contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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AraatanForum RPG Mono no Aware
Timeline : Printemps 2021

Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 13 Jan - 19:28

A fairy tale for two pony tails

Mais tu foutais quoi là Hyppolite, au milieu de repousses d'arbres, avec ta vielle parka - avril, ne te découvre pas d'un fil- et ton arrosoir ?
La forêt, brûlée il y avait un an et demi de cela, n'était plus un terrain vague. Mais elle n'avait pas retrouvée sa beauté d'antan. Elle n'était composée que de quelques nouvelles pousses plus ou moins abîmées. Hyppolite aimait suivre l'évolution de cette forêt. Il avait entendu dire que les jardiniers avaient prévu de tout replanter convenablement d'ici le printemps. Donc dans quelques jours ... Hallelujah, il était temps car, si certaines pousses étaient surprenantes ; d'autres étaient pathétiques. De pauvres branches marrons et tombantes.
Il était donc dix-huit heures, déjà il faisait nuit, et ce bougre d'agent d'entretien baillait aux corneilles au lieu de nettoyer le bureau de son cher patron. Depuis que ce dernier était devenu le nouveau directeur ... Bah étonnement, Hyppolite était devenu plus oisif. Il détestait l'autorité, et il sentait que Donatien Elpida profitait de son pouvoir. Franchement, il aimait de moins en moins son boulot. Et encore moins depuis qu'il avait nettoyé la salle de soins d'un médecin cruel. Cette pauvre Elsa ... Et l'image de cette salle rouge ...
Les deux uniques raisons qui le poussait à rester s'appelaient Agnès et Katou. Seulement, ces deux-là lui échappaient de plus en plus. Dès qu'il serait seul, il prendrait ses cliques, et ses claques, et il partirait. Il trouverait un autre job. Peut-être jardinier, peut-être photographe - haha -, peut-être agent d'entretien ailleurs. Après tout, Hyppolite était un homme de passage.
Là, ça n'allait plus. Il ne prenait même plus soin de lui - moins qu'avant. Il avait même laissé pousser ses cheveux. Désormais, ils lui arrivaient à l'épaule, alors il était contraint à les attacher en une queue-de-cheval. L'air de rien, cette coupe lui donnait un air de poète torturé, comme on pouvait le voir dans les films. Une caricature d'un artiste incompris, dont le mystère et la tristesse attirent l'héroïne fade du scénario.
L'air de rien, malgré son gros blouson, ses chaussettes dépareillées, et son charisme naturel, il dégageait quelque chose. Un truc qu'on ne saurait déterminer. Et ses yeux, d'un bleu si clairs qu'ils pourraient disparaître, étaient deux perles de couleur dans un terrain marronâtre.
Bon, du coup notre idiot était accroupi, au milieu des racines. Il était face à l'une d'entre elle, et, visiblement, il lui racontait une histoire ...

- ... et là, la princesse dit au prince : "tu n'es qu'un fieffé gredin". Ce qui veut dire que c'est un gros enculé mais bref, je reprends.

Là, il se tint un peu droit et prit une voix aiguë.

- "Tu n'es qu'un fieffé gredin. Je ne veux de toi. Tu n'es qu'un misérable, incapable de s'adapter aux goûts du jour. Pour la peine, je te laisse la queue entre les jambes, et je m'en vais épouser ma servante à lunettes. La bise sur tes fesses."

Il reprit sa voix normale :

- Bon, peut-être pas la bise mais tu vois. Moralité de l'histoire : euh ... Ne pas embrasser des filles sans leur consentement, après ça leur donne envie d'être lesbienne.

Raconter une histoire à Gérard-laracinetordue : check. Racine suivante maintenant ...

- Veux-tu que je te racontes une histoire ?  


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Dernière édition par Hyppolite Vodeni le Dim 31 Mar - 15:02, édité 1 fois
Hyppolite Vodeni
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Sheila McElroyÉlectron libre
Ven 29 Mar - 18:49







A fairy tale for two pony tails

Bon.
Je m’ennuie.

Depuis la visite du médecin j’ai l’impression de ne rien faire de la journée et tourner en rond dans ma chambre. Forcément, je m’en suis lassée. Du coup ça fait un bon quart d’heure que je trouve le blanc du plafond très intéressant. C’est de l’ironie. Mais c’est quand même plus interactif que l’ennui. D’ailleurs je repère des petites tâches que je n’avais jamais vu avant. Mon attention est focalisée dessus comme s’il s’agissait d’une découverte incroyable. Au lycée, je faisais ce genre d’observation de temps en temps quand je n’avais rien à faire et en général, Eireen venait me tirer de mon état légumaire. Je me souviens qu’une fois elle m’avait fait participer à une séance photo! Je crois que je ne m’étais jamais autant amusée avec elle. Mais aujourd’hui, elle n’est pas là pour me sortir de la chambre. Elle me manque… Je me demande comment elle va. Plus je pense et plus je me rends compte que je suis toute seule ici. Enfin, je suis de mauvaise foi. Kinou est là mais je ne le vois pas souvent. Il y a aussi pas mal de personne que j’ai rencontré mais.. je ne peux plus voir mes amis. Eireen, Numa, Nolan, Lottie, Leï, Joy, Ellyn, Erin.. Kat.
Je pousse un profond soupir en fermant les yeux avant de me redresser vivement sur le lit. Ça ne me ressemble pas de ressasser comme ça. Faut que je me reprenne sinon je vais déprimer et je ne veux pas. Je suis connue pour être le "petit rayon de soleil tout joyeux" de mes écoles successives. Je ne vois pas pourquoi ça serait différent pour l'institut! Je secoue la tête, me donne deux petites claques et me lève d'un bond.

Puisque l'inspiration ne me vient pas, c'est moi qui irai la chercher! Et quoi de mieux que d'aller dehors pour la trouver?

