contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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HasardPNJ
Sam 4 Juil - 17:58
EVENT

On the Other Side


20h00

Le repas se passe tranquillement quand soudainement entre Christian, un vigile patibulaire, connu pour sa loyauté envers l’institut. Il pousse les deux portes battantes du réfectoire avant de s’exprimer d’une voix grasse :

Monsieur Elpida a trouvé le Journal Clandestin ! Ces cons préparent un truc contre nous.

Un groupe éclate de rire au fond, se demandant bien ce que des gamins peuvent bien faire contre des adultes mais une drôle de tension règne dans l’air...




Hasard
Image : [EVENT]On the Other Side ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : PNJ
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 4 Juil - 18:51
On the Other Sidesamedi 4 juilletVerseau : Si vous faites partie de celles et ceux qui travaillent ce samedi, vous allez bénéficier d'une intuition particulièrement développée grâce à l'influence de la Lune. En général, vous avez besoin de faits précis pour vous décider, mais aujourd'hui vous pouvez faire entièrement confiance à ce que votre petite voix vous soufflera dans les oreilles


Je bois mon énième verre d'eau, alourdie par l'ambiance moite de ce début d'été. J'ai l'impression que ça ne sert à rien de me désaltérer puisque chaque goutte ressort aussitôt par mes pores. Et dire que demain j'ai mes règles, je vais véritablement me liquéfier de partout.
Je regarde Marga qui boit son café comme une reine sur son trône. Exceptionnellement, je ne l'accompagnerai pas à l'extérieur pour sa clope du soir, il fait trop chaud pour s'infliger ça. Et de ce que j'entends, la pluie et l'orage ne vont pas arranger nos affaires.
Nonchalante et fatiguée par ce foutu SPM, je natte mes cheveux blonds à l'aveugle, ayant pris l'habitude de les nouer. Je tire sur le col de mon chemisier ample dans l'espoir de laisser passer un peu d'air sous mes seins transpirants. Est-il possible que même avec si peu de poitrine je laisse passer autant d'eau ?
Puis, soudainement Christan, cet espèce de pitbull humanoïde se met à gueuler suite à une entrée des plus médiocres :

- Monsieur Elpida a trouvé le Journal Clandestin ! Ces cons préparent un truc contre nous.

Il est bien Scorpion lui. C'est plus fort que moi : j'éclate de rire. Bien sûr, des mioches de dix ans vont débarquer dans deux minutes, armés jusqu'aux dents et nous tirer dessus. Ce ne sont pas des terroristes, et s'il y a véritablement une menace, il suffira d'attendre que leur maladie les fatigue. Ils sont leur propre bourreaux de toute façon.
Une jambe au dessus de l'autre, ayant fini de natter mes mèches et m'éventant avec une serviette du réfectoire, je me tourne vers ma comparse préférée :

- Je tremble de peur, pas toi ? Bref, t'as bientôt fini qu'on s'en aille ? Bien que ce soit divertissant d'avoir pitié envers Christian, je n'ai pas envie d'assister à son drame plus longtemps. Et je crèverai pour une douche froide.
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Eizenija Vitols
Image : [EVENT]On the Other Side Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Margaret HernándezReculée
Sam 4 Juil - 19:27
Qu'est-ce que c'est que ce foutoir ?
Margaret & Les autres
Dans une lassitude traduite par la lenteur à laquelle elle buvait son café, Margaret observait avec désintérêt les vers qui se tortillaient pour des conversations stériles. Elle resterait toujours dans l'incompréhension quant aux sujets abordés par les collègues. Souvent ils parlaient du temps, parfois du travail, et rarement des choses personnelles. Qu'est-ce que le ciel avait si d'important pour que l'on s'y référait à chaque conversation ? Margaret avait du mal à saisir beaucoup de choses quand elles étaient liées au social.

Elle prit une énième gorgée de son café, tiède et plus fade qu'à l'accoutumée. L'Institut régressait en matière d'approvisionnements. Acheter du café d'une qualité si basse, ça en devenait insultant pour la vierge. Elle l'aimait fort et amer, et dans celui-ci il y avait quelque chose de sucré qui était désagréable. Une sorte d'arrière goût. Si elle avait voulu une boisson sucrée, elle consommerait un chocolat chaud, pas un café. C'était d'un décevant...

Avec une moue de dégoût, elle déposa la tasse au même moment où un laquet idiot entra en provoquant un boucan pas possible. Margaret grinça des dents et jeta son regard le plus froid sur l'énergumène qui affirmait que les patients préparaient bel et bien quelque chose contre l'Institut.
Elle lança un regard vers Eizenija qui éclata de rire sans perdre une seconde. Margaret esquissa un sourire un peu taquin mais aussi amusé. Donc des enfants malades viendraient frapper à leur porte pour demander quoi ? D'être soigné plus rapidement ? De voir leur parent plus de fois dans l'année ? Bah voyons, s'ils préparaient quelque chose contre l'Institut, quel serait le motif exactement ?

La mexicaine leva les yeux au ciel. Elle n'y croyait pas un mot.

- Je tremble de peur, pas toi ? Bref, t'as bientôt fini qu'on s'en aille ? Bien que ce soit divertissant d'avoir pitié envers Christian, je n'ai pas envie d'assister à son drame plus longtemps. Et je crèverai pour une douche froide.
- Je suis terrorisée, vraiment. Allez, partons. De toute façon, mon café est immonde.

