Sympa …
Au moins s’il ne mourrait pas d’un Alzheimer avancé, il mourrait d’une tumeur au cerveau, c’était réjouissant comme constatation. Le jeune homme remercia l’infirmière avant de se lever pour se rendre dans les sanitaires et se laver pour entamer sa longue journée de … rien. C’était incroyable comment rester allongé à simplement se nourrir, écouter son médecin, les infirmières, dormir, étaient effroyablement et mortellement ennuyeux. Heureusement que Yuki et Kan lui rendaient régulièrement visite ou l’écossais allait finir par devenir fou, si ce n’était pas déjà le cas.
N’étant plus attendu par surveillants ou infirmiers à l’entrée des sanitaires, Nevrabriel prit tout son temps, regardant l’eau couler le long de son corps pour terminer dans le siphon. L’écossais passa une main sur son dos, sur les cicatrices que lui avait laissé Donatien lorsqu’il était en période inerte. Il se souvenait vaguement de ces moments, plus de la douleur que ces journées interminables. Elles avaient eut le temps de disparaitre mais certaines demeuraient encore sur sa peau laiteuse. Il essaya de les compter et se demandait à quoi elle pouvait ressemblait à présent. Mais les voir rendrait ces moments bien trop réels. Pourquoi Donatien lui avait coupé le dos ? Pour le faire réagir ? Il avait bien vu que ça ne fonctionnait pas et il avait tout de même continué ? Fait-il ça aux … filles ?
Nevrabriel posa ses mains contre le mur en secouant la tête, laissant l’eau lui frapper la nuque.
Il ne pouvait pas rester aveugle à tout ça, encore moins lorsqu’il n’était pas le seul concerné mais en ce moment il n’avait pas le pouvoir de faire quoique se soit. Il devait reprendre une forme physique acceptable avant de tenter quelconque folie qu'il pourrait regretté. L’évènement d’Halloween avait clairement montré que le personnel craignait une révolution et il était certain que cette révolution existait.
Mais dans quel camp devait-il être ? La révolution et trahir Agnès et Donatien ? Ou l’institut et laisser des patients comme Loreleï mourir et d’autres se faire torturer ?
Nevrabriel monta la température de l’eau, rendant sa peau rouge à son contact mais ça lui permettait de se détendre et oublier toutes ces questions qui lui donnaient la migraine en plus de le rendre malheureux malgré ses antidépresseurs.
En retournant dans sa chambre, propre, Nevrabriel prit une lettre de Donatien pour le radiologue et se rendit au bureau de ce dernier, comme d’habitude, il longeait les murs, le pas faible. Les médicaments ne lui permettaient pas de faire de longues promenades, ni même de rester debout bien longtemps, mais il était hors de question qu’on l’escorte ou qu’il reprenne un fauteuil roulant avant longtemps.
Nevrabriel dû tout de même faire deux pauses avant d’atteindre la salle de radiologie et frapper à la porte. Il attendit qu’on lui ouvre avant de tendre la lettre à la personne en disant simplement, souriant et poli :
_Bonjour, je suis le patient X36. Je viens de la part de mon médecin.
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelentourageGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
ft. Nevrabriel
La matinée était calme pour une fois chez le docteur.
Il n'avait pas eu besoin de ranger quoi que ce soit, contrairement à son habitude.
Tout était déjà en ordre à cause du passage du patient de la dernière fois. Il triait un peu ses dossiers sur son ordinateur, buvant sa tasse de café dans le plus grand silence qu'il soit.
Sauf que ce moment paisible fut rapidement stoppé par le toquement de la porte.
Hans fronça les sourcils, posant son mug sur son bureau avant de répondre.
"- Entrez."
Il observa le rouquin ouvrir la porte. Qui était-ce ? Il ne le reconnaissait absolument pas. Simplement ses yeux lui disait vaguement quelques choses...
Il le regarda s'approcher tout en parlant, avant qu'il ne lui tendent sa lettre.
Le médecin se leva et la prit doucement avant de l'ouvrir.
"- X36 ? Je n'ai pas entendu que j'allais recevoir un patient aujou-"
Son regard devint de plus en plus sombre alors qu'il suivait les lignes de mot.
Son expression semblait plus contrariée qu'autre chose.
"- Ah...Un patient de monsieur Elpida. Je comprends mieux." Il soupira avant de relever son regard noisette sur le garçon. "- Nev...rabriel, c'est ça ? Dis le moi si j'écorche ton nom."
Il posa doucement le papier. Il avait vu la raison de la venu du jeune homme, et cela avait rendu le docteur un peu plus compatissent.
"- Je suis le docteur Van Ussa. Mais tu peux m'appeler docteur Hans ou monsieur Hans. Assis-toi, je t'en pris."
Il présenta d'un geste rapide de la main les deux chaises face à la table de bois.
Le docteur se rassit donc avant de se tourner vers son ordinateur. Il bu une gorgé de son café avant de cliquer sur certains dossiers.
Le médecin prit la lettre pour découvrir ce qu’il devait faire. Parce que Donatien ne faisait jamais comme tout le monde. Il aurait pu envoyer un mail pour dire qu’il envoyait un patient, mais ce n’était pas un adepte de l’informatique.
_X36 ? Je n'ai pas entendu que j'allais recevoir un patient aujou-
Le médecin ne finit pas sa phrase et fronça même les sourcils en lisant le papier. Nevrabriel ne savait pas ce qu’elle contenait et ne voulait pas vraiment le savoir. Il fallait s’attendre à tout avec Donatien. Il aurait bien pu écrire « faite une IRM à ce patient » ou bien lui expliquer un peu plus clairement pourquoi il avait besoin de cette radio.
_Ah...Un patient de monsieur Elpida. Je comprends mieux.
Nevrabriel haussa les sourcils et les épaules comme pour dire un « désolé » silencieux pour le radiologue. Apparemment Donatien n’en faisait qu’à sa tête. Les rendez-vous ? A quoi bon, il était le chef suprême de cet Institut et n’avait pas besoin de prévenir ses confrères lorsqu’il envoyait un de ses patients. L’écossais n’approuvait pas vraiment ce genre de chose, ça le mettait même très mal à l’aise, comme lorsqu’il était passé devant Naito à l’infirmerie parce qu’il était le patient de Donatien, ou bien d’autres faits qu’ils essayaient ne de pas se remémorer.
