contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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AraatanForum RPG Mono no Aware
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Loreleï HexeDécédée
Mar 2 Mai - 17:35
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »
Essoufflée, Loreleï atterrit dans la cour. Les cheveux en bataille, les lunettes de travers et les genoux en sang, elle n'avait vraiment pas fière allure. Malgré sa dégaine de pacotille, lui donnant des faux airs de racaille de rue, ses joues rouges suite à son effort physique accentuaient la douceur de ses traits. Ainsi, même si avec ses bleus et ton t-shirt tombant sur son épaule Loreleï dégageait une aura de gangster, impossible de la prendre au sérieux avec un visage aussi mignon.
Et même si elle était à bout de souffle, elle ne resta pas plantée à sa place plus longtemps. Elle repéra un buisson et s'y cacha. Là, elle tenta de reprendre le contrôle de sa respiration avant de cracher du sang. Elle s'essuya la bouche avant d'insérer son index dans sa bouche, touchant ses gencives. Elle sentit une coupure à l'intérieur de ses joues et pesta. Elle s'était encore mordue sans s'en rendre compte! Maintenant un goût de rouille infectait sa bouche et cracher ne suffisait pas pour s'en débarrasser.
Elle attendit un instant, guettant l'arrivée de gardes. Après tout, elle venait de créer une sacré zizanie dans la cantine, quelques minutes auparavant. Elle avait frappé des surveillants, tenté de se faire un ami, et puis avait prit la fuite. Mais elle s'étonna de voir que personne ne la suivait.
Finalement, elle sortit de sa cachette, des feuilles plein les cheveux, s'épousseta un peu avant de ricaner.

"Oh les cons, ils ont pas su me suivre! Loreleï, rapide comme l'éclair, badaboum!"

Elle mima une prise de karaté, énergique, avant de rire de nouveau, triomphante. Fière de sa pseudo-victoire, elle bomba le torse mais percuta quelqu'un de plein fouet. Ni une, ni deux, Loreleï atterrit sur les fesses.

"Hé, tu pouvais pas r'garder où t'allais?!" s'écria-t-elle sans avoir encore vu qui elle avait bousculé.


Dernière édition par Loreleï Hexe le Ven 26 Mai - 12:40, édité 1 fois
Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
InvitéInvité
Mer 3 Mai - 13:49
Il était midi. Il fallait qu'elle quitte ce livre qu'elle lisait depuis bien deux heures. Deux heures qui lui avaient paru à peine deux secondes. Entre ses petites mains, un livre de science-fiction. Pour changer. Du coin de son oreille, elle avait bien entendu que midi avait sonné. Que l'heure de manger était arrivée. C'était ce moment où tout le monde partait manger, le ventre gargouillant et le pas pressait. Anaé s'amusait souvent à les comparer à des animaux de zoo ayant été habitué à une certaine heure de service et ne pouvant pas manger en dehors de ces heures. Bien qu'à ce moment précis, tout cela lui importait peu. Non pas qu'elle avait choisi d'ignorer tout cela – l'heure ou les personnes, – mais plutôt que son livre qu'elle lisait était bien plus intéressant que cette faim lui tiraillant l'estomac. C'est pourquoi, assise sur un petit fauteuil, on pouvait apercevoir ses longs cheveux blonds, parfaitement coiffés, former un cocon protecteur du monde réel. Un cocon protégeant son corps enfantin. Quelques mèches se déposaient régulièrement sur les pages qu'elle tournait. Elle n'en avait que faire. Tournant la dernière page de son livre, sa paire d'yeux verts parcourait cette page finale. Jusqu'au dernier point. Puis ses yeux se figèrent. Elle se figeait tout entière jusqu'à ce que cette petite étincelle de vie l'anime à nouveau. Et seulement à cet instant, sa main pu venir agripper ce ventre criant famine. Il gargouillait, emplissant la pièce de sa douce complainte. Ce à quoi la jeune fille répondit en se relevant avec son habituelle énergie, c'est-à-dire aucune, avant de sortir.
En passant devant une porte menant vers l'extérieur, elle eut l'idée de regarder vers cet extérieur. Vers la cours. Sur l'un des bancs, un oiseau. Il était beau. Elle le trouvait magnifique avec ses plumes brunâtres. Il possédait un air si fier, comme celui qu'arborent les aigles. Des yeux brillants d'intelligence. Des plumes épars. Cette beauté attira tout simplement Anaé vers l'extérieur. Voulant l'admirer de plus près. Elle s'avançait doucement vers lui. Sans mouvement extravagant. Sans rien pouvant faire peur à l'oiseau. Concentré sur la bête à plume, elle, ne s'aperçut pas de cette fille face à elle. Anaé atterrit sur ses fesses après avoir été projetée d'un mètre. Des larmes, sûrement, de douleurs perlaient aux coins de ses yeux, mais aucune réelle grimace ne vint soutenir la thèse de la douleur. Elle cherchait alors des yeux qui étaient la cause de sa subite chute et douleurs. Face à elle, une fille aux yeux qu'elle pensait auburn. La fille d'en face ne semblait pas l'avoir encore vue, mais s'écria tout de même.

-Hé, tu pouvais pas r’garder où t’allais ?

D’un geste aussi lent que ses déplacements, Anaé se frottait les yeux pour faire partir ces perles lui brouillant la vue. Puis fixait ses mains humidifiées suit à l’action précédente. Elles étaient parsemées de petits cailloux grisâtres décorant ses mains légèrement écorchées. Encore maintenant, elle sentait une vive douleur au niveau de son arrière-train. Lâchant enfin son fameux « Aïe… » plat et long ressemblant plus à une constatation de douleur qu’à une plainte. Ajoutait à cette constatation, une molle excuse pour la personne face à elle. La blonde fixait la brune face à elle, qui semblait, visiblement, bien amoché. Ses genoux en piteux états ne ressemblaient plus à des genoux. La blonde ne pouvait que les comparer à de la viande qu’un jeune enfant apprenant à découper, découperait. De plus, elle avait ses cheveux bien emmêlaient et des coups se faisaient voir par-ci par-là. Elle avait vraiment l’air amoché et malgré cela semblait ressentir aucune douleur. Chose qui étonnait Anaé, qui elle, avait toujours mal pour un rien.