Margaret se leva de son siège, laissant sa tasse sur la table. Le petit Vodeni se chargera de nettoyer ça. A moins que ce ne soit l'indienne ? Qu'importe, quelqu'un de tout désigner sera bien obligé de s'occuper de cette tasse.
De son pas naturellement mécanique, elle passa à côté de ce "Christian" non sans lui jeter un regard dédaigneux, puis s'engouffra dans le couloir, attendant Eizenija.

Des patients contre l'Institut. Bah voyons.
Margaret Hernández
Image : [EVENT]On the Other Side U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
ElizabethCuisinière de la Famille
Sam 4 Juil - 20:24
Les dégénérés font quoi ?!

W05 faisait partie des personnes qui traînaient dans la cafétaria. Son but était cependant différent des autres, puisqu'avec elle il y avait la petite Wendy du haut de ses un an et trois mois et trois jours. Elle jouait joyeusement avec une cuillère en plastique, qui lui rappelait le jouet dans Toy Story 4. Ou alors, c'était ce que se disait W05 en la voyant s'amuser avec autant d'entrain. Pendant la journée, elle prenait l'habitude de laisser tourner son téléphone sur des radios ou des films pour que Wendy entende continuellement sa langue et apprenne petit à petit à parler, ce qui semblait porter ses fruits puisqu'elle barbouillait quelques syllabes à ses interlocuteurs.

W05 donna un peu d'eau à Wendy qui se lassait petit à petit de l'objet en plastique et demanda à être mise à terre. L'ancienne patiente se leva et souleva son enfant pour la poser sur le sol. Elle marcha difficilement entre les tables, salua les employés qui lui répondirent tout sourire à ses gazouillis et s'attarda à quelques endroits quand elle voyait quelque chose d'intéressant.

Un grand bruit fit sursauter la mère et la fille qui se mit à pleurer. W05 se précipita vers elle pour la prendre dans ses bras et étouffer ses pleurs. Elle fusilla du regard la personne qui avait causé un tel vacarme et aperçut Christian, l'air alerte. Elle s'interrogea alors qu'il hurla :

- Monsieur Elpida a trouvé le Journal Clandestin ! Ces cons préparent un truc contre nous.

Son coeur rata un battement, se souvenant de sa conversation avec le rouquin. Il lui avait dit qu'Aeden était à la tête d'une... Révolte ?
Son sang se figea dans ses veines alors que son visage se fit plus pâle. Elle devait en avoir le coeur net.

Elle observa sa fille, son devoir de mère, et jeta un regard vers Christian, son devoir envers l'Institut. Elle serra les dents et se dirigea vers une infirmière pour lui tendre Wendy, qui la prit dans ses bras. Elle se plia légèrement en avant et joigna ses mains, s'excusant et la remerciant, avant de se précipiter vers sa chambre, là où repose son canif. Cette vente privée n'aura pas été inutile.

Elle pria tous les Dieux de la Terre pour qu'Aeden ne soit pas vraiment à la tête d'une révolte, surtout pas celle-là. Elle ne voulait pas l'affronter. De tous, il était le seul en qui elle avait placé sa confiance. Il ne pouvait pas s'être joué d'elle comme ça, c'était impossible.

ft. du people
Elizabeth
Image : [EVENT]On the Other Side Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 9 Juil - 16:48

Katerina avait soigneusement délivré le message que le Marquis Graham lui avait confié. Mais les vigiles l’avaient ensuite chassé du local, soulevant le fait qu’elle n’avait strictement rien à faire là. Elle avait eu beau leur dire que c’était le Marquis lui-même qui avait demandé à ce qu’elle reste là, ils lui avaient rit au nez. Elle s’était retrouvée dans le couloir, sans savoir quoi faire, comme une cruche.

L’un des vigiles lui indiqua le réfectoire des médecins, où elle pourrait attendre sans trainer dans leurs pattes. Elle leur avait jeté un regard mauvais qui ne les avait pas changé d'avis. Blessée dans sa dignité, elle se retrouva donc assise à une table, à ne pas trop savoir quoi faire. L’ambiance était gênante, et elle avait eu un peu peur de croiser Agnès ou Hyppolite. Heureusement, ils ne semblaient pas trainés dans le coin. Il n’y avait pas grand monde dans le réfectoire. Dépitée, elle prenait son mal en patience. Au moins, ici, elle ne risquait rien, et le docteur Graham n’aurait pas trop de mal à la retrouver. Mais sa présence rassurante lui manquait déjà, autant que le confort de sa chambre ou ses bouquins sur la médecine. Et surtout, surtout, elle se sentait totalement inutile.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : [EVENT]On the Other Side Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Irinushka KoulikowskyDécédée
Ven 10 Juil - 14:59
Encore cette histoire de gamins qui font la loin ?
Ce n'était pas comme ça que la russe imaginait son travail ... Plus le temps passait plus elle se demandait ce qu'elle faisait encore là. Certes, ses patients avaient des pathologies incroyables, c'était une mine d'or pour la savant qu'elle était, mais cet endroit avait bien trop de problème pour que ça soit saint.

C'était décidé, dès demain elle poserait sa démission et retournerait à Washington. A défaut d'avoir des patients intéressants, elle partirait en quête de la gloire qu'elle méritait.

