Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 12 Avr - 21:49
O'Brien.
Ce nom de famille était revenu comme un fantôme reviendrait sur le lieu de sa mort. Il l'avait entendu il y a quelques jours, mais depuis ce nom n'avait fait que le hanter. L'ectoplasme avait fait de ses nuits de sommeil des cauchemars, de ses pensées un poids, de sa vie un souvenir. Il avait traversé chaque couloir depuis avec, à ses côtés, une jolie blonde en transparence. Marchant dans chaque lieu avec une réminiscence aux cheveux blonds et au rire cristallin. Il n'en pouvait plus. Il suait alors que le temps était encore froid, il tremblait sans être malade, il étouffait alors que ses poumons se remplissaient d'oxygène.
Alors cette nuit, il avait craqué. Il était allé dans son bureau malgré les restrictions de sa soit-disant thérapeute, et il avait fait des recherches dans les fichiers des récents employés. Il avait écrit dans le noir, avec pour seule lumière, celle brutale de l'écran d'ordinateur lui brûlant la rétine, ce nom de famille qu'il avait cru oublier :
Elle existait. Elle s'appelait Lilith.
Il s'était alors laissé tomber sur son fauteuil en cuir dans un soupir. Ses yeux, dont les paupières n'avaient pas encore clignées, ne quittait pas la fiche de poste de O'Brien. Elle existait. Et celle-la s'appelait Lilith. Et à l'opposé de la pureté de Rose, celle-ci portait le nom d'un démon.
Et ce n'était pas une coïncidence. Il se souvenait du dossier de Rose par cœur. Il se souvenait des coups de téléphone. Il se souvenait de ses parents. Il se souvenait de tout. Et Rose avait une sœur aînée. Et elle était professeur ici.
Donatien repensait donc à cette nuit où il avait fait cette découverte, appuyé contre le couloir du bâtiment, juste à côté de la porte de la salle de classe. Il attendait que Lilith ait fini. Il entendait sa voix percer le mur, chantante comme celle d'une sirène, déclamer des règles de grammaire. Le cou relevé, le crâne contre le mur, il se laissait bercer pour ne pas avoir à penser à ses angoisses.
Comme d'habitude, il portait une chemise blanche dont les pans flottaient devant le pantalon de la même couleur. Pieds nus pour mieux sentir l'environnement - pour mieux le contrôler - et cheveux attachés en arrière. Les seules différences physiques étaient ce putain de bandage au poignet droit, enroulant jusqu'à son pouce, vestige de l'attelle; ainsi que sa peau creusée. Clairement, Donatien ne vivait pas ses meilleurs jours depuis plusieurs semaines. Tout s'arrangerait dans moins d'un mois, mais la douleur le suivait chaque jour comme une chaîne suivait la cheville d'un prisonnier. Les deux étaient donc indissociables tant qu'ils ne seraient pas libres.
Puis ce fut la fin des cours. Donatien ignorait s'il était là depuis cinq minutes ou depuis deux heures. Il avait perdu la notion du temps.
Les patients sortaient en groupe ou un à un, dévisageant Donatien avec un drôle d'air. Le médecin en rémission ne prenait jamais la peine de venir jusqu'ici. Il se déplaçait uniquement pour ceux qui comptaient - ses patients -, mais tout le monde savait qu'il n'en avait plus. Il les vit chuchoter en s'éloignant mais n'en avait rien à faire. Les rumeurs ne l'atteignait pas.
Puis elle sortit, enfin. Donatien n'avait pas bougé de là où il avait pris racine. Il tourna son regard vers elle sans ciller et déglutit profondément.
C'était Rose.
Rose si elle avait eu la chance de vivre encore.
Pour un démon, la dame avait des sacrés traits angéliques. Entre le blond éclatant de ses cheveux, de cette couleur qui rappelle les auréoles, et le teint parfaitement lisse de sa peau, elle était d'une beauté éblouissante. Donatien la dévisagea sans savoir quoi dire, la parole restant bloqué dans son thorax. L'émotion lui coupait le souffle.
Il finit par se détacher de son mur pour se planter face à elle. Dans ce long et large couloir, rendu lumineux par les fenêtres sur le côté, il se sentait dans une atmosphère extra-terrestre.
Parler n'avait jamais été son fort et il savait qu'il n'avait pas besoin de se présenter. Il n'aimait toucher personne non plus, alors préféré éviter les saluts de mains - surtout depuis que Graham lui avait broyé les phalanges. Il resta face à elle, l'accueillant par le regard et la saluant par une expression faciale indéchiffrable.
Elle lui ressemblait tellement. Rose lui manquait tellement.
Je t'ai longtemps cherché
O'Brien.
Ce nom de famille était revenu comme un fantôme reviendrait sur le lieu de sa mort. Il l'avait entendu il y a quelques jours, mais depuis ce nom n'avait fait que le hanter. L'ectoplasme avait fait de ses nuits de sommeil des cauchemars, de ses pensées un poids, de sa vie un souvenir. Il avait traversé chaque couloir depuis avec, à ses côtés, une jolie blonde en transparence. Marchant dans chaque lieu avec une réminiscence aux cheveux blonds et au rire cristallin. Il n'en pouvait plus. Il suait alors que le temps était encore froid, il tremblait sans être malade, il étouffait alors que ses poumons se remplissaient d'oxygène.
Alors cette nuit, il avait craqué. Il était allé dans son bureau malgré les restrictions de sa soit-disant thérapeute, et il avait fait des recherches dans les fichiers des récents employés. Il avait écrit dans le noir, avec pour seule lumière, celle brutale de l'écran d'ordinateur lui brûlant la rétine, ce nom de famille qu'il avait cru oublier :
O'Brien
Elle existait. Elle s'appelait Lilith.
Il s'était alors laissé tomber sur son fauteuil en cuir dans un soupir. Ses yeux, dont les paupières n'avaient pas encore clignées, ne quittait pas la fiche de poste de O'Brien. Elle existait. Et celle-la s'appelait Lilith. Et à l'opposé de la pureté de Rose, celle-ci portait le nom d'un démon.
Et ce n'était pas une coïncidence. Il se souvenait du dossier de Rose par cœur. Il se souvenait des coups de téléphone. Il se souvenait de ses parents. Il se souvenait de tout. Et Rose avait une sœur aînée. Et elle était professeur ici.
Donatien repensait donc à cette nuit où il avait fait cette découverte, appuyé contre le couloir du bâtiment, juste à côté de la porte de la salle de classe. Il attendait que Lilith ait fini. Il entendait sa voix percer le mur, chantante comme celle d'une sirène, déclamer des règles de grammaire. Le cou relevé, le crâne contre le mur, il se laissait bercer pour ne pas avoir à penser à ses angoisses.
Comme d'habitude, il portait une chemise blanche dont les pans flottaient devant le pantalon de la même couleur. Pieds nus pour mieux sentir l'environnement - pour mieux le contrôler - et cheveux attachés en arrière. Les seules différences physiques étaient ce putain de bandage au poignet droit, enroulant jusqu'à son pouce, vestige de l'attelle; ainsi que sa peau creusée. Clairement, Donatien ne vivait pas ses meilleurs jours depuis plusieurs semaines. Tout s'arrangerait dans moins d'un mois, mais la douleur le suivait chaque jour comme une chaîne suivait la cheville d'un prisonnier. Les deux étaient donc indissociables tant qu'ils ne seraient pas libres.
Puis ce fut la fin des cours. Donatien ignorait s'il était là depuis cinq minutes ou depuis deux heures. Il avait perdu la notion du temps.
Les patients sortaient en groupe ou un à un, dévisageant Donatien avec un drôle d'air. Le médecin en rémission ne prenait jamais la peine de venir jusqu'ici. Il se déplaçait uniquement pour ceux qui comptaient - ses patients -, mais tout le monde savait qu'il n'en avait plus. Il les vit chuchoter en s'éloignant mais n'en avait rien à faire. Les rumeurs ne l'atteignait pas.
Puis elle sortit, enfin. Donatien n'avait pas bougé de là où il avait pris racine. Il tourna son regard vers elle sans ciller et déglutit profondément.
C'était Rose.
Rose si elle avait eu la chance de vivre encore.
Pour un démon, la dame avait des sacrés traits angéliques. Entre le blond éclatant de ses cheveux, de cette couleur qui rappelle les auréoles, et le teint parfaitement lisse de sa peau, elle était d'une beauté éblouissante. Donatien la dévisagea sans savoir quoi dire, la parole restant bloqué dans son thorax. L'émotion lui coupait le souffle.
Il finit par se détacher de son mur pour se planter face à elle. Dans ce long et large couloir, rendu lumineux par les fenêtres sur le côté, il se sentait dans une atmosphère extra-terrestre.
Parler n'avait jamais été son fort et il savait qu'il n'avait pas besoin de se présenter. Il n'aimait toucher personne non plus, alors préféré éviter les saluts de mains - surtout depuis que Graham lui avait broyé les phalanges. Il resta face à elle, l'accueillant par le regard et la saluant par une expression faciale indéchiffrable.
Elle lui ressemblait tellement. Rose lui manquait tellement.
Image : 
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Lun 13 Avr - 0:32
Mon arrivée sur l’île avait été tellement étrange. J’étais perturbée, un peu perdue mais surtout, j’avais peur. La dernière fois que je suis venue ici, c’était en 2011… Il y a 9 ans… Et Mia allait encore bien à ce moment-là… Mais maintenant qu’elle n’est plus là, qu’elle est décédée, ici, ce lieu a une ambiance lugubre et morbide à mes yeux. J’ai peur de ce que je vais y découvrir et une part de moi sait, sens qu’elle n’est pas morte de cette méningite, et qu’elle est morte de quelque chose de plus grave, qui aurait pu être évité. Mais une autre, espère qu’ils ont raison, que c’est aussi simple que ça, et qu’elle n’a pas vraiment souffert.
Arrivée au port, j’ai été accueillie par le directeur qui m’a rapidement expliqué le fonctionnement de l’Institut, avant de me montrer mon logement. J'ai écouté avec attention, faisant tout pour me faire bien voir et buvant ses paroles. Je vais m’occuper de la classe 4… celle des 16-18 ans. Je n’y vois aucun problème, je suis prête. Je me sens confiante. J’aime mon métier, et j’ai bien l’intention de donner le meilleur de moi-même et de leur montrer mes compétences pour gagner leur confiance.
Alors qu’il me laisse enfin seule pour que je puisse m’installer dans le calme, je m’assois sur mon lit et sort la photo de ma petite sœur, observant son joli sourire, ses yeux noisette et ses longs cheveux blonds. Elle me manque. Elle me manque tellement... La vie à la maison n’a plus jamais été la même quand elle est partie pour ce lieu étrange, et je regrette chaque minute de les avoir laissé faire.... J’aurais aimé la revoir avant… Et la personne qui l’a vue pour la dernière fois se trouve ici, sur cette île maudite et insalubre. Je me mords la lèvre, empêchant mes larmes de me trahir, et je souris tristement à la photo, avant de la ranger dans mon portefeuille, auprès de celle de nos parents. Il faut que je sois forte. Je range mes affaires et m’installe, personnalisant un minimum cette chambre qui sera la mienne pour une durée indéterminée. Je ne suis pas mieux que tous ces pauvres patients en fin de compte…
Quelques jours plus tard, j’ai pris un peu mes marques dans l’institut. Il m’est arrivé de croiser des médecins, mais aucun ne m’était familier. Aucun ne me provoquaient ce sentiment de danger et d’inconfort. Car je suis persuadée que je le ressentirai en le voyant. Je ne me souviens pas de son visage, seulement de son nom, mais je sais que je saurais. Et j’avoue que j’appréhende le moment où je me retrouverais face à lui.
Je ne le connais pas. Je ne sais pas ce qu’il a fait. Mais savoir que ma sœur est décédée sous sa tutelle me conforte à me méfier de lui. Il faut que je sois sur mes gardes. Je peux le croiser à n'importe quel moment et il ne faut pas qu’il le comprenne. Il faut que personne ne comprenne la véritable raison de ma venue ici. Je suis ici pour les enfants, et seulement pour eux. Si je me retrouve face à lui, je resterais de marbre. Si je me retrouve face à lui, je ferais tout pour attirer ses bonnes grâces. Connais ton ennemi mieux que tes amis. Ce dicton sera mon mantra.
La journée se continue tranquillement alors que l’heure de mon cours approche à grands pas. J’ai passé la matinée à finir de préparer mon cours de 3h, m’inspirant du programme habituel, qu’on rencontre en école public, pour leur concocter quelque chose d'à la fois amusant et instructif. Je trouve que 3h c’est énorme, c'est même beaucoup trop, mais ce sont les règles de l’institut et je ne peux pas trop m’y opposer pour le moment. Alors je me contente de leur donner une pause de quinze minutes en milieu de séance, et j’ai bien vu, à leur regard, que c’était la bienvenue.
Après le repas de midi, habillée d’un petit top bleu clair rentré dans un jean taille haute, assorti d’une veste de costume large bleue marine et de ballerines blanches, je récupère toutes mes affaires pour aller dans la salle d’éducation et m’installer, avant que les patients n’affluent dans la salle. La petite boule de trac habituelle se forme dans mon ventre et j’inspire. Aller Lilith ! Tu peux le faire ! Tu l’as déjà fait ! Les enfants sont adorables, et il n’y a pas de raisons que ça se passe mal ! Et si ça se passe mal, bah… tu sauras gérer ! T'es la meilleure ! Je me motive, alors que je sors tous mes livres et bescherelles pour ce cours de français, et quelques ados commencent à entrer dans la classe, m’incitant inconsciemment à prendre mon rôle de professeur. Je leur souris avec bienveillance alors qu’ils s’installent, et quand l’heure sonne, je commence mon cours, confiante et douce.
Quand la séance est enfin terminée, je suis satisfaite. Je leur souhaite une excellente journée, un grand sourire aux lèvres, et quand le dernier sort enfin de la salle, je peux me permettre de me détendre. Ça s’est bien passé ! Je suis heureuse, et rassurée. Ils ont plus ou moins participé, et nous avons même pu plaisanter un peu tout en restant concentrés. Ce cours n’aurait pas pu mieux se dérouler. Poussant un petit soupir de soulagement, et un léger sourire apparait sur mon visage alors que j’efface le tableau et commence à ranger mes affaires. Quand je sors, fermant la porte derrière moi comme le protocole le souhaite, je ne fais pas tout de suite attention à la présence à côté de moi. C’est quand je me tourne pour reprendre ma route que je le vois, et sursaute.
Mon cœur manque un battement alors qu'il entre dans mon champ de vision. Mon dieu, il m’a surprise ! Qu’est-ce que… Je le détaille, interdite. Habillé tout de blanc, les cheveux de même et ces yeux noisette... perçants..., son visage m’était… étrangement familier. Mon cœur se met subitement à accélérer alors que ma tête me hurle de partir. C’est… lui ? C'est vraiment lui ? Je ne suis pas sûre... J'ai cette sensation dans mon ventre mais... ce visage me perturbe. Je doute...
