contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 19 Juin - 12:52
Ce qui est à moi est à toi



Depuis qu'il avait retrouvé son poste, Donatien était redevenu lui-même. Sa démarche était plus assurée, quoique toujours décalée par rapport aux autres. Son menton levé lorsqu'il déambulait dans les couloirs témoignait physiquement du pouvoir qu'il avait retrouvé et de comment il se sentait par rapport aux autres : supérieur. Il était au dessus des patients qui avaient besoin de lui et au dessus de ses minables collègues qui pensaient mieux connaître l'institut que lui lors des réunions. Et parmi eux, il y avait des fous, des aliénés, des malades à enfermer pour guérir. Donatien devait se dépêcher de se débarrasser d'Ange qui lui mettait une épine dans le pied et des vipères comme Soixante-Six et Graham. Puis, une fois fait, il devrait faire démissionner son père pour prendre sa place. Dire qu'il avait été directeur de cet établissement et qu'il avait préféré laisser le poste à Ange...
Il n'y avait qu'une personne à l'Institut, du côté des adultes, qui en valait la peine. Une seule personne qui amenait le soleil lorsqu'elle vous rencontrait, et qui vous faisait l'aimer. Parce que Donatien ne supportait pas l'astre diurne : il est aveuglant, provoque des sueurs - ce qui n'a rien de beau ou d'agréable à sentir -, rend les gens moins prudes dans leur façon de s'habiller ... A choisir, Donatien préférait l'obscurité à la lumière, bien qu'il se voyait lui-même comme une lumière dans le noir. L'obscurité avait quelque chose de rassurant à dissimuler les peurs et les défauts. L'obscurité permettait de dormir, d'accéder au repos quand la lumière était agressive, incitant au travail.
Donatien avait toujours fait en sorte de croiser Lilith O'Brien depuis leur rencontre. Il était étrangement souvent dans les couloirs du côté du scolaire à l'heure des sonneries. N'arrivant pas à feinter la surprise ou la coïncidence, il finissait toujours par avouer qu'il préférait accorder son temps libre à discuter avec elle plutôt qu'à ... Il n'avait jamais eu de temps libre en vérité. Il avait toujours travailler. Lilith lui prouvait qu'on pouvait se reposer, même à la lumière.
Aujourd'hui, c'était un peu différent. Il attendait la professeur à sa porte alors que les cours de la journée se terminait. Il la laissait prendre le temps de finir ce qu'elle avait à faire puis lui fit un signe de la main pour la saluer.

- Bonjour. J'aimerais ... Vous offrir quelque chose aujourd'hui.

Il lui intima de le suivre d'un mouvement de tête. En cette chaude journée d'été, il ne portait qu'un tee-shirt en coton, légèrement trop grand et un pantalon crème - il avait lu un magazine de mode et apparemment il ne fallait pas s'habiller de la même couleur. Toujours pieds nus pour mieux sentir la fraîcheur du carrelage, il avait pourtant une attitude fière et assurée. Mais, au fond, il se sentait terrifié. Ce qu'il s'apprêtait à faire, c'était ... Comme offrir son âme à quelqu'un.
Ils arpentèrent les lieux jusqu'à pousser la porte du bâtiment des patients, restant dans l'étage des W. Ils marchèrent jusqu'à s'arrêter devant une porte dont la plaque semblait ne pas être à sa place parmi tous les W.

A18

Rose représentait un fardeau pour lui depuis son décès. Il ne la gardait que pour lui, ce qui lui pesait sur le cœur. Lilith était la personne idéale pour partager avec lui la douleur pesante de sa mort.
Il ne disait toujours rien, comprenant que, bien qu'ils soient deux, il était important qu'ils se retrouvent seul face à cette pièce. Il inséra la clé et la fit tourner pour ouvrir la chambre. Rien n'avait bougé, Donatien n'avait pas eu le coeur à tout virer pour laisser la place à quelqu'un d'autre. Alors oui, cela signifiait qu'il n'avait pas tout rendu à la famille, et c'était purement égoïste. Jeter des objets de cette chambre c'était comme jeter un bout de Rose.
Une couverture de poussière recouvrait les meubles, signe que plus personne ne venait faire le ménage ici. Une photo des parents de Rose avec leurs deux filles était encadrée sur un bureau sur lequel était un dessin non fini. Des affiches de films à l'eau de rose étaient placardées sur tout un mur. Donatien ne supportait pas le superflu comme les affiches de films mais Rose les aimait tellement qu'il n'avait pas su lui refuser.
Il laissa un temps à Lilith pour se retrouver dedans, lui-même contemplatif de cette pièce, comme si Rose existait encore. A croire qu'elle avait mis en pause sa chambre un temps et qu'elle allait revenir pour finir son coloriage et pour faire un peu de ménage.
Puis il tendit la clé à la professeur. C'était à elle, désormais.
Donatien devait faire son deuil de Rose, et cela commençait par la rendre à ceux à qui elle appartenait vraiment. Aussi douloureux était-ce.


Docteur Elpida
Image : Ce qui est à moi est à toi (ft.Lilith) VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Mer 24 Juin - 16:33
« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

Ce qui est à moi est à toi


Je ne sais pas trop quoi penser… Je suis un peu perdue, je dois l’avouer. Mais je suis surtout agacée. J’ai l’impression qu’il me suit. J’ai l’impression qu’il me surveille. Et c’est terriblement agaçant. Dès que je finis les cours, c’est sur lui que je tombe, comme s’il m’attendait constamment, et je ne comprends même pas pourquoi ! Nos discussions sont totalement banales et je n’arrive même pas à avoir de nouvelles infos sur Mia. Je préfèrerais tomber sur le Docteur Barrabil… Mais il ne faut pas que je craque, il ne faut pas que j’abandonne. La patience va m’être très, très utile. Il faut que je continue de jouer la comédie devant lui. Et je sais exactement jusqu’où il faut que j’aille. De prime abord, j’étais réticente… Je ne voulais pas aller jusque-là. Pour moi-même et aussi pour Ange… Mais j’ai bien vu que les conversations amicales ne mènent à rien. Alors, je dois aller plus loin. Je ne dois pas être simplement son amie, je dois être bien plus pour lui. Et même si ça me dégoute de l’imaginer me toucher… je n’ai pas le choix. C’est mon dernier recourt. J’espère simplement que je lui plais un minimum…

Finissant mon cours, je donne des devoirs aux patients, des exercices ludiques et amusants pour qu’ils puissent mémoriser ce que je leur ai enseigné avec plus de plaisir, et une fois cela fait, ils sortent tous de classe en bavardant. Mon regard se pose sur l’encadrement de la porte et, sans surprise, je souris poliment en voyant le visage d’Elpida. Bien sûr qu’il est là. Ça commence à être une routine… Mais il est au-dessus de moi dans la hiérarchie à présent… Je finis donc de ranger mes affaires et quand je me tourne vers lui pour sortir de la salle de cours, il me fait un petit signe de main auquel je réponds par un sourire chaleureux.

 

▬ Bonjour. J'aimerais ... Vous offrir quelque chose aujourd'hui.
 