La dame se leva, replaçant une mèche platine derrière son oreille et sortit du réfectoire. Malgré tout, elle était curieuse de savoir ce qu'il se passait dehors. Elle avait du mal à croire que ces enfants se rebellaient pour rien. Tous les patients qu'elle croisait ou avait sous son aile n'étaient pas du genre à monter une rébellion pour les épinards de la cantine. Si quelque chose clochait, elle était bien curieuse de le savoir à présent qu'elle était décidé à partir.
Irinushka Koulikowsky
Image : [EVENT]On the Other Side ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : PNJDate d'arrivée à l'Institut : 01/11/2018Age : 41
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Ven 10 Juil - 20:02

On the other side




20h45

Hyppolite avait descendu les escaliers si rapidement qu'il avait l'impression d'avoir battu un record de vitesse. Il arriva au rez-de-chaussée le visage écarlate. A cette heure-ci, Donatien avait fini de manger, et il avait de fortes chances de croiser Aida au réfectoire, à aider en cuisine. Il l'imagina derrière les fourneaux, à mélanger une sauce avec la grâce d'une ballerine. Des gestes précis et délicats, qu'on pourrait croire improvisés mais parfaitement calculés. Elle avait peut-être attaché ses cheveux en un chignon négligé, quelques boucles brunes tombant sur son regard concentré. Et ses lèvres, pulpeuses, qu'il n'avait pas encore osé embrasser ... Quel idiot, mais quel idiot ! S'il trouvait Aida, il l'embrassait. Il s'en fichait de ce que lui avait dit Katou. Il pouvait changer ! Il pouvait apprendre de ses erreurs ! Il était en train de tomber amoureux et de non simplement apprécier la compagnie d'une femme, et il voulait protéger ce sentiment qui l'aidait à surmonter la morosité de son quotidien.
Irinushka passa devant lui alors qu'il se sentait plein de fougue et il se colla au couloir pour l'éviter. Il ne put s'empêcher de la regarder partir, et déglutit profondément. Il ne savait pas comment se positionner là-dessus. Il avait l'impression de tromper Aida en appréciant le souvenir de sa nuit avec la blonde et pourtant ...
Il se ressaisit et poussa une porte en haussant la voix :

- Aida Al-Deena, je t'-

Il se tut aussitôt. L'électricité se coupa mais juste avant cela, il aperçut, assise à une table, Katou.


Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : [EVENT]On the Other Side UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 10 Juil - 20:55
Il n’y avait plus grand monde dans la cafétaria désormais. Katerina était en train de broyer du noir dans son coin, se demandant si le Marquis allait lui pardonner sa déclaration de tout à l’heure quand une voix familière s’éleva dans la pièce en une entrée fracassante :

- Aida Al-Deena, je t'-


Elle croisa le regard d’Hyppolite un instant, eu le temps de regretter d’être là, face à lui, puis ce fut le noir complet. La panne d’électricité aurait eu lieu une minute plus tôt et elle aurait inquiétée Katerina, mais là, elle se disait que c’était peut-être un miracle divin qui lui permettait d’éviter d’avoir à affronter Hyppolite.

Car après tout, même s’il l’avait vu, il n’avait vraiment aucunes raisons de venir lui parler ou même de la regarder de loin avec une tête de chien battu. Qu’il aille chercher Aida ailleurs puisqu’elle n’était pas là. Il pouvait courir à son secours, sortir de la pièce et jouer les preux chevaliers. Elle espérait juste qu’il n’avait pas peur du noir.

La jeune russe resta donc immobile et silencieuse dans ce noir complet, comme si cela la rendait soudainement invisible. Il n’y avait plus que le bruit de la pluie poussée par le vent qui battait sur la vitre de la pièce. La lune était cachée par les nuages, elle pouvait donc à peine apercevoir ce qui ressemblait à la silhouette d'Hyppolite, dans l'encadrement de la porte. A moins qu'il ne soit déjà partit ?
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : [EVENT]On the Other Side Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
InvitéInvité
Sam 11 Juil - 16:30
▲▼On the other sideDonatien avait terminé son repas et Aida était libérée de ses obligations du jour. Elle s'était même déjà fait son propre dîner mais, pour une raison qu'elle ignorait, elle ne voulait pas le manger seule dans sa chambre ce soir. Comme une grande partie des médecins et des membres du personnel, elle s'était installée dans un coin du réfectoire. Les collègues de cette cantine n'avaient pas besoin d'aide, aussi elle se contentait de finir son assiette, une simple poêlée de légumes grillés et une sole meunière, scrollant distraitement sur son téléphone. Tête baissée, elle avait l'air de passer inaperçue et elle en était ravie.

Comme tout le monde, le cri du vigile la fit sursauter mais ses paroles suscitaient beaucoup de réactions différentes. De l'appréhension, des rires moqueurs, de la perplexité... Sa respiration se coupa quelques instants. La révolution avait vraiment commencé ? Depuis la réunion, elle avait tant redouté ce moment. Si les rumeurs étaient vraies, elle ne pouvait pas se permettre de continuer à travailler pour des bourreaux. Mais en même temps... que pouvait-elle faire, sans risquer une vie qu'elle ne voulait pas ? Elle alla reposer son assiette en cuisine, dorénavant vide, la faisant louper l'arrivée tonitruante d'Hyppolite. Alors qu'elle l’apercevait enfin à travers une vitre, elle comptait le rejoindre pour qu'ils puissent se soutenir mutuellement mais la coupure d'électricité la stoppa net dans son élan. Les yeux plissés, elle essayait de les faire s'habituer plus vite à l'obscurité nouvelle. Dans le début de panique qui régnait, elle en oubliant qu'elle avait un portable, pour le prévenir ou utiliser de la lumière.
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Anonymous
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 12 Juil - 12:58

