Sans plus attendre, je sautais de mon lit de mort, m'habillant d'un pantalon noir, de ma chemise de la même couleur, d'une sorte de mini cape pour caché mon bras gauche ainsi que de mon cache œil sombre, je me disais que ça allait nous faire un point commun, en plus de notre égaux sans limites et de nos origines. Je me regardais dans mon miroir, j'avais une bien triste apparence, encore plus macabre que celle d'avant... Mon bras manquant avait brisé ma symétrie humaine, même si ça renforçait mon côté mauvais garçon, combattant et intrépide. Mon cache œil lui renforçait mon Charisme ainsi que mon côté méchant et sombre. Malgré tout ça, j'avais encore une sensation étrange en me regardant, je n'étais pas habitué à ce... Nouveau moi... Mais je me disais que j'allais m'habitué au fur et à mesure, avec le temps. Sans plus attendre, je sautais par me fenêtre, je n'étais pas encore habitué à mon nouvelle équilibre, je faillit me ramasser la tête la première. Si j'étais amené à me battre dans les semaines à venir... J'allais être grave dans la merde, j'étais totalement à la ramasse et déséquilibré, je voyais encore mal à cause de mon cache œil en plus de ça... Mais, je n'avais pas d'autre choix, pour le moment je devais faire avec et m'adapter, un point c'est tout.
Je pris la direction de la chambre de la féline, il faisait très froid, je pouvais le ressentir sur ma peau alors que je n'étais pas affecté par les températures basses, mais bon, ma chemise et ma cape étaient amplement suffisantes pour garder mon corps dans une température acceptable. Plus j'avançais dans la nuit, plus je me posais des questions, comment allait-elle réagir ? Bien, mal ? Est-ce que je lui ai manqué ? Est-ce qu'elle a apprécié mon absence ? Est-ce qu'elle va m'envoyer balader ? Est-ce qu'elle allait être contente de me voir ? Où au contraire, elle allait être en colère car j'allais encore lui mettre des bâtons dans les roues ? Au fond de moi, je voulais qu'elle soit contente, mais je savais aussi que ça avait peu de chance de se produire comme ça... Il était presque Une heure du matin, normalement, le réveillon, on ne dort pas avant tard dans la nuit... Merde, on est le 24... Techniquement le 25... Est-ce qu'elle va croire que j'ai fais exprès ? Mais putain ! Pourquoi je me pose toutes ces questions de merde ? Je suis qui à la fin ?! Dante Becchino ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de se que pense les gens de moi ? De mes actes ? Ce voyage en bloc opératoire m'avait changé, quoi qu'on en dise, mais je devais me ressaisir, et vite, très vite, car en face de moi, j'avais une louve affamé qui pouvait me bouffer au moindre faux pas... Sans tergiversé une seconde plus, je pris un caillou trouvé sur le sol avant de le lancer en direction de sa vitre, avec une force assez conséquente pour faire assez de bruit afin de me faire entendre... Je n'avais plus qu'à attendre la réponse de la princesse en haut de sa tour
Les repas étaient devenus meilleurs, bien que ce n'était pas mauvais avant, et ce n'était pas seulement dû à Noël. L'institut avait pris une bonne décision en engageant un nouveau cuisinier. L'avantage de ce genre de huis-clos, c'est que les nouvelles circulent vite. Comme à son habitude, la jeune femme avait mangé seule, sans se presser mais sans traîner pour autant, elle supportait de moins en moins bien la présence d'autres êtres humains, surtout quand elle les considérait comme insignifiants. Son dîner terminé, elle retourna dans sa chambre, bien décidée à profiter de l'aile qu'elle avait presque pour elle seule. Mais d'abord, changement vestimentaire : elle troqua son uniforme blanc pour un jean et un débardeur noir, restant pieds nus. Bien sûr, elle n'avait pas enlevé ses longues mitaines de dentelle noire et son cache-oeil avant disparu. Ses cheveux étaient relevés en une longue tresse qui reposait sur son épaule, une éternelle mèche dévorant la partie droite de son visage. Elle sortit une boîte de violon de sous son lit, attrapa l'instrument et joua une bonne heure des morceaux divers et variés, allumant parfois son poste de radio pour écrire les airs qu'elle y entendait. Laissant le violon sur son bureau mais sans couper la musique d'opéra qui passait, elle s'allongea nonchalamment sur son lit, appuyée sur le côté droit, pour continuer la lecture d'un roman à la fois fantastique et policier.
Son calme ne fut troublé que lorsqu'un bruit sourd retentit, provoqué par une petite pierre sur le carreau de verre. Pourtant, le couvre-feu avait sonné non ? A contrecoeur, la demoiselle abandonna sa page et se dirigea vers la fenêtre, observant la personne qu'elle voyait à travers la vitre. Une silhouette noire plutôt massive, mais l'obscurité nocturne l'empêchait de reconnaître celui ou celle qui la dérangeait dans sa solitude. Elle ouvrit les deux battants et se pencha à l'extérieur.
-Etrange accoutrement pour un père Nöel ou un enfant divin.
Le ton était sec, demandant implicitement l'identité de l'inconnu et son motif pour venir jusqu'à sa fenêtre dans le froid et le noir. La réponse avait intérêt à la convaincre, son air renfrogné et désobligeant renforcé par ses bras croisés et son menton légèrement relevé.
Dante Becchino a écrit:Ce ton sec et froid... Cette air supérieur, c'était déjà ça, elle n'avait pas beaucoup changé depuis tout ce temps, elle était rester la petite insupportable qu'on aimait malgré tout ses caprices. Je restais quelques secondes à ma position, ma main dans la poche, bouche à moitié ouverte, contemplant la princesse aux cheveux d'ébène me regarder de haut, comme si je la dérangeais dans son sommeil de mille ans, que dis-je ? Comme un de ses sous-fifre... J'avais oublié son visage pâle, sa mèche sombre... Elle avait tressé ses cheveux, ça lui allait si bien... Toujours vêtue de noir, seul son iris écarlate contrastait le tout, la Lumière dans le dos, entre elle et moi, l'enfant Divin, c'était elle.
Wow... Qu'est-ce que je fous à la contemplé comme un idiot ? Qu'est-ce qui m'arrive bordel ? Depuis quand je regarde une femme comme ça , surtout ELLE, cette furie qui était prête à tout pour ne pas céder sa place ? Il faut que je me ressaisisse, VRAIMENT !
J'avançais de quelque pas, mettant mon visage à découvert de l'obscurité, un peu sourire en coin, le regard sûr, prêt à tuer le moindre être vivant qui se mettant sur ma route, ma chemise noire rentrée dans mon pantalon, mes manches retroussées, battait au file du vent glaciale d'hiver, je la regardais droit dans les yeux.
“È vero che sono divinamente bello, mais de la à dire que je suis Son incarnation, tu m'aimes à ce point ?”
