contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

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InvitéInvité
Ven 1 Mar - 23:52

Le Petit Prince et sa Rose : rencontre. Qqkv

Le Petit Prince et sa Rose

Théodore était lessivé.
Oui, cela ne faisait qu'un mois à peine qu'il avait commencé son stage à l'Institut, sous la coupe du médecin en chef, Donatien Elpida, et pourtant, il se sentait déjà à bout. Entre les lubies du médecin (l'humiliant café qu'il avait réclamé à Théodore le premier jour de stage et systématiquement refusé par la suite, sa manie d'utiliser des mots en anglais pour en dire d'autres…) et sa simple manière de travailler -que Théodore ne décrirait pas, il n'avait pas besoin, pas envie de repenser à ce genre de choses de bon matin-, il y avait de quoi vous retourner l'esprit plusieurs fois.
Heureusement, sur une âme aussi tranquille et essentielle, oui, essentielle que celle de Théodore -car il y avait quelque chose de démesurément puissant, d'incroyablement fort dans son optimisme, dans sa façon d'être, quelque chose de presque sacré-, la déprime n'avait pas vraiment de prise : alors, son organisme protestait en épuisant son corps. Mais le pédiatre n'en avait cure : cela finirait par passer,  et puis il ne s'agissait sûrement que d'un stress dû au nouvel environnement, il suffirait qu'il s'adapte... Bah voyons.

Non, il ne s'en souciait vraiment pas, car aujourd'hui, c'était en quelque sorte un jour béni. Le médecin en chef, accaparé toute la journée par des affaires administratives, ne pouvait s'occuper de ses consultations, et avait bien fait comprendre qu'il ne souhaitait absolument pas que ce soit Théodore qui s'en charge ; ainsi, le pédiatre avait obtenu quartier libre toute la journée. Mieux encore -enfin, façon de parler-, la semaine passée, un des médecins de l'Institut était tombé malade, et avait déposé un petit mot dans le bâtiment administratif, dans lequel il demandait à ses collègues de, si possible, prendre en charge ses consultations. Théodore avait porté le mot à Donatien et, lui exposant la simplicité que cela serait pour lui d'agir comme un généraliste pour une matinée, il avait obtenu le sacro-saint accord d'exercer son métier une matinée durant. Il n'avait pas réussi à récupérer le dossier du ou de la patiente qu'il rencontrerait, mais cela importait peu : il allait pouvoir travailler selon ses propres règles !

Il sortit donc du bâtiment administratif à huit heures tapantes, muni des clés du bureau de consultation. Géant au pas leste et au sourire tranquille, les gens, patients comme employés, se retournaient sur son chemin ; mais Théodore, il ne les voyait pas, les regards. Ou plutôt, il faisait comme s'il ne les voyait pas ; depuis le temps qu'il était grand, soit depuis toujours, il s'était accoutumé au fait d'être dévisagé dans la rue, et il avait pris l'habitude de ne pas y apporter d'attention. Ainsi, il ne se sentait pas trop gêné. Pas trop.

Arrivé au dernier étage de l'aile W, à peine essoufflé par la montée des escaliers -il n'aimait pas prendre l'ascenseur, d'abord parce que c'était de la paresse, ensuite parce qu'il ne voulait pas priver les gens qui en avaient réellement besoin, et il eut une pensée émue pour la petite Valcourt, qu'il voyait plusieurs fois par semaine depuis un mois-, il trouva sans beaucoup de difficulté la salle de consultation. Sa salle de consultation, pour ce matin.

Il fut quelque peu dépité en entrant dans le bureau de son collègue ; il n'était plus entré dans le bureau classique d'un médecin depuis son départ de Paris, et l'image de son propre cabinet avait occulté dans son esprit toutes les autres possibilités d'aménagement. Au lieu de son cabinet à lui, chaleureux, lumineux, personnel, qui sentait bon le bois, voilà qu'il se retrouvait dans une pièce froide, moderne à l'excès, au mobilier sans âme.
Il se consola en remarquant la ressemblance entre les meubles froids et gris et son ciel parisien adoré, mais aussi en se raccrochant à l'espoir d'avoir un jour son propre cabinet à l'Institut, qu'il pourrait organiser comme bon lui semblerait ; et cet espoir, même le plus sarcastique et imprévisible des Donatien Elpida n'aurait pu lui enlever.