Il ne dit rien. Il m’observe en silence et quand il se décale pour se planté devant moi, je sens mes poils se dresser sur ma peau. Ok... Je suis mal à l’aise. Je veux m’enfuir. Je veux partir mais je ne peux pas. Son regard est planté dans le mien et il continue de me scruter, imperturbable. Sois forte Lilith ! Il faut que tu sois forte pour Mia ! Je déglutis discrètement alors qu'un petit sourire interrogateur se dessine sur mon visage. Qui est-il ? Qu’est-ce qu’il me veut ? Pourquoi est-il là ? Il m'attendait ? Les questions fusant dans mon esprit, j'essaye de rester de marbre, gardant mon sourire poli et bienveillant.
« Seul le danger mortel est incolore »
Je t'ai longtemps cherché
Mon arrivée sur l’île avait été tellement étrange. J’étais perturbée, un peu perdue mais surtout, j’avais peur. La dernière fois que je suis venue ici, c’était en 2011… Il y a 9 ans… Et Mia allait encore bien à ce moment-là… Mais maintenant qu’elle n’est plus là, qu’elle est décédée, ici, ce lieu a une ambiance lugubre et morbide à mes yeux. J’ai peur de ce que je vais y découvrir et une part de moi sait, sens qu’elle n’est pas morte de cette méningite, et qu’elle est morte de quelque chose de plus grave, qui aurait pu être évité. Mais une autre, espère qu’ils ont raison, que c’est aussi simple que ça, et qu’elle n’a pas vraiment souffert.
Arrivée au port, j’ai été accueillie par le directeur qui m’a rapidement expliqué le fonctionnement de l’Institut, avant de me montrer mon logement. J'ai écouté avec attention, faisant tout pour me faire bien voir et buvant ses paroles. Je vais m’occuper de la classe 4… celle des 16-18 ans. Je n’y vois aucun problème, je suis prête. Je me sens confiante. J’aime mon métier, et j’ai bien l’intention de donner le meilleur de moi-même et de leur montrer mes compétences pour gagner leur confiance.
Alors qu’il me laisse enfin seule pour que je puisse m’installer dans le calme, je m’assois sur mon lit et sort la photo de ma petite sœur, observant son joli sourire, ses yeux noisette et ses longs cheveux blonds. Elle me manque. Elle me manque tellement... La vie à la maison n’a plus jamais été la même quand elle est partie pour ce lieu étrange, et je regrette chaque minute de les avoir laissé faire.... J’aurais aimé la revoir avant… Et la personne qui l’a vue pour la dernière fois se trouve ici, sur cette île maudite et insalubre. Je me mords la lèvre, empêchant mes larmes de me trahir, et je souris tristement à la photo, avant de la ranger dans mon portefeuille, auprès de celle de nos parents. Il faut que je sois forte. Je range mes affaires et m’installe, personnalisant un minimum cette chambre qui sera la mienne pour une durée indéterminée. Je ne suis pas mieux que tous ces pauvres patients en fin de compte…
Quelques jours plus tard, j’ai pris un peu mes marques dans l’institut. Il m’est arrivé de croiser des médecins, mais aucun ne m’était familier. Aucun ne me provoquaient ce sentiment de danger et d’inconfort. Car je suis persuadée que je le ressentirai en le voyant. Je ne me souviens pas de son visage, seulement de son nom, mais je sais que je saurais. Et j’avoue que j’appréhende le moment où je me retrouverais face à lui.
Dr. Elpida.
Je ne le connais pas. Je ne sais pas ce qu’il a fait. Mais savoir que ma sœur est décédée sous sa tutelle me conforte à me méfier de lui. Il faut que je sois sur mes gardes. Je peux le croiser à n'importe quel moment et il ne faut pas qu’il le comprenne. Il faut que personne ne comprenne la véritable raison de ma venue ici. Je suis ici pour les enfants, et seulement pour eux. Si je me retrouve face à lui, je resterais de marbre. Si je me retrouve face à lui, je ferais tout pour attirer ses bonnes grâces. Connais ton ennemi mieux que tes amis. Ce dicton sera mon mantra.
La journée se continue tranquillement alors que l’heure de mon cours approche à grands pas. J’ai passé la matinée à finir de préparer mon cours de 3h, m’inspirant du programme habituel, qu’on rencontre en école public, pour leur concocter quelque chose d'à la fois amusant et instructif. Je trouve que 3h c’est énorme, c'est même beaucoup trop, mais ce sont les règles de l’institut et je ne peux pas trop m’y opposer pour le moment. Alors je me contente de leur donner une pause de quinze minutes en milieu de séance, et j’ai bien vu, à leur regard, que c’était la bienvenue.
Après le repas de midi, habillée d’un petit top bleu clair rentré dans un jean taille haute, assorti d’une veste de costume large bleue marine et de ballerines blanches, je récupère toutes mes affaires pour aller dans la salle d’éducation et m’installer, avant que les patients n’affluent dans la salle. La petite boule de trac habituelle se forme dans mon ventre et j’inspire. Aller Lilith ! Tu peux le faire ! Tu l’as déjà fait ! Les enfants sont adorables, et il n’y a pas de raisons que ça se passe mal ! Et si ça se passe mal, bah… tu sauras gérer ! T'es la meilleure ! Je me motive, alors que je sors tous mes livres et bescherelles pour ce cours de français, et quelques ados commencent à entrer dans la classe, m’incitant inconsciemment à prendre mon rôle de professeur. Je leur souris avec bienveillance alors qu’ils s’installent, et quand l’heure sonne, je commence mon cours, confiante et douce.
Quand la séance est enfin terminée, je suis satisfaite. Je leur souhaite une excellente journée, un grand sourire aux lèvres, et quand le dernier sort enfin de la salle, je peux me permettre de me détendre. Ça s’est bien passé ! Je suis heureuse, et rassurée. Ils ont plus ou moins participé, et nous avons même pu plaisanter un peu tout en restant concentrés. Ce cours n’aurait pas pu mieux se dérouler. Poussant un petit soupir de soulagement, et un léger sourire apparait sur mon visage alors que j’efface le tableau et commence à ranger mes affaires. Quand je sors, fermant la porte derrière moi comme le protocole le souhaite, je ne fais pas tout de suite attention à la présence à côté de moi. C’est quand je me tourne pour reprendre ma route que je le vois, et sursaute.
Mon cœur manque un battement alors qu'il entre dans mon champ de vision. Mon dieu, il m’a surprise ! Qu’est-ce que… Je le détaille, interdite. Habillé tout de blanc, les cheveux de même et ces yeux noisette... perçants..., son visage m’était… étrangement familier. Mon cœur se met subitement à accélérer alors que ma tête me hurle de partir. C’est… lui ? C'est vraiment lui ? Je ne suis pas sûre... J'ai cette sensation dans mon ventre mais... ce visage me perturbe. Je doute...
Il ne dit rien. Il m’observe en silence et quand il se décale pour se planté devant moi, je sens mes poils se dresser sur ma peau. Ok... Je suis mal à l’aise. Je veux m’enfuir. Je veux partir mais je ne peux pas. Son regard est planté dans le mien et il continue de me scruter, imperturbable. Sois forte Lilith ! Il faut que tu sois forte pour Mia ! Je déglutis discrètement alors qu'un petit sourire interrogateur se dessine sur mon visage. Qui est-il ? Qu’est-ce qu’il me veut ? Pourquoi est-il là ? Il m'attendait ? Les questions fusant dans mon esprit, j'essaye de rester de marbre, gardant mon sourire poli et bienveillant.
 | ▬ Je peux vous aider ? |
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Image : 
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 13 Avr - 16:16
Elle était si belle que Donatien en avait le souffle coupé. Il émanait d'elle une pureté similaire à celle de sa sœur. Tout était harmonieux chez elle, et c'était que Donatien apprécia dès le premier coup d’œil. L'or dans ses cheveux, assimilé à l'ondulation parfaite de ceux-ci, semblait être une couleur ayant pris sa source dans la peau laiteuse de Lilith. A croire qu'un peintre s'était occupé de la façonner et avait choisi une palette de couleurs dans les mêmes tons. Que ce soit le bleu glacial de yeux ou la teinte rose de ses pommettes, il dégageait d'elle une communion qui apaisait Donatien.
Elle lui adressa un léger sourire, comme une mimique timide. Donatien comprenait : bien qu'il eut temporairement perdu son poste, il n'en restait pas moins intimidant. Du moins, c'était ce qu'il se laissait croire.
- Je peux vous aider ?
Si seulement elle savait. Sa simple présence était un cataplasme sur les douleurs de Donatien. Son arrivée remettait tout en question, questionnant l'identité humaine et professionnelle de Donatien. D'un côté, lui qui n'était pas tactile voulait la serrer dans ses bras, découvrir si elle avait la même odeur que sa sœur, les mêmes tics, la même texture épaisse de chevelure, la même force dans le regard ; de l'autre, le médecin qu'il était voulut la questionner sur Rose, l'interroger sur la vie à la maison depuis sa disparition, revoir leur échec pour mieux anticiper les réussites.
Il resta donc silencieux longuement, des tremblements au bout des doigts pour extérioriser son chaos intérieur. La confrontation était rude : il ne pouvait pas se montrer familier, pas lui qui avait horreur du contact, mais il ne pouvait pas se contenter de questions, surtout qu'il détestait gaspiller sa salive pour rien.
Alors quelque chose de rare chez Donatien finit par prendre le contrôle de son corps, quelque chose qui s'appelle l'instinct. Lui qui était un homme réfléchit découvrit un aspect spontané de sa personnalité :
- Oui.
Il effleura du bout des doigts la main de Lilith. Avait-elle la même température que sa soeur ? Emanait-il d'elle la même chaleur reposante ? Du peu qu'il avait touché, elle avait la chair douce.
- Désolé, vous me la rappelez beaucoup.
Il manqua d'ajouter qu'elle lui manquait mais un fond de bonne conscience réussit à l'alerter : ce serait déplacé.
Il se contenta de la regarder avec un regard rempli d'émotions : de nostalgie, de regrets, de tristesse. Il avait pensé que le temps effacerait la souffrance mais elle était toujours là, ancrée dans ses cicatrices et ses actions. Tout ce qu'il entreprenait aujourd'hui découlait de cette mort tragique ...
Je t'ai longtemps cherché
Elle était si belle que Donatien en avait le souffle coupé. Il émanait d'elle une pureté similaire à celle de sa sœur. Tout était harmonieux chez elle, et c'était que Donatien apprécia dès le premier coup d’œil. L'or dans ses cheveux, assimilé à l'ondulation parfaite de ceux-ci, semblait être une couleur ayant pris sa source dans la peau laiteuse de Lilith. A croire qu'un peintre s'était occupé de la façonner et avait choisi une palette de couleurs dans les mêmes tons. Que ce soit le bleu glacial de yeux ou la teinte rose de ses pommettes, il dégageait d'elle une communion qui apaisait Donatien.
Elle lui adressa un léger sourire, comme une mimique timide. Donatien comprenait : bien qu'il eut temporairement perdu son poste, il n'en restait pas moins intimidant. Du moins, c'était ce qu'il se laissait croire.
- Je peux vous aider ?
Si seulement elle savait. Sa simple présence était un cataplasme sur les douleurs de Donatien. Son arrivée remettait tout en question, questionnant l'identité humaine et professionnelle de Donatien. D'un côté, lui qui n'était pas tactile voulait la serrer dans ses bras, découvrir si elle avait la même odeur que sa sœur, les mêmes tics, la même texture épaisse de chevelure, la même force dans le regard ; de l'autre, le médecin qu'il était voulut la questionner sur Rose, l'interroger sur la vie à la maison depuis sa disparition, revoir leur échec pour mieux anticiper les réussites.
Il resta donc silencieux longuement, des tremblements au bout des doigts pour extérioriser son chaos intérieur. La confrontation était rude : il ne pouvait pas se montrer familier, pas lui qui avait horreur du contact, mais il ne pouvait pas se contenter de questions, surtout qu'il détestait gaspiller sa salive pour rien.
Alors quelque chose de rare chez Donatien finit par prendre le contrôle de son corps, quelque chose qui s'appelle l'instinct. Lui qui était un homme réfléchit découvrit un aspect spontané de sa personnalité :
- Oui.
Il effleura du bout des doigts la main de Lilith. Avait-elle la même température que sa soeur ? Emanait-il d'elle la même chaleur reposante ? Du peu qu'il avait touché, elle avait la chair douce.
- Désolé, vous me la rappelez beaucoup.
Il manqua d'ajouter qu'elle lui manquait mais un fond de bonne conscience réussit à l'alerter : ce serait déplacé.
Il se contenta de la regarder avec un regard rempli d'émotions : de nostalgie, de regrets, de tristesse. Il avait pensé que le temps effacerait la souffrance mais elle était toujours là, ancrée dans ses cicatrices et ses actions. Tout ce qu'il entreprenait aujourd'hui découlait de cette mort tragique ...
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Lun 13 Avr - 20:28
Me retrouver face à cet homme est perturbant. Je ne sais pas vraiment comment agir. Je n’arrive pas à savoir si je dois m’inquiéter ou non. Si je dois prendre mes jambes à mon cou ou si je peux l’affronter. Son visage m’est vaguement familier, mais je ne peux pas me permettre de sauter sur des conclusions. Et surtout pas après seulement quelques jours sur l’île. Je garde donc mon sourire poli et apaisant sur le visage, essayant de lui donner la meilleure image de moi-même. Il faut que j’agisse comme j’agirais avec n’importe qui, et si c’est bien lui, alors il faut… même si ça me dégoute, que je sois dans ses bonnes grâces. Il faut qu’il m’apprécie… pour faire éclater la vérité et que je puisse l’écraser. Si la Justice n’arrive pas à le faire tomber, alors je le ferais moi-même.
Il se tait, il ne dit rien pendant un instant et mon malaise s’accentue. Que veut-il ? Pourquoi ne parle-t-il pas ? Pourquoi me regarde-t-il de cette manière ? Son regard m’incommode… Il me transperce, comme s’il savait tout. J’ai l’impression qu’il voit à travers mon âme et que toutes mes intentions sont au grand jour. Mais malgré ça, je garde mon calme et mon masque bien positionné sur mon visage.
Il ne dit toujours rien… Puis, alors qu’il me confirme que je peux l’aider, un contact soudain me fait sursauter, me faisant baisser les yeux sur sa main qui effleure la mienne. Son contact est léger, et me chatouille légèrement, me faisant frissonner. Je suis mal à l’aise. Je veux partir… pourquoi me touche-t-il ? Mon regard, devenu interrogateur et méfiant, revient se planter dans le sien et je déglutis. Mon corps se recule très légèrement dans un petit réflexe de rejet, mais je reste tout de même à porter, prenant sur moi. Je ne retire pas ma main, mon esprit me hurlant de le faire, et continue de l’observer avec attention, prête à réagir en cas de danger. Il faut… que je sois amicale… Pour Mia, il faut que je prenne sur moi. Coûte que coûte.
Je… la lui rappelle… beaucoup ? De…qui il… Mon cœur manque un battement alors que je comprends. C’est lui. C’est vraiment lui. Il doit forcément parler de Mia ! Je lui ressemble beaucoup ! Notre seule différence est la couleur de nos yeux. Un frisson de peur et de dégout parcourt mon échine alors que je réalise que je suis bien face au médecin de ma petite sœur décédée. Je n’arrive plus à réfléchir correctement. Je suis perdue. Je ne sais plus comment réagir, prise au dépourvu par la situation. Je pensais que ce serait moi qui l’approcherai ! Pas l’inverse ! Je pensais que j’aurai le dessus mais il m’a clairement reconnue ! Je fais quoi ? J’avais dit quoi ? Le concernant ? Ah oui… Il faut… qu’il m’apprécie… il faut… que je me rapproche de lui pour qu’il ait confiance. Et pour en découvrir plus, sans qu’il ne me suspecte. Mais… il m’a reconnue ! Qu’est-ce que je fais ? Alors que, malgré moi, mon expression était devenue froide pendant une demi-seconde, je retrouve vite mon sourire poli et l’interroge du regard, faussement surprise.