_Nev...rabriel, c'est ça ? Dis le moi si j'écorche ton nom.
Nevrabriel ne put s’empêcher de sourire lorsque le médecin essaya de prononcer son prénom. Rare sont les personnes qui ont réussis à le dire correctement depuis qu’il avait quitté l’Ecosse. Généralement les espagnols ou les italiens y parvenaient parce qu’ils savent rouler les « r » mais le médecin ne semblait pas faire partie de ces pays-ci. Le roux prit son accent écossais et incompréhensible pour présenter correctement son identité :
_Nevrabriel.
Il était conscient que le médecin n’avait certainement rien compris et lui épargna son nom de famille, qui était pourtant plus simple à prononcer.
_ Je suis le docteur Van Ussa. Mais tu peux m'appeler docteur Hans ou monsieur Hans. Assis-toi, je t'en pris.
Van Ussa ? C’était un nom qui sonnait allemand, ou autrichien. Mais le roux ne pourrait pas en mettre sa main à couper parce qu’il avait encore du mal à repérer quel accent venait de quel pays. Il avait même du mal à situer les noms pour ainsi dire.
Mais va pour Hans ! Parce que c’était nettement plus facile à retenir.
Le roux s’assit à la chaise indiquée par le médecin en continuant de sourire à ce dernier. Il finit par lâcher, naturellement :
_Tout le monde m’appelle Nev. Par rapport à mon prénom je veux dire, je suis conscient qu’il est imprononçable.
Le patient eut un rire léger mais sincère. Parfois il épargnait même certaine personne en se présentant par son surnom et ces gens là seraient étonnés d’apprendre que ce n’était qu’un suffixe de son prénom complet. Et ce médecin ne semblait pas vouloir appeler l’écossais par son matricule , ce qui enchantait ce dernier. Mais il ne fallait pas crier victoire trop vite, c’était peut-être par simple curiosité qu’il lui avait demandé son nom.
Nevrabriel regarda rapidement le bureau du médecin avant que son regard vairon ne se repose sur celui-ci. Il continuait de sourire, presque ingénu, mais fatigué tout de même et demanda avec ironie :
_Je ne vais pas tout de suite à la machine infernale ?
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ft. Nevrabriel
Le docteur lisait ce qu'il y'avait d'indiqué sur l'ordinateur.
Il envoya quelques rapides regards vers Nevrabriel. Il semblait toujours intrigué par ses yeux qui lui rappelait vraiment quelques choses.
Le médecin avait posé son menton dans sa main, ses doigts couvraient ses lèvres alors qu'il écoutait tout en lisant.
"- C'est vrai que Nev est plus simple. Je t'appellerai comme ça, alors. C'est plus simple à retenir...Et encore plus d'un stupide chiffre."
Oui, Hans n'aimait pas l'idée des matricules non plus. A vrai dire, il n'avait pas été habitué à ça pendant ses études. Et il n'y était toujours pas habitué encore aujourd'hui...Il s'en servait pour communiquer avec les autres médecins, mais il avait peu d'interaction quand même, donc inutile.
Le docteur reprit alors sa lecture en silence. C'était vraiment intrigant de savoir ce qu'il était entrain de lire aussi intensément...Il devait surement se renseigner sur X36.
Ce dernier poursuivit la discussion. Hans roula des yeux avant de se reculer de son écran pour poser son regard sombre de fatigue sur Nev.
"- Cette machine infernal, comme tu dis, a besoin d'un peu de préparations avant d'être lancée. Et vu que je ne savais pas que j'allais recevoir un patient aujourd'hui, je n'ai rien préparé...Tss, si on m'avait prévenu plus tôt."
C'est alors que Hans se leva soudainement. Il bu une autre gorgé de son café avant de le poser et partir en direction de l'étagère blanche à la vitrine de verre protégeant divers médicaments.
"- Pour commencer, est-ce que tu portes des objets métalliques sur toi? Que ce soit bijoux, montre, ou quoi que ce soit. Et n'essaye pas de jouer au plus malin en les cachant. C'est déjà arrivé et ça a mal finit."
Le médecin se tourna vers Nevrabriel qui recula gentiment vers le dossier de sa chaise en voyant le regard mécontent du médecin. Bien que le radiologue était là aussi longtemps que se souvienne l’écossais, c’était en général Donatien qui s’occupait de ses patients, des prises de sang aux radios, comme s’il avait le besoin malsain de tout contrôler. Mais en ce moment, le médecin en chef avait d’autres soucis qui requièrent son attention et donc donnait plus de souplesses au rouquin. D’ailleurs, ce dernier espérait que l’une de ses préoccupations n’était pas un lavage de cerveau à Lucy comme il a pu en faire un sur lui peu après son arrivé.
_ Cette machine infernal, comme tu dis, a besoin d'un peu de préparations avant d'être lancée. Et vu que je ne savais pas que j'allais recevoir un patient aujourd'hui, je n'ai rien préparé...
Ok, ne pas dire du mal des machines de radiologues. A noté.
Mais la vérité était là, être à l’intérieur n’avait rien d’amusant. Surtout pour les claustrophobes. Heureusement le roux ne l’était pas, mais ce n’était tout de même pas amusant. C’était différent que d’être caché sous un lit ou dans une armoire. Il n’y avait pas de moyen de bouger, à peine redresser la tête au risque de se cogner et la seule issue était à ses pieds. Pas d’échappatoire ni à gauche ni à droite. Comme un cercueil.
Au moins il savait la sensation que a donnait d’être enterrer vivant.
Nevrabriel secoua légèrement la tête pour évacuer cette pensée. Ses antidépresseurs ne faisaient pas encore effet ? C’était censé le rendre limite euphorique, où était l’euphorie dans ses pensées ? Ah oui, il ne les avait pas pris ce matin, il devait attendre de faire l’IRM pour ne pas s’endormir soudainement dans la machine.
Il ne restait plus qu’à prier pour ne pas faire une crise d’hallucination à présent. C’était l’un ou l’autre.
_ Pour commencer, est-ce que tu portes des objets métalliques sur toi? Que ce soit bijoux, montre, ou quoi que ce soit. Et n'essaye pas de jouer au plus malin en les cachant. C'est déjà arrivé et ça à mal finit.
Nevrabriel leva la tête vers le médecin qui s’était levé. L’écossais avait eu une légère absence mais avait tout de même capté les mots du radiologue. Le jeune homme fouilla dans ses poches pour vérifier, sachant qu’il n’avait pas de piercing ou de bijoux, et put répondre avec un sourire amical :
_Je n’ai rien sur moi.
