Deuxième étage, elle en sortit discrètement. Le regard affûté, elle avait un autre objectif que de retourner sagement dans sa chambre. L'état du patient d'Elpida, Ange qui déprime plus ou moins, la mort de la fillette, et Adélys Valcourt qui ne faisait qu'attendre sa propre libération ... La Cannibale était désormais convaincue : il fallait passer à l'acte. Mais comment ? Seulement avec des manipulations ? Impossible. Voici le plan : elle allait d'abord s'armer. Pas grand chose, juste un outil pour se défendre en cas de gros pépin. Ensuite, elle irait trouver du dossier sur un des membres de l'Institut. Elle était sûre que certains médecins avaient des choses à cacher.
Elle avait donc pensé au bureau du concierge. Ce type était dans les environs et avait certainement du matériel intéressant.
Descendant les escaliers qu'elle connaissait par cœur, elle bifurqua au rez de chaussée. Chaudement vêtue (elle avait rajouté un pull en laine au dessus de son uniforme), elle repensa à cette dernière heure avec le médecin. Elle n'avait même pas en tête leurs ébats, mais plutôt ce qu'il y avait eu après. Cet échange de regards, sans rien dire ... Ange état incroyable. Il était celui qui lui donnait le courage de transgresser autant le règlement (bon après il le transgressait tout seul son règlement, avec ses grands discours au bal)
Et, soudainement, son cerveau lui imposa l'image du Génie. Un petit sourire se dessina automatiquement sur le visage de la blonde. Comme si tout était relié. Tu penses au Génie ? Pouf, tu dois sourire. Les deux allaient ensemble.
Le bureau du concierge était au bout du couloir. Elle s'abaissa au niveau des fenêtres, passant à quatre pattes pour que les gardes situés à l'extérieur ne la voit pas. Evitant les angles de caméra qu'elle avait bien appris en deux ans. Une véritable ninja. Dans quelques mètres elle y serait et ...
Il y avait une silhouette en fauteuil roulant qui s'approchait aussi du bureau. Elle était en face de la Cannibale. Toutes les deux se dirigeant au même endroit, visiblement.
L'instinct prit le dessus. La Cannibale chuchota (mais le silence était si puissant que sa voix fit écho, et ce fut comme si elle avait haussé la voix) :
« Adélys Valcourt ? »
Elle plaqua aussitôt une main devant sa bouche. Merde, ça aurait été mieux qu'elle ne l'entende pas, en fait. Le mieux serait de se relever et d'assumer mais les surveillants dehors ...
Le plan était déjà foutu.
Meh... Toujours neutre
→ Alors comme ça, on a fait des courses récemment ?
Elle hésita à plonger sa main dans un pareil foutoir. Elle la laissa suspendue au dessus, méfiante. Elle n'avait certainement pas envie de sentir une substance étrange qu'elle ne préférait pas deviner.
Elle se tourna vers La Cannibale, prête à lui demander si elle voulait bien le faire à sa place, mais elle préféra lui répondre :
« Etre son amie.»
Elle plissa les yeux, ne cachant pas sa méfiance. Cette demoiselle n'était pas connue pour faire du bien aux gens, même si Adèlys ne portait jamais vraiment d'attention à ce genre de rumeurs mesquines. Or, cette fois-ci, ça l'arrangeait bien que ces rumeurs soient malveillantes. Si Alexander avait besoin d'une rencontre infructueuse et désastreuse, ce n'était pas pour maintenant.
« Pas que. J'ai pensé qu'il pourrait nous aider, et j'ai vu juste. En fait, je pensais que votre petit trio serait un super modèle pour ceux plus timides qui voudraient s'enfuir. Mais pour l'instant, de vous trois, il n'y a qu'Alexander qui réponde bien. Il est ... super. »
Si elle pensait qu'Adèlys était idiote, elle se mettait le doigt dans l'œil et jusqu'au coude. Elle était à l'Institut depuis longtemps, et c'était seulement maintenant qu'elle se réveillait ? Elle avait juste vu qu'Alexander était le plus faible émotionnellement actuellement vu que Cap ne daignait répondre, donc plus facilement attaquable. Aeden avait repris du poil de la bête et Adèlys lui foutait des stops à longueur de journée. Pas étonnant qu'elle trouve qu'Alexander est celui qui "réponde bien".