Ni une ni deux, j'enfile mes chaussures ainsi que mon manteau pour me diriger vers le couloir en claquant la port derrière moi. Je ne vais pas vous mentir, même dans la cour je ne trouve pas grand chose à faire si ce n'est échanger des banalités avec des connaissances. Je ne croise pas forcément de personnes avec qui j'ai de grosses attaches émotionnelles ni des irrécupérables que je ne citerai pas. Des échanges simples, deux ou trois éclats de rire et très vite je me retrouve au milieu de la cour, abandonnée par la plupart des gens que j'ai salué. Logique en même temps, ils avaient des obligations.
Je me gratte la tête en signe de réflexion. Qu'est-ce que je peux bien faire d'amusant? Hum... Chercher l'inspiration divine on avait dit. Mais à quoi ça ressemble? C'est divin donc... Un truc qui brille? Rah j'en sais rien moi! Bon. Si je prenais de la hauteur je trouverai peut-être quelque chose d'intéressant! Sur ces pensées, je tourne les talons et me dirige vers le lac. Enfin, ce qui me semble être le chemin vers le lac. Je ne suis pas tout à fait sûre. Enfin, suivons les arbres!

Je regarde autour de moi. Huuuum. C'est pas tout à fait le paysage que j'ai en mémoire... En même temps j'ai un souvenir moins enneigé. Ça joue peut-être. Bon maintenant, trouver un arbre. Là, y en a un beau! Je m'approche, réajuste mes gants et attache rapidement mes cheveux en queue de cheval pour me faciliter la tâche. Puis j'attrape les premières branches pour me hisser en l'air. J'adore vraiment grimper. Ça détend. Et sentir le vent contre mon visage est vraiment agréable. Je me retrouve assez haut pour voir aussi loin que mes yeux me le permettent. Là, je vois un bout du bâtiment de l'institut. Et d'un autre côté il y a une sorte d’étendue de petites plantes. Non... Des racines? Je n'arrive pas à voir d'ici, je suis un peu trop loin. Oh il y a quelqu'un aussi. Enfin, la nuit tombe, la lumière aussi, j'ai du mal à vraiment distinguer la forme. Mais je suis sûre que c'est un humain. Je peux capter une couleur. Quelque chose de très posé. Entre le bleu et le violet. J'aime bien cette teinte. Elle m'intrigue. Il faut que j'aille voir ça!

Je descends presque en sautant de mon arbre pour me diriger vers la direction que j'ai repéré. Normalement c'est tout droit si je ne me trompe pas. Heureusement qu'il n'y a pas d’embranchement sur le chemin...
J'arrive au abord de la pleine glacée et incline légèrement la tête sur le côté en observant l'homme accroupi. Je me demande ce qu'il fait. Curieuse, je m'approche de lui.

- Bon, peut-être pas la bise mais tu vois. Moralité de l'histoire : euh ... Ne pas embrasser des filles sans leur consentement, après ça leur donne envie d'être lesbienne.

Oh? Il parle aux plantes? Comme quoi, je ne suis pas la seule à avoir des habitudes bizarres. Et je trouve la moralité amusante même si je ne connais pas son histoire.

- Veux-tu que je te racontes une histoire ?

Je me penche à peine au dessus de lui, les mains dans le dos et un sourire aux lèvres.

- Moi j'en veux bien une.

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Sheila McElroy
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Jeu 4 Avr - 18:13

A fairy tale for two pony tails

- Moi j'en veux bien une.

Hyppolite sentit quelque chose de léger lui chatouiller le creux de la nuque. Un parfum aussi doux que le printemps l'enveloppa. Et Hyppolite, lentement, se tourna vers la personne à qui appartenait cet ensemble sensoriel.
Mais il ne pensait pas qu'elle s'était penchée, se rapprochant de lui, et il se retrouva nez à nez avec un visage. Déboussolé, ne s'attendant pas à une telle proximité, il perdit l'équilibre et tomba sur les fesses, écrasant Gérardlaracinetordue. Rip.
L'homme se massa la nuque -ce qui était bizarre puisqu'il avait atterrit sur le postérieur, mais ne commençons pas à essayer de comprendre Hyppolite, cela demanderait bien trop de temps - et leva les yeux vers celle qui l'avait surpris. C'était une adolescente, ou alors une très jeune femme, avec un visage tout à fait charmant. L'adulte resta coit un instant en la dévisageant. Il n'avait jamais eu affaire à des yeux vairons, et ceux de son interlocutrice étaient tout à fait saisissant. Une brise de soirée vint soulever sa chevelure à la couleur singulière, et une mèche dorée flotta devant son beau regard. Hyppolite la regarda s'envoler pour revenir à sa place initiale, interloqué. Quelle drôle de fille. Quel drôle de physique.
Il sourit, puis rougit, puis re-sourit.

- Désolé, je pensais être seul.

Et ce coucher de soleil juste derrière elle... Il y avait vraiment une photo à prendre. Mais dégainer son appareil aurait tout gâché. Alors il figea l'image qu'il avait de la nouvelle venue dans son esprit, et croisa les doigts pour que les couleurs chaleureuses du cliché mental ne s'usent pas avec le temps.
Puis il prit une position plus confortable, moins artistique que celle de sa chute. Assis en tailleur, les mains attrapant ses chevilles, il avait l'air d'un enfant. Surtout avec sa bouille gênée.
Quelques pétales volèrent suite à une nouvelle brise et Hyppolite était bien content d'avoir pris un manteau. Malgré la saison, il faisait toujours frisquet.

- C'est l'histoire d'un prince charmant, qui vivait dans un super royaume. Mais bien plus tard, il décida de tout plaquer à cause d'un caprice, jetant sa couronne aux oubliettes, abandonnant sa princesse, écrasant un bel avenir. Et désormais il vit comme un lâche et hésite à ... baisser encore de statut social. Maintenant, il récure les chiottes du roi, aspirant à devenir encore plus un moins que rien. Moralité : contentez-vous de ce que vous avez, et arrêtez de vous plaindre.

