contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Eizenija ; Solveig
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ElizabethCuisinière de la Famille
Mar 20 Oct - 0:11
Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas...

Elizabeth passa les grilles du bunker afin de récolter les informations sur le panneau d’affichage. Une fois tous les trois jours, sa promenade pour se dégourdir les jambes, trouver quelques matériaux, peut-être faire des échanges se terminait toujours devant les actualités autour des différentes factions. Tout le monde était plus ou moins courtois et respectait les messages postés sur ce tableau qui représentait la neutralité. C’était agréable de savoir ce qu’il se passait dans le Village, là où était Ophelia, ou dans l’Institut Graham, où était sa meilleure amie Amalia. Elle lui manquait plus qu’elle ne l’aurait voulu… Ne plus la voir tous les jours, c’était dur. Si au bunker elle s’éloignait d’Aeden, elle se coupait aussi du reste de ses amis. Peut-être qu’elle devrait lui adresser de nouveau la parole ? Est-ce qu’elle se sentait prête ?

Elle se dirigea jusqu’au lac et remplit son seau. L’eau était utile pour la désaltération et pour l’hygiène, alors tant qu’à aller au lac, autant que ce soit utile. Elle le souleva comme elle put, étant devenu extrêmement lourd à porter, puis tenta d’aller jusqu’au panneau d’affichage sans faire tomber une goutte d’eau. Elle fit très attention à ne pas cogner dedans avec ses genoux, si bien qu’elle faillit se prendre le tableau. Elle recula de quelques centimètres et posa le seau à ses pieds. Elle sortit de son sac à dos son carnet, puis mit à plat les nouveautés des autres factions afin de les rapporter au bunker.

Le Soleil était plus bas dans le ciel, la nuit tombait de plus en plus tôt et la température chutait également. Cependant, cette soirée-là était particulièrement agréable. De légers nuages passaient dans le ciel et la teinte orangée que prenait l’étendue céleste avait un joli dégradé. Une légère brise faisait danser les branches des arbres et faisait vibrer l’eau du lac, créant des petites vaguelettes sur son passage.

Une soirée vraiment agréable...

ft. Aeden
Elizabeth
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
Aeden ZetharÉlectron libre
Dim 25 Oct - 15:24
Une fois n’était pas coutume, Aeden était au lac. Il avait tenté de boire l’eau salée de la mer, juste pour ne pas devoir s’y rendre, mais force était de constaté que l’eau salée restait toujours aussi immonde malgré que les critères en termes d’à peu près tout du garçon avait été revu très fortement à la baisse.

Sheila lui avait gentiment conseillé de profiter de sa promenade jusque là-bas pour laver une partie de ces vêtements et lui aussi par la même occasion. Il avait donc fait un grand tour du lac pour se trouver un coin tranquille pour un bon décrassage et pour faire une partie de sa lessive. Ça allait relativement vite, de toute manière, il n’avait pas grand-chose comme fringues.

Une fois qu’il avait tout essoré du mieux qu’il pouvait, il avait renfilé un pantalon et un t-shirt désagréablement humide sur son caleçon trempé, puis sa veste sèche par-dessus. Sa veste lui redonnait un peu d’épaisseur. Malgré le froid, ça ne valait pas la peine qu’il remette son pull qui était de toute manière aussi mouillé que le reste. Il avait roulé les vêtements qu’ils ne mettaient pas sur lui sous son bras. Une fois rentrer, il mettrait tout ça à sécher prêt du feu. Ces cheveux humides commençaient déjà à s’emmêler à l’arrière de sa tête.

Il en profita pour boire, et remplir le sceau que Sheila lui avait confié. Ça leur évitait de faire trop d’aller-retour. Il allait profiter d’être là pour jeter un coup d’œil au panneau d’affichage aussi… Ça faisait des plombes qu’il n’était pas allé voir ce qu’il se passait sur l’île. Il semblait qu’il y avait déjà du monde au panneau. Aeden évita la silhouette du regard. Il avait du mal à regarder les autres. Puis de toute manière, il était concentré sur son seau qu’il ne quittait pas des yeux. Il arriva enfin à hauteur des nouvelles.

