contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 28 Nov - 17:44


Je n'ai pas tenu parole ...
Nevrabriel s’en voulait un peu … beaucoup. Il n’avait pas tenu sa promesse face à Lucy et il n’avait pas non plus envi que Jessy meurt à cet arbre. Il était stupide mais pas dénué de sentiments et il décida de se rentre au cimetière pour voir si Jessy était encore là. Dans tout les cas il dirait à Lucy la vérité, qu’il n’a pas pu tenir sa promesse et où chercher Jessy pour le délivrer une fois pour toute.

Mais Jessy n’était plus là.

Il n’était plus attaché à son arbre, aucune trace de ses chaines ou de sa clé. Rien. Comme s’il n’avait jamais été là. Quelqu’un a du le délivrer, mais en si peu de temps ? Le frère de Donatien avait sans doute une bonne étoile pour qu’une personne passe par là en moins de 24h.
Mais comment le dire à Lucy à présent ? Le garçon qu’elle aimait été quelque part sur l’île mais on ne sait où …

Nevrabriel fixa l’arbre où il avait laissé Jessy.

Merde …

Qu’est-ce qu’il devait faire à présent ?

Est-ce que Jessy allait réfléchir à ses paroles et cesser ses tueries ? Allait-il se venger de l’écossais en faisant du mal à Aeden ? Allait-il se venger de Donatien en massacrant le bunker ?
Non il devait se faire petit. Il était encore faible à cause de sa blessure au flanc que personne n’entretenait mais également du choc que lui avait causé Nevrabriel en le jetant sur le mur du bunker. Il n’allait pas faire de fou, il était censé avoir disparut, s’il était malin il se ferait tout petit avant que tout le monde ne lui saute dessus …
Nevrabriel fronça les sourcils. Il ne savait pas s’il était inquiet pour ses proches ou inquiet pour les sentiments de Lucy. Même s’il détestait Jessy, il restait celui qu’elle aimait et rien que pour ça, il fallait qu’il reste en vie, qu’il arrête de faire le con.

Nevrabriel marcha un peu autour du cimetière, espérant sans espoir, se disant qu’il allait miraculeusement tomber sur Jessy et voir qu’il se portait comme un charme, retourner voir Lucy et lui dire qu’il avait tenu parole finalement.
Mais elle méritait de savoir la vérité … il ne pouvait pas lui mentir, tout le monde lui mentait, il ne voulait pas faire parti de ces gens. Mais en même temps il avait peur de blesser ses sentiments vis-à-vis de ce qu’avait fait Jessy ce soir là et peur qu’elle lui en veuille. Certainement aurait-elle préféré que Nevrabriel y passer et être auprès de Jessy … peut-être ? Si elle devait choisir entre eux, elle prendrait certainement la personne qui la rendait heureuse, et ce n’était pas lui, il serait logique qu’elle lui en veuille à mort de ne pouvoir être avec Jessy …

L’écossais retourna chez Lucy, un peu ailleurs, un peu perdu, se disant qu’il irait régulièrement prendre des nouvelles d’Aeden pour être certains qu’il soit en sécurité, s’il ne voyait pas un roux de petite taille dans les parages. Il ferait également plus attention à Katerina, la raccompagnant aux portes de sa frontière pour être certain qu’elle soit en sécurité.
Jessy lui faisait peur … il était comme une araignée. Le voir faisait peur, ne plus le voir était effrayant.
Mais la réaction de Lucy lui faisait peur également …

La demoiselle était là, elle semblait se reposer. Pas étonnant, ils passaient leur temps à réaménager l’endroit et trouver des moyens de le sécuriser. Il ferma la porte derrière lui avec le système de planche et s’approcha de Lucy pour la secouer doucement afin de la réveiller avec douceur.
Cela ne pouvait pas attendre demain. Cela ne pouvait plus attendre. Il aurait du lui dire le soir même ce qu’il avait fait, et ce qu’il n’avait pas fait. Il aurait du être honnête, il s’en voulait. Il aurait du prendre sur lui, prendre sur son mal-être ce soir là pour lui raconter ce qu’il s’était passé.
Il faisait toujours les mauvais choix …

_Lucy … Lucy … Il faut que je te parle …



Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Sam 28 Nov - 18:38
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mon ami...




Hier Nev avait quitté définitivement le bunker, j’avais passé la soirée à marcher d’un bout à l’autre de la pièce. Est-ce que son départ se passerait bien? Comment réagirait Donatien, l’homme avait sans doute eu un moment difficile par ma faute. Béa serait-elle rassurée? Elle n’aimait pas Nevrabriel ce n’était pas un secret... J’avais peur de la suite, il quittait finalement le bunker, il m’avait faits la promesse de le libérer même si cela lui pesait. Angoissée, j’étais tombée de sommeil avant son retour. Aujourd’hui nous n’en avions pas discuté, concentré sur le réaménagement de notre abri.

Mon ami semblait mal, je n’avais pas osé lui demander ce qui s’était passé, peut-être avait-il décidé de libérer Jessy un autre jour ? Peut-être avait-il simplement une mauvaise journée. Ou peut-être au final, j’évitais de trop y penser. C’était je l’avoue un peu lâche de ma part... mais j’avais peur, j’avais tout quitté, je n’avais plus aucun repaire et j’avançais dans le noir.

Nev était encore sorti, j’en profitais pour m’étendre, la journée dans le corps, des pensées plein la tête. Jessy... aurais-je du lui dire cette nuit-là, avait-il compris ce que je lui avais dit? Le sommeil me gagnait et je m’y glissais sans résister. Le souvenir de cette nuit où il m’avait embrassé flottait doucement.

Lucy … Lucy … Il faut que je te parle …

Il fallut un petit moment avant que j’émerge du sommeil. Nev..? Je me redressais sur les coudes, toute embrumée. Quel heure était-il? Je lui souris doucement, bonjour?

Nev... ça va pas..?

Un peu plus éveillée je remarquais son expression...

Qu’est-ce qu’il y a ? Tu t’es disputé avec Katerina?



Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 29 Nov - 1:34


Je n'ai pas tenu parole ...
_Lucy … Lucy … Il faut que je te parle …

La demoiselle se réveillait tant bien que mal, se retournant dans son lit de fortune plus ou moins gracieusement. Lorsqu’elle se redressa, ses cheveux courts partaient dans tout les sens, l a rendant à la fois terrifiante et adorable.

_Nev... ça va pas..?

Pas vraiment non … Nevrabriel se sentait honteux. Il ne pouvait attendre le lendemain, mais en même temps il dérangeait Lucy dans son repos. Il se sentait piégé et démuni à la fois, des sentiments mélangés et inconfortables que son visage ne pouvait pas dissimuler.

_Qu’est-ce qu’il y a ? Tu t’es disputé avec Katerina?

Disputé avec Katerina ? … Ironiquement, sa relation amoureuse était la seule chose stable dans sa vie. Complexe mais stable. Mais imaginer la mine boudeuse de Katerina faisait oublier légèrement les soucis de Nevrabriel. L’image de sa jolie frimousse aurait pu le faire sourire en d’autre circonstance.
Lucy était assez imaginative, il ne pensait pas parler de ses problèmes de couple avec elle … après, il n’avait jamais eu à se confier sur ses relations amoureuse donc il s’imaginait très mal le faire.

Le jeune homme se mit en tailleur à coté de son amie et l’aida à s’asseoir à son tour, tira sa couverture pour qu’elle reste au chaud malgré qu’elle soit réveillée.
Il soupira, ne sachant pas comment avouer sa faute ni comment elle allait réagir.

_Hier j’ai fais sortir Jessy de sa cage … Comme je te l’ai promis mais …

Mais Jessy avait essayé de le tuer, il lui avait craché dessus, s’il avait pu il lui aurait vomis dessus, il avait dis des horreurs, encore, toujours, de la violence physique, verbale, c’était tout ce que les deux garçons pouvaient s’échanger. Mais Nevrabriel ne voulait pas le dire à Lucy, elle avait vraiment mal réagit lorsqu’il s’était battu une première fois avec Jessy. S’il lui racontait que l’histoire se répétait, elle ne lui pardonnerait jamais d’avoir fait ce qu’il a fait.
Elle lui dirait surement … En fait il ne savait pas. Il ne savait pas ce qu’il aurait pu faire pour ne pas se battre avec Jessy. S’il avait dit la vérité à ce morveux, il aurait cru à un piège et aurait tenté de le tuer, dans tout les cas il aurait tenté de tuer l’écossais. Dans tout les cas ils se seraient battus. Dans tout les cas cela aurait finis comme ça avait fini.

_Ça ne s’est pas passé comme je le pensais et finalement je n’ai pas pu … Je l’ai attaché à un arbre dans le cimetière. Je pensais te le dire aujourd’hui, mais Jessy n’est plus là et … je ne sais pas où il est … Il est libre mais je ne sais pas où il est …

Nevrabriel baissa doucement les yeux.
Lucy comptait sur lui mais il n’aurait jamais du promettre, il n’aurait jamais du accepter de le libérer, il n’aurait jamais du … Jessy était dangereux, mais Nevrabriel ne voulait pas accabler Lucy. Il n’aurait pas aimé que l’on parle mal de Katerina, alors il ne parlerait pas en mal de Jessy même si c’était un démon et que Nevrabriel avait peut pour la sécurité des personnes sur l’île.
Mais comment lui dire ?
Comment dire à Lucy qu’il avait peur que Jessy se venge sur le bunker, finisse ce qu’il a commencé sur Béatrice, qu’il se venge de Donatien qui s’est servis de lui, d’Elizabeth qui a voulu le laisser couler dans la mer ? Comment pouvait-il exprimer qu’il avait peur qu’il se venge de Nevrabriel en faisait du mal à Aeden ou pire encore, à Katerina. L’idée était insupportable. Et l’idée que ce soit l’homme que Lucy aimait était encore plus insupportable.
Il avait la nausée.
Il n’aurait jamais du promettre ni même essayé de tenir cette promesse.
Il s’en voulait beaucoup.
Qu’est-ce qu’il aurait du faire ? Pourquoi est-ce qu’il faisait toujours les mauvais choix ?

_Je suis désolé, je n’ai pas respecté ma parole. Je sais que tu voulais le retrouver et … pardon …


Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Dim 29 Nov - 7:57
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L’qmour se partage t’il ?





Toujours aussi attentionné que d’habitude il ne me brusquait pas, il m’aidait à m’installer me laissant le temps d’émerger avant de commencer.

Hier j’ai fais sortir Jessy de sa cage … Comme je te l’ai promis mais …

Je me sentais d’un coup plus réveillé que jamais. Il avait finalement libéré Jessy de cette cage... pourquoi ce « Mais ». Ce n’était jamais bon signe un « mais », cela annonçait souvent une suite moins agréable...

Ça ne s’est pas passé comme je le pensais et finalement je n’ai pas pu … Je l’ai attaché à un arbre dans le cimetière. Je pensais te le dire aujourd’hui, mais Jessy n’est plus là et … je ne sais pas où il est … Il est libre mais je ne sais pas où il est …

Pas comme il l’avait prévu ? Attaché à un arbre ? Plus là... et il baissait les yeux. Et moi qui me croyais totalement réveillée avait peine à comprendre ce qu’il venait de me dire. Je me sentais très lasse, je n’avais pas particulièrement envie de comprendre. Je lâchais un simple « quoi » tout bas, pour moi. Un petit murmure d’incompréhension. Un si petit mot alors que j’avais mille questions, que j’avais en une fraction de seconde imaginé des scénarios de cette nuit-là. Et Nevrabriel baissai les yeux, est-ce que je devais dire quelque chose? Est-ce qu’il y avait quelque chose à dire? Sans doute je devais comprendre quelque chose. Jessy...libre. Comment ? En quel état ?  Où ? Et les yeux toujours bas de mon ami... Pouvais-je me recoucher et faire comme si Nev n’avait rien dis? Une petite douleur venu de nulle part se nichait doucement dans mon ventre. Quoi?

