ou l'amour hors du temps
Contexte du rp
Nous sommes dans un univers alternatif. L’Institut Espoir n’existe pas, et peut-être même que votre personnage n’a pas de pathologie. Peut-être que votre personnage évolue en tant que simple lycéen, ou alors est-il un dragon terrifiant hantant un manoir ? ;) A vous de choisir, vous êtes libre tant que vous respectez les choses suivantes :
1) Le thème principal est l’amour.
2) Les deux personnages sont obligatoirement attirés l’un par l’autre.
How it work
Votre nombre de réponses est illimité. Pour la durée, vous avez du lundi 11 février à 00:01 jusqu’au dimanche 17 février 00h00 pour rp avec votre partenaire !
Privilégiez les réponses courtes !
Essayez également de ne pas attendre trop longtemps pour répondre afin de ne pas mettre votre partenaire en péril.
A la fin, bien sûr, il y aura des votes et le meilleur duo aura le droit à une récompense ;)
Qui commence ?
Les dès ont décidé : et c'est Zyra Shane qui commence !
Bonne chance
Aujourd'hui, c'est exercice pratique, une raison supplémentaire d'être pressée d'y aller, en plus du professeur bien sûr. La blouse blanche par-dessus mon uniforme, constitué d'une jupe et d'un pull en col V gris, et mes gants spéciaux enfilés (parce que ma prothèse métallique va pas être d'accord), je m'installe au premier rang, la tête dans mes mains en train d'observer mon prof préféré. Il est beau...
You're the one that I want
Une trentaine d'élèves, un trio par paillasse, et pourtant Donatien n'avait d'yeux que pour l'une d'entre eux.
Au premier rang, avec son air concentré et sa belle blouse blanche. Donatien aimait les blouses blanches. Ou le blanc de façon général. Il aimait que tout soit épuré, et cela se ressentait souvent dans son travail de professeur - il retirait des points aux copies sales et aux écritures bancales, par exemple. Il n'usait jamais de la drôle de machine qui permettait de mettre sur écran un "paueurpoïnete". Vieille école, il aimait utiliser la craie blanche sur tableau noir. Il lui arrivait souvent d'inspecter ses doigts tâchés de cette poussière claire après un cours.
Tout comme il aimait observer Zyra Shane.
Une jolie blonde du premier rang. Il aimait ses copies. Une écriture lisible - malgré un bras en prothèse - et des mots qui répondaient à ses attentes. La personne, physiquement, n'était pas vraiment son genre. Sauf quand elle portait une blouse blanche. Là, il ne voyait que la copie, bien écrite et rigoureuse.
Il n'aimait pas passer dans les rangs pour vérifier si chaque groupe savait travailler. Il les laissait venir à eux. Et là, maintenant, tout de suite, il voulait que Zyra Shane, vienne à lui.
Il la regarda intensément, essayant de transpercer son âme et d'y lire ses pensées. Il voulait qu'elle lève les yeux, croise les siens, et le rejoigne là, devant tout le monde. Et ensuite, il aviserait. Peut-être qu'un simple mais classique "Vous viendrez me voir à la fin du cours." suffirait.
Ha oui, une autre chose qu'il aimait de son poste de professeur de chimie : il donnait des ordres. Et il en abuserait autant qu'il le voudra.
Presque timidement, je lève ma main droite. Une fois la parole obtenue, impossible de me dérober :
-Monsieur, accepteriez-vous de vérifier les résultats avant de passer à la pratique, s'il vous plaît ?
Pas d'insinuations s'il vous plaît, c'est pour être sûre de mes calculs d'accord ? Et aussi pour entendre sa voix et qu'il vienne ou que je me lève. Aussi. Par contre, est-ce que j'ai été assez polie ? Est-ce qu'il va me juger si c'est faux ? Je veux pas le décevoir ! Alerte surchauffe.
You're the one that I want
Le regard de braise avait visiblement fonctionné. A peine avait-il regardé Zyra avec une insistance presque malsaine qu'elle leva ses yeux vers lui. Elle n'avait le genre de visage harmonieux qu'il aimait tant, mais il lisait la beauté de sa calligraphie en ses pupilles d'or. Comment était-elle au quotidien ? Tout aussi assidue ? Le matin, au réveil, était-elle méthodique ? Et lorsqu'elle prenait sa douche, suivait-elle un ordre particulier - savon, shampoing, après-shampoing - comme lorsqu'elle construisait un plan détaillé pour répondre à une question écrite ?