J'avais joué la carte du détendu, sur de lui, comme à mon ancienne habitude, mais je ne laissais absolument pas parraitre mon doute vis-à-vis de la situation, le vent soufflait de plus en plus fort, soulevant ma cape, révélant la partie manquante de mon corps. Comment allait-elle répondre ? Est-ce qu'elle allait m'envoyer chier comme jamais ? Ou bien au contraire, elle allait m'accueillir les bras ouverts ? La première possibilité était bien plus plausible, déjà Aeden, si elle aussi m'envoyait chier... J'allais perdre tous mes potes ici. Faire cavalier seul ? De nouveau ? Comme je le faisais avant d'entrer dans la Mafia ? Revenir aux origines ? Hm... Pourquoi pas après t out, c'est comme ça que j'ai rencontré le Don, peut-être que je rencontrerais quelqu'un comme lui si je refais la même chose ? Qui sait, mais pour le moment, j'étais pendu aux lèvres blanche de la Belle d'Ébène, le regard sûr, la psyché incertaine, j'attendais alors que le vent glacial me frappait de toute part
L'inconnu se dévoila enfin à son regard. La carrure qu'elle voyait lui rappelait quelqu'un mais elle se résonna bien vite. Après tout c'était impossible, soit il avait trouvé le moyen de partir vivant ou mort, soit il avait fini à l'Asile. Surtout, il avait un bras gauche et non pas un moignon, ce n'était donc pas la même personne. De toute façon, elle ne voyait pas son visage en entier et ne pouvait donc tirer aucune conclusion. Et ce visiteur nocturne qui n'était toujours pas décidé à utiliser ses cordes vocales cela ne lui facilitait pas la tache.
-È vero che sono divinamente bello, mais de là à dire que je suis Son incarnation, tu m'aimes à ce point ?
Ses traits délicats et pourtant sévères se détendirent brusquement. La brune ne connaissait qu'un italien avec un ego aussi démesuré et capable de la provoquer même en pleine nuit. Ses lèvres, pour une fois sans leur artifice rouge, murmurèrent un "Dante ?" qui ne parvint certainement pas aux oreilles du concerné. Elle se recomposa rapidement un visage fermé, à l'exception d'un habituel sourire en coin.
-Buonasera signore rivale. Comment comptes-tu me voler ma place cette fois-ci, alors que ton bras manquant ne sera pas d'une grande aide pour monter ici ?
Il ne méritait rien d'autre que sa provocation et son mépris, après tout il avait disparu sans un mot. Cependant, cela lui avait permis de garder son trône pour elle seule, et elle était encore moins encline à le lui partager après son absence. Néanmoins, elle était presque ravie de retrouver un adversaire à sa hauteur, ils étaient trop peu nombreux sur cette île. Elle manquait cruellement de divertissements.
-Buonasera signore rivale. Comment comptes-tu me voler ma place cette fois-ci, alors que ton bras manquant ne sera pas d'une grande aide pour monter ici ?
Aïe... Ca faisait un peu mal, on en va pas se le cacher, directement une remarque cassante et moqueuse, elle n'était peut-être pas si heureuse de me voir après tout ? Rha, qu'importe, je devais en avoir le cœur nette, j'avançais doucement, révélant entièrement mon visage, ainsi que mon cache-oeil en cuir noir qui me mangeait une belle partie de ce dernier.
« Déjà une mise à l'épreuve ? Tu penses que je ne suis plus à la hauteur des attentes de Madame ? »
Sans attendre sa réponse, je sorti la main de ma poche, appuyant fortement sur mes deux jambes pour me propulser en l'air, en un saut, j'avais déjà parcourut la moitié du chemin, je lançais une seconde fois mon corps en l'air pour m'accrocher au rebord de sa fenêtre. Puis, à l'aide d'une traction, je passa ma tête au dessus de cette dernière, penchant la tête sur le côté en regardant la Belle, je pris une dernière fois appuis sur ce qui empêchait à mes jambes d'être dans le vide pour enfin poser poser mes pieds sur l’espace entre sa fenêtre et le vide, accroupi pour pouvoir la regarder dans les yeux, mon bras poser sur ma jambe, j'avais définitivement changé... J'étais plus vulnérable qu'une fourmi dans ma position... Mais je n'y pensais pas, mon œil était plongé dans sons regard, un petit sourire narquois aux coins des lèvres.
« Pourquoi ne pas mettre les vieille rivalité de côté ? Je viens juste profiter d'une amie qui m'a manqué et m'offrir comme cadeau de Noël à cette dernière. Pour Aujourd'hui, je te laisse profiter de ton trône un jour de plus, tu devrais être contente et me remercier non ? »
“Woa... Je viens vraiment de dire ça ? Profiter d'une amie qui m'a manqué ? Elle va définitivement me détruire après ça...”
Je gardais mon regard assuré et mon petit sourire, attendant que la statue d'Ébène ouvre la bouche, certainement pour me tailler une seconde fois mais bon... Au moins, elle ne m'ésquivait pas comme Aeden...
-Déjà une mise à l'épreuve ? Tu penses que je ne suis plus à la hauteur des attentes de Madame ?
Le ton revanchard la fit sourire. Elle s'accouda au rebord de la fenêtre, sa main soutenant son menton alors qu'un sourire ironique agrémentait toujours sa bouche.
-Prouve-le moi, si tu es si fort.
Amalia toucha la peau sous son œil droit, se demandant si elle devait le recouvrir. Puis elle se rappela que Dante ne ressentait pas la douleur, du moins pas comme les autres car elle était persuadée que son bras avait tremblé lors de leur dernière rencontre. Sans rien ajouter, elle le regarda grimper à sa fenêtre, comme dans une adaptation plus ou moins étrange de Roméo et Juliette. Cette idée la fit sourire plus naturellement, bien qu'elle soit ridicule. Mais son habituel cynisme reprit bien vite sa place.
-Pourquoi ne pas mettre les vieilles rivalités de côté ? Je viens juste profiter d'une amie qui m'a manquée et m'offrir comme cadeau de Noël à cette dernière. Pour aujourd'hui, je te laisse profiter de ton trône un jour de plus, tu devrais être contente et me remercier non ?
Un cadeau ? S'offrir à celle qu'il voulait détruire auparavant ? Une foule d'idées plus ou moins tordues deferla dans l'esprit de la patiente, qui ne put s'empêcher de passer le bout de la langue sur ses lèvres fines. Avec une ironie plus que palpable, elle effectua une large révérence et se décala de l'embrasure de sa fenêtre pour le laisser entrer.
-C'est trop d'honneur monseigneur, mais sache qu'il va falloir le reconquérir ce trône. Puisque tu as l'air de croire à la magie de Noël, j'accepte une trêve pour ce soir.
C'est à ce moment qu'elle percuta enfin sur le mot "amie". Il l'avait réellement prononcé ? Et depuis quand étaient-ils passés du côté affectueux, aux dernières nouvelles ils se détestaient au point de se tuer.
-Par quoi es-tu passé pour changer d'avis à ce point ?
Elle n'explicita pas sa curiosité pour la disparition de son bras et de son œil, sinon il allait croire qu'elle s'inquiétait pour lui. C'était juste une interrogation, pas de l'inquiétude et encore moins de l'intérêt, se disait-elle. Mais était-ce réel ou simplement une tentative d'auto-conviction ? Son visage arborait pourtant une expression moins dure, bien qu'un éclat de méfiance et de froideur occupât toujours son regard.
“Hé bien... Qui l'aurait cru ? Elle le prend bien ? J'aurais pensé qu'elle me pousserait de la fenêtre ou quelque chose du genre... Mais bon, visiblement, ça à l'air de passer...”