« Garde ton masque Lilith. Il ne doit pas te suspecter. Il doit t’apprécier. »
Lui parler d’elle me déchire le cœur. J’ai la sensation de la trahir. J’ai l’impression qu’elle me juge en fronçant les sourcils, me demandant à quoi je joue. Mais elle comprendra, je le sais. Si vraiment mes instincts sont fiables, elle me pardonnera mes actes. Dans la vengeance, tous les moyens sont bons. Je l’exposerais au monde entier, et si, comme je le suspecte, il est l’assassin de ma sœur, alors je n’aurais aucune pitié pour lui. Il paiera pour ce qu’il a fait, et je serais en première ligne pour le voir s’effondrer. Il pourra me maudire s’il le souhaite, qu’importe, je serais enfin en paix. Alors, mon regard s’éclairant de surprise, je m’exclame avec un grand sourire.
J’en aurais le cœur net.
« Seul le danger mortel est incolore »
Je t'ai longtemps cherché
Me retrouver face à cet homme est perturbant. Je ne sais pas vraiment comment agir. Je n’arrive pas à savoir si je dois m’inquiéter ou non. Si je dois prendre mes jambes à mon cou ou si je peux l’affronter. Son visage m’est vaguement familier, mais je ne peux pas me permettre de sauter sur des conclusions. Et surtout pas après seulement quelques jours sur l’île. Je garde donc mon sourire poli et apaisant sur le visage, essayant de lui donner la meilleure image de moi-même. Il faut que j’agisse comme j’agirais avec n’importe qui, et si c’est bien lui, alors il faut… même si ça me dégoute, que je sois dans ses bonnes grâces. Il faut qu’il m’apprécie… pour faire éclater la vérité et que je puisse l’écraser. Si la Justice n’arrive pas à le faire tomber, alors je le ferais moi-même.
Il se tait, il ne dit rien pendant un instant et mon malaise s’accentue. Que veut-il ? Pourquoi ne parle-t-il pas ? Pourquoi me regarde-t-il de cette manière ? Son regard m’incommode… Il me transperce, comme s’il savait tout. J’ai l’impression qu’il voit à travers mon âme et que toutes mes intentions sont au grand jour. Mais malgré ça, je garde mon calme et mon masque bien positionné sur mon visage.
Il ne dit toujours rien… Puis, alors qu’il me confirme que je peux l’aider, un contact soudain me fait sursauter, me faisant baisser les yeux sur sa main qui effleure la mienne. Son contact est léger, et me chatouille légèrement, me faisant frissonner. Je suis mal à l’aise. Je veux partir… pourquoi me touche-t-il ? Mon regard, devenu interrogateur et méfiant, revient se planter dans le sien et je déglutis. Mon corps se recule très légèrement dans un petit réflexe de rejet, mais je reste tout de même à porter, prenant sur moi. Je ne retire pas ma main, mon esprit me hurlant de le faire, et continue de l’observer avec attention, prête à réagir en cas de danger. Il faut… que je sois amicale… Pour Mia, il faut que je prenne sur moi. Coûte que coûte.
 | ▬ Désolé, vous me la rappelez beaucoup. |
Je… la lui rappelle… beaucoup ? De…qui il… Mon cœur manque un battement alors que je comprends. C’est lui. C’est vraiment lui. Il doit forcément parler de Mia ! Je lui ressemble beaucoup ! Notre seule différence est la couleur de nos yeux. Un frisson de peur et de dégout parcourt mon échine alors que je réalise que je suis bien face au médecin de ma petite sœur décédée. Je n’arrive plus à réfléchir correctement. Je suis perdue. Je ne sais plus comment réagir, prise au dépourvu par la situation. Je pensais que ce serait moi qui l’approcherai ! Pas l’inverse ! Je pensais que j’aurai le dessus mais il m’a clairement reconnue ! Je fais quoi ? J’avais dit quoi ? Le concernant ? Ah oui… Il faut… qu’il m’apprécie… il faut… que je me rapproche de lui pour qu’il ait confiance. Et pour en découvrir plus, sans qu’il ne me suspecte. Mais… il m’a reconnue ! Qu’est-ce que je fais ? Alors que, malgré moi, mon expression était devenue froide pendant une demi-seconde, je retrouve vite mon sourire poli et l’interroge du regard, faussement surprise.
« Garde ton masque Lilith. Il ne doit pas te suspecter. Il doit t’apprécier. »
 | ▬ Vous parlez de… Mia ? Peut-être ? |
Lui parler d’elle me déchire le cœur. J’ai la sensation de la trahir. J’ai l’impression qu’elle me juge en fronçant les sourcils, me demandant à quoi je joue. Mais elle comprendra, je le sais. Si vraiment mes instincts sont fiables, elle me pardonnera mes actes. Dans la vengeance, tous les moyens sont bons. Je l’exposerais au monde entier, et si, comme je le suspecte, il est l’assassin de ma sœur, alors je n’aurais aucune pitié pour lui. Il paiera pour ce qu’il a fait, et je serais en première ligne pour le voir s’effondrer. Il pourra me maudire s’il le souhaite, qu’importe, je serais enfin en paix. Alors, mon regard s’éclairant de surprise, je m’exclame avec un grand sourire.
 | ▬ Vous êtes le Dr.Elpida ?! |
J’en aurais le cœur net.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Image : Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 21 Avr - 17:32
Lilith, cette belle Lilith à la peau de cristal et aux yeux de diamant, sembla ne pas réagir. C'était pourtant la sœur de Rose, n'est-ce pas ? Elle restait de marbre, réaction que Donatien n'arrivait pas à interpréter - pourtant, il était certain de mieux comprendre les interactions sociales que par le passé. Elle aurait dû s'incliner devant lui en signe de respect pour avoir été le médecin de sa petite sœur, ou fondre en larmes face à l'émotion. Mais elle ne devait pas se statufier, puis retrouver son petit sourire. Ce sourire qu'elle n'avait fait qu'afficher face à Donatien. Etait-ce son masque ? Son signe de reconnaissance ? Certains avait une tâche de naissance bien située ou un grain de beauté mal placé, et elle, elle avait son sourire courtois.
- Vous parlez de… Mia ? Peut-être ?
Donatien manqua de la corriger, mais ses lèvres restèrent scellées et il hocha la tête imperceptiblement. Tout avait été dans l'invisible avec Donatien. Chaque geste était effectué dans l'ombre, chaque sourire dans l'intonation de la voix plutôt que sur le visage, et la parole était toujours de trop.
- Vous êtes le Dr.Elpida ?!
Nouvel hochement de tête, plus appuyé que le précédent. Elle était moins futée qu'elle ne le paraissait, Lilith O'Brien. Il lui avait fallu autant de temps pour le comprendre ? Lui, il avait tout de suite su qu'elle était la sœur aînée de Rose.
Il repensa à ce qu'Agnès, quand elle n'était pas encore la traîtrise incarnée, lui avait inculqué, notamment les formules de politesse. Il oubliait souvent les salutations, remerciait quand il le jugeait nécessaire et ne s'excusait jamais - c'était toujours la faute des autres. Il tendit alors sa main vers Lilith, les muscles tendus de nervosité et sa pomme d'Adam effectuant une descente profonde suite à un déglutissement d'angoisse. On ne savait jamais ce que les autres avaient sur les mains, alors cette coutume infecte qu'était de se les serrer répugnait Donatien. Lui, par exemple, savait ses mains tâchées de sang, tâches qui avaient disparu physiquement mais que lui voyait toujours. Et ce sang qui était celui de sa soeur rentrera bientôt en contact avec la main de Lilith. Et la douce main de l'aînée des O'Brien sera contaminée par le crime. Donatien avait touché le corps sans vie de Rose et Lilith, en acceptant un serrage de mains, touchera avec quelques années de retard, elle aussi la chair morte de sa sœur.
- Je ne me suis pas présenté. Je suis Donatien Elpida, en effet. Pour l'instant je suis en rémission, mais je recouvrerai bientôt mes fonctions de médecin en chef, ainsi que de médecin titulaire.
Il pensa encore aux leçons d'Agnès. Les discussions étaient plus agréables autour d'une boisson chaude, disait-elle. Il était vrai que dans ce couloir vide, avec la lumière froide de l'extérieur qui éclairait péniblement, la conversation n'irait pas en faveur de Donatien. Il ignorait même pourquoi il était là, quel était l'intérêt de prolonger une discussion avec Lilith O'Brien ... Mais il voulait profiter de sa présence, de cette chaleur qui émanait d'elle, chaleur que Rose avait en commun avec elle ... Elle irradiait d'une aura protectrice et maternelle, étant ainsi un point de lumière dans ce décor sinistre. Elle était un éclat chaud face à la lumière éteinte qu'était Donatien. Peut-être ... Peut-être qu'elle pourrait le rallumer ?
Il pivota pour ouvrir son bras vers la sortie.
- Je pense qu'on a des choses à se dire. Je refuserai qu'on travaille tous les deux dans une ambiance inquiète et hasardeuse. M'accompagneriez-vous autour d'un thé ?
Il posait rarement les questions, ou du moins que des interrogations rhétorique. Il était rare que, comme aujourd'hui, il craignait d'entendre un "non".
Je t'ai longtemps cherché
Lilith, cette belle Lilith à la peau de cristal et aux yeux de diamant, sembla ne pas réagir. C'était pourtant la sœur de Rose, n'est-ce pas ? Elle restait de marbre, réaction que Donatien n'arrivait pas à interpréter - pourtant, il était certain de mieux comprendre les interactions sociales que par le passé. Elle aurait dû s'incliner devant lui en signe de respect pour avoir été le médecin de sa petite sœur, ou fondre en larmes face à l'émotion. Mais elle ne devait pas se statufier, puis retrouver son petit sourire. Ce sourire qu'elle n'avait fait qu'afficher face à Donatien. Etait-ce son masque ? Son signe de reconnaissance ? Certains avait une tâche de naissance bien située ou un grain de beauté mal placé, et elle, elle avait son sourire courtois.
- Vous parlez de… Mia ? Peut-être ?
Donatien manqua de la corriger, mais ses lèvres restèrent scellées et il hocha la tête imperceptiblement. Tout avait été dans l'invisible avec Donatien. Chaque geste était effectué dans l'ombre, chaque sourire dans l'intonation de la voix plutôt que sur le visage, et la parole était toujours de trop.
- Vous êtes le Dr.Elpida ?!
Nouvel hochement de tête, plus appuyé que le précédent. Elle était moins futée qu'elle ne le paraissait, Lilith O'Brien. Il lui avait fallu autant de temps pour le comprendre ? Lui, il avait tout de suite su qu'elle était la sœur aînée de Rose.
Il repensa à ce qu'Agnès, quand elle n'était pas encore la traîtrise incarnée, lui avait inculqué, notamment les formules de politesse. Il oubliait souvent les salutations, remerciait quand il le jugeait nécessaire et ne s'excusait jamais - c'était toujours la faute des autres. Il tendit alors sa main vers Lilith, les muscles tendus de nervosité et sa pomme d'Adam effectuant une descente profonde suite à un déglutissement d'angoisse. On ne savait jamais ce que les autres avaient sur les mains, alors cette coutume infecte qu'était de se les serrer répugnait Donatien. Lui, par exemple, savait ses mains tâchées de sang, tâches qui avaient disparu physiquement mais que lui voyait toujours. Et ce sang qui était celui de sa soeur rentrera bientôt en contact avec la main de Lilith. Et la douce main de l'aînée des O'Brien sera contaminée par le crime. Donatien avait touché le corps sans vie de Rose et Lilith, en acceptant un serrage de mains, touchera avec quelques années de retard, elle aussi la chair morte de sa sœur.
- Je ne me suis pas présenté. Je suis Donatien Elpida, en effet. Pour l'instant je suis en rémission, mais je recouvrerai bientôt mes fonctions de médecin en chef, ainsi que de médecin titulaire.
Il pensa encore aux leçons d'Agnès. Les discussions étaient plus agréables autour d'une boisson chaude, disait-elle. Il était vrai que dans ce couloir vide, avec la lumière froide de l'extérieur qui éclairait péniblement, la conversation n'irait pas en faveur de Donatien. Il ignorait même pourquoi il était là, quel était l'intérêt de prolonger une discussion avec Lilith O'Brien ... Mais il voulait profiter de sa présence, de cette chaleur qui émanait d'elle, chaleur que Rose avait en commun avec elle ... Elle irradiait d'une aura protectrice et maternelle, étant ainsi un point de lumière dans ce décor sinistre. Elle était un éclat chaud face à la lumière éteinte qu'était Donatien. Peut-être ... Peut-être qu'elle pourrait le rallumer ?
Il pivota pour ouvrir son bras vers la sortie.
- Je pense qu'on a des choses à se dire. Je refuserai qu'on travaille tous les deux dans une ambiance inquiète et hasardeuse. M'accompagneriez-vous autour d'un thé ?
Il posait rarement les questions, ou du moins que des interrogations rhétorique. Il était rare que, comme aujourd'hui, il craignait d'entendre un "non".
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Mar 28 Avr - 17:01
Je devine un léger hochement de tête quand je lui demande s’il parle de ma sœur, et mon cœur manque un battement. C’est lui ? C’est vraiment lui ? Qu’est-ce que je fais si c’est le cas ? J’en fais mon ami ? Alors que la simple pensée qu’il puisse encore me parler me fait vomir ? Je crois que je n’ai pas le choix. Il faut que je sois forte. Pour elle, pour nous. Mes parents me remercieront plus tard. Ils ne sont pas au courant du véritable risque que je prends. Il pourrait m’arriver la même chose qu’à Mia si je ne fais pas attention. Alors, courtoise, faussement heureuse de le voir, je lui demande s’il est vraiment le médecin qui j’exècre au plus profond de mon être. Et quand il hoche de nouveau la tête, une boule se forme dans mon ventre. C’est… vraiment lui. Il tend alors sa main dans ma direction, se présentant.
Attendant visiblement une poignée de main, j’hésite pendant une courte seconde avant de la prendre et la serrer. J’ai envie de vomir… Je n’ai pas envie de le toucher… Mais je dois jouer le jeu. Je garde mon sourire poli puis lâche cette main qui me fait frissonner de peur et de dégout.
Je sais qu’il connait déjà mon nom et statut ici. Ce n’est que par politesse si je me présente. Mais c’est vrai que son visage m’avait échappé. Je ne l’ai vu qu’une seule fois, il me semble. Et il était si jeune. C’est même à se demander comment un homme si jeune puisse être un médecin titulaire. Rien que ça, est louche. Si je m’écoutais réellement, je ne me serais pas présentée et l’aurais déjà étranglé sur place… Car je sens au plus profond de mon être que c’est lui le coupable. Il était responsable d’elle. Peu importe comment elle est morte, il n’aurait pas dû la laisser mourir. Mais je ne dois pas laisser ma haine et mon désir de vengeance me guider. Pas tout de suite. Je ne souhaite pas véritablement sa mort après tout, je veux qu’il soit jugé pour ses crimes par la justice. Je ne veux pas me salir les mains de son sang. Je ne suis pas juge, et mes envies seraient parasitées par l’illusion de ma sœur décédée.