Il s'installa donc dans l'inconfortable fauteuil, renonçant avant même d'avoir allumé l'ordinateur de se connecter au serveur de l'Institut : en tant que stagiaire -et ce mot lui brûlait les lèvres, lui brûlait le cœur et l'âme, lui qui se savait compétent- il n'avait pas droit aux codes d'accès. Alors, il fouilla dans les tiroirs, espérant y trouver un emploi du temps, et pourquoi pas un dossier sur le patient qu'il allait rencontrer ce matin, à 8h30. Chanceux, il trouva les deux ; mais il n'eut le temps que de lire le premier, puis de se référer brièvement au second que l'on toquait déjà à la porte, ou plutôt, qu'Elizabeth MacKinough toquait déjà à la porte.

Théodore se leva, ouvrit la porte, et, un sourire tranquille sur le visage, invita la jeune femme à entrer et à s'installer.
Anonymous
ElizabethCuisinière de la Famille
Mer 3 Avr - 19:05
Pardooooon ça fait un mois mais je suis de retour ;-;
De toute façon tu sais déjà pourquoi j'étais absente donc inutile d'en dire plus, mais wow je savais pas que un mois était passé depuis...

Le Petit Prince et sa Rose

Miracle, c'était un miracle ! Pour la première fois depuis quelques jours, Elizabeth ne se réveillait pas avec des douleurs dans son estomac. Alors, elle était vraiment malade du ventre et elle savait que cela aurait fini par passer. Elle a su supporter ces maux sans un mot. Elle sourit. Elle était vraiment de bonne humeur ce matin-là. Elle faisait même des jeux de mots, ce qu'elle n'aurait jamais fait auparavant.
Les pieds sur le sol duveteux de sa chambre, elle s'étira et inspira tout l'air qu'elle put, profitant de ce corps qui lui laissa enfin un peu de répit, qu'elle espéra durer.

Elle s'observa devant son miroir. L'image qu'il lui reflétait, elle ne l'appréciait pas. Ce n'était pas elle, cette chose molle et sans vie. Elle avait réussi à coucher, même avec des maux de ventre. Malheureusement, sa peau n'avait pas l'air d'être d'accord avec les petites habitudes de W05. Elle était tirée, fatiguée, pâle. Elle avait l'air d'un cadavre ambulant, et c'était justement une de ses plus grandes phobies : ressembler à un dégénéré de première.
Ni une ni deux, elle passa de l'eau sur son visage, bien chaude, histoire de réchauffer sa peau et de la tonifier. Il était absolument hors de question qu'elle sorte un jour de plus dans un état aussi lamentable.
Elle enfila ensuite cet éternel uniforme qui n'avait rien de confortable ni de flatteur. C'était là le seul défaut de l'Institut : les goûts vestimentaires. Un peu de noir et de dentelles n'auraient pas été de trop dans ce lin trop blanc pour être pur.

Elle se coiffa et caressa la mèche devant son oeil. Bien. Elle avait l'air d'un cadavre ressuscité, mais au moins elle avait moins de points communs avec ces dégénérés.
Elle s'apprêta à sortir de sa chambre pour tenter une nouvelle fois de séduire son nouveau médecin lorsqu'elle aperçut cette feuille pliée sur son bureau. On lui avait apporté la veille, elle s'était dit qu'elle le lirait plus tard, et avait oublié. Elle soupira, jeta un coup d'oeil vers sa porte, et souffla d'exaspération. Si ce papier était si important, pourquoi ne pas l'avoir simplement prévenue par oral ?!
Elle déplia la feuille et parcourut les lignes avec désintérêt. « Bla bla, malade, bla bla, médecin, bla bla. », en bref elle n'avait rien appris de nouveau. Elle allait faire une séance de soins, rien de bien méchant.
Elle fit une boule avec la feuille qu'elle balança par dessus son épaule avant de sortir de sa chambre, l'air satisfaite de sa journée à peine commencée.

De nouvelles têtes étaient apparues. D'anciennes avaient disparues. La vie continuait son cours à l'Institut, et ce n'était pas pour lui déplaire. Cet éternel renouveau parmi les patients, c'était là la vraie force de l'Institut. Elle rêvait de ce jour où elle pourrait discuter avec Donatien Elpida. Et coucher avec Ange Barrabil en passant. Elle n'avait toujours pas réussi à mettre le grappin dessus. Déjà qu'avant le meurtre de la débile il posait des distances, alors après ce n'était plus des distances mais des murs qu'il bâtissait entre lui et elle. Elle se demanda si son ancienne réputation de queutard était finalement infondée tant il semblait puceau.