L’écossais se gratta légèrement là où aurait du être sa perfusion, ayant l’impression qu’il manquait quelque chose tant il avait pris l’habitude de l’avoir avec lui nuit et jour.
_Je ne sais pas ce qu’il y a marqué dans la lettre de mon médecin, mais … si j’ai un problème, vous me le diriez ?
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ft. Nevrabriel
Lorsqu'il eu sa réponse, Hans ne poursuivit que par un "Mhmh" discret. Il allait poser une autre question mais il se fit couper par la question inquiète de Nev. Il se tourna vers lui un instant, sans répondre...Avant de reposer son regard sur l'étagère.
"- Il y'a juste marqué ce que tu as engendré comme problème dernièrement. Je vais juste faire une radio de ton cerveau, tu n'as pas à t'inquiéter. Ce n'est pas un examen grave."
Il sorti quelques produits ainsi que des seringues.
"- Il t'arrive de faire des réactions allergiques?"
Pendant qu'il parlait, il déplaça tout les produits sur une autre table qui semblait en fer. Il commençait à préparer les produits qu'il inséra dans la seringue.
"- Tu n'as pas de tatouage non plus?"
Malgré qu'il semblait très concentré dans ses faits et gestes, il arrivait aussi à se concentrer sur les réponses que lui donnait le jeune patient.
"- Et d'ailleurs...Tu n'es pas claustrophobe non plus? Ce n'était pas noté sur ta fiche mais autant demander. C'est très important aussi." Il prit un moment de pause avant de reprendre. C'est vrai que dit comme ça...Il aurait pu inquiéter le patient. "Enfin...Ne t'inquiète pas non plus. C'est bien éclairé et ventilé à l'intérieur. Mais des précautions particulières sont programmées pour éviter tout malaise."
Le radiologue porta son attention au patient. Il l'avait entendu, mais ne lui répondit pas, préférant retourner à ses affaires.
Nevrabriel continuait de le regarder. Il savait qu'il ne pouvait pas vraiment compter sur Donatien pour lui dire s'il avait quelque chose de grave, puisque son médecin n'accepterait pas ce genre d'idée. Il n'accepterait pas que son patient puisse s'éteindre un jour. Il avait été clair là-dessus, à ses yeux, son trio était immortel. S'ils devaient mourir, ça serait autour de lui et avec lui.
Mais pouvait-il compter sur le radiologue pour ça ? Même si annoncer à une personne que sa vie était réduite n'était pas plaisant, il ne voulait pas ignorer sa condition.
_Il y'a juste marqué ce que tu as engendré comme problème dernièrement. Je vais juste faire une radio de ton cerveau, tu n'as pas à t'inquiéter. Ce n'est pas un examen grave.
Nevrabriel lui offrit un sourire malgré les instruments que le docteur Hans sortait de son étagère. Ce n'était pas réjouissant comme vision. Divers produits et des seringues.
_Il t'arrive de faire des réactions allergiques?
_Non.
_Tu n'as pas de tatouage non plus?
_Non plus.
Nevrabriel regarda les actions du radiologue qui était en train de préparer une seringue de différents produit.
Etait-ce vraiment nécessaire ? Nevrabriel espérait que ce n'était pas pour lui, il était déjà assez drogué avec ses médicaments quotidiens mais également avec les abus étrange de Donatien.
Le roux passa une main dans ses cheveux en regardant le trou de sa perfusion dans le creux de son coude. Elle était infime mais bien présente, tout comme les dernières cicatrices dans son dos que lui avait faite son médecin. Dans un mois ou deux, elles disparaîtrons toutes complètement et ce ne sera qu'un souvenir. Tout était vraiment éphémère, lui le premier.
_Et d'ailleurs...Tu n'es pas claustrophobe non plus? Ce n'était pas noté sur ta fiche mais autant demander. C'est très important aussi ... Enfin ... Ne t'inquiète pas non plus. C'est bien éclairé et ventilé à l'intérieur. Mais des précautions particulières sont programmées pour éviter tout malaise.
L'écossais offrit un sourire sincère au radiologue en hochant négativement de la tête.
_Non je ne le suis pas. Mais franchement, de vous à moi, éclairé ou non, on dirait vraiment un cercueil.
Nevrabriel haussa doucement les épaules. C'était vrai, non ?
Et même si le docteur Hans n'en avait jamais eut besoin, il a forcement été assez curieux pour se mettre dans la machine de l'enfer et avoir cet étrange sensation d'être mis entre quatre planches.
L'écossais baissa les yeux pour fixer la table en fer qui lui rappelait celle où Donatien posait ses instruments de tortures.
_Est-ce vraiment nécessaire, de me piquer ?
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ft. Nevrabriel
Il nota dans un creux de sa mémoire les réponses que lui donnait Nev. Si elles étaient toutes négatives, ça serait bien plus simple pour lui...
Il avait une bonne mémorisation, mais c'était plus pour ce qu'il tournait autour de l'informatique que de savoir si quelqu'un aime les spaghettis ou non.
C'est vrai qu'il s'intéressait beaucoup plus aux autres qu'à lui même, sauf que c'était plutôt sur des sujets plus intéressant...Leur histoire, leur traumatisme. Tout ce genre de chose.
"- Non je ne le suis pas. Mais franchement, de vous à moi, éclairé ou non, on dirait vraiment un cercueil."
Il releva la tête vers le rouquin. Ne bougeant plus ses mains pour ne pas faire trop de bêtise pendant ses actions.
"- ...Un cercueil de haute technologie si tu veux mon avis. Parce qu'il faut dire aussi que ce n'est pas le même prix."
Il rabaissa les yeux sur ses mains et termina petit à petit sa préparation avant de reprendre la parole.
"- Puis contrairement à un vrai, on en resort vivant."
C'était difficile à savoir si cette phrase était de l'humour ou non. Du point de vue du docteur, s'en était...Mais du point de vue extérieur, c'était vraiment trop étrange pour déduire.
Ca pourrait être paraitre drôle comme glauque.
C'était un humour...très bizarre.
"- Est-ce vraiment nécessaire, de me piquer ?
- Malheureusement oui. Je n'ai pas d'autre moyen pour de faire ingérer se produit dans les veines. C'est un produit de contraste, si je ne te l'applique pas, ça n'a aucune utilité que tu vienne jusqu'ici."