Elle faisait un grand mouvement théâtrale pour me laisse entrer dans son antre, décidément, j'allais de surprises en surprises. J'entrais dans la petite pièces joliment décoré avec habileté, en me courbant en arrière, tel un agent des forces spéciales, je regardais alors la pièces, s'approchant du violon pour le regarder, puis le poste de radio, enfin, je m'approchais du lit, prenant le livre qui était posé dessus avant de sauter sur le lit, pour atterrir sur le dos, tenant le livre au dessus de ma tête de ma seule main restante, quand sa voix vint posé une question
-Par quoi es-tu passé pour changer d'avis à ce point ?
Bonne question, par quoi suis-je passé... Torture, autant physique que psychologique, test pour découvrir mes faiblesses, observation, attente, stress, colère, paresse, envie, orgueil, gourmandise, luxure, avarice... Déni, culpabilité, colère, marchandage, depression, reconstruction... Acceptation, j'avais passé plus de deux mois dans les sept enfers de Dante... Qu'elle ironie... Je posais alors le livre à côté de moi, passant mon bras derrière ma tête, croisant mes jambes.
«Mais je t'ai toujours considéré comme une amie Amalia, une personne forte, qui ne va jamais s'allier au rêve d'un autre, qui a sa propre raison de vivre, sans moi, et qui va se battre corps et âme pour ce rêve, même se dresser face à moi, sans une once d'hésitation. C'est ce que tu as fais, pour proteger ce qui t'es cher : ta place ici. Je tournais pas tête vers elle. Donc pour répondre à ta question, je suis passé par les Sept Enfer, mais ce n'est pas ce qui m'a fait changé d'avis, car il n'a jamais changé»
“Wow... Si j'avais cru redire ça à une autre personne... Je ne l'aurais jamais cru, je La pensais unique... Mais visiblement, Elle a une soeur...”
-Mais je t'ai toujours considérée comme une amie Amalia, une personne forte, qui ne va jamais s'allier au rêve d'un autre, qui a sa propre raison de vivre, sans moi, et qui va se battre corps et âme pour ce rêve, même se dresser face à moi, sans une once d'hésitation. C'est ce que tu as fait, pour protéger ce qui t'est cher : ta place ici.
Elle ne comprenait pas. Il avait essayé de la détruire, la blessant grièvement, justement car elle s'était dressée sur son chemin, et là il lui expliquait que justement, cela faisait toute sa valeur et expliquait son affection ? Elle planta son regard dans le sien, dorénavant borgne, un sourcil haussé. Il y avait un manque de cohérence. Il avait été proche d'autres patients à l'Institut, pourtant ceux-là ne portaient aucune trace de coups. Soit il y avait un mensonge et une tentative de manipulation, soit une omission qui avait le même but, endormir sa confiance.
-Donc pour répondre à ta question, je suis passé par les Sept Enfers, mais ce n'est pas ce qui m'a fait changé d'avis, car il n'a jamais changé.
-Tu frappes tes amis toi ? Tu essaies de les détruire ? Ou ils ne deviennent tes amis que parce que tu échoues dans cette tache ?
De simples questions rhétoriques, elle savait très bien que l'amitié n'était pas la violence. Amalia n'aimait pas l'incohérence, surtout quand elle ne connaissait pas l'objectif de la personne et, en l'occurrence, celui de Dante était particulièrement obscur. Mais pour une fois qu'il ne lui envoyait pas son poing dans le ventre, elle était sur son domaine, celui de la parole. Elle se releva et s'avança jusqu'au lit, au niveau de la tête de son visiteur. Bras toujours croisés, elle le toisa de toute sa hauteur.
-Ou alors ce n'est pas de l'amitié. Qu'est-ce que tu cherches en venant ici ? Et tu n'as pas répondu à la vraie question : qui t'as infligé tout ça, pour que tu décides de me voir sans essayer de m'étrangler ?
L'expression "rester en travers de la gorge" n'avait jamais pris autant de sens. En effet, ses tentatives de prendre sa place par la violence ne seraient ni oubliées, ni pardonnées. Même avec une bonne raison, elle n'excusait jamais rien.
-Tu frappes tes amis toi ? Tu essaies de les détruire ? Ou ils ne deviennent tes amis que parce que tu échoues dans cette tache ?
Si elle savait... L’amitié, la seule personne que je considérais comme mon Amie, on se foutait des bourre-pif à longueur de journée, jusqu'à ce qu'un les deux tombe au sol de fatigue, on était presque à match nul à force... 107 à 102 pour moi... J'étais tenté de lui répondre que oui, pour moi, la vraie amitié, c'était se foutre sur la gueule à longueur de journée, car c'était la seule que j'avais connu jusqu'ici, durant une fraction de seconde, j'avais un regard triste, repensant à Elle, avant de reprendre un regard dur, comme avant mon arrestation, elle c'était approché de moi, me toisant, je me levait alors, la regardant de toute MA hauteur
-Ou alors ce n'est pas de l'amitié. Qu'est-ce que tu cherches en venant ici ? Et tu n'as pas répondu à la vraie question : qui t'as infligé tout ça, pour que tu décides de me voir sans essayer de m'étrangler ?
«Il n'y a pour moi plus belle amitié que celle qui nait de la violence, d'une fusion d'esprits si forts que seule la confrontation serait la solution, malgré cela, tu es si forte psychologiquement, que même la violence n'a pas réussit à te faire mettre le genou à terre, et c'est ça que j'admire chez toi»
Je plissa un peu mon oeil, mon visage était devenu plus dur, impassible, je redevenais petit à petit celui que j'étais, sanguin, le fait qu'elle me dise ça me m’était en colère, car je ne savais tout simplement pas comment agir avec elle.
«Ceux qui m'ont infligé ça, les médecins bien sûr, pour connaitre mes limites, mes faiblesse, mes forces, et si tu veux tout savoir, ils m'ont arraché l’œil presque à main nu après l'avoir trituré, et ils m'ont coupé le bras, bout par bout. Ensuite, si je viens sans essayer de t'étrangler, c'est parce que je sais, tout autant que toi, que cette guerre est immortelle, car “La guerre ne meurt jamais”. Je ne suis pas là pour implorer ton pardon, juste pour avancer»
Je restais debout devant elle, le visage un peu plus détendu, avant de retourner sur le lit, le bras derrière la tête
«E buon Natale...»
-Il n'y a pour moi plus belle amitié que celle qui naît de la violence, d'une fusion d'esprits si forts que seule la confrontation serait la solution, malgré cela, tu es si forte psychologiquement, que même la violence n'a pas réussit à te faire mettre le genou à terre, et c'est ça que j'admire chez toi.
Il était en colère, il risquait de la remettre à terre physiquement et pourtant elle avait souri. Par fierté d'abord, c'est toujours gratifiant pour l'ego de se sentir admirée, mais pour une fois son sourire était simple, sans arrière pensée moqueuse. Fait assez rare pour être notifié. Mais elle ne comprenait pas la définition de l'amitié de l'italien. En même temps, elle ne comprenait pas l'amitié tout simplement. Ils étaient tous deux impassibles, mais lui avait une flamme de colère au fond de la pupille en plus. Elle comprit alors que l'amitié était un concept presque sacré pour Dante, et elle comptait bien l'utiliser comme un point faible. Mais plus tard, pour ce soir elle avait promis une trêve.