Elle la laissa aussi dire "nous aider", bien qu'elle eut un frisson de dégoût qui se baladait sur son dos.
- Tu crois que je suis stupide ?
Elle secoua la tête, s'empêchant de fondre sur elle pour lui arracher la gorge à la seule force de ses ongles.
- Je ne tiens pas rigueur de ces fichues rumeurs qui circulent sur toi vu comment tout et n'importe quoi est dit sur le Journal Clandestin. Cependant, tu ne me feras pas croire qu'une quelconque révolte au sein de l'Institut t'intéresse vraiment. Si c'était le cas, tu aurais réagi depuis longtemps. Qu'est-ce que tu veux exactement ?
Sans s'en rendre compte, elle avait frappé sur la table avec son poing, créant ainsi un bruit sourd et distingué. Elle se fichait éperdument qu'on la trouve dans ce cagibi, elle se ferait juste attaqué par Donatien Elpida qui ne sera pas content. En revanche, ce serait différent pour la Cannibale.
Et au final, quelque chose d'autre pourrait bien se produire, non ?
Aie !
→ Un mauvais coup
Sextoys Story
Cyrano de Vergerac
20 000 vieux sous mémére
Est-ce que c'était des films cochons ...?
La Cannibale tenait alors le ticket de caisse du bout des doigts, à bras tendus, comme si elle avait dans les mains le truc le plus dégueu au monde.
Pendant ce temps, Adèlys Valcourt se faisait une petite crise d'adolescence :
« Tu crois que je suis stupide ? Je ne tiens pas rigueur de ces fichues rumeurs qui circulent sur toi vu comment tout et n'importe quoi est dit sur le Journal Clandestin. Cependant, tu ne me feras pas croire qu'une quelconque révolte au sein de l'Institut t'intéresse vraiment. Si c'était le cas, tu aurais réagi depuis longtemps. Qu'est-ce que tu veux exactement ? »
Plus elle parlait, et plus la colère montait chez la blonde. Plus le temps passait, plus la Cannibale voyait Adèlys comme une reine déchue. Son trône n'était qu'un vieux fauteuil roulant avec lequel elle avait sûrement piétiné sa propre couronne. Elle avait brillé auparavant, quelque chose l'avait animé. Mais ce truc était mort. Et désormais, n'ayant plus d'espoir, c'était comme si Adèlys crachait sa haine sur n'importe quoi et surtout, sur n'importe qui. La Cannibale, qui ne voulait que son bien à l'handicapée, se retrouvait fustigée par la colère d'Adèlys. Et trop, c'était trop.
Elle allait gueuler à son tour mais le coup de poing de sa camarade provoqua un épouvantable fracas.
La blonde se figea, guettant une réaction. Peut-être que quelqu'un les avait entendu. Puis se trouva une raison : on était au beau milieu de la nuit, au rez-de-chaussée, alors que tous dormaient au dessus. Impossible qu'on les ait entendu.
Par sécurité, elle s'approcha tout de même de la porte. Elle se tourna vers la brunette, sa main sur la poignée.
« Je veux une révolte. Et j'ai déjà agi, mais excuse-moi d'avoir l'intelligence de vouloir y aller lentement. Je ne gagnerais rien en me pointant au milieu du bureau des médecins avec un couteau à beurre. Je ne veux pas ma sortie, mais je veux de la justice. Et oui, je fais quelque chose, je réagi. Sinon, explique-moi pourquoi je prends des risques à être ici.»
Heureusement qu'elle chuchotait car elle avait un ton franchement venimeux. Chaque mot avait été comme craché. D'ailleurs, elle ne put s'empêcher d'en redire quelques-un :
« Et toi, si tu as tant que ça abandonné, tu peux m'expliquer ce que tu fais ici, princesse? Je te retourne la question : qu'est-ce que tu veux vraiment ? »
Puis, très discrètement, elle ouvrit la porte et jeta un oeil dans le couloir pour vérifier que le brouhaha n'avait pas alerté quelqu'un.