Il se tourne pour m’inviter à avancer et, toujours souriante et le regarde avec une bienveillance légèrement bancale, je m’avance.
Nouveau haut-le-cœur. J’inspire profondément, mon sourire s’élargissant. Reste dans ton personnage Lilith. Il ne faut pas que le masque se craquèle. J’hoche poliment la tête et commence à marcher dans le couloir, suivie par le médecin. Je n’ai pas envie de passer du temps avec lui. Mais il faut que j’en sache plus. Il faut que je découvre la vérité. Pardon Mia. Je fais ça pour toi. Honnêtement, je ne sais pas jusqu’au ça peut aller… mais saches que je suis prête à tout pour toi. Il faut qu’il m’apprécie. Alors, à partir de maintenant, je vais mettre de côté mes doutes et mon dégout pour lui. Je vais laisser mes préjugés de côté et lui laisser la chance de me parler. Il pourra tenter de me convaincre qu’il n’est pas ton assassin s’il le souhaite, je garderais quand même en tête la situation. Il faut que je sois la plus objective possible. Je ne dois pas laisser la vengeance parasiter le cours de mes pensées. Et pour qu’il m’en dise le plus possible, il faut que je sois plus proche de lui.
Je tourne la tête vers lui, le regardant avec ce doux sourire qui m’est propre, et lance.
Je garde mon sourire alors que je le détaille discrètement. Tout habillé de blanc, pieds…nus… Des cheveux tout aussi blancs et longs, et yeux noisette virant presque vers le doré… c’est un drôle de personnage. Totalement atypique. Comment ai-je pu oublier un visage pareil. Il n’est pas moche mais n’est pas beau non plus. Je n’arrive pas vraiment à savoir ce que je pense que lui maintenant que j’essaye de le voir autrement que comme l’assassin de ma sœur. Il a cependant une aura peu rassurante. Et puis… pourquoi l’absence de chaussures ? Je suppose que je vais devoir attendre qu’il en mette pour aller en ville ? C’est… peu anodin.
« Seul le danger mortel est incolore »
Je t'ai longtemps cherché
Je devine un léger hochement de tête quand je lui demande s’il parle de ma sœur, et mon cœur manque un battement. C’est lui ? C’est vraiment lui ? Qu’est-ce que je fais si c’est le cas ? J’en fais mon ami ? Alors que la simple pensée qu’il puisse encore me parler me fait vomir ? Je crois que je n’ai pas le choix. Il faut que je sois forte. Pour elle, pour nous. Mes parents me remercieront plus tard. Ils ne sont pas au courant du véritable risque que je prends. Il pourrait m’arriver la même chose qu’à Mia si je ne fais pas attention. Alors, courtoise, faussement heureuse de le voir, je lui demande s’il est vraiment le médecin qui j’exècre au plus profond de mon être. Et quand il hoche de nouveau la tête, une boule se forme dans mon ventre. C’est… vraiment lui. Il tend alors sa main dans ma direction, se présentant.
| ▬ Je ne me suis pas présenté. Je suis Donatien Elpida, en effet. Pour l'instant je suis en rémission, mais je recouvrerai bientôt mes fonctions de médecin en chef, ainsi que de médecin titulaire. |
Attendant visiblement une poignée de main, j’hésite pendant une courte seconde avant de la prendre et la serrer. J’ai envie de vomir… Je n’ai pas envie de le toucher… Mais je dois jouer le jeu. Je garde mon sourire poli puis lâche cette main qui me fait frissonner de peur et de dégout.
 | ▬ Enchantée. Lilith O’Brien, la grande sœur de Mia et nouveau professeur ici. Pardonnez-moi de ne pas vous avoir reconnu tout de suite, j’étais très jeune quand je suis venue ici et je ne me souvenais pas de votre visage. |
Je sais qu’il connait déjà mon nom et statut ici. Ce n’est que par politesse si je me présente. Mais c’est vrai que son visage m’avait échappé. Je ne l’ai vu qu’une seule fois, il me semble. Et il était si jeune. C’est même à se demander comment un homme si jeune puisse être un médecin titulaire. Rien que ça, est louche. Si je m’écoutais réellement, je ne me serais pas présentée et l’aurais déjà étranglé sur place… Car je sens au plus profond de mon être que c’est lui le coupable. Il était responsable d’elle. Peu importe comment elle est morte, il n’aurait pas dû la laisser mourir. Mais je ne dois pas laisser ma haine et mon désir de vengeance me guider. Pas tout de suite. Je ne souhaite pas véritablement sa mort après tout, je veux qu’il soit jugé pour ses crimes par la justice. Je ne veux pas me salir les mains de son sang. Je ne suis pas juge, et mes envies seraient parasitées par l’illusion de ma sœur décédée.
Il se tourne pour m’inviter à avancer et, toujours souriante et le regarde avec une bienveillance légèrement bancale, je m’avance.
| ▬ Je pense qu'on a des choses à se dire. Je refuserai qu'on travaille tous les deux dans une ambiance inquiète et hasardeuse. M'accompagneriez-vous autour d'un thé ? |
Nouveau haut-le-cœur. J’inspire profondément, mon sourire s’élargissant. Reste dans ton personnage Lilith. Il ne faut pas que le masque se craquèle. J’hoche poliment la tête et commence à marcher dans le couloir, suivie par le médecin. Je n’ai pas envie de passer du temps avec lui. Mais il faut que j’en sache plus. Il faut que je découvre la vérité. Pardon Mia. Je fais ça pour toi. Honnêtement, je ne sais pas jusqu’au ça peut aller… mais saches que je suis prête à tout pour toi. Il faut qu’il m’apprécie. Alors, à partir de maintenant, je vais mettre de côté mes doutes et mon dégout pour lui. Je vais laisser mes préjugés de côté et lui laisser la chance de me parler. Il pourra tenter de me convaincre qu’il n’est pas ton assassin s’il le souhaite, je garderais quand même en tête la situation. Il faut que je sois la plus objective possible. Je ne dois pas laisser la vengeance parasiter le cours de mes pensées. Et pour qu’il m’en dise le plus possible, il faut que je sois plus proche de lui.
Je tourne la tête vers lui, le regardant avec ce doux sourire qui m’est propre, et lance.
| ▬ Où voulez-vous qu’on s’installe ? En ville ? Personnellement, j’ai fini pour la journée, et puisque vous être en rémission, vous devez être libre, non ? Je pense que ce sera plus agréable en dehors de l’établissement, vous en pensez quoi ? |
Je garde mon sourire alors que je le détaille discrètement. Tout habillé de blanc, pieds…nus… Des cheveux tout aussi blancs et longs, et yeux noisette virant presque vers le doré… c’est un drôle de personnage. Totalement atypique. Comment ai-je pu oublier un visage pareil. Il n’est pas moche mais n’est pas beau non plus. Je n’arrive pas vraiment à savoir ce que je pense que lui maintenant que j’essaye de le voir autrement que comme l’assassin de ma sœur. Il a cependant une aura peu rassurante. Et puis… pourquoi l’absence de chaussures ? Je suppose que je vais devoir attendre qu’il en mette pour aller en ville ? C’est… peu anodin.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Image : Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28Docteur ElpidaChef de la Famille
Sam 2 Mai - 20:36
- Enchantée. Lilith O’Brien, la grande sœur de Mia et nouveau professeur ici. Pardonnez-moi de ne pas vous avoir reconnu tout de suite, j’étais très jeune quand je suis venue ici et je ne me souvenais pas de votre visage.
Donatien apprécia qu'elle se présente à son tour, accompagnant sa présentation de quelques détails - pas trop pour ne pas étouffer Donatien, et suffisamment par rapport à leur relation professionnelle.
Il la pardonna, évidemment. Lui-même n'arrivait à mettre des noms sur des visages, bien qu'en l’occurrence, ce n'était pas à cause d'une déficience de la mémoire mais un simple je-m'en-foutisme.
Lilith ne lâchait pas son sourire, à un tel point que Donatien se demanda si elle n'avait pas mal aux zygomatiques. Ils avancèrent dans le couloir, côte à côte. Donatien remarqua qu'ils marchaient d'abord sur un même rythme, leur pied droit bougeant dans une même synchronie. Comme une danse qu'ils auraient longtemps répété, une chorégraphie qui leur serait naturelle. Mais dès qu'il s'en rendit compte, ils se désynchronisèrent et Donatien remarqua qu'il avait perdu le tempo. Ce fut à cet instant que Lilith le regarda :
- Où voulez-vous qu’on s’installe ? En ville ? Personnellement, j’ai fini pour la journée, et puisque vous être en rémission, vous devez être libre, non ? Je pense que ce sera plus agréable en dehors de l’établissement, vous en pensez quoi ?
Aller en ville aurait pris du temps. Mettre en route un bateau, rejoindre la côte la plus proche, prendre commande ... Vue l'heure, ils reviendraient tardivement. Ce n'était pas que Donatien refusait une virée en ville avec Lilith, mais il n'était pas un grand sociable - en dehors de ses patients - et s'efforcer trop longtemps à exécuter les rudiments de base de la politesse l'épuisait.
- Il va être compliqué de quitter l'île actuellement.
Il sortit son smartphone de sa poche, prit du temps à bien placer son pouce pour déverrouiller l'appareil et quand il put enfin envoyer un message, il verrouilla sans le vouloir son téléphone. Même rengaine pour l'ouvrir et enfin envoyer le texto. A cet instant, ils venait de descendre les escaliers et étaient à la sortie du bâtiment. Le temps était nuageux, le ciel gris, ne laissant aucune zone pour que le soleil éclaire le terrain. La plante de pieds de Donatien vint rencontrer l'herbe sèche, sensation agréable de liberté qui automatiquement vint égayer son aura - bien que son visage n'avait rien de différent par rapport à tout à l'heure. Il essaya de resserrer sa chemise pour se réchauffer et, au lieu de se diriger vers le bâtiment du personnel, il bifurqua vers la droite : direction le lac.
- Mais nous pouvons tout de même déguster nos boissons "en dehors de l'établissement", dit-il en reprenant ses mots. Que prendrez-vous ?
Débouchant sur le lac, le reflet de l'eau étant celui triste du ciel, Donatien affichait tout de même comme une lueur de bien-être. C'était presque imperceptible, coincée dans le fond de son regard noisette. Un lueur éclatante s'il se mettait à la lumière - dommage qu'elle soit inexistante. Il comprenait qu'il n'était pas dans les conventions qu'on lui avait souvent rabâché mais il était persuadé d'être dans les bonnes mœurs de Lilith. Il faisait ce qu'elle voulait, non ? Et en plus, il était au lac, dans une tenue qui lui était fort agréable, sans personne pour lui reprocher et encore moins sans une thérapeute pour poser un symptôme ridicule sur chacun de ses actes.
Je t'ai longtemps cherché
- Enchantée. Lilith O’Brien, la grande sœur de Mia et nouveau professeur ici. Pardonnez-moi de ne pas vous avoir reconnu tout de suite, j’étais très jeune quand je suis venue ici et je ne me souvenais pas de votre visage.
Donatien apprécia qu'elle se présente à son tour, accompagnant sa présentation de quelques détails - pas trop pour ne pas étouffer Donatien, et suffisamment par rapport à leur relation professionnelle.
Il la pardonna, évidemment. Lui-même n'arrivait à mettre des noms sur des visages, bien qu'en l’occurrence, ce n'était pas à cause d'une déficience de la mémoire mais un simple je-m'en-foutisme.
Lilith ne lâchait pas son sourire, à un tel point que Donatien se demanda si elle n'avait pas mal aux zygomatiques. Ils avancèrent dans le couloir, côte à côte. Donatien remarqua qu'ils marchaient d'abord sur un même rythme, leur pied droit bougeant dans une même synchronie. Comme une danse qu'ils auraient longtemps répété, une chorégraphie qui leur serait naturelle. Mais dès qu'il s'en rendit compte, ils se désynchronisèrent et Donatien remarqua qu'il avait perdu le tempo. Ce fut à cet instant que Lilith le regarda :
- Où voulez-vous qu’on s’installe ? En ville ? Personnellement, j’ai fini pour la journée, et puisque vous être en rémission, vous devez être libre, non ? Je pense que ce sera plus agréable en dehors de l’établissement, vous en pensez quoi ?
Aller en ville aurait pris du temps. Mettre en route un bateau, rejoindre la côte la plus proche, prendre commande ... Vue l'heure, ils reviendraient tardivement. Ce n'était pas que Donatien refusait une virée en ville avec Lilith, mais il n'était pas un grand sociable - en dehors de ses patients - et s'efforcer trop longtemps à exécuter les rudiments de base de la politesse l'épuisait.
- Il va être compliqué de quitter l'île actuellement.
Il sortit son smartphone de sa poche, prit du temps à bien placer son pouce pour déverrouiller l'appareil et quand il put enfin envoyer un message, il verrouilla sans le vouloir son téléphone. Même rengaine pour l'ouvrir et enfin envoyer le texto. A cet instant, ils venait de descendre les escaliers et étaient à la sortie du bâtiment. Le temps était nuageux, le ciel gris, ne laissant aucune zone pour que le soleil éclaire le terrain. La plante de pieds de Donatien vint rencontrer l'herbe sèche, sensation agréable de liberté qui automatiquement vint égayer son aura - bien que son visage n'avait rien de différent par rapport à tout à l'heure. Il essaya de resserrer sa chemise pour se réchauffer et, au lieu de se diriger vers le bâtiment du personnel, il bifurqua vers la droite : direction le lac.
- Mais nous pouvons tout de même déguster nos boissons "en dehors de l'établissement", dit-il en reprenant ses mots. Que prendrez-vous ?
Débouchant sur le lac, le reflet de l'eau étant celui triste du ciel, Donatien affichait tout de même comme une lueur de bien-être. C'était presque imperceptible, coincée dans le fond de son regard noisette. Un lueur éclatante s'il se mettait à la lumière - dommage qu'elle soit inexistante. Il comprenait qu'il n'était pas dans les conventions qu'on lui avait souvent rabâché mais il était persuadé d'être dans les bonnes mœurs de Lilith. Il faisait ce qu'elle voulait, non ? Et en plus, il était au lac, dans une tenue qui lui était fort agréable, sans personne pour lui reprocher et encore moins sans une thérapeute pour poser un symptôme ridicule sur chacun de ses actes.
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Lun 4 Mai - 4:01
On marche dans le couloir, et je regarde partout sauf vers lui. Je me sens un peu mal à l’aise. Je sais que je dois bien me faire voir mais la seule chose que je peux faire pour l’instant, c’est sourire et regarder devant moi. Je ne sais pas de quoi parler… je ne sais pas ce qu’il me veut exactement et ça m’inquiète un peu. Il a dit que je lui rappelle beaucoup Mia, qu’on a beaucoup de choses à se dire… comment ça ? Je n’ai rien à lui dire, moi. Enfin… rien qui ne le critique pas. Il me fait un peu peur, je suis mal à l’aise, mais il faut que je passe outre. Je dois découvrir la vérité, pour Mia.