Pour une fois, ce ne fut pas la maladresse légendaire d’Aeden qui provoqua la catastrophe. Cela relevait plus de la malchance, ce qui donnait un résultat plus ou moins similaire. L’anse du seau lâcha. Alors que son contenu se déversait partiellement sur les pieds du garçon, le contenant roula jusqu’à rencontrer un autre seau qui se renversa dans le mouvement. Blême, il releva les yeux vers celui qu’il venait d’accidentellement saboter et asperger et bredouilla :

- Dé-désolé je…


Celle. Il n’eut aucun mal à reconnaitre Elizabeth.

Non non non non… Il n’était pas du tout prêt à lui parler là, et puis, il savait qu’elle ne voulait plus le voir. Et là, en plus, il venait de lui renverser son seau d’eau. Pourquoi fallait-il que ce genre de chose lui arrive ? Il bredouilla de plus belle :

- Eli-Elizabeth…


Etait-il devenu à ce point incapable de s’adresser aux autres ? Il évita soigneusement le regard d’Elizabeth, comme il le faisait depuis des semaines avec une grande majorité des êtres humains qu’il côtoyait, non sans un regret. Il passa une main dans ses cheveux plaqués sur sa tête par l’eau comme si cela changerait le chiot trempé qu’il était en cet instant précis. Son autre main tenait toujours stupidement son anse, qui n’avait plus la moindre utilité. Puis une phrase. Représentative de toute la stupidité et la maladresse dont il avait toujours été capable :

- Co-comment ça va ?

Aeden Zethar
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
ElizabethCuisinière de la Famille
Mer 28 Oct - 18:37
Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas...

Concentrée à prendre en notes les informations du panneau d'affichage, elle ne sentit pas la présence qui apparut derrière elle. Présence qu'elle évitait depuis plusieurs semaines désormais, et qui, par le coup du destin, se révéla à elle alors que d'ordinaire, elle l'aurait simplement ignoré. Le bruit sourd d'une charge lourde qui cognait contre le sol, avant de déverser son contenu à terre, venant nourrir la terre avant de rencontrer le seau d'Elizabeth, qui tomba également et laissa l'eau s'écouler sur ses pieds.
Énervée, elle se retourna vers le fautif, les sourcils froncés et le regard assassin. Puis elle écarquilla les yeux, changeant du tout au tout sa réaction. Soudainement, son seau n'avait plus d'importance. Le sien non plus. Elle n'était pas préparée à ça. Elle n'était pas prête de le voir, pas comme ça.

Son coeur se serra dans sa poitrine tandis que des sentiments contraires se battaient dans son esprit. Était-elle heureuse de le voir ou alors préférait-elle l'égorger sur place ? Elle détestait ça. Elle détestait se sentir aussi vulnérable. Trois mois plus tard, et rien n'avait changé. Elle n'arrivait toujours pas à décider comment elle se sentait par rapport à lui. A croire qu'elle était destinée à être torturée entre l'envie de le voir et l'envie de le noyer dans la mer.
Elle retrouva néanmoins son calme, n'étant plus autant en colère qu'au jour où tout avait basculé. Elle ne se sentait plus aussi trahie qu'à l'époque, elle avait eu le temps de laisser toutes ces émotions négatives se tasser. Mais Elizabeth était une femme, rancunière qui plus est, elle n'allait pas oublier ça facilement.

Mécaniquement, elle plaça son carnet sous son aisselle et attrapa la hanse de son seau pour le soulever, prête à aller récupérer de l'eau et aussi à l'ignorer. Parce que c'était la meilleure chose à faire.

- Eli-Elizabeth…

Elle s'arrêta dans son mouvement, se haïssant d'être touchée par sa voix tremblante et son air désolé. Elle se tourna vers lui, son seau entre ses mains, déglutissant une seconde fois. Elle ne pouvait pas craquer, ou alors pas devant lui. Il avait l'air d'un petit chiot abandonné, l'air tout trempé et son seau cassé entre ses pieds. Il était un peu mignon, avec ses cheveux tout ébouriffés et humides.
Elle soupira et ferma les yeux, voulant effacer la bourrasque d'émotions qui s'emparait peu à peu de son corps. Elle devait à la fois s'empêcher de tomber dans ses bras, mais aussi de le gifler aussi fort qu'elle le pouvait.
Elle ne pouvait pas s'autoriser ça.

- Co-comment ça va ?

