contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Lucy VincentÉlectron libre
Mer 11 Nov - 0:11
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Épouvantail




Je traçais du bout du doigt le code du portail au creux de ma main. Beaucoup de choses avaient bougé en moi depuis cette discussion avec Nev. Des découvertes agréables et d’autre biens moins. J’y avais beaucoup repensé, j’avais eu l’impression que mon cœur se brisait sous le coup. Mais cela ne venait pas de mon amour passé pour mon ami, j’avais cru que je m’étais trompée que j’étais finalement encore en amour. Non j’avais simplement pris conscience d’un seul coup, d’une grande claque que jamais il aurait pu m’aimer ainsi et pas à cause des autres amours qui habitaient son cœur, mais car j’étais moi. Pas à son goût, trop ou pas assez quelque chose. J’avais pleuré sur ce que j’étais.

Il m’avait souhaité que je trouve quelqu’un qui m’aimerait à la façon dont lui aimait cette fille. Je ne lui avais rien dis, je ne souhaitais pas paraître m’apitoyer encore plus, mais au fond je le savais que ça n’arriverait pas. J’étais prête à grandir à évoluer selon ce que je souhaitais, mais je n’imaginais pas vraiment possible qu’un jour les autres le remarquent. Ma façon de vivre, de penser, de comprendre les choses n’intéressait personne. J’avais appris à vivre seule ou sans trop d’attentes, je savais subir les choses, me taire. Si le gens souhaitaient me voir ainsi, si cela les rendait heureux je pouvais m’y conformer.

Il m’avait parlé de son éducation, de ses passions, il voyait en cette fille une jeune femme intelligente et cultivée. Il l’admirait, jamais je n’avais parlé littérature ou art avec Nevrabriel... Il ne m’avait jamais demandé de détails sur ma vie d’avant, comment aurait-il pus savoir ? À ses yeux, je devais être la petite Lucy un peu bête un peu enfantine. Le genre de personne qui ne sortait jamais vraiment de l’enfance. Non je n’avais jamais fait des études plus poussées, où j’étais je ne le pouvais pas... pourtant j’avais appris différemment. J’avais mangés les livres disponible dans mon pavillon, dévorés les pages qui tombaient entre mes mains. Pensait-il que j’avais passé quatre ans à fixer le mur d’un air idiot? Non, je ne devais pas m’imaginer des choses comme cela. S’il souhaitait me croire bête mais gentille, cela ne me concernait pas, j’aimais mieux ne pas trop y penser. Je m’en rendais compte trop tard.

Je passais les doigts dans mes cheveux, ce qui était était. Je n’avais jamais voulu prouver aux autres que j’étais tout de même intelligente, je savais ce que j’étais, cela devait me suffire.

Pour cette nuit, plusieurs possibilités m’étaient offertes. Sortir me balader hors du bunker, dormir, ou faire un petit crochet par la cuisine. Dormait-il? L’avais-je croisé aujourd’hui? Que penserait-il de mes cheveux en pagailles ? D’ailleurs en penserait-il quelque chose? Ce n’étaient que mes cheveux, cela ne changeait rien à sa vie.

Le bunker endormi, je me dirigeais directement à la cuisine, sans me trouver une fausse excuse pour m’y rendre. Sans me dire que j’étais étrange de faire cela, que c’était fou, idiot ou bien même dangereux. J’avais simplement envie d’y aller.

Je devais être triste à voir, peu importe la voie était libre et je me rapprochais sans regarder directement celui que je visitais. Assise près des barreaux je levais finalement le regard vers le garçon.

Bonsoir Jessy...


Lucy Vincent
Image : L’errance des épouvantails C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Mer 11 Nov - 22:48
Jessy se réjouissait de voir la bonne entente du toutou et de son maitre partir en lambeaux. C’était là le prix à payer lorsque l’on était engagé à travailler pour son demi-frère. Il en était la preuve vivante. Il tirait une grande satisfaction de savoir que le sort que lui avait réservé Donatien, il le réservait aux autres. Il tirait une immense satisfaction de voir les regards de certains changer sur ce qu’était réellement Donatien Elpida. Ils étaient une famille pourrie jusqu’à la moelle.

Il comprenait aussi mieux pourquoi son frère s’était si facilement fait des ennemis parmi les membres de l’institut. La raison pour laquelle il avait été démis de ces fonctions de sous-directeur ou encore de médecin en chef à une époque. Cet imbécile n’avait pas les capacités d’un bon dirigeant. Il était médiocre en tout point. Si Jessy pouvait exploiter cette faille… Peut-être parviendrait-il à tirer son épingle du jeu et sortir de sa prison. S’il pouvait y mettre Donatien tant qu’il y était, il en aurait pris un malin plaisir. Mais cette peureuse de Béatrice ou ce crétin de Béryl ne serait peut-être pas exactement de cet avis, et il n’était pas sûr que ce début de distancions pouvait servir.

En tout cas, le rouquin commençait à se sentir à l’étroit dans sa prison. Il avait fini par adopter les manchons que lui avait improviser Lucy, les portant aux poignets la nuit uniquement, les cachant aussi discrètement que possible la journée. Même s’il ne l’aurait avoué pour rien au monde, cela avait en effet apaisé l’irritation permanente de ses poignets, même si cela ne suffisait pas. Ces derniers temps, le rouquin essayait aussi d’assouplir la cicatrice de son flanc avec quelques exercices qu’il pratiquait le soir, lorsqu’il était enfin seul. Il n’en pouvait plus des contraintes physiques qu’elle lui imposait, ni de la douleur qu’il ressentait, lorsqu’il bougeait trop vite ou faisait des mouvements trop amples impliquant une rotation du flanc. Il était encore bien loin de sa souplesse féline d’antan, mais il ne comptait pas bouder ces efforts.