-Ceux qui m'ont infligé ça, les médecins bien sûr, pour connaitre mes limites, mes faiblesse, mes forces, et si tu veux tout savoir, ils m'ont arraché l’œil presque à mains nues après l'avoir trituré, et ils m'ont coupé le bras, bout par bout. Ensuite, si je viens sans essayer de t'étrangler, c'est parce que je sais, tout autant que toi, que cette guerre est immortelle, car "la guerre ne meurt jamais". Je ne suis pas là pour implorer ton pardon, juste pour avancer.
La jeune femme ne broncha pas malgré tous les détails macabres. Il avait réussi à s'en sortir, c'est qu'en réalité ce n'était pas si terrible pour lui, et elle ne l'avait pas vécu donc pourquoi devrait-elle se sentir empathique envers lui ? Elle en était bien incapable et tant mieux, cela faisait une faille en moins. Encore heureux qu'il n'était pas là pour s'excuser, il aurait montré une faiblesse volontairement et serait devenu inintéressant.
-E buon Natale...
Elle haussa les épaules, même lui n'avait rien d'autre à faire que penser à Noël et à un petit enfant fictif qui serait né aujourd'hui ? Elle soupira et regarda par la fenêtre encore ouverte tandis qu'elle entendait le froissement du drap sous le poids de Dante, indiquant qu'il s'était rallongé.
-Je ne t'ai jamais demandé d'excuses c'est parfait. Tu aurais baissé dans mon estime si tu l'avais fait et ça m'ennuierait de devoir trouver un nouvel adversaire à la hauteur.
Peut-être que c'était cela l'amitié, pour elle. Une confrontation éternelle aussi, une rivalité faite pour ne pas s'ennuyer. Un ami était sensé être divertissant non ? Cette définition lui convenait. Mais elle ne développa pas sa pensée, Dante comprendrait son raisonnement, il n'était pas stupide. Le seul problème qu'elle avait avec ce type de relations, c'est qu'elle les voyait comme un point faible, une manière de l'atteindre par les autres. Ainsi se créait une sorte de dépendance qu'elle ne pouvait pas supporter. En même temps, un ami comme l'homme sur son lit ne se laisserait pas atteindre si facilement, en soi elle ne risquait rien non plus. Sauf la difficulté à appréhender la notion d'ami. Ce concept suffirait pour l'instant, bien qu'elle eût l'impression que quelque chose ne correspondait pas à cette définition. Non, décidément, elle ne comprenait pas pourquoi il avait besoin d'amis. Amalia se retourna vers lui.
-Pourquoi aurais-tu besoin d'amis ? C'est une faiblesse d'être attaché aux autres.
-Je ne t'ai jamais demandé d'excuses c'est parfait. Tu aurais baissé dans mon estime si tu l'avais fait et ça m'ennuierait de devoir trouver un nouvel adversaire à la hauteur.
«Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ton éstime... Et en plus, si quelqu'un baisse dans ton éstime parce qu'il fait preuve de gentillesse envers toi, excuse-moi, mais ton système d'éstime n'a aucun sens, être gentil ne veut pas dire être faible, bien au contraire, ça montre uen force de caractère impressionante, car il est capable de pardonner, ce qui ne semble pas être le cas de tout le monde.»
Pf... Sérieux ? Au fond de moi, biensûr que ça m'emmerdait, qu'elle soit... Fermé comme ça, pourquoi ne voulait-elle pas s'ouvrire, pourquoi avait-elle autant besoin d'être craint ? D'être mise en avant... Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement... Être heureuse ? Vivre en souriant ? Avoir un équilibre ?... Pourquoi fait-elle en sorte que son destin soit de ne pouvoir scésser de se battre ? Pourquoi ne voit-elle que la faiblesse ?
«Un adversaire à la hauteur ? Tout le monde est à la hauteur de te faire manger le sol dans cette institut, même Aeden, il lui suffit simplement de lui montrer que tu n'es qu'une personne comme une autre.»
Une personne comme une autre, c'est ce qu'elle était, une fille, belle, certe, mais c'était une humaine, soumis aux même règles que les autres, comme nous tous dans ce monde, et pourtant, elle se voyait au dessus de tout ça... J'avais bien envie de l'envoyer par le fenêtre, pour le lui faire comprendre mais... Je savais que la violence ne ressouderait rien aujourd'hui... Et j'avais demandé un “trêve” alors... Dans ma reflexion, j'entendis sa voix de nouveau, après quelques instants de silence
-Pourquoi aurais-tu besoin d'amis ? C'est une faiblesse d'être attaché aux autres.
«Les amis qui te rendent faibles ne sont pas de vrais amis, un Ami, il te rend plus fort, car quand il est dans un moment difficile, il se démainera comme un lion pour s'en sortir, pour te prouver ce qu'il vaut, et dans les moments de faiblesse, il n'hésitera jamais à venir sonner chez toi pour que tu combles ses réelles faiblesses. Un ami te rend plus fort, car il ne te fera jamais défaut, et tu ne devras jamais t'inquiété pour lui, car ce serait un manque de respect à son égar, et de ce fait ,tu ne serais pas un vrai ami»
Je lisais son livre alors que je répondais à sa question, j'étais... Triste à l'intérieur, qu'elle ne puisse pas profiter de ça... Profiter de, cette chose qu'est là véritable amitié... Jamais, au grand jamas Elle ne m'a rendu faible, au contraire, on se portait mutuellement, quand l'un avait besoin d'une épaule, l'autre était là, où si un de nous avait besoin de se remettre les idée en place... L'autre était toujours à disposition pour lui mettre un bon poing dans la gueule. Je posais le livre à côté de moi, posant mon bras sur mes yeux.
«Aeden est un vrai ami, car je sais que quoi qu'il arrive, il donnerait tout ce qu'il a pour se sortir d'une situation difficile»
Amalia se retint de lui rétorquer que son système d'amitié et de mérite n'était pas mieux, mais elle se contenta de lui lancer un regard noir. Elle s'adossa une nouvelle fois à la fenêtre, les yeux plongés dans la nuit et ignorant physiquement Dante.
-Un adversaire à la hauteur ? Tout le monde est à la hauteur de te faire manger le sol dans cet Institut, même Aeden, il lui suffit simplement de lui montrer que tu n'es qu'une personne comme une autre.
-Tu sais très bien que je ne parle pas de coups, répondit-elle sèchement.
"Et pourquoi tu l'as pas encore fait alors si tu tiens tant que ça à ce qu'il m'en mette une?" Les mots moururent sur ses lèvres pincées. Même quand elle essayait de comprendre, c'est lui qui ne faisait pas d'efforts. Son poing se serra sur l'embrasure de la vitre et son regard se ferma encore davantage alors qu'elle fronçait les sourcils, sans quitter des yeux un point invisible dans le ciel nocturne. C'était pour ça qu'elle ne voulait personne autour d'elle, ils ne cherchaient jamais vraiment à comprendre et elle n'allait pas faire d'efforts pour ces gens-là. Sa solitude était bien plus plaisante, du moment qu'elle pouvait aller chercher une proie pour se divertir de temps à autre. Elle écouta d'une oreille le discours de Dante, remarquant surtout que le ton de sa voix avait changé. Il s'était adoucit mais s'était aussi teinté d'une sorte de tristesse.
-Aeden est un vrai ami, car je sais que quoi qu'il arrive, il donnerait tout ce qu'il a pour se sortir d'une situation difficile.