Elle inspira bruyamment, comme si respirer était trop difficile et lourd pour elle. Elle posa son seau à ses pieds et attrapa son carnet. Elle l'avait probablement suffisamment ignoré comme ça. Et puis, elle savait au fond d'elle que son envie de le voir et de savoir comment il allait devait être assouvie.
Hésitante, parce qu'il l'avait tout de même bien trahie, elle lui présenta son carnet :

- Ca va. Wendy aussi. Elle arrive presque à marcher.

Elle ramena le carnet près d'elle, le serrant contre sa poitrine. Elle ne savait pas comment être quand il était auprès d'elle, désormais.
Alors elle se contenta de le désigner du menton, comme un :"Et toi ?" silencieux.

Son coeur battait trop fort pour qu'il ne l'entende pas...

ft. Aeden
Elizabeth
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
Aeden ZetharÉlectron libre
Dim 1 Nov - 21:10
Il regrettait déjà cette phrase d’une banalité affligeante. Il aurait pu supplier Elizabeth de lui pardonner, lui dire combien il tenait à elle ou à Wendy. Combien le temps semblait long loin d’elle. Combien il se sentait vide. Ou se taire. Parce que c’est ce qu’elle souhaitait. Ce qu’il s’acharnait à faire depuis l’été. Disparaitre de sa vue. Mais non. Juste un malheureux ‘comment ça va ? ». Il se détestait.

La réponse ne tarda pas. Le soupir bruyant de la jeune femme, qu’il pensait synonyme d’un certain agacement ne lui laissa qu’une sensation de lourdeur sur l’estomac. Pendant quelques secondes, pendant de longues secondes, il crut que l’échange s’arrêterait là. Elle lâcha pourtant le seau qu’elle tenait entre les mains, le posant au sol avant de sortir son carnet. Il se trémoussa mal à l’aise et impatient à la fois. Ces yeux faisaient des aller-retours entre le carnet d’Elizabeth et le panneau d’affichage.

- Ca va. Wendy aussi. Elle arrive presque à marcher.

Il lui jeta un regard bref et timide lorsqu’elle le désigna du menton pour lui renvoyer la question. Il avait du mal à entendre ce que la jeune femme lui disait. Il était content de savoir qu’elles allaient bien…mais savoir que Wendy continuait de grandir sans lui et le lire noir sur blanc était deux choses différentes. Cela lui déchirait le cœur en petits confettis. Il supposait que pour sa petite princesse, ça ne changeait pas grand-chose cela dit. Elle était si petite, et puis, elle était surement bien entourée dans le bunker. Il serra ces doigts sur sa hanse de seau. C’était de sa faute. Il devait assumer. Au moins, Elizabeth avait accepté de lui parler. Il répondit donc, ces yeux perdus en direction du panneau d’affichage :

- Je suis content d’avoir de tes - de vos nouvelles. Ça-ça va aussi pour moi… alors… alors c’est super.


Pouvait-il avouer ce qu’il ressentait à la jeune femme ou était-ce aller trop loin ? C’était peut-être égoïste, mais il était important qu’elle entende ce qu’il avait à dire non ? Il hésita encore quelques minutes, n’arrêtant pas de peser le pour et le contre. Il se décida, de peur qu’il ne finisse par épuiser la patience d’Elizabeth :

- Vous-vous me manquez Elizabeth. Toi et Wendy. Je-je sais que- que ça peut te paraitre difficile à-à croire mais je-je voulais que tu l’entendes malgré tout.


Il prit une longue inspiration, comme s’il manquait d’oxygène. Il ne voulait pas qu’Elizabeth pense qu’il essayait de forcer une réconciliation entre eux. Il avait peur que cela ne lui fasse peur, que cela ne la bloque ou qu’elle s’en aille encore sans rien écrire. Pour dissiper tout malentendu sur ce qu’il disait, il se contenta de rajouter :

- Enfin tu-tu n’as pas besoin de me croire, ou-ou même de m’écouter si tu ne veux pas… Juste… juste… Elle n’a p-plus déchiré son doudou ?


C’était le chaos. Alerte dans le cerveau d’Aeden. Un petit bonhomme devait être en train de s’agiter et d’appuyer sur tous les boutons en même temps en espérant que cela ne déclenche quelque chose, une conversation cohérente, n’importe quoi. Il avait désagréablement chaud. Puis la gorge sèche. Pourtant, il venait de boire.