Il s’étirait justement, retenant une grimace douloureuse lorsqu’il entendit un bruit de pas qu’il aurait désormais pu reconnaitre entre mille. S’il avait imprimé son visage, son corps ou son parfum dans un coin de son esprit, le bruit de ces pas était lui inscrit au fer blanc. Parfois il l’espérait, parfois le redoutait. Aujourd’hui, il ne voulait pas spécialement en attendre quelque chose, même si l’entendre lui laissait un arrière-gout de satisfaction.

- Bonsoir Jessy...


Lucy lui semblait plus timide que d’habitude. Elle avait coupé ces cheveux et ils étaient en sacré pagaille. Il se sentait taquin, puis il avait toujours cette pointe de sarcasme prête à ressurgir en toutes circonstances, il blagua donc aussitôt :

- Tu t’es fait agresser par une paire de ciseaux ?
Jessy Frey
Image : L’errance des épouvantails Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Mer 11 Nov - 23:51
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Attention aux gangs de ciseaux




Tu t’es fait agresser par une paire de ciseaux ?

Le ton beaucoup trop reconnaissable du rouquin avait lâché ce commentaire. Charmant, peut-être lui aussi avait passé une sale journée ou simplement qu’il n’avait pas envie de se prendre au sérieux. J’avais eu suffisamment d’émotions fortes cette semaine. Pour une fois, oui pourquoi pas je pouvais me permettre de répondre, même si cela n’était pas...convenable.

Comment ça agressée par une paire de ciseaux!

J’essayais de prendre un air consterné ou un truc dans le genre.

Je tiens à dire que ce n’était pas UNE paire de ciseaux, mais un gang de ciseaux... , j’agitais les mains comme en plein discours dramatique , Et je me suis défendue avec honneur, je tapotais mon cœur de la paume de ma main, solennel, mais bon... c’est une organisation très puissante, je soupçonne d’ailleurs que ce sont ces mêmes ciseaux qui ont volé la clé de ta cage. Oui une organisation dangereuse...

J’avais espéré garder mon air solennel un peu plus longtemps, malheureusement un sourire se dessinait déjà à la commissure de mes lèvres. Tampis pour l’effet dramatique. Et dommage pour lui s’il espérait me voir me vexer comme une grosse dinde pour rigoler.

Je me laissais glisser sur le flanc pour m’étendre conservant mon regard sur l’homme.


Lucy Vincent
Image : L’errance des épouvantails C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Jeu 12 Nov - 0:06
Lucy le prit mal. Plus que Jessy ne l’aurait cru :

Comment ça agressée par une paire de ciseaux!


C’était la première fois qu’il la voyait un peu énervée, enfin c’est ce qu’il pensa pendant une fraction de seconde. Son œil lui, ne semblait pas du tout énervé…. Au contraire, il brillait d’une lueur qu’il n’aurait su identifier à chaud. Le spectacle était aussi inattendu qu’amusant :

Je tiens à dire que ce n’était pas UNE paire de ciseaux, mais un gang de ciseaux... Et je me suis défendue avec honneur, mais bon... c’est une organisation très puissante, je soupçonne d’ailleurs que ce sont ces mêmes ciseaux qui ont volé la clé de ta cage. Oui une organisation dangereuse...


Il pouffa de rire devant les mimiques exagérée de la jeune femme. Il ne pouvait évidemment pas faire de bruit avec les autres guignols qui dormaient à côté. Avec ces cheveux hirsutes et ses gestes grandiloquents, elle avait des allures d’épouvantail. Un épouvantail sexy cela dit. Rentrant dans son jeu, il hocha la tête, d’un air compréhensif. En bon acteur, lui qui mentait parfaitement, il avait du mal à mal jouer son rôle :

- Si c’est le gang auquel je pense, alors c’est sûr, tu as dû te battre avec courage pour ne pas finir la boule à zéro.


Il regarda autour de lui, comme pour s’assurer que personne ne les écoutait. Se pencha en avant et murmura encore plus bas que leurs murmures habituels :

– Méfie-toi, il pourrait revenir terminer le boulot…

Puis, il prit un visage plus neutre, quittant son rôle de conspirationniste et proposa à la jeune femme :

– Si tu retrouves un des membres du gang, je peux te donner un coup de main pour égaliser ta nouvelle coupe.

Après tout, il lui avait dit qu’il serait là pour l’aider si un jour elle en avait besoin. Elle n’allait probablement pas être inconsciente au point de mettre entre ces mains une paire de ciseaux, mais il avait tout de même eux l’envie de le proposer.
Jessy Frey
Image : L’errance des épouvantails Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Jeu 12 Nov - 5:53
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La famille





Il hochait la tête dans une moue compréhensive qu’il semblait peiner à conserver. Moi-même je sentais trembloter mon sourire qui cherchait à grandir.

Si c’est le gang auquel je pense, alors c’est sûr, tu as dû te battre avec courage pour ne pas finir la boule à zéro.

C’était l’idée de trop je pourrais à mon tour de rire, écrasant mon bras pour étouffer le gloussement. Avec son petit air conspirationniste il s’assurait que ses propos resteraient privés, je dû redoubler d’efforts pour retrouver mon calme.

Si tu retrouves un des membres du gang, je peux te donner un coup de main pour égaliser ta nouvelle coupe.

Je lui glissais tout bas...

Sans références de tes anciens clients jamais! Peut-être que je pourrais rester comme ça, je pourrais rester plantée en « T » dans le jardin pour éloigner les corbeaux...

Malgré l’idiotie de cette conversation je me dis qu’en effet je devais trouver quelqu’un pour égaliser le désastre un jour ou l’autre. Je soupirais reprenant mon souffle, mon hilarité soudaine s’étant apaisée.je restais un moment à le regarder sans rien dire. Je profitais des espaces de silence qu’il me permettait de construire. Cela était étrangement agréable, une petite parenthèse dans la nuit pour exister sans obligation. Un silence qui ne faisait pas le même bruit que les autres.

Tu veux de l’eau?