On the other side




Il y eut quelques murmures au moment de la coupure de courant, principalement des plaintes. Hyppolite ignora l'agitation, le cœur palpitant. Il était venu pour Aida, il était venu pour vaincre ses peurs, mais elles venaient de se matérialiser sous ses yeux en prenant le visage de Katou. Et maintenant qu'il avait croisé le bleu de ses yeux, le temps d'accoutumance à la nouvelle luminosité l'empêchait de voir autre chose que les deux reflets glacé qui flottaient devant lui. Même quand il fermait ses paupières, il y avait dans sa propre obscurité ce bleu dansant qui se jouait de lui.
Il serra le poing, il avait l'impression que tous ses cauchemars profitait des ténèbres pour revenir en masse. Il entendait la voix de Léa en écho lui répétait qu'il ne savait pas prendre soin d'elle, qu'il était un looser, qu'ils devaient se marier sous le soleil. Brouillant tous ses sens, il avait aussi le goût de la peau de son coup d'un soir sur la langue. Une odeur amère propre à la chair de la blonde envahissait son palais. Il s'était laissé aller au primitif ce soir-là, au désespoir, lui qui était pourtant un poète. Il ne s'était pas respecté cette nuit. Et ces putains d'yeux qui ne partaient pas !
Il n'en pouvait plus. Il se retrouvait des années en arrière : face à ses ténèbres il avait eu plusieurs choix. Soit il les fuyait, soit il les combattait. Il avait déjà pris la fuite, et le résultat n'avait pas été fructueux. Il était temps qu'il tente la deuxième option, bien qu'elle soit la plus terrifiante.
Il ouvrit les yeux, espérant que Katou soit toujours face à lui à sa table. La nuit n'étant pas complète à cette heure-ci en été et elle laissait filtrer une lumière basse dans le réfectoire, découpant la silhouette familière de Katou.

- Je ne te demande qu'une chose Katou, et oui je t'appelle Katou : explique-moi ce que j'ai fais de mal. Je ne pourrais jamais me repentir de mes erreurs si tu ne m'y confrontes pas. Tu m'as aimé, n'est-ce pas ? Si tu as toujours de l'affection pour cette relation que nous avons eu, et je sais que tu en as Katou, alors rend lui hommage en m'expliquant. Prouve-moi que j'ai eu raison de sacrifier l'amour que j'ai eu pour toi afin que je puisse enfin tourner la page, et aimer pleinement Aida comme elle le mérite.

Il parlait fort, il s'exposait aux rumeurs, il en était conscient. Mais Aida n'était pas là de toute façon, elle ne l'entendrait pas se ridiculiser en plaidant ses réponses. Son inconscient pensait peut-être qu'en s'exprimant fort Katou l'entendrait enfin, cesserait de jouer les mystères. Que s'était-il passé pour qu'elle change ainsi ? Il connaissait Katou, elle était douce et aimante. Elle pardonnait. Elle voulait vivre. Quelque chose avait dû se passer, Hyppolite commençait à s'en convaincre.



Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : [EVENT]On the Other Side UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Lun 13 Juil - 11:03
Apparemment, rester immobile et silencieuse n’était pas suffisant pour disparaitre aux yeux d’Hyppolite. Même dans le noir complet.

- Je ne te demande qu'une chose Katou, et oui je t'appelle Katou : explique-moi ce que j'ai fais de mal. Je ne pourrais jamais me repentir de mes erreurs si tu ne m'y confrontes pas. Tu m'as aimé, n'est-ce pas ? Si tu as toujours de l'affection pour cette relation que nous avons eu, et je sais que tu en as Katou, alors rend lui hommage en m'expliquant. Prouve-moi que j'ai eu raison de sacrifier l'amour que j'ai eu pour toi afin que je puisse enfin tourner la page, et aimer pleinement Aida comme elle le mérite.


Il parlait fort. Trop fort. Les voix de panique s’étaient tues, comme si tout le monde attendait la réponse de la jeune russe.

Elle ne pouvait accepter d’avoir tord devant tous ces gens. De devoir dire qu’elle s’était trompée sur l’amitié, l’amour et toutes ses choses qui avaient parasités ce qu’on lui avait enseigné. Mais elle savait qu’il ne le lâcherait pas. Comme il ne l’avait pas lâchée lors de leur altercation prête des toilettes. Elle devait couper le cordon avant qu’il ne finisse par la tirer à nouveau vers le bas.

Elle se leva, quittant sa place derrière la table. Contrairement à lui, elle ne comptait pas crier à travers la pièce pour se faire entendre. Elle se sentait pâle, mais personne d’autre qu’elle n’aurait pu le remarquer. Elle respira un grand coup, comme pour chasser la tension qu’elle sentait s’installer. Elle s’inquiétait déjà de ce que penserait le Marquis de tout cela. Il désapprouverait sans aucun doute. Ce n’était ni l’endroit, ni le moment de laver son linge sale en public. Mais Hyppolite ne lui laissait pas le choix. Elle s’avança à tâtons en direction de la porte, s’arrêta tout de même à un ou deux mètres de ce qu’elle supposait être Hyppolite.

- Tu n’as rien fait de mal Hyppolite. Tu ne me connais juste pas aussi bien que tu ne l’imagines. Et j’ai grandi. C’est tout. Je ne suis plus une petite fille effrayée prêt à croire n’importe qui ou n’importe quoi.