- Monsieur, accepteriez-vous de vérifier les résultats avant de passer à la pratique, s'il vous plaît ?
Heureusement qu'elle l'avait tiré de ses pensées !
Il vint alors vers elle d'une allure détachée, et alla dans son dos. Il prit soin de ne laisser qu'un maigre espace entre son torse et le dos de la demoiselle. Il n'y avait alors que cette aura magnétique entre leur deux blouse, et la voix de Donatien qui raisonnait :
- Que puis-je faire pour vous, mademoiselle Shane ?
-Je voulais savoir si mes résultats étaient corrects avant de passer à la manipulation.
En attente de Sa réponse tant attendue, je ne peux pas m'empêcher de Lui lancer un nouveau regard. Est-ce que j'ai rêvé cette tension ou est-elle réelle ? J'aimerais tellement y croire.
You're the one that I want
Donatien se pencha par dessus l'épaule de Zyra. Encore une fois, il prit soin de ne pas l'effleurer. Son cou, tel un serpent, se tordit près du visage de la blonde. Sa joue, alors à une caresse de la sienne, maintenait une tension entre les deux individus.
Il constata alors les résultats parfaits de Zyra, admira la courbe de ses "a" et la justesse des choix de ponctuation.
Il ne dit rien, ignora avec superbe un élève qui levait la main, et fit glisser un tube dans une main de Zyra. Son index prit le pouls de l'adolescente lorsqu'il lui fit saisir le dit tube. Il resta suspendu près d'elle, laissant le temps s'étendre autour d'eux. Puis, il lui désigna une solution liquide:
- Je vous laisse faire...
Puis, en la regardant, ajouta d'une voix suave :
- Vous avez l'air d'avoir une sacré poigne ... Et pourtant, vos doigts gracieux ont sûrement des facilités à manipuler des ... choses.
Et oui, si Zyra n'avait pas un doigté du tonnerre, elle n'aurait les notes excellentes que Donatien lui attribuait.
-Je... Merci beaucoup, Monsieur.
C'est normal qu'Il s'adresse à moi comme ça, une élève parmi tant d'autres ? Ou je suis la seule ? Je sens mon cœur taper comme un fou contre mes côtes alors que Ses doigts entourent toujours mon poignet.
You're the one that I want
Elle le remercia, ce qui fit trembler un instant la pupille du professeur. Il aimait être complimenté, et encore plus être remercié. Cela lui donnait de l'importance, lui rappelait combien il était nécessaire pour les autres. Alors si en plus ce remerciement venait de Zyra ...
L'élève qui levait la main finit par s'impatienter et l'interpella. Donatien resta malgré tout encore à côté de Zyra, son souffle frôlant le sien. Puis lui murmura, avec un visage de professeur expliquant un exercice pour ne pas griller son discours :
- Vous viendrez me voir à la fin du cours. Nous devons parler.
Il laissa son ordre flotter dans l'air, puis s'en alla. Désormais, il comptait les minutes.
Je vais m'évanouir. Ou alors c'est un rêve, c'est ça? Mon professeur adoré vient vraiment de me demander de l'attendre à la fin du cours ? Oh mon dieu. Pour l'énième fois depuis le début du cours, j'ai encore manqué un battement. Ce n'est qu'au moment où Il s'éloigne que je reprends une respiration, étant en apnée depuis Son ordre. Je baisse le regard sur l'expérience à effectuer pour cacher mes joues écarlates derrière ma tresse. Je dois absolument me calmer, sinon je n'aurais pas des résultats parfaits et je vais Le décevoir. C'est hors de question. Je respire profondément à plusieurs reprises pour ralentir mon coeur affolé et m'attelle à la tache.
*
L'heure vient de se terminer dans le hurlement de la sonnerie, je range mes affaires avec une lenteur exagérée, appréhendant la suite. Cependant, je ne peux pas Le faire attendre plus longtemps, aussi je me poste devant son bureau, les yeux rivés au sol.
-Que puis-je pour vous Monsieur ?
You're the one that I want
Elle l'avait appelé "Monsieur" et ça sonnait comme du miel à ses oreilles. Qu'elle continue à être aussi obéissante, et il risquait de déraper. Une parole qui trahissait une émotion, un geste qui sous-entendait une envie ou un regard trop insistant ... Donatien, seul avec elle, dans leur blouse blanche, sentait qu'il cédait à son désir.