Je suis désolé, je n’ai pas respecté ma parole. Je sais que tu voulais le retrouver et … pardon …

Tu n’as pas pu...

J’avais répété presque ce qu’il avait dit juste avant... je sentais sa détresse à mes cotés pourtant j’étais quelque peu engourdie. « Jessy n’est plus là... » je lissais des mains ma couverture. « ...pardon.. » Oui, je devais sans aucun doute dire quelque chose, mais je ne comprenais pas ce que cela impliquait. En fait si... mais me dire que non c’était plus doux. Il ne m’a jamais aimé n’est-ce pas? Non, je ne pouvais pas demander cela, mon ami... Je connaissais déjà son avis, un amour à sens unique. Encore, toujours. Si Jessy m’avait faits confiance... il aurait su et il n’y avait aucune raison que Nev ne puisse pas respecter sa parole. Ils se détestaient et moi naïvement je pensais... il n’ajoutait plus rien, oui je devais parler. Pourtant je ne trouvais rien à dire. Crier? Pleurer? L’accuser ? Ça aurait été tellement plus simple. Le regard baissé, je pouvais lui demander pourquoi il n’avait pas fait plus d’efforts. Mais je ne pouvais pas, s’il était ainsi devant moi ce soir, c’était car il avait faits ce qu’il pouvait.

« Tu m’as demandé d’attendre si le monde me décevait trop, si je ne voulais plus en faire partie, tu m’as dit d’attendre de t’attendre. Regarde-moi c’est important. Rappels toi se que je t’ai répondu, je te promets que je m’y tiendrais. Mais tu dois me faire confiance. Essaie de comprendre, je sais que cette nuit tu ne le peux pas, mais si tu ressens ce que moi je ressens je sais que tu peux y arriver. Je t’attendrais, on trouvera un bateau, ou un endroit d’où l’on voit l’océan. Si tu réussis à voir plus loin, si tu veux de tout ça et si tu me pardonnes, peu importe je t’attendrais. »


Si tu ressens ce que je ressens... mais c’était Nev la tête basse qui était venu me trouver, pas lui. Je pensais, mais je m’étais trompée, encore, toujours.
Je posais une main sur mon ventre. Il me brulait maintenant. Je fermais un instant les yeux pour essayer de faire passer la sensation. Je t’attendrais, c’est ce que j’avais dit, mais que faire si l’autre ne souhaitait pas être attendu... Est-ce que je devais prendre la main de Nev, lui dire que cela n’était pas grave, que je comprenais, que c’était bien mieux ainsi. Je rouvrais la paupière, un sourire triste sur les lèvres, étrangement aucune larme. Je comprenais douloureusement, peut-être Jessy m’avait-il aimé derrière ses barreaux, il s’était raccroché à la seule personne à sa porté.  Au fond je devais le savoir, sans chaine on ne m’aimait pas. Seul Donatien m’avait aimé, mal et douloureusement, mais il m’avait porté un peu d’affection, même si cette affection n’était que pour celle qu’il avait façonnée et non moi. Et j’étais morte, une dernière chance j’avais dit, j’allais essayer. J’étais sortie du bain avec cette pensée.
C’était toujours douloureux le réveil. Je souriais, car il n’y avait rien de mieux à faire, je souriais car c’était mieux que rien.

Je fixais droit devant, ça aussi c’était mieux que rien. Cette fois mon sourire ne servait pas à illusionner les autres, non non. Il était pour moi, il paraît que sourire rend heureux, j’allais devoir sourire beaucoup.

Je t’en ai demandé beaucoup n’est-ce pas...

Ce n’était même pas une question, c’était la vérité si simple. C’était toujours plus douloureux quand c’était simple.

Je pensais... mais, c’était mal de ma part, je n’en avais pas le droit.

Alors je souriais et je regardais devant. Il était libre... il n’était pas là. Sans le regarder je décrispais ma main de mon ventre pour la poser sur celle de mon ami...mon ami. Et je souriais.

Je suis désolée, je ne demanderais plus ce genre de chose.

Plus jamais... je n’avais pensé qu’à ma petite personne, il avait dû supporter mes demandes, plus jamais. J’avais mal aux joues.

C’est mieux ainsi,

Le sourire sur mon visage me blessait les joues.

Je vais bien. C’est bien comme cela.

Je devais me retourner le regarder. Mais je restais à fixer le vide. Je vais bien oui. Le vide se brouillait peu à peu, je vais bien, et de l’eau coulait sur ma peau. C’est bien comme cela. Je devrais lui demander si Jessy lui avait faits du mal, mais plus tard, oui plus tard.



Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 29 Nov - 16:02


Je n'ai pas tenu parole ...
_Tu n’as pas pu...

Nevrabriel ferma les yeux. Elle lui en voulait, il s’y attendait. Il lui avait promis, il n’avait pas tenu parole et même si la fin était inévitable, le résultat était ; il était là et pas Jessy. Il aurait pu faire plus, on pouvait toujours faire plus. Il aurait pu assommer Jessy et le trainer jusqu’ici. Mais aurait-il réussis sans que le frère de Donatien ne tente de le tuer ? Peut-être qu’il se serait enfuit ? Peut-être ci, peut-être ça. Personne n’aurait pu prédire cela. Nevrabriel voulait réellement le libérer, le laisser comprendre la vérité, il avait réellement cru Lucy lorsqu’elle lui avait dis qu’il n’y avait pas que du mauvais en lui, mais après les confidences de Jessy hier soir, il ne pouvait pas. Son « métier » était de tuer des gens, de rependre le mal, « il ne savait faire que ça ». Il était mauvais jusqu’à la moelle osseuse. Chaque cellule de son corps était mauvaise, empoisonnée par la haine, la mort, le mensonge, la tromperie. Il allait finir par recommencer malgré tout.
Pourtant, l’écossais voulait y croire. Pour Lucy, il voulait réellement croire qu’il se trompait, que Jessy aurait pu se laisser envelopper par la lumière de la lorialet, il aurait abandonné l’obscurité pour rejoindre Lucy dans la lumière, se repentir et devenir quelqu’un de bien. Mais malgré l’envie de Nevrabriel, il n’avait vu aucune volonté de la part de Jessy de changer.
Alors non, il n’avait pas pu …

_Je t’en ai demandé beaucoup n’est-ce pas...

