contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

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Margaret ; Rose
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Eizenija ; Solveig
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bébé modo

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Eizenija VitolsInfirmière
Dim 18 Aoû - 13:35
Une à la foisdimanche 18 AoûtVerseau : travail il serait temps de se motiver ! Vous vous êtes laissée allée ces derniers jours.


Qu'est-ce que ça me fait chier. Dimanche, huit heures du matin, je prends mon poste. Depuis une semaine les gamins passent dans l'infirmerie sous rendez-vous. C'est la semaine de la mise à jour des dossiers, et donc des visites médicales obligatoires. Les psychologues s'occupent du mental des mioches, et moi je les vois à poil. Franchement, je comprends mieux pourquoi je préfère les gonzesses, un zizi c'est vraiment particulier.
Heureusement, je ne suis pas la seule à me charger de tout ça ; on est plusieurs esclaves, enfin infirmiers, sur le coup. Et je peux m'estimer heureuse, j'aurais pu m'occuper de ça dans un bureau miteux mais j'ai hérité de l'infirmerie.
J'envoie à Angie un texto douteux, comme si le message était adressé à quelqu'un d'autre :

"bébé hier c'était trop bien avec toi, on se revoit quand <3 "

Sachant qu'Angie et moi, on ne s'est pas étreintes depuis au moins deux semaines. Hâte qu'on se prenne la tête et que je puisse enfin découvrir le sexy body de Sir Victor le Prince de ses dames sans éprouver de culpabilité. Je savoure déjà nos retrouvailles avec Angie car les moments de réconciliation, en couple, sont des moments riches d'émotions. Je n'y perds rien.
SMS envoyé, je finis de m'habiller. Bas résilles parce qu'il fait encore un temps de canicule, bien qu'il soit huit heures du matin - tiens, je suis en retard, je suis censée recevoir une première patiente à huit heure justement. Une jolie chemise blanche et bien lisse que je boutonne jusqu'en haut et un joli nœud que je noue autour de ma nuque, à la manière d'une écolière japonaise qui accrocherait un accessoire d'uniforme scolaire. Des tresses, du rouge à lèvres bleu métallique et je suis enfin partie. Blouse dans le sac, je pense que je n'ai pas du tout l'air d'une professionnelle. Quoique, mon reflet me renvoie mon attitude : le menton levé, le dos droit, l'air sévère. Rien ne peut m'atteindre.
Tout en sirotant mon café au lait dans un thermos fuchsia - celui où il est écrit " In relationship with my bed" - , je lis mon agenda. J'ai acquis cette technique au fur et à mesure, celle qui consiste à marcher un itinéraire précis tout en découvrant le planning de notre journée. X139. Des jumelles. J'ai leurs fiches médicale sous le nez : l'ancienne et la nouvelle. Tiens, je me demande si elles sont exactement pareille au niveau de la corpulence. Le même poids, la même taille, le même nez, le même caractère. Il y écrit quelques annotations, des histoires de s'appeler Kheidra, d'être fusionnelles, du bla bla bla.
J'arrive devant l'infirmerie avec un joli retard qui m'épuise. Je regarde les jumelles. Des petites à la peau brune. J'ai l'impression d'avoir affaire à un copier-coller.
Je les salue vaguement d'un signe de tête, ouvre la porte de l'infirmerie, dépose ma pile de dossier et mon thermos sur le bureau puis enfile ma blouse. Je règle l'énorme balance puis, sans regarder les patientes, trop occupée à préparer le rendez-vous, je dis :

- Kora d'abord. Heida, tu attends dehors et ferme la porte. Kora, en sous-vêtements et sur la balance.

38 kilos à son arrivée en décembre 2018. A-t-on une évolution depuis ce temps ? J'avoue, je suis assez curieuse de pouvoir comparer ces jumelles.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
KheidraPatiente
Jeu 29 Aoû - 12:02

Deux
ou
Rien
ft. une méchante sorcière


Kheidra attendait devant l'infirmerie, nerveuse mais surtout boudeuse à l'idée que l'infirmière ait du retard. Elle avait prévu, ce jour là, d'aller faire ses corvées de bois en compagnie d'Orgue, qu'elle avait aperçue quelques heures plus tôt. Avec un peu  de chance, peut-être serait-il encore là ? Les jumelles aimaient la présence joyeuse du garçon, ça les mettait toujours de bonne humeur, mais plus elles passaient de temps devant cette infirmerie, plus elles perdaient l'occasion de voir leur ami.

Kheidra soupira, et le regard brun des deux sœurs se croisa simultanément, en un échange commun de déception. A l'autre bout du couloir, Kora avisa alors une femme qui approchait et Heida tourna à son tour la tête sans que sa soeur n'ait eu besoin de lui faire signe. C'était une grande femme, les cheveux bleutés et d'apparence haute en couleur qui plut immédiatement à Kheidra, laquelle regrettait les vives couleurs qu'elle portait autrefois en vêtements. Désormais, seules les perles qui pendaient sur chacune des deux têtes sombres donnait une tâche de couleur à leurs uniformes immaculés - et encore, Kheidra était soulagée que sa peau ne soit pas aussi pâle que celle de la majorité des occupants de l'Institut, lesquels ressemblaient souvent à des spectres pâles. L'infirmière était donc jolie, aux yeux des deux enfants, mais elle ne semblait pas avoir le caractère qui allait avec son apparence et adressa à peine un regard à Kheidra qui fit la moue, rembrunie, trop timide pour agir autrement.

La femme ouvrit la porte et commença à s'affairer, laissant le temps aux jumelles de glisser un long regard curieux à l'intérieur de l'infirmerie qu'elles avaient peu visité. Leur curiosité à peine satisfaite, l'infirmière déclara alors :

- Kora d'abord. Heida, tu attends dehors et ferme la porte. Kora, en sous-vêtements et sur la balance.

Kheidra écarquilla vivement les yeux et instinctivement les deux jumelles se serrèrent la main avec effarement. Même le Docteur Barrabil ne leur avait pas demandé de faire ça, c'était tellement méchant ! Kheidra n'aimait pas désobéir, son père lui avait appris que les adultes avaient touj-...souvent raison. Mais la simple idée de se savoir séparée de sa jumelle donnait aux sœurs de l'urticaire.

Avec une hésitation, les jumelles entrèrent l'infirmerie ensemble, parfaitement synchronisées.

-Je suis désolée madame, déclara Kheidra de sa voix double. Mais on préfère rester ensemble.

Même si leurs voix renfrognées laissaient deviner une timidité sous-jacente, il y avait un certain défi dans leurs deux frêles corps. Elles ne voulaient vraiment pas être séparées, et elles étaient prêtes à plaider leur cause.

Kheidra
Image : Oui.Fiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 03/12/2018Age : 16
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 1 Sep - 15:57
Une à la foisdimanche 18 AoûtVerseau : travail il serait temps de se motiver ! Vous vous êtes laissée allée ces derniers jours.

