contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Eizenija VitolsInfirmière
Mar 19 Jan - 14:11
Let's break the iceAvec Amalia et KaterinaVERSEAU-20 janviera raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


L'avantage d'être restée à l'Institut, c'est qu'on a accès à la réserve. Après avoir emprunté à Madame Dubois - sans lui dire - ses clés, j'ai pu fouiller un long moment avant de trouver deux paires de patins qui prenaient la poussière. Exactement ce que je voulais. Je vérifie la pointure. J'ai demandé il y a quelques jours à Géryl si ça l'intéressait de patiner sur le lac gelé et il m'avait donné la taille de ses pieds.
Je referme derrière moi avant de m'engouffrer dans la nuit vers le lac, le cœur léger. Géryl est vraiment tombé pile à temps dans ma vie. Marga était partie, la vie était moisie. Je m'ennuyais, je tournais en rond, je déprimais, et il est arrivé avec ses jeux et son stupide sourire. Je ne pensais pas que cet abruti pouvait être un aussi bon ami. Je devrais essayer de lui trouver un petit copain un jour, il mérite quand même l'amour. Quoique, après je n'aurai plus mon ami avec moi.
Alors que mes pieds s'enfoncent dans la neige, je repense à ces moments la nuit passés ensemble. Ces nuits où on finit par s'endormir, parce qu'on est vraiment trop bête, et où se réveille la tête dans le pâté. On a anticipé à force, et je ramène une couverture, comme cette nuit. Quoique, j'aurai dû en prendre deux parce que la dernière fois il m'a piqué toute la couette ...
C'est pas de notre faute ! Il s'endort n'importe où et n'importe quand, et moi l'hiver ça me fatigue.
Et je le reconnais, on se sent moins seul quand on commence la journée avec quelqu'un.
J'aperçois sa silhouette au loin. Il est arrivé le premier. Je me planque derrière le tronc d'un arbre et réajuste ma frange. Je veux juste être bien coiffée. Surtout que je ne suis plus maquillée - adieu rouge à lèvres épuisé - alors il faut bien compenser ailleurs. Je penche la tête à travers les branchages pour mieux le voir. Il a l'air d'encore m'attendre. Parfait, je vais pouvoir lui faire une petite blague.
Je sers mon écharpe bleue tout contre ma nuque et tire sur mes moufles roses - je n'ai rien trouvé de mieux, malheureusement. Puis je m'abaisse et forme une boule de neige. Je fais un détour aussi discrètement que possible pour être dans son dos. Je prends une première inspiration puis ...

- A l'assaut !

Je me mets à découvert et lui lance la boule de neige dessus, déjà hilare.

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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mar 19 Jan - 22:38
Béryl était impatient. Il était arrivé beaucoup trop tôt. Quitter le bunker, même pour quelques heures le soulageait. Il s’en voulait de se sentir mieux, mais il n’y avait rien à faire, l’infirmier était un homme qui aspirait au grand air. Et depuis le suicide de la petite Lucy, la vie dans le bunker était compliquée… Il faisait de son mieux pour prendre soin de ces camarades, et particulièrement du docteur Elpida qui l’inquiétait, mais il ne pouvait pas toujours les garder à l’œil et s’assurer qu’ils se portaient bien. Enfin… aussi bien qu’il fut possible.

Alors ces escapades, et particulièrement celles qui impliquaient Eizen le rendait plus léger qu’une plume. Il se sentait bien en sa présence, puis ils s’amusaient toujours. Avec elle, il avait l’impression d’être un gosse et de redécouvrir le monde une seconde fois. Il n’avait plus vécu ce genre d’amitié si simple et si légère depuis qu’il était entrée au lycée. Rien d’aussi authentique. Puis il avait appris à apprécier épier discrètement son visage pourvu d’un sourire à couper le souffle. Aujourd’hui, il avait ramené un sac avec une ou deux surprises…

En effet, Béryl avait déniché un livre qui ne traitait ni de survie, ni de médecine dans le bunker. Un petit miracle qu’il avait gardé pour lui, parce qu’il n’avait jamais oublié leur première rencontre. Il ne savait toujours pas ce que signifiait Sapouvioli, mais la Miss s’amusait encore parfois à la surnommer comme ça, et finalement il se disait qu’il se fichait bien de savoir ce que cela signifiait, puisque pour eux, cela avait forcément pris un sens nouveau. Dans un premier temps il avait pensé garder le livre pour février. Finalement, il avait craqué, trop impatient. Le livre s’appelait « The Giver ». Impossible de savoir si Eizenija l’avait lu. Béryl non en tout cas. Et vu son niveau d’anglais, il devait bien avouer qu’il n’avait pas eu le courage de s’y mettre.

Il avait glissé un petit cadeau dedans, il était retourné à la plage plusieurs fois depuis leur petite escapade nocturne et avait réalisé quelques croquis, il avait choisi le meilleur et l’avait glissé entre les pages du livre. S’il était incapable de dessiner des portraits, il avait toujours aimé faire des croquis de paysages. Lorsqu’il crapahutait en montagne, il n’était pas rare qu’il ne s’arrête quelques heures, face à un paysage sublime, pour en capturer quelques essences à l’aide d’un crayon. Jamais il ne repassait sur ces brouillons gribouiller au crayon à papier. Pour être honnête, les rares fois ou il avait tenté d’être sérieux avec l’art, cela n’avait pas été une très grande réussite…

Puis il y avait la cerise sur le gâteau. Pour Noel, il avait ouvert l’une des dernières tablettes de chocolat du bunker, pour remonter un peu le moral de tout le monde. Il avait mis ces deux bouts de côté pour plus tard, il était certain que cela ferait plaisir à Eizen’.

- A l'assaut !

Une boule de neige vola pour atterrir contre le manteau de randonnée du jeune homme. Il se tourna pour apercevoir le sourire hilare de la jeune femme. Et rien que de voir cela, il se sentit tout de suite mieux. Comme si tout ce qu’il y avait qui n’allait pas se dissolvait dans son estomac, pour ne laisser qu’un sentiment de plénitude sur sa conscience. Espiègle, il roula à son tour de la neige à l’aide de sa main gantée, avant de la lancer sur son amie. Paf, dans le bras.

- Alors celle-là ! Tu l’as bien cherchée !

Deux trois échanges de boules de neige et une course à travers les arbres plus tard, et ils finirent par s’arrêter, tous les deux morts de rire. Alors qu’il reprenait leurs respirations, un sourire vissé aux lèvres, Béryl accueillit la jeune femme un peu mieux qu’avec les boules de neige :

- Je suis content de te voir...

Il n’avait pas vraiment besoin de le dire vu que tous ces gestes et son bête sourire transpirait le bonheur et la sérénité. Puis s’intéressant un peu au quotidien de la jeune femme, il lui demanda :

- J’espère que tout se passe bien à l’Institut. Graham se porte bien ? Vous n’étiez pas là à Noel alors j’avoue que je me suis un peu inquiété.

Peut-être que Graham était malade ou un truc du genre. Il ne savait pas trop ce qui avait retenu les membres de l’institut à l’institut. Il espérait que ce n’était rien de grave en tout cas. Il hésita une seconde, puis demanda finalement :

- A ce propos, je me suis toujours demandé, c’est un oncle à toi ou un ami de tes parents ?


A un moment, il avait même pensé que ces deux-là étaient cousins, mais tout de même, la différence d’âge entre eux laissait à penser au jeune homme qu’il y avait plus de chance pour que ce soit un oncle.