Nevrabriel rouvrit doucement les yeux pour les relever. Lucy le fixait mais ne le regardait pas. Elle semblait absorbée dans le vide, l’œil vitreux, un sourire figé. Comme une poupée de cire.
Oui elle lui en avait demandé beaucoup, mais il acceptait beaucoup également, c’était sa faute, il n’aurait pas du.

_Je pensais... mais, c’était mal de ma part, je n’en avais pas le droit.

Lucy posa sa main sur celle de Nevrabriel mais ne le regardait toujours pas.

_Je suis désolée, je ne demanderais plus ce genre de chose. C’est mieux ainsi. Je vais bien. C’est bien comme cela.

Son œil unique, vitreux, se mit à briller. Puis rougir. Et une larme perla.
Elle était certainement triste que Jessy ne soit pas là, à la place de cet autre roux qu’était Nevrabriel. Elle voulait son roux à elle, c’était compréhensible. Mais elle n’en tenait pas rigueur à l’écossais. Il ne savait pas à quoi elle pensait, il ne savait pas comment la rassurer, la faire réellement sourire. Il ne savait pas comment calmer sa peine.

_Il …

Il quoi ? « Il t’aime » ? Nevrabriel était persuadé que non. Lorsqu’il lui parlait de Lucy, il n’avait pas senti quelconque sentiment à part une sorte de trahison, comme si Lucy lui devait quelque chose et ne l’avait pas tenu. Il ne savait pas. Il ne pouvait pas affirmer ce qu’il n’était pas sur d’avoir compris.
Mais Lucy avait besoin d’espérer quelque chose et Nevrabriel devait lui faire espérer quelque chose. L’espoir, c’était tout ce qui leur restait à présent …

_Il m’en voulait de ne pas avoir empêché « ta mort ».

Oui. Ça c’était vrai. Ce n’était peut-être pas de l’amour mais il avait montré, pendant deux minutes, un intérêt pour Lucy. Il voulait être là à son enterrement. Peut-être que c’était pour s’échapper ou tous les pousser dans le ravin. Peut-être qu’il était sincère. Personne ne saura jamais. Mais si Lucy voyait en cela quelque chose qui pourrait lui réchauffer le cœur, alors pourquoi pas. Ce n’était pas un mensonge après tout.

_Je pense qu’il n’a simplement pas compris que tu étais en vie …

Même si, à la place de Jessy, Nevrabriel serait certainement venu ici, rien que pour espérer jusqu’au dernier moment, mais il n’était pas Jessy. Et Jessy n’avait pas compris, c’était une certitude. Peut-être que s’il avait compris, il serait venu. Peut-être pas …

Nevrabriel accepterait tout si Lucy pouvait finalement connaitre le bonheur. Même accepter Jessy …


Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Dim 29 Nov - 18:10
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L’qmour se partage t’il ?




Il …

Il... je souriais et au fond j’espérais vraiment pouvoir retourner dormir. Il n’y avait vraiment rien à ajouter. C’était ainsi et c’était bien ainsi.

Il m’en voulait de ne pas avoir empêché « ta mort ».

Ma mort... je n’avais plus l’énergie pour essayer de comprendre les mots de l’écossais.

Je pense qu’il n’a simplement pas compris que tu étais en vie …

Non il n’avait pas compris, je m’étais trompée, je lui avais dit comme je l’avais pu et il n’avait pas compris. Avait-il seulement cherché à comprendre ? Est-ce que j’étais injuste?

Je te remercie d’avoir essayé.

Oui, ça c’était bien, une bonne réponse enfin. Je ne voulais plus y penser, c’était mieux ainsi, j’y penserais plus tard, oui plus tard. Non, je devais savoir, au moins cela, mais je ne voulais pas demander. La réponse me terrifiait. Et mon sourire acheva de se fracturer, pourquoi ma joue était-elle humide?

J’eus un hoquet de sanglot, je pleurais?  Oui je devais pleurer, mon menton tremblait.

Je ne voulais pas me demander pourquoi il n’avait pas pu. La réponse me blesserait, j’avais quitté le bunker, Donatien ne le blesserait plus par ma faute, mais je lui demandais de libérer Jessy. S’il n’avait pas pu... oui j’avais encore fait du mal à mon ami.

Il t’a faits du mal... n’est ce pas? Je-je...

Il y avait longtemps que je ne trébuchais plus dans mes paroles pourtant ce soir tout me semblait plus maladroit dans ma tête.

Ne me déteste pas s’il te plaît...

Ma voix était basse, c’était plus qu’une demande c’était presque une prière.

Je suis certaine qu’il t’a faits du mal... je ne peux pas, je ne peux pas... Pourquoi je n’arrive pas à cesser de l’aimer Nev... il fait du mal aux autres, je le sais... Je sais pourquoi il est venu à l’institut, je sais qui l’a engagé. Je vois les choses même si les autres pensent que non, j’écoute, je comprend. J’ai voulu le détester pour ce qu’il avait fais à tous ses gens. J’ai voulu le détester quand il me disait qu’il ne regrettait absolument rien. Mais je l’ai vu. J’ai vue ce qu’il y avait au fond. Il était en colère que je vois je crois, il m’a attrapé un soir. Je m’étais approchée de sa cage, trop près. Il voulait me faire peur, il voulait me faire du mal, enfin selon lui, mais c’était faux.
Et j’ai vu, c’était tellement triste Nev. Il s’est recroquevillé au fond de sa cage. Il me regardait comme si je l’avais brûlé. Comme si le fait que je savais allait le détruire. Une autre nuit, après votre bataille... il faisait de la fièvre. Il appelait quelqu’un vois-tu... je l’ai vue dans ses yeux, j’ai reconnu ce regard. Cette douleur qui le consume, qu’il étouffe car il ne sait pas faire autrement. Rien ne peut excuser ce qu’il a fait. Je le sais. Mais je sais aussi que tous cherchent à être aimé d’une certaine façon, à défaut l’on cherche à être respecté ou admiré, et si même cela nous ne l’obtenons pas on accepte d’être méprisé, d’être haïs, d’être craint. Car il n’y a rien de pire que l’indifférence, on veut éveiller un sentiment, une émotion chez les autres pour combler ce vide, bonne ou mauvaise. Combler le froid de ce vide à n’importe quel prix.