Je n’aurais sans doute pas pu trouver une question plus banale à poser pour quitter le silence. Je ne savais pas pourquoi j’avais ouvert la bouche, le silence n’était pas désagréable, peut-être avais-je peur qu’il se lasse et me dise de retourner dormir. Mais moi je n’avais pas envie de dormir, alors j’avais dit quelque chose. Un rien, du peu pertinent, mais au moins j’avais essayé. Je voulais parler sans savoir de quoi, l’écouter parler aussi, c’était étrange. Après toutes les émotions des derniers temps j’avais besoin d’être seule, j’avais envie d’être seule, pour réfléchir peut-être. Pourtant, cette nuit, devant sa cage ça ne me dérangeait pas... non, j’avais envie d’être seule à deux.

Sinon y’a de la compote...aux pommes...


Lucy Vincent
Image : L’errance des épouvantails C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Jeu 12 Nov - 19:35
Elle marquait un point. Jessy eut un sourire cynique. Difficile d’être référencer pour un mec qui avait plus l’habitude de poignarder les clients que de leurs couper les cheveux. Il aurait pu lui dire de ne pas couper les cheveux en quatre, mais il irait peut-être trop loin dans les jeux de mots.

Peut-être que je pourrais rester comme ça, je pourrais rester plantée en « T » dans le jardin pour éloigner les corbeaux...


Il imaginait Lucy, les bras levés au milieu du potager. Même avec ces cheveux en pagaille ou son œil de pirate, elle ne parviendrait pas à effrayer le moindre corbeau. Elle dégageait beaucoup trop de douceur et elle avait un trop belle aura pour ça.

Il était bon de discuter sans avoir besoin de surveiller chacune de ces phrases. Jessy se sentait plus léger. Comme si cette simple conversation lui avait rendu un peu de sa liberté. Il resta silencieux, préparant peut-être la prochaine salve. Il restait surtout silencieux à l’observer du coin de l’œil. Il commençait à la connaitre à force de la détailler. Avec ou sans sa nouvelle coupe, elle restait la même. Un peu différente chaque jour certes, mais fidèle à elle-même. Elle finit par interrompre le fil de ces pensées :

- Tu veux de l’eau? Sinon y’a de la compote...aux pommes...


Jessy n’aimait pas tellement manger. Et heureusement pour lui, puisque depuis qu’il était ici, il mangeait en général les restes délaisser par les autres membres de la famille. Mais il avait vu Lucy se démener pour cette compote. Peut-être qu’au fond, il voulait saluer ces efforts. Ou peut-être qu’il était au première loge lorsqu’elle avait préparé la compote, des larmes encore pleins ces yeux à cause de l’évènement qui avait provoqué la colère de Donatien et la chute de son fidèle compagnon.

- Va pour la compote….


Sa voix nonchalante ne respirait pas les bonnes intentions. Mais il n’était pas très disposé à se montrer plus jovial qu’il ne l’était, même pas pour remonter le moral de Lucy. Il embraya d’ailleurs sur la remarque qu’elle avait fait précédemment :

- Tu serais un épouvantail déplorable.


Cela pouvait être bien ou mal pris. Ce n’était pas spécialement le problème du rouquin. Il ajouta :

- Je suis certain que même ta plus belle grimace n’effrayerait pas les corbeaux.
Jessy Frey
Image : L’errance des épouvantails Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Ven 13 Nov - 0:20
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La famille





Va pour la compote….

L’enthousiasme ne touchait certes pas le plafond, mais cela n’importait pas vraiment au final. Je me levais en lui souriant. Son air un peu malcommode ne me dérangeait pas plus que cela. Je me dirigeais pour lui en servir un peu.

Tu serais un épouvantail déplorable.
Je suis certain que même ta plus belle grimace n’effrayerait pas les corbeaux.


Je le regardais par-dessus mon épaule oui je retournais à ma tâche en haussant les épaules. Mes ambitions d’épouvantail n’étaient pas très élevées, je pouvais très bien réorienter ma carrière loin des corbeaux. J’avais servi une petite portion de compote avec soin, il semblait peu enthousiaste, je n’allais pas lui en servir un saladier!

Je revenais joyeusement, puis je lui tendais le bol et la cuillère près des barreaux, j’avais bien choisi, il n’était pas trop large pour passer entre deux.

Je vais te croire, si tu es un expert des corbeaux, mais il me faut un nouveau plan pour l’avenir si celui-ci est voué à l’échec. Je pourrais me monter un équipage de pirates, mon bateau mes règles. Il n’y aurait pas de rhum, j’aime pas le goût.. à la place il y aura... bah je sais pas en attendant il y aura de la compote. Oui la compote c’est parfait, c’est bon et même si on n’a pas de dents on peut en manger.

J’étais de nouveau repartie sur une discussion incohérente, la fatigue sans doute.
Et toi, si tu pouvais, enfin si tu n’avais pas ça, je montrais sa « chambre » d’un vague mouvement. Tu ferais quoi?


Je ne savais même pas pourquoi il était arrivé sur l’île en premier lieu, je ne savais rien en fait.

D’ailleurs je me demandais, c’est vraiment ton prénom Jessy?


Lucy Vincent
Image : L’errance des épouvantails C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Ven 13 Nov - 23:27
Lucy ramena un bol et une cuillère, que Jessy put récupérer et ramener de son côté de la prison. Il gouta la compote alors que Lucy continuait de parler. Elle était bonne. Il n’aimait pas trop le sucre, mais elle n’était pas trop sucrée. Elle était rafraichissante, avec une petite note plus aicde. Meilleur que ce qu’il mangeait au quotidien.

Je vais te croire, si tu es un expert des corbeaux, mais il me faut un nouveau plan pour l’avenir si celui-ci est voué à l’échec. Je pourrais me monter un équipage de pirates, mon bateau mes règles. Il n’y aurait pas de rhum, j’aime pas le goût.. à la place il y aura... bah je sais pas en attendant il y aura de la compote. Oui la compote c’est parfait, c’est bon et même si on n’a pas de dents on peut en manger. Et toi, si tu pouvais, enfin si tu n’avais pas ça, je montrais sa « chambre » d’un vague mouvement. Tu ferais quoi?