Toujours dans la même position, les chevilles croisées, Amalia laissa passer un temps de silence. Ce n'était pas Aeden qui le rendait mélancolique, elle en était persuadée. Elle haussa les épaules en poussant un nouveau soupir, aussi léger que les précédents.
-J'ai réussi à faire sans jusqu'ici, je continuerais comme ça. Mais à qui tu penses réellement en parlant d'amitié, pour que ça t'atteigne aussi... négativement ? Ce n'est pas Aeden.
Un moment de silence pesait dans la pièce, j'avais toujours le bras posé sur mes yeux, je n'ajoutais aucun mots à mon discours, de toute façon... Si elle ne voulait pas faire d'effort, ça ne servirait à rien... Et pourtant, cette phrase de Nonna Torta raisonnaient dans ma tête.
“Si une personne te rejette ton aide de toutes ses forces, il est de ton devoir de tenir avec plus de force, afin de lui prouver ta force”
J'étais tiraillé... Est-ce que je devais tenir face à elle ? Ou laisser tomber ? Elle se complaisait dans sa solitude... Alors pour vouloir la sortir de là ? Par pure égoïsme, certes, mais... Était-ce mal de vouloir montrer quelque chose de nouveau à quelqu'un ? Quelque chose qui pourrait peut-être lui plaire ?... La voix de l'italienne casse le silence qui régnait dans la chambre
-J'ai réussi à faire sans jusqu'ici, je continuerais comme ça. Mais à qui tu penses réellement en parlant d'amitié, pour que ça t'atteigne aussi... négativement ? Ce n'est pas Aeden.
Je restais dans ma position, le bras un peu levé pour voir le plafond blanc,le fixant de mon seul oeil, elle ne voulait pas bouger de ses positions... Et je serais idiot de vouloir la faire bouger, mais je serais un con de ne pas vouloir... C'est pas si simple quand on ne parle pas de violence... Les relations humaines, on en a pas beaucoup de la où je viens, et pourtant, on nous les apprends, mais entre la théorie et la pratique, il y a une si grande différence...
«Pourquoi tu veux savoir ? Pour pouvoir me le ressortir au pire moment ?»
Au fond, j'avais envie de lui parler, je me disais que peut-être, ça l'aiderais à s’ouvrir, à avoir un peu plus confiance mais... d'un autre côté, je n’oubliais pas que j'avais un prédateur à côté de moi, qui avait bien montrer que la seule chose qui l'intéressait plus que sa petite personne, c'était sa place, et je n’oubliais pas que j'étais aussi une menace pour elle, et que tous les stratagème sont bons pour éradiquer cette menace. Mon ton n'étais pas sec, ou réprobateur, je voulais simplement savoir pourquoi cet élan d’intérêt.
-Pourquoi tu veux savoir ? Pour pouvoir me le ressortir au pire moment ?
Ah, la méfiance était enfin de retour. En attendant c'était lui qui s'était jeté dans la gueule du loup, de la louve en l'occurrence. Mais pour une fois qu'elle était sincère, cette soudaine suspicion l'agaçait prodigieusement. Sa main droite se crispa sur le battant de la fenêtre et sa mâchoire se serra. il était venu pour "faire la paix" pendant un moment ou pour qu'ils s'envoient des piques au lieu de poings ?
-Ma curiosité n'existe pas seulement pour la souffrance des individus. Que ça t'étonne ou pas je m'en fiche, je veux juste une réponse.
La demoiselle se détourna de l'extérieur, rabattant le carreau sans pour autant le fermer totalement, et alla s'adosser à son bureau, bras toujours croisés et un air moqueur plaqué sur ses lèvres. Elle savait que sa prochaine remarque pourrait provoquer un accès de colère chez Dante, et donc d'adrénaline et de violence, il était alors préférable de garder une pseudo-distance de sécurité, même si cette dernière serait parcourue en moins d'une respiration.
-Si l'amitié n'est pas une faiblesse, pourquoi as-tu peur que je "le ressorte au pire moment", pour reprendre tes mots ?
Son intonation était redevenue froide et cynique, elle s'était suffisamment ouverte à lui pour ce soir sans qu'il comprenne où elle voulait en venir, à lui de faire un effort. Son éternel sourire en coin était de retour.
J'entendais son poing se serrer sur la fenêtre, ma question l'avait agacé, elle était donc sincère, elle voulait savoir, mais pourquoi ?... C'est dingue comme je n'arrivais pas à lui faire confiance, je n'avais rien à craindre d'elle, je n'avais rien à craindre de personne ici, même pas mon Médecin, même de cette folle...
-Ma curiosité n'existe pas seulement pour la souffrance des individus. Que ça t'étonne ou pas je m'en fiche, je veux juste une réponse.
Hm... Simple curiosité donc ? Je ne pouvais cacher ma déception après cette réponse, moi qui pensais qu'elle souhaitait vraiment se rapprocher en apprendre plus pour se rapprocher... J'aurais dû m'en douter, mais bon, c'est si gênant de vouloir être naïf pour une fois ? Je soupirais alors. La Dame de Noir vêtu alla en direction de son bureau, croisant les bras, retrouvant son air cynique et froid, puis les mots sortis de nouveau de sa bouche
-Si l'amitié n'est pas une faiblesse, pourquoi as-tu peur que je "le ressorte au pire moment", pour reprendre tes mots ?
Je me levais alors, tranquillement, avant de m'approcher d'elle, la main dans la poche de mon pantalon noir, le regard neutre, elle semblait chercher ma colère, mais j'ai apprit à contrôler cette dernière durant ces derniers mois, bien qu'un peu tard, j'ai grandi, j'ai muri. Une fois arriver au corps à corps, je sorti ma main de ma poche, la posant sur son épaule, le regard désolé pour elle, ce qui pouvait traduire une pauvre décision de sa part, mon ancien moi l'aurait déjà mit à terre sans une once d'hésitation mais... J'ouvrais alros la bouche
«Ce n'est pas de la peur Amalia, je n'aime tout simplement pas qu'on se moque des absents, voilà tout. Et vu que tu es visiblement trop bornée et aussi trop jeune pour comprendre la différence entre la faiblesse et la gentillesse, je pense que je vais te souhaiter un joyeux Noël, une bonne année ainsi qu'une bonne santé»
Je la regardais dans les yeux alors que je disais ça, le regard plein de déception, j'aurais aimé qu'elle fasse des efforts, j'aurais aimé qu'elle soit... Moins dur avec elle-même, moins dur avec les autres. Je lui tournais alors le dos, allant vers la fenêtre.
«Je ne sais pas ce qu'on t'a fais pour que tu deviennes comme ça, mais sache qu'on est pas tous comme eux.»
-Ce n'est pas de la peur Amalia, je n'aime tout simplement pas qu'on se moque des absents, voilà tout. Et vu que tu es visiblement trop bornée et aussi trop jeune pour comprendre la différence entre la faiblesse et la gentillesse, je pense que je vais te souhaiter un joyeux Noël, une bonne année ainsi qu'une bonne santé. Je ne sais pas ce qu'on t'a fait pour que tu deviennes comme ça, mais sache qu'on est pas tous comme eux.