▬ Bonjour ! M-m’offrir quelque chose ?

Je le regarde avec surprise, alors qu’il me fait un petit signe de tête pour que je le suive. Si je m’attendais à ça. Je ne pensais pas qu’il serait du genre à faire des cadeaux… Enfin, si, il m’a déjà offert une rose mais… ce n’était pas vraiment pareil. J’avoue que je suis curieuse. Habillée d’une jupe fluide blanche à motifs de fleurs bleues et d’un tee-shirt moulant blanc, je le suis en silence dans les couloirs, mon sac à main placé en bandoulière et ma mallette de professeure à la main. Je suis intriguée et en même temps, je suis un peu inquiète. Cet homme est si étrange que je ne sais pas à quoi m’attendre avec lui. Il est un véritable mystère pour moi.

On passe les portes du bâtiment des patients, et plus on avance, moins je me sens à l’aise. Ce n’est pas un endroit où je vais habituellement. Je ne sais même pas si j’en ai vraiment le droit. Enfin, dans le sens où je n’ai rien à y faire… Si les patients ont des questions en rapport avec le cours, ils viennent me faire en classe ou dans mon bureau, mais c’est tout. Silencieuse, j’observe le médecin, une boule de stress se formant dans mon ventre. Qu’est-ce qu’il a en tête ? Quelles sont ses intentions ? Faut-il que je m’inquiète ? Puis il s’arrête devant une porte, et quand je vois le numéro, je sens mon cœur se serrer. Mia. Je sens les larmes affluer et je tente le plus possible de ne pas craquer. C’est sa chambre ? Pourquoi ? Pourquoi son numéro est-il toujours sur la porte ? Après 9 ans, il devrait y avoir quelqu’un dans cette chambre.

Il l’ouvre, et j’ai un petit mouvement de recul. Je ne comprends pas. Pourquoi ? Pourquoi cette chambre est-elle toujours là ? Pourquoi est-elle fermée à clé ? Puis, pour je ne sais quelle raison, une lueur d’espoir empli mon cœur. Et si… elle était en fait toujours vivante ? Et si elle était justement dans cette chambre ? Et si… Mon cœur se met à battre plus fort alors qu’il ouvre la porte et rapidement, le peu d’espoir qui s’était éveillé dans mon cœur s’effondre. Il n’y a personne. Il n’y a personne, et pourtant… Mon cœur se brise. Ses affaires… Toutes ses affaires. Il y a tout. Tout ce qui aurait dû nous revenir ! C’est… comme s’il avait, égoïstement, tout garder pour lui ! Et cela me choque profondément. Qui es-tu ? Qui es-tu pour te permettre une chose pareille ? Son père ? S’il me dit qu’il avait une relation amoureuse avec elle, une enfant, je l’étripe. IL N’EST RIEN ! Rien pour elle ! Rien pour nous ! Alors il n’avait pas le droit de tout garder et de ne rien nous laisser… À nous, qui souffrons de sa disparition depuis 9 putains d’années !!!

Je sens la colère monter si fort, que c’est une vraie torture de la retenir. Il faut que je me calme. Il faut que je sois forte. Oui, cet homme est un connard sans cœur, j’en ai la confirmation, mais il faut toujours que je découvre ce qu’il lui est arrivé. Alors j’entre doucement dans la pièce. Et honnêtement, plus j’en vois… plus mon cœur se brise… Mia… Mia, je suis tellement désolée… Je m’approche de son bureau pour doucement prendre la photo de notre famille… et je ne peux pas empêcher une larme de dévaler ma joue. Mais un mouvement attire mon attention, et je pose les yeux sur le visage de Donatien, puis de sa main tendue vers main, me présentant la clé de la pièce. Mon cœur se serre et j’ai l’impression que je vais vomir… Je ressens une telle détresse… Elle me manque tellement… Je me tourne vers lui, reposant le cadre à sa place et, la main tremblante, j’attrape doucement la clé qu’il m’offre.

Je me sens… anéantie… et tellement en colère… J’aimerais qu’Ange soit là… J’aimerais qu’il me prenne dans ses bras… J’ai besoin de soutien… Sans pouvoir me contrôler, les larmes inondent mon visage à que je sers la clé contre mon cœur. Je m’étais promise de ne plus pleurer devant lui… et pourtant, c’est comme s’il savait exactement quoi faire pour me rendre vulnérable. Comme s’il savait exactement où sont mes points sensibles… C’est injuste. C’est tellement injuste…
Mais je ne dois pas oublier… c’est moi qui suis plus forte. C’est moi qui doit me jouer de lui. Alors, moitié sincère, moitié manipulatrice, cherchant à la fois réconfort et vengeance. Je m’approche de lui et glissant mes bras de chaque côté de son buste, je l’enlace, enfouissant mon visage dans son cou pour murmurer, à contrecœur.

 

▬ Merci…

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:03, édité 1 fois
Lilith O'Brien
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 28 Juin - 14:41
Ce qui est à moi est à toi



Même en dehors de la chambre pour laisser à Lilith un moment d'intimité avec sa sœur - en quelque sorte -, Donatien se sentait envahi par des émotions. Il ignorait si c'était son cœur à lui qui lui criait sa souffrance, ou si c'était celui de Lilith qui battait si fort de douleur qu'il en atteignait directement Donatien. A cet instant, Donatien était certain que la Terre entière avait eu le souffle coupé en même temps, durant une micro-seconde, pour ressentir ce que la mort des êtres chers pouvait provoquer.
Adossé au mur du couloir, Donatien était reconnaissant envers Lilith. Des mois de thérapie n'avait pas réussi à faire un millième de ce que sa collègue venait d'exécuter : il n'était plus vide. Depuis novembre, il était une carcasse qui traînait ses os dans un institut de désespoir, point culminant des années de sentiment de vide. Il avait toujours eu la sensation d'être spectateur de sa vie, alors qu'il forçait la vie à le rendre acteur, dominateur. Paradoxalement, il se sentait expulsé de son propre corps, incapable d'en ressentir les émotions. Ça avait commencé au collègue, quand il avait transformé sa puberté en une expérience sur le ressenti. Entre brûlures et sexe dangereux, il avait divagué sur le chemin de sa propre douleur. Rien. Il avait alors essayé de se mettre au pouvoir, son ventre le chatouillant quand on reconnaissait sa supériorité. Et c'était ce qu'il travaillait à l'institut : le contrôle et le pouvoir l'empêchaient d'être vide.
Quand il avait tout perdu, il était redevenu cette âme sans vie et Lilith, de par la douleur qu'il chérissait tant, ravivait ce qui n'existait plus.
Elle lui prit la clé et un frisson lui hérissa l'échine. Il croisa le bleu glacé de ses yeux et eut un instant envie de lui dire la vérité. Pourquoi avait-il menti sur la mort de Rose ? Il s'était toujours auto-analysé, se confirmant qu'il avait voulu la garder pour lui, même dans sa mort. Il voulait qu'elle lui appartienne. Et surtout, il avait eut peur qu'on le désigne comme un mauvais médecin qui n'avait pas su empêcher sa patiente de ....
Stop.
Que ...
Qu'est-ce qui ...
Quoi ?
Donatien était bel et bien présent dans son corps. Il ressentait la chaleur des mains de Lilith dans son dos, la pression de ses bras qui l'encerclait, le parfum de sa chevelure qui lui chatouillait les narines ... Elle faisait quoi ? Elle l'attaquait ?