Lucky Luke
→ Ouf !
« Je veux une révolte. Et j'ai déjà agi, mais excuse-moi d'avoir l'intelligence de vouloir y aller lentement. Je ne gagnerais rien en me pointant au milieu du bureau des médecins avec un couteau à beurre. Je ne veux pas ma sortie, mais je veux de la justice. Et oui, je fais quelque chose, je réagi. Sinon, explique-moi pourquoi je prends des risques à être ici.»
Elle ne pouvait pas lui retirer ce fait : elle était dans ce bureau. Mais pour quelle raison exactement ? Adèlys ne pouvait pas avoir de réponses puisqu'elle avait exprimé le désir de ne pas le savoir.
Elle n'arrivait pas à voir la demoiselle comme une alliée. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait l'impression que ce n'était pas une bonne idée. Ou alors… Si elle arrivait à raviver son espoir, elle n'arriverait plus à s'échapper de cette prison… ? Quelle était exactement sa peur ? Regagner l'espoir ?
Son poing continua de se refermer….
« Et toi, si tu as tant que ça abandonné, tu peux m'expliquer ce que tu fais ici, princesse? Je te retourne la question : qu'est-ce que tu veux vraiment ? »
"Princesse" ? Elle venait vraiment de la surnommer comme ça ? Si elle avait le pouvoir de se lever, qu'elle n'aurait fait qu'une bouchée de cette petite… Argh !
- Je croyais qu'aucune de nous deux n'avait vu l'autre. Donc, sauf si je me trompe, tu te fiches bien de ce que je suis venue faire ici puisque tu ne m'as pas vue.
Elle referma la porte que la Cannibale avait ouverte. De son fauteuil, elle avait l'air de la regarder de haut.
- Et c'est bien beau de vouloir une révolte, mais dans l'état, ça ne mènera à rien. On l'a tous vu lors de l'exécution de Loreleï, surtout qu'ils ont renforcé la sécurité depuis. Et puis, ça fait longtemps que le Journal tente d'en créer une sans résultats. Ah si ! Le meurtre de Loreleï. Très efficace dit-donc. Tu comprends pourquoi je ne te prends pas au sérieux ? J'ai vraiment l'impression que tu débarques de nulle part pour être du côté des patients, alors que tu as l'air d'être du côté de l'Institut. Comment peux-tu être dans ce Bâtiment à une heure pareille, par exemple, si tu n'étais vraiment qu'une simple patiente ? J'ai du avoir recourt à l'excuse d'un mal pour être ici, et encore j'ai pu entrer parce que j'étais la patiente du médecin en chef qui a des lubies plus qu'étranges. On t'aurait envoyé ton médecin plutôt que de te laisser entrer. Alors excuse-moi d'avoir des doutes à ton sujet.
Elle avait un débit de paroles si rapide qu'il était presque impossible d'en placer une pendant qu'elle monologuait...
Bon, le hasard ne peut pas vraiment agir x) Laissons la Cannibale répondre x)
« Je croyais qu'aucune de nous deux n'avait vu l'autre. Donc, sauf si je me trompe, tu te fiches bien de ce que je suis venue faire ici puisque tu ne m'as pas vue. », entendit la blonde dans son dos.
A peine la Cannibale eut-elle le temps de se dire que cette réflexion, sortie de nulle part par rapport à leur conversation, n'avait pas de sens, que la porte se referma devant elle. L'adolescente eut un mouvement de recul et se posa face à Adèlys. Cette petite handicapée avait beau être enchaînée à son fauteuil, elle savait adopter un regard hautain. Et elle savait à la fois parler vite, et inutilement.