Je lui propose alors d’aller en ville, gardant mon sourire pour essayer d’être la plus amicale et aimable possible. Je ne le connais pas, mais j’ai bien l’intention d’apprendre. Il faut que je sois la plus proche de lui. Il faut… que je me fasse violence. Tant qu’il n’a pas prouvé sa culpabilité à mes yeux, tant que je n’ai pas toutes les preuves, il faut que je sois son amie… non, il faut que je sois ce qu’il veut que je sois pour lui. Je suis prête à tout.
Hein ? Je tourne la tête vers lui, perturbée par ses paroles. Comment ça ? Pourquoi serait-ce compliqué ? Il n’y a qu’à prendre le bateau pourtant ? Il n’y a pas de bateau qui part à cette heure-ci ? Où… peut-être qu’il ne veut simplement pas quitter l’institut ? Perdue, n’arrivant pas à décrypter ce qu’il pense et ce qu’il veut, je suis déstabilisée. Je l’observe discrètement prendre son téléphone pour…envoyer un message et finit par détourner mon regard pour regarder devant moi. Si on ne peut pas aller en ville… alors je ne sais pas. Je ne connais pas encore très bien les environs après tout…
On sort du bâtiment, et j’inspire profondément, apaisée par la nature et par l’air ambiant. Je préfère vraiment l’air libre à l’intérieur… J’avais l’impression d’étouffer avec lui à côté de moi. Son aura est beaucoup trop oppressante… Alors maintenant que nous sommes dans de grands espaces, je me sens mieux, je me sens libre. Je pousse un soupir de satisfaction et souris. J’arrive à respirer. Je continue de suivre le médecin, ne sachant pas trop où il compte m’emmener, mais j’essaie de faire confiance… enfin, en apparence. Au fond, les questions fusent dans ma tête et j’essaye de savoir où on va.
Je me tourne vers lui, sans vraiment comprendre ce qu’il veut dire. Nos boissons ? Quelles boissons ? Où veut-il qu’on trouve des boissons ? Je crois que j’ai encore beaucoup de choses à découvrir sur cet endroit. Quand on débouche sur un grand lac, mon regard s’éclaire et je ne peux pas m’empêcher de sourire. Ce genre de lieu me rappelle tellement de souvenir… Toutes nos vacances en camping avec maman, papa, et Mia… c’était si bien. Maman a toujours préféré les lacs de montagnes. C’était chouette. On s’amusait tout le temps dans l’eau. Je pousse un soupir de bien-être et finis par répondre au médecin.
Je ne peux pas m’empêcher de rire à cette révélation. Y aurait-t-il un bar caché ? Un lieu secret que seuls les médecins connaissent ? Je souris plus largement. C’est amusant. C’est réellement amusant. Si c’est le cas, je veux le savoir ! Je veux connaitre ce lieu. Cette histoire de boisson m’intrigue beaucoup, je dois l’avouer.
Je lui souris plus largement, assumant totalement mes goûts plutôt enfantins. Oui, c’est complètement ma gourmandise qui parle. Et l’air frais qui chatouille mon nez n’aide en rien. J’ai envie de quelque chose de chaud, quelque chose de doux, et le chocolat chaud est vraiment la meilleure chose qui me vient en tête. Je m’avance vers le lac, m’approchant de l’eau alors qu’on continue de marcher. J’avoue, je m’éloigne un peu de lui. Il faut que j’apprenne à apprécier sa présence mais je sais que ça prendra du temps. J’inspirant profondément, je me baisse pour attraper un petit caillou que je lance alors en direction du lac, observant l’arrondie de sa chute puis les petites éclaboussures quand celle-ci entre en contact avec l’eau.
Je me déteste d’aborder ce sujet avec lui mais… C’est une conversation inévitable.
« Seul le danger mortel est incolore »
Je t'ai longtemps cherché
On marche dans le couloir, et je regarde partout sauf vers lui. Je me sens un peu mal à l’aise. Je sais que je dois bien me faire voir mais la seule chose que je peux faire pour l’instant, c’est sourire et regarder devant moi. Je ne sais pas de quoi parler… je ne sais pas ce qu’il me veut exactement et ça m’inquiète un peu. Il a dit que je lui rappelle beaucoup Mia, qu’on a beaucoup de choses à se dire… comment ça ? Je n’ai rien à lui dire, moi. Enfin… rien qui ne le critique pas. Il me fait un peu peur, je suis mal à l’aise, mais il faut que je passe outre. Je dois découvrir la vérité, pour Mia.
Je lui propose alors d’aller en ville, gardant mon sourire pour essayer d’être la plus amicale et aimable possible. Je ne le connais pas, mais j’ai bien l’intention d’apprendre. Il faut que je sois la plus proche de lui. Il faut… que je me fasse violence. Tant qu’il n’a pas prouvé sa culpabilité à mes yeux, tant que je n’ai pas toutes les preuves, il faut que je sois son amie… non, il faut que je sois ce qu’il veut que je sois pour lui. Je suis prête à tout.
| ▬ Il va être compliqué de quitter l'île actuellement. |
Hein ? Je tourne la tête vers lui, perturbée par ses paroles. Comment ça ? Pourquoi serait-ce compliqué ? Il n’y a qu’à prendre le bateau pourtant ? Il n’y a pas de bateau qui part à cette heure-ci ? Où… peut-être qu’il ne veut simplement pas quitter l’institut ? Perdue, n’arrivant pas à décrypter ce qu’il pense et ce qu’il veut, je suis déstabilisée. Je l’observe discrètement prendre son téléphone pour…envoyer un message et finit par détourner mon regard pour regarder devant moi. Si on ne peut pas aller en ville… alors je ne sais pas. Je ne connais pas encore très bien les environs après tout…
On sort du bâtiment, et j’inspire profondément, apaisée par la nature et par l’air ambiant. Je préfère vraiment l’air libre à l’intérieur… J’avais l’impression d’étouffer avec lui à côté de moi. Son aura est beaucoup trop oppressante… Alors maintenant que nous sommes dans de grands espaces, je me sens mieux, je me sens libre. Je pousse un soupir de satisfaction et souris. J’arrive à respirer. Je continue de suivre le médecin, ne sachant pas trop où il compte m’emmener, mais j’essaie de faire confiance… enfin, en apparence. Au fond, les questions fusent dans ma tête et j’essaye de savoir où on va.
| ▬ Mais nous pouvons tout de même déguster nos boissons "en dehors de l'établissement". Que prendrez-vous ? |
Je me tourne vers lui, sans vraiment comprendre ce qu’il veut dire. Nos boissons ? Quelles boissons ? Où veut-il qu’on trouve des boissons ? Je crois que j’ai encore beaucoup de choses à découvrir sur cet endroit. Quand on débouche sur un grand lac, mon regard s’éclaire et je ne peux pas m’empêcher de sourire. Ce genre de lieu me rappelle tellement de souvenir… Toutes nos vacances en camping avec maman, papa, et Mia… c’était si bien. Maman a toujours préféré les lacs de montagnes. C’était chouette. On s’amusait tout le temps dans l’eau. Je pousse un soupir de bien-être et finis par répondre au médecin.
| ▬ Vous voulez dire qu’on peut avoir des boissons dans un lieu pareil ?! |
Je ne peux pas m’empêcher de rire à cette révélation. Y aurait-t-il un bar caché ? Un lieu secret que seuls les médecins connaissent ? Je souris plus largement. C’est amusant. C’est réellement amusant. Si c’est le cas, je veux le savoir ! Je veux connaitre ce lieu. Cette histoire de boisson m’intrigue beaucoup, je dois l’avouer.
| ▬ S’il est vraiment possible de prendre une boisson… alors j’opterais plutôt pour une boisson chaude et sucrée… Comme un chocolat ! |
Je lui souris plus largement, assumant totalement mes goûts plutôt enfantins. Oui, c’est complètement ma gourmandise qui parle. Et l’air frais qui chatouille mon nez n’aide en rien. J’ai envie de quelque chose de chaud, quelque chose de doux, et le chocolat chaud est vraiment la meilleure chose qui me vient en tête. Je m’avance vers le lac, m’approchant de l’eau alors qu’on continue de marcher. J’avoue, je m’éloigne un peu de lui. Il faut que j’apprenne à apprécier sa présence mais je sais que ça prendra du temps. J’inspirant profondément, je me baisse pour attraper un petit caillou que je lance alors en direction du lac, observant l’arrondie de sa chute puis les petites éclaboussures quand celle-ci entre en contact avec l’eau.
 | ▬ Vous... vous voulez parlez de Mia donc ? |
Je me déteste d’aborder ce sujet avec lui mais… C’est une conversation inévitable.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Image : Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 10 Mai - 15:14
- Vous voulez dire qu’on peut avoir des boissons dans un lieu pareil ?!
Quelle drôle de question ... A l'écouter, ils étaient au beau milieu d'un désert à la recherche d'une Oasis. Bien sûr qu'on pouvait boire à l'Institut, il serait d'ailleurs ridicule de priver les personnes de breuvages. Cette naïveté toucha Donatien qui n'arrêtait pas de voir en Lilith les expressions de Rose. La façon dont ses yeux s'agrandissaient en posant innocemment une question, son intonation enfantine, son naturel chaste et ce rire qu'elle venait de lui offrir ... Il était difficile de résister à ses pulsions. Il avait l'impression d'avoir perdu de vue Rose quelques années, la voici de retour enfin et il ne pouvait pas rattraper les années perdues. Parce que ce n'était pas Rose.
- S’il est vraiment possible de prendre une boisson… alors j’opterais plutôt pour une boisson chaude et sucrée… Comme un chocolat !
Donatien, qui tapait un message, sentit ses doigts se crisper sur le téléphone. Un instant, le regard rivé sur son écran, à juste entendre une voix, il avait l'impression que son ancienne patiente venait d'apparaître sous forme phonatique. Son fantôme vocal venait de lui demander, comme elle le faisait souvent l'hiver, un chocolat chaud. Ils avaient souvent commencé leur séance ainsi : lui avec son thé, elle avec son chocolat. Ça la mettait toujours de bonne humeur et elle était plus encline à partager avec son médecin.
Il sentit son cœur se remplir de larmes. Sa tête lui paraissait alors sur le point d'exploser, ses yeux lui piquaient et son nez le chatouillait. Il ne pleurait jamais, il n'allait pas commencer maintenant.
Un bruit attira son attention : c'était Lilith qui s'essayait aux ricochets. Donatien contempla un instant son dos avec la même concentration d'un artiste face à sa toile. Dans ce paysage gris, Lilith était un rayon de soleil.
- Vous... vous voulez parlez de Mia donc ?
Donatien se pencha vers un parterre de fleurs. Il cueillit une rose et rejoignit Lilith près du lac. A côté d'elle, il regardait la fleur qu'il tenait délicatement entre ses doigts. Il avait l'air d'avoir peur de casser sa tige.
- On commençait toujours nos séances d'hiver avec un chocolat chaud pour elle, un thé pour moi. A chaque fois qu'elle en buvait, c'était inévitable, elle avait une moustache de chocolat au dessus de sa lèvre supérieure.
Un sourire nostalgique amena un peu de sincérité et de tendresse sur le visage de Donatien. Le même sourire qu'il avait lorsqu'elle sa patiente, embarrassée, essuyait la trace brune qui gâchait son beau visage. C'était presque un rituel entre eux, une routine qui confortait Donatien dans l'idée qu'il contrôlait les choses, que Rose resterait toujours près de lui.
Il leva la tête vers Lilith pile quand une bourrasque le frappa de dos. Les pans de sa chemise pointèrent vers Lilith sous la pression du vent alors que ses mèches blondes, à elle, flottaient derrière elle. Son visage dégagé, Donatien remarquait tout de même quelques différences entre les deux soeurs mais en même temps ... cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu la cadette.
Alors que le vent soulevait toujours vêtements et cheveux, Donatien amena la rose qu'il tenait entre ses doigts derrière l'oreille de Lilith, la coiffant ainsi d'un accessoire naturel. Il se piqua avec une épine sans ressentir de suite la douleur, obnubilé par ce que la rose ajoutait à l'aura de Lilith. Elle était belle.
D'ordinaire, quand il était attiré ainsi par une personne, Donatien en faisait sa patiente. Mais c'était différent, Lilith était professeur. Que faire ? Il se retrouvait soudainement dépourvu et n'avait personne à qui demandait conseil.
A ce moment, un vigile - dont le badge répondait à son nom : Christian - arriva avec deux tasses : un chocolat chaud et un thé.
- Voilà pour vous.
Le vigile adressa un sourire costaud à Lilith et Donatien le congédia d'un mouvement de tête. Il trempa ses lèvres dans son infusion : parfaite.
- Et vous ... Vous voulez parler d'elle ?
Je t'ai longtemps cherché
- Vous voulez dire qu’on peut avoir des boissons dans un lieu pareil ?!
Quelle drôle de question ... A l'écouter, ils étaient au beau milieu d'un désert à la recherche d'une Oasis. Bien sûr qu'on pouvait boire à l'Institut, il serait d'ailleurs ridicule de priver les personnes de breuvages. Cette naïveté toucha Donatien qui n'arrêtait pas de voir en Lilith les expressions de Rose. La façon dont ses yeux s'agrandissaient en posant innocemment une question, son intonation enfantine, son naturel chaste et ce rire qu'elle venait de lui offrir ... Il était difficile de résister à ses pulsions. Il avait l'impression d'avoir perdu de vue Rose quelques années, la voici de retour enfin et il ne pouvait pas rattraper les années perdues. Parce que ce n'était pas Rose.
- S’il est vraiment possible de prendre une boisson… alors j’opterais plutôt pour une boisson chaude et sucrée… Comme un chocolat !
Donatien, qui tapait un message, sentit ses doigts se crisper sur le téléphone. Un instant, le regard rivé sur son écran, à juste entendre une voix, il avait l'impression que son ancienne patiente venait d'apparaître sous forme phonatique. Son fantôme vocal venait de lui demander, comme elle le faisait souvent l'hiver, un chocolat chaud. Ils avaient souvent commencé leur séance ainsi : lui avec son thé, elle avec son chocolat. Ça la mettait toujours de bonne humeur et elle était plus encline à partager avec son médecin.
Il sentit son cœur se remplir de larmes. Sa tête lui paraissait alors sur le point d'exploser, ses yeux lui piquaient et son nez le chatouillait. Il ne pleurait jamais, il n'allait pas commencer maintenant.
Un bruit attira son attention : c'était Lilith qui s'essayait aux ricochets. Donatien contempla un instant son dos avec la même concentration d'un artiste face à sa toile. Dans ce paysage gris, Lilith était un rayon de soleil.
- Vous... vous voulez parlez de Mia donc ?
Donatien se pencha vers un parterre de fleurs. Il cueillit une rose et rejoignit Lilith près du lac. A côté d'elle, il regardait la fleur qu'il tenait délicatement entre ses doigts. Il avait l'air d'avoir peur de casser sa tige.
- On commençait toujours nos séances d'hiver avec un chocolat chaud pour elle, un thé pour moi. A chaque fois qu'elle en buvait, c'était inévitable, elle avait une moustache de chocolat au dessus de sa lèvre supérieure.