- Merci.

C'était à lui de le lui dire mais il était bien trop perturbé par ce contact. C'était pour cela qu'il détestait qu'on le touche, qu'on intervienne dans sa bulle. Il ne comprenait pas l'intérêt de toucher l'autre, de le toucher lui. Il n'était pas une peluche que les enfants serraient bêtement contre eux dans leur sommeil ou il ne savait quel objet. C'était les objets qu'on touchait, pas les humains.
En plus, elle lui pleurait dessus, tâchant son haut avec ses larmes salées.
Mal à l'aise, il mit ses deux mains sur les épaules de Lilith pour l'écarter de lui, bras tendus pour maximiser l'espace entre eux. Et maintenant ? Il la punissait ? Il s'énervait ? C'était sa seule façon de réagir ...

- De rien.

Il lâcha les épaules de Lilith, respirant mieux depuis qu'ils n'étaient plus en contact. Il recula d'un pas, sur la défensive. Est-ce qu'elle avait un couteau sur elle et avait essayé de le tuer ? Il ne voyait que ça pour expliquer son étrange comportement ... En le tuant quand il lui rendait les affaires de Rose, elle pouvait à son tour la posséder. C'était logique.

- Par contre, sache que ton attaque ne restera sans conséquences.

Il n'arrivait pas complètement à s'énerver puisqu'il ne ressentait aucune douleur physique. Elle avait eu le temps de le blesser, mais il était intact ... Il était dans l'incompréhension la plus totale, nageant dans le néant.

Docteur Elpida
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Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Dim 28 Juin - 15:16
« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

Ce qui est à moi est à toi


Bien sûr, j’aurais préféré enlacer quelqu’un d’autre. Je me déteste de le toucher. Et je me déteste encore plus quand je sens que ça me fait quand même un peu de bien. Ce n’est pas lui qui me fait du bien, je ne suis pas idiote, c’est ce contact. J’ai besoin de contact. Et j’aurais aimé qu’il me rende mon étreinte, j’ai besoin qu’on me prenne dans ses bras. Si seulement c’était Ange… Si seulement ce n’était pas Donatien, j’aurais pu me laisser aller sans cette culpabilité qui me ronge de l’intérieur. Je ne devrais pas apprécier, et pourtant, je suis là, et je ne me détache pas de lui.
C’est quand je sens ses mains sur mes épaules qui me forcent à m’éloigner que je l’observe avec surprise. Il m’éloigne ? Pourquoi ? Je ne comprends pas. C’est comme s’il rejetait complètement ma proximité. Le visage humide de larmes, j’avoue que je suis un peu perdue. Il n’aime pas le contact ? C’est peut-être ça. Mais je n’arrive pas à décrypter son expression. Est-ce parce qu’il est timide ? Pudique ? Ou alors, est-ce parce qu’il ne m’aime pas ? Mais pourquoi tous ces cadeaux si c’est le cas ? Je ne comprends rien. Je pensais que ça fonctionnerait… Il répond à mon merci, et lâche les épaules comme si mon contact le brulait. Je l’observe sans comprendre, la bouche entrouverte, et quand je le vois se reculer, une boule se serre dans mon ventre. J’ai fait une erreur.

 

▬ Par contre, sache que ton attaque ne restera sans conséquences.
 

▬ Mon attaque ?

Quelle attaque ? Elle n’est pas prévu pour tout de suite mon attaque. Je n’ai pas encore assez de preuves pour vraiment passer à l’action. Et même si c’était le cas, je n’ai pas l’intention de me salir les mains de son sang. Aussi détestable soit-il, je ne le tuerai pas. Mais s’il pense qu’une simple étreinte est une attaque, c’est qu’il a des choses à se reprocher peut-être. Affichant un air penaud, totalement dans l’incompréhension de la situation, je détourne le regard, tripotant la clé que je tiens dans les mains.

 

▬ Je ne comprends pas… Je ne comprends pas pourquoi vous pensez que je vous attaquais… Je… Je m’excuse si mon geste vous a paru déplacé c’était… Enfin…

Je ne trouve pas mes mots, étant complètement perturbée. Il a un sérieux soucis pour penser qu’une simple étreinte est une attaque. Je crois que j’ai encore pas mal de choses à découvrir sur ce Donatien Elpida. Il n’est pas friand de contact physique donc… ? Très bien, ça va juste compliqué un peu les choses. En tout cas, il faut que j’ai l’air innocente. Il faut qu’il me croit. S’il pense que je l’attaquais, il faut que je le persuade que ce n’était en réalité pas le cas. Trouve une raison Lilith… Vite !

 

▬ Je… Je n’ai pas pu me contrôler… Mia me manque et vous êtes la seule personne ici qui le comprend… J’ai juste recherché un peu de réconfort… Pardonnez-moi…

J’espère que ça fera l’affaire… Je n’ai pas envie qu’à cause d’une gaffe, tout mon plan se retrouve à l’eau. C’est hors de question ! La révolution peut arriver à n’importe quel moment… Et je dois récupérer des informations avant qu’il soit pris pour cible par les patients.
Mais, j’avoue que j’ai été blessée par sa réaction. Au fond, j’avais vraiment besoin de ce réconfort, et qu’il me rejette comme ça, ça fait toujours mal, peu importe qui est la personne en face, qu’on la déteste ou non. Je garde les yeux baissés sur la clé et pousse un petit soupir. J’ai envie de voir Ange… J’ai envie de lui parler de tout ça… J’ai envie qu’il me réconforte si Elpida n’en est pas capable, et c’est certain qu’il ne l’est pas…

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:04, édité 1 fois
Lilith O'Brien
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 28 Juin - 16:55
Ce qui est à moi est à toi



- Mon attaque ?

Elle faisait semblant de ne pas comprendre ?

- Oui, ce que vous venez de faire à l'instant. M'attaquer.

Elle le regardait.
Il la regardait.
Elle n'avait pas l'air de comprendre.
Lui non plus.
Donatien, toujours sur la défensive, se palpa les côtes. Il n'avait rien. Pas une égratignure. Qu'est-ce que Lilith avait essayé de faire ? Est-ce qu'elle lui avait implanté un système d'écoute peut-être ? Il en devenait tellement dingue qu'il aurait pu retirer ses vêtements s'il pouvait. Mais beaucoup de personnes lui avait rappelé les codes déontologiques et il savait qu'il ne pouvait pas.
Et alors qu'il était tout de même sur le point de laisser tomber la chemise, son regard fut attiré par une démonstration physique dans la cour. A travers la fenêtre du couloir, il aperçut deux collègues - un vigile et une infirmière si on en croyait l'uniforme - s'enlacer en secret. Et alors cela frappa Donatien. Lilith l'avait-elle enlacé ...? Mais c'était les amoureux et les parents qui s'étreignaient ... Lilith serait-elle amoureuse de lui ?
Il rougit violemment tandis que Lilith, face à lui, s’embarrassait.