« Et c'est bien beau de vouloir une révolte, mais dans l'état, ça ne mènera à rien. On l'a tous vu lors de l'exécution de Loreleï, surtout qu'ils ont renforcé la sécurité depuis. Et puis, ça fait longtemps que le Journal tente d'en créer une sans résultats. Ah si ! Le meurtre de Loreleï. Très efficace dit-donc. Tu comprends pourquoi je ne te prends pas au sérieux ? J'ai vraiment l'impression que tu débarques de nulle part pour être du côté des patients, alors que tu as l'air d'être du côté de l'Institut. Comment peux-tu être dans ce Bâtiment à une heure pareille, par exemple, si tu n'étais vraiment qu'une simple patiente ? J'ai du avoir recourt à l'excuse d'un mal pour être ici, et encore j'ai pu entrer parce que j'étais la patiente du médecin en chef qui a des lubies plus qu'étranges. On t'aurait envoyé ton médecin plutôt que de te laisser entrer. Alors excuse-moi d'avoir des doutes à ton sujet. »
Ophelia l'écouta sans broncher, essayant de comprendre le lien entre ses phrases. De ce qu'elle saisissait, la brune prenait le meurtre de Loreleï Hexe comme exemple afin de justifier le fait qu'elle ne prenait pas le discours d'Ophelia au sérieux. D'accord, ses soupçons sur sa présence était justifiés. Mais c'était bien la seule chose ! Comment pouvait-elle critiquer son positivisme ?!
« Et bien, pour quelqu'un qui n'est pas censé m'avoir vue, je te trouve franchement bavarde. Tu aimes parler toute seule, c'est intéressant.», la railla la Cannibale, les bras croisés.
Elle était à rien de monter sur une chaise afin de la toiser de haut. Il ne lui fallait qu'une pichenette vocale pour la pousser à narguer la brune sur ce qu'elle ne pouvait pas faire. Elle en avait marre de se faire rouler sur les pieds par cette petite peste égocentrique.
Et c'est alors qu'elle avait l'impression de comprendre quelque chose. Adélys Valcourt évitait de répondre sur la raison de sa présence ici, et elle avait pris le temps d'inventer une excuse pour ses magouilles. Malgré son discours, il lui semblait important de quand même encore essayer des choses. Alors pourquoi est-ce qu'elle lui faisait la morale ?
La Cannibale, en prenant un dossier au hasard qui traînait sur l'étagère entre ses mains afin de se donner contenance, prit la parole.
« Je ne te comprends pas... Si tu t'en fichais vraiment comme tu le prétends, tu ne serais pas vraiment en train de prendre le temps de me gueuler dessus. A croire que c'est une façon de ... »
Me protéger aurait-elle voulu dire. Mais elle avait peur de se tromper. Après tout, Adélys semblait bien s'entendre avec Alexander. Il n'aurait pas été improbable que ce fusse le cas avec Loreleï. Elle paraissait affectée de sa mort, de l'échec de sa tentative de Révolution ...
« Je ne comprends pas si tu as peur en fait, ou si tu es en colère. Et si tu es en colère, pour je ne sais quelle raison ... Parce que ça fait des années que t'es là, et tes jambes on aurait pu en faire quelque chose depuis longtemps. On aurait pu te faire au moins tenir debout avec l'avancée de la technologie et l'argent de l'Institut, et pourtant t'es encore là. Et t'es toujours clouée à ton fauteuil. Ou alors t'es en colère parce qu'une gamine est morte. Une gamine qui avait la foi, comme je l'ai actuellement... », elle marqua une pause, tournant les pages du dossier qui traînait sans vraiment le lire. « ... Bref, je comprends pas pourquoi tu me foudroies moi de tes émotions. Je ne t'ai rien fait, à part t'avoir tendu la main. Je ne sais pas si tu es une nana qu'on a tant cassé qu'il ne reste qu'un fragment, et c'est celui de cette émotion forte qui t'anime ; ou si t'es juste une pétasse égoïste qui aime faire la morale à d'autres. »
Elle aussi, elle avait dit beaucoup de trucs. A vrai dire, elle avait laissé les mots lui échapper sans vraiment les maîtriser. Elle le regrettait un peu, car elle avait sûrement balancé un tas de conneries.