Un sourire nostalgique amena un peu de sincérité et de tendresse sur le visage de Donatien. Le même sourire qu'il avait lorsqu'elle sa patiente, embarrassée, essuyait la trace brune qui gâchait son beau visage. C'était presque un rituel entre eux, une routine qui confortait Donatien dans l'idée qu'il contrôlait les choses, que Rose resterait toujours près de lui.
Il leva la tête vers Lilith pile quand une bourrasque le frappa de dos. Les pans de sa chemise pointèrent vers Lilith sous la pression du vent alors que ses mèches blondes, à elle, flottaient derrière elle. Son visage dégagé, Donatien remarquait tout de même quelques différences entre les deux soeurs mais en même temps ... cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu la cadette.
Alors que le vent soulevait toujours vêtements et cheveux, Donatien amena la rose qu'il tenait entre ses doigts derrière l'oreille de Lilith, la coiffant ainsi d'un accessoire naturel. Il se piqua avec une épine sans ressentir de suite la douleur, obnubilé par ce que la rose ajoutait à l'aura de Lilith. Elle était belle.
D'ordinaire, quand il était attiré ainsi par une personne, Donatien en faisait sa patiente. Mais c'était différent, Lilith était professeur. Que faire ? Il se retrouvait soudainement dépourvu et n'avait personne à qui demandait conseil.
A ce moment, un vigile - dont le badge répondait à son nom : Christian - arriva avec deux tasses : un chocolat chaud et un thé.
- Voilà pour vous.
Le vigile adressa un sourire costaud à Lilith et Donatien le congédia d'un mouvement de tête. Il trempa ses lèvres dans son infusion : parfaite.
- Et vous ... Vous voulez parler d'elle ?
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Lun 11 Mai - 16:57
J’ai peur de ce qu’il pourrait dire sur Mia. J’ai vraiment peur de ce que je pourrais découvrir. Mais je sais que je ne peux pas y échapper… Elle nous lie malgré tout. Et il y a de fortes chances qu’elle soit ma porte d’entrée pour son cœur. J’ai l’impression d’être une affreuse personne en ayant ces intentions… Mais je dois en avoir le cœur net, et s’il est vraiment l’assassin de ma sœur, alors tous les moyens sont bons pour le faire tomber, et je ne regretterai pas.
J’attrape un nouveau caillou, assez plat pour pouvoir le faire ricocher sans trop de problèmes, mais celui-ci finit par couler mollement dans l’eau me faisant légèrement bouder. Pourquoi c’est compliqué ? C’est Mia qui savait bien faire des ricochets… Elle me narguait toujours en disant que j’étais nulle. Et je le suis toujours visiblement. Je prends une nouvelle pierre mais je n’ai pas le temps que la lancer que le médecin s’approche de moi, attirant mon attention.
Il tient une rose dans les mains… Une rose belle et fragile…
Ses paroles me surprennent. Je ne sais pas quoi penser de la douceur que je lis dans ses mots. Et ce sourire discret qui apparait sur son visage… Je ne sais pas quoi dire. C’est vrai qu’elle aussi, prenait toujours du chocolat chaud par mimétisme. Et apprendre qu’elle a continué à m’imiter même ici me serre le cœur. Je baisse les yeux sur le caillou dans mes mains, en proie à cette tristesse habituelle quand je pense aux bons moments passés avec ma sœur. Elle me manque… terriblement. Depuis qu’elle est décédée, je ressens comme un grand vite dans ma poitrine et je ne sais pas comment le remplir… J’ai assumé que la vengeance y changerait quelque chose mais il est bien connu que ça n’arrange rien. Et puis… qu’est-ce qu’on en sait. Je n’ai pas l’intention de le tuer de toute façon. Je veux juste qu’il paie en se retrouvant en prison, qu’il soit jugé comme il se doit. Je ne me salirai jamais les mains.
Et puis, tous ces films donneurs de leçon, qui proclament que la vengeance n’arrange rien, c’est peut-être pour empêcher les gens de le faire, rien ne prouve que ça ne soulage pas. Je n’en sais rien en fait… Je suis à tâtons dans cette histoire. Je ne sais pas si c’est la vengeance… ou une véritable histoire d’amour, qui pourra alléger ma peine. Je ne suis pas douée avec la deuxième, alors je me focalise sur la première. C’est aussi simple que ça.
Le vent se lève alors et je redresse mon visage, le dégageant des cheveux qui me gênent soudainement, et fermant les yeux un instant. Il fait froid… Mes yeux se posent alors sur lui, et quand je croise son regard doré, je ne peux pas m’empêcher d’être perturbée. Pourquoi me regarde-t-il comme ça ? J’ai fait quelque chose de bizarre ?
Il lève alors sa main vers moi et, surprise, j’ai un petit mouvement de recul, mais il glisse la rose sur mon oreille, une épine venant griffer légèrement ma peau. Je grimace légèrement mais je bouge pas. Un silence s’installe entre nous alors que je suis prise au dépourvu par ce geste… tendre et ce regard qui ne me quitte pas.
Qu’a-t-il en tête ? A quoi pense-t-il ? Je ne comprends pas. N’est-il pas l’assassin de ma sœur ? Agit-il de la sorte pour me faire tomber sous son charme ? Est-ce qu’il se doute des raisons de ma venue ici ? Ou… Est-ce vraiment un geste plein d’innocence et spontané ? Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il se passe dans sa tête, mais je n’en montre rien. Je me contente de le regarder, puis de sourire et de récupérer la rose pour qu’elle ne s’envole pas. Je la garde au creux de mes paumes, la regardant avec un doux sourire. Et alors que je vais pour le remercier, quelqu’un me coupe.
- Voilà pour vous.
Je sursaute, ne m’attendant pas vraiment à ce que quelqu’un nous coupe et lève les yeux vers le garde qui s’approche avec nos boissons. Ah ! Je comprends mieux ! C’est pour ça qu’il était sur son téléphone ?! Je suis bête ! C’est logique maintenant. Je rougis légèrement à cause de mon ignorance et, remerciant d’un signe de tête poli, l’homme de main, je récupère mon chocolat chaud. Il est brulant. Ça fait du bien. Je glisse délicatement la rose dans mon sac pour prendre le chocolat à deux mains et me réchauffer, pendant que le garde s’éloigne.
Je tourne la tête vers le médecin et me mets à réfléchir. Je n’ai pas envie de parler d’elle… Je n’ai pas envie de partager ma vie privée avec lui… Mais si je veux vraiment avancer, je le dois. Je lui souris donc et plantant mon regard dans la boisson chocolatée, honnête avec mes sentiments, et un petit sourire triste et nostalgique se dessinant sur mon visage, je me lance dans mon récit.
Je m’arrête alors que je sens les larmes menacer dangereusement. Il ne faut pas que je pleure… Je ne veux pas lui montrer mes faiblesses. Même s’il doit bien se douter qu’elle me manque et que sa mort m’affecte beaucoup. Elle était vraiment tout pour moi, et je n’ai pas pu la protéger… J’aurais dû la sortir d’ici avant… Moi qui avait un doute depuis si longtemps… Je me sens en partie coupable de sa disparition.
J’essaie de les retenir, j’essaie d’être plus forte que la tristesse, mais une larme apparait malgré moi sur ma joue.
« Seul le danger mortel est incolore »
Je t'ai longtemps cherché
J’ai peur de ce qu’il pourrait dire sur Mia. J’ai vraiment peur de ce que je pourrais découvrir. Mais je sais que je ne peux pas y échapper… Elle nous lie malgré tout. Et il y a de fortes chances qu’elle soit ma porte d’entrée pour son cœur. J’ai l’impression d’être une affreuse personne en ayant ces intentions… Mais je dois en avoir le cœur net, et s’il est vraiment l’assassin de ma sœur, alors tous les moyens sont bons pour le faire tomber, et je ne regretterai pas.
J’attrape un nouveau caillou, assez plat pour pouvoir le faire ricocher sans trop de problèmes, mais celui-ci finit par couler mollement dans l’eau me faisant légèrement bouder. Pourquoi c’est compliqué ? C’est Mia qui savait bien faire des ricochets… Elle me narguait toujours en disant que j’étais nulle. Et je le suis toujours visiblement. Je prends une nouvelle pierre mais je n’ai pas le temps que la lancer que le médecin s’approche de moi, attirant mon attention.
Il tient une rose dans les mains… Une rose belle et fragile…
| ▬ On commençait toujours nos séances d'hiver avec un chocolat chaud pour elle, un thé pour moi. A chaque fois qu'elle en buvait, c'était inévitable, elle avait une moustache de chocolat au-dessus de sa lèvre supérieure. |
Ses paroles me surprennent. Je ne sais pas quoi penser de la douceur que je lis dans ses mots. Et ce sourire discret qui apparait sur son visage… Je ne sais pas quoi dire. C’est vrai qu’elle aussi, prenait toujours du chocolat chaud par mimétisme. Et apprendre qu’elle a continué à m’imiter même ici me serre le cœur. Je baisse les yeux sur le caillou dans mes mains, en proie à cette tristesse habituelle quand je pense aux bons moments passés avec ma sœur. Elle me manque… terriblement. Depuis qu’elle est décédée, je ressens comme un grand vite dans ma poitrine et je ne sais pas comment le remplir… J’ai assumé que la vengeance y changerait quelque chose mais il est bien connu que ça n’arrange rien. Et puis… qu’est-ce qu’on en sait. Je n’ai pas l’intention de le tuer de toute façon. Je veux juste qu’il paie en se retrouvant en prison, qu’il soit jugé comme il se doit. Je ne me salirai jamais les mains.
Et puis, tous ces films donneurs de leçon, qui proclament que la vengeance n’arrange rien, c’est peut-être pour empêcher les gens de le faire, rien ne prouve que ça ne soulage pas. Je n’en sais rien en fait… Je suis à tâtons dans cette histoire. Je ne sais pas si c’est la vengeance… ou une véritable histoire d’amour, qui pourra alléger ma peine. Je ne suis pas douée avec la deuxième, alors je me focalise sur la première. C’est aussi simple que ça.
Le vent se lève alors et je redresse mon visage, le dégageant des cheveux qui me gênent soudainement, et fermant les yeux un instant. Il fait froid… Mes yeux se posent alors sur lui, et quand je croise son regard doré, je ne peux pas m’empêcher d’être perturbée. Pourquoi me regarde-t-il comme ça ? J’ai fait quelque chose de bizarre ?
Il lève alors sa main vers moi et, surprise, j’ai un petit mouvement de recul, mais il glisse la rose sur mon oreille, une épine venant griffer légèrement ma peau. Je grimace légèrement mais je bouge pas. Un silence s’installe entre nous alors que je suis prise au dépourvu par ce geste… tendre et ce regard qui ne me quitte pas.
Qu’a-t-il en tête ? A quoi pense-t-il ? Je ne comprends pas. N’est-il pas l’assassin de ma sœur ? Agit-il de la sorte pour me faire tomber sous son charme ? Est-ce qu’il se doute des raisons de ma venue ici ? Ou… Est-ce vraiment un geste plein d’innocence et spontané ? Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il se passe dans sa tête, mais je n’en montre rien. Je me contente de le regarder, puis de sourire et de récupérer la rose pour qu’elle ne s’envole pas. Je la garde au creux de mes paumes, la regardant avec un doux sourire. Et alors que je vais pour le remercier, quelqu’un me coupe.
- Voilà pour vous.
Je sursaute, ne m’attendant pas vraiment à ce que quelqu’un nous coupe et lève les yeux vers le garde qui s’approche avec nos boissons. Ah ! Je comprends mieux ! C’est pour ça qu’il était sur son téléphone ?! Je suis bête ! C’est logique maintenant. Je rougis légèrement à cause de mon ignorance et, remerciant d’un signe de tête poli, l’homme de main, je récupère mon chocolat chaud. Il est brulant. Ça fait du bien. Je glisse délicatement la rose dans mon sac pour prendre le chocolat à deux mains et me réchauffer, pendant que le garde s’éloigne.
| ▬ Et vous ... Vous voulez parler d'elle ? |
Je tourne la tête vers le médecin et me mets à réfléchir. Je n’ai pas envie de parler d’elle… Je n’ai pas envie de partager ma vie privée avec lui… Mais si je veux vraiment avancer, je le dois. Je lui souris donc et plantant mon regard dans la boisson chocolatée, honnête avec mes sentiments, et un petit sourire triste et nostalgique se dessinant sur mon visage, je me lance dans mon récit.
 | ▬ Elle me manque beaucoup… Si elle prenait du chocolat c’était pour m’imiter, vous savez ? Alors savoir qu’elle le faisait toujours, même ici, c’est… Enfin… ce qui me rend le plus triste… c’est que je n’ai vécu avec elle que ses dix premières années… Je n’ai pas pu la voir grandir… Je n’ai pas pu faire mon rôle de grande sœur jusqu’au bout… |
Je m’arrête alors que je sens les larmes menacer dangereusement. Il ne faut pas que je pleure… Je ne veux pas lui montrer mes faiblesses. Même s’il doit bien se douter qu’elle me manque et que sa mort m’affecte beaucoup. Elle était vraiment tout pour moi, et je n’ai pas pu la protéger… J’aurais dû la sortir d’ici avant… Moi qui avait un doute depuis si longtemps… Je me sens en partie coupable de sa disparition.
J’essaie de les retenir, j’essaie d’être plus forte que la tristesse, mais une larme apparait malgré moi sur ma joue.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Image : Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 17 Mai - 13:25
Elle regardait Donatien avec un sourire différent de celui qu'elle arborait jusqu'ici. Donatien n'arrivait pas à y déceler la nuance entre celui-ci et les précédents mais il appréciait de le découvrir. Mieux il connaîtrait Lilith mieux il pourrait ... quoi donc ? Quel était son objectif en essayant de se socialiser avec elle ? Après tout, il avait bien compris qu'à part ses patients, il ne pouvait faire confiance à personne.
Mais Lilith était une personne avec l'image d'une patiente. Elle n'était ni l'un, ni l'autre. Donatien ignorait dans quelle catégorie la ranger et cela lui procurait une boule de mal-être dans le ventre. Il n'avait plus soif pour son infusion. Ce n'était pas l'heure pour un thé d'ailleurs. Pourquoi brisait-il ses habitudes ? Pourquoi se posait-il autant de questions ? Il était la réponse aux interrogations, pas l'ignare qui demandait tout.
Et si elle était ... une obsession ?
- Elle me manque beaucoup… Si elle prenait du chocolat c’était pour m’imiter, vous savez ? Alors savoir qu’elle le faisait toujours, même ici, c’est… Enfin… ce qui me rend le plus triste… c’est que je n’ai vécu avec elle que ses dix premières années… Je n’ai pas pu la voir grandir… Je n’ai pas pu faire mon rôle de grande sœur jusqu’au bout…
Donatien afficha un air nostalgique. Maintenant qu'elle l'évoquait, il se souvenait que Rose lui avait parlé de sa grande sœur et des chocolats chauds. Il n'avait pas percuté à l'époque parce qu'il était normal qu'une petite sœur imite son aînée, mais s'il avait sur qu'elle disparaîtrait aussi brutalement, il aurait chéri chacune de ses paroles.