- Je ne comprends pas… Je ne comprends pas pourquoi vous pensez que je vous attaquais… Je… Je m’excuse si mon geste vous a paru déplacé c’était… Enfin…

Comment la repousser ? Il était flatté mais il ne voulait pas de relation am... Il n'arrivait même pas à se le formuler mentalement. Il n'arrivait même pas à s'imaginer. Se visualiser prendre Lilith dans ses bras ou poser ses lèvres contre les siennes le rendait mal à l'aise. Il appréciait sa compagnie, elle était un vent de fraîcheur et d'humanité nécessaire à Donatien, mais il ne pouvait pas laisser les choses se bousculer aussi rapidement.
Elle était en larmes face à lui, il ne pouvait se résoudre à lui briser le cœur. Il la considérait au même niveau que ses patients : il refusait de la blesser. Il ne faisait jamais de mal à ses patients, alors il ne pouvait se résoudre à faire pleurer Lilith. Il tapota ses poches et en ressortit un mouchoir en soie qu'il lui tendit sans la regarder, le regard fixé sur le couple dans la cour pour éviter d'affronter le visage triste de sa collègue. Mais ces idiots qui s'embrassaient dans l'ombre le remplissait de rage et de malaise : qu'ils aillent ailleurs pour leur cabotinage ! Et si un enfant, pur et innocent, leur tombait dessus ?!
D'ailleurs, cette scène de mouchoir tendue lui rappelait des souvenirs ...

- Je… Je n’ai pas pu me contrôler… Mia me manque et vous êtes la seule personne ici qui le comprend… J’ai juste recherché un peu de réconfort… Pardonnez-moi…

Le manque de contrôle ... C'était un des fléau de l'humanité.
Et Lilith posait le doigt dans le piège dans lequel Donatien était tombé : elle était la seule à comprendre la perte de Rose. Personne dans l'institut ne comprenait les deuils de Donatien, personne à part Lilith. Elle était sa partenaire de deuil, en quelque sorte.

- Ecoutez je suis ... flatté mais ...

Il n'en pouvait plus de voir les langues des deux tourtereaux rentrer et sortir dans la bouche de l'un et de l'autre aussi visuellement.
Donatien, qui était à deux doigts de frapper au carreau pour leur crier de se cacher véritablement, posa à nouveau son regard sur Lilith. Ange et Agnès avaient-ils été confronté à pareille situation avant de s'accoupler ? Ces deux traîtres allaient bien ensemble.

- ... n'auriez-vous pas quelqu'un de plus approprié pour vos émois ? Nous sommes liés professionnellement, je ne suis ni votre mère, ni votre conjoint. Je ne suis pas destiné à vos élans, vous comprenez ?

Est-ce qu'il l'avait formulé convenablement ? Allait-elle subir un chagrin d'amour par sa faute ? Les femmes étaient si compliquées à cerner.
Docteur Elpida
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Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Dim 28 Juin - 17:37
« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

Ce qui est à moi est à toi


Il avait vraiment cru que je l’avais attaqué ? Ce type est complètement parano, ma parole ! C’était un simple câlin ! Ou peut-être qu’au fond, il s’attend vraiment à ce que des gens veulent sa mort ? C’est encore plus louche. Il doit vraiment avoir les mains sales alors. Les paroles d’Ange me reviennent disant que Donatien est connu pour mentir… Et son attitude me fait le croire encore plus. Il cache bien des choses pour être tant sur ses gardes, et je compte bien tout découvrir et le rapporter à la police. Si seulement, il n’avait pas de problèmes avec le toucher… ça aurait était bien plus simple.
Je joue donc la jeune femme fragile qui ne comprend pas ce qui lui arrive, et j’avoue que ça me donne envie de vomir de jouer ce rôle. Mais jusqu’à maintenant, il a fonctionné avec lui, alors je continue.
Il ne me regarde pas. Son regard reste planté quelque part, alors que je continue de m’excuser, en lui jetant des coups d’œil pour surveiller discrètement ses réactions. Cet homme est imprévisible, et je m’en rends de plus en plus compte. Il faut que je sois prête face à toutes les éventualités.

Il me tend le même mouchoir que cette fois au bord du lac, et timidement, enfin semblant timide, j’attrape doucement le mouchoir, le remerciant d’une petite voix.

 

▬ Écoutez je suis ... flatté mais ...

Il est… flatté ? Pourquoi flatté ? Je ne comprends pas pourquoi il le serait… Est-ce parce que je lui ai dit qu’il est le seul qui me comprenne ? Sûrement. Enfin, c’est ce qui me parait le plus normal. Après avoir sécher mes larmes, je lève les yeux vers lui quand je croise son regard.

 

▬ ... n'auriez-vous pas quelqu'un de plus approprié pour vos émois ? Nous sommes liés professionnellement, je ne suis ni votre mère, ni votre conjoint. Je ne suis pas destiné à vos élans, vous comprenez ?

Mes… émois ? Je le regarde avec surprise. Attendez… Il veut dire… Mon conjoint ?! Je finis écarlate par ses propos. Mais ! Comment est-il arrivé à cette conclusion avec une simple embrassade ?! Eurk… J’ai envie de vomir ! Il pense sérieusement que je suis amoureuse de lui ?! C’est impensable ! Des amis peuvent très bien s’enlacer ! Et ce n’est pas étrange ! Bien sûr que j’ai quelqu’un de plus approprié ! Et il est bien plus galant et sain d’esprit que lui !
Maintenant, je suis face à deux possibilités. Soit je confirme, lui faisant penser qu’il m’a brisé le cœur, et donc potentiellement nourrir sa fierté, ce que me donne vraiment la nausée. Soit, je lui apprends la vie, et il se sent honteux d’avoir mal interprété et mon honneur est sauf… Dure décision…
Le visage toujours rouge d’embarras, je recule d’un pas et détourne le regard, balbutiant. Et merde…

 

▬ Je… Je ne vois pas de quoi vous parlez… Je… Mes émois ? Mais… Enfin… Vous êtes mon patron à présent… jamais je…

Est-ce que ça se voit que je nie ? Est-ce que c’est trop ? Il faut que ça lui fasse penser qu’il a raison, qu’il a mis le doigt dessus. Ma main vient cacher mon visage cramoisi alors que je fais mine de ne pas réussir à le regarder dans les yeux. Je me déteste de jouer à ce point la comédie… et je suis sûre que Mia doit se retourner dans sa tombe… Mais, je n’ai pas le choix. Alors… inspirant profondément pour finir par soupirer, et lui sourire, tristement.

 

▬ Je comprends… Prenez ça comme une étreinte amicale… Je… Excusez-moi.