Il avait tout raconté précipitamment, butant sur les mots et mélangeant les phrases. Il avait évoqué son histoire d'une façon ou d'une autre. Mais cette fille, c'était sûrement une patiente. Et peut-être que elle, elle était comme la tête blonde, ou comme Y32, et qu'elle souffrait.
Il sentit comme une main de fer sur son corps et se pinça les lèvres entre elle. Merde, il n'était vraiment qu'un moins-que-rien.


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Hyppolite Vodeni
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Sheila McElroyÉlectron libre
Sam 25 Mai - 16:37







A fairy tale for two pony tails

A peine ai-je interpellé cet homme à la chevelure glacée qu'il se tourne. Lentement, comme s'il faisait preuve de prudence. Et puis on s'est retrouvés nez à nez. La proximité ne me dérange pas. En plus, comme j'ai cette manie de considérer tout le monde comme des amis, pour moi il n'y a pas de gêne à avoir. Il a l'air surprit. Limite perdu. Je penche un peu la tête sur le côté en le regardant perdre l'équilibre. Oups... Je lui ai fais peur, je suppose. Mais bon, il n'est pas tombé de bien haut, il ne doit pas être blessé. Et puis il n'a pas crié contre le sol donc je suppose que ses fesses sont intactes. Il se frotte seulement la nuque. J'élargis un peu mon sourire, amusée par cette réaction détonante.

Ah? Il me dévisage. Le voir m'observer comme ça me donne encore plus envie de faire rayonner mon visage. Après tout, c'est la première impression qu'il a de moi, autant qu'elle soit bonne. J'affiche un air amical, toujours souligné par mon sourire.
Il est plutôt beau ce garçon. Déjà, j'adore la couleur de ses cheveux, c'est atypique et franchement cool. En plus, faudra pas lui dire mais ça a le goût de la menthe. Un peu comme les pastilles Vichy. C'est super frais et ça me plaît. D'ailleurs, en parlant de ce qu'il me plaît... Faut que je vous parle de ses yeux. J'ai jamais vu des iris aussi bleues. Ou peut-être celles d'Eireen. Mon ancienne colocataire avait une couleur qui se rapprochait de celle là. On dirait qu'elle est un peu transparente avec la lumière de fin d'après midi. C'est.. Trop beau. Ouah. J'adore.

Un petit coup de vent glisse sur ma nuque. Je sens mes cheveux le suivre tranquillement avant de se remettre à leur place. Je passe ma main dans une mèche par réflexe. Ah c'est vrai qu'ils sont attachés. Parfait, je n'aurai pas à les recoiffer.

- Désolé, je pensais être seul, dit-il après avoir rougit et sourit.
- Au final on ne l'est jamais totalement, lançai-je avec un clin d’œil.

Ok, j'ai compris qu'il parlait au sens propre du terme. Mais y a pas de mal à ce que je réponde au sens figuré, non? En tout cas j'ai eu un élan philosophique, j'ai pas pu m'en empêcher. Quand il s'assoit en tailleur, je fais de même. Plus pratique. Plus confortable. Et s'il me raconte une histoire comme je le lui ai demandé ça serait bien plus approprié.

Il commence dans un royaume. Ça parle d'un prince qui a tout plaqué à cause d'un caprice. Qu'il a abandonné son superbe destin pour vivre comme un lâche, à nettoyer les toilettes du roi. Et il veut encore baisser de statut social? Oh ben. Sacré bonhomme ce prince. Il me fait un peu de la peine quand même. Je n'ai pas vraiment l'impression qu'il soit heureux comme ça. Mais en même temps j'aime bien pensée qu'il ne pourra qu'aller vers le haut!

- Moralité : contentez-vous de ce que vous avez, et arrêtez de vous plaindre.

Je le regarde sans rien dire pendant un court moment. Puis je lève légèrement les yeux au ciel, pensive, un petit sourire fin sur les lèvres.

- Je l'aime bien ce prince. Il change un peu de ce qu'on a dans les histoires d'habitude. Mais au final il est resté dans un palais, même si maintenant il récure les toilettes du roi.

C'est pas grand chose mais pour moi c'est le plus important. S'il est toujours dans un palais, il pourra remonter la pente s'il veut. Je rigole un peu avant de diriger à nouveau mes yeux vers mon interlocuteur.

- J'aime beaucoup ton histoire. Elle me donne la possibilité d'imaginer comment le prince pourra s'en sortir! Après tout, plus on descend et plus haut on peut remonter! Tu crois pas?

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Sheila McElroy
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mer 29 Mai - 19:06

A fairy tale for two pony tails

Suite à une énième brise printanière en cette fin d'après-midi, les deux queue de cheval s'envolèrent dans un sens. Un même mouvement porté par le vent.

- Je l'aime bien ce prince.

Hyppolite afficha un sourire triste. Elle était bien l'une des seules à l'aimer, ce prince.

- Il change un peu de ce qu'on a dans les histoires d'habitude. Mais au final il est resté dans un palais, même si maintenant il récure les toilettes du roi.

Le sourire de l'homme devint plus sincère. Bien qu'encore fade, il redonnait des couleurs au visage livide d'Hyppolite. Il leva alors les yeux vers son interlocutrice : elle commençait à piquer sa curiosité. Décidément, en plus d'être sublimes, elles avaient ce truc en plus. La sagesse ou le sixième sens, si on chipotait sur les mots. On a beau dire des dames qu'elles sont boudeuses ou bavardes, mais un homme, sans une femme, aurait certes une vie paisible mais écourtée. Parce qu'Hyppolite s'en rendait compte : il avait besoin d'une chieuse dans sa vie. Une superbe muse pour lui dire comment se réparer et lui apprendre à avoir confiance en lui. Parce qu'à ce train-là, il allait finir par prolonger ses siestes, jusqu'à ne plus se réveiller.