Il haussa les épaules à son tour. S’il n’était pas ici, il aurait probablement trouvé le moyen de buter les dirigeants des différentes factions. Donatien, Graham ou le médecin du Village, aucuns d’eux ne méritaient leurs places. Ou alors, il pouvait essayer d’infiltrer l’institut de ce cinglé de Graham. Si l’un d’entre eux pouvait tout détruire sans son aide, c’était lui. Une fois les autres factions anéanties, il n’aurait plus qu’à s’en prendre à ce connard. Mais dans toutes ces idées fleurissantes, où était la place de Lucy ? Il n’avait plus jamais eu besoin d’intégrer qui que ce soit en compte dans ces plans foireux depuis la mort de Kalye. Il n’était plus habitué à se soucier de ce genre de choses.

Il lui adressa un regard. La prendre en compte dans ces plans… C’était stupide non ? Il allait forcément se foirer.

- Qui sait… Je pourrais toujours m’engager dans ton équipage… T’étonnes pas cela dit si je rajoute du rhum dans ma compote quand tu ne regardes pas.


Son bateau, ses règles hein. C’était probablement trop dur pour Jessy de suivre des règles, mais il se barrer en bateau avec Lucy, ça lui plaisait comme idée.

- D’ailleurs je me demandais, c’est vraiment ton prénom Jessy?


C’est vrai que pour elle, il n’était qu’un tissu de mensonge. Il hocha la tête, tout en s’exprimant :

- Ouai… On a vu mieux comme prénom hein. Ma mère adore les prénoms mixtes… Alors je suppose qu’elle a profité d’être avec un mec moins envahissant que son premier mari pour choisir elle…


Vu la différence entre son prénom et celui de son demi-frère, c’était l’évidence même. Ce fameux « mec », son père… Il était difficile de voir moins envahissant. Il n’en avait jamais eu rien à foutre de Jessy. Encore plus que sa mère. Elle, au début, elle avait vraiment essayé de le dresser pour qu’il soit exactement ce qu’elle avait toujours voulu voir en son premier fils. Elle avait probablement espéré un peu mieux réussir son coup avec lui. Fallait croire que c’était ces gênes à elle qui étaient pourris.

- Et Frey c’est aussi mon vrai nom de famille. Moins le mensonge est complexe, plus il est difficile à deviner. Je n’ai changé de moi que le nécessaire pour intégrer la Révolution et me rapprocher des révolutionnaires sans soupçons.


Il était toujours plus facile de mentir lorsqu’on intégrait une part de vérité. Il s’assurait toujours que ce soit le cas. Surtout en ce qui concernait son prénom. N’importe qui pouvait l’appeler par son prénom au loin, si ce n’était pas vraiment le sien, il mettrait forcément plus de temps à réagir. Il aurait été dommage d’être démasqué sur une erreur aussi stupide.

Il avait accompli sa mission avec brio. Il avait infiltré la révolution sans grande difficulté au point que ces crétins de W82 et Y15 lui faisaient plus ou moins confiance. Au point qu’il se retrouve en binôme avec l’un d’eux. Sa place n’était pas dans cette cage… Il en voulait encore à Donatien pour ça. Bien sûr, il n’avait cherché en s’en prenant à sa patiente. Myosotis. Si elle était morte, il n’en aurait jamais rien su. Les choses se seraient peut-être passées différemment.

- Si tu as d’autres questions… Tu ne peux pas vraiment savoir si je te mens ou si je te dis la vérité, mais tu peux toujours tenter le coup.
Jessy Frey
Image : L’errance des épouvantails Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Sam 14 Nov - 6:15
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La famille




Il me répondit d’un bref hochement de tête.

Ouai… On a vu mieux comme prénom hein. Ma mère adore les prénoms mixtes… Alors je suppose qu’elle a profité d’être avec un mec moins envahissant que son premier mari pour choisir elle…  

Je souris, moi j’aimais bien ça comme prénom, cela sonnait bien, c’était doux. Peut-être un peu trompeur pour une personne comme lui, ou peut-être cela laissait percevoir un petit peu d’espoir.

Et Frey c’est aussi mon vrai nom de famille. Moins le mensonge est complexe, plus il est difficile à deviner. Je n’ai changé de moi que le nécessaire pour intégrer la Révolution et me rapprocher des révolutionnaires sans soupçons. Si tu as d’autres questions… Tu ne peux pas vraiment savoir si je te mens ou si je te dis la vérité, mais tu peux toujours tenter le coup.


Je le regardais, il était un mystère.

Pourquoi voulais-tu rejoindre les révolutionnaires, ou plutôt t’intégrer à leur groupe?

Je n’avais jamais participé à ce projet de révolution, j’en avais entendu parler certes, mais j’étais bien moi, l’institut me permettait de revivre. Et cela, même si tout n’était pas idéal.

Tu sais, j’essaie...

Il avait quelque chose... un truc de différent qui bousculait tout. Il n’était pas normal, il marchait, s’inventant une existence avec un petit sourire satisfait, son sourire de petit con qui envoie le monde se faire foutre. Son air qui dit qu’il n’avait besoin de personne. On y croirait presque, ce serait tellement plus simple, s’il était juste ça. Ça serait plus simple si je ne l’avais pas entendu fiévreux implorer, demander, alors qu’il pense n’avoir besoin de personne quand le jour est levé.
Une gueule pas facile à oublier, qui reste graver dans les paupières même quand on n’a plus qu’un œil pour l’observer.