Bon… Je ne sais pas comment je vais faire pour me rapprocher de lui. Ça risque d’être vraiment plus compliqué que je ne pensais. Il est trop bizarre. Je lui fais un sourire avant de m’avancer pour retourner dans la chambre de Mia et m’assoir sur son lit plein de poussière. Je passe ma main dans mes cheveux détachés, réfléchissant à ce que je pourrais faire pour récupérer les infos dont j’ai besoin. Je comptais peut-être un peu trop sur la séduction… Apparemment, il n’y est pas sensible… et je m’en veux d’être perturbée. Je devrais être contente, je n’aurais pas à lui donner mon corps.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:04, édité 1 fois
Lilith O'Brien
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 29 Juin - 14:31
Ce qui est à moi est à toi



Donatien était peiné de blesser Lilith. Il n'avait jamais été confronté à pareille situation. Même ses relations adolescentes avaient été moins compliquées - mais étant donné qu'il n'éprouvait rien envers ses conquêtes, c'était tout de suite plus facile de piétiner leurs sentiments. Que faire quand une femme qu'on appréciait dans une période où tout le monde vous trahissait dévoilait ses sentiments non-réciproques ? Une femme qui aurait pu le blesser mais ne l'avait pas fait. Pour la première fois depuis des mois, Donatien entrevoyait une brèche vers la confiance. Petit à petit, il sentait qu'il pouvait croire en les bonnes paroles de Lilith.
Mais l'instant n'était pas à la confiance, mais plutôt au désarrois. Que faisait-elle, à reculer ainsi et à cacher son visage ? Pourquoi bégayait-elle ? Elle n'avait pas de syndromes particuliers pourtant...

- Je… Je ne vois pas de quoi vous parlez… Je… Mes émois ? Mais… Enfin… Vous êtes mon patron à présent… jamais je…

Il ne comprenait absolument pas son comportement. Pourquoi n'arrivait-elle pas à le regarder ? Pourquoi se dissimuler ? Les femmes étaient si mystérieuses ...
Mais au moins elle était claire : il s'était fourvoyé. Elle n'était pas le moins du monde éprise de lui et le voyait bel et bien comme son patron. Cela le rassura bien qu'il s'en voulait d'avoir pu commettre une erreur.
Mais en étant ni relaté par le sang, ni son conjoint, pourquoi l'avait-elle enlacé ?

- Je comprends… Prenez ça comme une étreinte amicale… Je… Excusez-moi.

Les amis pouvaient s'étreindre ? Donatien n'avait pas le souvenir qu'Ange ait une accolade avec lui du temps où ils étaient amis. Et les deux tourtereaux dans la cour semblaient se rapprocher du stade amants plutôt qu'amis.
Mais il croyait Lilith et nota dans un coin de sa tête cette catégorie de personnes : les amis pouvaient s'enlacer. Cela signifiait que Lilith tissait une amitié avec lui ?
Il eut un micro-sourire à cette pensée. Il était possible que, dans cette noirceur, une amie lui tende la main. Et il pouvait lui faire confiance : après tout c'était la soeur aînée de Rose. C'était le visage de Rose. C'était Rose.
Elle s'assit sur le lit, un nuage de poussière étant propulsé suite à cela. Donatien, sur le pas de la porte, était démuni. Son cadeau était donné, il n'avait plus qu'à partir. Pourtant, il restait sur le seuil, à contempler la beauté de Lilith. Dans la lumière chaude et les souvenirs de Donatien, elle avait quelque chose de mystérieux. La voir s'asseoir là où Rose s'était assise, avec sa cascade blonde et son visage pur ... C'était un spectacle dont Donatien ne pouvait se défaire.
Et, sans le vouloir, il se mit à parler. Il faisait souvent ça, se confier aux fantômes qui lui manquait. Là, c'était comme si Rose se tenait face à lui, prête à l'écouter et à le comprendre.

- Je me donne corps et âme pour le bien être des patients et l'institut, et pourtant je suis vu comme le méchant de l'histoire. A un tel point que je dois débusquer un mouvement de rébellion contre moi. Deux patientes pour qui j'aurais donné ma vie afin de les guérir ne sont plus ici aujourd'hui. Ceux que je considérais comme mes amis m'ont tourné le dos sans explications.

Et si depuis le début il voyait mal les choses ? Et s'il était vraiment le grand méchant ? Les méchants dans les contes savaient-ils qu'ils étaient maléfiques ?
Impossible, il faisait tout pour l'institut. Il se démenait pour que les recherches avancent, pour que ses patients guérissent. Il n'en dormait plus. Il sacrifiait ses heures de sommeil pour eux, en témoignaient ses insomnies chroniques. Alors pourquoi voulait-on se liguer contre lui ? Lui qui n'avait plus d'alliés ...
Il cligna des yeux, et dans la brume poussiéreuse, il distingua un océan calme. Rien à voir avec les yeux de Rose. Pourquoi se mettait-il ainsi à parler ? Il n'était pas bavard et n'était pas du genre à s'épancher sur sa cause.

- Alors merci pour ... votre amitié, conclut-il timidement. J'en prendrai soin.

Il ne savait pas si faire avec le social, c'était définitif.
Il n'arrivait même pas à entrer à nouveau, comme si avoir donné la clé à Lilith avait créée aussitôt un mur invisible qu'il ne pouvait franchir. Comme si cette chambre, et Rose, ne lui appartenait plus. Comme s'il n'était plus légitime. Comme s'il acceptait enfin de faire son deuil.

Docteur Elpida
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Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Mar 30 Juin - 16:00
« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

Ce qui est à moi est à toi


Je suis complètement perdue. C’était peut-être imbu de ma part de penser que je pourrais le séduire… J’avais visiblement oublié qu’il est avant tout étrange. Peut-être que je ne lui plais pas du tout ? Ou peut-être que personne ne lui plait ? Il est peut-être asexuel et aromantique ? Et ne cherche donc absolument pas ce genre de chose ? C’est ce qui me parait le plus logique pour qu’il prenne un câlin pour une attaque… Je vais devoir être beaucoup plus prudente s’il prend mes… « affections », pour ça. C’est qu’il est constamment sur ses gardes et conscient que des gens ne sont pas de son côté.
Il faut qu’il pense que je suis du sien. Il faut que je l’en persuade… Et j’espère vraiment que j’y arriverais… C’est le seul moyen d’avoir des informations… Je ferais tout pour Mia, je l’ai déjà prouvé. Mais j’avoue que cet homme me fait peur. Il est imprévisible. Et imaginer ce qu’il pourrait me faire s’il apprenait que je l’ai manipulé, me donne froid dans le dos. Je ne sais pas de quoi il est capable… Alors, je ne dois pas arrêter ma comédie… Je ne pourrais l’arrêter qu’à partir du moment où je suis sûre qu’il ne pourra pas me faire du mal. C’est la seule manière.

Maintenant, je me demande ce que ce que je vais faire de cette pièce. Il m’a donné la clé, alors je peux en faire ce que je veux, non ? Si c’est vraiment le cas, il faut que je la vide, et renvoie les affaires de Mia à maman et papa… Je sais que je vais raviver une blessure qui n’a pas été soignée, mais il le faut… Pour Mia. Je tourne la tête vers l’oreiller quand je vois sa peluche, son lapin rose… Son doudou qu’elle gardait toujours avec elle… Un sourire triste se dessine sur mon visage alors que je l’attrape pour le serrer contre moi.