Il voulait encore lire des choses sur son carnet. Lire ce qu’elle avait à lui dire, lire ces lettres qu’elle s’appliquait toujours à écrire avec soin. Il voulait lire encore les ronds qu’elle notait sur les points de ces i, les courbes amusantes de ces s. Il voulait encore lire ce qu’elle lui écrivait, avec toute sa sincérité, entière comme elle était.

Il jeta un coup d’œil anxieux au visage de la jeune femme, comme s’il avait peur d’y lire quelque chose qu’il n’aurait pas souhaité voir. Il n’avait rien oublié de son visage. Il n’avait rien oublié non plus de son regard cet été. Les fenêtre de l’âme hein… Et bien il n’était pas encore prêt de s’y replonger. Ni dans les siennes, ni dans celle de quiconque d’ailleurs.
Aeden Zethar
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
ElizabethCuisinière de la Famille
Jeu 12 Nov - 0:52
Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas...

Elle n'arrivait pas à décrire ce qu'elle percevait dans ses yeux verts. Elle resta silencieuse, comme elle l'a toujours été, et fixa Aeden d'un œil inquiet mais aussi intéressé. C'était aussi le coeur battant contre sa poitrine qu'elle redoutait la suite de cette conversation. Elle se savait imprévisible, et appréhendait sa propre réaction. Ses émotions se battaient en interne, réagissant au moindre mouvement du garçon. Les pétillements dans ses yeux jouaient en sa faveur, faisant rougir discrètement les joues de la jeune femme. Sa moue l'avait toujours rendue plus faible aussi. Il était ratatiné sur lui-même, et elle détestait ça. Elle avait envie de le secouer comme elle avait envie de le serrer contre elle, comme lorsqu'elle venait de le sauver de sa...
Elle fronça les sourcils et fixa le sol, chassant ce mauvais souvenir. Elle pouvait lui en vouloir sur beaucoup de choses, mais elle ne pouvait décemment pas lui reprocher d'avoir tenté de s'ôter la vie. Ce n'était pas sain, il fallait aller de l'avant.

Alors elle devait faire table rase de cette soirée-là ? De la révolution ?
C'était différent... Et beaucoup trop tôt. Mais elle avait eu le temps de le digérer, et surtout de s'adapter à la situation. Elle avait le coeur encore lourd, mais les jours passaient en l'allégeant un peu plus. Elle ne se sentait plus suffoquer à chacune de ses respirations.

- Je suis content d’avoir de tes - de vos nouvelles. Ça-ça va aussi pour moi… alors… alors c’est super.

Elle ne pouvait pas s'empêcher d'être déçue qu'il aille bien. C'était petit, elle le savait, mais elle avait besoin de savoir qu'il avait été un peu touché par toute cette histoire. S'il avait pleuré, s'il avait cauchemardé, s'il regrettait, si elle comptait. Est-ce que c'était le cas ?

- Vous-vous me manquez Elizabeth. Toi et Wendy. Je-je sais que- que ça peut te paraitre difficile à-à croire mais je-je voulais que tu l’entendes malgré tout.

Son coeur se serra, et comme à l'unisson avec lui, ses bras ramenèrent le carnet contre sa poitrine. Donc elle comptait. Au fond, elle était déjà au courant. Leur relation était compliquée, tant et si bien qu'il n'y avait aucun mot pour la définir. Mais l'important était qu'elle comptait. Que dans son absence, elle avait malgré tout été là. Le vide autour de lui. Est-ce que ça l'aidait à se sentir mieux ? Sans doute. Mais elle n'était pas certaine de le croire sur parole désormais... Il y aurait toujours un doute qui planerait, là, au dessus de leurs têtes.

- Enfin tu-tu n’as pas besoin de me croire, ou-ou même de m’écouter si tu ne veux pas… Juste… juste… Elle n’a p-plus déchiré son doudou ?

C'était comme s'il avait lu dans ses pensées. Elle esquissa un petit sourire, légèrement amusée. C'était compliqué... Pourquoi tout était forcément compliqué ? La première fois qu'ils se sont rencontrés, c'était sans se poser aucune question qu'Aeden l'avait embrassée. Comme ça, pouf, en plein milieu d'un couloir. Un impulsion, un coup de tête. Ou autre chose encore. Mais le fait était que les bases étaient construites sur de la simplicité. Quand est-ce que ce qu'ils avaient construit ensemble était devenu à ce point complexe ?