Il regarda un instant le garçon avant de soupirer par le nez. Un air légèrement blasé sur le visage.
"- Tu as...Peur des piqures? C'est ça?"
_Est-ce vraiment nécessaire, de me piquer ?
_ Malheureusement oui. Je n'ai pas d'autre moyen pour de faire ingérer se produit dans les veines. C'est un produit de contraste, si je ne te l'applique pas, ça n'a aucune utilité que tu viennes jusqu'ici.
Ah … Effectivement, ça serait plus utile de pouvoir avoir une vision de ce qui se passait à l’intérieur. L’écossais se gratta nerveusement la joue, se sentant un peu bête d’avoir posé la question. Il ne se souvenait pas qu’on l’ait piqué la dernière fois. Mais en même temps, ça remontait à quelques années maintenant. Certainement dû à l’auto-persuasion de son médecin que tout allait bien pour le roux.
Le jeune homme tourna la tête vers le bureau du médecin et se perdit légèrement dans le vide. Un produit de contraste … Il en était donc à ce point là ? Et s’il avait quelque chose ? Il s’y attendait un peu mais ça ne voulait pas forcement dire qu’il était prêt. C’était comme annoncer un cancer des poumons à un fumeur, il s’y attend, il sait qu’il a plus de chance d’être de ces malheureux, mais ça ne voulait pas forcement dire qu’il était prêt à l’être.
_Tu as...Peur des piqures? C'est ça?
Nevrabriel releva doucement la tête avant de la tourner vers le docteur. Il lui offrit un sourire pour le rassurer. Ce n’était pas les piqures qui l’effrayaient, loin de là. Il y avait tellement d’autres facteurs, comme, la personne qui préparait la seringue, celle qui injectait le produit.
C’était étrange comme un simple évènement un jour de pluie pouvait vous changer la vision du monde. Mais l’écossais n’avait pas vraiment le choix, comme tout les patients, il n’avait pas son mot à dire. Mais au fond de lui, il voulait tout de même laisser le bénéfice du doute aux autres.
_Non, plutôt de ce qu’il y a dedans.
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ft. Nevrabriel
"- Non, plutôt de ce qu’il y a dedans."
Hans soupirait...De manière heureuse? Il en avait marre des personnes qui n'aimait pas les piqures.
Il en croisait si souvent...Puis sans parler des personnes qui n'aimaient pas avaler des pilules. Comment ils géraient ça dans la vie de tout les jours?
Maintenant, c'était même impossible de ne pas passer par là un jour au l'autre. Alors il fallait quand même prendre sur soi-même un peu. Comme l'école qu'on impose aux enfants. C'est pas fun...Mais obligatoire.
"- Je comprends tout à fait. Moi aussi je préférais savoir ce qu'il se trouve dans une seringue qu'on va m'implanter dans la peau. C'est plus rassurant."
Il s'approcha de Nev avec un petit coton mouillé par un liquide légèrement jaune.
"- Ne t'inquiète pas, ça va être très rapide. Enfin...je pense que tu dois le savoir à force."
Une fois proche de lui, il s'accroupit avant de prendre son bras. Il lui demanda de ne pas le bouger, et alors, il passa le coton avant de délicatement planter la pique de sa seringue dans la peau du pauvre patient.
Il déversa le liquide...médical, avant de finalement l'enlever et appliquer une nouvelle fois le coton sur la plaie.
"- Voilà. Aussi rapide que l'éclair."
Il se redressa et reparti laver et ranger le matériel qu'il avait sorti.
_ Je comprends tout à fait. Moi aussi je préférais savoir ce qu'il se trouve dans une seringue qu'on va m'implanter dans la peau. C'est plus rassurant.
C’était plus facile de dire lorsqu’on n’était pas celui qui se faisait administrer un traitement. Mais Nevrabriel imaginait très bien que les médecins qui se faisaient soigner ne voulaient certainement pas d’un interne. Personne ne voulait manger sans savoir le contenu de son assiette. Tout était relatif.
Le radiologue revint avec sa seringue et un coton surement remplie de Bétadine en vu de la couleur, mais l’écossais n’en était pas certain.
_ Ne t'inquiète pas, ça va être très rapide. Enfin...je pense que tu dois le savoir à force.
Nevrabriel esquissa un sourire en acquiesçant. Oui, à force, il comprenait rien ce genre de chose.
Le Docteur Hans s’accroupit au coté du jeune homme en lui prenant le bras. Nevrabriel ferma son point pour contracter son bras afin que ses veines ressortent et soient plus facile à détecter. Il avait encore le bras assez maigre, ses muscles ayant du mal à se reformer après tout ce temps sans nutriments. Le fait de contracter ne changeait pas grand-chose finalement, l’écossais le voyait bien mais gardait tout de même son poing serré par habitude.
L’aiguille s’enfonça dans sa peau. Nevrabriel le sentait, tout comme il sentait le produit se répandre à travers sa veine pour se propager dans son corps.
Lorsque le médecin reposa le coton sur le point rouge sur le bras de l’écossais, ce dernier relâcha la contraction de son bras dans une expiration.
_ Voilà. Aussi rapide que l'éclair.
Nevrabriel esquissa un sourire en passant plusieurs fois sa main à son épaule comme pour faire disparaitre la sensation du liquide traversant ses veines.
Le patient tint le coton pendant que le médecin alla ranger son matériel.
Soudain, l’écossais se mit à attendre un léger sifflement dans ses oreilles. La silhouette de Hans se mit à cligner pour que ses cheveux bruns se transforment en mèches blanches. La pièce n’était plus la même et une sensation étouffante lui prenait les membres. Sa chaise pourtant confortable lui semblait froide et métallique comme un lit de bloc opératoire. L’ambiance était froide et lugubre.
Nevrabriel ferma les yeux et secoua frénétiquement sa tête de gauche à droite pour chasser ce souvenir du passé. Le sifflement s’estompa progressivement et le patient ouvrit les yeux de nouveau pour observer ce dos qui ne lui était pas si inconnu. Il n’avait pas le même gabarit que son médecin mais il avait l’impression d’avoir déjà vu cette posture et cette façon de marcher.
_Dites docteur, vous êtes médecin ici depuis longtemps ? Ce n’est pas la première fois que l’on se voit je crois.