Béryl aperçut les patins que Eizenija avait ramené. Il était impressionné qu’elle soit parvenue à mettre la main dessus. Il n’avait jamais patiné de sa vie, mais il se débrouillait avec des skis, même si dans son cas, c’était souvent des skis de fond, alors il supposait qu’il serait capable de tenir sur ces deux jambes.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Ven 22 Jan - 18:57
Let's break the iceAvec Amalia et KaterinaVERSEAU-20 janviera raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


Je suis pliée en deux, me tenant le ventre, incapable d'arrêter de rire. L'adrénaline, le soulagement de pouvoir enfin se défouler, et la tête de Géryl est le triptyque idéal pour un bon fou rire. Et c'est quand je me relève pour essuyer une larme qu'un ovni entre en collision avec mon bras. J'ai à peine le temps de m'insurger que j'entends les provocations de Géryl. Je cours me réfugier derrière un arbre pour former une boule de neige mais il arrive à m'avoir encore une seconde fois. Pas de pitié ! Je lui lance ma boule en plein visage et profite qu'il en ai plein les yeux pour trouver un autre point de fuite. A découvert près du lac je le laisse venir à moi et me perds dans cette bataille effrénée de boules de neige. Géryl et Eizen, psychologue réputé et infirmière méticuleuse, mais également gamins n'ayant pas même 10 ans. Le summum de cette situation, c'est sûrement lorsque je lui ai fait croire qu'un truc arrivait derrière lui pour détourner son attention et pouvoir lui jeter une boule de neige dans le dos.
A partir de là s'ensuit la course poursuite la plus ridicule de ma vie, mais la plus cathartique également. Morte de rire et le corps réchauffé - c'est moi ou un radiateur vient d'allumer mes joues ? -, je finis par m'arrêter près des patins en lui proposant une trêve. Il est aussi essoufflé que moi. Pas très endurant le randonneur.

- Je suis content de te voir...
- J'espère bien, j'aurais été vexée sinon.

Une absence. Brève, je l'espère. Un temps où je l'ai regardé avec plus d'attention, toutes pensées éteintes, le corps en pause. A juste observer les zones de sa mâchoires où repousse de la barbe, la façon qu'ont le violent perturbant de ses yeux de refléter le tapis de neige et dont la peau capte les seules lueurs de la nuit. Dans l'obscurité, Géryl est une étoile tombée du ciel pour venir guider nous, pauvres humains mortels, et éclairer ces nuits trop sombres. Je vais éviter de trop m'approcher de lui car une étoile, ça brûle.

- J’espère que tout se passe bien à l’Institut. Graham se porte bien ? Vous n’étiez pas là à Noel alors j’avoue que je me suis un peu inquiété.

Je me penche pour attraper les patins et lui répond en même temps :

- Victor a tenu à faire sa petite fête de son côté. C'était ho-rri-ble. D'un ennui. Et toi, c'était comment Noël ?

Je le laisse me répondre, mais cette pipelette - c'est un truc de Verseau de parler autant. Je ne compte plus les nuits où on s'est dit "bonne nuit" mais où on a jamais réussi à se se taire et où le matin est venu nous surprendre - embraye sur un autre sujet de conversation :

- A ce propos, je me suis toujours demandé, c’est un oncle à toi ou un ami de tes parents ?

Je ris et lui tend sa paire tout en marchant vers le lac. Victor ? Un membre de ma famille ? Je n'aurai jamais trompé Angie si Victor avait été un oncle. D'ailleurs, on est quoi tous les deux ?
Je me laisse tomber dans la neige pour retirer mes Doc' et lacer les patins.

- Ni l'un ni l'autre. On est un peu dans une relation asymétrique. Pour moi, c'est un ami. Et pour lui, je ne dois être qu'un simple plan Q, je lui réponds nonchalamment.

De toute façon, je n'ai pas à lui cacher. En plus, je suis sûre qu'il sera très compréhensif, les relations des gays sont souvent des sexfriend. Ce n'est malheureusement même pas du cliché, c'est une vérité pure.
Je me mets debout et tend la main vers Géryl pour l'aider à se relever.

- Tiens, tant qu'on est dans le thème : tu ne m'as jamais dit comment tu avais fait ton coming-out !

C'est quand même un des premiers trucs qu'on se confie en tant que LGBTQ +. Il est assez pudique là dessus Géryl, c'est assez différent. Même son premier baptême à la Gay Pride de Paris il ne me l'a pas raconté. Le quartier du Marais et les fêtes dans les bars. Je me souviens de ma première Gay Pride avec Angie, c'était mémorable. On avait pu monter sur un char et danser devant tout le monde. Ca se peut on s'est déjà croisé avec Géryl sans même le savoir !

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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 25 Jan - 19:25
- Victor a tenu à faire sa petite fête de son côté. C'était ho-rri-ble. D'un ennui. Et toi, c'était comment Noël ?

Béryl parla peu de Noel. A vrai dire, il était essentiellement passé à la petite fête organisée par le Village pour voir si Eizenija s’y trouvait et avait été déçu que ce ne soit pas le cas. Il avait pris des nouvelles de ces collègues du Village, avait remarqué du coin de l’œil certains jeunes fortement amaigris, surement provenant des électrons libres et était finalement retourné au bunker. Il avait un peu peur de laisser trop longtemps les membres du bunker seuls, comme un père inquiet de laisser ces enfants seuls à la maison. Probablement son instinct d’infirmier acharné, qui voulait savoir ces patients en bonne santé.

- A ce propos, je me suis toujours demandé, c’est un oncle à toi ou un ami de tes parents ?

La question du jeune homme la fit rire. Du coin de l’œil, Béryl observa son visage éclairé par les rayons du soleil et leurs réflexions sur la neige. Il trouvait que l’hiver lui allait bien. Eizenija était une belle femme. Au dehors comme au-dedans. Ils s’approchèrent du lac, patin à la main. Le soleil se reflétait sur la surface gelée. Le paysage était magnifique, l’air froid et un léger vent venait jouer entre les branches, et dans leurs cheveux. Après leur petite bataille de neige, il avait les gants mouillés, mais ce n’était pas très important. Il les retira pour défaire les lacets de ces chaussures de marche et enfiler les patins.

- Ni l'un ni l'autre. On est un peu dans une relation asymétrique. Pour moi, c'est un ami. Et pour lui, je ne dois être qu'un simple plan Q.


Il sentit une vague de chaleur lui monter aux joues. Sa question qu’il pensait parfaitement contrôler était en réalité très indiscrète. Et il se rendait compte qu’il s’était probablement trompé sur toute la ligne en ce qui concernait l’infirmière. Lui qui pensait avoir un bon sens de l’observation… Donc la fille du téléphone c’était peut-être une sœur ou une meilleure amie ? Ou une ex ? Eizenija était peut-être bisexuel après tout ? Et donc Victor et elle… Il préféra faire les lacets de ces patins maladroitement que de penser quoi que ce soit à propose du médecin et de la jeune infirmière. Il n’aurait pas su dire pourquoi, mais au-delà de la gêne d’imaginer quoi que ce soit entre ces deux-là, il en ressentait presque une espèce de contrariété.

- Ah heu…


Il se demandait comment deux personnes pouvaient se retrouver dans une situation ami-plan Q. En général, c’était plutôt des relations amour-plan Q ou ami-amour dont l’infirmier entendait parler. Lui-même appartenait en général à la seconde catégorie, n’ayant apparemment jamais quitté la friendzone auprès des jeunes filles qu’il avait pu courtiser. Mais ami-plan Q ? Il se demandait si lui-même aurait été capable de coucher avec une amie juste pour rester son ami ? Difficile à imaginer, il ne pensait pas que la moindre de ces amies ne souhaitent coucher avec lui. Bah… Les relations amoureuses n’avaient jamais été son point fort et cela ne l’avait jamais vraiment dérangé… Ils se retrouvèrent finalement tous les deux debout sur leurs patins.

- Tiens, tant qu'on est dans le thème : tu ne m'as jamais dit comment tu avais fait ton coming-out !


Ce fut au tour de Béryl de rigoler. Il crut d’abord que Eizenija se moquait de lui, mais la question semblait sincère. Etrangement, ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait…

- On dirait mes potes… Je suis célibataire depuis tellement longtemps qu’ils ont absolument voulu que je tente ma chance avec un serveur qui m’avait laissé son numéro un jour.


Il secoua la tête, un sourire aux lèvres. Il se souvenait encore comme ces gros forceurs avaient insistés pour qu’il rappelle ce pauvre serveur alors qu’il n’en avait pas grand-chose à faire. Et à une époque, même sa mère lui avait fait une petite allusion, lui faisant remarquer qu’un homme qui aime les hommes était tout à fait normal, comme si elle espérait découvrir que son fils était gay et non pas juste seul. Heureusement, dans ces cas-là, une de ses sœurs finissaient toujours par le défendre, en faisant remarquer qu’il était encore jeune et qu’il avait tout le temps de faire sa vie comme il l’entendait.