Je regrette amèrement mon retard : il est déjà 8h11 et je dois enfiler ces gamins sur cette foutue balance aussi rapidement qu'un Mac ferait enfiler ses poupées à des clients. Plus vite tu vas en besogne, plus vite tu as de l'argent.
En me dépêchant de tout préparer, j'écaille un ongle avec le coin d'un classeur. Un "Aïe" m'échappe - je n'ai pas eu mal physiquement, mais quand je vois la rayure sur mon vernis autrefois parfait, j'ai une douleur psychologique. Un dimanche c'est fait pour dormir, point barre. C'est pour ça que ça dérape. J'aurais dû prétendre une gastro au lieu d'essayer de bosser.
Tout est enfin nickel sur mon bureau : les fiches sont dans l'ordre, mon agenda est ouvert à la page du jour, un paquet de M&M's est ouvert sur un magazine People que j'adore ... Tout, va bien. Je prends une gorgée de thé bien chaud - alors qu'on brûle sous la chaleur dès l'aube, mais soit -, repose le thermos et jette un oeil à la balance pour y voir ... personne. Alors soit la gamine est assez stupide pour monter rapidement dessus sans que j'ai le temps de noter son poids, soit elle est encore en train d'attendre à la porte.
Je tourne la tête vers l'entrée où je vois un copier/coller d'humains qui entre et, à l'unisson, s'exprime :

- Je suis désolée madame. Mais on préfère rester ensemble.

Je me pince l'arrête du nez, et souffle par le nez. J'en ai vu des cas toute la semaine. Des gros, des cinglés, des crises d'angoisses, des Hypocondriaques qui se servent de mon gel pour les mains dès qu'il touche du matériel, un dédoublement de la personnalité aux cicatrices prononcées sur les bras, des dangers publics et des joues creusées. J'ai eu mon lot de bête de foire. Mais là c'est le pompom. C'est quoi ça encore ?! Ça dit "je" alors que ça parle en même temps ?
Assise sur ma chaise, je grimace et les imite grossièrement :

- Gnia gnia, on préfère rester ensemble, gnia gnia.

Encore une gorgée de thé et quelques M&M's. Elles sont déjà bizarres avec leur peau brune en contraste avec l'uniforme pâle, leurs perles dans leurs cheveux comme si elles n'avaient pas su se coiffer avec un élastique comme tout le monde, mais en plus elles me font le coup des jumelles à la Shining.
Je pose les coudes sur le bureau, franchement agacée. Cette fois, je suis sérieuse.

- Hé Tic et Tac, je vous rappelle que toi ...

Je pointe de l'index une des deux gamines.

- ... T'es Kora, et toi ...

Je pointe l'autre enfant.

- T'es Heida. Alors Heida, t'es mimi, tu t'en vas et Kora, si tu ne montes pas sur la balance fissa, je pense que je vais sévir.

Je me suis sûrement trompée dans les prénoms. J'ai aucune idée de qui et qui, et je pense que si elles me font tourner en bourrique je n'hésiterai pas à leur faire comprendre à qui on obéit ici. Après tout, moi aussi j'aimerai bien mener à bien mes expériences. Je vais comparer ces deux corps dans les moindres détails. Je dresse déjà un tableau de comparaison entre Kora et Heida. Poids, taille, tour de cuisse, de bras, longueur des cheveux, position des grains de beauté. Ça peut être fascinant ... si elles décident de m'obéir.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
KheidraPatiente
Mar 3 Sep - 17:59

Deux
ou
Rien
ft. une méchante sorcière



Kheidra cilla avec surprise en observant l'adulte singer ses propos, et se renfrogna aussitôt, détournant le regard avec humiliation.

- Gnia gnia, disait l'infirmière avec raillerie. On préfère rester ensemble, gnia gnia.

Les jumelles sentirent leurs joues devenir rouges, peu habituées à être ainsi moquées, surtout par une femme. Ces dernières les mettaient toujours plus mal à l'aise que les hommes, qui étaient souvent plein de points communs avec leur gentil papa. Mais cette madame était ABSOLUMENT affreuse.

Une vraie sorcière.

La sorcière reprit avec un ton toujours aussi désagréable, la bouche encore pleine des friandises qu'elle venait d'ingérer sans en proposer aux deux fillettes - ce qui était quand même la preuve de sa cruauté :

- Hé Tic et Tac, je vous rappelle que toi ...

Elle montra de ses doigts crochus Heida, les deux jumelles se raidissant à ce geste.

- ... T'es Kora, et toi ...

Elle désigna cette fois Kora :

- T'es Heida. Alors Heida, t'es mimi, tu t'en vas et Kora, si tu ne montes pas sur la balance fissa, je pense que je vais sévir.

Les deux jumelles se consultèrent du regard. Elles s'en fichaient d'être confondues, Kheidra passait avant leurs identités propres, mais le ton acerbe de l'infirmière leur donnait à la fois envie de rapetisser pour fuir son regard glacial et en même temps de lui tirer sauvagement la langue avant de partir en courant. En tout cas, s'il y avait bien une chose que les jumelles ne voulaient pas faire, c'était de se séparer. Alors Kheidra croisa les bras et releva les yeux avec plus d'aplomb, le regard sombre empli de défi malgré ses joues brûlantes - que sa peau noire dissimulait heureusement.

-NON ! répondit-elle en criant d'un ton strident, les deux sœurs restant fermement postées sur leurs jambes. On passe ensemble ou on passe pas ! Et si vous êtes méchante avec nous, on le dira au Docteur Barrabil !

Kheidra n'aimait pas désobéir aux adultes, mais même Papa aurait vu tout le machiavélisme de cette vilaine sorcière. Et pout bouder, les deux fillettes étaient extrêmement douées !


Kheidra
Image : Oui.Fiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 03/12/2018Age : 16
Eizenija VitolsInfirmière
Mer 4 Sep - 12:19
Une à la foisdimanche 18 AoûtVerseau : travail il serait temps de se motiver ! Vous vous êtes laissée allée ces derniers jours.

Mais c'est qu'elles me font affront Timon et Pumba. Elles pensent me faire peur avec leurs bras croisés en parfaite synchronie et leur pseudo regard de braise ? Parce qu'actuellement elles ne font qu'alimenter mon courroux. Je faisais mon petit test de personnalité selon Be Magazine, tranquille, et ces deux mioches vont m'empêcher de connaître la réponse.

- Non !

Je dois me boucher une oreille tant elles ont criées. Si ça continue, ça va ameuter l'ensemble du bâtiment et on va me prendre pour une tortionnaire. Y'a bien pire que moi à l'Institut, les gars.

- On passe ensemble ou on passe pas ! Et si vous êtes méchante avec nous, on le dira au Docteur Barrabil !