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ft. Nevrabriel
Le docteur, dos au garçon, ne pu remarquer son titubement sur sa chaise. Il sorti un petit pansement avant de se tourner vers Nevabriel.
"- Dites docteur, vous êtes médecin ici depuis longtemps ? Ce n’est pas la première fois que l’on se voit je crois."
Hans haussa les sourcils en s'approchant doucement. La question l'avait un peu intrigué.
"- Non, pas vraiment. Enfin...Je ne suis pas arrivé hier non plus mais je fais parti des médecins les plus récent dans l'établissement."
Une fois à côté du rouquin, il lui demanda de tendre en tenant toujours le coton, puis il appliqua le pansement pour retenir ce dernier.
"- Mais ta question m'interpelle beaucoup. Il me semblait bien que ton visage me disait quelque chose. Sauf qu'il ne me semble pas t'avoir déjà vu dans mon cabinet. Sans doute dans un couloir? A la cantine?"
Hans croisait les bras un instant en fronçant les sourcils. Il semblait réfléchir en fixant les yeux vairons de Nevabriel. Il s'approcha alors de la poubelle pour y laisser tomber les petits morceaux de plastique du pansement.
"- Je ne me balade que très peu dans le bâtiment alors il y'a de forte chance que ça soit plutôt...Au bal d'Halloween, n'est-ce pas? La couleur de tes yeux me revient."
Il s'appuya contre son bureau en faisant un petit sourire. Le docteur était assez heureux d'avoir une assez bonne mémoire visuelle. Il se souvenait très clairement de cette teinte si particulière pour des pupilles.
Le radiologue ne semblait pas s’attendre a cette question et cela se lut sur son visage. Nevrabriel resta silencieux, attendant patiemment la réponse à ses interrogations. Il oubliait facilement les visages, les noms, les moments, bien que ce n’était pas sa faute. Il avait toujours des sensations de déjà-vus, la plupart totalement fausse, mais il avait toujours ce sentiment de curiosité où il avait besoin de savoir s’il était dans le vrai ou dans le faux.
_ Non, pas vraiment. Enfin...Je ne suis pas arrivé hier non plus mais je fais parti des médecins les plus récent dans l'établissement.
Cette réponse n’aidait pas vraiment l’écossais qui aurait dû lui demander depuis combien de temps le brun était là. Le nom Van Ussa ne lui était pas inconnu, mais pas assez pour être sûr de lui avoir parlé, même au détour d’un couloir. Entre les véritables personnes et ses hallucinations, l’écossais voyait bien plus de visages que la plupart des personnes sur cette île et sa mémoire, bien trop troublé, n’arrive pas à retenir toute les informations.
_Mais ta question m'interpelle beaucoup. Il me semblait bien que ton visage me disait quelque chose. Sauf qu'il ne me semble pas t'avoir déjà vu dans mon cabinet. Sans doute dans un couloir? A la cantine?
Nevrabriel eut un sourire pour le médecin. Même si le visage du roux pourrait paraitre banal, il était tout de même roux ! Et ça ne courrait pas l’île, ô non, avec un gabarit fin et long, il était aisé de le voir de loin même s’il avait toujours un bonnet pour cacher ses mèches de feu, malgré tout il ne pouvait décemment pas cacher ses yeux dépareillés. Un regard qu’on a du mal à oublier en général, souvent observé par curiosité puisque les yeux vairons ne peuplaient pas vraiment ce monde non plus. Si l’un des deux était plus apte à se souvenir de l’autre, c’était plutôt le médecin.
_Je ne me balade que très peu dans le bâtiment alors il y'a de forte chance que ça soit plutôt...Au bal d'Halloween, n'est-ce pas? La couleur de tes yeux me revient.
Nevrabriel regarda le médecin en repensant à Halloween. Avec la frange de la perruque, seule une personne assez proche de lui aurait pu voir ses yeux vairons. Donatien avait pensé à ce détail pour garder un certain anonymat pour ses patients, même si pour Nevrabriel et son mètre quatre vingt et quelques, il était aisé de le distinguer de ses camarades féminins en fauteuil roulant si on connaissait le trio de plantes du docteur Elpida …
Le radiologue avait un physique assez passe partout, brun, yeux marron, taille moyenne, corpulence moyenne, mais il avait bien une chose qui le distinguait des autres, c’était cette cicatrice sur la joue allant à son cou comme une vieille brulure. Et effectivement, en y pensant, l’écossais fut bien abordé par une personne ayant une marque sur la joue, un charmant loup bien aimable ; « Rayhan », qui avait finit par se retirer après une suite d’arriver et de départ autour de l’écossais qui n’avait pas bougé de sa place, bien trop mal à l’aise avec son fauteuil roulant. Mais oui, il y avait bien ce Rayhan et ça ne pouvait être que lui. Devant sa trouvaille, Nevrabriel pouffa un léger rire en souriant à son tour. Il leva les yeux vers le radiologue, massant toujours le pansement qu’il avait à l’endroit de sa piqure.
_Rayhan pour un soir ? Vous n’avez pas la même attitude que ce moment là, je vous aurez reconnu plus tôt.
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"- Rayhan pour un soir ? Vous n’avez pas la même attitude que ce moment là, je vous aurez reconnu plus tôt.
- Ah oui...Ca...Et bien..."
Hans se sentait soudainement mal à l'aise. Il passa une main à l'arrière de la tête alors que son regard fuyait sur le côté. Il échappa un soupire de ses narines alors que sa bouche faisant quelques mouvements comme si il réfléchissait bien à ses mots avant de les sortir.
"- Vu que c'était une journée anonyme, j'avais envie de changer...Absolument tout. Que ce soit de nom mais aussi dans mon comportement. Il faut avouer que cela m'a fait du bien...Même si c'était assez compliqué de garder ses mots au fond de la gorge."
Hans soupira une nouvelle fois mais de manière plus discrète. Il haussa les épaules avant que sa main ne s'abaisse pour se reposer sur son pantalon. Son regard se releva vers Nev avant de reprendre la parole en haussant un sourcil.
"- Et toi alors? J'ai vu que ton médecin a bien du s'amuser à vous habiller tous de la même manière. C'était une idée...Assez ingénieuse, je l'avoue, mais plutôt glauque aussi."
Pendant qu'il terminait sa phrase, Hans se releva et fit signe à Nevrabriel de le suivre. Ils se dirigèrent tout deux vers une salle rejoignant le bureau par une porte blanche.