C’était peut-être un peu de sa faute aussi, il ne leur avait jamais parlé des quelques râteaux qu’il s’était pris les rares fois ou il avait tenté sa chance avec des filles. Toujours avec une raison plus ou moins similaire, le truc du « je veux pas gâcher notre amitié » ou « moi aussi je t’aime, t’es mon meilleur ami ». Il continua, haussant les épaules :

- Mais je suppose que je suis juste un banal hétérosexuel qui ne sait pas s’y prendre avec les filles.


Pourtant les filles, il connaissait. A force de vivre avec, ce n’était pas comme s’il n’avait aucunes notions à leurs sujets. Toutes ses sœurs étaient au moins venues une fois lui parler et lui raconter leurs peines de cœur ou leurs joyeux amours avec des hommes. Quand elles étaient ado, elles avaient souvent parler de l’homme idéal à leurs yeux, de ce qu’elle espérait dans leur futur couple ou ce genre de bricole. On aurait presque pu dire que Béryl était avantagé sur le sujet. Après peut-être qu’au fond il n’était pas hétéro mais qu’il ne le savait pas encore ? Il n’avait aucunes idées de la manière dont on pouvait se rendre compte de ce genre de chose.

Il eut un sourire gêné, un peu intimidé. Il ne parlait pas souvent de lui, il devait bien avouer qu’il était loin d’être son sujet de conversation préféré. Il s’avança avec maladresse sur le bord du lac, posa un patin sur sa surface gelée avec prudence.

- Alors ça remonte à quand la première fois que tu as patiné ? J’espère que t’es bonne enseignante parce que pour moi c’est une première.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 30 Jan - 20:12
Let's break the iceAvec Amalia et KaterinaVERSEAU-20 janviera raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


Il éclate de rire, surprenant. Est-ce que son coming-out est un souvenir amusant ? Le mien, je n'ai jamais eu vraiment à le faire. J'ai toujours été franche avec mes parents. Lorsque j'avais couché avec Magnuss, je m'en suis tout de suite confiée à ma mère. On pouvait parler ouvertement, toutes les deux, et même avec mon père, de ce genre de choses. Elle m'avait longuement conseillé, et surtout avait subi mes déboires amoureux adolescents. Elle a toujours su que j'avais un penchant pour les deux sexes, je n'ai même pas eu à le dire. C'était aussi naturel que de respirer.
J'espère que son anecdote aussi drôle qu'elle n'en a l'air.

- On dirait mes potes...

Je me mords la lèvre pour ne pas sourire trop fort, ça me ferait mal aux joues. C'est la première fois depuis un bail que je suis considérée comme l'amie de quelqu'un.

- Je suis célibataire depuis tellement longtemps qu’ils ont absolument voulu que je tente ma chance avec un serveur qui m’avait laissé son numéro un jour.

Oouuuh, anecdote croustillante en vue ! Il s'est pris un vent par le serveur ? Le serveur était un ami de la famille et l'a rapporté aux parents ?
Il hausse les épaules alors que je trépigne d'impatience sur place de connaître la suite. Enfin, on ne peut pas trop trépigner avec des lames sous les pieds.

- Mais je suppose que je suis juste un banal hétérosexuel qui ne sait pas s’y prendre avec les filles.

Un quoi ?
Un hétéro-quoi ?
Est-ce que ça fait quatre mois que je pense que cet homme, avec qui j'ai déjà passé de nombreuses nuits à rire de tout et de rien est hétérosexuel ? Est-ce que ça fait quatre mois que je me fourvoie sur sa sexualité ? Mais attends ma petite Ei, revis tous tes souvenirs avec lui sous le prisme désormais de la bisexualité et de l'hétérosexualité. Certes, je crois fort en l'amitié fille-garçon mais tout de même ... On a dormi ensemble, on s'est réveillé ensemble, on passe plusieurs nuits par semaine ensemble. Je l'ai invité dans ma cabane. Et je me demande ce qu'il y a dans le sac qu'il a ramené - enfin mon livre ?. Je lui ai raconté mon enfance en détails, mon enfance solitaire avec les livres et leurs histoires, je lui ai dit que j'avais été une horrible personne pendant mon collège - sans expliquer en quoi -, lui faisant assez confiance pour lui montrer mes faiblesses. Je lui ai montré mon tatouage en lui promettant de lui raconter un jour son histoire. J'ai été honnête, transparente, authentique.
Un peu le même genre de relation que j'ai pu avoir avec Angie, la séduction en moins.
J'ai l'impression de soudainement pâlir, mais brutalement j'ai la sensation d'étouffer. Comme si mon visage venait de prendre feu. Ma gorge s'assèche, je dois saliver plus rapidement pour qu'elle s'humidifie à nouveau.
Puis, nonchalant, comme s'il avait juste balancé une information anecdotique, il s'approche du lac et pose un premier pas sur la glace.

- Alors ça remonte à quand la première fois que tu as patiné ? J’espère que t’es bonne enseignante parce que pour moi c’est une première.

Je reste figée.
Je me connais. Je sais que maintenant que notre relation peut avoir un enjeu différent, je vais le saisir. Je vais vouloir exploiter cette relation jusqu'au bout, la tirer dans tous les sens, la décortiquer, quitte à ce qu'elle finisse mal. Comme j'ai pu le faire avec Magnuss, comme j'ai pu le faire avec Angie, comme je peux le faire avec Victor.
Je ne peux pas m'empêcher de m'engouffrer dans une ouverture nouvelle, trop curieuse, trop avide de nouveautés et de sensations. Mais j'ai une si belle amitié avec Géryl, c'est la première fois depuis le départ de Marga que je me sens aussi bien avec quelqu'un. Je ne veux pas la gâcher. Magnuss était le premier, donc évidemment je n'avais pas conscience des conséquences désastreuses. Je m'ennuyais avec Angie, j'avais besoin de renouveau sans oser l'affronter. Victor je le connaissais à peine lorsque j'ai tourné à la dérive notre relation.
Avec Géryl c'est différent. Je ne veux rien gâcher.
Je m'approche du lac, les bras écartés pour avoir de l'équilibre. Premier pas sur le lac. Puis deuxième. Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas goûté aux plaisirs de la glisse. J'abandonne Géryl, retrouvant mon rythme et me décoince petit à petit, tournoyant sur la glace. D'abord lentement, puis de plus en plus vite. Je souris, appréciant ce que la nuit m'offre ce soir. Je fonce à droite en riant, puis à gauche, et frime un coup en revenant vers ce pauvre Géryl en freinant pile devant lui.

- Je ne sais pas si je suis bonne enseignante, mais je suis bonne patineuse.

Je lui attrape les mains. Déjà, il doit trouver son équilibre - et sans rambardes.
Je tiens ses deux mains et reste devant lui, tout en lui laissant assez d'espace pour appréhender les nouvelles sensations. Je ne le tire pas, le laissant trouver son rythme, prête à le rattraper s'il tombe.
Putain je le déteste de m'avoir avoué qu'il m'était accessible. Maintenant je le vois différemment. J'apprécie sa mâchoire anguleuse et ses épaules épaisses. J'apprécie la façon dont son regard transpire d'émotions, alors que sa parole est liée. J'apprécie ses tics, la façon dont il se tient, dont il observe ce qui l'entoure, les fossettes qui se forment lorsqu'il rit, ses battements de cils et ses ...
Putain, je le déteste.

- Fais-moi confiance maintenant, je vais te guider
, je lui intime doucement. Dis-toi que c'est comme une danse.

Pour lancer l'impulsion et pour qu'il soit plus à l'aise, j'impose mon rythme. J'avance à reculons, glissant lentement pour ne pas le brusquer - quoique, une chute c'est toujours drôle.
Pour joindre le geste à la parole, je m'amuse à rouler des hanches doucement, comme pour danser sur une chanson que seule moi entends. Je me chante quelque chose de lent, un genre de slow, et si je le sens à l'aise, peut-être que ce sera plutôt un rock. Mais pour l'instant j'ondule tranquillement des épaules et de la taille, mes pieds restant solides sur la glace.

- Et tu sais t'y prendre avec les filles. Regarde, je n'ai pas fui.

