contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mar 20 Juil - 14:57
Ce rp prend place le 2 mai

Ça faisait un bail que Béryl n’avait pas pêché. Comme le temps s’était radoucit avec l’arrivée du printemps et que les cultures du bunker avait bien pris, ce n’était plus une nécessité. Et ces derniers temps, il avait pas mal trainé avec Miss Horoscope, lisant le livre qu’il lui avait offert dès que l’occasion se présentait. Mais ce matin-là, il s’était armé de sa canne à pêche n’étant ni de corvée lessives, ni de corvée repas et ne devant pas garder un œil sur la petite Wendy. Une fois veste et chaussure de marche enfilée, il s’était dirigé vers le lac.

Le ciel très encombré de nuages ne parvient pas à entamer sa motivation, au contraire, il savait que cette fois-ci au moins, il ne finirait pas avec un énorme coup de soleil comme cela lui était arrivé quelques jours plus tôt. Il en gardait encore quelques traces et il avait toujours le front qui pelait. Il passa la matinée à pêcher, en sifflotant au bord de l’eau. Il cueillit quelques fleurs sauvages au parfum doux dont il glissa les tiges dans la poche de sa chemise bleue, près de son cœur. Il avait rapidement fait quelques belles prises, après avoir relâché les poissons trop petits pour être consommés.

Très vite, face à cette bonne pêche, il s’était décidé à amener du poisson chez les électrons comme il le faisait régulièrement. Il pourrait aussi s’assurer qu’aucuns des jeunes qui ne séjournait dans la grotte n’était blessés, malades ou n’avait subit une insolation avec les quelques jours très ensoleillés qu’ils avaient eu. Il leur rappellerait surement aussi quelques petites règles de base avec lequel il les bassinait de temps en temps comme de vérifier le soir en rentrant de leur promenade dans la forêt qu’ils n’avaient pas de tic ou encore de ne pas aller dans l’eau tout seul sous peine de risquer d’être emporté au large ou de subir une hydrocution. D’autant que Ruhiel avait quitté les électrons libres il y a peu, et que Béryl était certain que les rares médecins qui séjournaient dans la grotte ne devait pas toujours avoir tout le monde à l’œil. Bref, des tonnes de bonnes raisons d’aller leur rendre une petite visite.

Mais choses surprenantes, à la frontière du territoire, il fut arrêté par deux électrons libres portant des coquillages autour du cou qui exigèrent qu’il n’essaye pas d’aller plus loin. Il tenta de se justifier mais quand les deux jeunes entendirent qu’ils venaient du bunker, ils secouèrent la tête de plus belle, expliquant qu’ils devaient tenir leurs rôles et que ça leur éviterait de se faire envahir par des crétins comme Elpida ou Graham. Se faire envahir ? Par le docteur Elpida ou le docteur Graham ? Quel drôle d’idée… Si Béryl doutait de jamais comprendre pourquoi l’ile était morcelée en faction, il comprenait encore moins qu’une des différentes factions puissent vouloir faire du mal à une autre. Peut-être que s’il avait parlé de son sac de poissons, il aurait pu passer sans difficulté mais il zappa complètement. Il se contenta de déblatérer aux deux vahinés munit de leur coquillages tout un tas de conseils à mettre en œuvre dans les prochains jours par rapport au soleil et autres mesures de sécurité, et il leur rappela de venir le voir si un patient se blessait et qu’il ne trouvait pas d’autres médecins pour s’en occuper. Les deux hochèrent la tête, apparemment gênés et mal à l’aise de lui avoir refusé l’accès. Béryl ne s’en vexa pas le moins du monde cela dit et se contenta de leur faire un signe de main amical alors qu’il rebroussait chemin.

Il marchait dans la forêt, réfléchissant à ce qui venait de se dérouler, trop occupé par ces pensées pour regarder vraiment où il allait. Béryl était très fort pour marcher dans une direction pendant de longues minutes voir parfois durant des heures sans faire attention à l’endroit vers lequel il se dirigeait. Il aurait pu marcher longtemps encore lorsqu’une voix le sortit de ces pensées :

- Hé l’intrus ! On peut savoir ce que tu fiches ici ?