- J'aime beaucoup ton histoire. Elle me donne la possibilité d'imaginer comment le prince pourra s'en sortir! Après tout, plus on descend et plus haut on peut remonter! Tu crois pas?

Suite au sourire, ce fut au tour des yeux de se raviver. Finalement, Hyppolite pouffa discrètement. Le genre de petit rire qui ressemblait plutôt à un cri du cœur. Un soulagement qui tirait son origine de sa caverne thoracique.
Il laissa flotter le moment, observant cette fille assise en face de lui, singeant sa position. Elle semble être le type de fille petite et menue, mais qui parle beaucoup et fort. Une fille qu'on remarque.
Il se gratte la nuque, un peu gêné sans savoir pourquoi. Puis tend sa main vers elle en guise de salutations :

- Hyppolite, enchanté. L'homme qui parlait aux plantes.

Il repensa à la conclusion que tirait la demoiselle de son histoire. Elle avait raison : il ne pouvait que remonter de sa position. Il avait choisi de descendre, mais il n'était pas fini. Il avait encore un rêve, et il n'était pas irréalisable. Il pouvait l'accomplir s'il s'en donnait les moyens. Pas juste devenir photographe, mais également rétablir à la photographie la valeur que les selfies et autres lui ont retirée.
Alors déterminé, il sortit son Iphone de sa poche, appuya sur l'application photo, se pencha vers son interlocutrice et demanda, très à l'aise :

- Tu voudrais bien que je prenne une photo de toi ? Je trouve que tu as beaucoup de cette aura qu'ont ceux qui sont photogéniques et là ... avec le soleil qui se couchera et les arbres qui, comme moi, ne veulent que renaître de leurs cendres ... J'aimerais vraiment immortaliser ... Tu comprends ?

Il avait bien bafouillé, et rougit jusqu'aux oreilles. Mais il avait un peu d'espoir maintenant, et il voulait l'entretenir. Au moins pendant ce moment que lui offrait l'adolescente.


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Hyppolite Vodeni
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Sheila McElroyÉlectron libre
Mer 29 Mai - 21:10







A fairy tale for two pony tails

S'il semble d'abord  mal à l'aise en racontant son histoire, ma réponse le fait sourire progressivement. Ce n'est pas grand chose mais ça me fait plaisir de le voir avec cette expression. Je ne le connais pas encore, je ne sais même pas quel est son nom, mais j'aime apporter un peu de lumière autour de moi. Et je vois la couleur de son aura se réchauffer doucement. Devenir plus scintillante. Je ne sais pas ce qu'il a décelé dans mes mots mais peu importe. Le résultat est là, je peux le voir.
Un petit rire s'élève en même temps que la brise. Sa couleur s'allège. Mon sourire s’élargit de lui-même alors que je reste à l'observer, silencieusement. D'ailleurs lui aussi me fixe sans rien dire. Mais s'il a besoin de son petit moment, autant le lui laisser. Et puis en théorie, c'est à lui de répondre. Réponse qui, je pense, ne va pas tarder étant donné l'air un peu embarrassé qu'il affiche et sa façon de se frotter la nuque.  

- Hyppolite, enchanté. L'homme qui parlait aux plantes, dit-il en tendant la main vers moi.

Je lui prends vivement la main pour la lui serrer, le visage illuminé d'une expression sincère. Je suis toujours toute contente de rencontrer de nouvelles personnes! Surtout quand cette dernière semble si gentille! Timide, certes, mais gentille quand même.

- Sheila! La fille qui voit le monde en couleur.

Ok, dit comme ça, c'est peut-être étrange. Mais logiquement, c'est vrai puisqu'il s'agit de ma pathologie. Et de mon état d'esprit aussi. Enfin, il comprendra ce qu'il voudra ou me posera des questions, peu importe. Après tout, ça ne me dérange pas de parler de moi.
L'action d'Hyppolite me tire hors de mes réflexions. En effet, le voilà qui sort son téléphone portable. Je suis l'objet des yeux avant de le regarder se pencher vers moi.  

- Tu voudrais bien que je prenne une photo de toi ? Je trouve que tu as beaucoup de cette aura qu'ont ceux qui sont photogéniques et là ... avec le soleil qui se couchera et les arbres qui, comme moi, ne veulent que renaître de leurs cendres ... J'aimerais vraiment immortaliser ... Tu comprends ?

Je le regarde, un peu étonnée avant de sourire jusqu'aux oreilles.

- Tu es photographe? Comme Eireen! Mon ancienne colocataire. J'ai plus trop de nouvelles en ce moment mais je l'adore!

Enfin, s'il est ici, il n'est peut-être pas photographe. Mais sa façon de parler et la sensibilité que je crois voir chez lui me fait beaucoup penser à mon amie. Il a la même façon d'exprimer son art. Ça me plait!

- Avec plaisir, Hyppolite.

Lors des rares séances qu'on a fait avec Eireen, elle m'a donné des conseils pour mieux poser. D'ailleurs elle trouve que j'ai un petit potentiel. Ce que m'offre ce jeune homme est une super occasion! Ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas était devant l'objectif.
Je me redresse, inclinant légèrement la tête sur le côté. Il a parlé du coucher de soleil. Des arbres sur le point de renaître. Poésie donc. On en a fait des comme ça avec Eireen et le réflexe revient naturellement. J'incline légèrement la tête en arborant un sourire plus doux. Plus tendre. Mais toujours aussi sincère. Puis je glisse une main légère dans mes cheveux.
La poésie de la simplicité. Et ça suffit bien.

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Sheila McElroy
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Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Sam 1 Juin - 19:42

A fairy tale for two pony tails

Sheila. Comment écrivait-elle ce drôle de prénom ? Chéla ? C’était quelque chose qu’Hyppolite affectionnait beaucoup à l’institut : la diversité culturelle. Il avait toujours la sensation d’apprendre quelque chose à chaque rencontre. Pas une histoire ou une astuce pratique, mais plutôt le fragment d’une culture.