J'ai dis ça sur le ton de la plaisanterie. Je ne voudrais pas qu'il s'imagine des choses. Certes la phrase est ambiguë, mais je parlais en termes d'amitié, bien sûr. D'ailleurs, je lui lâche doucement les mains, voulant voir comment il se débrouille sans moi.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mer 3 Fév - 22:15
Le jeune homme plie légèrement les genoux alors que son deuxième pied se pose sur le lac. Hors de question de se gameller. Eizenija, elle glisse déjà sur la surface glacée du lac. Il lève les yeux de ces pieds pour l’observer. Une chance que la lune soit quasi pleine, il n’en perd pas une miette. L’hiver lui va définitivement bien. Elle glisse sur la glace sans grande difficulté, reprenant peu à peu ces marques. Alors qu’il fait du deux à l’heure, s’habituant à la sensation des fines lames qui griffent le sol, elle s’élance toujours plus vite, faisant probablement le plein d’adrénaline, ces cheveux balayés par le vent. Son rire sauvage et heureux perce le noir de la nuit et remplit tous l’espace. Au point qu’il rempli le diaphragme de Béryl d’air. Elle pile finalement devant lui, le visage rougi par l’effort ou le vent froid, ces yeux- d’un bleu si pur qu’il ferait pâlir n’importe quel lac de montagne de jalousie- brillants de plaisir.

- Je ne sais pas si je suis bonne enseignante, mais je suis bonne patineuse.

Il lui adressa une mimique rigolote, essayant juste de ne pas lui rentrer dedans même si cela semblait impossible à son allure d’escargot :

- J’ai cru remarquer.

Miss Horoscope lui attrapa les mains pour l’aider. Comme quand elle essayait de lui faire prononcer des mots Lettons correctement, elle semblait concentrée sur sa mission. Il s’appliqua donc à avancer, un pas puis l’autre, avançant un peu plus vite, les muscles de ces jambes bataillant pour maintenir son équilibre, ses yeux absorbés par ces pieds. Il releva le regard lorsqu’elle lui intima gentiment :

- Fais-moi confiance maintenant, je vais te guider. Dis-toi que c'est comme une danse.

Il sourit. Si elle le voyait danser… Elle serait probablement morte de rire. S’il reprenait contact avec le continent, il retrouverait cette vieille vidéo de lui quand il était étudiant, une des rares soirées à laquelle Agathe était parvenu à le trainer… Comme il ne connaissait personne, il avait passé la moitié de son temps dans la cuisine, beaucoup trop prêt des cocktails… et vu son niveau de tolérance à l’alcool, il avait fini par danser, la casquette à l’envers, comme un déjanté. Enfin… à la réflexion, c’était quand même du gros dossier, pas sur qu’il lui montrerait ça. Il se demandait le genre de fille qu’Eizenija avait pu être en soirée… Mille fois plus cool que lui certainement.

Bref, s’il doutait d’arriver à patiner en se calquant sur la danse, mais les sensations se rapprochaient du ski, si bien qu’il se sentait déjà plus assuré. Il laissa Eizi prendre les rênes, suivant le mouvement, gardant les yeux plantés dans les siens, pour s’aider à garder l’équilibre. Elle ondulait comme si elle pouvait entendre une musique qui se serrait glisser jusqu’à eux au travers de la nuit calme. Il secoua sa tête au même rythme. Enfin, il pensait être au même rythme, mais il n’y avait probablement pas grand-chose de plus décalé que lui dans le décor. Heureusement qu’il s’agissait d’une musique imaginaire.

C’était agréable. Le genre de soirées qu’il préférait à celles exubérantes d’étudiants trop saouls et nombreux pour vraiment en profiter. Rien ne pouvait remplacer les reflets de glace gelés illuminés par les rayons doux de la lune. L’air frais et vivifiant lui montait au cerveau tout aussi bien qu’un verre d’alcool et la compagnie de Miss Horoscope était tout ce dont il avait besoin en cet instant.

- Et tu sais t'y prendre avec les filles. Regarde, je n'ai pas fui.

Il tiqua une demi-seconde. Juste le temps de se rendre compte que c’est le genre de phrase qu’il aurait aimé entendre dites d’une manière différente. Pas en toute amitié quoi… Il rigola doucement. Elle ne pouvait se douter à quel point cette situation était ridiculement semblable à toutes celles dans lesquels il se fourrait. Il n’y pouvait rien, dès qu’une femme attirait son attention, cela finissait indubitablement en amitié. Honnêtement, il avait plus ou moins fait une croix sur les relations amoureuses, pour se concentrer sur d’autres choses. Le travail, les rando, la famille. Sa vie était bien remplie, et il était très bien comme ça. Il aurait préféré ne pas se rendre compte à quel point Eizenija et son honnêteté remarquable lui plaisait. Est-ce que c’était la conviction qu’elle était en couple et qu’elle aimait les femmes qui l’avait conduit à ignorer à ce point qu’il l’appréciait ?

Mais au moins, vu que Miss Horoscope ne trouvait pas l’amitié auprès de Graham, lui pouvait la lui apporter. Et l’amitié c’était mieux que rien. Il aimait sa compagnie. Elle avait toujours des tonnes de choses à raconter, et des tas d’idées derrière la tête. Ils s’amusaient bien quand ils trainaient ensemble. Il ne forcerait rien entre eux, ce n’était pas dans sa nature et s’était évident qu’elle ne le voyait pas comme plus qu’un ami, sinon elle n’aurait probablement pas supposé qu’il fût gay. Il se contenta donc de la taquiner gentiment :

- Ouai ouai, c’est bien parce que je tiens ton livre en otage ça. Et que tu ne m’as jamais vu danser.


Elle lui lâcha les mains. Il glissa quelques mètres tranquillement, avant de se décider à accélérer un peu le rythme. Il se sentait de plus en plus à l’aise avec les patins.  Il prenait bien soin de ne pas trop s’éloigner du bord du lac, de peur que l’épaisseur de la glace en son centre soit trop fine pour supporter son poids. Il accéléra encore avant de ralentir un peu pour parvenir à se tourner vers Eizenija, levant les bras perpendiculairement à son corps, comme un gosse trop fier de lui. Il rigola.

- Wouhou ! On est les maitres du moooonde !

Il n’avait pu s’empêcher de voler la réplique de DiCaprio dans Titanic. Probablement un effet secondaire de ce plein de liberté, ces sensations de glisse, de vitesse et d’être seuls au monde.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 6 Fév - 18:14
Let's break the iceAvec Amalia et KaterinaVERSEAU-20 janviera raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


Les moufles, pour attraper les mains de quelqu'un, ça n'a rien de bien pratique. A défaut de ne pas saisir correctement les doigts de Géryl, j'espère qu'au moins ça le réchauffe.

- Ouai ouai, c’est bien parce que je tiens ton livre en otage ça. Et que tu ne m’as jamais vu danser.

J'ouvre grand la bouche et les yeux, offusquée. Alors il a mon livre et il ne m'en parle que maintenant ?! Je vais lui faire sa fête à ce kidnappeur de divertissement !

- Donne-moi ce livre maintenant espèce de- hé, tu ne t'enfuiras pas comme ça !

Trop tard, il m'a lâché et il s'élance loin de moi. Il est marrant dans sa façon d'appréhender la glace tout seul. On dirait un bambin qui découvre la marche, ou un pingouin qui pique un sprint. Je ne l'ai jamais vu danser, en effet, mais s'il danse comme il patine, alors j'ai encore moins de raison de m'enfuir ! Il me fait mourir de rire dans sa spontanéité. Il est pire qu'un enfant, parfois.
Je croise les bras et sourit, attendrie. Je pense que je le surveille aussi, au cas où il tomberait. Il a l'air de prendre de plus en plus à l'aise, ça le rend plus confiant. C'est dommage qu'il fasse nuit, car d'ici, je ne peux pas vraiment voir son expression de visage. Est-ce qu'il est heureux, concentré, apeuré ? J'aimerai voir le froncement de ses sourcils, la façon dont se plisse sa peau quand il se marre, l'éclat de ses dents quand il me taquine dans un rictus. Mais non, je ne vois que ce la lune et les étoiles veulent me montrer, notamment son corps élancé. J'imagine bien ses jambes musclées à force de randonnée et je me demande combien d'abdos ce sport a pu lui dessiner. Mais en fait, je m'en fiche qu'il soit bien gaulé ou non. Je veux savoir où ses grains de beauté se cachent, s'il a cette ligne de poils rigolote qui descend du nombril jusqu'à l'aine, s'il a une cicatrice qui témoigne d'une anecdote rigolote ou d'un évènement tragique. Je veux voir ce que son corps raconte de son histoire.
Il fait chaud pour un mois de janvier ou c'est moi ?
Je défais mon écharpe, retire une moufle et me touche les joues. Mais qu'est-ce que je raconte ? Ei, arrête de ruiner tes relations, par pitié. Laisse ce pauvre garçon tranquille. Il a assez souffert de friendzone visiblement, ne va pas l'abîmer avec ton foutu tic de détruire toutes les relations que tu entreprends.
Il se tourne vers moi, bras écartés.

