement l'estrade avec superbe, frôlant au passage la secrétaire à qui il accorda un bref regard.

De toutes les personnes présentes, elle était la seule à lui avoir semblé posséder un minimum d'intelligence. "Dessanges", cela lui revenait. En un sens, elle avait réussi son pourparler : Victor ne désirait pas davantage afficher son conflit avec le Docteur Elpida et sa démence, ou le Docteur Barrabil et son incompétence.




Dernière édition par Victor Graham le Mar 5 Nov - 12:39, édité 1 fois
Victor Graham
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Lucy VincentÉlectron libre
Mar 5 Nov - 0:42
J’ai à peine le temps d’avouer avoir aussi transgressé le règlement que plusieurs personnes déboulent sur l’estrade. Je sens mon médecin sur la défensive et je regrette un instant de mettre interposé. Le ton monte et je ne sais plus réellement ou me mettre. Je perçois dans le désordre ambiant les consignes données par le Docteur Barrabil. Je vois les deux patients autos dénoncés s’avancer. Sur le moment je reste sur place ne sachant s’il est sage de laisser mon médecin, mais en entendant la voix de mademoiselle Agnès je me dis qu’elle sera meilleure soutient pour monsieur Donatien et meilleure protection pour cette patiente que moi. Surtout dans le chaos qui règne sur cette plateforme…

Au moment où je décide de redescendre pour aller me placer  près des deux autres patients s’étant dénoncés quand le stagiaire au parapluie recula sur moi, apeuré par l’éclat du rire de son supérieur. Cette légère collision nous occupa un moment et le temps de nous remettre stable sur nos pieds le Docteur Elpida avait littéralement sauté sur la patiente qu’il considérait fautive. Ahurie par cet élan de violence je contemplais la scène étrangère. Ce n’est seulement que la patiente libérée que je compris que cette scène était réelle. Je vis avec horreur l’immense homme apparu plus tôt se diriger vers le corps frêle du médecin en chef. Quand il écrasa son pied sur la main de mon médecin.
Un cri au bord des lèvres je me lançais pour rejoindre mon médecin que je rejoignais trop tard car le colosse s’éloignait.

...Avec ce genre d'individus, il ne faut pas prendre de risques.

Maintenant agenouillée près de mon Docteur je ne savais que faire. Les larmes roulant sur mes joues accompagnées de léger hoquet, je n’osais toucher la main écrasée de peur d’empirer la situation.  Me sentant inutile jusqu’à la moelle je pensais un instant que Nev aurait su quoi faire. Le plus doucement possible j’entrepris de dégager le visage blême de mon médecin de ses mèches dégoulinantes. Toujours agité de soubresaut nerveux, je caressais la chevelure blanche avec le plus de douceur que je pouvais trouver en cette situation absurde, marmonnant des «ça va aller, tout va bien allez» pour lui ou moi-même je n'en étais pas certaine.
Lucy Vincent
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Eizenija VitolsInfirmière
Mer 6 Nov - 11:55
Face à la folielundi 28 octobreVerseau : bonne journée. Je prends mon parapluie - un joli avec plein de nuances de bleu - et le déploie lorsqu'on sort du bâtiment. Je laisse Marga venir s'y abriter tandis que nous avançons vers le lieu d'agitation. Je ne sais pas ce qu'on a loupé mais une patiente - une teigne de ce que je sais, elle m'a donné beaucoup de travail à force d'envoyer des patients à l'infirmerie - est à terre, prête à se faire planter par notre médecin en chef local.
Je me raidis. J'ai beau ne pas apprécier les patients, je ne souhaite pas leur mort. Même les deux pestes là, les jumelles, je ne leur souhaite pas un châtiment aussi atroce.
D'un autre côté, cette terreur est compensée par l'attitude de Victor qui m'arrache un petit rire. Il a l'air d'un clown qui se donne en spectacle face à un public qui n'est pas le bon et sur une scène trop petite pour son corps trop grand. Il semble bien moins noble désormais. Si moi ça me fait pouffer de le voir se quereller bêtement pour montrer qu'il a la plus grosse, je suis certaine que Marga doit se délecter du spectacle. Elle le déteste tellement, voir Ange le recadrer doit lui avoir refait sa semaine.
Y'a de l'agitation, la patiente se rebelle.
Je ressers mon court manteau en fourrure sur mon chemisier pour ne pas attraper froid. Loin de la foule, mais ayant une bonne vue, je me la joue commère du fond avec ma meilleure amie.