Une énorme machine prenait tout l'espace centrale de la pièce. Elle était composée d'une table fusionnée avec un lit peu confortable, retenue par une machine capable de la faire glisser jusqu'à un énorme cylindre parsemé de bouton.
Cet appareil n'était d'autre qu'un PET-Scan (Ou un TEP-Scanner comme disent les Français), qui signifie tomographie par émission de positons, et c'était cet appareil qui allait permettre d'en apprendre plus sur l'état intérieur du patient.
Hans laissa à Nev le temps de terminer la discussion avant de lui demander de s'allonger sur la table et de commencer la séance.
_Ah oui...Ca...Et bien...
Ah ? Le roux avait touché une petite corde sensible ? Nevrabriel se pinça légèrement les lèvres, espérant ne pas avoir froissé ou embarrassé son ainé. Ce n’était clairement pas son but et espérait qu’il n’aurait pas à rattraper sa bourde. Heureusement, le médecin finit par s’exprimer de nouveau, Nevrabriel lui souriait pour l’encourager à continuer à parler.
_ Vu que c'était une journée anonyme, j'avais envie de changer...Absolument tout. Que ce soit de nom mais aussi dans mon comportement. Il faut avouer que cela m'a fait du bien...Même si c'était assez compliqué de garder ses mots au fond de la gorge.
Nevrabriel pencha légèrement la tête sur le coté, ses mèches rouges accompagnant son mouvement. Il ne comprenait pas en quoi changer de personnalité pour un soir faisait du bien, s’il voulait, ne pouvait-il pas changer pour toujours ? Peut-être que se mettre dans la peau d’un personnage avait quelque chose d’apaisant ? Le roux ne comprenait pas vraiment et savait qu’il n’avait pas les compétences pour expérimenté ce genre de choses, son visage révélait trop bien ses sentiments et il n’arrivait pas à mentir ou être désagréable envers les autres sans avoir de remords, c’était plus fort que lui.
Lorsque le regard du docteur croisa celui du roux, ce dernier lui sourit gentiment en silence pour écouter la suite ou bien enchainer la conversation.
_ Et toi alors? J'ai vu que ton médecin a bien du s'amuser à vous habiller tous de la même manière. C'était une idée...Assez ingénieuse, je l'avoue, mais plutôt glauque aussi.
Nevrabriel suivit le radiologue jusqu’à la machine avant de s’allonger lentement. La table était froide et peu confortable, comme celle en salle de soin. Comme le scalpel de Donatien sur son dos.
Le roux réprima un frisson à cette pensée pour se concentrer sur sa réponse pour son interlocuteur.
_Le docteur Elpida est comme qui dirait … hm … assez … spéciale.
Le roux ne parla pas de l’obsession malsaine de Donatien pour ses patients, surtout la plus jeune ; Adèlys, qu’il a sous sa charge depuis plus de dix ans. Oui, c’était glauque, c’était totalement délirant, mais que pouvait dire Nevrabriel ? Il a été obligé de faire acte de présence malgré son état faiblard. Il avait palis à la mort lorsque Donatien lui a demandé de donner une punition à cet homme portant le visage du médecin comme masque. Non, l’écossais ne gardait pas de bon souvenir de cette soirée. Peut-être juste le fait d’avoir vu Agnès et Yuki s’amuser un peu. Oui, ça s’était bien, voir quelque sourire sur les visages.
Allongé sur le lit de métal, Nevrabriel regarda le plafond, il passa une main sur son front pour dégager ses mèches rousses de son visage. Ses yeux de saphir et d’or se perdaient lentement dans la contemplation du vide.
_J’aimais bien Rayhan.
Rayhan avait l’air gentil et bienveillant. Il lui avait proposé de pousser son fauteuil ou lui rapporter quelque chose s’il le désirait. Rayhan était venu vers lui lorsqu’il l’a vu seul dans son coin. Oui, Rayhan était gentil, et Nevrabriel ne doutait pas que, même si Rayhan était un personnage, cette personnalité fasse partie de la personne qui était avec lui. Il ne restait plus qu’à découvrir les autres facettes de cette personne, qui était certainement tout aussi intéressante et agréable que Rayhan.
_Mais je pense que je préfère découvrir monsieur Hans.
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelentourageGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
ft. Nevrabriel
Hans laissa le jeune homme s'installer sur le lit blanc metalique. Pendant ce temps, et que le rouquin répondait au docteur, ce dernier s'occupait des derniers préparatifs sur le petit écran juste à côté de l'énorme machine cylindrique.
- Le docteur Elpida est comme qui dirait … hm … assez … spéciale.
- Mh...J'imagine."
Le docteur se tourna vers Nevrabriel. Il replaça correctement ses jambes et ses bras de manière à être bien immobiles. Les mains à plats, la tête un peu plus redressée, Hans demanda au patient de garder cette position pendant un moment, et principalement durant le lancement de l'appareil.
- J’aimais bien Rayhan.
Hans eu un rictus sur les lèvres, comme à chaque fois que quelques choses lui déplaisait ou l'affectait...Et cette fois ci, c'était la deuxième option.
Ses sourcils se fronçaient alors qu'il continuait de tapoter sur les boutons de TEP-Scanner.
Il savait que ce faux personnage n'était pas une si bonne idée. Ce Rayhan allait forcément être mieux que lui même...Quelqu'un d'ouvert, qui ne regrette pas de s'approcher des autres, de parler de tout et n'importe quoi. Certes, ça lui avait fait du bien car il avait pu oublier ses soucis, jouer un autre rôle pour un soir...Mais il n'était pas comme ça. De toute manière, la soirée c'était mal terminé et le masque de Rayhan s'était fait briser...Par Hans lui même.
Le regard du radiologue était devenu bien plus sombre alors qu'il fixait son écran, et ses mouvements de mains ne semblaient plus aussi rapide que quelques minutes auparavant.
- Mais je pense que je préfère découvrir monsieur Hans.
Monsieur Van Ussa haussa les sourcils avant de vivement se tourner vers Nev, le regard fixé sur le plafond.
Cette simple petite phrase avait évaporé les mauvaises pensés du médecin, et ce dernier en semblait complètement perdu.
Son visage se teintait délicatement de rouge avant de rapidement ce reconcentrer à son travail.
- O-oui. Bon. Mh...O-on s'occupera de ça après."