Elle plongea son regard dans le sien, une expression indescriptible sur le visage. Est-ce que c'était ça, la solution ? Est-ce qu'elle pouvait se l'autoriser ?
Et si elle arrêtait de se poser des questions ?

Elle fit tomber le carnet et prit son visage entre ses mains, le guidant jusqu'au sien où ses lèvres rencontrèrent à nouveau les siennes. Une sensation de chaleur se mit à envahir son ventre, c'était à la fois agréable et grisant. Des millions de papillons s'agitaient dans tous les sens, rencontrant les parois de son estomac en l'effleurant. Elle glissa ses mains sur son torse où elle serra avec force son haut. Elle ne voulait pas l'enlacer, elle voulait se sentir en sécurité. Elle voulait lui avouer qu'il lui avait manqué, mais qu'elle ne pouvait plus jouer à être la plus forte, et que désormais c'était à son tour de se montrer capable de gérer certaines situations. Qu'elle ne pouvait pas lui pardonner ni oublier, mais qu'elle pouvait passer à autre chose parce que ses sentiments lui dictaient de le faire. Parce que quand ils s'embrassaient, quand leurs bouches étaient collées l'une à l'autre, c'était comme si rien autour d'eux n'existait ou n'avait d'importance et c'était un sentiment qu'elle voulait chérir.
Elle finit par se séparer, consciente qu'elle s'autorisait peut-être à se dévoiler, et plongea son visage dans son cou où ses yeux commencèrent à piquer.

Elle s'en fichait de craquer.
Elle s'en fichait.

ft. Aeden
Elizabeth
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
Aeden ZetharÉlectron libre
Dim 15 Nov - 0:40
Il ne savait pas quoi faire. Il voulait réparer ce qu’il avait brisé. Mais pouvait on recoller un vase éclater en mille morceaux ? Il était résigné. Jamais plus Elizabeth ne lui ferait confiance après ce qui s’était produit. Il se sentait impuissant face à cette situation. Il aurait voulu être meilleur. Il aurait voulu prendre de meilleures décisions. Il aurait voulu avoir plus de courage. Même juste un peu de courage. Rien…

Il fut coupé dans ses pensées par la chute du carnet d’Elizabeth. Par ces mains qui atteignaient soudainement son visage. A leurs lèvres qui trouvèrent facilement un chemin qu’elles avaient connus et jamais oublié. Et l’embrasser était plus fort que cela n’avait jamais été. C’était la plus belle sensation qu’il ait jamais ressentie. C’était une explosion de couleur dans le brouillard dans lequel il vagabondait depuis l’été.

Il se prenait un flot de sensations, de sentiments de plein fouet qui parcourait chaque centimètre de son corps. Il n’avait plus l’habitude de ressentir les choses aussi forts. Ça lui donnait le tournis. Il se découvrait plus vivant qu’il ne pensait encore l’être. Comme si chaque parcelle de son corps qu’elle touchait était soudainement bouillonnante de vie. Il l’enlaça. Il aurait voulu la garder dans ces bras pour toujours.

Le moment fut trop court. Elle lui filait déjà entre les doigts. Il attrapa ces mains dans les siennes, comme pour l’empêcher de partir. Il ne voulait pas qu’elle parte. Ce baiser… Il sentit ces yeux le piquer. Il ne voulait pas la perde encore. Il glissa ses doigts dans les cheveux d’Elizabeth. Affronta enfin son regard. Ces yeux se plongèrent dans ceux de la jeune femme, comme on se jette dans le vide. Il avait oublié la profondeur d’un regard. L’intensité de celui d’Elizabeth.

Comment avait-il pu trahir un regard comme le sien ? Comment avait-il pu trahir une femme qui avait autant de mal à faire confiance aux autres ? Qui avait toujours vécu dans les mensonges de l’institut. Quel genre d’homme était-il pour avoir été si stupide ?

- Elizabeth… Je t’aime.


Ça c’était évadé de ces lèvres. Sans qu’il ne bute sur les mots. Ils étaient juste sortis. Ils avaient filé. Il l’aimait. Il l’aimait et il aurait voulu le crier au monde entier. Même si le monde entier s’en fichait très probablement.