J’avais lu un poème qui disait cela, je ne l’avais compris qu’en posant mes yeux dans ceux de chats de Jessy.

Je sais que je ne suis pas assez, je sais que je ne peux pas effacer les douleurs qu’il a causées. Et je me haïs de l’aimer, car c’est injuste pour tout le monde. Mais j’ai vu Nev... j’ai vu et je ne peux pas oublier. Je sais que c’est mal. Ne me déteste pas...

Je repris mon souffle.

Je t’en demande encore trop, tu as le droit de me détester. Je ne te demande pas de comprendre, je suis tellement désolée. Il t’a fait du mal et je devrais le maudire pour cela, je ne suis pas une bonne amie. Je suis tellement désolée Nev.






Je n'ai pas tenu parole ... [pv : Lucy] Ce0f4110






Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 30 Nov - 16:28


Je n'ai pas tenu parole ...
_Je te remercie d’avoir essayé.

Alors pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à ne plus pleurer ? Nevrabriel ne lui avait donc pas donné un peu d’espoir ? Si Jessy ne savait pas qu’elle était en vie, alors cela pourrait expliquer qu’il ne soit pas venu la retrouver. Ne pensait-elle pas cela ?
L’écossais ne comprenait plus rien, il ne savait pas quoi dire. Qu’est-ce que Lucy voulait entendre ?

_Il t’a faits du mal... n’est ce pas? Je-je...

Nevrabriel entrouvrit la bouche mais aucun son n’en sorti, comme bloqué au fond de sa gorge. Entre la blesser par la réalité et la bercer dans un mensonge qu’elle ne voulait plus, il ne savait pas quoi dire.

_Ne me déteste pas s’il te plaît...

Nevrabriel referma la bouche.
Ce n’était pas le moment de parler.

_Je suis certaine qu’il t’a faits du mal... je ne peux pas, je ne peux pas... Pourquoi je n’arrive pas à cesser de l’aimer Nev... il fait du mal aux autres, je le sais... Je sais pourquoi il est venu à l’institut, je sais qui l’a engagé. Je vois les choses même si les autres pensent que non, j’écoute, je comprend. J’ai voulu le détester pour ce qu’il avait fais à tous ses gens. J’ai voulu le détester quand il me disait qu’il ne regrettait absolument rien. Mais je l’ai vu. J’ai vue ce qu’il y avait au fond. Il était en colère que je vois je crois, il m’a attrapé un soir. Je m’étais approchée de sa cage, trop près. Il voulait me faire peur, il voulait me faire du mal, enfin selon lui, mais c’était faux.

Le sang de Nevrabriel n’a fait qu’un tour en imaginant Jessy menacer Lucy et tenter de lui faire du mal. Il avait raté un battement de cœur et inspira lentement en détendant ses muscles.

_Et j’ai vu, c’était tellement triste Nev. Il s’est recroquevillé au fond de sa cage. Il me regardait comme si je l’avais brûlé. Comme si le fait que je savais allait le détruire. Une autre nuit, après votre bataille... il faisait de la fièvre. Il appelait quelqu’un vois-tu... je l’ai vue dans ses yeux, j’ai reconnu ce regard. Cette douleur qui le consume, qu’il étouffe car il ne sait pas faire autrement. Rien ne peut excuser ce qu’il a fait. Je le sais. Mais je sais aussi que tous cherchent à être aimé d’une certaine façon, à défaut l’on cherche à être respecté ou admiré, et si même cela nous ne l’obtenons pas on accepte d’être méprisé, d’être haïs, d’être craint. Car il n’y a rien de pire que l’indifférence, on veut éveiller un sentiment, une émotion chez les autres pour combler ce vide, bonne ou mauvaise. Combler le froid de ce vide à n’importe quel prix.

Peu importe le prix ? Vraiment …
Nevrabriel gardait les yeux rivés sur Lucy mais ses pensées étaient autres.
Il n’était pas d’accord.
Certes, l’indifférence était pire que tout, lui-même a été blessé toute sa vie par l’indifférence de ses parents à son égard, il s’était promis que ses cadets ne ressentiraient jamais ce trouble, qu’ils seraient la figure paternel qu’il n’avait jamais eu et que leur grand-mère serait cette figure maternelle qu’il avait ressenti. Il avait cherché toute sa vie des parents de substitution, se trompant en cherchant un père chez Donatien, car l’indifférence des siens étaient un effroi … l’écossais était certain qu’ils ne remuaient pas ciel et terre pour savoir comment il se portait ici, qu’ils ne faisaient pas partis des personnes qui viendraient se précipiter à lui lorsqu’ils retrouveraient contact avec le continent.
L’indifférence était pire que tout oui … mais pas à n’importe quel prix. Nevrabriel n’a jamais été un mauvais garçon pour attirer leur attention, il n’a jamais volé, jamais blessé, jamais tué pour qu’on le voit, qu’on accepte son existence, qu’on lui accorde un regard, un sourire.
Le jeune homme refusait de croire que personne en ce monde n’avait jamais regardé Jessy, essayait de le comprendre, essayait d’être son ami. Lui accorder un regard, un sourire. Il s’était enfoncé lui-même dans ses propres mensonges sans lever les yeux pour voir que si, quelques élus le regardaient. Rare mais réels.
Faire le mal était un choix, pas une fatalité.

_Je sais que je ne suis pas assez, je sais que je ne peux pas effacer les douleurs qu’il a causées. Et je me haïs de l’aimer, car c’est injuste pour tout le monde. Mais j’ai vu Nev... j’ai vu et je ne peux pas oublier. Je sais que c’est mal. Ne me déteste pas...