Une fascination morbide qui me traine à la cuisine. Une tempête qui détruit tout sur son passage alors qu’elle pourrait faire bien plus, bien mieux.
Les idées débordent quand je pense à lui et je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce sentiment, un intérêt qui me brûle, mais qui est si doux en même temps, un sentiment tellement différent de ce que je connais. Un sentiment qui ne vient pas avec un mode d’emplois. Et moi je le regarde avec les yeux pleins de questions, avec un peu trop d’espoir, avec tristesse.
J’essaie de trouver des mots, mais nos silences reviennent identiques, mais si différents, si court mais qui dure trop longtemps. Une addition de petits silences des fragments d’absence qui ne font pas le même bruit et moi je pense y lire un message et j’ai peur.
Pas de lui, non, pas de lui. J’ai peur des sentiments qui lui collent à la peau, qui me grimpent sur les jambes, que j’ai envie d’accepter en sachant que ça sera difficile, que c’est dangereux. Je marche et j’ai peur de perdre l’équilibre de tomber dans la fosse où trop d’émotions existent sans se comprendre. Trop d’intensités ratées qui par ennui ou passion finissent par se bouffer entre eux et qui me boufferont si j’y tombe.

Et encore, il me regarde avec ses yeux de chat, et j’aimerais savoir pourquoi. Et j’aimerais croire que la vérité me sera donnée, mais non, il se cache en lui, et moi je ne demande pas, car je sais que j’aimerais croire ses mensonges. Lui-même ne semble pas croire possible la vérité, il ne peut alors pas me la donner. Je me rend compte que j’ai encore construis un moment de silence, un de plus, il s’additionne aux autres, peut-être finiront-ils par construire quelque chose. Je me demande...

Je me demande qui tes mensonges blessent le plus, je ne comprends pas comment tu fais avec tout cela, je me demande si un jour tu vas te retrouver parmi toutes tes fables, je sais que tu es quelque part, mais je ne peux pas te chercher à ta place.


Lucy Vincent
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Jessy FreyÉlectron libre
Sam 14 Nov - 17:14
- Pourquoi voulais-tu rejoindre les révolutionnaires, ou plutôt t’intégrer à leur groupe ?

Il eut une petite grimace, comme un début de rire. Elle n’avait vraiment rien chercher à savoir… Sur son médecin, sur le type qui avait essayé de la tuer, sur ce qui s’était tramé dans l’institut depuis tout ce temps…

- Donatien Elpida m’a employé pour ça. Il voulait que j’obtienne des informations sur ce qui se tramait dans son institut. Mais ce crétin, ce gosse pourri gâté a tout foutu par terre en voulant lire le journal clandestin des Révolutionnaires. Il a tout précipité.


Et il lui avait encore reproché d’avoir tué W82… C’était ça qui l’avait décidé le sort de Béatrice. C’était ce qui avait guidé la suite de la soirée de Jessy. Puisqu’il ne pouvait avoir confiance en son employeur, il avait changé de plan. C’était rabattu sur ce qu’il savait faire. Puis il avait fait l’erreur de vouloir percer et mettre à jour le vrai visage de son demi-frère. Il avait fait l’erreur de chercher à comprendre pourquoi ce dernier était entouré en étant aussi détestable. Il aurait mieux fait de simplement tout détruire. Il ne savait faire que ça.

Tu sais, j’essaie...


Il releva les yeux pour dévisager Lucy. Le silence se fit. Elle ne terminerait pas cette phrase. Quoi qu’elle essaie de faire, c’était peut-être tout simplement trop difficile. Personne ne pouvait changer la nature profonde de Jessy. Pas même la plus délicate des fleurs. Il se contenta de l’observer. Elle qui semblait se battre pour rester à la surface. Lui n’avait pas besoin de faire d’effort. Il vivait en dessous depuis des années. Il avait envie de l’embrasser. Cela n’avait pas de sens

Je me demande qui tes mensonges blessent le plus, je ne comprends pas comment tu fais avec tout cela, je me demande si un jour tu vas te retrouver parmi toutes tes fables, je sais que tu es quelque part, mais je ne peux pas te chercher à ta place.

Il lui jeta un regard nonchalant, ces paroles pourtant l’avaient touché bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Il la quitta du regard, et comme chaque fois qu’elle le poussait dans ces retranchements, il prenait comme une distance.

- Et si c’était ça mon but ? De ne pas être trouvé.

Maussade, il délaissa la fin de la compote, posant le bol un peu trop brusquement sur le sol. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire au fond ? Il ne cherchait pas son aide. Il n’avait besoin de l’aide de personne. Mais il ne pouvait pas juste fuir Lucy chaque fois qu’elle le confrontait. Sa main se serra sur la chaine qui reliait son bras au bunker. Il aurait voulu arracher cette foutue chaine. Il devenait fou. Peut-être même qu’il préférait s’arracher le bras que de rester bloquer là.

- Tu veux connaitre de vraies vérités ? Et elles t’apporteraient quoi ? Cela ne changerait pas ma nature, cela ne me changerait pas moi.

Il fixa son regard brulant sur elle. La colère qui lui tapissait la gorge finit par se déverser. Il murmurait et pourtant ces paroles résonnaient avec violence :

- Celui que je suis, c’est celui que tu as vu tenter de tuer Béatrice. Celui qui t’a planté un canif dans l’œil. Celui qui tuerait ton meilleur ami si cela pouvait lui permettre de sortir d’ici. Celui que je suis est rempli de colère, de haine, de jalousie et de rancœur.

Etait-ce suffisant ? Non. Il voulait qu’elle comprenne. Qu’elle arrête de s’acharner. Il était un corps vide depuis bien trop longtemps.

- Celui que je suis est le reflet de ce monde. Ce monde qui pousse les fleurs à la sècheresse. Qui pousse les gens au suicide. Je suis la bête que ma mère à créer, mais aussi celle que le monde à façonné. Je n’ai fait qu’accepter tout cela, je n’ai fait qu’épouser celui que j’étais. Je veux détruire ce monde qui nous détruit tous. Je veux que ma colère l’anéantisse tout entier. Quels autres choix de toute manière ?