- Je-je ferai tout ce q-que je peux pour t-t-te le prouver. Je-je ferai tout ce que je peux. Plus q-que mon mieux.


Les bégaiements étaient revenus aussi vite qu’ils n’étaient partis. Le surdoué fronçait les sourcils alors qu’il lui parlait. Il essayait de ne pas buter comme ça sur chaque mot, mais il avait l’impression qu’en se concentrant, c’était encore pire. Il l’attira à lui pour la serrer dans ces bras encore. Il avait bien intérêt à faire mieux que son mieux. Parce que son mieux était plutôt lamentable. Il avait eu le temps de penser, sur les cailloux de la plage. Il avait fait beaucoup d’erreurs. Mais surtout, il avait mal estimé ces priorités. Il se fichait de ces valeurs. S’il fallait qu’il abandonne tout ce qu’il était pour Elizabeth ou Wendy, il le ferait. S’il fallait qu’il n’en dorme plus de la nuit pour les savoir en sécurité et prêt de lui, il le ferait.

Il ne désirait plus être une bonne personne à tout prix. Il voulait juste être prêt d’elles. Il était prêt à renier toutes ces convictions pour ça.
Aeden Zethar
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
ElizabethCuisinière de la Famille
Dim 22 Nov - 15:56
Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas...

Alors qu'elle respirait son odeur, elle sentit une douceur caresser avec tendresse ses cheveux. Elle releva son visage vers le sien et se plongea dans ses yeux verts, cet océan infini de pierres précieuses. C'était son âme entière qui nageait dans ces émeraudes, espérant atteindre la sienne une fois sur la rive. Les doigts toujours agrippés à son haut, elle se pinça ses lèvres pour s'empêcher de craquer. Ses yeux pétillés d'incertitude malgré tout. Elle ne savait plus, mais voulait retrouver ce qui leur manquait depuis ce jour-là. Leur simplicité. L'évidence qui s'était dévoilée à eux. Elle voulait envoyer balader cette complexité qui n'avait rien à faire là. Elle voulait faire confiance, comme au premier jour. Elle voulait balancer ses cheveux en arrière, dans son éternelle supériorité.
Mais elle devait se l'avouer : elle avait changé. Tout avait changé. Est-ce qu'elle pouvait encore espérer leur simplicité qui les démarquait autrefois ?

- Elizabeth… Je t’aime.

Son sang ne fit qu'un tour avant de se geler dans ses veines. Et malgré ce gel, une immense chaleur se répandit dans sa poitrine. Elle était contre lui, et il avoua ses sentiments. Alors c'était ça. C'était ça ? Est-ce qu'elle aussi, la raison pour laquelle elle souffrait et la raison pour laquelle elle mourrait d'envie de l'embrasser était ça ? Est-ce qu'elle avait toujours été aussi niaise et romantique ? La façon dont eux s'enlaçaient était différente des étreintes qu'elle avait pu avoir avec d'autres hommes. Est-ce que c'était parce qu'elle aussi, elle l'aimait ?
Elle sentit son coeur se serrer, mais ce n'était pas douloureux. Elle ne savait pas si elle appréciait ou non ce sentiment. L'amour, ça n'a jamais été son fort.

- Je-je ferai tout ce q-que je peux pour t-t-te le prouver. Je-je ferai tout ce que je peux. Plus q-que mon mieux.

Et finalement, ses bras l'entouraient et l'amenaient davantage contre lui, ce qui finit par briser la barrière qu'elle avait vainement construite. Des larmes s'échappèrent de ses yeux, tant et si bien qu'elle n'avait plus la force de les contenir. Elle enfouit de nouveau son visage dans sa nuque, se laissant aller contre lui. Sa chaleur avait le don de la détendre et de la rassurer, comme la dernière fois où elle s'y était blottie. Malgré ses larmes, elle s'y sentait bien. Elle s'y sentait en sécurité. Et de nouveau, l'évidence vit le jour. Leur marque de fabrique réapparut.