Monsieur Lapin…

Je pensais qu’il allait partir, mais quand je redresse la tête, levant les yeux de la peluche, toute douce, entre mes mains, et que je le vois m’observer, un frisson parcourt mon corps. Qu’est-ce qu’il veut ? Il avait été clair… Il est mon patron, je ne peux pas me rapprocher de lui… Mais quand il se met à parler, je l’observe, surprise.

 

▬ Je me donne corps et âme pour le bien être des patients et l'institut, et pourtant je suis vu comme le méchant de l'histoire. A un tel point que je dois débusquer un mouvement de rébellion contre moi. Deux patientes pour qui j'aurais donné ma vie afin de les guérir ne sont plus ici aujourd'hui. Ceux que je considérais comme mes amis m'ont tourné le dos sans explications.

Il se redresse, me rendant ma surprise. Est-ce qu’il… va bien ? Je ne pensais pas qu’il parlerait. Il est si mystérieux. D’un coup, mon cœur s’allège alors que je retrouve un peu d’espoir. Peut-être que, finalement, je ne me suis pas trompée ? Peut-être que je suis sur la bonne voie ! Il sait donc qu’on le considère comme le méchant. Il en a conscience. Mais en même temps, il ne semble pas comprendre pourquoi… J’ai envie de rire. Dis-moi comment est morte Mia, et je t’expliquerais pourquoi…
Mais je ne dis rien, je ne laisse rien transparaitre. Je garde simplement mon air surpris qui doucement, s’attendrit, pour laisser place à un petit sourire.

 

▬ Alors merci pour ... votre amitié. J'en prendrai soin.

Alors c’est ça. C’est de mon amitié dont il a le plus besoin ? Enfin, c’est ce que j’ai cru comprendre par sa réaction. Je me trompe peut-être encore. Ce sera plus simple à tenir pour moi. Je n’aurais pas à m’offrir à lui, et à le toucher, et à cacher mon dégout. Cependant, une petite voix me rappelle qu’il est justement imprévisible, et que je ne saurais jamais à quoi il pense réellement, et qu’il vaudrait mieux que je sois prête face à toutes les éventualités. C’est peut-être mieux comme ça. S’il veut que je sois son amie, je le serai. Mais si un jour, il veut que je sois… son amante… Et bien soit… Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas, et je vais en profiter un maximum.
Alors je souris plus largement à ses mots, lui montrant que cela me touche et me fait plaisir, baissant les yeux sur Monsieur Lapin qui me juge de ses yeux noirs et de son sourire figé. Quoi ? Je fais tout ça pour ta propriétaire ! Puis mes yeux bleus se lève de nouveau vers lui.

 

▬ Si… Si vous avez besoin de parler ! Comme maintenant… Sachez que je vous écouterais avec plaisir ! Parce que… Les amis sont aussi faits pour ça !

Je lui souris tendrement, les joues légèrement rosies. J’espère qu’il va comprendre. Et si en plus, ça lui donne envie de se confier à moi, et qu’il me donne les informations dont j’ai besoin, alors c’est parfait ! Et mon objectif sera atteint ! Je ne peux pas rêver mieux comme situation ! Caressant distraitement les oreilles de la peluche toute douce, je baisse les yeux vers elle pour finir par parler de ce qu’il a dit précédemment. J’ai peur de faire une nouvelle gaffe, je ne sais pas s’il a parlé dans l’attente que j’y réponde… mais en tout cas, en tant qu’amie, c’est ce que je ferais alors… je me lance.

 

▬ Mais… concernant ce que vous avez dit… Peut-être que c’est simplement parce qu’ils ne vous comprennent pas ? Je vous avoue que je vous trouve très mystérieux et… intimidant. Alors, c’est peut-être parce qu’ils pensent la même chose que moi, et que vous leur faites… je ne sais pas… peur, peut-être ? Ce n’est qu’une hypothèse bien sûr !

Je ne mens pas. Je le trouve vraiment mystérieux et intimidant. Et je comprends toutes les personnes qui auraient peur de lui. Je comprends même plus facilement tous ceux qui le fuient. Mais… D’un côté, j’ai l’impression que j’ai aussi envie de le comprendre. Pour savoir pourquoi. Pourquoi il fait tout ça ? Pourquoi il a gardé cette chambre intacte ? Je voudrais savoir ce qu’il se passe dans sa tête. Savoir s’il est fou, ou s’il est vraiment conscient de tout ce qu’il fait. Savoir aussi de quoi il est réellement capable.

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Lilith O'Brien
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Mer 1 Juil - 11:59
Ce qui est à moi est à toi



Donatien dut cligner des yeux à plusieurs reprises pour retrouver la part de vérité dans la vision qu'il avait de Lilith. A tenir Monsieur Lapin comme Rose l'avait tenu longtemps lors de ses premiers mois à l'Institut, ainsi assise dans son lit, avec ce visage souriant... Il n'avait pas vu Monsieur Lapin depuis des années, caché derrière un oreiller comme Donatien avait caché sa tristesse sous le sien, tristesse qui prenait trop de place et qui l'empêchait de dormir.
Lilith lui souriait alors que lui n'arrivait toujours à pas à saisir cette situation. Venait-il de parler de lui ? Véritablement ? A quelqu'un ? Il perdait le contrôle sur ce moment et étrangement, il s'en fichait. Il savait que ça le rongerait une fois ce doux instant terminé, mais là, maintenant, il voulait s'y abandonner. Il pensa aussitôt à des termes scientifiques : burn-out, syndrome d'épuisement, dépression ... Il se souvint de cette fois au lycée où on lui appliqué l'étiquette du trouble du spectre autistique également. Confus et cherchant à se sortir de cette confusion en trouvant un terme approprié, il écoutait Lilith comme si elle était sa bouée dans l'océan, lui qui ne savait pas nager.

- Si… Si vous avez besoin de parler ! Comme maintenant… Sachez que je vous écouterais avec plaisir ! Parce que… Les amis sont aussi faits pour ça !

Ce n'était pas le rôle des thérapeutes et autres psychologues de bas étage d'écouter ? Les amis avaient-ils un diplôme qualifiant pour pouvoir écouter les tracas des autres ?
Donatien hocha la tête bien qu'il avait la sensantion d'être en plein dans une nébuleuse de pensées. Il se demanda si Ange l'avait écouté, et inversement. A part parler boulot et subir les blagues graveleuses de Ange, Donatien n'avait pas l'impression qu'ils étaient amis... Même ce moment au lac où il le fit Directeur, confiant pour la première fois sa douleur par rapport à Lys, semblait truqué.
Sa main tressauta, comme soudainement surprise. Ses nerfs criaient à l'aide : son corps avait peur que Lilith le trahisse comme Ange l'avait fait. Pouvait-il accorder sa confiance à Lilith ? Si il ne faisait pas d'elle la directrice de l'Institut, peut-être qu'elle serait fidèle...