- Wouhou ! On est les maitres du moooonde !

Ca me fait rire. Ce n'est pas si drôle pourtant. Mais j'entends mon rire résonner. Pire qu'une ado, sérieux.
Je me rapproche de lui, les bras écartés aussi, en prenant d'éviter le centre du lac plus fragile, lésé déjà par mes passages. La bonne humeur de Géryl est contagieuse.

- Hé Sapuvis Oli !
, je lui hèle, les mains autour de ma bouche en dictaphone.

Puis je viens me placer devant lui, collant mon dos à son torse, regardant dans la même direction que lui. Je place ma main en visière au dessus de mes yeux et montre du doigt devant moi.

- Attention Jack, un iceberg droit devant !

Arf, mauvais film. Si on continue comme ça, on va couler aussi et Jack va périr dans l'eau. En même temps, aucune autre histoire ne finit bien. Roméo meurt empoisonné et Juliette se poignarde. Au moins ici, Rose survit.

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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Sam 6 Fév - 23:00
Eizenija rigole, et le rejoint, les bras tout aussi écartés. Alors ça y est ? Elle s’y voit aussi… Sur leur petit lac gelé qui a des allures d’océan. La voir se diriger vers lui comme ça le fait sourire. Ils sont seuls au monde, pas vrai ?

- Hé Sapuvis Oli !


Béryl rigole. Il n’a toujours aucunes idées de ce que ça veut dire, mais il sait ce que ça signifie pour eux. Et c’est tout ce dont il a besoin. Il a de la chance de l’avoir croisé dans la forêt cette nuit-là… Les moments qu’ils passent ensemble lui paraissent tellement hors du temps. Hors de tout. Il répond, mettant lui aussi ces mains en cône devant sa bouche, comme pour encourager le son à parcourir des kilomètres :

- Miss Horoscope !


Il sait comment la taquiner. Il ne le voit pas d’ici, mais il peut imaginer ces traits se plisser sous l’effet d’une fausse contrariété. Elle est mignonne quand elle fait semblant de bouder. Elle se glisse devant lui, si proche que ces cheveux, dans le mouvement, lui chatouille pour ainsi dire le nez.  A patiner, coller l’un à l’autre, de loin, on pourrait croire à un jeune couple amoureux… C’est stupide, mais cela suffit à faire sourire Béryl. Et ils sont plutôt coordonnées, ils se débrouillent bien en duo. C’est enivrant de patiner à deux comme ça. A se demander s’il a le cœur qui bat à cause de l’effort ou de cet effet grisant. Elle indique un point devant eux, se prenant au jeu :

- Attention Jack, un iceberg droit devant !


Il prend un air catastrophé, mettant lui aussi une main en visière. Il a les doigts rougis par le froid.  Evidemment, devant il n’y a que le lac. Enfin… au bout du lac il y a le bord, il y a la neige qui forme un tapis confortable.

- Oh non Rose ! J’ai au moins raté mon permis bateau trois fois.


Il passe ces bras autour de la taille de la jeune femme avec douceur mais fermeté pour l’emprisonner, ralentissant un peu leur course sur la glace. Direction le bord du lac, et le soi-disant iceberg ! Elle n’échapperait pas au naufrage du Titanic. Après une onomatopée de crash de bateau digne d’un naufrage de Titanic, il se laisse finalement tomber latéralement dans la poudreuse, entrainant Eizenija avec lui mais prenant garde d’atténué sa chute. Mort de rire. Il libère finalement la jeune femme, se laissant glisser sur le dos, ou plutôt sur son sac. Il tourna son visage vers Eizenija, tentant d’avoir l’air grave malgré son hilarité :

- Je te propose un deal Rose ! Fait pas ta radine et partage la barque, comme ça on vit une longue et heureuse vie tous les deux ! L’histoire fera peut-être moins pleurer dans les chaumières mais tout le monde sait que cette barque est assez grande pour deux.


Le nombre de fois que ces sœurs et lui avaient débattus pour savoir si oui ou non cette barque était assez grande pour Jack et Rose. Cela avait animé quelques soirées à la maison. Il se souvenait qu’ils avaient tentés une recomposition des faits en utilisant la barque de ces parents, qu’ils avaient retournés sur le grand étang à côté de chez eux. Résultat, la barque avait coulé, et ils s’étaient faits sacrément punir ! Mais franchement, c’était un souvenir mémorable qu’il n’aurait échangé pour rien au monde. D’ailleurs, même si ces parents avaient joués les fâchés devant eux, ils n’avaient pas mis plus d’une semaine pour racontés l’histoire à leurs amis, avec déjà un sourire aux lèvres. Une anecdote pareil, c’est en or.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 7 Fév - 20:01
Let's break the iceAvec Amalia et KaterinaVERSEAU-20 janviera raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


Comment sauver ce film ? Comment éviter la mort à Jack ? Si je lève la tête, je peux voir ses doigts devenus aussi rouges que le nez d'un poivrot. Il est déjà en train d'entrer en hypothermie, comme Jack.

- Oh non Rose ! J’ai au moins raté mon permis bateau trois fois.

Qu'il est con. Il me fait rire, encore une fois. Si le rire est vraiment le remède de tous les maux, avec Géryl je ne vais jamais tomber malade.
Une pression sur ma taille me fait ralentir le rythme. Je baisse la tête pour voir les mains de Géryl me soutenir, doucement mais sûrement. Est-ce qu'il cherche à se tenir pour ne pas tomber ?
J'ai ma réponse très rapidement quand, sans cérémonie, il nous laisse tomber tous les deux tomber dans la poudreuse. La chute, inattendue mais maîtrisée, est d'abord surprenante. Mon corps se met en alerte pour me protéger, me coupe le souffle. Je ferme les yeux, comme si ça allait amortir le choc, mais ça ne rend la chute que plus grisante. La sensation fait monter mon adrénaline, atteignant un pic. Mais tout va vite, trop vite. A peine j'ouvre les yeux que le manège est fini. Je reste un peu sonnée, incapable de parler, battant des cils pour chasser la neige qui avait volé avant de retomber sur mon visage. Tout ce qui est contact avec la poudreuse perd en température. J'ai le cul gelé !
Mais je ris aux éclats, tête enfoncée dans la neige et bras sur le ventre pour me tenir les côtes. Il n'y a que les enfants qui n'ont pas conscience du danger ! On aurait pu se faire mal avec nos lames de patins ! Mais, toujours comme des gosses, ne perdant jamais le jeu, j'ai le droit au meilleur bruitage de naufrage. Entre deux hoquets, je fais la tête ce que je présume être l'expression de quelqu'un qui se noie.
Je me réinstalle confortablement quand lui se laisse glisser sur le dos. Il tourne son visage vers moi en même temps que je pivote le mien vers lui. Il est rouge à force d'avoir fait le con. Et on est quand même fichtrement proches.
Je reste sur le dos moi aussi, me retenant de me tourner vers lui.

- Je te propose un deal Rose ! Fait pas ta radine et partage la barque, comme ça on vit une longue et heureuse vie tous les deux ! L’histoire fera peut-être moins pleurer dans les chaumières mais tout le monde sait que cette barque est assez grande pour deux.

Je lui donne une petite tape sur la joue.

- Sapuvis Oli.

En laissant retomber ma main, je touche la lanière de son sac. Mh, je suppose que si mon livre devrait être quelque part, il serait là dedans.
Je me retourne pour me mettre sur le ventre. Mauvaise idée, j'ai froid partout maintenant. Heureusement que j'y ai développé une bonne résistance. Je dévisage Géryl en tentant de garder mon sérieux. J'ai froid partout, en fait, mais le souffle de Géryl atteint mon visage, et j'ai un peu plus chaud.
En tout cas, Rose est une femme moderne aujourd'hui, elle ne va pas laisser un mec prendre place sur le radeau sans être sûre de savoir à qui elle à affaire !
Je m'assieds pour retirer les patins, me retrouvant en chaussettes - mes plus belles, ce sont les noires avec des étoiles bleues dessus. Je me suis assortie à la nuit. - et je me lève. J'époussète les flocons comme je peux mais je sens déjà la grosse tâche humide laissée comme empreinte par notre chute sur mes fesses.
Je marche dans la neige un peu plus loin, mais pas trop, et me penche pour dessiner autour de moi un cercle. Puis je m'y assois en tailleur, faussement provocante.