Devant la porte de la salle de soin, elle gonfla le torse afin de faire ressortir son opulente poitrine et frappa. Bien, elle n'avait plus qu'à attendre qu'elle s'ouvre... Sur ce médecin qui est manifestement pas son médecin. Nom de Dieu, qu'il était grand ! Est-ce que c'était proportionnel ?
Elle glissa son regard vers sa ceinture, l'air intéressée. Quitte à ne pas pouvoir le regarder dans les yeux, autant regarder le deuxième cerveau de l'Homme.
Il s'écarta du bâillement de la porte pour la laisser entrer. Elle leva les yeux, se déboîta presque le cou - ce qu'elle ne pensait pas possible - et s'assit sur le siège qu'il lui proposait. Elle croisa ses jambes qu'elle mit fortement en avant et dégagea ses cheveux de sa nuque. Elle lança un regard langoureux au nouveau et inspira.

Il allait avoir la chance de profiter de Elizabeth McKinough en pleine forme. Le gentil géant allait recevoir la plus belle des récompenses...

ft. Théodore
Elizabeth
Image : Le Petit Prince et sa Rose : rencontre. Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
InvitéInvité
Dim 14 Avr - 14:32

Le Petit Prince et sa Rose : rencontre. Qqkv

Le Petit Prince et sa Rose

Dès qu'elle entra, Théodore scanna Elizabe-, pardon, W05. Sa démarche empressée, la pâleur de son teint, l'éclat fébrile de ses yeux, rien de tout cela ne lui échappa, et il en fit mentalement la liste dans son esprit. Il connaissait et comprenait les corps mieux que les humains, et cela lui était aussi pratique que regrettable.
Mais il ne fit aucun commentaire, non, aucun. À quoi cela aurait-il servi ?
Il ne se départit pas de son sourire, refermant la porte sur son passage ; laquais de la reine, il ne savait pas encore qu'il venait de faire entrer le loup dans la bergerie, et qu'il était le seul agneau présent.
Pauvre, pauvre Théodore.

Il s'assit, non sans difficulté, derrière le bureau, ses jambes l'empêchant de trouver une position réellement confortable.

Il la regarda avec une bienveillante curiosité, étonné qu'elle n'ait pas prononcé un seul mot. Il se fit la remarque que lui non plus, et, gêné, entama le dialogue.

« Heum… bonjour, mademoiselle. Je suis le docteur Saint-Lazare, et je vais m'occuper de vous aujourd'hui, puisque votre médecin habituel ne peut pas le faire. »

Ses yeux dorés, auparavant plongés dans les abîmes violets de W05, dérivèrent sur ses joues grises, sa tunique légère -quelle idée de vêtir ainsi des patients, ils risquaient d'attraper la mort !-, puis sur son dossier, posé en évidence sur le bureau.

« Nous allons procéder à de simples examens de routine, je ne suis pas, heum, autorisé à faire pl... »

Il s'interrompit, le regard suspendu sur ces mots, sur ce mot : mute. Muette.

Oh.

Ou plutôt, il le formula : « Oh. »

Théodore se sentit très bête, tout à coup, et très honteux. Quel médecin faisait-il donc, à apprendre ce genre d'information capitale pendant la séance ?
Il rougit jusqu'aux oreilles, lui qui n'avait pourtant pas prêté attention à la posture provocante de la patiente. À quoi ça pouvait bien servir d'avoir une âme innocente si c'était pour rougir à la moindre bévue ? Bravo Théodore, bravo.

Toujours pivoine, les mains tremblantes, le cœur affolé, il sortit précipitamment une feuille et un stylo, les faisant glisser face à la jeune femme.

« Excusez-moi, je… je n'y ai pas pensé plus tôt. Y-a… Y-a-t-il quelque chose que vous... Il se molesta mentalement de commencer des structures de phrases bien trop compliquées pour son fragile niveau d'anglais. Voulez me dire en particulier ? »

Il s'était brusquement levé, gêné, et il fit mine de trifouiller dans sa sacoche, attendant qu'elle lui... « réponde ». Toutefois, il ne perdit pas de vue ce qu'il avait remarqué lorsqu'elle était entrée, et il comptait bien lui en parler si elle ne le faisait pas d'elle-même.
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