-Tu vas bien ?

Question non posait sur le ton de la curiosité ou de l’inquiétude. Simplement, une question monocorde dont elle seule avait le secret. À l’inverse de l’apparence et de sa lenteur, elle s’inquiétait vraiment pour cette fille. Cela ne se voyait tout simplement pas.
Anonymous
Loreleï HexeDécédée
Jeu 4 Mai - 19:14
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »
Loreleï se frotta les mains, essayant d'y déloger les quelques petits cailloux gris s'y étant collés avant de lever un sourcil vers son interlocuteur, ou plutôt, son interlocutrice. Elle la trouva mignonne avec ses longs cheveux blonds, comme une cascade dorée.
Elle lui évoquait quelque chose, mais la fugitive du dimanche ne sut mettre le mot dessus. Et parce que les filles mignonnes avaient tendance à être chiantes, du moins c'est ce qu'elle pensait, Loreleï eut aussitôt une mauvaise opinion sur elle. Puis elle se rappela de son propre physique, parfait contraste de sa personnalité et tenta d'effacer son apriori.

-Tu vas bien ?

C'était quoi ce ton froid et distant? Loreleï se pinça les lèvres dans une moue grossière, froissée par le peu d'intérêt de son interlocutrice.
Puis cela frappa l'adolescente; une poupée, voilà ce que lui évoquait l'autre jeune fille. Avec ses gestes lents, son visage impassible et son putain de bouquin d'intello. Loreleï avait toujours haï les poupées, mais Loreleï détestait beaucoup de choses.

"Hmph, pas besoin de faire semblant de t'intéresser à moi, barbie. Si tu t'en as rien à foutre de ma gueule, contente-toi de me le dire."

C'était en réponse au ton sec de la patiente qui, selon Loreleï, n'avait rien à voir avec ses propos. Quant au Barbie... Loreleï cherchait juste à l’appeler "poupée", ignorant son prénom, mais c'est un synonyme assez péjoratif qui lui était venu à l'esprit, et avant même de le penser, elle l'avait prononcé.
Loreleï se leva toute seule, comme une grande, époussetant sa tenue avant d’apercevoir au lointain des gardes. Par réflexe, elle saisit sa camarade par le poignet avant de l'entraîner avec elle dans le buisson, les cachant toutes les deux.

"S'il te plaît, ne me dénonce pas!"
Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
InvitéInvité
Sam 6 Mai - 7:37
Anaé était loin d'être aveugle. Aussi, avant même que les mots de la brune franchissent ses lèvres, elle savait qu'elle était agacée. Pourquoi ? Elle ne l'apprit seulement quelques instants après. Lorsqu'elle la qualifia de barbie et qu'elle l'accusait de n'avoir rien à foutre d'elle, pour reprendre ses termes. Anaé, elle, tout cela la faisait bien rire. Non pas pour se moquer de la jeune face à elle. Simplement que l'adjectif employé, ainsi que le contexte étaient pour elle assez drôle.
Elle se reprit assez vite. Ne voulant pas laisser un temps trop long entre mes dires de la brunette et sa réponse. La brunette n'avait sans doute pas remarqué cette pause où elle avait ri. En même temps, personne ne remarquait jamais ses rires. Mis à part ses parents, étrangement. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour doucement la contredire, l'expression faciale de la brunette changea. Moins d'une seconde plus tard, la blonde se retrouvait dans l'herbe, dans des buissons. Retombant lourdement par terre, ses genoux lui firent mal. Alors que son arrière-train commençait tout juste à se rétablir du choc précédant, voici que ses genoux décidaient d'appeler au secours. Son poigné également. La jeune fille en face d'elle n'avait pas l'air, mais elle possédait une grande force. Force qui avait dû s'amplifier lors de ce moment où elle avait paniqué. Alors que les larmes lui remontaient à nouveau, la voie de la brunette qu'elle trouvait suppliant, l'atteignit.

"S'il te plaît, ne me dénonce pas !"

Ses yeux brillants d'eau salée se relevaient vers la brunette. Elle semblait vraiment paniqué. C'est pourquoi la blonde hocha doucement la tête et embobina ses longs cheveux derrière le buisson. Elle put apercevoir, durant ce moment des gardes. À ce moment-là, Anaé comprit, non pas toute l'histoire, mais une partie. Sûrement, une simple petite partie. Celle disant que la brunette s'était frottée aux gardes et qu'elle s'était échappée. Non sans mal au vu de ses genoux, de sa coiffure et des coups apparaissant. La perte lacrymale, s'était arrêtée, bien que la douleur restait. Elle avait vraiment mal aujourd'hui. Beaucoup trop de chocs avec le sol, pensait-elle.
Chuchotant doucement, elle décidait de lui répondre tout doucement. Comme à son habitude.

"- Je ne me fous pas de toi... Ça a juste l'air de faire mal. Tes genoux."