En le formulant de la sorte, elle rejetait en bloc les erreurs qu’elle avait commises. Comme s’il ne s’agissait que de caprices d’une enfant trop gâtée, qui avait mit du temps à comprendre qu’Andrei n’avait toujours agit que dans son intérêt. Elle en était tellement persuadée qu’elle préférait oublier la détresse que ces actes ou ces paroles avaient pu lui procurer. Qu’elle préférait oublier à quel point il était plus simple de se confier ou de se reposer sur l’épaule de quelqu’un comme Hyppolite. Elle se persuadait qu’il ne pouvait pas comprendre ses choix.

- Tu as eu raison de sacrifier l’amour que tu as pu avoir pour moi, car je n’en ai pas à donner en retour. J’ai choisi la science, et je n’ai pas de temps à perdre avec le reste.


S’il continuait de la poursuivre comme une ombre des erreurs et de la faiblesse dont elle avait fait preuve, elle ne pourrait jamais avancer. Elle sentait comme un poids dans son estomac à lui parler aussi froidement, mais c’était un mal nécessaire pour qu’il comprenne. Elle avait décidé d’avancer, et le chemin qui s’’était ouvert à elle ne comptait ni le nom d’Hyppolite, ni celui d’Agnès. Le poing serré, elle termina :

- Maintenant, tu m’excuseras mais tu m’as assez fait perdre mon temps justement. Aida est là, alors va donc l’aimer et laisse-moi tranquille.


Elle n’avait pas manqué de remarquer la présence de la cuisinière dans la cafétaria, vu qu’elle était là depuis presque une dizaine de minutes. Hyppolite s’était une nouvelle fois tourné en ridicule, mais cette fois-ci, cela ne faisait pas tendrement sourire Katerina. Elle se contenta de se glisser à côté de lui pour passer la porte de l’endroit, s’adressant à l’homme, froidement :

- Et si tu as toujours de l’affection pour notre relation, ne t’avise plus de m’importuner. Je n’ai plus rien à te dire.

Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : [EVENT]On the Other Side Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mar 14 Juil - 14:14

On the other side




Hyppolite ne comprenait plus rien. Katou n'avait jamais été une femme de science. Quand avait-elle décidé de laisser tomber la vie pour la science ? Que s'était-il passé ? Cela avait-il un rapport avec ce tuteur dont elle lui avait parlé ? Est-ce qu'elle avait raison : il ne la connaissait peut-être pas. Il avait crut la connaître, mais c'était un mensonge. De ce fait, avait-il aimé un artifice ? Son histoire d'amour avait-elle été une illusion, un tissu de mensonges ?

- Aida est là, alors va donc l’aimer et laisse-moi tranquille.

Aida ? Qu'en était-il de sa relation avec Aida de ce fait? Ce qu'il ressentait pour elle, était-ce sincère ? Il n'était pas à la hauteur pour elle. Il ne voulait pas lui imposer de danser comme il avait pu le faire sur les quais de la Seine.
Katou avait eu raison de lui rappeler qu'elle s'appelait Katerina, parce que Katou n'était qu'une oeuvre qu'il avait créée de toutes pièces, lui l'artiste qui cherchait sa muse.

J’aime bien que tu m’appelles Katou. Pour toi, je suis Katou.

Elle lui avait dit d'elle-même. Pour lui, elle serait Katou. Mais pourquoi acceptait-elle ce changement ?

Tu n’aimerais peut-être pas autant Katerina.
Parce qu'elle non plus n'appréciait pas Katerina. Katerina appartenait à son tuteur, à cette histoire avec lui qui lui avait tant coûté. Elle ne voulait pas de cette personnalité d'elle dans la vie d'Hyppolite. Pourtant, quand elle l'avait corrigé sur son prénom, c'était comme faire un retour en arrière. C'était remettre Andrei dans sa vie.

J'aime beaucoup Katourina.

Et tandis qu'elle se faufila près de lui, tel un vent glacial, il comprit quelque chose. Ce n'était pas Katou qui voyait quelque chose de mal en lui, c'était Katerina. Mais lui, à l'époque, il avait tout de même aimé les deux. Et c'était pour cela que Katourina était une amie précieuse : parce qu'elle était humaine, avec ses imperfections mais également son sourire. Il chercha Aida dans l'obscurité et repéra deux yeux verts. Elle était tellement là pour lui, et il ne s'en rendait compte que maintenant. Non, il n'était pas un fardeau pour elle, et oui il ferait tout pour qu'elle soit heureuse. Où qu'il aille, Aida était sur son chemin. Il aurait tant aimé aller la serrer dans ses bras, mais s'il faisait ça il perdait une amitié pour toujours. Il puisa de l'espoir dans les yeux d'Aida - le vert en étant son symbole, il se retrouva envahi par ce sentiment - et voulut attraper son amie pour qu'elle reste. Mais il s'arrêta dans son élan : ce n'était pas la force qui la ferait rester.

- Tu n'es pas obligée de ne choisir que la science, Katou...rina.

Il parlait moins fort pour que cette conversation ne soit qu'à eux.

- Pas de temps à perdre avec le reste ? Je suis le reste ? Agnès est le reste ? Regarde-moi et dis-moi qu'on t'as fait perdre ton temps avec Agnès. Prendre ces photos sous la neige pour raviver mon inspiration, c'était une perte de temps ? Ces jours où tu jouais du violon pour Boris étaient une perte de temps ? Tous ces moments pour que tu me fasses confiance et te confies pour la première fois à quelqu'un sur ton tuteur étaient une perte de temps ? Nager avec toi alors que tu ne savais pas le faire, t'apprenant alors pour la première fois à être dans l'eau sans couler était une perte de temps ?!