L'homme resta coi, ignorant quoi dire. Lilith se confiait à lui, le sentiment qui lui faisait couler une larme étant sûrement la tristesse et Donatien ne savait pas quoi faire. Lui aussi, face à sa propre tristesse, il était désemparé. S'il ne savait pas gérer ses propres émotions, il n'avait pas à avoir le culot de pouvoir gérer celles des autres. Par contre, ce qui était soigner le physique, il savait. Alors il sortit un mouchoir de soie de sa poche et le tendit à Lilith pour qu'elle essuie sa larme.
Le silence s'installa, avec Donatien qui fixait le lac sans toucher à son thé, pensif et désarmé. La chaleur de la tasse infusait dans ses paumes de mains mais le froid ici était si présent que ce point chaud n'était pas assez efficace pour remonter la température corporelle de Donatien. Il espérait que le chocolat de Lilith aide à ce qu'elle n'ait pas trop froid.
- Je ne sais pas quoi dire, articula-t-il tout bas. Je ne sais jamais ce que je dois de dire, ou même si je dois parler.
Il poussa un profond soupir. Il ne savait que tenir des conversations professionnelles. Alors il allait continuer dans ce qu'il excellait, c'était sûrement comme ça qu'il se montrait sur son meilleur jour. Bien, qu'à nouveau, il ne comprenait toujours pas pourquoi il s'éternisait ici, avec cette pseudo-inconnue. Peut-être que Lilith portait véritablement bien son nom, qu'elle était une sirène qui l'avait amené près de l'eau, là où ces créatures sont plus puissantes, dans le but de l'enchanter.
Peut-être qu'il était déjà ensorcelé.
- Pourquoi es-tu venue travailler ici ? Tu aurais pu travailler n'importe où en tant qu'enseignante, surtout qu'en hôpital ce n'est pas toujours facile de faire cours à des adolescents qui ont besoin de sortir plutôt que de rester enfermés.
C'était ce qu'il avait lu dans les livres, donc il supposa que c'était ainsi que pensait les autres, bien que c'était ridicule. Il fallait toujours travailler pour espérer un avenir, même si notre passé était douloureux. Même si cela demandait de sacrifier des années de sa vie.
- C'est pour elle que tu es venue.
Donatien avait compris avec le temps qu'il était naïf mais il voyait clair dans le jeu de Lilith : elle était venue pour s'imprégner du fantôme de sa sœur qui hante encore les lieux qu'elle avait fréquenté. Et peut-être qu'elle était venue pour Donatien, ayant su quel incroyable médecin il était. Peut-être voulait-elle se rapprocher de lui ? Après tout, elle avait bien dit ne pas l'avoir reconnu tout de suite : ils s'étaient déjà rencontré. Il comprenait que quelqu'un ait envie de travailler à ses côtés, bien que désormais il était terrifié à l'idée qu'on lui plante un couteau dans le dos. Tous ces accidents dans son parcours professionnel et sentimental n'étaient pas de sa faute : c'était toujours de la faute des autres.
Je t'ai longtemps cherché
Elle regardait Donatien avec un sourire différent de celui qu'elle arborait jusqu'ici. Donatien n'arrivait pas à y déceler la nuance entre celui-ci et les précédents mais il appréciait de le découvrir. Mieux il connaîtrait Lilith mieux il pourrait ... quoi donc ? Quel était son objectif en essayant de se socialiser avec elle ? Après tout, il avait bien compris qu'à part ses patients, il ne pouvait faire confiance à personne.
Mais Lilith était une personne avec l'image d'une patiente. Elle n'était ni l'un, ni l'autre. Donatien ignorait dans quelle catégorie la ranger et cela lui procurait une boule de mal-être dans le ventre. Il n'avait plus soif pour son infusion. Ce n'était pas l'heure pour un thé d'ailleurs. Pourquoi brisait-il ses habitudes ? Pourquoi se posait-il autant de questions ? Il était la réponse aux interrogations, pas l'ignare qui demandait tout.
Et si elle était ... une obsession ?
- Elle me manque beaucoup… Si elle prenait du chocolat c’était pour m’imiter, vous savez ? Alors savoir qu’elle le faisait toujours, même ici, c’est… Enfin… ce qui me rend le plus triste… c’est que je n’ai vécu avec elle que ses dix premières années… Je n’ai pas pu la voir grandir… Je n’ai pas pu faire mon rôle de grande sœur jusqu’au bout…
Donatien afficha un air nostalgique. Maintenant qu'elle l'évoquait, il se souvenait que Rose lui avait parlé de sa grande sœur et des chocolats chauds. Il n'avait pas percuté à l'époque parce qu'il était normal qu'une petite sœur imite son aînée, mais s'il avait sur qu'elle disparaîtrait aussi brutalement, il aurait chéri chacune de ses paroles.
L'homme resta coi, ignorant quoi dire. Lilith se confiait à lui, le sentiment qui lui faisait couler une larme étant sûrement la tristesse et Donatien ne savait pas quoi faire. Lui aussi, face à sa propre tristesse, il était désemparé. S'il ne savait pas gérer ses propres émotions, il n'avait pas à avoir le culot de pouvoir gérer celles des autres. Par contre, ce qui était soigner le physique, il savait. Alors il sortit un mouchoir de soie de sa poche et le tendit à Lilith pour qu'elle essuie sa larme.
Le silence s'installa, avec Donatien qui fixait le lac sans toucher à son thé, pensif et désarmé. La chaleur de la tasse infusait dans ses paumes de mains mais le froid ici était si présent que ce point chaud n'était pas assez efficace pour remonter la température corporelle de Donatien. Il espérait que le chocolat de Lilith aide à ce qu'elle n'ait pas trop froid.
- Je ne sais pas quoi dire, articula-t-il tout bas. Je ne sais jamais ce que je dois de dire, ou même si je dois parler.
Il poussa un profond soupir. Il ne savait que tenir des conversations professionnelles. Alors il allait continuer dans ce qu'il excellait, c'était sûrement comme ça qu'il se montrait sur son meilleur jour. Bien, qu'à nouveau, il ne comprenait toujours pas pourquoi il s'éternisait ici, avec cette pseudo-inconnue. Peut-être que Lilith portait véritablement bien son nom, qu'elle était une sirène qui l'avait amené près de l'eau, là où ces créatures sont plus puissantes, dans le but de l'enchanter.
Peut-être qu'il était déjà ensorcelé.
- Pourquoi es-tu venue travailler ici ? Tu aurais pu travailler n'importe où en tant qu'enseignante, surtout qu'en hôpital ce n'est pas toujours facile de faire cours à des adolescents qui ont besoin de sortir plutôt que de rester enfermés.
C'était ce qu'il avait lu dans les livres, donc il supposa que c'était ainsi que pensait les autres, bien que c'était ridicule. Il fallait toujours travailler pour espérer un avenir, même si notre passé était douloureux. Même si cela demandait de sacrifier des années de sa vie.
- C'est pour elle que tu es venue.
Donatien avait compris avec le temps qu'il était naïf mais il voyait clair dans le jeu de Lilith : elle était venue pour s'imprégner du fantôme de sa sœur qui hante encore les lieux qu'elle avait fréquenté. Et peut-être qu'elle était venue pour Donatien, ayant su quel incroyable médecin il était. Peut-être voulait-elle se rapprocher de lui ? Après tout, elle avait bien dit ne pas l'avoir reconnu tout de suite : ils s'étaient déjà rencontré. Il comprenait que quelqu'un ait envie de travailler à ses côtés, bien que désormais il était terrifié à l'idée qu'on lui plante un couteau dans le dos. Tous ces accidents dans son parcours professionnel et sentimental n'étaient pas de sa faute : c'était toujours de la faute des autres.
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Lun 15 Juin - 14:26
Je n’aurais jamais imaginé que je parlerais de Mia avec son potentiel meurtrier… J’en ai presque envie de vomir. Mais il faut que je gagne sa confiance. Il faut qu’il me considère comme son alliée. Alors je n’ai pas le choix que de trahir ma petite sœur. Une petite trahison, pour une meilleure vengeance.
Parler d’elle, me remémorer le peu de moment qu’on a eu ensemble, me brise le cœur. Je n’ai pas envie de pleurer, pas devant lui, je ne veux pas lui montrer ma vulnérabilité mais est-ce que je peux vraiment me retenir ? Cette histoire me touche, bien plus que je ne le voudrais, alors je ne peux pas faire semblant. Je baisse les yeux sur l’eau silencieuse du lac, observant mon visage déformé par la tristesse. Que tu es laide Lilith… Tes yeux humides font glisser ton maquillage pour commencer à noircir tes pommettes. Ils rougissent aussi… D’une manière si peu élégante. Il suffirait que tu renifles pour que toute l’image gracieuse que tu aimes retransmettre tombe à l’eau.
Soudain, un mouchoir blanc en soie entre dans mon champ de vision et je lève les yeux vers le docteur, surprise. Je prends timidement le mouchoir, murmurant un petit « merci » embarrassé. J’apporte le mouchoir à mes yeux, essuyant mes larmes qu’il a provoqué.
Ne parlez pas… Quoique vous direz, ça n’aura aucun impact sur moi. Il faudrait que vous la ramèneriez pour que je vous pardonne. Mais ramener les morts est impossible… Il pousse un soupir et d’une petite voix, je m’excuse à contrecœur. Si je l’ai mis mal à l’aise, tant mieux. Puis je me tais, je ne veux plus parler d’elle. Je ne veux plus pleurer devant lui. Je ne veux plus lui montrer un visage vulnérable. Il est hors de question qu’il se pense plus fort que moi. Ou alors… peut-être qu’au contraire… je devrais faire ça ? Au prix de ma fierté. Ma mission ici risque d’être bien plus difficile émotionnellement que je ne le pensais…
Je redresse la tête de surprise à cette question. Pourquoi… veut-il savoir ça ? Je ne me serais faite griller ? Non. C’est impossible.
À ces mots, je suis un peu rassurée. Il n’a rien deviné. Il le demande en toute innocence. Tout va bien. Je me détends donc et regarde vers l’horizon, réfléchissant à ma réponse. Que faut-il que je dise ? Quelle réponse attend-il ? La vérité ? Sûrement. Mais il est hors de question que je la dise. Cependant, je peux en donner une version. Ce ne sera pas un mensonge, mais il y aura simplement des éléments qu’il se saura pas.
Comme on dit, les meilleurs mensonges sont ceux qui se basent sur la vérité.
Je tourne la tête vers lui, puis baisse la tête, paraissant prise au dépourvu. Il faut qu’il pense qu’il a vu clair dans mon jeu. Qu’il sait exactement pourquoi je suis là. Alors, levant les yeux vers le ciel nuageux, j’avoue.
Je pousse un nouveau soupir et tourne la tête vers lui pour le regarder. Je garde son mouchoir dans une main et garde la tasse qui se refroidit de plus en plus entre mes mains. Il faudra que je lave le tissu… J’y ai laissé de l’eye-liner…
Je ne sais pas comment seront perçues mes paroles. Mais elles sont honnêtes. Je le pense vraiment. Tout le monde n’est pas mauvais. Il y a forcément des employés qui ne cautionnent pas les choix de certains. J’aimerais me créer des alliés, mais je sais que je ne peux faire confiance à personne, alors il faut que je reste seule, pour le moment.
« Seul le danger mortel est incolore »
Je t'ai longtemps cherché
Je n’aurais jamais imaginé que je parlerais de Mia avec son potentiel meurtrier… J’en ai presque envie de vomir. Mais il faut que je gagne sa confiance. Il faut qu’il me considère comme son alliée. Alors je n’ai pas le choix que de trahir ma petite sœur. Une petite trahison, pour une meilleure vengeance.
Parler d’elle, me remémorer le peu de moment qu’on a eu ensemble, me brise le cœur. Je n’ai pas envie de pleurer, pas devant lui, je ne veux pas lui montrer ma vulnérabilité mais est-ce que je peux vraiment me retenir ? Cette histoire me touche, bien plus que je ne le voudrais, alors je ne peux pas faire semblant. Je baisse les yeux sur l’eau silencieuse du lac, observant mon visage déformé par la tristesse. Que tu es laide Lilith… Tes yeux humides font glisser ton maquillage pour commencer à noircir tes pommettes. Ils rougissent aussi… D’une manière si peu élégante. Il suffirait que tu renifles pour que toute l’image gracieuse que tu aimes retransmettre tombe à l’eau.
Soudain, un mouchoir blanc en soie entre dans mon champ de vision et je lève les yeux vers le docteur, surprise. Je prends timidement le mouchoir, murmurant un petit « merci » embarrassé. J’apporte le mouchoir à mes yeux, essuyant mes larmes qu’il a provoqué.
| ▬ Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais jamais ce que je dois de dire, ou même si je dois parler. |
Ne parlez pas… Quoique vous direz, ça n’aura aucun impact sur moi. Il faudrait que vous la ramèneriez pour que je vous pardonne. Mais ramener les morts est impossible… Il pousse un soupir et d’une petite voix, je m’excuse à contrecœur. Si je l’ai mis mal à l’aise, tant mieux. Puis je me tais, je ne veux plus parler d’elle. Je ne veux plus pleurer devant lui. Je ne veux plus lui montrer un visage vulnérable. Il est hors de question qu’il se pense plus fort que moi. Ou alors… peut-être qu’au contraire… je devrais faire ça ? Au prix de ma fierté. Ma mission ici risque d’être bien plus difficile émotionnellement que je ne le pensais…
| ▬ Pourquoi es-tu venue travailler ici ? |
Je redresse la tête de surprise à cette question. Pourquoi… veut-il savoir ça ? Je ne me serais faite griller ? Non. C’est impossible.
| ▬ Tu aurais pu travailler n'importe où en tant qu'enseignante, surtout qu'en hôpital ce n'est pas toujours facile de faire cours à des adolescents qui ont besoin de sortir plutôt que de rester enfermés. |
À ces mots, je suis un peu rassurée. Il n’a rien deviné. Il le demande en toute innocence. Tout va bien. Je me détends donc et regarde vers l’horizon, réfléchissant à ma réponse. Que faut-il que je dise ? Quelle réponse attend-il ? La vérité ? Sûrement. Mais il est hors de question que je la dise. Cependant, je peux en donner une version. Ce ne sera pas un mensonge, mais il y aura simplement des éléments qu’il se saura pas.