Il resta derrière son bureau, les mains jointes dessus, le visage ferme. Il attendit, se demandant comment aborder le sujet. Comment lui faire comprendre. Comment tourner cette relation.
Ils étaient irrévocablement attiré l'un par l'autre; c'était évident. Le professeur savait que tous l'aimait. Mais il était rare qu'il rende cet amour.
Alors après un soupir, il décida de rentrer dans le lard:
- Que vais-je faire de toi ? De nous ? Peux-tu répondre à cette question, toi a toujours les meilleures notes ?
Il ne s'était même pas rendu compte qu'il l'avait tutoyé. Et, en attendant qu'elle lui réponde, il se leva pour verrouiller les portes.
Clic, ils étaient seuls de chez seuls.
-Je... ne sais pas Monsieur, tout dépend de ce que vous souhaitez.
Je suis prête à faire tout ce qu'Il veut, par crainte de Le décevoir. Je le regarde de nouveau, essayant de faire transparaître cette détermination.
You're the one that I want
-Je... ne sais pas Monsieur, tout dépend de ce que vous souhaitez.
Donatien médita là-dessus. Son front contre la porte verrouillée, il ne montrait à son élève que son dos rachitique. Il en profita pour fermer les yeux. Ce qu'il souhaitait était interdit par le règlement intérieur - idiote de Madame Dubois qui pensait pouvoir construire un règlement, cette CPE, qu'elle incapable ! - et il se refusait de le transgresser. Il était quelqu'un de droit et de moral, quelqu'un de parfait...
Mais son ventre, gonflé d'émotions, lui priait de l'écouter, de laisser tomber les autorisations et les interdictions.
C'est alors qu'il eut une idée : il se mouva enfin pour regarder l'heure. Les cours étaient fini. Il n'était plus le professeur de Zyra à cette heure-ci. Il était Donatien Elpida, finissant son boulot.
Il ôta alors sa blouse dévoilant une chemise blanche flottante, et s'approcha de l'adolescente. En venant vers elle, il l'avait coincée entre une paillasse et son corps. Prise à son piège.
Il prit une de ses mèches dorées entre ses doigts et la porta à ses narines. Il inspira profondément son parfum. Puis il planta ses yeux dans ceux de la jeune femme. Tout était ok ?
You're the one that I want
Donatien n'avait que très peu embrassé dans sa vie. Les mélanges de salive et autres contacts le répugnait. Il y avait eu des femmes, il y avait eu des hommes, il y avait déjà eu plus qu'un baiser. Il choisissait minutieusement ses partenaires. Ceux qui méritaient de recevoir un tel toucher. Ceux qui méritaient d'être intimes.
Pourquoi on s'embrassait ? Pourquoi on s'embêtait à coller notre bouche à celle de quelqu'un d'autre ? D'où venait ce réflexe de se palper mutuellement les lèves ? Une étreinte ne suffisait donc pas ? Pourquoi Donatien se sentait-il indéniablement attiré par Zyra ? Leur visage devaient être aimantés, il ne voyait pas d'autre explication. Pas d'autre explication au doux baiser qu'il venait de poser sur les lèvres de la blonde.
You're the one that I want
Donatien obtenait toujours ce qu'il voulait.
Meilleur de sa classe de prépa ? Obtenu.
L'appart peu cher et en plein centre-ville convoité par une dizaine de personnes ? Obtenu.
Poste de professeur de chimie bien payé ? Obtenu.
Il avait tout. Même son élève préférée de tout les temps, la petite Adèlys Valcourt, il avait su comment se la mettre dans la poche - cette dernière avait malheureusement eu son bac il y avait quelques années de cela et il n'avait plus de nouvelles ... - Alors un baiser de Zyra, son nouveau coup de cœur, ce n'était pas une surprise.
Il se détacha d'elle. Pas de mains sur les hanches ou retour de contact. Il se contenta de la regarder froidement, à peser le pour et le contre. Il repensa à son collègue, Ange Barrabil, professeur de SVT - qui potassait bien trop ses cours d'Education Sexuelle -qui lui répétait sans cesse de saisir sa chance. Et peut-être que c'était ce que représentait Zyra. Shane et Chance, ça se ressemblait pas mal, non ?
- Suis-moi.