Le regard de Nevrabriel se ferma légèrement, attendrit par un cœur blessé.
Si elle avait été là à son enterrement, elle aurait vu qu’elle avait tort.
« Je ne suis pas assez ». Au contraire, elle était « trop ». Trop bonne, trop bienveillante, trop aimable, trop douce, trop aimé. Elle était « trop » pour un monde aussi dur et haineux.

_Je t’en demande encore trop, tu as le droit de me détester. Je ne te demande pas de comprendre, je suis tellement désolée. Il t’a fait du mal et je devrais le maudire pour cela, je ne suis pas une bonne amie. Je suis tellement désolée Nev.

L’écossais voulait dire ses pensées : « Il n’y a vraiment que toi pour pardonner à des monstres, leur laisser une chance. S’il y avait plus de personnes comme toi, certainement que le monde se porterait mieux. »
Mais rien. Ses lèvres ne voulaient pas s’exprimer, sa bouche ne voulait pas s’ouvrir, sa voix ne voulait pas communiquer.
Il ne pouvait pas se mettre à la place de Lucy, il n’avait jamais aimé une personne comme Jessy, il n’aurait jamais pu aimer ce genre de personne. Il avait déjà du mal avec des personnes comme Elizabeth alors qu’elle n’avait pas un mauvais fond, alors il n’aurait jamais pu aimer une personne comme Jessy. Jamais. Alors … comment pouvait-il comprendre le cœur de son amie ? Il avait l’impression qu’elle voulait sauver un homme qui ne voulait pas l’être. Il avait le sentiment qu’elle était persuadée qu’elle pouvait le rendre meilleur. Nevrabriel aussi voulait le croire, mais il pouvait voir cela de l’extérieur, et de l’extérieur, c’était malsain …
Tous les pores de sa peau, son esprit, sa raison, son cœur, tous savaient que l’amour de Lucy pour Jessy n’avait rien de positif, comme une femme battue aime son mari lui cherche des excuses, comme une petite amie sous l’emprise d’un pervers narcissique pardonne tout, comme une personne bercée de lumière qui veut la répandre chez les plus méprisables. Il avait peur que ça ne finisse mal.
Nevrabriel avala sa salive. Il ne partagerait pas ses pensées, il ne voulait pas lui faire plus de mal, lui causer plus de souffrances qu’elle ne s’en donnait déjà. Elle semblait conscience de qui était Jessy, même si elle cherchait tout de même à l’excuser par ce qu’elle avait vu au fond de ce qui semblait être son âme. Mais était-ce réellement son âme ou ce qu’elle voulait voir ?

_Je ne te détesterai jamais.

Le jeune homme se pencha en avant pour poser son front contre celui de la demoiselle. Il regardait les mains de Lucy. Blanches comme la neige. Immaculées comme son âme. Pures mais inanimées. Si seulement son amour n’était pas Jessy, certainement que des larmes auraient moins coulées sur ses joues, certainement que des lames n’auraient pas lacéré son cœur. Lucy n’aimait pas les bonnes personnes, ni l’écossais ni Jessy ne la méritait. Mais Nevrabriel ne pouvait pas lui en vouloir, lui non plus n’aimait pas les bonnes personnes, deux femmes destinées à une mort prématurée et une autre bien trop loin pour qu’il ait eu une chance de l’atteindre. Que pouvait-il espérer en aimant une mourante ? Il l’aimerait deux ans, puis elle partirait, éphémère, comme la mémoire de l’écossais. Il ferait n’importe quoi pour que ces deux ans se transforment en un siècle, tout comme Lucy aurait fait n’importe quoi pour libérer Jessy.

Lucy était amoureuse. Mais l’amour finit par s’estomper pour faire place à la raison. Cela prendra du temps. Cela sera douloureux, mais cela sera mieux pour elle … Si elle décidait de s’y répondre.

_Je ne peux pas t’en vouloir d’aimer. Lorsqu’il n’y a plus rien, c’est la seule chose qui nous maintient en vie. Tu es la meilleure amie que je pouvais espérer, cela ne changera pas.


Nevrabriel
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Mar 1 Déc - 3:33
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Je ne te détesterai jamais.

Pouvais-je le croire? Oui c’était Nev et Nev était spécial, le seul que je pouvais croire sans crainte. Toujours. Le contact de son front contre le mien me calmait. Je n’avais pas osé le regarder dans les yeux, je savais qu’il ne me détesterait pas, il venait de me le dire. Mais cela ne voulait pas dire qu’il partageait mon espoir pour celui qu’il avait libéré par ma faute.

Je ne peux pas t’en vouloir d’aimer. Lorsqu’il n’y a plus rien, c’est la seule chose qui nous maintient en vie. Tu es la meilleure amie que je pouvais espérer, cela ne changera pas.

Je glissais les doigts sur sa joue, Nevrabriel était là, mon ami, mon meilleur ami. Je pris un moment pour profiter de ses paroles. Une chose à la fois, je ne devais pas trop penser. Plus tard, oui plus tard je penserais à ma situation. Cette fois, je pouvais laisser un peu de temps à mon cœur, respirer, exister un peu. Je n’étais pas assez forte pour le moment, c’était un tourbillon de changements et je devais reprendre pied avant la suite.

Je...merci.

Oui je m’offrais un répit.

J’aimerais... j’aimerais qu’on n’en parle plus pendant un moment...

Je pris une bonne respiration pour me calmer, je défilais nos fronts pour enfin le regarder.

J’ai besoin de temps...

L’idée de me permettre de prendre mon temps me rassurait étrangement, j’essuyais du revers de la main ma joue. Je pris la main de mon ami entre les miennes. Un sourire moins plastique, moins tiré, un peu plus triste, mais sincère cette fois.

Ça va s’arranger, je te le promets.

Je serrais un peu sa main, oui j’allais arranger ma vie, à mon rythme.
L’émotion avait monté en pic et j’étais trop épuisée pour la vivre plus longtemps, je devais me recentrer sur du plus banal, du quotidien, au moins pour ce soir.