Il la toisait de haut, n'ayant jamais été aussi véhément. Il tentait de calmer la tempête qui grondait en lui mais plus il parlait, plus il se rendait compte de ce dont l'accusait Katou. Il arrivait à se contenir mais son timbre de voix était engagé, émotif. Il se souvenait du peu que lui avait confié Katou sur son tuteur, et il se rendit compte à quel point la notion d'amour avait pu être mal perçue par Katou. Hyppolite s'adoucit aussitôt, parlant à la fois pour Katou et pour lui :

- Le premier t'as aimé de la façon la plus malsaine possible. Le deuxième t'as aimé mais t'as fait pleurer des torrents de larmes. La troisième t'aime mais c'est une femme.

Plus il parlait, plus il avait la sensation de se rapprocher de son amie. Il avait perçu ses accusations pour lui, pensant encore égoïstement à ce qu'il était. Il avait réfléchi aux conséquences et non aux causes.

- Tu n'as pas obligée d'être que de la science, répéta-t-il d'une voix posée. Tu peux aussi jouer de ta musique, apprendre à nager, t'occuper d'autres araignées que Pauk, se laisser être aimée ... Tu peux faire tout ça, et de la science. Et je t'assure que la pluridisciplinarité est un gain de temps.



Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : [EVENT]On the Other Side UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
InvitéInvité
Mar 14 Juil - 16:16
▲▼On the other sideSa vision s'était habituée petit à petit à l'obscurité. Dans la pénombre, elle pouvait discerner les nuances azurées des cheveux d'Hyppolite. Le silence s'était rendu maître aussi, probablement à cause de la panne de courant ou de l'intérêt des autres pour les rumeurs. Intérêt auquel Aida ne faisait pas exception, ses yeux alternant entre le visage de son ami et de la patiente brune tout au long de leur dialogue. D'ailleurs, aucun des deux ne l'avait encore vue, elle n'était qu'une simple spectatrice. Au fur et à mesure, la cuisinière reconstruisait le puzzle de cette histoire mal vécue. Hyppolite et Katou (certainement un surnom), s'étaient aimés, mais leur idylle s'était brisée.  Et Hyppolite voulait comprendre. Pour mieux l'aimer elle ? Son coeur rata un battement, elle sentit ses joues brûler. Là, sans voir sa présence, il lui disait enfin ce qu'il ressentait. Mais pourquoi fallait-il toujours que ce soit si compliqué ?

La fameuse Katou ne voulait pas s'expliquer. Se savait-elle en tort ? Elle se contentait juste d'esquiver les excuses et les questions d'Hyppolite, voire même de le blesser par des mots acerbes. Aida n'arrivait pas à comprendre pourquoi leur amour s'était transformé en haine et en regrets. Enfin, elle croisa le regard de l'homme aux cheveux bleus. Aida ne savait pas quoi faire. Elle avait l'habitude de rester en retrait, de subir les évènements et cela lui convenait. Mais ce soir, elle devait faire un choix. Et elle voulait aider Hyppolite. Sans savoir comment. Alors elle se contenta de lui faire parvenir tout le soutien dont elle était capable.  S'il préférait attendre d'avoir réglé cette histoire avant de s'engager avec elle, alors elle respecterait sa décision. Sortant de sa torpeur, elle prit son portable et en baissa la luminosité au maximum. Le peu de lumière que renvoyait l'écran suffisait à créer un pâle halo sur sa peau caramel et ses lourdes boucles ébènes. Elle écrivit juste un court message. "Je t'attendrais." Adressé à Hyppolite. Retournant dans la cuisine de la cafétéria, l'Iranienne s'échappa par une porte dérobée et retourna à son havre de paix, sa cuisine du troisième étage, laissant le soin aux autres de discuter avec une paire d'yeux en moins.
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Anonymous
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 14 Juil - 17:26
Katerina avait eu le temps de faire un pas dans le couloir. Elle avait cru que d’arriver jusque là suffirait. Elle avait certainement passé le plus dur. Mais la voix d’Hyppolite la retenait une nouvelle fois et elle savait qu’elle ne pourrait pas se défiler :

- Tu n'es pas obligée de ne choisir que la science, Katou...rina.


Elle se figea dans le couloir. Elle avait peur qu’il ne se mette à parler plus fort si elle décidait de s’éloigner. Elle se tourna vers lui, le distinguant à peine dans l’obscurité. Tant mieux. Il était plus facile de l’affronter sans le voir vraiment. Même si elle avait mémorisé chacun de ces traits, et qu’elle imaginait son visage crispé comme si la lumière n’avait jamais été coupé dans la cafétaria :

- Pas de temps à perdre avec le reste ? Je suis le reste ? Agnès est le reste ? Regarde-moi et dis-moi qu'on t'as fait perdre ton temps avec Agnès. Prendre ces photos sous la neige pour raviver mon inspiration, c'était une perte de temps ? Ces jours où tu jouais du violon pour Boris étaient une perte de temps ? Tous ces moments pour que tu me fasses confiance et te confies pour la première fois à quelqu'un sur ton tuteur étaient une perte de temps ? Nager avec toi alors que tu ne savais pas le faire, t'apprenant alors pour la première fois à être dans l'eau sans couler était une perte de temps ?!