Tant pis, elle n'avait pas à subir les sautes d'humeur d'Adélys. Elle avait assez donné, assez tendu sa joue. Et elle avait mal à force de se prendre ses claques en pleine tête.
Elle prêta donc attention, enfin, à ce dossier qu'elle avait dans les mains. Elle était venue pour ce genre de choses après tout. L'idéal aurait été que ce soit les indications pour trouver des armes. Mais ce serait sûrement encore une commande de films érotiques.
[spoilers= Hors rp]Quand t'essaies de penser à la preuve mais que t'as trop envie de poursuivre la discussion avec Lyse >.<'[/spoilers]
Ouiiiiiiiiiii !
→ Enfin quelque chose d'intéressant !
HRP : comme discuté avec Ophelia, je considère que ce RP a lieu le 5 novembre. La date est donc antérieure à la date du jour mais suffisamment proche pour ne pas exploser votre timeline. (Si ça ne va pas et que vous voulez en discuter, joignez-moi sur discord, c'est Maman Modo)
« Et bien, pour quelqu'un qui n'est pas censé m'avoir vue, je te trouve franchement bavarde. Tu aimes parler toute seule, c'est intéressant.»
Elle était encore trop en colère pour agir intelligemment à cette remarque. Elle leva alors les yeux vers le ciel, comme si elle trouvait cette réponse absolument stupide dans l'état. Elle, trop fière, c'était une première.
« Je ne te comprends pas... Si tu t'en fichais vraiment comme tu le prétends, tu ne serais pas vraiment en train de prendre le temps de me gueuler dessus. A croire que c'est une façon de ... »
Elle fronça les sourcils et croisa les bras, attendant une suite qui ne viendrait jamais. Elle bouillonnait. Elle bouillonnait parce que rien n'allait. Elle bouillonnait de stress, d'angoisse, de colère, de haine, de rage.
D'envie aussi. Très probablement. Ce qu'elle se refusait de voir.
Ses doigts mordirent le tissu de son haut. Quand est-ce qu'elle allait reprendre la parole, cette cruche ?!
« Je ne comprends pas si tu as peur en fait, ou si tu es en colère. Et si tu es en colère, pour je ne sais quelle raison ... Parce que ça fait des années que t'es là, et tes jambes on aurait pu en faire quelque chose depuis longtemps. On aurait pu te faire au moins tenir debout avec l'avancée de la technologie et l'argent de l'Institut, et pourtant t'es encore là. Et t'es toujours clouée à ton fauteuil. Ou alors t'es en colère parce qu'une gamine est morte. Une gamine qui avait la foi, comme je l'ai actuellement... »
Adèlys ne quitta pas du regard Ophelia. Elle ne laissa rien transparaître, mais elle commençait à avoir des picotements dans les yeux. Elle sentait sa gorge qui s'asséchait et ses mains qui tremblaient. Heureusement que ses doigts étaient accrochés à son haut..
Elle se pressa les lèvres.
« ... Bref, je comprends pas pourquoi tu me foudroies moi de tes émotions. Je ne t'ai rien fait, à part t'avoir tendu la main. Je ne sais pas si tu es une nana qu'on a tant cassé qu'il ne reste qu'un fragment, et c'est celui de cette émotion forte qui t'anime ; ou si t'es juste une pétasse égoïste qui aime faire la morale à d'autres. »
Elle inspira, laissant ses émotions de côté. Cette fille, bien que détestable à souhait, avait raison. Adèlys ne s'en était pas rendu compte, mais elle était effectivement en train de laisser ses émotions la submerger. Encore. Elle ne contrôlait plus rien d'elle depuis plusieurs semaines.
Elle évita donc de rebondir sur le "pétasse égoïste" qui n'allait qu'envenimer la situation. Elles n'avaient pas besoin d'un violent désaccord, surtout en pleine nuit, dans le bâtiment des médecins.
Alors elle tenta tant bien que mal de se calmer, ce qui laissa le temps à la demoiselle de feuilleter le dossier, ou quoi que ce soit qu'elle tenait dans ses mains. Les mots qu'elle allait prononcé allaient lui être douloureux à sortir, mais elle ne pouvait décemment pas passer pour une idiote bornée et irréfléchie. Même si sa présence ici relevait déjà de la bêtise...