As-tu mangé ce soir?



Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 1 Déc - 16:29


Je n'ai pas tenu parole ...
_Je ne peux pas t’en vouloir d’aimer. Lorsqu’il n’y a plus rien, c’est la seule chose qui nous maintient en vie. Tu es la meilleure amie que je pouvais espérer, cela ne changera pas.

Les doigts délicats de Lucy vinrent effleurer sa joue. Un geste doux mais empli de peine et de désespoir. Se raccrochait-elle à ce qui lui restait ? Est-ce qu’il ne lui restait que lui ?
Tristement, il en avait l’impression …
Mais Lucy était un cœur des plus purs, elle se ferait facilement des amis parmi ceux qu’elle croiserait, peut-être même des rencontres qui lui feraient oublier sa peine. Si elle avait choisi cette nouvelle vie, c’était qu’elle en avait également le sentiment.

_Je...merci. J’aimerais... j’aimerais qu’on n’en parle plus pendant un moment...

Nevrabriel voulu acquiescer mais désirait maintenir son front contre celui de son amie. Il aimait bien sentir la chaleur de sa peau et regarder leurs mèches de sang et de neige se mélanger. Lui non plus ne voulait plus parler de Jessy. Il voulait même oublier son existence. S’il avait su gagner le cœur de Lucy, il ne lui causait que de la peine.
Ironique.
Nevrabriel aussi lui avait causé beaucoup de larmes … la demoiselle n’avait décidément pas de chance avec ses amours.

_J’ai besoin de temps...

Lucy se détacha de lui et Nevrabriel resta sur place, continuant à regarder le sol, laissant les flammes dessiner des ombres sur le sol. Une part de lui s’en voulait de ne pas avoir pu rendre son amie heureuse que ce soit en amenant Jessy ou bien même de ne pas avoir su l’aimer, mais une autre part de lui, plus sage, se disait que c’était mieux que Jessy ne soit pas là et qu’il ne pouvait pas s’en vouloir puisqu’il aimait bien trop Katerina pour vouloir remonter le temps.

La demoiselle prit la main de l’écossais, ce qui lui fit lever la tête pour la regarder. Elle tenait de sourire, mais elle ne pouvait pas dissimuler la rougeur de ses yeux qui avaient pleuré. Nevrabriel ne disait rien mais certainement que leur feu éclairait assez son visage pour qu’elle puisse voir toute l’empathie qui l’habitait. Il avait réellement beaucoup de peine pour elle et s’en voulait de ne pouvoir lui remonter le moral.

_Ça va s’arranger, je te le promets.

Qu’est-ce qui allait s’arranger ?
Nevrabriel n’était pas certain des propos de Lucy. Est-ce qu’elle renonçait  à Jessy ? Ou alors elle avait besoin de faire le point avant de partir à sa recherche ? Qu’est-ce qui allait s’arranger ? L’écossais aurait voulu poser la question, mais encore une fois, rien ne sorti de sa bouche, tout était bloqué au fond de sa gorge. Sa curiosité était bien moins importante que les sentiments de compassion qu’il portait à son amie et il ne voulait pas lui imposer cela. Elle ne voulait plus en parler, alors il n’en parlerait plus jusqu’à ce qu’elle le veuille.

_As-tu mangé ce soir?

Nevrabriel entrouvrit la bouche pour répondre, mais finit par la refermer avec un sourire. Si elle voulait faire semblant, il pourrait tenter de faire semblant avec elle. Après tout, il savait ce que c’était que de voir la personne qu’on aime partir sans jamais savoir ses réels sentiments, si cette relation a été sincère ou juste illusoire.
Elle finirait par l’oublier, se faire de nouveaux amis, une nouvelle vie. Elle réussirait à tourner la page et vivre aussi libre qu’elle l’a souhaité.

_Non mais je n’ai pas très faim.

Le jeune homme balaya la pièce du regard, cherchant une idée pour oublier cette conversation, quelque chose à faire, juste le temps d’une heure ou deux avant de retourner à un sommeil réparateur. Mais tout comme au bunker, il n’y avait pas grand-chose pour se distraire. Ils devraient d’avantage fouiller le rez-de-chaussée, peut-être trouveraient-ils un jeu de carte, au moins ?
Peu de chose venait à l’esprit du jeune homme mais il a toujours su se contenter de peu, alors pourquoi pas maintenant ?
Nevrabriel se releva et prit les mains de Lucy pour qu’elle se lève à son tour. Elle était petite à ses côtés. Il lui sourit avec tendresse.

_Je n me souviens pas qu’on ait eu l’occasion de danser ensemble un jour.

Ni à Halloween, ni le nouvel an, ni Noël, à aucune fête à vrai dire. Il lui semblait être passé à côté de quelque chose de banal mais qui aurait pu laisser d’agréables souvenirs.
Pour accompagner ses paroles, le jeune homme garda la main droite de la demoiselle dans la sienne et fit glisser l’autre sur la hanche de celle-ci. L’espace de la pièce n’était pas assez grand pour se mouvoir de grandes enjambés, mais assez large pour faire une petite valse timide et simple, enfantine et apaisante. Nevrabriel entrainait la demoiselle sur ses pas, la guidant en la tirant ou la poussant doucement selon les pas. Lucy ne semblait pas à l’aise, à moins qu’elle ne savait pas danser ? Ce n’était pas grave, l’écossais était là pour l’aider.

_Une pirouette ?

Il se détacha pour lever la main de Lucy et la faire tourner sur elle-même avant de revenir lui reprendre la hanche pour continuer cette valse improvisée et sans mélodie. Il lui sourit, trouvant cela presque amusant, oubliant doucement leur discussion de tantôt, espérant que Lucy en fasse de même.


Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Mar 1 Déc - 21:34
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L’qmour se partage t’il ?




Non mais je n’ai pas très faim.

Ah, d’accord. S’il n’avait pas faim tampis. Les mains dans les siennes je le laissais me relever. Qu’avait-il derrière la tête? S’il n’avait pas faim pourquoi ne pas simplement me souhaiter le bonne nuit et vaquer à ses occupations, après tout il n’y avait plus rien à se dire.