Mais je rêve ?
J'éclate de rire face à cette menace. Qu'est-ce que j'en ai à faire qu'elles aillent reporter au docteur Barrabil ! Elles n'ont pas l'air de comprendre que 1) je fais ça pour leur bien 2) Barrabil sera de mon côté donc 3) elles sont perdantes.
Je repose mon stylo et calme mon fou rire. C'est n'importe quoi, depuis quand les enfants font-ils la morale aux adultes ?

- Onze ans et ça ne sait même pas se défendre seules ? Il faut absolument l'aide d'un adulte ? Eh bien, vous n'irez pas loin dans la vie mes cocottes.

Mais fini de rire. Il est déjà 8h20 je devrais déjà passer au patient suivant, en avoir fait deux. Elles me retardent, me font affronts et jouent de leur gémellité. Je ne réfléchis pas plus, agissant à l'instinct. Je me lève si fort que les pieds de la chaise raclent sur le carrelage dans un cri strident. Puis j'attrape brutalement une des deux jumelles par le col de son uniforme, la faisant traîner par terre. J'ouvre la porte, et la jette dans le couloir. Je vois bien les yeux effarés des patients suivants, mais franchement je m'en fiche.
Je claque la porte et me penche vers la jumelle qui me reste, ne prenant pas la peine de me mettre à sa hauteur. Furieuse, je lui pointe du doigts la balance.

- Je te jure que si tu ne te déshabille pas fissa pour monter sur cette putain de balance, je vais m'en charger. Et là t'auras des bonnes raisons pour te plaindre à ton Docteur à la noix.

Je la toise durement après avoir articulé froidement chacun de mes mots. Je les laisse peser pour qu'ils s'impriment dans l'inconscience de cette gamine. Je n'avais été que rarement dans le contact avec les patients, mais au bout de cinq minutes, ces deux enfants ont su me faire perdre patience. Tant pis pour elles, je les avais prévenues.


:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
KheidraPatiente
Mer 4 Sep - 20:37

Deux
ou
Rien
ft. une méchante sorcière



La Sorcière éclata d'un rire mauvais suite à la déclaration de Kheidra, qui se rembrunit encore davantage.

- Onze ans et ça ne sait même pas se défendre seules ? ricana-t-elle. Il faut absolument l'aide d'un adulte ? Eh bien, vous n'irez pas loin dans la vie mes cocottes.

Les jumelles se sentirent rougir de plus bel, mais à la honte commençait à se mêler la frustration. Elles gardèrent les yeux rivés sur l'infirmière, puis les écarquillèrent quand cette dernière se jeta sur Heida et lui attrapa le bras avec violence. La fillette poussa un cri de surprise synchrone avec celui de sa sœur, qui tenta de la retenir en lui agrippant l'autre bras, mais elle fut repoussé par la Sorcière bien plus grande qu'elle. Lorsque la porte claqua, Kora ne fit même pas attention aux paroles de l'adulte et se jeta sur la porte pour l'ouvrir, les yeux écarquillés d'effroi.

-Heida ! cria-t-elle en rouvrant la porte sans se préoccuper de la Sorcière.

-Kora ! répondit l'autre fillette en se jetant dans ses bras dès que l'ouverture fut faite.

Le soulagement qui saisit Kheidra de se sentir à nouveau entière fut vite recouvert par un vif sentiment d'injustice et de colère envers la Sorcière. Kheidra se retourna vers l'infirmière, quelques larmes dans les yeux commençant à s'effacer, et elle lui tira la langue avec véhémence.

-Hexe !! cria-t-elle en allemand. Hexe hexe hexe !!

Puis, se rappelant les menaces de l'infirmière, elle commença à reculer dans le couloir pour fuir son courroux, continuant à répéter ce mot avec toujours plus de vigueur et d'insolence, sous le regard complètement incrédule des autres patients qui attendaient leur tour.

Kheidra
Image : Oui.Fiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 03/12/2018Age : 16
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Ven 6 Sep - 22:27
Une à la foisL'incruste


Victor avançait d'un pas souple, concentré sur les papiers qu'il tenait dans ses mains. De loin, tout portait à croire qu'il s'agissait de dossiers de patients, mais de près, il était évident qu'il s'agissait de notes administratives : des papiers de divorce, pour les yeux les plus affutés. Victor fronçait les sourcils tout en les lisant, un rictus irrité barrant ses lèvres tandis qu'il remettait quelques mèches trop longue à leur place, hors de son visage. Bien qu'il soit d'apparence aussi impeccable qu'à l'ordinaire, habillé d'une élégante veste de costume sans manche bleu nuit et sa barbe taillée avec précision, ses traits sévères étaient encore plus durs qu'à l'accoutumée, témoignant de sa mauvaise humeur sans qu'il n'ait besoin de l'exprimer. Le marquis contracta la mâchoire avec irritation, plongé dans le cycle effréné de ses pensées.

Le mépris dans ses yeux verts augmentait au fur et à mesure de sa lecture attentive.

Trop égocentrique pour faire attention à ce qui l'entourait, jugeant que sa progression dans le couloir était bien plus importante que celle de n'importe quel autre vivant qui oserait cheminer en sens inverse, le Docteur Graham ne prêta guère oreille aux cris stridents qui lui parvenaient en amont. Il savait très bien où il allait - en salle de rééducation pour y trouver Zyra - et il ne voyait nul besoin de retarder son avancée ou sa lecture.

Il se rendit compte de son erreur quand deux petites têtes manquèrent de lui rentrer dans les jambes.

Victor s'arrêta de justesse, ses vieux réflexes militaires encore d'actualité malgré tout. Il retint un juron bien trop disgracieux pour une bouche d'aristocrate et baissa les yeux vers les deux enfants qui avaient manqué de le faire trébucher. S'il n'était pas aussi certain des capacités visuelles de son unique oeil valide, il aurait cru voir double : deux jumelles absolument identiques lui faisaient face, minuscules en comparaison avec la taille du grand ophtalmologue. Ce dernier arqua un sourcil, écartant ses feuilles pour mieux étudier la situation. Quand il releva les yeux, il vit une silhouette qu'il reconnut immédiatement.

Eugénia.

Le marquis eut un léger moment de surprise, puis l'irritation lui revint en souvenir de la fin de sa dernière rencontre avec la séduisante jeune femme. Victor plissa les yeux en notant malgré lui que l'infirmière était habillée de manière faussement plus sage que la dernière fois, et que cela lui allait à merveille. Cette pensée l'agaça, elle n'allait pas vraiment dans le sens de son agacement. Il préféra donc aborder son expression la plus sévère et reporta son attention sur les deux gamines, n'ayant aucune difficulté à comprendre les bases de la situation : il savait reconnaitre une fuite et une insubordination quand il en voyait une, et ces jumelles - aussi jeunes soient-elles - en présentaient les symptômes.