Elle n’avait pas oublié tout ces moments passés avec lui ou Agnès. Mais… elle y avait déjà pensé. Elle avait décidé que tout ça, c’était du passé. La déclaration d’Agnès l’avait conforté dans cette idée. Pour eux, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Elle ressentait la colère d’Hyppolite dans ces paroles, qui s’abattait sur elle sans qu’elle ne trouve la force de répliquer. Il avait raison d’être en colère.

Elle savait que ces convictions retrouvées n’entraient pas en accord avec quoi que ce soit qui se rapporte à eux. La mention d’Andrei la crispa. Elle avait eu tord de lui en parler… Surtout de la manière dont elle l’avait fait. Il ne pouvait pas comprendre ce que son tuteur représentait pour elle. Il lui avait sauvé la vie. Il lui avait offert cette nouvelle chance de vivre alors qu’elle n’était même pas encore capable de comprendre quoi que ce soit. Il aurait pu la laisser tomber. Il ne l’avait jamais fait. Et en retour qu’avait-elle accompli pour lui ?
Il ne pouvait pas comprendre qu’elle avait trouvé une dernière chance de se faire pardonner lorsqu’elle avait rencontré le Marquis de Graham. Une dernière chance de rendre Andrei fier d’elle… Malgré tout. Graham, tout comme Andrei l’avait fait lorsqu’elle n’était qu’un bébé, lui avait redonné la vie. Sans lui… sans son traitement, elle serait morte à l’heure qu’il était. Hyppolite s’accrochait à elle, espérant un retour en arrière qu’elle n’avait plus du tout la force de faire.

- Le premier t'as aimé de la façon la plus malsaine possible. Le deuxième t'as aimé mais t'as fait pleurer des torrents de larmes. La troisième t'aime mais c'est une femme.

Elle sentait qu’il était à deux doigts de fissurés quelque chose. Ne comprenait-il donc pas ? Que c’était exactement ça. Que l’amour, ça ne marchait pas. Que ça n’avait jamais marché. Pas pour elle. Pas après Andrei. Elle refusait de croire que son amour à lui n’avait pas été sincère, elle savait que celui d’Hyppolite ou Agnès l’était aussi. Mais la sincérité, ça ne suffisait pas.

Elle ne pouvait plus compter que sur ce que Victor pourrait lui apporter. Le seul amour qu’elle avait jamais recherché. Celui d’un père. Elle voulait croire qu’il pouvait lui apporter ça. Elle voulait croire que c’était possible. Il était un rêve qu’elle avait cru tuer avec Andrei.

- Tu n'es pas obligée d'être que de la science. Tu peux aussi jouer de ta musique, apprendre à nager, t'occuper d'autres araignées que Pauk, se laisser être aimée ... Tu peux faire tout ça, et de la science. Et je t'assure que la pluridisciplinarité est un gain de temps.


Elle secoua la tête négativement, doutant qu’Hyppolite puisse le remarquer dans l’obscurité. Il ne remarquerait pas non plus les larmes dans les yeux bleus de la jeune russe.  Elle aurait voulu lui dire qu’elle décidait de tout choisir. Se jeter dans ses bras et s’y réfugier une nouvelle fois. Juste pour ne pas avoir à faire de vrai choix. Elle avait beau tout rejeter en bloc, son cœur lui, n’avait pas oublier qui était Hyppolite pour elle.

Mais elle avait toujours l’image du dos du marquis qui s’éloignait, parasitant ces pensées. Elle ne pouvait pas perdre cette présence rassurante qui essayait de la guider dans la bonne direction. Elle fit de son mieux pour paraitre détaché malgré l’émotion qui lui enserrait la gorge :

- Je ne peux pas… J’ai déjà choisi…


Elle serait ce qu’Andrei aurait voulu qu’elle soit. Ce que Graham voudrait. Elle lui devait bien ça. Elle leur devait bien ça. Et si Hyppolite ne voulait pas comprendre, alors il devenait un obstacle.  Et elle n’avait pas oublié qu’Hyppolite le lui avait promis, qu’il ne la laisserait pas seule. Elle avait déjà essayé de le chasser une fois, et il était encore là. Pourquoi est-ce qu'il s'infligeait encore ça après tout ce qu'elle lui avait dit ? Elle continua :

-  J’ai choisi le premier il y a bien longtemps, alors ne me force pas à me répéter Hyppolite. Je pensais avoir été clair avec toi. Si tu m’aimes encore, ne serait-ce qu’un tout petit peu, laisse-moi partir. On n’a plus rien à se dire toi et moi. Tu n’as pas besoin de moi  et je... je....

Elle sentait qu'elle perdait en assurance, elle avait manqué dire qu'elle ne lui avait jamais rien apporté de bon... Elle ne devait pas... Elle ne pouvait pas penser à Hyppolite avant  de penser à elle. Ta réputation Katerina... Elle devait faire quelque chose où il allait finir par prendre le dessus sur la conversation. Elle fit un pas en arrière, puis se rattrapa :

- Tu ne m'as jamais rien apporté de bon.

Et elle pensa « je te l’avais bien dit Hyppolite… Que tu n’apprécierais pas Katerina. »
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : [EVENT]On the Other Side Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mer 15 Juil - 11:50

On the other side




- J’ai choisi le premier il y a bien longtemps, alors ne me force pas à me répéter Hyppolite. Je pensais avoir été clair avec toi. Si tu m’aimes encore, ne serait-ce qu’un tout petit peu, laisse-moi partir. On n’a plus rien à se dire toi et moi. Tu n’as pas besoin de moi et je... je....

