Apporte-moi le café, stagiaire !ft. BARRABIL Ange
Qui est le plus louche ? Moi ? Non c'est toi !ft. NOZOMI Atsuka
Vraiment, Maman, je ne comprends pas cette fixette sur les lettres, mais bon… Après tout, c'est aussi une bonne chose ; je vais pouvoir récapituler mes journées en les couchant par écrit. Je ne pense pas en écrire une par jour, cela dit. Il est fort probable que je la coupe à plusieurs reprises, et que je te l'envoie à la fin de la semaine.
Je suis donc arrivé ! J'ai bien cru que la houle allait nous en empêcher, mais nous sommes finalement arrivés à bon port. Le voyage ne t'aurait pas plu : la mer était si sombre, et le ciel grondait… Et je ne te parle même pas des voyageurs qui n'ont pas vraiment résisté au roulis, et qui ont passé une bonne partie de la traversée enfermés… aux toilettes.
Bref, ce n'est pas très intéressant, et je tourne autour du sujet, je sais. Mais, comme je te l'ai dit, je ne sais quoi penser de mon arrivée ici… il y a eu tant de choses, et si peu à la fois ! Bon, je me lance.
J'ai été accueilli, ou plutôt recueilli par une compatriote très agréable, Mademoiselle Dessanges. Elle est secrétaire, et tu l'aurais immédiatement appréciée comme je l'ai fait ! Douce, charmante, sage… Nous avons discuté (ou plutôt, elle a discuté : vraiment, Maman, je ne sais pas comment faire pour ne pas avoir l'air niais en ne disant jamais rien, mais j'ai l'impression de l'être encore plus en parlant !), et j'ai pu découvrir l'Institut à travers ses yeux, et avec plus d'explications que lors de ma première venue. Je ne sais vraiment pas quoi penser de cet endroit… il m'a l'air si
Par contre, j'ai eu une légère déception en découvrant mon appartement : le lit me paraît trop petit… Crois-tu que je pourrais faire une demande auprès de l'administration pour en faire venir un autre ? Ou bien je plierai les jambes… Oui, c'est ce que je vais faire.
J'espère que tout se passera bien demain : je suis censé rencontrer le médecin en chef, qui va me prendre comme stagiaire pendant quelques mois… J'avoue que je ne saisis pas tout à fait la raison de ce stage, ayant déjà pratiqué… Mais bon, je peux comprendre qu'avec le public particulier qu'accueille l'Institut, il faille peut-être être conseillé en arrivant.
Je te quitte déjà : je ne tiens plus debout, et il n'est que dix-huit heures… Je pense que je vais lire un peu, puis me coucher. J'aurai tout le temps de découvrir l'Institut plus tard. Je reprendrai cette lettre demain sûrement, pour te raconter ma journée.
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