- Tu es photographe? Comme Eireen! Mon ancienne colocataire. J'ai plus trop de nouvelles en ce moment mais je l'adore!

Beaucoup d’information en trois phrases. Ca fit rire Hyppolite. Elle n’était pas que positive cette fille-la, elle était également pleine d’énergie.
Il triturait son téléphone avec ses mains moites, se demandant s’il devait rebondir sur le fait que Sheila n’avait plus de nouvelles de son ex-coloc. Mais il n’eut pas le temps de l’interroger, et donc de continuer à hésiter péniblement, puisque Sheila accepta sa requête.

- Avec plaisir, Hyppolite.
- Super, dans ce cas-là tu …

Il ne finit pas sa phrase : Sheila commençait déjà à poser. Elle avait l’air à l’aise devant la caméra. Lui qui allait la conseiller d’être naturelle pour commencer, elle lisait sûrement dans ses pensées. La dite-Eireen l’avait-elle déjà photographiée ?
Hyppolite avait rarement pris en photo des modèles ces dernières années à l’institut. C’était plutôt une peau de banane qui avait une drôle de forme ou la couleur du ciel. Rien de bien novateur ou artistique. Mais quand il vivait encore à Paris, il se souvint à plusieurs reprises avoir photographiée des jeunes femmes. Sa collection sur sur les différentes muses avait impacté sa carrière, et dans le bon sens du terme. Mais cela remontait à plus de six ans. Arriverait-il à retrouver ses reflexes ?
Sheila était si authentique, sa main dans les cheveux, avec une expression qu’on ne voyait plus dans les couloirs froids de l’institut.
Il régla brièvement l’application caméra et prit une première photo, peu convaincu - de lui, pas de son modèle. Pourtant tout le potentiel y était : la lumière déclinante du soleil qui se reflétait dans la mèche dorée du mannequin, le naturel de cette dernière, le cadre resplendissant.
Hyppolite s’approcha, prit un nouveau cliché, toujours pas convaincu. En contre-plongée cette fois. Non ça n’allait toujours pas.
Qu’est-ce qui clochait ? Etait-ce lui ?
Après plusieurs tentatives, il soupira et baissa les bras.

- Désolé, je n’ai pas fait ça depuis longtemps. Mon oeil n’est plus entraîné …

Il disait cela tout en regardant les photos qu’il avait prise avant de comprendre. Un soleil qui s’éteint, une forêt morte et une fille pleine de vie. Ca n’allait pas. Ca ne la mettait pas en valeur. Il lui fallait un meilleur décor, quelque chose qui faisait écho à cette vitalité.
Mais un cadre pareil, à l’institut, est-ce que ça existait ? Il en avait astiqué des salles, et jamais il n’avait su redonner un peu de joie à ces pièces blanches et fades.
Toujours en manipulant son téléphone nerveusement, il fit une moue.

- Ou peut-être pourrais-tu … Raviver cet endroit ? Je ne sais pas si je suis clair mais … Tu peux raconter une histoire avec une simple image figée, et tu as le potentiel d’être la fée du royaume pourri que je te décrivais. Je ne sais pas si ça t’inspire mais … pourrais-tu essayer de redonner vie à ces racines ?

Avant qu’il ne fasse nuit. Avant que le noir n’englobe la lumière. Faudrait pas qu’Hyppolite ait à utiliser le flash de l’appareil photo, cela donnerait les yeux rouges, et ça ne serait pas très joli.



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Hyppolite Vodeni
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Sheila McElroyÉlectron libre
Dim 28 Juil - 17:39







A fairy tale for two pony tails

J'aime bien cette rencontre. Ça a commencé par une histoire, ça continue avec une séance photo. Je trouve que ça a une certain charme. J'ai l'impression de m'évader un peu des murs blancs de l'institut pour un instant de légèreté. Et c'est agréable. Il fait plutôt bon en plus. La lumière est super jolie même si le cadre dénote un peu avec la chaleur du soleil couchant. Mais je trouve ça intéressant ce contraste. Ça me fait un peu penser à un ying et yang.
Je continue de prendre la pose alors que Hyppolite prend quelques clichés. Mais je le vois faire des têtes une peu étranges. Peut-être que ça ne rend pas bien sur téléphone? Ou bien j'ai perdu mes réflexes? Bon après c'est possible ça, je suis pas mannequin professionnelle. J'ai même pas fais énormément de séances avec Eireen. J'ai juste des conseils et quelques essais. En soi, ils étaient biens, ma colocataire était satisfaite. Mais elle et lui n'ont peut-être pas la même façon de voir les choses?

Il s'approche pour prendre encore quelques photos avant de soupirer et reprendre la parole. Il a l'air un peu découragé et ça me fait de peine. J'ai pas envie qu'il pense que c'est lui qui cloche non plus. Après tout, je suis pas professionnelle. Il a peut-être pas le bon modèle.

- Ah non, t'excuses pas! Moi en théorie je suis même pas entrainée, j'ai juste eu des conseils comme ça, à droite à gauche.

Je me mets à rire en abandonnant ma pose pour le mettre un peu plus à l'aise. Il a une petite bouille renfrognée comme si on lui avait volé son goûter. Pas de doute, il est pas satisfait. Et d'ailleurs il tripote son appareil photo comme s'il réfléchissait à une solution. Pendant qu'il fait ça, je m'approche pour regarder l'écran par dessus son épaule. Je veux voir, je suis curieuse. Et si y a un truc qui va pas chez moi je le verrai.
Hm... J'ai l'impression que ça va... Enfin, ma tête est normale, c'est déjà ça.

- Ou peut-être pourrais-tu … Raviver cet endroit ?