Mensonges. Mensonges. Et à travers ces mensonges, il y avait ce tuteur qui pesait encore dans l'esprit de Katou. Même mort, il avait encore trop d'emprise sur elle. Elle devait se libérer de son joug.

- Tu ne m'as jamais rien apporté de bon.

Hyppolite ne se laissa pas atteindre par ses attaques verbales car désormais il savait qu'elle ne les pensait pas. Contrairement à ce qu'elle disait il la connaissait bien et c'était peut-être ça qui l'effrayait. Elle lui avait embrouillé le cerveau à ne rien lui expliquer afin de l'éloigner et ça avait fonctionné pendant un temps. Mais maintenant qu'il avait vu sa souffrance, il ne la laisserait plus tomber. De plus, ils étaient pareils, finalement, tous les deux. A ne pas savoir être aimé, et à ne pas savoir aimer en retour. La différence était que désormais Hyppolite était prêt à accueillir l'Amour, le vrai, celui qui fait du bien dans sa vie.

- Je ne pense pas que tu aies choisi le premier. Lui t'as choisi.

Il marqua une pause.

- Le deuxième s'est imposé. Et la troisième c'est ton choix, rien qu'à toi. C'est peut-être qui est effrayant, non ?

Il haussa les épaules, mains dans les poches et décrocha un sourire qu'on ne pouvait sûrement à peine apercevoir si on se fiait à notre vision. Mais tout le reste chez lui rayonnait. Il irradiait grâce à cette simple mimique d'une aura lumineuse, d'un bonheur qu'il avait sut atteindre et qu'il voulait partager. Il trouva inutile de répondre verbalement à sa question car au fond, il savait que Katou connaissait la réponse.
Il s'approcha enfin d'elle, sentant qu'elle acceptait mieux sa présence, passa sa main derrière sa nuque et déposa un léger baiser sur son front, tel un voile de tendresse ; un peu comme un père pourrait embrasser sa fille. Ce contact fut très bref dans le temps, et pourtant Hyppolite avait l'impression qu'il lui apporterait quelque chose pendant très longtemps.

- Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, Katourina. Je t'ai assez embêté pour l'instant, mais sois certaine de me revoir demain, et après-demain, et le surlendemain encore. et tout le long de ta belle vie.

Il sentait qu'il était plus mature car avant il aurait insisté si longtemps qu' il en aurait épuisé leur relation. Mais il sentait qu'il allait franchir la limite avec Katourina et que désormais elle avait besoin de réfléchir. De plus, il avait reçu un message d'une Dame qu'il n'allait pas faire attendre plus longtemps.



Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : [EVENT]On the Other Side UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mer 15 Juil - 13:05
- Je ne pense pas que tu aies choisi le premier. Lui t'as choisi.

Et ça changeait quoi ? Que ce soit un choix de sa part ou d’Andrei. Que ce soit un choix ou un devoir ? Elle ne pouvait pas le laisser tomber. Il était une ombre qui resterait attachée à elle où qu’elle aille.

- Le deuxième s'est imposé. Et la troisième c'est ton choix, rien qu'à toi. C'est peut-être qui est effrayant, non ?


Elle secoua la tête négativement, comme pour s’auto-persuadé qu’il avait tort. Il se trompait. Elle n’avait pas pu choisir Agnès… elle ne pouvait pas choisir Agnès. C’était… impensable. Impossible. Et puis, que faisait-il du quatrième ? Le quatrième, il n’en connaissait pas l’existence. Mais elle, cherchait l’affection paternel du Marquis de Graham, elle l’avait choisi et il lui avait sauvé la vie.

La tendresse des gestes d’Hyppolite était pour elle. Juste pour elle. Son baiser sur le front de Katerina l’embrouillait encore plus. La douceur de la peau de l’homme, son odeur, tout en lui était rassurant. Pourquoi lui faisait-il ça ? Elle se sentait fêlée. Elle était si proche de s’abandonner à plus de simplicité qu’elle en avait le vertige sans même se trouver en hauteur. Mais il y avait ces mains fermement encrées sur ces épaules. Ce souffle familier dans son cou chassa le réconfort que lui procurait Hyppolite. Il chassait la chimère que l’homme aux cheveux bleus essayait de lui faire voir. Il avait tort. Il avait forcément tort.

- Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, Katourina. Je t'ai assez embêté pour l'instant, mais sois certaine de me revoir demain, et après-demain, et le surlendemain encore. et tout le long de ta belle vie.

Il voulait quoi ? Devenir une ombre qui la suivrait comme Andrei ? Jamais Hyppolite ne pourrait surpasser le tuteur de la jeune russe. Elle fronça les sourcils, les larmes aux yeux. Elle avait la sensation qu’il essayait de la tirer hors d’elle-même. C’était douloureux. Elle s’écarta, fuyante :

- Si tu t’accroches, c’est toi qui seras blessé.


Elle aurait voulu que cela sonne comme une menace. Elle aurait voulu le bousculer en s’enfuyant. Elle aurait voulu ne pas avoir l’air de s’enfuir d’ailleurs. Elle voulait juste retrouver les murs imposants et rassurants du bureau du marquis de Graham. Mais son bureau était fermé. Et le Marquis n’était pas là. Alors, elle se précipita hors du bâtiment du personnel. Elle avait besoin de plus d'air pour parvenir à respirer à nouveau.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : [EVENT]On the Other Side Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
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