- Tu as raison, je suis désolée. Je n'ai pas à m'énerver sur toi.
Elle inspira, laissant ses mots s'envoler dans l'air et disparaître avec le temps. Elle regarda le bureau dans lequel il n'y avait que des choses étranges et obscures qui trônaient dans les tiroirs. Rien que de penser qu'elle pouvait attraper elle-ne-savait quelle maladie rien qu'en touchant un des déchets des tiroirs... Quelle horreur...
- Je vais être franche avec toi, je ne te fais pas suffisamment confiance pour justifier ce qu'il vient de se passer, mais sache qu'il y a du vrai dans ce que tu as dit.
Et elle expira. Elle ne trouvait rien ici. Encore une action contre l'Institut qui se soldait par un échec cuisant.
Elle ouvrit légèrement la porte et observa le couloir. Personne en vue. Elle se tourna vers la Cannibale et inspira.
- J'ai l'impression d'avoir pris un mauvais départ avec toi, et je suis désolée qu'on ait commencé à se parler pendant une mauvaise phase. Je crois que tu t'appelles Ophelia Rosedbury ?
Elle opina et tenta un sourire :
- Moi c'est Adèlys. Si t'as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas à venir me voir. Je suis une vraie source d'informations.
Elle baissa la tête en guise de salutations et quitta la salle. Elle se laissa souffler un grand coup. Trop d'émotions fortes. Elle devait rentrer dormir. Elle avait fait ce que son cerveau loufoque avait envie de faire, alors elle pouvait dormir tranquille.
Elle passa devant les gardes et rejoignit sa chambre ainsi que ses draps. Il était temps de faire un petit somme...
Elle se retourna vers la brune, stupéfaite. Elle n'avait pas rêvé ?
"J'ai l'impression d'avoir pris un mauvais départ avec toi, et je suis désolée qu'on ait commencé à se parler pendant une mauvaise phase. Je crois que tu t'appelles Ophelia Rosedbury ?", poursuivit-elle après avoir avoué ne pas trop l'apprécier.
La Cannibale approuva d'un signe de tête, méfiante. Ce soudain changement de pensées n'était pas un potentiel coup bas à venir, n'est-ce pas ? Ophelia avait-elle sur convaincre Adèlys, ou celle-ci avait-elle une idée derrière la tête ?
Puis la blonde se détendit. Cette rencontre au milieu de la nuit dans ce lieu interdit avait quelque chose d'onirique. Alors entre cette atmosphère irréelle et les mots potentiellement virulents de la Cannibale, on pouvait comprendre Adèlys Valcourt.
Par contre, comment ça se faisait qu'elle connaisse son nom en entier ?
"Moi c'est Adèlys. Si t'as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas à venir me voir. Je suis une vraie source d'informations."
" Enchantée. Et merci."
Une vraie source d'informations ?
Ophelia fut soudainement secoué par une décharge d'adrénaline. Il fallait qu'elle voit Zyra, et assez vite !
Elle repartit comme elle était venue en ayant en tête qu'elle avait un rendez-vous illégal prévu le 3 février.
Pour résumer, vous avez eu :
- 1 pas de chance
- 4 neutres
- 4 chances (dont un qui finit cette preuve)
REUSSITE MODEREE
→ Un document intéressant...
Conséquences :
- La Cannibale a en sa possession un document indiquant le contenu d'une livraison de matériel pour les cuisines de l'Institut le 3 février
- L'intrusion dans le local n'a pas été remarquée
- Les vigiles ont suffisamment confiance en Adèlys - et suffisamment peu d'envie de parler à Donatien - pour ne pas l'avoir informé du passage de sa patiente en pleine nuit. Après tout, ils n'ont aucune raison d'avoir douté qu'elle ne soit pas allée le voir.
- Les doutes de l'Institut descendent à 28% et l'avancée de la Révolution augmente à 40%
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