Le docteur passa une main dans ses cheveux avant de finalement se tourner vers Nev et de s'approcher.
"- Je vais mettre en route le TEP. Ta tête va glisser dans le cylindre et tu vas rester quelques secondes à l'intérieur. Il faudra que tu garde les yeux fermés, que tu évites de bouger et que tu bloques ta respiration. Si tu bouges, les photos sont foutus et il faudra les refaire, donc fais attention si tu ne veux pas rester toute la journée ici, ok?"
Une fois les instructions données, le médecin se recula et attendit que Nev donne sa confirmation pour continuer.
Nevrabriel ne pouvait pas voir les réactions du médecin, puisque ses yeux étaient rivés sur le plafond. Le fait d’être ainsi étendu lui donnait presque envie de s’endormir, offrant sa confiance au radiologue pour ne pas lui faire du mal durant son repos.
_O-oui. Bon. Mh...O-on s'occupera de ça après.
« S’occuper de ça après » ? Nevrabriel eut un léger rire entre ses dents. Ce n’était donc pas un non ? Lorsque Hans fut dans le champ de vision du roux, ce dernier tourna les yeux vers lui sans pour autant bouger de la position dans laquelle le médecin l’avait mit. L’écossais n’était pas certain, mais il lui semblait que le visage du brun avait gagné une jolie teinte rosée. Il avait l’air plus doux comme ça. Il donnait même envie qu’on vienne vers lui pour lui parler.
_ Je vais mettre en route le TEP. Ta tête va glisser dans le cylindre et tu vas rester quelques secondes à l'intérieur. Il faudra que tu garde les yeux fermés, que tu évites de bouger et que tu bloques ta respiration. Si tu bouges, les photos sont foutus et il faudra les refaire, donc fais attention si tu ne veux pas rester toute la journée ici, ok?
Nevrabriel sourit avant d’émir un faible « ok » et il ferma doucement les yeux. Malgré ses paupières closes, il sentait le changement d’environnement, ce moment où il entrait dans ce tube. La pièce semblait silencieuse. Elle était silencieuse. Comme si on était au fond de l’eau. Il entendait juste le bruit de la machine, comme le fond de l’eau.
Les battements de son cœur
Le son de sa respiration.
_Dites moi docteur, vous pouvez parler ?
Le fond de l’eau n’était pas si agréable qu’on pourrait le penser. Pour avoir faillis se noyer, Nevrabriel savait de quoi il parlait. D’ailleurs, s’était-il vraiment retrouver dans l’eau ? Il n’était pas certain. Cette partie de sa vie était devenu flou. Vraiment. Il a cru voir une fée un soir, avec de très belles ailes aux nuances de bleus. Et Cette fille aux yeux vairons … Non, c’était impossible. Il n’avait jamais vu de yeux vairons mis à part lui, une rousse de plus. Non, peut-être qu’il n’a pas faillit se faire emporter par la mer ce jour là, que c’était une illusion, un rêve. Mais ce rêve, si réel, ne lui donnait plus envie de plonger la tête sous l’eau pour entendre le chant des sirènes.
_Je n’aime pas ce genre de silence.
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ft. Nevrabriel
Une fois la réponse positive donnée, Hans lança en route le processus de la machine.
Un bruit métallique résonna à l'arrière de la tête de Nevrabriel. Le lit ou était reposé le corps du rouquin se mit lentement à s'introduire dans le cylindre qui émettait une lueur particulière accompagné d'un résonnement de ferraille à l'intérieur. Le bruit pouvait sembler désagréable...Si la machine avait plus d'année que cela.
"- Dites moi docteur, vous pouvez parler ? Je n’aime pas ce genre de silence.
- Chuuut. Si tu parles, tu vas bouger." Le docteur resta silencieux pendant une courte minute avant de reprendre. "De quoi veux-tu que je te parle? Je...ne suis pas un pro pour sortir n'importe quels types de monologue."
Hans restait toujours à proximité du PET-Scan, pour s'assurer que tout se déroulait comme prévu. Et surtout pour s'assurer que Nevrabriel n'avait aucun problème à l'intérieur. Si jamais quelque chose de mauvais se passait, le médecin s'assurait d'être réactif et de tout arrêter avant que cela ne dégénère.
_ Chuuut. Si tu parles, tu vas bouger.
Nevrabriel se tut automatiquement et se figea du mieux qu’il pouvait. Il avait peur d’avoir froissé son ainé, mais ce dernier finit par reprendre :
_De quoi veux-tu que je te parle? Je...ne suis pas un pro pour sortir n'importe quels types de monologue
C’était vrai qu’en général c’était Nevrabriel qui racontait les histoires … Oui, c’était lui le conteur, le rouquin aux bouquins qui avaient toujours une légende de son pays à raconter. Ça lui manquait un peu, les légendes entre sylphes et selkies traversant la mer et le ciel jusqu’aux cotes bretonnes et irlandaises. Mais il ne pouvait pas demander au médecin de lui parler des lutins de maisons invisibles, des trolls qui forment les collines verdoyantes ou de la banshee pleurant au loin dans la mer. Ça serait certainement également très enfantin de demander au docteur de lui raconter une histoire de son pays, bien que le roux considérait qu’il n’y avait pas d’âge pour écouter des légendes.
Nevrabriel esquissa un sourire avant de finalement s’exprimer :
_Qu’est-ce que vous faisiez pour vous amuser lorsque vous étiez enfants ?
Le jeune homme, toujours les yeux fermés, se disait qu’il avait bien mille choses à demander à son ainé. Comme ; est-ce qu’il avait déjà conduit une voiture ? D’où venait-il ? Est-ce qu’il savait parler d’autres langues ? A quoi ressemblait son pays ? Est-ce qu’il préférait la mer ou la montagne ? Savait-il jouer de la musique ou faire sauter les crêpes ? Oui, il y avait beaucoup de questions que Nevrabriel pourrait poser. Beaucoup de choses pour apprendre à connaitre le brun mais chaque chose en son temps, aucun d’eux n’allaient disparaitre demain.
_Je suis sûr que vous bien des choses amusantes à raconter.
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ft. Nevrabriel
" - Qu’est-ce que vous faisiez pour vous amuser lorsque vous étiez enfants ?"
Hans resta silencieux. Ce qu'il faisait pour s'occuper quand il était enfant...C'était il y'a un moment, maintenant. Cela n'avait plus d'importance, si?