- Je vois que tu es plus malin que tu en as l'air, Jack. En effet, je te faisais croire qu'il n'y avait plus de place mais je peux t'accueillir. Mais la survie a un prix, encore plus si c'est à mes côtés.

Je zieute son sac d'un air joueur, puis lui tend la main - comme pour signifier un échange, ou comme une aide pour l'aider à monter sur mon radeau.

- Je veux mon dû. C'est-à-dire ...

Il m'a dit que je fuirais en le voyant danser ? Je ne peux que vouloir assister à un spectacle. Je sens mon sourire s'élargir.

- ... une danse !

Je tape un rythme des mains pour l'encourager, hilare. Et pour l'aider encore plus, parce que je suis gentille, je marmonne un air d'ABBA, tentant de me rappeler des paroles mais je n'ai en tête que le refrain. Alors lorsque je finis de chantonner des paroles en yaourt, je me mets augmenter le son en gueulant : "You are the Danciiiiiing Queeeeeeeen ! Feel the beat in the Tambouriiiiiiiine !"

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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 8 Fév - 0:45
La neige ne transperce pas la veste de Béryl, mais vient se coller sur le tissu de son pantalon. Il en a plein les cheveux par contre. Miss Horscope lui assène une petite tape sur la joue, mais il n’est pas dupe, elle a les yeux qui brillent… Elle est assez proche de lui pour qu’il saisisse les jolies couleurs que prennent ces joues.  Au milieu de la neige, avec ces cheveux blonds et ces yeux bleus, elle ressemblait un peu à un ange...

- Sapuvis Oli.

Eizenija gigote pour se retourner sur le ventre, moulinant dans la neige, en projetant un peu sur le jeune homme. Elle finit par s’assoir et commence à enlever ces patins. Il se redresse à son tour, les mains sur les genoux. Un nuage de vapeur s’échappe de sa bouche alors qu’il jette un regard autour d’eux. Il finit par s’attaquer à ces lacets à son tour. Bonne ou mauvaise idée ? S’ils posent leurs pieds en chaussettes dans la neige, ils auraient de vraies bonnes raisons d’éternuer demain… Mais bon, jusqu’ici, ils n’étaient jamais tombés malades et ce n’était pas la première fois qu’il était trempé et exposé au froid. Ils avaient probablement tous les deux une bonne immunité.

Lorsqu’Eizenija le hèle, il tourne les yeux vers elle. Elle est assise en tailleur, fièrement au centre d’un cercle. Ahah. La barque probablement ?

- Je vois que tu es plus malin que tu en as l'air, Jack. En effet, je te faisais croire qu'il n'y avait plus de place mais je peux t'accueillir. Mais la survie a un prix, encore plus si c'est à mes côtés.


Il rigole. Ça, c’est sûr que la compagnie de Miss Horoscope a un prix ! Elle ne fait que le taxer depuis qu’il se connaissent ! En même temps, ça lui apprendrait à faire des paris avec la jeune péronnelle. Elle le fixe comme un chat fixerait une souris… Et plus précisément son sac. Elle a certainement compris ce qu’il contient. IL sourit à son tour. En soit, si c’est ça, ce n’est pas comme s’il n’allait pas le lui donner de toute manière.

- Je veux mon dû. C'est-à-dire ... une danse !


Béryl rougit, ce qui de l’extérieur ne se voyait pas le moins du monde vu que le froid lui avait déjà rougit le visage. Il secoua timidement la tête à la négative, malgré un sourire naissant. Miss Horoscope l’avait bien eu…

- Oh non ! non non non…


Mais Miss Horoscope tape déjà des mains en rythme, en fredonnant un air d’ABBA. Allez Béryl… Pour les beaux yeux d’Eizenija, tente un truc. C’était le moment de se souvenir des vidéos tutoriels de danse qu’il avait maté quand il était ado dans l’espoir que ça l’aidera à s’en sortir en soirée. Mmmh dans son souvenir il était surtout question d’attitude, et c’était probablement là qu’il pêchait le plus.

Il commença à se trémousser, se mettant lui aussi à marmonner une espèce d’air qu’il supposait plus ou moins être celui de la chanson. Enfin… Il y mettait tout le rythme qu’il avait en sa possession en tout cas. Dans sa tête, ça donnait quelque chose de pas si mal, mais de l’extérieur, on aurait dit un mélange entre la danse des canards et la macarena, c’était terriblement désordonné et surtout hilarant. Heureusement qu’il était au courant que le ridicule ne tuait pas, et qu’il était à l’aise avec la jeune femme. Sinon, il se serait sentit terriblement mal à l’aise. Là, ça le faisait rire plus qu’autre chose. Il quitta finalement son air concentré de danseur étoile pour se rapprocher du cercle toujours en se trémoussant, attrapant Ei par les poignets pour l’aider à se relever.

- Allez ! Battle de danse Miss Rose-oscope. Montre-moi comment danse une lady du 20ème siècle.  

Il avait les chaussettes trempées. Les petits homards aux lunettes de soleil imprimés dessus devait jouer des maracas avec leurs pinces.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Mar 9 Fév - 21:46
Let's break the iceAvec Amalia et KaterinaVERSEAU-20 janviera raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


Géryl me fait non de la tête, mais s'il pense que je ne vois pas son sourire, il peut se mettre le doigt dans l'oeil. Il m'a vendu du ridicule et des inaptitudes à la danse, je veux un twerk, une macarena ou un swing.
Ma fatigante insistance semble ne pas lui laisser le choix et, petit à petit, son corps se décoince. Il a un incroyable talent à ne pas suivre le rythme que je lui chante. Peut-être qu'il fait exprès d'être en décalé. Le pauvre est un artiste incompris, je ne suis pas le public pour une telle œuvre.
Je chante encore plus fort le refrain en boucle, parce que c'est tout ce que je connais de la chanson. Géryl est une sublime Dancing Queen, interprétant la danse comme je l'avais toujours vécue : on s'en fiche de la technique, de la souplesse, du tempo. La danse ça se vit, ça s'improvise, ça se ressent. Ce n'est pas un mouvement de pied précis ou une gestuelle travaillée depuis des années, la danse ce sont les émotions que me transmet Géryl, c'est sa façon de pencher la tête quand il se dandine, c'est les petits rires qui lui échappent de temps en temps, et c'est aussi ce moment où il vient vers moi.
Alors qu'il s'approche, je réagis comme une fan dans le public, invitée à monter sur scène par son idole. Bouche grande ouverte, main sur la poitrine, regardant autour de moi des copines imaginaires mais surtout jalouses. Je le laisse me soulever par les poignets, yeux baissés pour voir ses homards inviter à danser mes étoiles. C'est drôle qu'ils portent des lunettes de soleil face à la nuit. Décalé jusqu'au bout, Géryl.

- Allez ! Battle de danse Miss Rose-oscope. Montre-moi comment danse une lady du 20ème siècle.

Mains sur les hanches, réagissant déjà à la provocation, je pousse son torse avec le bout de mon index.

- Si tu crois que je n'ai pas compris ton petit manège, Jackaillou, tu es bien naïf. Tu ne montras pas sur cette barque.

Après avoir bien vérifié que ses orteils restent dehors de mes limitations, je commence par un super moove : la femme de ménage qui nettoie une fenêtre. Bras pliés devant moi, paumes de mains vers lui, j'effectue en rythme des cercles avec mes mains - et mes hanches -, comme si je nettoyais une vitre. Lorsque j'ai fini, je fais le tour de moi-même, mimant une réponse à un public qui m'applaudirait avant de faire comprendre à mon partenaire que c'est à son tour de montrer son classique de danse.
Lorsque c'est mon tour, je fais la vague avec mes bras - restons dans le thème de Titanic - avant de prendre Géryl par son haut et de l'attirer vers moi afin qu'il puisse me rejoindre dans le cercle. Un peu essoufflée, je lève la tête vers lui. Je reste silencieuse, à le regarder comme ça. Il n'est pas si grand, ou alors c'est moi qui ne suis pas petite. ll suffirait de pas grand chose pour ...
Diversion Ei, diversion, vite.