Une autre voix en rajouta une couche :

- C’est pas la première fois qu’il ne respecte pas nos frontières en plus ! Je l’ai renvoyé chez lui au moins trois fois ces derniers mois.

Il cligna des yeux étonnés, apercevant deux miliciens aux uniformes reconnaissables entre milles qui s’approchaient de lui avec des airs bien plus véhéments que les touristes de chez les électrons libres. Il ne savait si leurs présences étaient le plus étonnant ou si c’était le fait qu’il avait quitté le couvert des arbres bien des minutes plus tôt et se trouvaient le long des falaises. Le vent s’engouffrait dans ces cheveux, libérant quelques mèches chatains. Il bredouilla, cherchant à se justifier quand le plus massif des deux posa une main ferme sur son épaule :

- Ne pense pas t’en tirer à si bon compte cette fois-ci ! On te ramène chez Graham, tu vas voir, il aime pas les gêneurs dans ton genre.

Malgré qu’il avait du mal avec les frontières, il s’était habitué à éviter celle de l’institut Graham, après s’être fait remballer un nombre incalculable de fois alors qu’il venait proposer aux miliciens de ramener du poissons jusqu’à leur faction. Enfin… Si on oubliait le nombre de fois où ils s’étaient promenés dans le coin avec Eizenija ou Vincent. Ce dernier lui avait déjà sauvé la mise mais ne semblait pas là aujourd’hui. Béryl tentait de justifier son intrusion, tapotant pacifiquement son sac de poissons mais les miliciens ne semblaient pas prêts à l’entendre. Ils devaient avoir passé une sale journée probablement ? En tout cas, c’était la première fois que Béryl les trouvait aussi intraitables. A moins que jusqu’ici, il n’avait toujours eu que de la chance ?
Béryl Brambasi
Image : Les frontières c'est pas cool || feat Ruhiel || Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33

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Ruhiel WofriteNewbie
Lun 2 Aoû - 14:34
Les frontières c'est pas cool
Avec mon poto Béryl, Sur la pelouse de Graham,
Dans la journée du 2 mai 2021
Jouer un rôle ou bien jouer l’honnêteté ?
C’est la question que je me pose alors que je vois mon pote de longue date, Béryl, se faire embarquer par deux gorilles, milices obéissant au Doc’ Graham. Je réfléchis très rapidement avant que l’innocent finisse dans un fourneau (ou sur le mur de Graham comme un trophée).
Si je joue le gars qui a passé une commande, il y a un risque que ces deux miliciens rapportent cette info au vieux doc. Ce dernier va imaginer que je suis en contact avec les gens des autres groupes. Et il y a un gros risque que je sois celui qui se fasse décapiter si je suis classé comme traitre.
C’est loin d’être prudent. Je décide donc de jouer l’honnêteté.
Je m’approche du groupe d’un pas pressé, presque au pas de course :

- Hey !, je salue les deux miliciens d’un signe de la main. Salut Vieux, ça va ?, je continue en me tournant vers Béryl. Y’a un problème ?, j’interroge le groupe.

Les deux hommes, loin d’être ravis d’avoir été arrêté sur le chemin qui mène chez le bourreau, me font un très bref résumé de l’arrivée de l’intru sur le terrain de Graham.  Je les bombarde de questions fermées, intentionnellement aux réponses négatives. Et je ne leur laisse aucun moment pour qu’ils en place une pour me démolir.
Béryl n’a rien volé, il n’a tué personne, il ne semble pas être sous l’emprise de substance illicite. Il n’a aucun comportement agressif. Et clairement, sur son visage, on peut voir qu’il n’a absolument pas de plan d’infiltration. Ça fait déjà beaucoup de « Non » pour prouver l’innocence du mouton égaré.
J’avais envie de prendre le visage de Béryl entre les mains pour leur montrer et dire :

« Les gars ! Sérieux ! Regardez cette frimousse de chérubin ! Est-ce qu’il a vraiment la gueule du mec qui va aller dépecer Graham ? Regardez bien sa bouille et répondez. Sincèrement. Je connais la réponse. C’est Non. C’est le mec le plus pur de l’île, vous ne pouvez pas le punir quand même ! »