-Est-ce vous qui êtes à l'origine de ce boucan ? tonna-t-il avec irritation, se remémorant les cris de protestation précédant son arrivée.

Il se pencha pour les détailler avec désapprobation, profitant de sa haute stature pour empêcher les deux enfants de continuer leur chemin sans sa permission, puis releva les yeux vers Eugénia.

-Mademoiselle Vitols, y-a-t-il un soucis ?

Son ton était monotone, comme si la situation l'ennuyait, bien que son regard soit aussi ardent qu'à l'ordinaire.

Et oui, Victor avait fait ses devoirs : il s'était informé du nom de famille de la jeune femme. Il n'aimait pas user des prénoms de ses pairs, c'était bien trop commun à son goût. Néanmoins, il était rare qu'il s'informe de ce genre de chose puisqu'il prêtait peu d'attention à ses congénères d'ordinaire ; c'était un honneur qu'il accordait ainsi à cette impertinente - et pourtant piquante - jeune femme.

Honneur qu'il ne reconnaîtrait jamais ouvertement, bien sûr.


Victor Graham
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 7 Sep - 22:52
Une à la foisdimanche 18 AoûtVerseau : travail il serait temps de se motiver ! Vous vous êtes laissée allée ces derniers jours.

Pas besoin d'aller au théâtre ce soir, j'ai le droit à une scène larmoyante digne d'un Roméo et Juliette pathétique. Cette fois ce ne sont pas deux amants mais deux sœurs. Et franchement, j'ai vraiment l'impression que l'une d'entre elle vient d'apprendre que l'autre s'est stupidement empoisonnée. Leur comédie m'épuise et j'ai du mal à contenir la violence qui gronde en moi. Je ne suis pourtant pas quelqu'un de tumultueux. Je ne suis pas un exemple de sagesse et de calme non plus, mais je suis persuadée qu'il y a bien plus volcanique et impétueux que moi. Mais là, je vais vraiment me transformer en je ne sais quel monstre.
Surtout que dans leur élan dramatique, criant leur nom respectif comme deux condamnées - Kora, c'est donc la perle bordeaux, et Heida c'est la perle dorée -, Kora ouvrit la porte. Et après un lamentable câlin, les mioches se mettent à gueuler un mot qui est sûrement un truc de dialecte de jumelles.

- -Hexe !! Hexe hexe hexe !!

Et quand elles s'échappent, je suis sûre et certaine que je ne veux jamais de gamins. Ce serait avec plaisir que j'étudierai la déformation du corps enceint d'une copine, mais s'il vous plaît ne me faites jamais subir cela.
Je vais les laisser partir et je falsifierai leur dossier, voilà. Je vais m'amuser à les descendre, tiens. J'avance quand même jusqu'au seuil de la porte, pour faire semblant de m'intéresser un peu - et pour appeler le patient suivant. Le pauvre va penser que j'ai traumatisé ces enfants. J'vous jure, on dirait que j'essaie d'en tuer une alors que je demande seulement cinq minutes éloignées l'une de l'autre.
Je fais claquer mes talons et j'affiche mon air le plus blasé. Pardon pour ceux qui me croiseront, mais je vais être d'humeur massacrante. Le premier qui ne va pas dans mon sens se prend un coup bien placé. J'ouvre la bouche pour appeler un certain X27 mais une voix grave, résonnant plus loin dans le couloir, me coupe dans mon élan :

- Est-ce vous qui êtes à l'origine de ce boucan ?

La tension dans mes muscles se dissipe et un sourire grignote mon visage. Je le sens manger mes joues et je dois me mordre la lèvre pour qu'il ne se voit pas.
Victor.
Mon bien cher ami qui a su me divertir presque une nuit entière. Juste le savoir dans le coin, ça me donne envie d'aller lui pincer la joue pour lui voir un air ronchon. C'est plus fort que moi, j'adore le taquiner, l'embêter, et voir se dessiner une ride du lion sur son front.
Puisque Dieu m'envoie une aide sur mon chemin, je vais rester professionnelle encore cinq minutes. D'abord, parce que sa présence a effacé quelques traces d'irritation, et ensuite parce que, je l'avoue, j'ai envie de faire bonne figure. Je n'ai jamais rencontré le Prince de l'Arrogance en plein travail, je me demande ce que ferai l'infirmière avec le médecin.

- Mademoiselle Vitols, y-a-t-il un soucis ?

Je hausse les sourcils de surprise. Je m'attarderai bien sur le fait qu'il sache mon nom de famille mais il a mes fuyardes sous la main. D'un pas précipité, je m'approche du trio en haussant la voix :

- Victor ! Attrape la première que tu vois, je prends l'autre !

J'essaie de ne pas leur laisser le temps de comprendre l'ordre - oups, j'ai dit son prénom sans faire exprès - et je saisis le col de la première que je vois, laissant mon collègue immobiliser l'autre. Il est bien plus costaud que moi, je lui fais confiance pour la garder avec lui pendant au moins cinq minutes. Je le remercierai plus tard pour le fardeau. Le pauvre, il avait déjà l'air bien occupé de si bon matin, un dimanche, avec la paperasse qu'il a en mains.
Vu la perle dorée, j'ai Heida, que je soulève doucement pour éviter que ses pieds ne touchent le sol. J'avoue, je ne tiens pas plus de trente secondes, mais c'est amusant de faire voler une gamine. Je profite qu'elle soit un peu en l'air pour la fusiller du regard. Froide, la voix glacée et profonde, je n'ai plus envie de rire quand je vois sa tête de comédienne.

- Je vais juste te peser et te mesurer. Grandis un peu, tu as quand même onze ans, pas trois. Tu n'es plus un bébé.

Je me tourne ensuite vers Victor, encore dans une ambiance austère. Droite, pas un épi dans les cheveux et la chemise lissée.

- Tu peux me la garder encore cinq minutes, s'il te plaît. Je te remercie.

Je le reconnais, ce n'était pas le ton d'une question. Mais j'ai vraiment envie d'expédier cette matinée. Et comme je sens que mon collègue n'est pas non plus d'humeur à faire du baby-sitting, je fais un pas vers lui, plus détendue. J'aimerais entrer dans sa sphère privée, physiquement parlant, mais en plein couloir avec des morveux qui sont plus efficaces que les médias pour faire tourner des rumeurs, je préfère me restreindre. Néanmoins, j'accroche mon regard au sien, volontairement langoureuse. Si je peux le faire bouillir un peu jusqu'à notre prochaine rencontre, lui rappelant la frustration sur laquelle je l'ai peut-être laissé la dernière fois, je ne serai pas mécontente. Au contraire.

- Au fait, je susurre, je pensais que tu n'en avais rien à faire de mon histoire. Pourtant tu as pris la peine de te renseigner sur mon nom de famille...