Comme on dit, les meilleurs mensonges sont ceux qui se basent sur la vérité.
| ▬ C'est pour elle que tu es venue. |
Je tourne la tête vers lui, puis baisse la tête, paraissant prise au dépourvu. Il faut qu’il pense qu’il a vu clair dans mon jeu. Qu’il sait exactement pourquoi je suis là. Alors, levant les yeux vers le ciel nuageux, j’avoue.
 | ▬ Vous avez raison… C’est pour elle que je suis là. Enfin… Pour ses amis. J’ai eu envie d’aider les gens d’ici… Vous devez être tous tellement occupés, que j’ai voulu mettre ma pierre à l’édifice pour, peut-être, enfin j’espère, que d’autres morts, d’autres accidents, soient évités… |
Je pousse un nouveau soupir et tourne la tête vers lui pour le regarder. Je garde son mouchoir dans une main et garde la tasse qui se refroidit de plus en plus entre mes mains. Il faudra que je lave le tissu… J’y ai laissé de l’eye-liner…
| ▬ Je sais que je ne peux pas faire grand-chose en tant que professeur… Que je n’ai pas le pouvoir de les sauver et de les faire vivre … Mais si je peux alléger votre travail, de quelque manières que ce soit, je le ferais. Pour elle. |
Je ne sais pas comment seront perçues mes paroles. Mais elles sont honnêtes. Je le pense vraiment. Tout le monde n’est pas mauvais. Il y a forcément des employés qui ne cautionnent pas les choix de certains. J’aimerais me créer des alliés, mais je sais que je ne peux faire confiance à personne, alors il faut que je reste seule, pour le moment.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Image : Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 19 Juin - 11:55
La tasse de thé entre ses mains était chaude. Ses doigts rougis par le froid retrouvaient une teinte proche de leur carnation originale grâce à la température de la tasse. Mais ce n'était rien comparé au sourire de Lilith qui se suffisait à lui seul pour le corps de Donatien soit submergé par une vague de chaleur. C'était étrange parce que même ses patients ne lui procuraient pas une telle sensation. Quand il avait dansé avec Lys ici, mettant ses petits pieds sur les siens pour qu'elle découvre la sensation d'être debout, dans la neige de Noël, il avait quand même eu froid. Quand il avait discuté à cet endroit précis avec Pavot, discussion qui amena à une réconciliation après presque une année de tensions, il avait eu besoin de la veste de son patient pour se réchauffer. Il se sentait complet en la présence de ses patients mais jamais aucun d'entre eux n'arrivaient à le réchauffer de l'intérieur avec un sourire. Il allait devoir se pencher sur cette drôle de sensation quand il rentrerait. Un tour à la bibliothèque s'imposait pour faire des recherches sur les réactions du corps face à un rictus.
- Vous avez raison…
Il adorait quand ce genre de phrases lui était adressée.
- C’est pour elle que je suis là. Enfin… Pour ses amis. J’ai eu envie d’aider les gens d’ici… Vous devez être tous tellement occupés, que j’ai voulu mettre ma pierre à l’édifice pour, peut-être, enfin j’espère, que d’autres morts, d’autres accidents, soient évités…
Donatien hocha la tête positivement. Elle avait un cœur pur cette Lilith. Son innocence et sa bonté tranchaient avec le diable qui s'était faufilé dans son prénom.
- Je sais que je ne peux pas faire grand-chose en tant que professeur… Que je n’ai pas le pouvoir de les sauver et de les faire vivre … Mais si je peux alléger votre travail, de quelque manières que ce soit, je le ferais. Pour elle.
Donatien sentit les coins de sa bouche le chatouiller, comme s'ils voulaient se soulever en un sourire. Ne sachant pas comment effectuer cette mimique du quotidien, en proie face à ses émotions, il finit par avoir des crampes dans la mâchoire pour n'afficher que l'ombre d'un sourire. A peine visible. Mais, si ses lèvres ne savaient témoigner de leur émotion, le reste de son corps fit le travail : son regard était plus ouvert, ses épaules relâchées, sa voix moins ténébreuse.
Il serait bien resté là des heures à écouter le silence de Lilith, mais son téléphone vibra dans la poche de son pantalon. Il détestait la technologie, ça ne faisait qu'interrompre les moments importants. Les lettres, au moins, c'était nous qui décidions quand les lire. Alors qu'un message ou un appel téléphonique c'était instantané, c'était intrusif.
Il décrocha, parce que son devoir envers l'Institut était plus fort que l'envie de rester ici. Il ne disait jamais rien lorsqu'il décrochait, attendant que l'autre parle.
- Monsieur Elpida, j'ai fini d'analyser les traces d'ADN retrouvées sur votre clavier d'ordinateur.
- J'arrive immédiatement.
Donatien savait qu'on s'était introduit dans son bureau et n'y était pas retourné pour qu'une équipe prenne le temps de tout analyser. On ne lui avait rien dérobé mais, toujours à cause de cette foutue technologie, on avait peut-être découvert certaines choses dans son ordinateur. Il ne fallait surtout pas que ces personnes trouvent ...
Donatien raccrocha et se tourna vers Lilith. La rose dans ses cheveux prenait tout son sens. Comme si elle avait toujours dû être ici. Si seulement Lilith savait ...
Il se racla la gorge, gêné.
- Je suis navré, je vais devoir écourter notre conversation. Je vous remercie pour...
Il resta la bouche légèrement ouverte, ignorant de quoi il la remerciait. Alors il referma sa bouche et hocha poliment la tête avant de partir. Même loin d'elle, il avait toujours chaud. Comment s'appelait ce phénomène ?
Je t'ai longtemps cherché
La tasse de thé entre ses mains était chaude. Ses doigts rougis par le froid retrouvaient une teinte proche de leur carnation originale grâce à la température de la tasse. Mais ce n'était rien comparé au sourire de Lilith qui se suffisait à lui seul pour le corps de Donatien soit submergé par une vague de chaleur. C'était étrange parce que même ses patients ne lui procuraient pas une telle sensation. Quand il avait dansé avec Lys ici, mettant ses petits pieds sur les siens pour qu'elle découvre la sensation d'être debout, dans la neige de Noël, il avait quand même eu froid. Quand il avait discuté à cet endroit précis avec Pavot, discussion qui amena à une réconciliation après presque une année de tensions, il avait eu besoin de la veste de son patient pour se réchauffer. Il se sentait complet en la présence de ses patients mais jamais aucun d'entre eux n'arrivaient à le réchauffer de l'intérieur avec un sourire. Il allait devoir se pencher sur cette drôle de sensation quand il rentrerait. Un tour à la bibliothèque s'imposait pour faire des recherches sur les réactions du corps face à un rictus.
- Vous avez raison…
Il adorait quand ce genre de phrases lui était adressée.
- C’est pour elle que je suis là. Enfin… Pour ses amis. J’ai eu envie d’aider les gens d’ici… Vous devez être tous tellement occupés, que j’ai voulu mettre ma pierre à l’édifice pour, peut-être, enfin j’espère, que d’autres morts, d’autres accidents, soient évités…
Donatien hocha la tête positivement. Elle avait un cœur pur cette Lilith. Son innocence et sa bonté tranchaient avec le diable qui s'était faufilé dans son prénom.
- Je sais que je ne peux pas faire grand-chose en tant que professeur… Que je n’ai pas le pouvoir de les sauver et de les faire vivre … Mais si je peux alléger votre travail, de quelque manières que ce soit, je le ferais. Pour elle.
Donatien sentit les coins de sa bouche le chatouiller, comme s'ils voulaient se soulever en un sourire. Ne sachant pas comment effectuer cette mimique du quotidien, en proie face à ses émotions, il finit par avoir des crampes dans la mâchoire pour n'afficher que l'ombre d'un sourire. A peine visible. Mais, si ses lèvres ne savaient témoigner de leur émotion, le reste de son corps fit le travail : son regard était plus ouvert, ses épaules relâchées, sa voix moins ténébreuse.
Il serait bien resté là des heures à écouter le silence de Lilith, mais son téléphone vibra dans la poche de son pantalon. Il détestait la technologie, ça ne faisait qu'interrompre les moments importants. Les lettres, au moins, c'était nous qui décidions quand les lire. Alors qu'un message ou un appel téléphonique c'était instantané, c'était intrusif.
Il décrocha, parce que son devoir envers l'Institut était plus fort que l'envie de rester ici. Il ne disait jamais rien lorsqu'il décrochait, attendant que l'autre parle.
- Monsieur Elpida, j'ai fini d'analyser les traces d'ADN retrouvées sur votre clavier d'ordinateur.
- J'arrive immédiatement.
Donatien savait qu'on s'était introduit dans son bureau et n'y était pas retourné pour qu'une équipe prenne le temps de tout analyser. On ne lui avait rien dérobé mais, toujours à cause de cette foutue technologie, on avait peut-être découvert certaines choses dans son ordinateur. Il ne fallait surtout pas que ces personnes trouvent ...
Donatien raccrocha et se tourna vers Lilith. La rose dans ses cheveux prenait tout son sens. Comme si elle avait toujours dû être ici. Si seulement Lilith savait ...
Il se racla la gorge, gêné.
- Je suis navré, je vais devoir écourter notre conversation. Je vous remercie pour...
Il resta la bouche légèrement ouverte, ignorant de quoi il la remerciait. Alors il referma sa bouche et hocha poliment la tête avant de partir. Même loin d'elle, il avait toujours chaud. Comment s'appelait ce phénomène ?
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Mer 24 Juin - 14:45
Je ne sais pas si mes paroles ont été convaincantes. Je ne sais pas non plus ce qu’il en pense. Mais ce sourire minuscule que je vois déformer son visage me laisse perplexe. Est-il satisfait par mes paroles ? Se moque-t-il ? Qu’en pense-t-il ? Est-ce qu’il me croit ? Je pense qu’il me croit. Il a l’air… plus détendu. Je me trompe peut-être, mais j’ai envie de croire à cette impression. J’ai envie de croire que je peux le berner. Qu’il peut tomber dans mon piège. Et pour ça, je serais la meilleure actrice qu’on n’aura jamais vue ! Il ne saura jamais les véritables raisons de ma venue sur cette île. Et s’il l’apprend, c’est parce qu’il sera derrière les barreaux !
Le silence s’installe et je m’en contente facilement. Je ne suis pas mal à l’aise par le silence, c’est souvent reposant. Ce silence me rappelle ces nuits où Mia se faufiler en secret dans mon lit pour que nous dormions ensemble. Il me rappelle sa respiration apaisée… Elle me manque… Elle me manque toujours autant. Même après 9 ans. Et c’est peut-être justement pour cette raison, que je n’arrive pas à abandonner mon désir de justice et de vengeance. Je sais que ce n’est pas bien. Je sais aussi qu’il y a de fortes chances que ça ne change pas le manque que je ressens. Mais je ne peux tout simplement pas laisser la situation comme ça. Il faut que j’agisse. Il faut que le mystère de sa mort soit éclairci. Pourquoi n’avons-nous pas récupéré son corps ? Où sont ses affaires ? Pourquoi tant de mystères pour une simple méningite ? Ce n’est pas normal. Et je vais le prouver à mes parents et aux autorités ! Par tous les moyens.
Alors que mes yeux observent distraitement les ondes sur la surface de l’eau, je ne fais attention à ce qu’il se passe que quand il sort son téléphone pour décrocher. Je lève alors les yeux vers lui et écoute en silence.
Il part ? D’une manière, ça me rassure. Sa présence à côté de moi est pesante, mais d’un autre, je n’ai pas eu beaucoup d’informations… Que des choses qui me font encore plus regretter l’absence de ma douce petite sœur. Il raccroche et quand son regard se plante dans le mien, j’ai un frisson qui me traverse l’échine, me faisant déglutir. Je suis mal à l’aise. Mais je dois tenir. Alors mon expression reste douce, et je l’interroge du regard sans dire un mot.
Il ne finit pas sa phrase, et j’avoue que je suis un peu perdue. Pourquoi me remercie-t-il ? Je n’ai pas fait grande chose… Je lui ai parlé le plus normalement possible. Il se redresse, et me fait un signe de tête poli et je lui réponds avec un sourire. Quand il s’éloigne, je me redresse pour l’observer, mon visage perdant de sa douceur à mesure que la distance nous sépare. Je repense à tout ce qu’il s’est dit… Le chocolat… La rose… Tout… Cet homme est vraiment étrange. Je n’arrive pas à comprendre les raisons de ses actes. Je ne le comprends pas. Pourquoi m’avoir mis une rose dans les cheveux ? Je baisse les yeux sur la fleur que je caresse distraitement. Est-ce que je la garde ? Honnêtement, je n’ai pas envie… mais… si je dois me rapprocher de lui alors… J’inspire profondément et, d’une traite, je termine mon chocolat devenu froid, grimaçant légèrement. Je la garde. Il faut que je me rapproche de lui.
« Seul le danger mortel est incolore »
Je t'ai longtemps cherché
Je ne sais pas si mes paroles ont été convaincantes. Je ne sais pas non plus ce qu’il en pense. Mais ce sourire minuscule que je vois déformer son visage me laisse perplexe. Est-il satisfait par mes paroles ? Se moque-t-il ? Qu’en pense-t-il ? Est-ce qu’il me croit ? Je pense qu’il me croit. Il a l’air… plus détendu. Je me trompe peut-être, mais j’ai envie de croire à cette impression. J’ai envie de croire que je peux le berner. Qu’il peut tomber dans mon piège. Et pour ça, je serais la meilleure actrice qu’on n’aura jamais vue ! Il ne saura jamais les véritables raisons de ma venue sur cette île. Et s’il l’apprend, c’est parce qu’il sera derrière les barreaux !
Le silence s’installe et je m’en contente facilement. Je ne suis pas mal à l’aise par le silence, c’est souvent reposant. Ce silence me rappelle ces nuits où Mia se faufiler en secret dans mon lit pour que nous dormions ensemble. Il me rappelle sa respiration apaisée… Elle me manque… Elle me manque toujours autant. Même après 9 ans. Et c’est peut-être justement pour cette raison, que je n’arrive pas à abandonner mon désir de justice et de vengeance. Je sais que ce n’est pas bien. Je sais aussi qu’il y a de fortes chances que ça ne change pas le manque que je ressens. Mais je ne peux tout simplement pas laisser la situation comme ça. Il faut que j’agisse. Il faut que le mystère de sa mort soit éclairci. Pourquoi n’avons-nous pas récupéré son corps ? Où sont ses affaires ? Pourquoi tant de mystères pour une simple méningite ? Ce n’est pas normal. Et je vais le prouver à mes parents et aux autorités ! Par tous les moyens.
Alors que mes yeux observent distraitement les ondes sur la surface de l’eau, je ne fais attention à ce qu’il se passe que quand il sort son téléphone pour décrocher. Je lève alors les yeux vers lui et écoute en silence.
| ▬ J'arrive immédiatement. |
Il part ? D’une manière, ça me rassure. Sa présence à côté de moi est pesante, mais d’un autre, je n’ai pas eu beaucoup d’informations… Que des choses qui me font encore plus regretter l’absence de ma douce petite sœur. Il raccroche et quand son regard se plante dans le mien, j’ai un frisson qui me traverse l’échine, me faisant déglutir. Je suis mal à l’aise. Mais je dois tenir. Alors mon expression reste douce, et je l’interroge du regard sans dire un mot.
| ▬ Je suis navré, je vais devoir écourter notre conversation. Je vous remercie pour... |
Il ne finit pas sa phrase, et j’avoue que je suis un peu perdue. Pourquoi me remercie-t-il ? Je n’ai pas fait grande chose… Je lui ai parlé le plus normalement possible. Il se redresse, et me fait un signe de tête poli et je lui réponds avec un sourire. Quand il s’éloigne, je me redresse pour l’observer, mon visage perdant de sa douceur à mesure que la distance nous sépare. Je repense à tout ce qu’il s’est dit… Le chocolat… La rose… Tout… Cet homme est vraiment étrange. Je n’arrive pas à comprendre les raisons de ses actes. Je ne le comprends pas. Pourquoi m’avoir mis une rose dans les cheveux ? Je baisse les yeux sur la fleur que je caresse distraitement. Est-ce que je la garde ? Honnêtement, je n’ai pas envie… mais… si je dois me rapprocher de lui alors… J’inspire profondément et, d’une traite, je termine mon chocolat devenu froid, grimaçant légèrement. Je la garde. Il faut que je me rapproche de lui.
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
Image : Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Fiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
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