- Mais… concernant ce que vous avez dit… Peut-être que c’est simplement parce qu’ils ne vous comprennent pas ? Je vous avoue que je vous trouve très mystérieux et… intimidant.

Evidemment qu'il était intimidant. Il était supérieur aux autres.
Non ?

- Alors, c’est peut-être parce qu’ils pensent la même chose que moi, et que vous leur faites… je ne sais pas… peur, peut-être ? Ce n’est qu’une hypothèse bien sûr !

Elle ne finissait jamais vraiment ses phrases, remarqua Donatien. D'ordinaire, ça aurait énervé Donatien mais chez Lilith c'était attachant. C'était un comportement enfantin, reflet de son innocence ... Et de la confiance qu'il pouvait lui accorder.
Donatien fit un pas dans la chambre, soucieux. Puis un deuxième difficilement, comme si ses jambes étaient faites de plombs. Il réfléchissait aussi au mot employé par Lilith : peur. Il faisait peur, lui ? Il était vrai que le point commun des méchants dans les films étaient qu'ils effrayés les gentils. Il fronça les sourcils, ne comprenant pas.

- Je ferai peur ? Comment c'est possible ?

Puis, il osa regarder Lilith dans les yeux.

- Je vous fais peur ?

Il était habillé tout de blanc pourtant, couleur symbolique de la pureté, qu'on attribue aux anges. Alors que Ange, lui, était toujours vêtu de noir, couleur sombre, des ténèbres, du Mal. Donatien sauvait des vies, Ange en tuait. Il se tourna légèrement vers le petit miroir posé sur la commode. Il ne voyait pas très bien son reflet mais il n'avait pas l'impression d'y déceler quelque chose qui pouvait émettre de la peur.
Après avoir attendu que sa collègue réponde à sa question, il pivota vers elle, sérieux.

- Et par exemple : avez-vous peur d'Ange ? Je ne comprends pas que personne ne le craigne malgré ce qu'il a commis, mais que moi qui n'ait rien fait puisse effrayer.

Il se toucha l'arcade sourcilière. Cet homme portait mal son nom car, il avait beau se la jouer beau gosse qui s'était repenti, il était quand même venu le bastonner dans sa chambre une nuit en sachant très bien que Donatien n'aurait pas l'avantage.
C'était amusant de constater que Lilith se rapprochait d'un ange alors que Ange était plutôt du côté des démons.

Docteur Elpida
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Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Jeu 2 Juil - 19:05
« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

Ce qui est à moi est à toi


Il n’a pas l’air de repousser ma proposition de l’écouter… Est-ce que c’est bon signe ? Est-ce qu’il me fait confiance ? Je sais que maintenant, ma mission va être plus compliquée, il ne faut pas qu’il comprenne les véritables raisons de ma venue ici. Il faut que je sois discrète et que je prenne le temps pour lui poser des questions sur Mia.
Mais pour l’instant, il faut que je prenne mon rôle d’amie au sérieux, qu’il y croit dur comme fer. Même si ses propos me gênent, il ne faut pas que je perde le fil. Alors je garde mon sourire, serrant Monsieur Lapin contre moi, cherchant du soutien de Mia indirectement. Il s’est ouvert à moi, et il faut que je sois à la hauteur. Il faut qu’il comprenne qu’il peut me dire tout ce qu’il souhaite. Qu’il ne sera pas jugé, et même peut-être, conseillé. Alors quand il me parle du fait que ses amis le trahissent, j’ai un petit rire intérieur qui ne transparait pas sur mon visage. Bien sûr qu’ils te trahissent… Tes propos pendant la réunion ont suffis pour me faire comprendre pourquoi…
Mais je lui réponds avec une sincérité manipulée, car c’est ce que je pense, mais je l’ai simplement détourné pour qu’il ne le prenne pas pour une attaque et, visiblement, ça fonctionne. Il fait un pas dans la chambre de ma sœur, et honnêtement, j’aimerais qu’il parte, mais je le laisse faire.

 

▬ Je ferai peur ? Comment c'est possible ?

Il ne comprend pas ? C’est une blague ? Je pensais qu’il serait du genre à aimer le fait d’être craint. C’est étrange. Je n’arrive pas à le cerner c’est dingue ! Il plante son regard dans le mien et je le soutiens, gardant un sourire doux et naturel.

 

▬ Je vous fais peur ?
 

▬ Bien sûr que non !

Oui. Oui il me fait peur. Il est imprévisible et je n’aime pas ça. Mais je sais que ce n’est pas ce qu’il veut entendre. Personne ne voudrait entendre ça. Qui serait ami avec quelqu’un qu’il craint ? Pas moi en tout cas. Alors je souris plus largement, je ris même un peu, essayant même de contrôler mes doigts pour qu’ils ne se resserrent pas trop sur la peluche de Mia et lui montrer que c’est ridicule. Que je n’ai pas de raison d’avoir peur de lui. Je l’ai enlacé après tout !

 

▬ Si j’avais peur de vous, je ne vous aurais pas enlacé. Mais je voulais juste dire que, c’est possible, que des personnes soient mal à l’aise en votre présence, et qu’elles aient peur. Parce que vous êtes mystérieux, et qu’elles n’arrivent pas à savoir à quoi vous pensez.

J’espère qu’il comprend mieux ce que je veux dire. Ou peut-être que je devrais être plus… premier degré ? Lui dire les choses plus clairement. Que, puisqu’il est si mystérieux, qu’il essaye de l’être moins pour se rapprocher des autres. Mais, au fond, je me dis qu’il en est incapable… Et qu’il pourrait le prendre comme un ordre… Ce qui serait contre-productif. Alors je n’ajoute rien de plus, excepté un sourire, avant que mon regard se pose de nouveau sur le lapin que je caresse doucement.

 

▬ Et par exemple : avez-vous peur d'Ange ? Je ne comprends pas que personne ne le craigne malgré ce qu'il a commis, mais que moi qui n'ait rien fait puisse effrayer.

Mon cœur manque un battement à l’énoncé de son nom. Pourquoi parle-t-il d’Ange, si soudainement ? Et… Que veut-il dire par… « Ce qu’il a commis… » Qu’a-t-il commis ? Je ne comprends pas. Je le regarde fronçant légèrement les sourcils, perdue.

 

▬ Ce qu’il a commis ? De quoi parlez-vous ?

Mon cœur bat tellement fort dans ma poitrine… J’ai peur de ce qu’il pourrait dire. Mais en même temps, une petite voix me dit qu’il doit mentir. C’est un menteur après tout. C’est un manipulateur, tout comme moi. Je ne dois pas me faire avoir. Cependant, je suis curieuse… Je veux savoir de quoi il parle. Pourquoi s’attaque-t-il autant à lui ? Ils se détestent, non ? Mais pour qu’il le régresse devant moi… C’est qu’il a entendu que je me rapproche de lui ? Est-ce qu’il sait ?! Non… Ce n’est pas possible. On n’était pas sur l’île…

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Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:05, édité 1 fois
Lilith O'Brien
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 3 Juil - 13:39
Ce qui est à moi est à toi



- Si j’avais peur de vous, je ne vous aurais pas enlacé.