Je lui adresse un clin d'oeil taquin. Un nom de famille c'est déjà un bout d'histoire, un indice sur une origine, un plus sur l'identité de quelqu'un.
Sur ce, j'ai une Heida qui cogite sur le feu et que je me presse de tirer jusqu'à l'infirmerie. Là je prends soin de verrouiller la porte. Je n'ai plus envie de gaspiller ma salive et mon temps avec ces énergumènes : je me contente de lui montrer la balance, ainsi qu'un visage furieux. Si j'en crois leur fuite, elles ont peur de moi - on ne cherche à échapper qu'aux tueurs, aux ennemis, aux tempêtes ; ce qui nous effraie - alors je vais jouer là-dessus. Regard noir, posture droite et expression figée. Tu me prends pour un monstre ? Tu vas être servie.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
KheidraPatiente
Mer 11 Sep - 15:10

Deux
ou
Rien
ft. une méchante sorcière



Kheidra avait senti une immense présence derrière elle alors qu'elle criait avec colère. Ses yeux s'écarquillèrent et elle s'interrompit juste avant qu'elle manque de se prendre les jambes d'un homme en pleine pomme. Heureusement, le géant en question fut assez rapide pour éviter le choc, mais le soulagement des jumelles fut de courte durée quand le regard glacial de l'adulte se posa sur elles.

-Est-ce vous qui êtes à l'origine de ce boucan ? gronda-t-il d'une voix menaçante.

Kheidra se raidit, tétanisée. Ce n'était pas qu'une simple impression, cet adulte était un géant, encore plus grand que Nev et que le docteur Barrabil. Non seulement il faisait au moins huit mètres et avait au moins cent ans, mais tout son corps était imposant, et ses yeux verts emblaient submerger entièrement les jumelles, qui ne trouvèrent pas les mots, complètement intimidées. Lorsque le géant se pencha vers elles, elles eurent un mouvement de recul, puis se rappelèrent brusquement de la présence de la sorcière derrière elles. Elle ignoraient complètement si elles préféraient affronter un titan ou une sorcière, puis elles avisèrent la tenue de l'homme et eurent un regain d'espoir. Certes, tout en lui indiquait une froideur tétanisante, mais il s'habillait comme Papa, peut-être n'était-il pas si méchant ?

-Mademoiselle Vitols, y-a-t-il un soucis ?

La voix de l'homme résonna à nouveau, mais cette fois moins menaçante. Cela acheva de redonner courage aux jumelles, qui se tenaient si fortement la main que leurs phalanges étaient blanchies. Elles redressèrent alors la tête, leurs yeux s'étant baissés pour fuir cet impitoyable regard, et elles s'exclamèrent :

-C'est pas nous Monsieur, c-...

-Victor ! Attrape la première que tu vois, je prends l'autre ! l'interrompit brusquement la voix stridente de la sorcière.

Kheidra n'eut pas le temps de réagir : une main saisit Heida par le col, tandis qu'avec un léger retard une autre main, plus grosse, saisissait Kora. Les deux fillettes crièrent de concert, retenues par des autorités distinctes. Heida se débattit avec force, mais Kora fut vite intimée à l'immobilité par la simple force et présence du Monsieur Victor. Soulevée dans les airs comme un chiot par la nuque, la petite fille ne put qu'observer sa soeur s'éloigner avec horreur tandis qu'elle s'agitait furieusement, donnant des coups de pieds et coups de poings dans le vide, mais ses yeux commençant déjà à se remplir de larmes à l'instar de ceux de sa soeur. Aucune des deux jumelles n'écouta ce qu'ajoutèrent leurs bourreaux et ce fut un déchirement que vécut Kheidra tandis que Heida était jetée sans vergogne dans l'infirmerie, laissant Kora derrière elle.

Les jumelles sanglotaient maintenant. Heida se replia sur elle-même, écoutant d'une oreille peu attentive les mots de la sorcière mais se tenant le plus éloignée d'elle pour retirer ses vêtements le plus vite possible. Ses yeux étaient encore plus sombres que ce que ses iris noires ne devraient le permettre, noircis par la détresse, le mal-être et la frustration. Elle voulait être débarassée de cette corvée au plus vite, retrouver Kora, redevenir Kheidra. Evitant le regard de la sorcière, elle monta sur la balance et attendit, agitée, le regard fixé sur la porte tandis qu'un début de maux de ventre la saisissait, symptome de la sensation de manque.

Elle s'en fichait, désormais, de plaire ou déplaire à la sorcière, d'avoir la chair de poule alors qu'elle restait en sous-vêtements, ou même du regard glacial et absolument effrayant de l'infirmière, elle voulait juste en finir et retrouver sa soeur. Kheidra tout entière se battait pour être entière à nouveau, les deux soeurs partageaient le même état d'esprit à l'exact même moment, la distance n'avait pas mis fin à cette parfaite complémentarité.

Pour le moment.

Kheidra
Image : Oui.Fiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 03/12/2018Age : 16
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 14 Sep - 18:49
Une à la foisdimanche 18 AoûtVerseau : travail il serait temps de se motiver ! Vous vous êtes laissée allée ces derniers jours.

Heida se déshabille enfin avant de monter sur l'épaisse balance. J'essuie mon front transpirant avec le dos de main et m'évente le dessous de mes aisselles avec mon magazine. Je fais régulièrement du footing, je n'ai pas besoin d'un séance de sport supplémentaire dès le dimanche matin. J'ouvre mon sac à la recherche d'un bonbon à la menthe que je suce avec énergie. Ma salive prend le goût, et dès que je déglutis la menthe coule dans ma gorge. Je suis plus apaisée, alors je peux prendre notes sur le corps d'Heida sans avoir envie de la jeter par la fenêtre. Je croise les doigts pour qu'elle ait une maladie grave. Quoique, si je regarde son dossier, ça parle de gémellité particulière. Dommage. A défaut qu'elles attrapent un virus incurable, je pourrais peut-être les refiler à la Peste de l'Institut : Marg. Je note dans leur dossier une date de rendez-vous avec elle. Après tout, elle est neurochirurgienne et dès que j'aurais fait une note d'indicent sur ce qu'il vient de se passer, on ne me démentira pas sur l'importance d'une séance avec elle. Elle étudiera en profondeur leurs neurones.
J'envoie un texto rapidement à ma meilleure amie donc :

Ma poule, t'as rdv avec des monstres bientôt. Je t'en dirai plus, mais n'hésite pas à être ... toi-même MOUAHAHAHA

J'en profite pour voir qu'Angie ne m'a pas répondu. Impossible qu'elle dorme, une énergique comme elle. Elle doit sentir le pot-aux-roses à des kilomètres.
Bref, de ce que je constate Heida pèse 39 kilos, donc un kilos de plus que l'année dernière. Je sens son regard peser sur moi. Elle essaie quoi ? De me jeter un sort ? Je soutiens son regard, clairement pas impressionnée par ses humeurs. Ce n'est pas une enfant de onze ans qui va m'apprendre mon métier. D'ailleurs, ma pauvre chérie, tu rentres dans la pré-adolescence et pas un seul début de nichon ? Que ce soit physiquement ou mentalement, madame n'est pas prête de devenir une femme.
Je la mesure ensuite. Mademoiselle n'a pas pris un centimètre en un an. Normalement elle est dans l'âge où on pousse si vite qu'on désespère nos mères.