- Tu as gagné, tu mérites ... de ne pas mourir d'hypothermie. Tant pis si le film est moins bon.

Je dois continuer de parler pour penser à autre chose. Trouve quelque chose à dire Ei, ne t'arrête pas.

- Et tu vois, je n'ai pas fui.

Ok, c'est bien de parler mais essayons peut-être d'être moins ambiguë ?
Je recule d'un pas et fais mine de me recoiffer. Ma frange est pourtant encore assez droite, mais je dois occuper mes mains.

- Qui t'as appris à danser comme ça ? Tes soeurs ?

Il m'a dit avoir des soeurs, mais je n'en ai jamais su plus. J'aurai adoré avoir des soeurs, moi aussi. Mes parents n'ont jamais voulu, parce qu'apparemment ils étaient débordés, et qu'avec mes questions je comptais comme une fratrie. J'aimerai tellement savoir ce que ça fait d'avoir quelqu'un sur qui tu peux compter aujourd'hui, avec qui tu as partagé la même enfance. Quelqu'un qui connaît tes mauvaises habitudes mais qui t'aime quand même. Une soeur m'aurait peut-être éviter des insomnies dans ma cabane, à lire des histoires à mes peluches. Une soeur aurait joué avec moi à la dinette, et j'aurais cuisiné de l'herbe et des fleurs dans une casserole en plastique pour elle plutôt que de me faire réchauffer les plats de ma mère dans une maison trop grande. J'aurai fait du foot avec une soeur, je me serai inscrit à la natation avec elle et on aurait pu être toujours en compétition pour se dépasser.
C'est peut-être pour ça que Géryl est aussi cool, et aussi authentique, parce qu'il a eu des soeurs.

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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Sam 13 Fév - 3:19
- Si tu crois que je n'ai pas compris ton petit manège, Jackaillou, tu es bien naïf. Tu ne montras pas sur cette barque.

S’il y a bien quelqu’un qui peut le confronter à la danse c’est Eizenija. Et elle se débrouille bien ! Dans un style très Karaté Kid mais surtout très décomplexé, elle s’en donne à cœur joie. A son tour, il tente le ringard mais très connu mouvement de robot. Sur dancing queen, c’est particulier mais ça l’amuse. Après tout, qui n’a jamais essayé de danser comme un robot ? Il se dit qu’il tente un twerk au prochain tour alors que Miss Horoscope ondule des bras comme un spaghetti. Lorsque le spaghetti en question l’agrippe pour l’attirer contre elle, c’est le grand chambardement. Béryl n’est pas un homme facilement démuni ou qui se pose beaucoup de questions, sauf dans ce genre très exact de situation.

Il doit être rouge écrevisse… En tout cas il a le visage brûlant. Et Eizenija lève la tête vers lui. Les cheveux en vrac à cause de la danse et des batailles de boule de neige, son joli nez rougi par le froid, sa spontanéité incroyable qui la poussé à attirer Béryl à elle… Il voit tout ça en un battement de cil et il trouve ça adorable, et il a comme des chatouilles dans l’estomac. Les fameux papillons qui s’agitent. Et elle le regarde avec cette intensité… Alors peut-être ? Est-ce que c’est LE moment avec un grand L ? Est-ce qu’il doit tenir son visage entre ces doigts et l’embrasser ? Ou plutôt refermer ces mains sur sa taille ? Un baiser comment ? Douceur ou fougue ? Est-ce qu’il doit mettre la langue ? Il n’a jamais embrassé avec la langue, ça serait bizarre non ? Il n’avait pas du tout envie de tout gâcher en se ratant sur son premier baiser et… Oh et puis tant pis, il n’allait pas réfléchir des heures là-dessus, il suffisait de se lancer. Ces bras frôlèrent le dos de la jeune femme lorsqu’elle se mit à parler :

- Tu as gagné, tu mérites ... de ne pas mourir d'hypothermie. Tant pis si le film est moins bon.


Il les rangea bien vite contre son corps, confus. Quel idiot… Il était un vrai idiot. Tout ça c’était par rapport au titanic… Rien à voir avec autre chose. Bon c’était juste stupide d’avoir pensé à ça, il devait juste passer à autre chose. Il eut un sourire. Parce qu’après tout, un petit pas pour Jack, un grand pas pour tout ces naufragés qui voulaient une barque de sauvetage en même temps que les femmes et les enfants.

- Moins bon sur le script, mais sur les acteurs on est passés un cran au-dessus.


Qui pourrait juger leur merveilleux jeu d’acteur ?

- Et tu vois, je n'ai pas fui.


Il eut un sourire. Sa remarque sincère lui réchauffait le cœur. Il était vrai. Elle n’avait pas fui. Leurs soirées endiablées et déchainées pourraient continuer ad vitam aeternam. En tout cas tant qu’ils étaient coincés ici. Béryl se demanda ce que la jeune femme pouvait projeter s’ils parvenaient à reprendre contact avec le continent ou si quelqu’un leur tombait dessus par hasard. Il imaginait bien la tête du type qui trouverait toutes ces populations de médecins et de patients, en train de se faire la guerre entre eux, paumés sur une île, oubliés de tous. Il avança dans le cercle tracé par Eizenija avec fierté. Il venait de sauver Jack alors la politique, ça serait pour un autre soir. C’était une excellente soirée qu’il était hors de question de gâché.  

- Qui t'as appris à danser comme ça ? Tes soeurs ?

Il eut un sourire. S’il n’était pas très bavard quand il s’agissait de parler de lui, sa famille était par contre une source inépuisable d’anecdotes et de divertissements. Il décida donc d’opter pour une position en tailleur, s’asseyant sur la barque d’Eizenija, posant son sac à dos dans le creux de ces jambes.

- Mes sœurs pensent que je suis un cas irrécupérable. Il n’y a qu’Alice qui croit que je sois un danseur étoile. C’est ma filleule et l’une de mes nièces. Elle a 4 -non 5 ans maintenant, je pense que c’est d’elle que j’ai tout appris.  

Personne n’était aussi fier d’être le parrain et l’oncle d’Alice que Béryl. Tout comme il était très fier d’être l’oncle des deux filles d’Ambre. Béryl vouait à ces sœurs et sa famille en général un amour immense. Cela devait se ressentir dans sa voix. C’était ce qui avait rendu la rupture avec l’extérieur si dur. Et là, de se rendre compte que sa petite Alice avait fêté son cinquième anniversaire et qu’il n’avait pas été là pour la gâter et la faire rire… Mais il était certain qu’elle s’était bien amusée malgré tout. Ces parents avaient le chic pour les fêtes d’anniversaire, elle avait surement encore été trop gâtée.  

- Avec mes sœurs, on faisait des pièces de théâtres à mes parents, tu sais les représentations de gosses toutes pourries avec la feuille de texte parce qu’on avait la flemme d’étudier nos textes et les costumes dépareillés. On avait été voir la comédie musicale des 10 commandements, tu sais, c’est de là que vient la chanson « ce serait à nouuuus dès demaaaain » où « puisque l’aaaamouuuur est iiiinaccessible un jour », enfin bref, et ma petite sœur, Ruby est tombée amoureuse des comédies musicales. Résultat, elle a passé des semaines à essayer de me faire danser et chanter correctement. La pauvre, je crois qu’elle était persuadée que je faisais exprès de tout faire à côté tellement j’étais incroyablement mauvais, surtout qu’Agathe s’en sortait super bien- Agathe c’est ma jumelle – c’est pour ça que ça perturbait Ruby, quand elle était petite elle était persuadée qu’on était des clones Agathe et moi. Finalement, Ambre – ma grande sœur – à carrément réarranger le script pour que je me retrouve avec un rôle qui meurt au début de l’histoire. Ahahah, j’ai passé 10 minutes à tirer la langue au sol, c’était incroyable.

Il avait pris son rôle de mort très à cœur après avoir boudé moins de deux minutes lorsqu’on lui avait fait comprendre que ces talents de danseurs n’étaient pas reconnus. Ces talents de chanteurs encore moins d’ailleurs. En tout cas, il se souvenait de l’enthousiasme de ces sœurs lorsqu’il s’agissait de performer devant ces parents. C’était des fragments de nostalgie qui lui laissait toujours le sourire aux lèvres.