Elle faillit lui ricaner au visage. Elle n'avait besoin d'aide de personne pour se construire, encore moins en réaction aux autres. Et pensait-il vraiment qu'il allait réussir à la blesser avec ce mépris de bas étage alors qu'elle avait remarqué une vague de déception au fond de son oeil ? Elle releva un peu plus le menton et se tourna vers son lit. Elle reprit la position d'avant l'arrivée de Dante, allongée avec nonchalance sur son flanc droit, alors qu'il était face à la fenêtre.
-Personne ne m'a rien fait, mon oeil a largement suffi. Je ne comprends pas pourquoi tu es si déçu de ma réaction, après tout chacun son monde non ?
D'un geste désinvolte, elle étendit son bras et rouvrit le battant de la fenêtre, comme en lui ouvrant la voie.
-Maintenant, si tu veux partir je ne t'en empêcherais pas mais, avec le déséquilibre de ton bras manquant, la porte serait plus judicieuse.
Amusée, l'italienne le regarda d'un air joueur, attendant qu'il prenne une décision.
-Personne ne m'a rien fait, mon œil a largement suffi. Je ne comprends pas pourquoi tu es si déçu de ma réaction, après tout chacun son monde non ?
«En effet, chacun son monde Amalia, mais ça n'empêche en rien l'envie de vouloir explorer celui des autres, m'enfin, ça aussi, tu ne dois pas le comprendre, ce n'est pas très grave»
Et alors que j'allais ouvrir la fenêtre, la main de la Belle vint me couper dans mon geste, ouvrant cette dernière à ma place, d'un geste désinvolte, puis, elle me regarda avec un certain regard joueur.
-Maintenant, si tu veux partir je ne t'en empêcherais pas mais, avec le déséquilibre de ton bras manquant, la porte serait plus judicieuse.
Partir ? En effet, je le voulais, je le voulais pour la laisser dans sa solitude qu'elle aimait tant, la laissant à ses activités, à son silence, pour revenir plus tard, et la mettre à genou pour de bon, pas par plaisir, pas pour gagner cette fausse guerre enfantine et puérile, mais simplement pour lui faire comprendre qu'elle n'a aucune bases sur lesquelles s’appuyer, lui montrer la fragilité de sa place... Mais pourquoi cet air ? Pourquoi cette proposition ? J'avais envie de l'envoyer balader, et de lui montrer que “Non, ça va regarde, mon équilibre est parfait” pour enfin sauter, mais... J'avais envie de savoir ce qu'elle mijotait dans l'ombre...
Levant le sourcil, d'un air neutre, puis, en souriant, je lui répondais, gentiment
«Merci de te soucier de moi, tu as raison, peut-être serait-il préférable de prendre un chemin plus traditionnelle»
Feintant l'ignorance, je me dirigeais vers celle-ci, fermant mon œil, j'augmentais l'adrénaline sécrété par mon système nerveux pour essayer d'entendre le moindre bruit suspect, comme un garde ou un membre du personnel, ou tout simplement Amalia qui me tendrait un piège foireux... J'étais prêt à réagir à la moindre entourloupe
La demoiselle de jais leva un sourcil inquisiteur. Etait-il devenu complètement stupide au fil des tortures des médecins ? Il semblait avoir perdu toutes ses capacités de compréhension, auparavant il aurait compris qu'elle voulait éventuellement s'y essayer. C'est pour cela qu'elle lui ouvrait la fenêtre, il avait perdu tout son intérêt à ses yeux. Pourtant, Dante hésitait. Elle espérait qu'il avait quelque chose d'intelligent à rajouter, sinon elle le pousserait elle-même par la fenêtre. Attendant une possible intervention, elle reprit son livre en main et continua paisiblement sa lecture. Ses traits s'étaient à nouveau détendus, elle était absorbée par l'histoire et ne faisait plus attention à ce qui l'entourait.
-Merci de te soucier de moi, tu as raison, peut-être serait-il préférable de prendre un chemin plus traditionnel.
Les mots étaient parvenus comme étouffés à ses oreilles, elle avait juste remarqué le ton gentil, presque trop mielleux, de Dante. Elle répondit par un "mhmh" désinvolte, accaparée par le dénouement de l'enquête d'encre et de papier. Terminant la dernière page, elle remarqua que son visiteur était face à la porte, sur ses gardes. Un sourire s'installa sur sa bouche alors qu'elle reposait le roman sur sa table de chevet. Elle trouvait la situation tellement cocasse qu'elle ne put empêcher un rire de franchir ses lèvres. Il lui arrivait trop rarement de ne pas être moqueuse et, pour cette fois, elle était réellement amusée, sans aucune arrière-pensée aux dépens de Dante.
-La gentillesse n'est peut-être pas de la faiblesse mais, excuse-moi, dans tous les cas elle ne te va pas. C'est dommage, j'aurais aimé comprendre l'amitié mais tant pis.
Il était temps de faire plus explicite, peut-être qu'il comprendrait cette fois-ci. Amalia s'était légèrement relevée en s'appuyant sur son bras, pour observer la réaction de l'italien, sans que la lueur joueuse dans son regard ne la quitte.
Dante Becchino a écrit:
Pas de gardes, pas âme qui vivent à part nous... J'entendais alors le rire d'Amalia résonner sans ma tête, ça m'avait surpris, je ne m'attendais de un pas à ça, et de plus le rire faisait un boucan pas possible dans ma tête, je me tournais doucement vers elle et poru finir, c'était un rire franc, ni moqueur, ni méchant, je l'amusais ?
-La gentillesse n'est peut-être pas de la faiblesse mais, excuse-moi, dans tous les cas elle ne te va pas. C'est dommage, j'aurais aimé comprendre l'amitié mais tant pis.
«Comment ça, elle ne me va pas ? Tu n'aimes pas que ton Dante fasse preuve de bonté ? On dit que je fais plus jeune quand je n'ai pas les traits froncés»
Elle aurais aimé comprendre l'amitié ? Non mais je suis devenu abruti ou elle sait juste pas s’exprimer dans un langage correct et explicite ? Parce qu'elle n'en donnait pas l'impression... Et puis, honnêtement, je ne savais pas ce qu'une Amalia plus... Gentille ou douce allait donner... Mais bon, maintenant, je ne pouvais plus vraiment reculer. Je me tournais complètement, plaçant ma main dans ma poche, m’adossant à la porte de la chambre de la jeune femme
«Hé bien, qu'est-ce que tu ne comprend pas ? Tant qu'on est là, autant continuer à papoter encore un peu»
Plus le temps passait, moins je savais quoi faire avec elle... L'humilier devant toute l'institut ? Être gentil et compréhensif avec elle ? Être pédagogue ? Tout le monde me dirait une choses différente et pourtant... La Nonna et le Don me diraient tous les deux de m'accrocher, d'être pédagogue, patient, comme j'ai si bien su le faire par le passer... Ils me manquaient tous les deux, j'aurais bien aimer qu'ils soit là... Pour m'épauler dans ce qui ressemble à une impasse... Mais bon, je devais être fort, pour pouvoir sortir de là et ainsi les revoir
Je regardais la belle, sur on lit, un petit regard, accompagné d'un petit sourire de type “Hoooo You !” attendant la réponse à ma question. Je gardais un regard qui ne trahissait pas vraiment mes questionnement intérieur, je ne voulais pas non plus qu'elle sache que le doute m'habitait.
-Comment ça, elle ne me va pas ? Tu n'aimes pas que ton Dante fasse preuve de bonté ? On dit que je fais plus jeune quand je n'ai pas les traits froncés.