- Dis-moi Heida, tu es réglée ? Si oui, décris tes symptômes.

Elle est aussi dans le moment des menstruations, des douleurs dans le ventre, de l'impression de vomir du sang par le bas. Peut-être que c'est ça ce bordel depuis tout à l'heure ? Une simple montée d'hormones. Je vais leur donner la pilule à prendre pour réguler tout ça, et ça ira bien mieux.
Je finis de noter brièvement son comportement en annexe et précise qu'on peut reconnaître Heida à sa perle dorée - du moins aujourd'hui. Je lui jette ses vêtements pour qu'elle se rhabille et, la main sur la poignée de porte lui dit :

- Alors, c'était pas si dur ?

Je lève les yeux au ciel, ouvre la porte mais la verrouille aussitôt derrière moi. Si je laisse Heida s'enfuir, je suis persuadée qu'elle va courir jusque sa sœur, jappant autour d'elle comme un chien en manque. Je la vois bien la langue pendue et la gueule baveuse, s’apitoyant sur son soi-disant triste sort. Je reviens vers Victor, avec une veine qui tambourine sur ma tempe. J'aimerai la calmer, mais c'est plus fort que moi : je suis en rogne. Le corps raide, la mâchoire crispée, je n'essaie même pas de faire bonne figure. La seule chose qui me réjouit c'est d'imaginer ces deux gamines dans les mains de Cruella.

- Merci du coup de main. Je te la prends. Ça te dérange de garder l'autre en attendant.

Ce n'est toujours pas une question. Je n'ai pas le temps ou même l'envie pour les politesses et formalités.
Je saisis Kora par le col et tend la clé à Victor. J'espère qu'elle sera obéissante que sa sœur, sinon j'aggrave le rapport.


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Eizenija Vitols
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Dim 22 Sep - 16:39
Une à la foisL'incruste


Victor était un médecin de guerre. Il avait déjà été pris dans des embuscades, il avait déjà planté son couteau dans la gorge tendre d'un ennemi prêt à le fusiller, et il avait déjà refermé une plaie sous une pluie battante de balles de fusils d'assauts. Il connaissait ce moment de tension où l'esprit humain vacille, cette terreur absolue dans le regard de l'homme qu'une balle vient de transpercer de part en part.

Il était entrainé à être préparé en toute circonstance.

Pourtant, quand Eugénia lui ordonna de garder une enfant tandis qu'elle arrachait l'autre, Victor eut un moment d'absence tant la situation semblait irréelle. Par réflexe, il posa sa main sur l'épaule de la gamine la plus proche et la contraignit à l'immobilité d'une poigne impitoyable et d'un regard glacial. C'était le même genre de regard qu'il offrait à ses patients récalcitrants, une expression qui dépassait son habituelle sévérité pour une dureté bien plus froide. Mais c'était un regard qu'il était tellement habitué à prendre pour exprimer sa supériorité et son mépris qu'il n'avait même pas eu besoin d'y penser pour l'aborder. L'enfant s'était raidie, tendue à l'extrême comme un ressort au fond d'une boîte dont le couvercle serait mal fermé, mais avec une anxiété extrême elle restait docilement immobile.

Alors seulement le réflexe de Victor s'était dissipé et il s'était rendu compte qu'Eugénia le laissait au milieu du couloir avec pour compagnie une gamine à la peau sombre prête à s'enfuir dès qu'il aurait un signe de faiblesse. Lorsque l'infirmière s'approcha de lui, Victor lui jeta le même regard qu'il avait accordé à l'enfant. Il n'aimait guère qu'on lui donne des ordres, et bon Dieu ! pourquoi cette femme était-elle si imprévisible ? Elle était pire que la plus sournoise des embuscades qu'il avait été donné à Victor d'affronter...Une femme-embuscade aux courbes engageantes.

-Au fait, susurra la diablesse avec un regard malicieux, je pensais que tu n'en avais rien à faire de mon histoire. Pourtant tu as pris la peine de te renseigner sur mon nom de famille...

Victor la toisa de toute sa hauteur, et il eut un rictus méprisant.

-Ne te fourvoie pas, très chère, rétorqua-t-il en se penchant pour éviter que les jumelles ne soient témoins de cet échange. Contrairement à toi, je tiens à un certain professionnalisme, voilà tout.

Le marquis leva les yeux au ciel lorsqu'il reçut pour toute réponse un clin d'oeil espiègle, et sa poigne se referma encore davantage sur l'épaule de l'enfant, se transformant en un véritable étau douloureux. Cette insolence semblait intrinsèquement faire partie de cette impertinente infirmière, de même que cette langoureuse aura qui entourait sa frêle personne. Victor l'observa s'éloigner, et lança d'un ton sans appel avant qu'elle ne retourne à son infirmerie :

-Cinq minutes, Mademoiselle Vitols, et pas une de plus. Ce sera mon unique faveur à ton égard.

C'était déjà une faveur de trop, au goût du marquis qui poussa un bref soupir irrité. Il fallait vraiment qu'Eugénia apprenne le respect, autrement Victor allait le lui enseigner. Cela dit, Victor avait l'intuition certaine qu'une fessée ferait trop plaisir à la langoureuse infirmière...

Sa voix puissante avait fait sursauter les Inutiles qui patientaient sur le côté, mais Victor n'en avait cure. Il jeta un regard las à la petite qu'il devait surveiller. La partie la plus arrogante de son esprit lui ordonnait de laisser l'enfant sur place et de retourner à ses affaires, mais la partie militaire et professionnelle de son esprit lui ordonnait de conserver l'ordre. Si ces deux jumelles étaient dissidentes, il était hors de question que le Docteur Graham fasse preuve d'indulgence et s'éloigne sans mot dire. Ce serait comme ouvrir les portes à la rébellion.

-Reste tranquille, lui ordonna-t-il sèchement.

Son ton ne tolérait aucune réponse.

Victor jeta un regard à sa montre, il ne comptait pas déroger à son emploi du temps pour de telles imbécilités. De sa main libre, il reprit la lecture de ses papiers, mais le train effréné de sa superbe pensée cheminait déjà ailleurs. Il n'eut pas le temps de recentrer sa concentration, la porte de l'infirmerie s'ouvrit à nouveau et Eugénia en sortit - seule. Victor releva lentement les yeux, et il constata que son irritation semblait s'être propagée à l'infirmière : jamais il ne lui avait vu les traits aussi tirés, même à deux heures du matin. Cela lui fit arquer un sourcil arrogant.