Il savait que tout allait trop loin mais il ne parvenait à stopper le flot de paroles. Il voulait couper les vannes, arrêter les frais, mais il en était incapable. Alors il continua de vomir son ramassis de conneries :

- S’il y a des dégâts collatéraux, si je me perds dans quelque chose de trop grand pour moi, si je suis le dernier obstacle d’un monde sans violence, ça n’a pas la moindre importance.

Peut-être une larme brulante de rage aurait-elle pu se frayer un chemin sur son visage, s’il avait su comment pleurer. Mais il ne savait pas. Si sa vision des choses finissait par s’écrouler comme un château de cartes, c’était lui qui s’écroulerait avec. Il avait besoin de croire comme il avait toujours cru. Que la seule solution était de tout détruire pour mieux reconstruire.

- Lutter contre moi-même pour une vie médiocre et sans aucuns buts ? Je ne m’en contenterais pas. Alors quoi que tu cherches en moi, tu ne le trouveras pas, tu ne le trouveras plus.

Il se tut. « Tu sais, j’essaie… ». Il se sentit se fissurer en deux. Elle essayait… Probablement comme jamais lui ne pourrait essayer. Il devait empêcher une deuxième tragédie. Il devait mettre fin à cette mascarade. Ces mains s’accrochèrent aux barreaux de sa prison, il aurait voulu tenir les mains de Lucy. Toucher son visage. Se perdre dans des sensations oubliées. Mais ils étaient trop loin… A des années-lumière l’un de l’autre.

- Arrête d’essayer Lucy, ne porte pas d’espoir en moi. Sinon je vais t’assécher, je vais te détruire avec tout le reste.


Et il y avait cette petite voix, qui regardait Lucy par-delà l’aveuglante colère. Qui se disait que peut-être, peut-être pour cette fois, il pouvait essayer de ne pas détruire une chose dans sa vie. Mais il savait les mensonges que proféraient cette voix. C’était faux. Il la briserait comme le reste. C’était déjà ce qu’il était en train de faire.
Jessy Frey
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Lucy VincentÉlectron libre
Sam 14 Nov - 18:10
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La famille





Et si c’était ça mon but ? De ne pas être trouvé.

Le bruit du bol sur le sol trahissait la banalité du ton.

Tu veux connaitre de vraies vérités ? Et elles t’apporteraient quoi ? Cela ne changerait pas ma nature, cela ne me changerait pas moi.

Les yeux de chats se reposaient de nouveau sur moi, une lueur particulière indéfinissable, il s’était éloigné encore, retranché au fond du fond. Mais sa voix résonnait tout de même, basse mais douloureuse.

Celui que je suis, c’est celui que tu as vu tenter de tuer Béatrice. Celui qui t’a planté un canif dans l’œil. Celui qui tuerait ton meilleur ami si cela pouvait lui permettre de sortir d’ici. Celui que je suis est rempli de colère, de haine, de jalousie et de rancœur.

C’était la deuxième fois qu’une personne fascinante voulait me convaincre de sa vision d’eux-mêmes. L’un était innocent, coupable de sa condition et l’autre... l’autre était un mystère, un puit dangereux dans lequel je descendais un peu chaque nuit, sans savoir ce que j’allais trouver. Et il creusait encore un peu plus de peur que j’atteigne mon but.

S’il y a des dégâts collatéraux, si je me perds dans quelque chose de trop grand pour moi, si je suis le dernier obstacle d’un monde sans violence, ça n’a pas la moindre importance. Lutter contre moi-même pour une vie médiocre et sans aucuns buts ? Je ne m’en contenterais pas. Alors quoi que tu cherches en moi, tu ne le trouveras pas, tu ne le trouveras plus.

Il m’avait proposé d’arranger le monde, mais je ne voulais pas qu’il l’arrange ainsi. Il pensait se sauver et pourtant c’était lui qui au final en souffrirait le plus. Je voulais lui tendre la main qu’il ne voulait pas, qu’il semblait vouloir arracher. Il était étrangement magnifique, à la façon dont un incendie l’était, une beauté que l’on pense disparaître une fois que les flammes se seront éteintes, le feu qui ne comprend pas que les cendres peuvent faire naître du beau.

Arrête d’essayer Lucy, ne porte pas d’espoir en moi. Sinon je vais t’assécher, je vais te détruire avec tout le reste.


Je hochais la tête à ses paroles, j’entendais des mots qui se trompaient de sens. Je récupérais le bol au sol, goûtant la compote délaissée, calme.

Si tu veux que je parte et que je ne revienne pas Jessy, demande-le moi. Si tu veux que je m’efface de tes nuits je le respecterais, mais tu dois me le demander clairement.


Lucy Vincent
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Jessy FreyÉlectron libre
Sam 14 Nov - 21:29
Il y eut un silence. Jessy se demanda si elle allait partir. Enfin partir et ne pas revenir.

Si tu veux que je parte et que je ne revienne pas Jessy, demande-le moi. Si tu veux que je m’efface de tes nuits je le respecterais, mais tu dois me le demander clairement.

C’était si simple… Et si compliqué. Quelques mots… Il était bien capable de les prononcer…

- Je veux que tu…


Il s’interrompit. C’était ridicule. Putain. Il se serait giflé s’il avait pu. Il s’avança pour capter son regard. Son visage harmonieux. C’était forcément idiot de penser son visage harmonieux. Avec son œil en moins, ces cheveux qui volaient dans tous les sens. Pourtant, il la trouvait plus belle que jamais. Il la fixait, l’air sombre, le visage fermé. S’il la chassait, cette fois-ci, elle ne reviendrait pas. Il serait seul. Seul. C’était ce qu’il voulait non ?