Elle haussa un sourcil amusé. "Son" Dante ? L'idée n'était pas déplaisante, loin de là, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'une personne veuille appartenir à une autre, encore moins lui avec sa légendaire absence de modestie. Amalia se redressa, s'asseyant en tailleur sur le matelas, mains sur ses chevilles.
-J'admets que ça te va mieux. Un peu.
Elle s'étonnait elle-même d'avoir prononcé ces mots mais c'était trop tard, elle fit donc mine de rien. Elle avait juste rajouté les derniers mots pour éviter qu'il ne soit trop fier. Il se retourna enfin, le visage trop lisse de toutes émotions pour qu'il n'ait aucune interrogation. Lui non plus ne devait pas s'attendre à la voir faire des efforts, là aussi à cause d'un ego un peu trop présent.
-Hé bien, qu'est-ce que tu ne comprend pas ? Tant qu'on est là, autant continuer à papoter encore un peu.
Cette question était beaucoup trop difficile. Ce n'était pas tant avoir besoin d'avoir des explications trop théoriques, c'était plus une incompréhension parce qu'elle n'avait jamais eu de tels liens avec les autres. Elle balaya la question d'un geste gracieux de la main.
-Je verrais bien au fur et à mesure. Par contre, je n'ai pas eu de réponse à ma question.
Amalia agrippa le regard de Dante, prête à percevoir n'importe quelle émotion dans son iris. Elle voulait des réponses, elle les aurait coûte que coûte.
-C'est quelqu'un hors de l'Institut qui te rend si mélancolique ?
-J'admets que ça te va mieux. Un peu.
«Hen, un peu ? Dit plutôt que tu m'as toujours trouver bien trop beau... Je ne le dirais à personne, je te le promet»”
Elle faisait mine de rien mais... Une personne comme elle, comme Amalia,dire quelque chose comme ça, surtout à moi, personne qu'elle considérait comme une menace il y a moins d'une heure, ce n'était pas banal, je dois bien l'avoué.
Elle balaya ma question de la main, comme si elle n'était pas importante, ou bien, comme si ça ne l’intéressait pas, à la place, elle en posa une autre.
-Je verrais bien au fur et à mesure. Par contre, je n'ai pas eu de réponse à ma question. C'est quelqu'un hors de l'Institut qui te rend si mélancolique ?
Elle voulait vraiment savoir... Je me demandais pourquoi, pourquoi elle voulait tellement savoir ça ? Pourquoi voulait-elle à ce point La connaitre ? Cette personne qui me faisait tant défaut.
«Une femme, elle s'appelait Sheila, au début, entre elle et moi c'était plutôt chaotique, on s’engueulait tout le temps, on arrivait jamais à être d'accord, mais le Don nous avait mit ensemble, elle avait... 24 ans à l'époque, et moi 16, j'étais très jeune, mais à cause de ma capacité, j'étais tout de même respecté, sauf par elle, elle me traitait toujours comme un gamin, et ça m’insupportais, on se foutais toujours sur la gueule, jusqu'a jour on ça nous à fait foiré un racket, les flics sont arrivés et certains se sont fait chopper. Sheila c'était faite défoncer par le Padre, et après ça, je me suis énoncé, parce que c'était de ma faute si on avait foiré. Après ça, on a développé une relation assez... Spéciale, on était comme les deux doigts de la main, on comblait les trous de l'autre, enfin, je te fais un gros résumé»”
Je m'arrêtais là pour le résumé, je ne voulais pas lui dire qu'elle était morte, parce que je ne l'avais jamais accepté, je n'avais accepté la mort de cette femme, parce que je l'avais causé... J'avais tué ma plus grande amie, c'est ce joru que j'ai réalisé que... C'est quand on perd quelque chose que l'ont admet sa valeur. Mais je ne laissais rien paraitre fasse à la Dame Noire, gardant un regard des plus normal, comme si je racontais une histoire comme une autre.
Après avoir fini, j'étais aller m’assoir sur la chaise de son bureau, ma joue contre mon poing, elle avait eu ce qu'elle voulait... En partie du moi, mais c'était mieux que rien.
Il avait confiance beaucoup trop vite, sûrement un symptôme de sa modestie implacable. Ah ironie, quand tu nous tiens... Sauf qu'Amalia n'avait pas oublié qui avait eu la bouche béatement ouverte alors qu'il n'avait pas encore escaladé le mur. Une mimique faussement innocente plaquée sur son visage, elle avait posé sa tête sur ses bras croisés.
-Rappelle-moi, qui affichait un air niais à ma fenêtre ? ricana-t-elle légèrement. Ce n'est pas à moi de passer aux aveux.
Dante avait laissé un ange passer devant l'insistance de la demoiselle. La méfiance était toujours de rigueur visiblement, mais pour deux personnes qui se considéraient comme rivales, rien d'étonnant. Il décida pourtant de satisfaire sa curiosité.
-Une femme, elle s'appelait Sheila, au début, entre elle et moi c'était plutôt chaotique, on s’engueulait tout le temps, on arrivait jamais à être d'accord, mais le Don nous avait mit ensemble, elle avait... 24 ans à l'époque, et moi 16, j'étais très jeune, mais à cause de ma capacité, j'étais tout de même respecté, sauf par elle, elle me traitait toujours comme un gamin, et ça m’insupportais, on se foutais toujours sur la gueule, jusqu'au jour où ça nous a fait foirer un racket, les flics sont arrivés et certains se sont fait chopper. Sheila s'était faite défoncée par le Padre, et après ça, je me suis dénoncé, parce que c'était de ma faute si on avait foiré. Après ça, on a développé une relation assez... Spéciale, on était comme les deux doigts de la main, on comblait les trous de l'autre, enfin, je te fais un gros résumé.
Il soulevait enfin un voile de son passé, qui paraissait bien sombre. Il n'en fallut pas plus à Amalia pour comprendre qu'il avait eu un lien assez fort avec la mafia, entre le Padre ou Don et cette histoire de racket, c'était plutôt évident. D'où les deux larmes sur sa joue droite, bien qu'elle soit étonnée du nombre peu élevé de meurtres. Seulement deux victimes, alors qu'il l'avait presque étranglée par deux fois ? Ou alors, cette femme avait réussi à le canaliser. En tout cas, il était clair qu'être coupé d'elle lui manquait cruellement, mais elle n'aurait certainement aucune possibilité de venir sur l'île, même la famille proche était restreinte à ce niveau-là, alors une amie ou une amante encore plus. La brune voulait en savoir davantage mais c'était déjà une grande avancée pour ce soir, aussi elle ne creusa pas plus. Elle s'étira avec volupté et se leva gracieusement.
-J'ai envie de sortir, tu m'accompagnes ou tu préfères rentrer dans ta chambre ?
En prononçant ces mots, elle enfila de grandes bottes en cuir noir, montant jusqu'aux genoux puis attrapa une veste de la même couleur dans la partie de son armoire consacrée à ses anciennes affaires. Elle se planta devant Dante, attendant la réponse.
«Le Noir nous va si bien»
La femme se dirigea alors dans ma diréction, se plantant devant moi, me regardant, pour peut-être la première fois de façon plutôt... normale.
-J'ai envie de sortir, tu m'accompagnes ou tu préfères rentrer dans ta chambre ?