-Merci du coup de main, lâcha la jeune femme. Je te la prends. Ça te dérange de garder l'autre en attendant.

Ce n'était pas une question, et cela renforça l'expression de Victor. Néanmoins une éclair narquois traversa son unique oeil valide.

-Si, cela me dérange, répliqua-t-il. Cependant, je suis un gentleman.

Malgré le mépris de ses mots, son ton semblait moins irrité, il était même...Sarcastique : l'irritation d'Eugénia lui avait rappelé que cette jeune femme n'était qu'une femme comme une autre, pas si indifférente, et cela renforçait ses instincts mégalomanes. D'un geste sec, Victor se saisit de la clé que lui tendait l'infirmière mais il ne lui refila pas l'enfant à la place. D'un pas rapide, il garda sa main sur l'épaule de la gamine pour la tirer derrière lui tandis qu'il dépassait la jeune femme pour aller se placer près de la porte et l'ouvrir d'un tour de clé et de main. Tout alla très vite ensuite : il jeta sans douceur l'enfant récalcitrante à l'intérieur de la pièce et se saisit de l'autre jumelle tout aussi rapidement, usant de sa grande taille qui lui fournissait aussi une grande portée. D'ici quelques secondes, l'échange avait été fait, et la porte avait été refermée et verrouillée. La nouvelle fillette que tenait désormais Victor semblait avoir perdu de son mordant, c'est pourquoi il la contraignit simplement à s'asseoir sur une chaise qui bordait la salle d'attente tout en restant près d'elle pour l'empêcher de s'éloigner. Son regard d'émeraude se reporta sur l'infirmière, arrogant.

-Il te reste une minute, très chère, déclara sèchement le marquis.

Malgré la sévérité de son ton, une pointe de raillerie s'y profilait aussi.

Victor Graham
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
KheidraPatiente
Dim 6 Oct - 12:14

Deux
ou
Rien
ft. une méchante sorcière



Heida n'écoutait que d'une oreille les paroles de la sorcière, elle ne voulait qu'une chose et c'était retrouver Kora. Revenir Kheidra. C'était injuste, elle n'avait rien fait de mal, pourquoi cette connasse d'infirmière la traitait comme ça ???

Si Papa avait été là, il aurait été furieux qu'elle utilise cette insulte. Mais la penser, c'est pas pareil, n'est-ce pas ?

"Bla bla bla réglée ? Bla bla bla dur ?"

Heida secoua mollement la tête à ces questions, les écoutant à peine (en plus, ça veut dire quoi "être réglée" ??), gardant les yeux rivés au sol, le regard noir et la moue renfrognée. Ses yeux étaient pleins de larmes et elle se retenait de ne pas crier ou pleurer. Elle savait que Kora se comportait pareil, elle pouvait ressentir sa détresse autant que Kora ressentait la sienne. Cette dernière était aux côtés du médecin géant, tétanisée face au rapport de force, les yeux tout aussi humides que ceux de sa sœur. Ses poings étaient serrés et elle reniflait légèrement. "Reste tranquille" lui avait dit le géant barbu lorsqu'elle avait remué avec inconfort, et sa voix était encore plus froide que celle de la sorcière. Son regard aussi était encore plus froid, il était tout simplement terrifiant, comme deux couteaux étincelant à la lumière.

"Une sorcière et un géant, c'est comme dans un conte..." pensait Kora avec un mélange de frustration, de détresse, et de rage impuissante.

"Un conte de Grimm alors, ceux qui se terminent mal !" songeait Heida en retour. Elle était dans le même état que sa sœur, mais des deux jumelles, elle était la plus maussade. Déjà, Kheidra perdait de ses forces, et quelques différences à peine visibles commençaient à pointer.

"Notre conte, il ne se terminera pas mal !" jura mentalement Kora en redressant les yeux.

Heida se sentit reprendre du courage à cette pensée. Difficile à dire si cet échange mental était réel ou le fruit de l'imagination de deux jumelles qui se connaissaient trop bien, mais il suffit à faire taire les reniflements qui commençaient à pointer.

Les contes de fées, c'était un truc qu'elles connaissaient bien.



"Il était une fois, une méchante sorcière qui mangeait les enfants. Un jour, elle captura une petite fille, Kheidra, et elle voulait la couper en deux. Mais comme elle était nulle, elle demanda de l'aide au géant barbu de la montagne, qui mangeait aussi des enfants."



Alors la sorcière se mit en mouvement. Elle enferma Heida et Kora la vit venir vers elle, seule. Elle se raidit sous la poigne de fer du grand médecin, et s'il n'avait pas été là, elle se serait ruée vers la porte. Heida, de l'autre côté de cette dernière, ne s'en priva pas et avec un cri de protestation et d'impuissance elle vint tenter de toutes ses forces d'ouvrir cette satanée porte. En vain. Dépitée elle se rhabilla rageusement, la gorge nouée.

-Merci du coup de main, lâcha la sorcière en posant sa main crochue sur l'épaule de Kora qui se secoua pour la chasser. Je te la prends. Ça te dérange de garder l'autre en attendant.



"La méchante sorcière, qui était vraiment nulle, n'arrivait pas à préparer sa soupe tout en surveillant la brave Kheidra. Le géant devait donc la surveiller, parce qu'il était fort et grand."



-Si, cela me dérange, rétorqua le géant. Cependant, je suis un gentleman.

Le géant commença à tirer Kora derrière lui et à l'amener vers l'infirmerie. Cela ne lui demanda pas beaucoup d'énergie étant donné que Kora n'avait qu'une seule envie : retrouver Heida. Cette dernière recula de la porte en devinant sa soeur qui se rapprochait, c'était comme si un grand élastique qui tiraillait son cœur se détendait au fur et à mesure que la distance diminuait. La porte s'ouvrit, le regard de Kheidra redevint un tandis que les yeux des jumelles se croisaient.

L'échange dura une fraction de seconde.

Heida cria quelque chose en allemand tandis qu'elle était arrachée à l'infirmerie. Elle se débattit avec une énergie renouvelée, mais fut soumise à son tour au joug du géant. A l'inverse, Kora fut jetée dans l'infirmerie, la porte se refermant sur elle. Heida sentit une vague d'humiliation et d'impuissance la submerger tandis qu'elle était à nouveau séparée de sa soeur, et de petites larmes vinrent couler sur ses joues, identiques à celles qui roulèrent sur la peau sombre de Kora. Les deux jumelles n'avaient eu que le temps de se frôler, et cela avait permis à Kheidra de reprendre de l'applomb. A présent, les deux soeurs se débattaient à nouveau comme des beaux diables.

Heida ne se calma que lorsque la sorcière revint, Kora mit deux secondes de plus. Elle la fixa avec colère, le regard encore plus noir qu'à l'ordinaire.

"Connasse." murmura Kheidra.