Oui, il ne voulait pas juste un peu de Zyra. Il la voulait toute entière. La posséder comme il pouvait garder tout ce qu'il voulait.
Il donna à la blonde une casquette style sportif des objets trouvés et une paire de lunettes rouges qui étaient dans le tiroir depuis des années afin qu'elle puisse camoufler un minimum son identité. Puis, empruntant un couloir peu fréquenté, il se dirigea jusqu'au parking, et jusqu'à sa voiture d'un blanc immaculé où il invita l'élève à monter.
- hors rp:
- J'ai supposé que Zyra suivrait Dodo pour faire avancer un peu, mais si c'est pas le cas, je corrigerais !
Deux mots. Deux simples mots que je ne pensais pas entendre parviennent à mes oreilles. Il les a réellement prononcés ? Je relève les yeux, certainement avec un air ahuri, regardant d'abord sans comprendre ce qu'Il veut que je fasse avec ces accessoires. Alors qu'Il déverrouille la porte et s'engage dans le couloir, j'enfile la casquette et les lunettes puis Le rejoint, prenant garde à rester quelques pas en arrière cependant. Il marche vite, je dois faire deux voire trois pas quand Il n'en fait qu'un, l'image doit être ridicule. Une fois sur le parking, je réalise enfin qu'Il veut m'emmener quelque part, mais où ? Chez Lui ? J'ai du mal à y croire, aussi on verra bien. J'ouvre la portière avant et me glisse dans le véhicule.
You're the one that I want
Il conduisait sans savoir où aller. On n'était plus dans une salle de classe à se demander comment appliquer la théorie en pratique, c'était bien plus sérieux. C'était l'histoire d'un homme aux pulsions somatisées et à un narcissisme poussé ; et d'une jeune femme, encore balbutiante dans le domaine de l'amour. Ces deux âmes allaient faire un long voyage ...
Le paysage, d'abord fait d'immenses verticalités grises, devint alors désert derrière les fenêtres. En plein hiver, la fin de l'après-midi était un reflet des ténèbres. Et au bout d'une vingtaine de minutes silencieuses, il n'y avait que deux points lumineux - les phares- au milieu d'un chemin sombre dont on ne voyait le bout.
Donatien faisait semblant de savoir où il se dirigeait, le regard vif et la main ferme sur le volant. Pourtant, s'il voulait posséder Zyra, il ignorait comment le faire. C'était la première fois qu'il désirait et qu'on obéissait tant à ce désir.
Que faire de tant d'obéissance ?
Que faire du corps de Zyra Shane ?
-Excusez-moi mais où allons-nous ?
En espérant que je ne perde pas toute valeur à Ses yeux avec une question plus ou moins stupide.
You're the one that I want
S'évader ? Quitter le pays à deux ? Commencer une autre vie ailleurs ? Enfermer Zyra dans sa chambre ?
Tant de solutions, mais aucune ne lui convenait. La dernière option lui plaisait bien, mais il lui semblait que ce n'était pas légal.
- Excusez-moi mais où allons-nous ?
Bonne question ...
Où allait cette histoire ? En valait-elle la peine ? Conduire ainsi, sans chemin précis, ça ne lui ressemblait pas. Il était quelqu'un de droit, qui avait toujours des objectifs. Il n'était pas cet être fantomatique au milieu de la nuit.
Ainsi, il fit demi-tour, ramenant Zyra au lycée.
Il aurait aimé dire quelque chose, mais rien ne lui venait. Quelqu'un avait été capable de lui faire perdre la tête. C'était tout bonnement impossible. Il était sain d'esprit, lui.
- Je pense que nous devons nous dire au revoir, mademoiselle Shane.
Oui, c'était peut-être la meilleure chose à faire.
La question est sortie toute seule, je me mords la lèvre inférieure comme pour effacer ces mots. Est-ce qu'Il va voir que je n'ai pas envie que tout s'arrête ? Malgré les règles stupides ? Je suis passée de la joie, certes teintée d'appréhension, à une sorte de tristesse. Une mélancolie alors que rien n'est arrivé, il n'y a pas vraiment eu quelque chose entre nous. Et pourtant je veux toujours y croire mais le règles existent.
-Excusez-moi, c'est comme vous le souhaitez. Merci Monsieur...
Pour ce court rêve mais intense. Ces mots ne franchissent pas mes lèvres. Je Lui rends les lunettes et la casquette et tourne les talons, en direction de mon dortoir.