Cependant, je sais très bien que ce n’est pas ça qui va convaincre ces gars. Je trouve heureusement une autre solution pour tenter d’avoir leur accord. Je leur prouve que j’ai été sage tout le mois d’Avril alors que j’ai été sous surveillance presque tout le temps. Je leur demande ouvertement de me faire confiance pour me laisser accompagner mon ami à la frontière et lui faire comprendre qu’il risque d’avoir de très sérieux problèmes s’il vient à refouler cette partie de l’île. J’en attire un pour lui glisser discrètement à l’oreille que Béryl est important car il a de très bonne capacité de soin, et il y des chances que je lui demande de rejoindre l’Institut Graham pour soutenir la cause du Docteur. Ceci dit, je donne une tape amicale sur celui-là avant de m’éloigner, le bras droit entourant les épaules de mon pote.

Alors. Revenons sur mes mots.
Oui, je raccompagne mon ami à la frontière. Et… Non, je n’ai aucune intention de le ramener à l’Institut Graham. Et encore moins de lui passer ce savon concernant les frontières à la c- cacahuète. C’est une idée que je trouve personnellement stupide.
Je le secoue doucement et commence la conversation :

- Qu’est-ce qu’il se passe, Béryl ?? Mh ? Tu étais tellement dans tes pensées que tu n’as pas regardé autour de toi ?

Pour ne pas rendre la chose trop dramatique, je lui souris. Ce sourire habituel qui ressemble presque à celui d’un enfant qui ne connait rien du monde réel et atroce.
C’est débile, mais à ce niveau-là, je me dis que, s’il est capable de ne rien remarquer pendant son trajet, il aurait été capable de marcher au fond de l’eau et, qui sait, rejoindre les USA à pied. Je reste tout de même inquiet. Je suis arrivé au bon endroit au bon moment pour pêcher Béryl. Si ça recommence encore une fois, je donne peu de chance de liberté pour ce petit chérubin…
(c)SuperRuhiel !


Dernière édition par Ruhiel Wofrite le Jeu 26 Aoû - 18:55, édité 2 fois
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Image : Chaque humain est un livre.Fiche personnage : Ma fiche pour me connaître :DEspace personnel : Mon désordre intergalactique vaguement rangéGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020Age : 30
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Ven 6 Aoû - 22:39
L’infirmier bredouillait vaguement alors que le plus costaud des deux miliciens le tira déjà par l’épaule, le poussant vers l’avant. C’est là qu’une voix plutôt reconnaissable sembla indiquer à Béryl que non, en réalité, une bonne étoile brillait toujours au-dessus de sa tête :

- Hey ! Salut Vieux, ça va ? Y’a un problème ?

Alors que le jeune homme s’apprêtait à parler et raconter ces mésaventures, le regard assassin du milicien qui n’avait toujours pas dénié lâcher son épaule lui intima de la fermer. S’engagea alors une longue discussion entre les deux partis. Mais il n’y aurait pas pu exister plus reconnaissant que le regard de l’infirmier à son égard. Ruhiel débarquait tel un chevalier servant, au pas de course pour le tirer de ce mauvais pas. Le titre de chevalier servant lui allait extrêmement bien d’ailleurs, avec sa chevelure flamboyante et sa peau partiellement plus lumineuse. Il paressait tout droit sorti d’un conte de fée pour lui porter secours. A chaque réplique des deux costauds, Ruhiel trouvait une parade diplomate pour indiquer à quel point Béryl était venu en paix. Ce dernier n’aurait pas pu mieux prendre sa défense lui-même.

Il termina sur une conclusion comme quoi il allait raccompagner Béryl à la frontière et les miliciens finirent par céder, l’un d’entre eux particulièrement à contre cœur. L’autre semblait plus compréhensif mais l’infirmier ne remarqua pas vraiment les murmures de Ruhiel à son égard. De toute manière, même en s’en apercevant, il n’aurait rien compris à ce qui se chuchotait, il fallait qu’on lui parle distinctement pour qu’il comprenne quand on l’interpelait en anglais. Le rouquin enroula son bras autour de ses épaules et l’entraina en direction de la frontière, à son grand soulagement. Il n’était vraiment pas près à revoir le docteur Graham après tous ces mois même s’il avait un profond respect pour le travail du médecin. Encore moins depuis qu’il savait qu’il fricotait avec Miss Horoscope sans se soucier de son amie correctement.