Elle n'avait plus son carnet entre les doigts, elle ne pouvait plus s'exprimer. Et elle ne voulait pas bouger d'un millimètre tant elle se sentait bien. Alors, comme réponse, elle déposa un baiser sur son cou, puis glissa ses mains de son torse jusqu'à sa nuque et le serra à son tour contre elle, le visage toujours dans son cou. Elle resta ainsi quelques secondes, se laissant bercer par le silence reposant qui avait fini par s'installer.
Elle se détacha très légèrement, reculant son visage de son corps, et se mit à l'observer, les mains toujours agrippés à l'arrière de sa nuque. Un sourire s'étira le long de ses lèvres, qui se dissipa au second baiser qu'elle lui accordait. Il était court, mais suffisant pour qu'il comprenne et qu'elle comprenne aussi.

Ce sentiment dont elle n'arrivait pas à se débarrasser et qui l'amenait toujours à vouloir lui pardonner, se battant violemment avec ses convictions. C'était le même que ce qu'il ressentait pour elle.

Elle passa une main sur ses joues et dut le lâcher pour prendre son carnet, à contrecœur, puis finit par être honnête :

- Je ne pense pas que je pourrais oublier, mais peut-être que je peux te pardonner. Il me faut juste encore un peu de temps je pense.

Puis, elle ramena la feuille vers elle, se mit à la relire, et précisa :

- Mais tu m'as manquée, et je ne veux plus être loin de toi.

ft. Aeden
Elizabeth
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
Aeden ZetharÉlectron libre
Lun 30 Nov - 14:23
Il aurait pu se perdre pour toujours dans les sensations de ce moment. La douceur de la peau d’Elizabeth, son odeur, la beauté de chaque parcelle de son corps et la simplicité de son âme. Lui qui pensait que les bras de la jeune femme lui manquait était bien loin du compte. Cette absence lui avait déchiré le cœur, l’avait rendu aveugle et sourd, l’avait privé de tout. Retrouver ne serait-ce qu’un centième de ce qu’il avait perdu était un soulagement. Comme s’il pouvait espérer recommencer à vivre. Au moins vivre à travers ce moment.

Leurs yeux n’eurent pas besoin de se chercher, ils étaient ensemble. Elizabeth souriait. Et ce sourire était tout ce qui comptait. Il l’aimait tellement mal pour avoir provoqué tout ça. Il ne savait pas ce qui ne tournait pas chez lui, mais il ferait en sorte que cela tourne pour elle. Parce qu’il l’aimait mal, mais il l’aimait. Du plus fort qu’il pouvait. Leurs lèvres se rencontrèrent. Le surdoué ferma les yeux, bercés par ces lèvres. Elle réveillait un feu qu’il n’avait pas oublié mais dont il n’avait pas souvenir d’être si intense.
Mais tout avait une fin. Elizabeth se détacha de son étreinte. Nouveau déchirement. La perdrait-il encore ? Elle récupéra son carnet.

- Je ne pense pas que je pourrais oublier, mais peut-être que je peux te pardonner. Il me faut juste encore un peu de temps je pense.

Le pardon. Celui que le surdoué n’espérait plus. S’il existait un moyen de l’obtenir, il ferait tout ce qu’il pourrait pour que cela se produise. Aeden hocha la tête. Il lui laisserait tout le temps dont elle avait besoin. Son temps à lui, lui appartenait à elle. Tout le temps qu’il lui restait, il voulait le lui dédier.

- Mais tu m'as manquée, et je ne veux plus être loin de toi.

Entendre ça, c’était aussi douloureux qu’agréable. Ces derniers mois, s’étaient-ils manqués mutuellement autant l’un l’autre ? Tout ce temps qu’Aeden leurs avait fait perdre… Lui non plus ne voulait plus être loin d’elle. S’ils aspiraient tous les deux à se retrouver, alors ils avaient encore leurs chances.

- Elizabeth… J-J’ai beaucoup réfléchit ces derniers mois. Sur nous, sur mon com-comportement cet été, sur mes idéaux. Je t’aime. Et c’est tout ce qui devrait com-compter.


Il remarquait seulement maintenant qu’il avait fait tomber les vêtements qu’il portait sous son bras dans sa hâte de retrouver les bras de la jeune femme. Franchement, ça n’avait pas la moindre importance. Il se concentrait. Pour lui dire ce qu’il pensait, pour ne pas bégayer, pour lui dire ce qu’il avait sur le cœur.

- J’aime Wendy. Si j’ai s-souvent douté… c’est p-parce que je veux être un bon père pour elle. S’il te plait, donne-moi une chance de le de-devenir.