- Je voudrais que ces moments durent éternellement. J’ai presque l’impression que…


« Tu pourrais me rendre meilleur ». Il resta silencieux, ne terminant pas sa phrase. A quoi jouait-il ? Sérieusement. C’était quoi ce délire ? Un syndrome de Stockholm à la con ? Il était resté enfermé trop longtemps putain. Ça lui retournait le cerveau sans doute… Ils étaient cinglés tous les deux. Complètement cinglés…

Il devait rester lui-même… Il devait utiliser Lucy. Utiliser cette opportunité pour trouver un moyen de sortir. Ne pas perdre ces objectifs de vue. Il ne devait pas se laisser endormir par son enfermement :

- Je veux que tu me sortes de là Lucy.


Il avança sa main à travers les barreaux, ces chaines glissants et teintant sur le métal de sa prison. A la recherche de contact humain. A la recherche de quelque chose pour le sortir de là. Il n’aurait pas su le dire. Il ne voulait pas qu’elle parte. Il n’en pouvait plus de la voir partir. Il n’en pouvait plus des barreaux de sa prison. Il n’en pouvait plus de ces chaines. Il s’usait. Il s’usait vraiment.

- On se trouverait un bateau, on montrait notre équipage. Ton bateau, tes lois…

Il délirait. C’était n’importe quoi. Putain. Il avait pas du tout l’allure d’un pirate. Il ne savait même pas piloter un putain de bateau. Pourquoi sortait-il ça alors ? pour l’amadouer… Pour sortir. C’était tout. C’était tout.
Il referma sa main sur du vide. Elle était trop loin. Il fallait qu’elle se rapproche…
Jessy Frey
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Lucy VincentÉlectron libre
Sam 14 Nov - 23:05
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Je veux que tu…

J’attendais la suite, derrière une façade calme, peu importe la suite elle serait compliquée. Si je partais, chassé par lui, je respecterais cette décision avec un poids inconnu en moi. Mais s’il ne disait, s’il souhaitait que je reste, je m’enfonçais dans l’inconnu, dans le possible.

Je voudrais que ces moments durent éternellement. J’ai presque l’impression que…

Il me regardait comme personne ne regarde les gens comme moi, il me regardait en me donnant l’espoir qu’il m’avait dit de ne pas mettre en lui.

Je veux que tu me sortes de là Lucy.

Les yeux de chat brillaient d’une autre lueur, cette phrase n’était pas la fin de la précédente. La fin il ne pouvait pas encore me la donner. Une partie de lui n’avait pas compris que je ne pouvais pas le sortir de là. Il tendait une main vers moi. Je déposais le bol plus loin.

On se trouverait un bateau, on montrait notre équipage. Ton bateau, tes lois…

C’était difficile à comprendre, à deviner, des mots pour retrouver sa liberté ou bien des mots pour que nous la trouvions? Je me rapprochais et ça hurlait dans ma tête que je ne pouvais pas le croire, mais que j’en avais besoin, au combien j’en avais besoin.

Je veux bien partager mon bateau avec toi Jessy,

Je pris sa main tout doucement sans un seul bruissement de sa condition.

Nous pourrions regarder la mer, j’ai toujours voulu vivre près de l’eau...

J’espérais qu’il me comprenne, qu’il saisisse au fond.
Je posais un baisé au creux de sa paume, adoucir la suite, lui montrer qu’il ne fallait pas s’y arrêter.

Je ne peux pas retirer tes chaînes Jessy, je pense que tu le sais déjà,

Je ne pouvais pas en cette nuit le libérer en décidant qu’il tiendrait une promesse qu’il n’avait pas formulé. Ni la lui extorquer, car s’il prononçait les mots que je voulais entendre simplement pour s’évader, ils perdraient leur sens et finiraient en cendres. J’aurais aimé lui dire que je n’aimais pas le voir là, que je l’aimais pas le voir ainsi, je ne pouvais qu’espérer qu’il le devine. Qu’il comprenne qu’on devait se libérer soi-même.

Ce ne sont pas elles qui te gardent réellement prisonnier.


Lucy Vincent
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Jessy FreyÉlectron libre
Dim 15 Nov - 0:47
Jessy avait besoin de la sentir prêt de lui. Il en avait tellement besoin, là tout de suite, qu’il avait l’impression qu’il aurait pu mourir de ne pas la toucher.

Je veux bien partager mon bateau avec toi Jessy,

Leurs mains se rencontrèrent enfin. Jessy la serra contre la sienne. Comme un point d’ancrage. Il aurait voulu pouvoir remonter le long de son bras, remonter jusqu’à son visage… Peut-être que partager un bateau ne suffisait pas.

Nous pourrions regarder la mer, j’ai toujours voulu vivre près de l’eau...

Ils pourraient. Ou elle voudrait… N’importe où. Il était perdu. Il voulait juste quitter cette île de malheur. Peut-être aussi qu’il voulait que Lucy puisse la quitter. Elle qui souriait si rarement… Elle méritait une vie de rire et de bonheur. Sauf que lui, il ne pourrait jamais lui offrir ce genre de vie là. Il n’était pas fait pour le bonheur. Elle déposa un baiser dans le creux de la paume de Jessy. Sa main irradiait.

Je ne peux pas retirer tes chaînes Jessy, je pense que tu le sais déjà,

Bien sûr… Elle n’avait aucune assurance sur ce qu’il disait. Il avait essayé de la tuer une fois après tout. Et elle était presque aussi prisonnière ici que lui ne l’était. Il savait qu’elle ne pouvait pas le faire sortir. Il devait continuer de prendre son mal en patience. Espérer que Donatien ne fasse une erreur. N’importe quelle erreur.

Ce ne sont pas elles qui te gardent réellement prisonnier.

Elle était si proche que lorsqu’il releva sa main à travers les barreaux, quittant celle de la jeune femme, il fut capable de la glisser dans ses cheveux. Il attira son visage plus prêt… trop prêt… Si prêt… L’embrassa fougueusement. Pendant quelques secondes, il se sentit moins vide. Il regrettait de ne pas savoir pourquoi il l’embrassait. Essayait-il de l’amadouer ? De lui extirper sa liberté à tout prix. L’embrassait-il parce qu’il était attiré par la douceur de ces lèvres ? Ou juste pour assouvir un besoin ? Il aurait voulu croire que ce soit pour une raison plus noble, mais Jessy ne possédait pas ce genre de pureté.