Je lève les yeux vers lui pour le regarder. Raviver cet endroit? Heu... C'est à dire? Je comprends pas trop sur le coup. Je ne suis pas vraiment magicienne -même si ça serait cool, on est d'accord- et je ne sais pas comment donner vie à un lieu. Je regarde furtivement autour de moi avant de rediriger mon regard vairon vers lui, attendant qu'il me donne plus d'explications.

- Je ne sais pas si je suis clair mais … Tu peux raconter une histoire avec une simple image figée, et tu as le potentiel d’être la fée du royaume pourri que je te décrivais. Je ne sais pas si ça t’inspire mais … pourrais-tu essayer de redonner vie à ces racines ?

La fée d'un royaume... La fée.. d'un royaume.. Hm.. Ok alors. Le rôle d'une fée, déjà, c'est de faire renaitre ce qui est mort. De redonner vie. De repeindre chaleureusement ce qui semble terne. Et s'il veut raconter cette histoire, je vais devoir improviser. Je ne suis pas une fée mais je peux en devenir une, le temps d'une image. Je me relève et regarde autour de moi. J'observe un instant les arbres, les petites racines qui peinent à pousser et la lumière qui décline. Puis mes yeux se pose sur un endroit éclairé par les couleurs chatoyantes du soleil. Je souris et me tourne vers Hyppolite.

- J'ai peut-être une idée! On va tester, tu me diras si tu aimes!

Je souris de plus bel avant de me diriger en trottinant vers le lieux que j'ai repéré. Bon. J'ai bien une idée. Mais j'ai peur que ça soit un peu bizarre. Ou pas habituel. Je sais pas s'il arrivera à prendre une bonne photo de ça. Mais bon, qui ne tente rien n'a rien, pas vrai!
Je regarde d'où vient la lumière pour essayer de me mettre dans un angle qui me mettrait en valeur. Et les racines aussi. Puis, avec précaution pour ne pas les abimer, je me couche par terre sur le ventre, me maintenant sur les coudes et repliant les jambes. Puis je pose mes mains de part et d'autre d'une des racines, comme si je la prenais dans mes paumes en l'englobant. Et je la regarde d'un sourire doux et gentil à la fois pour "l'encourager à pousser". Si je suis une fée, mon rôle et de redonner vie à ces racines pas vrai? Alors on peut imaginer que mes mains ont ce pouvoir le temps d'une photo?  

Je reste immobile pendant quelques temps pour lui laisser le temps de prendre quelques clichés puis je change de position. Ce coup-ci, je repose mes mains à plat contre le sol, juste sous mon menton pour le soutenir et éviter de me foutre le visage par terre, aussi, puis je pose le bout de mon nez sur la racine en fermant les yeux. J'ai pensé à y mettre les lèvres comme si je faisais un bisous. Mais le nez c'est plus mignon. Et une fée c'est mignon. Disons que c'est mon petit bisou guérisseur à moi.
Je souris. Je me sens bien là. Et ça m'amuse de penser que je suis une fée. Ça change un peu de mon quotidien. J'ai bien envie de redonner vie à cet endroit.
Aller petite plante, tu peux pousser, n'aies pas peur. Je veille sur toi.

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Sheila McElroy
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mar 30 Juil - 18:49

A fairy tale for two pony tails



Sheila était dynamique alors qu'Hyppolite se trouvait pathétique. Il se rendait à l'évidence : il n'était plus photographe. Il faisait que prendre en photo ses cactus, et ses pauvres trois abonnés sur Instagram ne prenaient même pas le temps de liker. Mais cette demoiselle-là avait envie, et cette envie venait jusqu'à Hyppolite qui eut envie de la suivre lorsqu'elle s'exprima :

- J'ai peut-être une idée! On va tester, tu me diras si tu aimes!

Quand c'était le mannequin qui avait des idées et non le photographe, alors on pouvait dire que le photographe était bien piètre dans son métier. C'était à lui de guider, pas l'inverse.
En tout cas, elle était professionnelle. Cette Eireen lui avait beaucoup appris. Elle faisait attention à la lumière, à sa position par rapport à l'objectif et n'hésitait pas à changer de de poses. On aurait dit une petite fée des bois. Hyppolite la regarda faire mais ne prit aucune photo. Inconsciemment, il voulait d'abord capturer ce qu'elle dégageait. Il pensait qu'il l'observait juste, fasciné et dépité à la fois ; mais en réalité, il affûtait son regard. Il identifiait son aura, et donc ce qui la mettait en valeur.
Il se baissa vers les rares fleurs qu'il y avait dans ce coin mort, les cueillies, puis s'approcha enfin de Sheila, le mode photo en place. Il se mit à genoux pour être à sa hauteur, plaça sa main pleine de fleurs devant lui, puis souffla dessus. A ce moment-là, le cliché était pris. Une fée dans un tourbillon de pétales qui redonne vie à ce qui devrait rester éteint. Elle était un point de lumière, le dernier rayon de soleil avant son coucher. Inspiré, Hyppolite se mit allongé sur les côtes et prit son mannequin en rafales, de façon à ce que l'astre diurne ait l'air d'être l'origine de Sheila. Il en prit plusieurs dans son style avant de s'arrêter, comme un marathonien essoufflé. Il écorcha enfin un premier sourire, qu'il destina à la patiente.

- Merci petite fée, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait ça.

Il était un peu dans son conte, en train de vivre son histoire.
Il s'assit en tailleur, observant le soleil finir de descendre. Il imagina la nuit prendre bientôt le dessus et ça le fit sourire. Ainsi aller la Nature, les ténèbres l'emportent sur la lumière, jusqu'à ce que ce soit autour de la lumière de gagner. Un combat sans fin. Il n'y avait pas que l'obscurité, Hyppolite.

- Je ne devrais pas te dire ça, parce que tu es une patiente, et on ne se connaît pas. Tu n'as certainement pas envie d'entendre l'histoire d'un vieux trentenaire mais ... Tout est chamboulé en ce moment. La photographie, ça devait être ma vocation. J'ai tout abandonné. Et là, tu m'as donné l'impression que, finalement, ça pouvait encore exister.