Elle ne l'avait pas dit trop fort, de chaque côté de la porte, pour éviter que le géant ne l'entende et ne referme sa poigne d'acier sur le crâne tendre des jumelles. Ses mains, c'étaient de vrais gourdins.

Et puis en plus, si Papa avait été là, il n'aurait vraiment pas été content que ses filles parlent ainsi. Mais c'était justifié !!




"Alors le méchant géant jeta Kheidra dans un cachot. Mais Kheidra n'avait pas dit son dernier mot..."



Kheidra
Image : Oui.Fiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 03/12/2018Age : 16
Eizenija VitolsInfirmière
Mer 9 Oct - 18:20
Une à la foisdimanche 18 AoûtVerseau : travail il serait temps de se motiver ! Vous vous êtes laissée allée ces derniers jours.

- Si, cela me dérange. Cependant, je suis un gentleman.

Je tire la langue à Victor, malicieuse. C'est ma façon à moi de le remercier car, clairement, du peu que j'ai vu de lui, ce n'est pas le genre d'homme qui laisse les autres lui faire perdre son temps. J'en déduis que je suis pas juste " les autres " et ça me renvoie des années en arrière au niveau des émotions. A nouveau, avec lui, j'ai cinq ans et mon ami imaginaire vient de me promettre qu'il est, justement, mon ami. Je lui offrirais peut-être un café, s'il est sage. Surtout qu'il fait bien son travail : il pratique l'échange, jette une des jumelles, récupère l'autre, et n'oublie pas d'enfermer la nouvelle captive. Il a assez d'impact pour faire taire ces enfants de Satan.

- Il te reste une minute, très chère.
- J'en prendrais cinq.

Je lui souris de toutes mes dents, le narguant je l'avoue, avant de m'engouffrer à l'intérieur de mon repère. Je n'aurais jamais le temps de refaire ma manucure avec de pareils événements. Je regarde tristement mes ongles écaillés. Ça manque de bleu. Surtout que j'ai un nouveau vernis à paillettes et que j'aimerais bien le tester. Mais le temps d'appliquer la base, les deux couches, puis le Top Coat, j'en ai pour mille ans. Surtout si je dois agripper des teignes.
Je crois entendre un truc, alors je me tourne vers Kora qui me fait à nouveau ce regard pré-supposé flippant mais qui ressemble plus à celui d'une adolescente en pleine crise qu'à un sort de malédiction. Je vais envoyer un papier à l'administration : il faut les séparer. Je ne sais pas si elles dorment dans la même chambre, si elles sont constamment fourrées ensemble, mais désormais elles ne doivent plus voir le même médecin au même moment, ne plus se tenir aussi ridiculement la main, ne plus constamment respirer l'air de l'autre.
Pour Kora, c'est la même rengaine qu'Heida. Je lui montre la balance :

- En sous-vêtements. Tu te pèses. Je te mesures. Tu as tes règles ?

Je m'approche de mon bureau, checkant si j'ai une réponse à mes messages, et je note sur mon agenda d'envoyer ce foutu mail à la direction. En attendant que Kora exécute mes ordres, je m'assieds sur ma chaise, une jambe croisée sur l'autre et la regarde avec prétention.

- Dès que tu as fini, tu peux enfin te casser. N'oublie pas de prendre un mouchoir pour essuyer tes larmes.

Je lui souris avec hypocrisie, l'air faussement gentille. Je lui désigne la boîte de mouchoirs posée sur le bord de mon bureau ordonné. Bon vent, sales pestes. Et que la poisse vous suive.
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Eizenija Vitols
Image : Une à la fois, ft.Kheidra. Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
KheidraPatiente
Jeu 2 Jan - 13:33

Deux
ou
Rien
ft. une méchante sorcière



Kora se retourna vers la sorcière, le regard sombre, tandis qu'à son tour elle recevait les ordres et les questions comme des coups de marteau sur le crâne. Elle y répondit aussi vaguement qu'Heida l'avait fait, mais obtempéra avec plus d'indignation que de résignation. Les derniers mots de la sorcière achevèrent de la remettre d'applomb :

-Dès que tu as fini, tu peux enfin te casser. N'oublie pas de prendre un mouchoir pour essuyer tes larmes.

"Avec plaisir, Scheiße Hexe." pensa Kheidra d'une seule voix.

Kora se pesa et se mesura à la vitesse de l'éclair tandis qu'Heida attendait avec une impatience que sa soeur ressentait de l'autre côté de la porte. Plus vite ce serait fini, plus vite elles seraient réunies, et elles iraient le dire au Docteur Barrabil ! Assurément il ne serait pas content.



"Un jour, le géant laissa la porte du cachot entrouverte, et Kheidra y vit une opportunité."



Dès qu'elle eut fini, Kora se rhabilla avec tout autant de vitesse, puis sans un mot elle se précipita vers la porte. Elle l'ouvrit en grand et se jeta dans les bras de sa soeur que le géant s'était empressé de lâcher. Cela suffit à redonner le sourire à Kheidra, de retour à son unité, et elle se retourna alors pour faire face à l'infirmerie où se trouvait toujours la sorcière. Elle n'était pas mesquine, mais elle était très sensible à l'injustice et c'était ce qu'elle ressentait sur le moment. Alors elle décida de se venger avant de s'enfuir.

Avant que le géant barbu ne puisse les retenir (de toute façon il semblait sur le point de partir), les jumelles s'engouffrèrent à nouveau dans l'infirmerie et s'approchèrent d'un meuble où se trouvait un tas de dossier. Sans une hésitation, elle donnèrent un grand coup de pieds synchronisé dedans, ce qui provoqua la chute de quelques dossiers qui s'éparpillèrent en de nombreuses feuilles au sol.


"Elle parvint à tromper la vigilance du géant, qui était trop grand et barbu pour la voir, et s'infiltra dans l'antre de la sorcière. Cette dernière avait préparé un chaudron pour y cuire Kheidra, alors elle n'eut aucun remord à le renverser au sol."


Pour fuir le courroux du géant et de la sorcière, Kheidra se faufila par la porte et s'enfuit en courant, les deux jumelles se tenant la main avec une expression de satisfaction amère. Elles se savaient trop rapides pour deux adultes lourdauds, et en profitèrent pour disparaitre au détour d'un couloir.

Elles savaient que leur médecin ne serait pas content d'apprendre ce qu'il s'était passé pendant cette visite médicale, mais bon, elles n'auraient qu'à lui expliquer ce que la sorcière avait fait avec l'aide de son sbire. Le Docteur Barrabil était quelqu'un d'indulgent, après tout.

Et pour le moment, Kheidra était juste contente d'être de retour, et d'être vengée !



"Lorsque la sorcière revint chez elle, Kheidra était déjà partie depuis longtemps, mais elle glissa sur l'eau du chaudron et elle mourut comme un vieux caca. FIN."


Kheidra
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