Ce baiser n’avait pas lieu d’exister. Il était comme tiré d’une autre spatialité. Jessy détacha ses lèvres de celle de Lucy. Il l’avait prise de court… Il ne lui avait pas laissé le choix… Il relâcha la pression sur son visage. Qu’allait-il lire dans son regard ? Il avait le souffle court.

- Je…


Était-il si dur de s’excuser ? Et en même temps, pouvait-il s’excuser de l’avoir embrassé alors qu’il n’avait qu’une envie, c’était de se replonger contre ces lèvres ?
S’il ne l’avait pas fait fuir avant, c’était probablement pour maintenant. Finalement, lui qui se demandait qui de son corps ou de son esprit lâcheraient le premier dans cette prison avait sa réponse.[/b]
Jessy Frey
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Lucy VincentÉlectron libre
Dim 15 Nov - 1:41
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La famille




Il ne me maudit pas pour mon refus, il ne me crache pas sa déception ou sa colère. Il avait glissé les doigts dans mes mèches amputées. Ma tête, sans résister, c’était laissée bercer tout près du visage du prisonnier. Je pouvais presque trébucher et tomber dans ses yeux, il était si près. Les lèvres se posèrent sur les miennes sans cérémonie, sans laissez-passer. C’était doux et violent, une contradiction qui reflétait parfaitement cette nuit et toutes les précédentes. Et moi je ne bougeais pas, je ne comprenais pas, j’aurais pu fermer les yeux comme ils le font tous dans ce genre de moment. Mais je ne pouvais pas, j’avais peur que ce ne soit qu’un rêve et que tout disparaisse une fois les paupières closes.

Il délaissa mes lèvres aussi rapidement qu’il les avait capturé, je restais sans mot, stupéfaite. Mon souffle peinait à retrouver sa place et j’avais l’impression que mon cœur battait dans ma tête. La bouche restée à peine ouverte pour faire passer l’air de nouveau, mais trop fermée pour que des mots s’y glissent.

Je…

Je touchais mes lèvres du bout des doigts, fascinée et stupéfaite. Le mot suspendu dans le temps quand un orage explosa au fond de moi. Une tempête qui remuait tout, qui me poussait à parler, mais je ne pouvais pas le lui dire, il devait comprendre. Pouvait-il comprendre ? La décision que j’avais prise me semblait un peu plus difficile, complexifiée par un baiser, non c’était faux. Même avant ce contact j’avais compris que tout allait se jouer bientôt, que mon espoir, mon seul espoir de voir plus loin que ses barreaux résidait dans sa capacité à me comprendre. Et dans la mienne à choisir les bons mots. Une dernière chance de lui dire, car après je ne reviendrais plus lui parler dans cette cuisine, sinon je ne pourrais jamais...

Jessy, ne dis rien je t’en supplie.

Je devais garder une voix calme, tout bas lui dire ce que je devais, espérant pour que ce soit suffisant.

Tu m’as demandé d’attendre si le monde me décevait trop, si je ne voulais plus en faire partie, tu m’as dit d’attendre de t’attendre. Regarde-moi c’est important. Rappels toi se que je t’ai répondu, je te promets que je m’y tiendrais. Mais tu dois me faire confiance. Essaie de comprendre, je sais que cette nuit tu ne le peux pas, mais si tu ressens ce que moi je ressens je sais que tu peux y arriver. Je t’attendrais, on trouvera un bateau, ou un endroit d’où l’on voit l’océan. Si tu réussis à voir plus loin, si tu veux de tout ça et si tu me pardonnes, peu importe je t’attendrais.

Je me relevais sans prévenir, j’abandonnais la cage derrière moi, j’avais beaucoup à faire, beaucoup à écrire et un peu trop d’espoir.


Lucy Vincent
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Jessy FreyÉlectron libre
Lun 16 Nov - 0:43
Elle semblait stupéfaite. Encore sous le choc. Beaucoup de choses semblaient se passer derrière son regard troublé par ce geste. Une tempête. Le rouquin l’observait silencieux, trop effrayé qu’elle ne s’en aille.

Jessy, ne dis rien je t’en supplie.

Son regard interrogeait Lucy. Il ne savait ce qu’elle voulait lui dire, mais pour qu’elle ne le supplie, ce devait être important.

Tu m’as demandé d’attendre si le monde me décevait trop, si je ne voulais plus en faire partie, tu m’as dit d’attendre de t’attendre. Regarde-moi c’est important. Rappels toi ce que je t’ai répondu, je te promets que je m’y tiendrais. Mais tu dois me faire confiance. Essaie de comprendre, je sais que cette nuit tu ne le peux pas, mais si tu ressens ce que moi je ressens je sais que tu peux y arriver. Je t’attendrais, on trouvera un bateau, ou un endroit d’où l’on voit l’océan. Si tu réussis à voir plus loin, si tu veux de tout ça et si tu me pardonnes, peu importe je t’attendrais.

Elle l’abandonna sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit. Comme si elle se précipitait. Il aurait voulu la rappeler, mais elle lui avait supplié de ne rien dire…

Il n’aurait su dire pourquoi, mais encore plus que les autres fois, cette séparation ne lui laissait qu’un gout amer dans la bouche. Ces paroles ressemblaient presque à un adieu. Il ne savait ce qu’il devait lui pardonner, mais il avait peur de ne pas en être capable. Pardonner n’était pas dans sa nature… Et il redoutait ce qu’elle avait derrière la tête. Il redoutait ce qu’il ne pouvait maitriser. « Fais-moi confiance… ». Il ferait de son mieux. Il ferait de son mieux même s’il avait perdu confiance en ce monde des années auparavant.
Jessy Frey
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