Elle finit la phrase en lui montrant ses genoux.
Anonymous
Loreleï HexeDécédée
Sam 6 Mai - 13:16
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »

Le nez de Loreleï dépassait du buisson et les branchages lui chatouillaient les narines. Mais elle devait subir ça car quelques fentes ici et là lui permettaient d'observer les allées-venues des surveillants. Même si la poussière sur ses verres de lunettes brouillait légèrement sa vision. Les gardes se rapprochaient et Loreleï se rétracta aussitôt puis se cambra un peu plus sur elle-même. Elle jeta tout de même un coup d'oeil à sa droite pour vérifier si la barbie était toujours présente. Et c'était le cas. La châtain remarqua alors deux choses: premièrement, elle faisait la taille de cette fille. Ou presque. Bon d'accord, elles étaient plus ou moins assises, mais tout de même, il lui semblait avoir enfin trouvé quelqu'un qui ne la dépassait pas physiquement. La seconde chose était la larme ayant dévalé la joue de la blonde. Elle resta un instant focalisée dessus, entendant à moitié les mots de son interlocutrice:

"- Je ne me fous pas de toi... Ça a juste l'air de faire mal. Tes genoux."

Loreleï baissa la tête vers ses blessures. C'était bizarre de lui demander si elle avait mal. Elle ne ressentait absolument rien. Elle avait même oublié qu'elle avait des genoux. Elle n'arrivait pas à assimiler cette coulée d'hémoglobine à une douleur.
Elle releva la tête, gênée et se gratta la nuque.

"Oh tu sais, moi j'ai jamais mal. J'suis née comme ça. Regarde!"

Bon, elle avait essayé de chuchoter tout comme son interlocutrice, mais Loreleï ne savait pas être discrète.
Pour appuyer ses propos, elle pressa son index sur un de ses bleus. Elle avait choisi un gros, au niveau de son poignet, violacé et vert. On pouvait apercevoir autour de ce bleu une multitude de cicatrices plus ou moins anciennes.

"Il paraît que les bleus ça fait mal, mais je ressens rien. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi. En revanche toi..."

Elle pencha la tête sur le côté, intriguée. Elle avait totalement oubliée sa rancœur envers elle. Le fait qu'elle l'eut suivie sans broncher et qu'elle s’inquiéta pour elle alors qu'elles se connaissaient à peine avaient dissipée la mauvaise impression de Loreleï.

"Tu pleures?" reprit l'adolescente."Pourquoi?"

Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
InvitéInvité
Dim 7 Mai - 13:06
Alors qu'Anaé pointait du doigt le genou de la brunette. La blonde aperçut la silhouette de l'oiseau s'envoler. Elle le suivait du regard. Toujours aussi émerveiller de sa beauté, elle ne manquait aucun battement de ses ailes. Aucun froissement de ses plumes. Pas même cette lueur de défi brillant dans ses yeux. Un peu comme s'il défiait les vers de terre ou même tous les insectes sous lui. Leur parlant aux travers d'un regard. Puis une voix parvint à nouveau aux oreilles de la blonde. La voix de la brunette. Anaé trouvait le son de sa voix jolie. Une tonalité qu'elle se dépêchait de mémoriser, alors que la brune lui fournissait une information. Elle ne pouvait pas avoir mal. Un peu gênée alors qu'elle lui apprenait cette nouvelle, elle lui fit une démonstration. Une démonstration sur l'un de ses bleus. Un bleu assez laid, qui aurait dû lui faire atrocement mal, lorsqu'elle aurait appuyé dessus. Mais aucune grimace de douleur, ni rien ne se fit voir sur son visage.

"Il paraît que les bleus ça fait mal, mais je ressens rien. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi. En revanche toi... Tu pleures ? Pourquoi ?"

Anaé conclut une chose, au fur et à mesure que la nouvelle parlait. Cette chose était simplement qu'elles étaient bien différentes elles deux. Alors qu'une était brune, l'autre était blonde. Alors qu'une était un passionné, l'autre restait impassible. Alors qu'une avait jamais mal, l'autre avait mal rien qu'avec une pichenette. Ce ne sont là que quelque point, mais rien qu'avec, on s'apercevait simplement qu'elles étaient bien différentes l'une de l'autre. Bien que visiblement, l'une et l'autre étaient douées d'émotions, dont celle de l'inquiétude.

La blonde levait lentement son poignée non endommagé par la force phénoménale de la brune. Ses doigts vinrent se poser sur son visage, touchant une zone mouillée. Cette larme qu'elle avait crue disparut avait visiblement glissé pour s'écraser sur le sol. La bouche de la brune s'ouvrit légèrement, laissant un fin souffle sortir. Elle venait de souffler comme si elle respirait. Son bras retombait, avant de s'engouffrer dans l'une de ses poches. Elle en sorti un mouchoir en tissus qu'elle tapotait sur ses joues. Avec sa lenteur habituelle. Puis, elle sourit à la brunette. Enfin, il lui semblait qu'elle souriait, mais aucun des coins de ses lèvres ne s'écartait. Et aucun de ses yeux ne se plissait. Comme toujours, une impassibilité invoulu.

"-La douleur..."

En deux mots, elle avait résolu la question. Elle avait bien trop parlé aujourd'hui. Bien plus qu'habituellement. Ses mots se faisaient lent. Un peu comme si elle venait de se réveiller, alors que cela faisait bien 7 heures qu'elle était levée. Ses cheveux étant bien trop long à démêler suite à une nuit de sommeil. Finalement, elle lui tendit son mouchoir.

"- Tu dois prendre soin de ton corps..." Lui dit-elle tout simplement.