- Je n'ai aucune idée de comment ils en sont arrivés là, mais je parie que c'est Agnès qui va gagner la bataille. Si j'ai raison, je te paierai ton café pendant une semaine.

La pauvre est écrasée par les trois présences masculines : son ancien patron qui perd le bon sens, son chef actuel qu'elle détestait et va aujourd'hui dans son sens et un médecin parmi d'autres qui ne l'écoute même pas. Allez Agnès, tu as plus des couilles que ces trois mâles réunis ! Prouve-moi que j'ai eu raison de t'embrasser !
:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mer 6 Nov - 12:15
Merci de choisir entre la Peste et le Choléra



- Donatien Elpida, je vous ordonne de me rendre cet... Objet et de vous éloigner de Y66 jusqu'à nouvel ordre. Vous n'avez pas demandé mon autorisation pour organiser un tel événement, ce qui veut dire que vous ne l'avez pas. Vous êtes certes, médecin en chef, mais ça ne vous donne pas le droit de créer une telle organisation. Je vous demande donc de vous rendre à mon bureau, et ce immédiatement.

Tout s'effondrait. Ange parlait mais les mots devenaient sourds, s'envolaient pour aller le plus loin possible de Donatien. Vraiment ? Ange tenait le sécateur et ordonnait à Donatien de cesser tout cela ? Lui qui avait toujours été de son côté, lui que Donatien avait protégé du meurtre de Z01, lui que Donatien avait formé, lui que Donatien avait si fait confiance qu'il lui avait confié un poste qu'il ne voulait plus ... Lui lui plantait un couteau dans le dos.
A partir de là, rien ne pouvait égaler la douleur de la trahison. Pas même lorsque Soixante-Six prit le dessus, profitant de ce moment de vulnérabilité, pas même lorsque l'ophtalmologue lui écrasa la main, plus rien ne le blessait. Tout devenait lent autour de lui, le temps se dilatait. Face à lui : Soixante-Six et la pluie. Son visage n'affichait plus rien, son corps étendu était devenu aphone. Dans cette ambiance latente, alors que l'averse le rendait aveugle et la douleur amorphe, il y eut une lumière. Edelweiss, penchée au dessus de lui, lui caressait le visage. Il ne supportait pas qu'on le touche mais plus rien n'avait d'importance. Enfin si, Edelweiss. Elle lui rappelait, par sa présence et son soutien, qu'il y avait toujours une raison de se battre. Il lui renvoya un sourire, le genre d'expression qu'il n'avait jamais eu. Un sourire qu'il ne lui adressa qu'à elle, dans le secret. Un sourire de reconnaissance. Il n'y avait aucun mot à mettre sur ce qu'il ressentait en ce moment envers sa protégée.
Puis il redevint neutre, tournant le visage vers Ange. Il n'avait cure des deux autres parasites. Il n'y avait que la trahison désormais. Le regard lacérant et la voix claire, quoique peu portée, il lui dit froidement :

- Je t'ai sauvé de ton statut d'assassin, de la prison. Je t'ai sauvé de ton poste minable de médecin. Je t'ai donné plus qu'à n'importe qui. Et tu m'as déçu. Merci de m'avoir ouvert les yeux : ça ne sert à rien de donner, on n'acquiert rien en retour.

Et il soutint son regard. Qu'on l'emporte, qu'on l'enferme, qu'on le batte, il s'en fichait. Mais qu'on ne fasse pas de mal à Edelweiss. Même à ce lâche de Pavot. Encore moins à Myosotis qui venait d'arriver. Il les protégerait, pour toujours.