- Qu’est-ce qu’il se passe, Béryl ?? Mh ? Tu étais tellement dans tes pensées que tu n’as pas regardé autour de toi ?

Il était encore l’un des membres bénis de l’Institut Espoir qui parlait français et avec lequel Béryl ne devait pas se creuser la tête pour baragouiner dans un anglais approximatif à l’accent douloureusement francisé. Et revoir sa tête joviale et ces jolies fossettes rendait l’infirmier encore plus heureux. Ils avaient fait les quatre cents coups dans l’institut avant que tout brûle et s’étiole autour d’eux. Et c’était bon de le revoir après son départ de chez les électrons libres. Ils partageaient tous les deux ce même professionnalisme et ce même désir de faire tout leur possible pour aider au mieux les patients de l’Institut. Béryl lui aussi avait hésité à proposer ces services à l’institut, où résidait la plus forte concentration de malades et ceux qui étaient les plus mal en point. Mais les miliciens n’avaient jamais voulu apercevoir la possibilité qu’il travaille là-bas et retourne au bunker en soirée où même qu’il ne voyage de camp en camp si nécessaire parmi les différentes factions. Et les patients du bunker avaient aussi besoin de lui, tout autant que le docteur Elpida qui s’était montré très fragile surtout dans les premiers mois. Il était totalement impossible qu’il ne les laisse. Il se contentait donc de visiter les électrons libres quand il le pouvait et de s’occuper du petit monde que composait le bunker. Un de ces jours, il se trouverait un casque sur lequel il peindrait le logo de la croix rouge, ça ferait peut-être changé d'avis quelques réfractaires à ces idées pacifistes.

– Ruh’ ! Désolé, j’avais pas remarqué que j’étais si rentré si loin sur le territoire de l’Institut.

Il espérait n’avoir pas mis son ami en trop mauvaise posture. Il avait parlé du fait qu’il s’était tenu à carreau le mois dernier… Est-ce que le docteur Graham exigeait des nouveaux une plus grande rigueur ? Ca serait bien son genre, les rares fois où il l’avait assisté au bloc opératoire, il s’était montré intransigeant. L’infirmier rajouta avec une grimace teintée d’humour :

– En général, je me fais arrêter avant.  

Trop heureux d’avoir mit la main sur son ami, Béryl décida de le bombarder d’une tonne de questions :

– Mais au moins, ça m’a permit de te voir… Alors, ça fait quoi de retourner au bercail ? Le bâtiment à du bien changé depuis la dernière fois qu’on s’y est croisé je suppose … ? le docteur Graham ne te mène pas la vie trop dure ? Tu sais, il est sévère mais en général c’est pour la bonne cause, je suis sûr que derrière ces airs un peu grincheux, sa priorité reste de s’occuper au mieux des patients qui sont restés là-bas. Tu manges bien ? ‘Fin ça doit être mieux que du côté des électrons j’imagine.

Il majora à son long discours un dernier commentaire, tapotant son sac en partie rempli, l’air triomphant :

- Oh ! Tu sais quoi, j’ai du poisson, tu pourras le ramener à l’Institut, ça consolera peut-être tes collègues grognons.

Les miliciens étaient peut-être de mauvais poil uniquement parce qu’ils avaient faim après tout…
Béryl Brambasi
Image : Les frontières c'est pas cool || feat Ruhiel || Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33

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Ruhiel WofriteNewbie
Dim 15 Aoû - 22:54
- Mais non, c’est rien ça, BéBé !, lui dis-je alors que mon ami présente des excuses, frottant frénétiquement son dos. Territoires, pff, mes fesses oui, je marmonne avec un ton moqueur.

Béryl est en un seul morceau, c’est tout ce qui m’importe le plus actuellement. Il m’informe ensuite qu’il était habituellement arrêté avant. Comme indiqué par les gorilles plus tôt, ce n’est visiblement pas la première fois qu’il fait l’erreur de marcher au mauvais endroit. Cependant, je maintiens qu’il n’y a pas besoin de faire tout un drame juste parce qu’il a marché sur la pelouse de Graham.