C'était un peu ce que dirait un médecin, ou bien un parent. C'était banal. Chiant. Nul. Mais voilà, c'était simplement ce qu'Anaé pensait. Et Anaé ne disait jamais ce qu'elle ne pensait pas. C'est pourquoi, dans une autre poche, elle en sorti un autre mouchoir en tissus. Elle se promenait généralement avec plusieurs mouchoirs. Une certaine habitude prise, elle ne sait plus vraiment quand. Elle en sorti également un désinfectant. Cette chose qu'elle détestait au plus au point. Mais elle l'aimait également, car ensuite, cela faisait un peu moins mal. C'était un étrange produit. Mais voilà, Anaé se promenait toujours avec ses étranges objets, tout simplement au cas où elle se ferait mal. Et comme c'est un fait que de se faire mal, ça fait mal, elle ne les quittait presque jamais.
Elle approchait le désinfectant de la brune, alors qu'en même temps, elle se saisissait de son genou. Puis, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, elle commençait à nettoyer le genou de cette fille qu'elle venait de rencontrer, il y a moins de 10 minutes. Si ce n'est 5.
Anonymous
Loreleï HexeDécédée
Lun 8 Mai - 13:13
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »



Loreleï observa la blonde face à elle avec curiosité. Elle était si gracieuse, cette blonde, si délicate. Elle tapotait sa joue avec un joli mouchoir pour essuyer sa larme. Loreleï ne comprenait pas comment on pouvait autant prendre son temps. Ce n'était qu'une larme, pas besoin d'être aussi appliquée. Comment pouvait-elle aussi être impassible à ce point? Lorsqu'elle planta ses yeux dans les siens, le coin de ses lèvres remuant légèrement, Loreleï se sentit mal à l'aise. Elle avait pour habitude de soutenir le regard de ses interlocuteurs mais la froideur de l'adolescente pétrifia Loreleï.

"-La douleur..."

Hein? Pourquoi elle lui disait ça? Loreleï était tellement perdue dans son observation qu'elle en avait oublié leur conversation.

"- Tu dois prendre soin de ton corps..."

C'est ce qu'elle lui avait dit tout en lui tendant son mouchoir. Loreleï arqua un sourcil tandis que sa bouche se tordit, perplexe. Elle ricana tout bas, parce que ce que venait de lui dire la poupée blonde lui faisait penser à un slogan de pub pour un produit de beauté.
Elle sursauta quand cette jeune fille désinfecta son genou paisiblement, comme si c'était la chose à faire maintenant. La châtain sentait le liquide s'appliquer sur sa peau mais pas les picotements un peu douloureux du désinfectant qu'on lui avait décrit. Finalement, parce qu'elle disait toujours ce qu'elle pensait sans jamais filtrer ses propos, Loreleï dit:

"T'es bizarre toi. Je te cognes dedans et m'énerve contre toi; tu restes calme. Je nous cache derrière un buisson avec l'air hyper suspecte; tu restes calme. Je te montre mon corps couvert de blessures; tu restes calme. Même quand tu pleures tu es calme alors que moi quand je chiales j'ai la tête d'un zombie."

Et comme si c'était la chose à faire, c'était avec naturel que Loreleï tendit sa main à son interlocutrice, un peu en signe d'amitié, peut-être? On ne s'occupait jamais de ses blessures. On s'était lassé de cela. Il y avait bien son frère qui la réprimandait à chaque fois qu'elle se battait mais qui la soignait tout de même. Mais il n'était pas là alors bon... Cela lui fit un peu chaud au coeur qu'on apaise ses plaises.

"Jm'appelle Loreleï. Tu me peux m'appeler Lore, c'est un peu plus court."

Soudainement, elle entendit la voix grasse d'un surveillant beugler à son coéquipier :"Je l'ai trouvée!"

Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
InvitéInvité
Lun 8 Mai - 16:25
Alors qu'Anaé s'appliquait soigneusement à sa tâche, la brunette se remit à parler. Pendant le temps de silence qui avait était le préquel de sa franchise, Anaé n'avait vu par les expressions que son interlocutrice était passé. Elle avait été jusqu'à oublié l'endroit où elle se trouvait, et la faim qui lui tiraillé le ventre quelques minutes plus tôt. Mais tout ceci, ne l'avait pas empêchait d'écouter la brunette face à elle.
- "T'es bizarre toi. Je te cogne dedans et m'énerve contre toi; tu restes calme. Je nous cache derrière un buisson avec l'air hyper suspecte; tu restes calme. Je te montre mon corps couvert de blessures; tu restes calme. Même quand tu pleures tu es calme alors que moi quand je chiales j'ai la tête d'un zombie."
Alors que la fille face à elle lui disait tout cela, Anaé rigoler encore. De son rire invisible habituel. Son souffle en fout momentanément coupé, alors que ses gestes s'étaient arrêtés. Son premier genou était finalement désinfecté à ce moment-là. La blonde relevait doucement la tête vers la brune, qui lui tendait la main. D'un geste, un peu plus rapide qu'à son habituelle, ce qui venait à dire d'une geste à vitesse normale pour une personne lambda. Elle s'essuyait sa main sur son vêtement avant d'attraper celle de la dénommait Loreleï, qui venait de se présenté. Puis, comme le voulait les moeurs, Anaé se présenta avec son exceptionnelle lenteur. Elle avait, pour une fois, pour excuse le fait qu'elle avait lâchait Lore', pour faire un bandage de fortune autour du premier genou.
-Anaé.
Elle répondait toujours trop lentement pour les autres et trop peu. Disant toujours trop peu de chose, peu de personnes la saisissaient complétement. Elle ressemblait ainsi, un peu comme à un fantôme ayant perdu son chemin. Mais, il arrivait parfois qu'elle dise plus que nécessaire. Un peu plus. Juste un peu plus. Et ce petit plus, était toujours la vérité pour Anaé. Elle ne cherchait jamais à fourvoyer ni rien d'autre. Elle trouvait cela bien trop long, inutile et ennuyant. Bien que ce qu'elle puisse dire pouvait être vraiment inutile et sans intérêt. Comme ce qu'elle allait dire à Loreleï.
- Tu es drôle.