Il se tut. Y avait-il encore quelques choses à rajouter ? Non. Il devait laisser du temps à Elizabeth. Ils devaient se laisser le temps. De toute manière, Aeden ne bougeait pas. La jeune femme serait toujours où le trouver.

- Je t-te laisserai tout le temps dont tu-tu as besoin Elizabeth. Tu sais où m-me t-trouver. Je t’attends.

Il aurait voulu lui dire aussi qu'il irait où elle voudrait. Qu'il la suivrait au bout du monde. Que cette fois-ci il ne la laisserait pas. Mais elle avait besoin de temps. Il finirait par pouvoir le lui dire, tout ça.
Aeden Zethar
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
ElizabethCuisinière de la Famille
Dim 13 Déc - 1:40
Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas...

- Elizabeth… J-J’ai beaucoup réfléchit ces derniers mois. Sur nous, sur mon com-comportement cet été, sur mes idéaux. Je t’aime. Et c’est tout ce qui devrait com-compter.

Alors qu'il se déclarait pour la seconde fois, un sourire qu'elle ne pouvait pas réprimer se dessina sur ses lèvres. Elle ne tenta pas de le dissimuler, elle se laissa s'épandre sur son visage, les joues de nouveau rougies. C'était affolant ce que de simples mots pouvaient faire à son corps. Le genre de réaction auxquelles elle ne s'attendait pas. Auxquelles elle ne se serait jamais attendue. Une chaleur enveloppa son coeur et se diffusa dans sa poitrine, des papillons chatouillaient gentiment son ventre, ses muscles se ramollissaient avec une telle facilité qu'elle aurait pu fondre sur place.
Soudainement, elle se sentait idiote de lui en avoir voulu pendant autant de temps. Mais l'amour qu'elle éprouvait envers Wendy réussissait à l'emporter sur sa rancune. Elle avait une fille, elle était mère, et refusait de laisser son enfant entre les mains de quelqu'un qui ne la considérait aucunement.

Mais il répondit de la meilleure des façons :

- J’aime Wendy. Si j’ai s-souvent douté… c’est p-parce que je veux être un bon père pour elle. S’il te plait, donne-moi une chance de le de-devenir.

Il avait eu des erreurs, mais contrairement à Elizabeth, lui avait été là pour Wendy alors qu'elle était restée enfermée à l'asile. Il avait été bien plus présent qu'elle lors de ses premiers mois à explorer toutes les possibilités de ce monde que même Elizabeth ignorait. Et il avait le droit de ne pas s'en occuper, il n'était pas son père, son vrai père.
Était-elle égoïste, à ne voir que le mal et ignorer le bien qu'il voulait donner ?

Mais ne l'avait-il pas abandonné lors d'une épreuve critique ? N'avait-il pas été un organisateur de la ruine qu'était désormais sa maison ? Ses bonnes actions étaient-elles suffisantes ?
Voilà pourquoi Elizabeth avait besoin de temps. Parce qu'elle devait faire la paix avec elle-même, envers un Institut qui n'avait plus de contrôle sur elle et ses pensées, et elle devait le faire seule désormais, sans personne pour lui dire quelle décision prendre. Amalia et Ophelia étaient là pour l'aiguiller, la conseiller, mais pas pour lui ordonner. Jamais on ne lui avait donné les cartes pour prendre une décision, on les lui avait toujours prises des mains.

- Je t-te laisserai tout le temps dont tu-tu as besoin Elizabeth. Tu sais où m-me t-trouver. Je t’attends.

Elle opina doucement, la tête dans ses pensées. Alors, doucement, elle s'avança de nouveau vers lui et déposa un baiser sur sa joue en guise de remerciements et de promesse - ils se parleraient à nouveau, avant de se retourner et de récupérer son seau et ses affaires. Elle entreprit de le remplir à nouveau, le coeur plus léger, puis se releva et se retourna vers lui, lui adressant un sourire bienveillant, et s'en alla vers le bunker.

Elle avait des choses à penser, à digérer. Et elle avait une idée en tête.
Si elle arrivait à lui pardonner, est-ce que Donatien serait partant pour le laisser entrer dans le bunker... ?

ft. Aeden
Elizabeth
Image : Je ne sais pas si je voulais te voir ou pas... Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
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