Le docteur leva la tête vers le plafond tout en gardant les lèvres serrées. C'est vrai que Nevrabriel lui avait dit qu'il voulait en apprendre plus sur lui...Et il n'avait pas refusé, d'ailleurs, mais le jeune homme se trouvait si peu intéressant.
Il n'avait aucune anecdote rigolote de son enfance...sauf une fois ou il s'est fait surprendre par les voisins qui revenaient d'une soirée. Lui était devant la porte de chez lui, et s'apprêtait à partir avec ses affaires, à l'âge de 13 ans, prêt à fuguer loin de sa famille. Les voisins avaient finit par le ramener et le pauvre garçon finit puni pendant tout le week end de n'importe quelles occupations possible...sauf de ses devoirs.
"- Je suis sûr que vous bien des choses amusantes à raconter."
Il eu un rictus aux lèvres. Non...Il n'avait pas spécialement quelque chose d'amusant à raconter, au final, car son anecdote n'était par si drôle que ça.
Il s'appuya contre le mur avant de croiser les bras sur son torse, abaissant finalement le regard sur ses pieds avant de tapoter ses doigts sur son bras pour s'occuper dans sa réflexion.
Puis il prit enfin la parole.
"- Quand j'étais plus jeune...On habitait dans un appartement. Bon, il était grand et spacieux mais...on n'avait pas de jardin, du coup." Il prit un temps pour passer sa main dans ses cheveux. "...En plus que mes parents ne voulaient pas m'offrir grand chose lorsque je suis devenu un peu plus grand, je me suis débrouillé seul pour avoir ce que je voulais. Mon passe-temps était surtout les jeux vidéo, les bandes dessinés...Même les manga, d'ailleurs. Je regardais aussi beaucoup de série animé. J'étais...Assez "geek", on peut se l'avouer."
Un petit sourire se forma au coin des lèvres du garçon, mais il se gratta vite la nuque en signe de gêne. Ne sachant pas vraiment quoi rajouter de plus.
"...Je...N'ai pas eu énormément de consoles qui ont durés leur temps, et c'était aussi la même chose pour les dvd et les jeux. C'était toujours des trucs d'occasion. Bon, je n'étais pas à l'actu...Mais ça revenait à bien moins cher." Il eu soudainement un éclat dans les yeux qui n'était pas visible pour Nev qui était toujours allongé les yeux fermés. "Oh mais il doit me rester quelques jeux dans mes affaires. Si jamais tu repasse un jour par ici et qu'on a tout les deux du temps, je pourrais te montrer quelques vieux trucs."
Il y eut un instant de silence. Nevrabriel se demandait qu’il ennuyait le médecin. Même si ce dernier lui avait demandé de quoi il voulait parlé, cela ne voulait pas forcement dire qu’il avait envie de communiquer avec le roux, après tout, il était là pour travailler et non faire ami-ami avec un patient.
_ Quand j'étais plus jeune...On habitait dans un appartement. Bon, il était grand et spacieux mais...on n'avait pas de jardin, du coup … En plus que mes parents ne voulaient pas m'offrir grand chose lorsque je suis devenu un peu plus grand, je me suis débrouillé seul pour avoir ce que je voulais. Mon passe-temps était surtout les jeux vidéo, les bandes dessinés...Même les mangas, d'ailleurs. Je regardais aussi beaucoup de série animé. J'étais...Assez "geek", on peut se l'avouer.
Nevrabriel se demandait bien à quoi pourrait ressembler les consoles de maintenant. Les mangas de maintenant. A quoi ressemblait le monde maintenant. Depuis 2013, à quoi ressemblait sa ville, que se passait-il dans le monde ? Est-ce que l’économie des pays avait changé ? Est-ce que les mœurs avaient changé ?
Il se souvenait qu’avant de venir à l’Institut, un jour avant, ou le jour même, il ne savait plus, le pape Benoit XVI annonçait sa renonciation. Il se souvenait qu’en janvier de cette année, il y avait eu la réinvestiture de Barack Obama pour son deuxième mandat. Il ne souvenait qu’il aurait dû avoir un voyage scolaire à Londres cette année là, et qu’un cousin de son père allait venir les visiter en fin d’année. Lui qui n’avait plus vu la famille de son père depuis la naissance d’Alistair, il se demandait à quoi pouvait ressembler sa famille paternelle, s’ils étaient comme le père ou comme le fils. Est-ce que Nevrabriel était le seul membre de sa famille à être ainsi ? Etait-il seul à avoir les yeux vairons, à aimer les étoiles, à voir des choses ? Est-ce que cette personne aurait pu lui dire l’origine de son prénom ou celui de sa sœur ?
Le roux arrêta ses questions intérieur et imagina le fameux appartement, sans jardin, peut-être avec un petit balcon, et le radiologue, jeune, se divertissant comme un adolescent normal, introvertie et appréciant ce qu’il avait.
_...Je...N'ai pas eu énormément de consoles qui ont durés leur temps, et c'était aussi la même chose pour les dvd et les jeux. C'était toujours des trucs d'occasion. Bon, je n'étais pas à l'actu...Mais ça revenait à bien moins cher … Oh mais il doit me rester quelques jeux dans mes affaires. Si jamais tu repasse un jour par ici et qu'on a tout les deux du temps, je pourrais te montrer quelques vieux trucs.
Les lèvres du roux se levèrent doucement vers le haut même s’il essayait de ne pas bouger le plus possible pour que l’IRM ne dure pas plus de temps qu’il ne devrait. Les yeux fermés, le jeune écossais repensait doucement à ce qu’il faisait lorsqu’il était jeune. Et son piano. L’arbre aux portes de son village. Le lac qu’on pouvait apercevoir du deuxième étage de l’école entouré de la forêt.
Il y avait des visages qui se dessinaient doucement dans son esprit. Des visages flous. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus de nouvelles de ses amis d’Ecosses, ni même de personnes d’ailleurs. L’idée de pouvoir voir et toucher des objets qu’il avait eut pendant son enfance … lui donner l’impression d’être comme les autres dehors de cette ile.
_J’aimerais bien oui …
Nevrabriel resta silencieux un instant, chassant doucement les souvenirs de sa vie d’autrefois comme on laisse s’envoler la flamme d’une bougie par un simple souffle.
_D’où venez vous, docteur ? A quoi ressemble votre pays ?
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelentourageGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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