Alors qu'elle disait ses simples mots. Une voix agressive surgit derrière son dos. Et cette voix ne promettait rien de bon. Elle observait les deux gardes qui commençaient déjà à s'avancer vers les deux jeunes filles. Un air menaçant sur le visage. Si la brune fuyait maintenant, et que la blonde les retenait d'un moyen ou d'un autre, elle pouvait peut-être s'en sortir. Elles pouvaient peut-être les tromper en simulant une crise, mais cela les enverrait à l'infirmerie, où pire encore chez leurs médecins. Ce que voulait éviter Anaé. Elle n'aimait pas spécialement son médecin. Il y avait aussi la confrontation de face, mais cette idée fut aussitôt écartée par Anaé. Il y avait une infinité de possibilités qui s'ouvraient devant elle deux, mais déjà le temps s'écoulait. Et ils s'approchaient inéluctablement. Menaçant, et les traits déformés par leur dureté là où ceux d'Anaé étaient plat d'impassibilité. Ils étaient là pour faire leurs boulots. Bien que l'un deux, un plus jeune avait des traits moins durs. Presque gentil.
Anonymous
Loreleï HexeDécédée
Lun 8 Mai - 18:50
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »


Face à cette situation, Loreleï et Anaé - car oui, elle lui avait dit son prénom. Lore le trouvait très joli- étaient à nouveaux deux entités opposées. Anaé, toujours assise, était calme et immobile. Sûrement réfléchissait-elle à un plan, à un mensonge pour s'en tirer, ou peut-être qu'elle s'en fichait. Loreleï, elle, n'avait pas réfléchi. Elle s'était levée à la vitesse de l'éclair et s'était interposée entre Anaé et les deux gardes. Si elle s'était un peu plus attardée sur eux, elle aurait remarqué que l'un avait un visage plutôt gentil et sympathique tandis que l'autre en avait salement rien à foutre du pourquoi et du comment puisqu'il pointait un flingue sur elle.
Les bras et les jambes écartées, tel un bouclier humain, Loreleï se demanda bien ce qu'elle pouvait dire ou faire jusqu'à ce que le garde, appellons-le le méchant lui crache dessus de sa voix grave:

"On te trouve enfin. Tu vas pas t'en tirer comme ça, crois-moi sale garce."

Loreleï tint bon. Peut-être que si elle donnait un coup de pied à au gentil, cela déstabiliserait le méchant et elle pourrait lui chaparder son flingue. Ou alors il était bien entraîné et lui tirerait dessus.

"Et la blondasse derrière toi, elle vient avec nous aussi", poursuivit le membre de l'autorité.

"Elle n'a rien fait!", s'offusqua Loreleï.

Merde, il se passait exactement la même chose que la scène de la cantine. Et bien qu'elle ne ressente pas la douleur, le corps de Loreleï n'en restait pas moins fatigué. Elle était plus lente à agir et à réfléchir, ce qui lui causerait définitement sa perte. Cependant elle restée une véritable tête de mule. Alors elle tourna le visage vers Anaé et lui ordonna le plus froidement qu'elle le pouvait, ses verres de lunettes lui tombant sur le bout du nez:

"Va-t-en. Fuis. Je m'en charge."


Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
InvitéInvité
Dim 21 Mai - 11:36
Elle ne s'était jamais retrouvée à confronter les gardes aussi violemment qu'à cet instant. Elle les avait toujours évités, une certaine insolence sur le bout de son nez à leurs égards. Toujours élevé en oiseau de maison, elle n'avait jamais ressenti le besoin de se faire forte. Plus, elle n'avait jamais ressenti le besoin de se battre à mains nues comme comptais le faire Lorelei. Étrangement, Anaé trouvait la brune assez courageuse dans son imbécilité à agir sans réfléchir. Mais sûrement la blonde réfléchissait trop pour tenter d'agir aussi rapidement qu'elle. Ainsi, Anaé, levait ses yeux sur Lorelei qui ne paraissait que plus grande de là où se trouvait la petite Anaé. La brunette avait adopté une position, non pas de défense, mais de protection. Elle paraissait plus imposante, les bras et les jambes écartées pour créer une sorte de barrière entre les gardes et la blonde. Mais, Lorelei n'était sûrement pas actrice, puisque la fatigue était bien voyante.
Anaé, n'avait pas suivi l'échange, mais elle savait qu'elle allait être accusée de complicité. D'une manière ou d'une autre, elle n'avait plus vraiment rien à perdre. Et pourtant, Lorelei lui conseillait de fuir, un air chevaleresque sur son visage. Anaé avait lu beaucoup de livres. Vu beaucoup de films. L'héroïne qui entendait ses mots avait alors trois choix. Soit écouter son héros et fuir, les larmes aux yeux, sans même se retourner. Le second était de tenter de débattre, de dire qu'elle resterait, mais finirait par partir tout de même. Et la dernière étant de se relever et de dire qu'elle se battrait à ses côtés jusqu'à la fin. Trois choix, très simples, impliquant que deux issues possibles. Fuir à deux était peu possible, puisqu'ils étaient armés.
Anaé, eut l'idée de se lever. Pour commencer. Elle ne voulait pas se battre. Elle était trop faible pour cela. Ses longs cheveux se balancer dans le vent. Elle levait la tête bien haute et se mit au côté de Lorelei. Puis, finalement, Anaé ne fit pas grand chose. Elle se plia en deux et elle qui détestait s'abaisser devant un garde, mais elle le fit.
-Nous nous excusons sincèrement de tous les problèmes que nous avons pu vous causer. Pourriez-vous faire preuve de clémence et nous laisser aller à l'infirmerie pour soigner les blessures apparaissant ? Nous vous serions très reconnaissantes de cela et promettons de ne plus recommencer de choses aussi idiote.
Anaé se redressait légèrement. Dégoûter des mots qu'elle venait de prononcer, mais elle ne voulait de confrontation, ni même de fuite, laissant Lorelei seule face à eux. Le plus jeune, celui au visage plus doux, regardait son compagnon et fit baisser son arme. Anaé ressentait une petite pointe de soulagement. Espérant que la brune n'allait rien faire d'idiot contre ces deux gardes qui paraissait hésitant à les laisser s'en aller.
HRP:
Anonymous
Loreleï HexeDécédée
Dim 21 Mai - 13:24
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »


Décidément Loreleï n'arrivait pas à cerner Anaë. Quand elle pensait qu'elle n'était qu'une poupée froide qui se fichait de tout, elle se montrait gentille. Quand elle s'attendait à ce qu'elle la dénonce, elle se taisait et l'aidait. Et finalement, quand elle espérait d'elle qu'elle fuit, elle se positionnait à ses côtés.
Loreleï ouvrit grand les yeux quand la blonde se mit à sa hauteur. Quoi? Elle allait se battre? Mais elle avait l'air si fragile! Pourquoi est-ce qu'elle levait ainsi la tête, comme prête à agir? Si Anaé savait se battre, alors Loreleï se promit d'arrêter de juger sur les apparences.
Une bourrasque souleva les longs cheveux blonds de sa camarade et ébouriffa la tignasse de Loreleï. La brune fut obligée de coincer une mèche derrière son oreille, et puis une autre, et puis essaya de plaquer sa frange sur son front. Décidément cette crinière était un calvaire. Rien à voir avec la beauté des cheveux de la blonde. Loreleï les lui envia sur le moment. Sur le moment. Parce que lorsque son interlocutrice se courba poliment en deux, la châtain n'avait subitement plus rien à ne lui envier.

-Nous nous excusons sincèrement de tous les problèmes que nous avons pu vous causer. Pourriez-vous faire preuve de clémence et nous laisser aller à l'infirmerie pour soigner les blessures apparaissant ? Nous vous serions très reconnaissantes de cela et promettons de ne plus recommencer de choses aussi idiote.

Loreleï ouvrit la bouche de stupeur. Quoi?! Elle s'excusait?! Mais c'était pire que de fuir!
Elle allait répliquer quelque chose qui aurait certainement conduit les efforts d'Anaé à sa perte, mais le garde aux traits sympathiques lui coupa l'herbe sous le pieds:

"Ça ira pour cette fois. Mais B125, dès que tu seras remise sur pieds, tu devras aller voir le médecin en chef, ou le directeur. Nous te ferons circuler un papier que nous donnerons à ta médecin. Quant à toi..."

Le surveillant connaissait l'immatricule de Loreleï mais fut contraint de zieuter sur l'étiquette d'Anaé pour apprendre le sien.

"... A98. Tu as le bénéfice du doute."

Loreleï était stoïque. Immobile. Incapable de bouger. Jamais elle ne se sortait d'une altercation de cette façon. Elle se battait toujours. Elle s'était toujours battue pour s'en sortir. Les mots ne pouvaient pas aider, c'était ridicule. Elle n'y croyait pas.
Et pourtant, les deux gardes pivotèrent, le plus grognon des deux se permit tout de même de leur envoyer tout de même un regard noir plein de mépris, avant de shooter dans un caillou, énervé.
Une pointe de soulagement détendit les muscles de Loreleï. Mais cette douce sensation s'évapora rapidement pour laisser place à la colère. Elle se retourna vers Anaé, les sourcils froncés et haussa la voix contre elle:

"Je t'avais dit de fuir imbécile! Pas de t'excuser! Ça t'amuse de nous humilier comme ça?!"

Loreleï agissait sous l'impulsion. Elle comprendrait sûrement plus tard que le geste d'Anaé avait été le meilleur choix, et aussi ce qu'elle a dû endurer pour les sauver toutes deux du pétrin dans lequel Lore les avait fourrées. Mais pour l'instant elle n'était qu'une enveloppe humiliée et irritée.

Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
InvitéInvité
Mer 24 Mai - 18:04
Anaé était légèrement soulagée. Soulagé qu'il n'y ait pas eu de bagarre. Qu'il n'y ait pas eu de blessures, de douleurs. Mais elle était dégoutée. Elle s'était pliée en deux pour montrer respect pour ceux dont elle n'en avait pas. Ou peu. Elle s'était montrée faible. Elle n'aimait pas vraiment cela. Mais c'était la meilleure solution. La fuite ? On lui aurait bien tiré dans le dos. Le combat ? Elles auraient fini bien trop blesser, et cela n'aurait pas aidé. La négociation ? Avec un homme comme celui qui tenait l'arme, cela n'aurait pas fonctionné. Le mensonge ? Mais mentir sur quoi ? Qu'ils sont aveugles et que Lorelei n'avait rien fait ? C'était bien trop incongru. C'était impossible qu'elles soient crues. Elles n'ont aucun poids dans l'échelle hiérarchique de l'institut. Anaé l'avait compris depuis déjà bien longtemps. Alors, elle avait choisi de tout simplement se plier face à eux. Et ils acceptèrent ces fausses excuses qu'elle s'était efforcée de faire courtoise, voire respectueuse.
Alors qu'ils disparaissaient, non sans un mauvais regard, une voix colérique atteignait Anaé, qui sentait ses jambes la lâchaient petit à petit. La blonde se redressait, et faisait face à la colère de la brune. Elles étaient toutes deux vraiment différentes. La passion rencontre la raison. C'était sûrement comme cela que voyaient la blonde et sa rencontre avec Lorelei.

"Je t'avais dit de fuir imbécile ! Pas de t'excuser ! Ça t'amuse de nous humilier comme ça ?!"