Elle marquait un point. Donatien n'était pas étonné qu'elle soit professeur chez eux : elle savait enseigner. Tout s'éclaircissait lorsqu'elle s'exprimait.

- Mais je voulais juste dire que, c’est possible, que des personnes soient mal à l’aise en votre présence, et qu’elles aient peur. Parce que vous êtes mystérieux, et qu’elles n’arrivent pas à savoir à quoi vous pensez.

Ne pas savoir ce que l'autre pense le rend mystérieux, voire effrayant ?
Donatien fronça les sourcils en y réfléchissant. Dans la globalité, il était vrai qu'il arrivait à comprendre ce que les autres pensaient. De ce fait il n'avait peur de personne. Sauf de lui-même. Et tout était cohérent parce qu'il se perdait tellement dans ses pensées parfois qu'il n'arrivait pas à les interpréter. Il aurait dû être suivi par un professeur et non un thérapeute.
Il attendait beaucoup de Lilith dans la suite de ses explications ; comprendre pourquoi on ne craignait pas Ange, l'utilisant comme exemple pour illustrer cette leçon informelle, achèverait la compréhension de Donatien. Est-ce qu'Ange était un livre ouvert dans lequel on pouvait lire, d'où le fait qu'en dépit des codes de noirceur qu'il renvoyait, personne n'en avait peur ? A y réfléchir, Donatien avait bien l'impression d'avoir toujours su saisir Ange plus que n'importe qui. Il était même trop expressif dans ses intentions.

- Ce qu’il a commis ? De quoi parlez-vous ?

Donatien faillit ne pas répondre : ce n'était pas le sujet. Mais Lilith lui apprenait quelque chose, il lui devait bien un retour également. Une monnaie d'échange. Et cela l'aiderait peut-être à faciliter son intégration ? Il ne fallait jamais être ignorant, la vérité étant bien meilleure que le mensonge, qu'importe à quel point elle pouvait être lourde.

- Lorsqu'il a tué Z01 il y a deux ans.

Il avait dit ça d'un ton détaché. On finissait par s'habituer à la mort.
Donatien eut d'ailleurs un léger rire jaune. Peut-être que c'était Ange, sa Némésis, finalement, et non Soixante-Six. Ils étaient opposés en tout point et pourtant ils avaient ce point commun d'avoir assisté aux décès de jeunes patientes. Avaient-ils tous les deux leur place dans ce lieu ? Dans sa formation de médecin, Donatien avait été préparé psychologiquement à ne pas pouvoir soigner tout le monde. A ne pas pouvoir guérir. Mais il n'avait pas eu l'exercice pratique du deuil...
Reprenant la conversation comme si de rien n'était, il enchaîna :

- C'est pour cela que je ne saisissais pas pourquoi je suis le méchant de l'histoire, et qu'Ange passait entre les mailles du filet. Alors que je n'ai tué personne. Mais grâce à vous, tout s'éclaire.

Son regard était criant de sincérité. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Heureusement que Lilith était là. Elle méritait vraiment cette chambre, plus que lui.
Il fit demi-tour, sortant de cette pièce que les souvenirs qu'il avait de Rose habitaient encore. Là, sur cette chaise, à colorier l'exercice d'un Art-Thérapeute. Dans son lit, en larmes, serrant Monsieur Lapin contre elle. Devant la fenêtre, ouvrant les rideaux pour accueillir le soleil. Sur le tapis, avec une tasse de chocolat. Il était temps de lui dire au revoir, et de la laisser à ceux à qui elle appartenait vraiment.
Docteur Elpida
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Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Ven 3 Juil - 17:06
« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

Ce qui est à moi est à toi


Quoi ? Qu’est-ce qu’il vient de dire ?

« Lorsqu'il a tué Z01 il y a deux ans. »

Je n’ai pas fait attention au ton détaché qu’il avait utilisé pour me dire cette révélation si choquante, ni le rire qui a suivi. Non. Mon esprit était focalisé sur autre chose. Ange… Ange aurait tué quelqu’un ? Au fond de moi, je sens mon cœur se briser, et mes entrailles me serrer si fort que j’en ai envie de vomir. Il a tué… Un patient ? Les mots du docteur Elpida se répète de mon esprit alors que l’incompréhension me possède encore plus chaque minute. Plus j’essaie de comprendre, moins j’y arrive. Et j’ai l’impression de m’éloigner de lui. J’ai l’impression de ne pas le connaitre. Jamais, au grand jamais je ne l’aurais imaginé tuer quelqu’un… C’est un médecin… Et il m’a juré qu’il était contre Elpida et les fous de l’institut ! Mais alors… Je ne comprends plus rien.
Mes yeux restent posés sur Monsieur Lapin, alors que j’essaie de me trouver du réconfort. Est-ce qu’il… m’aurait manipulée ? Si c’est le cas, je ne peux pas lui en vouloir… Je ne suis pas un exemple…

 

▬ C'est pour cela que je ne saisissais pas pourquoi je suis le méchant de l'histoire, et qu'Ange passait entre les mailles du filet. Alors que je n'ai tué personne. Mais grâce à vous, tout s'éclaire.

Je lève les yeux vers lui et essaye de cacher le début de chagrin qui me tourmente. Mais étonnamment, les mots de Donatien me rassurent un peu. Il n’a tué personne ? Et Mia alors ? Ses mots me rappellent qu’il est un menteur… Et que, soit il est persuadé par ses mensonges et qu’il en a perdu la vérité, soit il se moque de moi. Je souris doucement, en réponse à son sourire. Il ment certainement. Ange ne pourrait pas… Mais au cas où, il faut que je lui parle. Et en urgence. J’ai besoin de l’entendre de sa bouche. Et c’est à ce moment-là seulement, que je réfléchirais à ce que je dois faire.
Si vraiment, il a tué un patient… Je… J’inspire profondément alors que le docteur sort de la pièce. C’est pas possible… Je n’arrive pas à y croire… C’est endroit est complètement pourri… Moisi de l’intérieur… Même ceux que tu penses être bons sont potentiellement des meurtriers… Et on a confié Mia à des gens pareils… Je regarde une dernière fois Monsieur Lapin avant de le reposer contre l’oreiller, caressant doucement son visage. Puis, dans un dernier soupir, je me redresse, récupère mes affaires pour sortir de la pièce, et la fermer à clé.
Je vais vider cette pièce… Tout ça doit revenir à mes parents… Ce n’est pas leur place ici… Alors je tourne la tête vers le docteur qui s’éloigne et lance.

 

▬ Docteur Elpida. Merci pour la clé.

Je lui souris, reconnaissante. Je le déteste. Il ne fait que me pourrir la vie… Que ce soit tuer ma sœur, ou me révéler des choses qui bouleversent complètement mes sentiments, mais je suis quand même contente qu’il m’ait donner cette clé, et qu’il n’ait pas continué à garder Mia pour lui.
Mais maintenant… Il faut que je trouve Ange. Il faut absolument que je lui parle.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Lilith O'Brien
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