J’ébouriffe affectueusement ses cheveux, content de le voir. Il me fait savoir la même par les mots. Ce qui a pour effet d’élargir mon sourire. Baby Béryl me mitraille ensuite de questions. Et termine en me montrant sa belle prise de la journée, me proposant de donner quelques poissons à ces mecs, qui ont pourtant été infects avec lui. Il a toujours bon fond, ce gars. C’est vraiment douloureux de remarquer que les autres ne comprennent pas à quel point il peut avoir le cœur sur la main. Par pure folie, je serai largement capable d’ériger une statue à son honneur, montrer au monde qu’il est un exemple à suivre. Sur sa bonté surtout. Car niveau éducation sexuelle, c’est à revoir. Il m’arrive de me demander s’il n’est pas asexuel, aux vues du manque de réaction qu’il peut avoir alors que je pouvais être sans gène avec Ho’ pendant nos soirées bien arrosées. Mais ce n’est pas un reproche.

Je ris légèrement, ravi de pouvoir reparler français, retrouver la douceur de ma langue maternelle. Je tente de répondre à toutes ses interrogations :

- Le bâtiment a pas mal changé depuis, oui. Et j’t’admets, j’ai pas eu l’impression de retrouver les locaux, les gens, la bonne entente qu’il y avait… Et l’vieux doc… Pff… J’ai cru perdre mes neurones quand j’suis passé dans son bureau, pour lui faire comprendre que j’ne suis pas aussi inutile qu’une chaussette paumée… Mais, ouais, j’ne dirais rien du moment qu’il traite bien les patients. J’admets, c’est plus organisé avec Graham que sur la côte, chez les Electrons -catégorisé de rebelles par Graham au passage. Je mange bien, j’vais même beaucoup mieux psychologiquement.

J’ai repris un peu plus de chaire. J’ai repris un peu plus de couleurs. Je ne pleure plus la mort des petits anges partie trop tôt, toutes les nuits. J’ai repris un peu plus de positivité grâce à la présence des enfants, dans ce triste bâtiment. Depuis que je suis rentré à l’Institut, je vis pour aider les plus jeunes à survivre psychologiquement, désemparés par le chaos quotidiennement présent depuis plusieurs mois.

Serrant un peu plus ma petite étreinte sur son épaule, je lui dis, avec toute la sincérité présente dans mon cœur :

- Ça fait du bien de te voir aussi, Vieux. Garde toujours le bon cœur. J’espère que ta bonté te sera récompensée un jour par un cadeau…

Le monde a bien besoin de personnes comme lui. Si tout le monde pensait comme lui, le mot "guerre" n’aurait pas existé dans le dictionnaire, ses synonymes non plus. L’humanité ne serait que beauté, joie et amour. Mais c’est moins drôle quand tout va bien, il fallait que les personnes comme lui représente presque une personne par continent sur cette planète. C’est déplorable…

- Prends les meilleurs poissons pour toi déjà, t’es plus important que ces gorilles qui piétinent tout le temps le jardin du vieux Graham, je ricane.

Je veux bien avouer que je suis bien mauvais en critiquant ces personnes qui ne remplissent pourtant que leur devoir. Mais il y a tellement mieux au lieu de se laisser contrôler et faire du mal aux autres. Béryl est la dernière personne que je voudrais voir malade sur cette planète. Avec Ho’. On ne va pas oublier ce jeunot quand même, c’est grâce à lui qu’on est aussi soudé, hé ! Et je ne mets évidemment pas Hoai dans le même sac que les autres miliciens du doc.

- Et toi ?, je lui demande en retour. Vas-y, raconte ! Il y a probablement des changements depuis la dernière fois qu’on s’est vu. Pas trop de problèmes de ton côté ? Tout va bien ?

En réalité, je n’en ai rien à cirer de tout ce qu’il se passe dans les différents petits groupes de l’île. Je veux juste prendre des nouvelles de BéBé, lui parler de tout et n’importe quoi. Et surtout, oublier l’existence des problèmes omniprésents depuis bientôt un an…
(c)SuperRuhiel !
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