Je ne me souviens pas qu’on ait eu l’occasion de danser ensemble un jour.

J’ouvris la bouche et la refermais en effet nous n’avions jamais dansé ensemble, mais pourquoi disait-il cela? Je regardais sa main se poser sur ma hanche, ma main libre un peu perdue. Je finis par la poser convenablement quand Nev commença à se mouvoir et que je compris que nous allions danser. Mes pas étaient un peu maladroits mon cerveau n’ayant pas totalement encore compris d’où sortait cet élan étrange.

Il m’accompagnait patiemment me guidant dans les mouvements à faire. Le souvenir d’une danse avec un partenaire tout à fais différent tenta de se glisser dans mes pensées mais comme un magicien Nev choisit ce moment pour intervenir de nouveau.

Une pirouette ?

Pas le temps d’accepter ou de refusé que je tournais sur moi-même guidée par l’Écossais. De nouveau stabiliser une main sur la hanche par mon partenaire j’éclatais d’un rire doux. Les nerfs qui lâchaient peut-être, ou bien mon esprit qui s’accrochait au bonheur comme il le pouvait.

Je pouvais bien laisser s’éloigner pour une danse ou deux les pensées moins agréables. Je souris à mon immense partenaire en essayant de ne pas trop lui écraser les pattes de mes petits pieds nus. Je le laissais me diriger doucement jusqu’à ce qu’après un long moment les pas cessent et que la danse se termine Je fis une sorte de révérence improvisée dans un dernier sourire.

Tu as été invité à un bal et tu voulais t’entraîner ?



Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 1 Déc - 23:36


Je n'ai pas tenu parole ...
La danse dura le temps qu’elle devait durer. Lucy eut un sourire, il semblait même à Nevrabriel d’avoir entendu un léger rire sortir entre ses dents. Mais peut-être était-ce simplement une chimère ? Ce qu’il voulait entendre, dans le fond ?
Lorsque le duo s’arrêta, Lucy fit une courbette et le jeune homme se contenta de sourire en penchant la tête en avant pour la remercier de ce moment.

_ Tu as été invité à un bal et tu voulais t’entraîner ?

Nevrabriel était ravis de voir que Lucy avait retrouvé son sens de l’humour. Mais malheureusement pas de bal pour eux. De toute façon s’il y en avait un, il ferait certainement partie des musiciens vu qu’il n’y avait plus d’électricité et donc plus de sono pour accompagner les danseurs. Il n’aurait certainement pas pu accorder de danse à son amie.
Mais le jeune homme voulait entrer dans son jeu. Il voulait s’amuser et surtout que Lucy s’amuse. Il voulait continuer de la voir sourire, qu’elle ne regrette rien de ses choix, qu’elle puisse jouir de sa nouvelle liberté sans se morfondre de peine, espérant pouvoir reporter la prochaine larme aussi longtemps que possible.

_Tu as deviné ! Tu es même invitée. Mais il te faudra simplement une tenue pour le jour J.

L’écossais regarda autour de lui avant de prendre la couverture la plus proche et l’enrouler à la taille de la demoiselle pour en faire une sorte de très longue jupe. Il essaya de faire tenir le drap du mieux qu’il pouvait mais tout les deux savaient que son œuvre ne tiendrait pas sur cinq pas. Seulement, l’écossais n’avait pas terminé ! Il alla vers son sac pour sortir les seuls bien qu’il avait pu sauver, son bonnet et son écharpe. Il revint vers Lucy, lui posant son écharpe sur les épaule tel un châle et essaya de lui mettre son bonnet mais ça ne ressemblait à rien du coup il lui enleva et la recoiffa du mieux qu’il pouvait.

_Eh bien mademoiselle, vous êtes plus ou moins apprêtée à présent.

Heureusement que Lucy n’avait pas de miroir pour s’admirer, autrement elle aurait pu voir qu’elle ne ressemblait à rien avec cette improvisation sur le dos. Nevrabriel sourit de toutes ses dents et s’empêcha de rire pour garder le mythe. Mais il voulait tout de même encrer cette image dans son esprit tant il était amusé par la nouvelle apparence de son amie. On aurait dit deux enfants qui avaient cherché à se déguiser.
Deux grands enfants … C’était ce qu’ils étaient lorsqu’ils n’y avaient qu’eux au monde et Nevrabriel aimait ça. Avec Lucy il pouvait montrer ses faiblesses mais également ses moments de folies, il pouvait réveiller l’enfant qui était en lui, celui qui aurait du grandir en Ecosse et non à l’Institut. Lorsqu’il était triste, elle savait le consoler, lorsqu’elle était triste, il savait la faire sourire. Lorsqu’ils étaient heureux, ils se partageaient leur bonheur, leur secret, leur mensonges. La vie de Nevrabriel n’aurait certainement aucun sens si Lucy n’en faisait pas partie.
Son large sourire s’affaissa lentement pour laisser place à de la tendresse et de la mélancolie. Il s’approcha doucement de la demoiselle pour poser sa main sur sa joue et la caresser doucement.

Etait-ce grave d’aimer Lucy presque autant qu’il aimait Katerina ? Il pensait que non, puisqu’il avait aimé sa grand-mère autant que sa sœur mais maintenant il ne savait pas trop. Il ne voulait abandonner aucune de ces femmes. Mais être auprès de Katerina voulait dire abandonner Lucy et vice-versa. Katerina avait son cœur mais Lucy avait ses souvenirs. La lorialet le connaissait par cœur, elle a été là depuis deux ans, il avait eu ses plus beaux moments avec elle en plus de sa première fois … et il savait qu’elle serait toujours là.
Douce mélancolie …

_Mais le bal est pour plus tard malheureusement. Si on allait dormir maintenant ? Il faut être en forme pour l’événement.

Le jeune homme sourit à son amie. Espérant qu’elle puisse dormir un peu après cette nuit bien agité pour tout les deux.


Nevrabriel
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