Elle me laissait le choix ? Sérieusement ? D'habitude c'était plutôt marche ou crève, mais ce changement n'était pas pour me déplaire, au contraire, je préférais cette relation plutôt que ce foutre sur la gueule pour un trône fictif, et même s'il existait, au final, nous savions très bien qu'il m'appartenait... M'enfin, sans la faire plus attendre, je me levais de ma chaise, ma main droite dans ma poche. Nos deux corps étaient plutôt proches, je la regardais de toute ma grandeur, sans animosité, avec un fin sourires aux lèvres.
«Je dois avouer que toi aussi, tu es bien plus belle comme ça. Et comme tu es bien plus mignonne comme ça, je vais te suivre pour ce soir.»
Et alors que la Dame tournait les talons pour se diriger vers la fenêtre, je suivais ses traces et alors que nous étions au bord de cette dernière, je glissais mon avant bras derrière les genoux de cette dernière, les faisant plié pour la faire tenir son mon seul bras présent, la soulevant un peu, la rapprochant contre moi, afin qu'elle ne tombe pas si elle n'avait pas le réflexe de s'accrocher à moi, sans plus attendre, je passais à travers la fenêtre de la tour d'ivoire. Et alors que nous étions encore en pleine chute libre, je me tournais vers elle.
«Je ne voudrais pas que la Princesse se foule la cheville, ce serait bien trop dommage»
Il avait neigé durant le temps où nous discutions, et même un peu avant, après tout, nous étions en plein dans la saison. La couche blanche avait amortie ma chute, je fis atterrir ma jambe gauche en première afin de créer un contrepoids pour ne pas que me vautrer comme une merde et passer pour un idiot aux yeux d'Amalia.
Une fois arrivé au sol, je la laissais poser pied-à-terre, m'inclinant doucement en direction de cette dernière.
«Et vous voilà à destination Mademoiselle»
Amalia ne put s'empêcher de lui rendre son sourire sincèrement. Pour une fois qu'ils tombaient d'accord sur un sujet, n'importe qui serait étonné devant une pareille scène. Et devant le fait qu'il lui faisait un réel compliment, lui aussi.
-Difficile de faire plus fade et moins impersonnel que le blanc.
Ses lèvres pour une fois non maquillées s'étirèrent un peu plus. Elle aimait bien le surprendre, si elle ne pouvait y arriver physiquement, elle passerait par le psychologique. Elle se vit obligée de lever la tête pour continuer à regarder Dante dans les yeux, tandis qu'il se levait avec un flegme bien à lui mais pourtant, on pouvait presque déceler un empressement pour répondre à la proposition de la jeune femme.
-Je dois avouer que toi aussi, tu es bien plus belle comme ça. Et comme tu es bien plus mignonne comme ça, je vais te suivre pour ce soir.
Elle ne s'attendait pas à ce qu'il passe réellement aux aveux, et surtout pas aussi franchement. Son visage reflétait son étonnement, au point que sa bouche s'était légèrement entrouverte. Il avait utilisé l'adjectif "mignonne" pour la décrire, alors qu'on ne pouvait pas faire plus aux antipodes de l'image qu'elle aimait se donner ? Personne n'avait jamais employé ce mot, encore moins directement en face d'elle. Elle reprit contenance en tournant le dos à son invité nocturne et en faisant disparaître toute trace de surprise de son regard. Face à la fenêtre, elle regardait le vide et le sol avec perplexité, lorsqu'elle retint un sursaut en sentant son bras contre ses jambes. Par réflexe, elle noua ses mains derrière la nuque de l'italien, d'une prise ferme mais pourtant délicate, et ferma les yeux lors de la chute, qui pourtant n'avait duré que quelques secondes. Si on lui avait dit qu'un jour, elle sauterait par la fenêtre avec l'aide d'un homme qu'elle voulait détruire auparavant, elle ne l'aurait pas cru.
-Je ne voudrais pas que la Princesse se foule la cheville, ce serait bien trop dommage. Et vous voilà à destination Mademoiselle.
Ils touchaient apparemment la terre ferme, aussi elle rouvrit les yeux. Amalia laissa filer un rire cristallin et se détacha de Dante.
-Je vous remercie très cher, mais votre porte de sortie est particulièrement... audacieuse. Ce qui n'est pas déplaisant, bien au contraire.
Son sourire en coin avait fait son retour, et pourtant il avait changé. Il n'était plus autant chargé de méfiance et le regard bicolore de la jeune femme affichait même une certaine bienveillance. S'il s'en étonnait, elle mettrait son attitude sur le compte du réveillon de Noël. Une sorte de cadeau peut-être. Le manteau neigeux étouffait ses pas, qui n'étaient de base pas bien bruyants, tandis qu'elle prenait le chemin du lac. Vu les températures de saison, il devait être gelé et voir la nuit se refléter sur la glace avait toujours été un spectacle qu'elle aimait contempler. Même s'il n'en était pas recouvert, les étoiles dans l'eau effectuaient une très jolie danse.
«Je vous remercie très cher, mais votre porte de sortie est particulièrement... audacieuse. Ce qui n'est pas déplaisant, bien au contraire.
- Mais, je suis là pour vous divertir Mademoiselle.»
Je rigolais doucement alors que je commençais à suivre la femme dans la neige, en parlant de ça, les gouttes d'eau gelées continuait de tomber sur notre monde, je regardais en l'air comme un idiot alors que l'on continuait d'avancer, j'aimais bien voir la neige tombée, c'était paisible et en plus, ça étouffait tous les sons aux alentours.
Après quelques minutes de marche dans le silence, nous arrivions au lac gelé, un spectacle magnifique s'offrait à nous, la neige se mêlant au reflet des étoiles sur l'eau immobile, brillant de mille feux, le troue remplit d'eau semblait... Figé dans le temps, j'approchais alors doucement du bord, m'accroupissant tout en posant ma main à plat sur la glace, je forçais avec une certaine puissance, la glace semblait plutôt résistante. Me redressant alors, j'avais un grand sourire, j'avais... Une putain de patinoire devant les yeux, je me souviens les hivers passer avec mes potes là-bas, la Padre me donnait toujours un billet de cent balles pour me prendre toutes une journée à faire le con sur la glace.
Je me tournais alors vers la belle aux Cheveux d'Ébène, donnant une impulsion en arrière, je me retrouvais les deux pieds sur l'eau gelée, et alors que je tirais une révérence je me retrouvais le cul au sol avant que je m'en rende compte. Mon équilibre était devenu à chier avec mon bras en moins... Et je n'avais pas eu de cours de réhabilitation, mon corps avait très vite fait la balance dû à l'adrènaline mais là... J'avoue qu'il ne pouvait pas tout gérer... Mais malgré tout, je rigolais, et alors que j'essayais de me relevais, je manquais de me prendre une deuxième gamelle, me rattrapant d'une main, rigolant toujours, je jurais en Italien, comme à la bonne vieille époque.
M'approchant comme je pouvais du bord, je commençais à m'habituer à la glisse, jusqu'à ce que les impulsions soient de plus en plus régulières, de plus en plus fluide, nous y voilà, je n'avais pas de patin, mais le plat de mes pieds me suffisait amplement, je faisais des cercles sur la glace, puis après quelques minutes à faire mes conneries, je me dirigeais vers la Dame Noire, tendant ma main tout en m'inclinant.
«Signorina ?»