Il lui tendit son téléphone pour qu'elle regarde les photos. Il croisa les doigts pour qu'elle n'en regarde pas trop car elle allait tomber sur les photos de Boris - son cactus -, de son repas de la veille, d'un crépuscule, et encore plus loin sur Katou lors de leur première séance photo. Ce serait gênant. On croirait qu'il a une relation avec une patiente alors que c'est tout l'inverse. Bonjour la réputation.




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Hyppolite Vodeni
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Sheila McElroyÉlectron libre
Sam 10 Aoû - 18:55







A fairy tale for two pony tails

Allongée sur le sol et le nez à peine posé contre une petite racine, je ne bouge pas. J'attends pour qu'il ait le temps de prendre une photo. En tout cas je crois que mon idée lui a parlé! Je le vois chercher des petites fleurs pour les souffler devant l'objectif. Oh! C'est carrément cool ça! Je sais pas ce que ça va donner mais j'ai vraiment hâte de voir le résultat!
Il s'agenouille, change d'angle, s'allonge même. Et il clique pleins de fois sur son téléphone. De temps en temps, je change quelques mouvements dans ma posture ou dans mon expression pour donner plus de choix. Et je vois qu'il n'a pas le même visage que toute à l'heure. Comme s'il était inspiré et motivé par ce qu'il fait. C'est vraiment super! Je ne suis pas encore sûre mais je pense que ça a marché et que l'idée lui plaît bien! Et ça me fait plaisir à moi aussi! J'ai l'impression qu'on fait un travail d'équipe, comme je le faisais avec Eireen. Sauf que Hyppolite est pas roux. Et que c'est pas une fille. Mais dans l'idée ça me rappelle vraiment les petites séances photo qu'on a pu faire et  retomber un peu dans mes souvenirs me fait du bien. Ou me rend nostalgique. Je n'arrive pas trop à déterminer en fait...  En même temps ça me fait plaisir de penser à elle et en même temps ça me rappelle que j'ai très peu de nouvelles depuis que je suis à l'institut. Je me demande comment elle va. Si elle a réussi à devenir photographe. Si elle est toujours en Irlande ou si elle est partie vivre dans un autre pays.

Enfin bref. Arrêtons de penser à tout ça. Au final ça ne sert à rien, je n'aurai pas mes réponses. De toute façon Hyppolite semble avoir finit. Il m'adresse enfin un sourire et je ne peux que lui répondre de la même manière.

- Merci petite fée, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait ça.

Quand il s'assoit, je me redresse pour faire de même, me mettant aussi en tailleur en prenant mes chevilles dans mes mains. Je le regarde, le sourire aux lèvres. C'est amusant... Avec Kan je suis une super héroïne qui combat le mal et les ténèbres et avec Hyppolite, je suis une fée redonnant vie à ce qui meurt. Ha ha! Je vais finir avec pleins de titre étrange. Mais en même temps c'est plutôt cool!
Je devrais le noter quelque part, c'est drôle quand même.

Bref.

- Je ne devrais pas te dire ça, parce que tu es une patiente, et on ne se connaît pas. Tu n'as certainement pas envie d'entendre l'histoire d'un vieux trentenaire mais ... Tout est chamboulé en ce moment. La photographie, ça devait être ma vocation. J'ai tout abandonné. Et là, tu m'as donné l'impression que, finalement, ça pouvait encore exister.

Ouais on ne se connaît pas mais j'ai tendance à faire confiance aux gens. Et puis, il ne le sait pas trop mais je le connais peut-être un peu mieux que ce qu'il croit. Je jette un œil à sa couleur et esquisse un sourire. Il y a un joli petit vert qui commence à naître au milieu des couleurs lassées de toute à l'heure. L'espoir.

- Toutes les histoires méritent d'être racontées et écoutées, Hyppolite, dis-je avec un sourire compatissant.

Moi j'ai l'habitude que les gens me parlent de leurs vies et ça ne me dérange pas. J'ai l'impression de pouvoir mieux les comprendre. C'est agréable aussi. Ça veut dire qu'on me juge digne de confiance. Ça me fait plaisir. Après tout, j'ai juste envie de donner un peu de joie autour de moi et aider les gens alors c'est une belle récompense.  

- En tout cas, contente que ça t'ai plu cette séance photo improvisée! On remet ça quand tu veux!

Ça me ferra sortir de mon quotidien, c'est pas plus mal. Et puis c'est super amusant comme activité donc moi je suis partante tout le temps! Et s'il a envie il pourra me prendre en photo pendant que je danse? Ça pourrait faire de belles images. Je lui proposerai à l'avenir. En attendant, je prends le téléphone qu'il me tend pour regarder un peu les photos et ne peux m'empêcher de sourire largement avec les yeux qui pétillent. Ok, j'avais essayé de faire gaffe à la lumière mais je pensais pas du tout que ça rendait comme ça!

- C'est archi beau! J'adore! Et j'aime beaucoup celle ou tu as lancé les fleurs, c'est magique!

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Sheila McElroy
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 25 Aoû - 16:29

A fairy tale for two pony tails



- Toutes les histoires méritent d'être racontées et écoutées, Hyppolite.

Dire qu'il était en train de se faire faire la leçon avec une gamine. Il devait arrêter de traîner avec plus jeunes que lui, ça amenait toujours à de drôles de moments.
Mais, il fallait le reconnaître, elle lui avait redonné un coup de jus. Il savait encore prendre des photos, en fait. Et il avait peut-être une histoire pourrie, mais on l'avait tout de même écouté. Il fallait qu'il arrête de penser qu'il n'était qu'un moins que rien.

- En tout cas, contente que ça t'ai plu cette séance photo improvisée! On remet ça quand tu veux!
- Tu es un très bon modèle, alors ce sera avec plaisir, lui sourit-il.