De ses petites mains, la blonde passait une mèche de ses cheveux blonds derrière son épaule. Elle n'avait pas envie de s'énerver. En fait, elle s'énervait rarement. Elle préférait plaisanter, et ne pas tout prendre trop à cœur. Mais Lorelei n'avait pas apprécié cette résignation face à la bataille. Anaé le concevait. Elle concevait que cette "humiliation", que ressentait Lorelei était la pire des choses. Anaé, elle-même, n'avait pas apprécié devoir se courber face aux gardes.

"-Non... Je n'aime pas la douleur. Et fuir. Seule, c'était perdu. À deux, c'était perdu. Colère et humiliation sont inutiles."

Anaé n'aimait pas la tournure que cela prenait, et la faim n'avait de cesse de lui tirailler l'estomac. Un rappel constant pour lui dire qu'elle ne pourrait manger avant le soir. Il était désormais bien trop tard. C'est pourquoi, elle se tenait les ventres, priant pour qu'il arrête enfin de se tordre et de faire autant de bruit. Finalement, alors qu'Anaé ne l'avait pas encore regardé dans les yeux, elle fixait ses pupilles dans ceux de la brune. La main toujours posée sur le ventre, à ce moment précis, elle faisait bien face à une Lorelei en colère.

"-B125. Préfères-tu rester cloîtrer dans un lit d'hôpital avec ton médecin pendant plusieurs mois. Sûrement accrochait à ton lit. Où bien continuer à emmerder les gardes et le reste du personnel ?"

Anaé, était finalement en colère. Elle n'appréciait pas, elle non plus, être insulté et devoir être rabaissé. De plus, il y avait eu le "A98", qui était A98 ? C'était sûrement ce qui l'avait le plus mis en colère. Un prénom est fait pour être utilisé, aimer et chérie. Pas remplacer par des chiffres plus compliqués à dire. Plus long. Ce A98, elle ne pourrait sûrement pas l'oublier avant bien longtemps. Et le fait d'être ainsi traité. Elle n'avait jamais apprécié. Et cela se voyait à son extravagant débit de paroles. Elle en était elle-même surprise de perler autant en moins d'une heure. C'était si inhabituel que sa gorge en devenait presque sèche. Mais une fois encore, dans sa voix, aucun trémolo, aucun haussement de ton, aucune intensité.
Anonymous
Loreleï HexeDécédée
Mer 24 Mai - 23:14
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »


"Non... Je n'aime pas la douleur. Et fuir. Seule, c'était perdu. À deux, c'était perdu. Colère et humiliation sont inutiles.""

Loreleï ne supporta pas le fait qu'Anaë soit aussi calme. Pourquoi paraissait-elle encore impassible alors qu'elle l'engueulait? Pourquoi était-elle aussi tranquille quand Loreleï brûlait de rage?! A croire que ça ressemblait à un blague. Loreleï ne ressentait pas la douleur physique et Anaé donnait l'impression de ne ressentir aucune douleur immatérielle. Elles étaient vraiment des opposées.
Et puis pourquoi elle se tenait ainsi le ventre? Elle souffrait, c'est cela?! Qu'elle arrête de prendre cet air!

"B125. Préfères-tu rester cloîtrer dans un lit d'hôpital avec ton médecin pendant plusieurs mois. Sûrement accrochait à ton lit. Où bien continuer à emmerder les gardes et le reste du personnel ?"

Ce fut la phrase de trop.
B125.
Comme si elle n'était qu'une majuscule et trois chiffres les uns à la suite des autres. Cet Institut la déshumanisait. Elle allait finir par devenir cinglée et peut-être par oublier son prénom, son nom, son identité. Peut-être qu'elle oublierait à quel point elle aimait jouer à la bagarre avec son grand frère, à quel point elle adorait le voir faire semblant de perdre mais l'admirait quand il gagnait contre plus fort que lui. Son frère... Il lui manquait tellement. Il était la seule personne en qui elle avait totalement confiance...
Rageuse, des larmes brillant dans ses yeux, elle saisit Anaé par le col. Elle réussit à la soulever un petit peu puis rapprocha brusquement son visage près du sien. Les dents serrées, elle haussa le ton, même si elle avait l'air tout de même autant blessée qu'énervée:

"Je croyais t'avoir dit mon nom; je m'appelle Loreleï. Ne m'enlèves pas ça, A98."

Elle appuya le matricule d'Anaé, comme pour attiser de plus belle sa colère. Parce que oui, les derniers propos d'Anaé avaient été un peu plus violents que d'habitude et Loreleï se dit que, peut-être, oui peut-être, elle ressentait quelque chose.
Et finalement les larmes coulèrent le long de ses joues cramoisies. Elle renifla mais ses sourcils restés froncés: ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer...

"Je m'appelle Loreleï et mon frère m'appelle petit Caïd, même si je ne suis pas petite. Je m'appelle Loreleï; retiens bien ce nom A98 parce que je ferais tout pour qu'il soit célèbre dans l'Institut. Je ferais tout pour qu'on se souvienne de moi. Si moi je dois oublier qui je suis alors les murs et l'histoire de cet endroit doivent se souvenir de moi. Quitte à emmerder les gardes et tout le personnel s'il le faut, pour répondre à ta question."


Loreleï n'avait desserré les dents durant tout son speech de fortune mais son regard s'était affaibli, ainsi que la pression qu'elle exerçait sur le haut du t-shirt d'Anaé. Elle ne la quitta pas du regard, tenant à lui montrer à quel point elle était déterminée à appliquer ses propos, que ce n'étaient pas des mots dit à la va-vite pour avoir l'air cool, mais les larmes qui roulaient sur ses joues trahissaient les fêlures qui la brisait à l'intérieur.


Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
InvitéInvité
Jeu 25 Mai - 10:27
Anaé avait visiblement attisé la flamme de la colère et de la haine de Lorelei. Elle venait de toucher le point sensible de toutes personnes dans cet institut. Celui qui revenait à être que des petits êtres sans importance, si faible devant le système. Beaucoup l'avaient accepté. Visiblement pas Lorelei. Au vu de son agissement envers la blonde. Envers A98. Et bien que Lorelei fît presque sa taille, et son poids, en saisissant le col de la blonde, elle réussit à la soulevait. Anaé, une fois en l'air, lâcha son ventre, trouvant plus intéressant les mots qui allaient sortir de la gorge, de l'âme de la jeune fille face à elle.

"Je croyais t'avoir dit mon nom ; je m'appelle Loreleï. Ne m'enlève pas ça, A98."

Elle pleurait. Ou presque. Ses jolis yeux scintillaient, emplient de ce liquide transparant et salée. Elle parlait fort. Sa voix vibrait, alors qu'elle appuyait le matricule d'Anaé. A98.

"Je m'appelle Loreleï et mon frère m'appelle petit Caïd, même si je ne suis pas petite. Je m'appelle Loreleï; retiens bien ce nom A98 parce que je ferais tout pour qu'il soit célèbre dans l'Institut. Je ferais tout pour qu'on se souvienne de moi. Si moi, je dois oublier qui je suis alors les murs et l'histoire de cet endroit doivent se souvenir de moi. Quitte à emmerder les gardes et tout le personnel s'il le faut, pour répondre à ta question."

Leurs yeux n'avaient eu de cesse de rester fixait les uns dans les autres. Anaé avait vu la faiblesse de son regard s'épaissir petit à petit. Elle n'aimait pas cela. Voir une faiblesse dans une conviction si grande. Anaé aussi était contre ces plaques d'immatriculation. Elle aussi était contre le système de cet institut d'expérimentation. Elle aussi avait la même conviction que la jeune Lorelei. Elle voulait également retrouver son cocon réconfortant. Sa famille aimante.
Anaé retrouvait le sol. Les sourcils de la brune étaient toujours froncés. C'est à ce moment-là qu'Anaé décidait de détourner son regard. Elle riait. Non pas aussi fort que tout le monde. Simplement, depuis longtemps, seules ses épaules tressauté légèrement. Un mouvement à peine perceptible. Ses lèvres ne s'élevèrent pas pour former un sourire. Ses yeux ne se plissèrent pas. Seulement ses épaules tressauté légèrement. Ce n'était clairement pas le moment de rire. Pas dans une situation telle que celle-ci. C'est pourquoi, elle se reprit bien vite. Fixant à nouveau ses yeux dans ceux de Lorelei. Sourire ou lèvre. Ou bien, ce qu'elle pensait être un sourire. Elle levait la main vers le visage de la brune. Toucher une larme, la prit avant de la lui montrer.

"Penses-tu devenir célèbre en pleurant ainsi ? B125... J'ai hâte d'entendre ton nom dans l'institut. Évite de te faire enfermer ou de mourir avant ça."

Anaé se dégageait de l'emprise de Lorelei, et se retournait. Ses longs cheveux suivaient son mouvement. Anaé pensait la discussion, et la rencontre avec Lorelei, ainsi, finit. Mais avant de continuer son chemin, elle s'arrêtait quelques secondes. Ne trouvant pas utile de se retourner pour la regarder à nouveau, elle lui dit quelques mots, les laissant planer dans l'air.

"Une fois cela fait, je t'appellerais sûrement par ton prénom, B125. Sur ce, bonne journée."
Anonymous
Loreleï HexeDécédée
Ven 26 Mai - 12:33
ft.
HIGHLIGHT Anaé
« J'ai p'tet besoin de ton aide »


Loreleï sursauta lorsqu'Anaé effleura sa joue. Elle écarquilla les yeux et toute trace de colère s'évacua aussitôt pour laisser place à la surprise. Euh, pourquoi Anaé faisait-elle ça? Elle venait de lui crier dessus et elle... Elle... Oh décidément Loreleï ne comprenait pas cette fille!
Ce fut encore plus étrange lorsqu'Anaé lui attrapa une larme et la lui montra. Un concept qui échappa à Loreleï. On la voyait à peine sa larme sur son doigt. Ce n'était qu'une petite goutte transparente perdue sur une tâche beige.

"Penses-tu devenir célèbre en pleurant ainsi ? B125... J'ai hâte d'entendre ton nom dans l'institut. Évite de te faire enfermer ou de mourir avant ça."


Loreleï se mâcha la joue pour se retenir de lui refaire un discours. B125... Elle avait recommencé... L'avait-elle écouté au moins?
Néanmoins, la binoclarde n'était plus irritée. Elle était surtout perplexe et un brin déterminée aussi. Parce que si elle s'était focalisée un instant sur son appellation, elle réalisa par la suite ce que lui disait Anaé. Elle la soutenait. Certainement dans l'ombre, discrète comme elle était, mais elle la soutenait. Cela suffit à faire gonfler la poitrine de Loreleï de motivation.

"Une fois cela fait, je t'appellerais sûrement par ton prénom, B125. Sur ce, bonne journée."

Ha, c'était donc cela... Très bien, c'était un défi alors, et Loreleï adorait les défis. En fait, elle aimait surtout les gagner.
Anaé s'éloignait déjà, n'offrant que son dos à la petite châtain. Cette dernière lui sourit tout de même franchement, dévoilant toute sa dentition, avant de hausser la voix pour être sûre de l'entendre.

"Et moi je cesserais de t'appeler A98. On redeviendra quelqu'un, je te le promets!"

Et Loreleï tenait toujours ses promesses.

Loreleï Hexe
Image : J'ai p'tet besoin de ton aide (ft.Anaé) ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : connaissancesGroupe : Les DisparusAge : 20
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