Docteur Elpida
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Mademoiselle DessangesNewbie
Jeu 7 Nov - 21:49
Agnès eut à peine le temps de terminer son argumentaire qu’un nouveau coup de théâtre explosa toutes ses tentatives de ramener les choses à la normale. Face à Donatien, elle fut la première à le voir se mouvoir et un cri involontaire s’échappa de sa gorge alors qu’il bousculait Ange et sautait de nouveau sur Amalia, le sécateur à la main. Son cri s’étouffa rapidement entre ses dents, serrées contre ses mains qu’elle avait portées à la bouche.
Elle s’en doutait pourtant. Elle savait que Donatien ne collaborerait pas. Il ne l’avait jamais fait. Elle l’avait réalisé récemment, en changeant de patron. Ange, lui, la traitait réellement comme une collaboratrice et pas comme une esclave. Sa charge de travail lui semblait avoir diminué de moitié depuis qu’elle travaillait pour lui. Il fallait dire que lui ne lui refourguait pas toutes les tâches qui l’ennuyaient et s’acquittait de ses devoirs, lui laissant le loisir de s’occuper majoritairement des siennes sans avoir à gérer deux postes en même temps.
D’ailleurs, il s’imposait enfin comme directeur, donnant des ordres clairs à l’intention de Donatien. Agnès approuvait. Elle se doutait qu’Ange ne faisait pas ça de bon cœur mais il ne leur laissait plus le choix. Si seulement il avait su se montrer raisonnable… Le docteur Graham, lui, avait bien concédé qu’elle avait certainement raison alors pourquoi Donatien lui, n’en était pas capable ?
En tout cas, la patiente avait réussi à se dégager de l’emprise de Donatien. Agnès leva les yeux au ciel, priant pour cette nouvelle scène soit la dernière de cette mauvaise pièce de théâtre. Mais ce ne fut pas le cas. Le docteur Graham écrasa consciencieusement la main de Donatien. La voix d’Agnès étant hors fonction, son visage se tordit d’une grimace affolée. Elle était certaine d’avoir entendue les os craquer.
Elle réalisa à peine le bref contact physique et oculaire que lui donnait le marquis, les yeux figés sur le corps de Donatien, au sol. Ses mains lui avaient coulées le long du corps, sans vie, et ses lèvres tremblaient.
Elle avait pitié de lui. Et en même temps, une partie de son esprit lui soufflait qu’il le méritait.
Elle vit Lucy monter sur scène comme une furie et se précipiter vers son médecin, inerte. Elle aurait voulu la rejoindre, s’enquérir elle-même de son état mais elle savait que ce serait mal venu. Elle avait encore son regard trahi gravé sur sa rétine.
Elle se demandait s’il était encore vivant quand sa voix résonna de nouveau.

- Je t’ai sauvé de ton statut d’assassin, de la prison. Je t’ai sauvé de ton poste minable de médecin. Je t’ai donné plus qu’à n’importe qui. Et tu m’as déçu. Merci de m’avoir ouvert les yeux : ça ne sert à rien de donner, on n’acquiert rien en retour.

Agnès ferma les yeux, douloureusement. Cela résonnait douloureusement pour elle, qui lui avait justement donné sans compter et jamais rien reçu en retour. Mais il y avait une chose qu’il ne comprenait pas. On ne donnait pas dans l’espoir de recevoir en retour.
Elle se dirigea lourdement vers Ange. Il était temps de mettre définitivement fin à cette totale ineptie.

- Monsieur, vous devriez donner ordre aux patients de regagner leur chambre. Ils ont déjà assisté à plus qu’ils n’auraient dû. Lui souffla-t-elle.

Elle se retourna à demi. Donatien était toujours immobile, Lucy à ses côtés qui pleurait à moitié. Elle jeta un œil à la ronde. Tout le monde semblait désemparé.

- Pour l’heure, il faut s’occuper de la main de Donatien. Mais il faudra le convoquer ainsi que le docteur Graham dans votre bureau d’ici peu. Laissons un peu de temps à chacun pour faire retomber la tension.

Et elle se mit légèrement en retrait. Elle aurait sûrement pu donner ces ordres elle-même mais il lui semblait important que ce soit Ange en personne qui le fasse. Son autorité avait suffisamment été défiée et entamée. Ils avaient besoin qu’il se réaffirme autant que possible pour éviter le chaos. Si c’était encore possible…
Mademoiselle Dessanges
Image : Mini Event : Joyeux anniversaire Amalia ... KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
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