Il a à peine le temps de vouloir lui montrer le résultat qu'elle est penchée par dessus l'écran. Elle a pris le téléphone entre ces mains et fait défiler les photos. Hyppolite était alors nerveux puisque ne sachant pas attribuer ses réactions aux photos. Laquelle lui faisait donc faire cette tête là ? Laquelle la laissait ainsi de marbre ?
C'était trop stressant, il allait le lui reprendre mais Sheila s'exprima :

- C'est archi beau! J'adore! Et j'aime beaucoup celle ou tu as lancé les fleurs, c'est magique!

Hyppolite rougit violemment. On aurait dit un enfant qui venait de se faire féliciter par sa maîtresse pour son beau dessin. Il baragouina un "merci", puis observa à nouveau Sheila. Elle était mignonne là, avec le coucher de soleil derrière elle. La nuit tombante les écrasait petit à petit et elle, elle était encore un point de lumière dans la pénombre.
Hyppolite attendit qu'elle finisse de tout regarder avant de trouver à nouveau quelques mots à exprimer :

- C'est un travail en binôme, ce n'est pas donné à tout le monde d'être à l'aise face à la caméra, et d'avoir en plus des airs photogéniques. Je ne sais pas ce que tu veux devenir plus tard mais persévère.

Ça ne voulait rien dire, mais Hyppolite avait eu envie de se la jouer adulte aux conseils mystérieux. Ça ne lui collait pas du tout. Il se redressa et reprit son téléphone. Il regarda à nouveau Sheila dont l'aura dégageait tout sur son passage. Rien ne devait éteindre une lumière comme elle. Elle allait dissiper les ténèbres de l'Institut, Hyppolite en était certain.

- Tu ferais mieux de rentrer avant que ce ne soit l'heure du coucher. Encore merci, et prends garde à toi, petite fée.

Il lui frotta le haut du crâne, comme un grand frère ou un père affectueux. Il pensa un instant au fait qu'il n'avait pas écouté son histoire à elle. Peut-être qu'un jour, qui sait, il aurait le plaisir de l'entendre.



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Hyppolite Vodeni
Image : A Fairy Tale for two Pony Tails, ft Sheila UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Sheila McElroyÉlectron libre
Dim 29 Sep - 21:28







A fairy tale for two pony tails

Vraiment, j'aime les photos qu'on a fait ce soir! Je serai très tentée de lui demander de me les envoyer mais je n'ai pas vraiment d'ordinateur sous la main donc... Je suppose que si je veux les revoir je passerai par lui. Et au final c'est pas plus mal, ça me donne des excuses pour passer d'autres moment avec lui! Enfin, visiblement, lui aussi serait ravi qu'on refasse une séance et ça me fait sourire. C'est super amusant de poser et puis, d'une certaine façon ça permet de s'évader un peu de l'atmosphère de l'institut. J'ai beau être positive chaque jour, je ne suis pas naïve. Je vois bien comme se sentent les gens autour de moi et c'est vrai qu'à des moments ça me plombe un peu. Bien sûr, ce n'est pas de leur faute juste... se rendre compte de la souffrance des gens tout en restant impuissante face à elle... c'est frustrant. Terriblement. Et si j'essaye de remonter le morale des troupes à chaque fois, ça me fait du bien que quelqu'un le fasse pour moi de temps en temps. Et même si Hyppolite avait l'air un peu triste au début, il m'a permit de m'évader l'espace de quelques photos. Pour ça, je lui suis reconnaissante. En plus, c'est important qu'il sache que j'aime son travail de photographe! Il a une sensibilité totalement différente d'Eireen et ça me plaît.

- C'est un travail en binôme, ce n'est pas donné à tout le monde d'être à l'aise face à la caméra, et d'avoir en plus des airs photogéniques. Je ne sais pas ce que tu veux devenir plus tard mais persévère.

Je rougis légèrement alors que mon sourire s'élargit. Mon ancienne colocataire m'avait plus ou moins fait comprendre que je posais pas trop mal mais la façon dont le dit Hyppolite me fait terriblement plaisir. C'est super agréable de sentir qu'on a fait du bon boulot et que ça a été sympa pour nous deux. Je replace une mèche derrière mon épaule.

- J'ai toujours voulu être danseuse. Si tu veux la prochaine fois je pourrai te montrer une chorégraphie!

Même s'il ne m'a pas encore vu danser et qu'il ne peut donc pas avoir d'avis objectif sur la question, c'est réconfortant d'être encouragée dans ce qu'on aime. Il récupère son téléphone avant de me regarder un petit instant pour finalement m'adresser un geste affectueux. C'est tout simple, il ne fait que me frotter le haut de la tête, mais ça me rappelle moi et mon petit frère. Ça me fait un peu bizarre d'inverser les rôles, mais j'aime bien. C'est agréable.  

- Tu ferais mieux de rentrer avant que ce ne soit l'heure du coucher. Encore merci, et prends garde à toi, petite fée.

Le petit surnom me fait légèrement rougir. C'est la première fois qu'on m'appelle comme ça. C'est trop mignon! Je pourrai m'y habituer! Je laisse un sourire attendrir mon visage alors que je le regarde retirer sa main de ma tête.

- Merci à toi. Et surtout prends soin de toi, gentil prince.

C'est drôle, je me sens protégé avec lui. Comme un grand frère. Je serai bien resté encore avec lui mais il a raison, je vais rentrer. Il commence à être tard... Le soleil glisse de plus en plus pour se cacher derrière les arbres et l'air devient un peu plus frais. Mais je ne regrette pas mon escapade du soir. J'ai l'impression de rencontrer de belles personnes à chaque fois que je perds mon chemin. Ou bien... peut-être que le destin me guide jusqu'à eux?

Codage par Libella sur Graphiorum

Sheila McElroy
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