- Finalement je prends ma revanche aujourd’hui en sauvant Jack de la noyade. Enfin voilà… Si tu aimes les comédies musicales je suis ton homme ! Enfin… Pas ton homme ton homme… tu comprends.


Mmmmh ce n’était pas très clair tout ça. Il se laissa quelques secondes, observant le lac silencieux et les reflets du ciel de nuit dans la glace. Il souffla doucement un peu de buée et glissa ses mains dans ses poches pour les réchauffer. Ça caillait avec la neige. Il avait cru comprendre que Miss Horoscope était fille unique. Il se demandait ce qu’aurait été sa propre vie s’il avait été fils unique. Mais ça lui paressait tellement inconcevable…  

- Je suis sur qu’elles t’adoreraient mes sœurs. Vous vous ligueriez certainement toutes contre moi et vous finiriez par regarder les albums photos de mes parents, surtout ces photos où il me manque deux dents de devant. Où les fameuses photos-dossiers de l’adolescence.


Il n’oubliait pas la teinture blonde où les tonnes de barrettes que ces sœurs mettaient dans ces cheveux à l’époque.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 14 Fév - 20:06
Let's break the iceAvec GérylVERSEAU-20 janvierLa raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


A croire que pour répondre à une question aussi simple que celle que je lui ai posé, Géryl a besoin de s'asseoir. Pour maintenant, on est tous les deux bons pour la grippe du siècle. Je m'assieds en face de lui dans la barque, imitant sa position tailleurs. Pour éviter d'avoir trop froid aux pieds, je les met au dessus de ceux de Géryl.

- Mes sœurs pensent que je suis un cas irrécupérable. Il n’y a qu’Alice qui croit que je sois un danseur étoile. C’est ma filleule et l’une de mes nièces. Elle a 4 -non 5 ans maintenant, je pense que c’est d’elle que j’ai tout appris.  

Il a une nièce ?
Un sourire tendre s'étire sur mon visage. Cet enfant doit être comblée avec un tel parrain. C'est d'ailleurs la première différence flagrante que je discerne entre lui et moi. Je suis bien incapable d'apprécier la présence d'un mioche. Je les aime bien, mais de loin, sagement assis sur une chaise. Obéissant, si possible. Alors que Géryl, il a une filleule qui lui apprend à danser et vit son quotidien auprès du rejeton de la concierge. Il a certainement plus l'instinct maternel que moi.
Je l'écoute me raconter son enfance auprès de ses sœurs, émerveillée. J'ai l'impression qu'il me conte une histoire. La gamine que j'étais ressort, elle qui n'a jamais eu le droit à une historie avant de dormir et qui a dû se les trouver toute seule. Cette même gamine s'imagine dans l'enfance racontée de Géryl. Elle est là, elle aussi, sur un fauteuil pour assister à une comédie musicale dont elle ne connaît rien du fil rouge ou même de la langue parlée ; elle est là à ré-écrire leur script, et à jouer avec eux. Elle est discrète, elle fait l'arbre dans le fond et se marre dès que Géryl fait le pitre.
Pourquoi je n'ai pas eu le droit à ça ? Pourquoi je n'ai pas eu ces amies complices que sont les soeurs ?
Soyons dans l'hypothèse qu'un jour je sois capable d'avoir une relation saine, imaginons que c'est avec Géryl, imaginons qu'on s'installe en France, imaginons que sa famille est aussi la mienne, et imaginons que je puisse enfin avoir des sœurs. Je pourrais moi aussi faire des scripts, aller assister à des comédies musicales, danser jusque tard le soir.

- Finalement je prends ma revanche aujourd’hui en sauvant Jack de la noyade. Enfin voilà… Si tu aimes les comédies musicales je suis ton homme ! Enfin… Pas ton homme ton homme… tu comprends.

Je ne perds pas de mon sourire, ayant appréciée cette si belle histoire. Et sa confusion est bien craquante. Je ne lui dirai pas, je le garderai pour moi.

- Je suis sur qu’elles t’adoreraient mes sœurs. Vous vous ligueriez certainement toutes contre moi et vous finiriez par regarder les albums photos de mes parents, surtout ces photos où il me manque deux dents de devant. Où les fameuses photos-dossiers de l’adolescence.

Je vois qu'on est sur la même longueur d'ondes.
Angie avait un grand frère, et ils ne s'entendaient plus pour des broutilles de famille. Ca n'a jamais été bien drôle. On parlait de projet de mariage elle et moi, on imaginait nos invités. Moi, je voulais des festivités bucoliques, en plein, près d'un lac ; mais je voulais aussi que ce soit une fête mémorable, que tout le monde danse et se marre jusqu'à l'aube. Mais en étant aussi introvertie et en boudant sa famille, on en était loin.
J'ouvre la bouche pour vanner Géryl mais mon nez me chatouille et j'éternue, nez dans le coude - j'aurai pu en profiter pour dabber. Je zieute le sac de Géryl tout en cherchant un mouchoir dans une poche. Tout en me vidant le nez, je me dis qu'on peut vite être malade, lui et moi. Le seul problème c'est qu'en temps de survie, et étant infirmière, je ne peux pas me permettre de l'être. Il suffirait que ça guérisse mal, tombe sur les poumons, et on n'est bon pour la pneumonie.
J'ai bien une idée pour empêcher tout ça mais ...
Je regarde autour de moi, comme pour vérifier qu'il n'y a personne puis me penche en avant pour me rapprocher de Géryl. Je lui fais signe de faire de même.

- Dis, j'ai une idée..., je lui chuchote malicieusement. Clairement, on va décéder si on reste ici dans nos vêtements trempés.

Quelle alternative serait la moins dangereuse ? A l'Institut, on est blindés, on pourrait être repéré plus vite. De plus, Victor est bien plus sévère qu'Elpida, surtout en ce moment.
Je me mords la lèvre, un peu nerveuse mais aussi très impatiente. J'ai l'impression d'avoir huit ans et de préparer une farce.

- Est-ce qu'on irait pas dormir à l'intérieur pour une fois ? Est-ce que tu penses que je peux passer au bunker discrètement ? On en profitera pour ouvrir ce sac.

Techniquement, on est ami, je peux juste ouvrir ce sac pour y découvrir mon livre, lui dire au revoir et m'en aller. Mais ce serait bien trop simple. A cette heure-ci, j'imagine que tout le monde dort dans ce bunker vide ...

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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 15 Fév - 10:51
Eizenija conclus cette histoire sur un éternuement… Rien d’étonnant, ça caille à mort et avec leurs chaussettes trempées, ils ont vraiment abusé cette fois-ci. Comme deux gosses qui ne savent pas les conséquences de leurs actes. Pourtant, ils auraient du prendre soin de ne pas attraper froid. Ils étaient tous les deux du personnel médical précieux pour les patients coincés sur l’ile. Ils devaient prendre soin d’eux-mêmes pour être certains de pouvoir prendre soin de leurs patients.
Elle se mouche ensuite alors que Béryl regarde autour de lui, comme si un petit chalet avec feu de camp allait pousser du sol, où ils pourraient se réfugier et se réchauffer. Mais ils étaient condamnés à la neige et au froid. Miss Horoscope fit signe au jeune infirmier de se rapprocher, un air de conspiratrice sur les lèvres.

- Dis, j'ai une idée... Clairement, on va décéder si on reste ici dans nos vêtements trempés.

Ils étaient d’accord… Etait-ce déjà la fin de leur escapade ? Béryl aurait aimé rester là des heures encore… Il avait ramené le chocolat et il avait encore envie de discuter avec Eizenija. C’était décevant de devoir se quitter si tôt mais il savait qu’il fallait qu’il se montre raisonnable. Aussi prêt de la jeune femme que certaines de ces mèches blondes venaient lui chatouiller le visage, il détailla son profil, heureux d’être là. La déception laissait place au sentiment qu’il était juste exactement au bon endroit, et qu’il devait se montrer reconnaissait de passer tout ce temps avec elle. Au moins un truc que cette fichue révolution avait offert de beau. Avant ça, l’infirmière avait trop de boulot pour trainer avec lui et il ne la connaissait pas comme il la connaissait désormais.

- Est-ce qu'on irait pas dormir à l'intérieur pour une fois ? Est-ce que tu penses que je peux passer au bunker discrètement ? On en profitera pour ouvrir ce sac.


Il sourit, ces yeux se délectant de l’air de canaille de la jeune femme. On aurait dit qu’ils partaient en expédition top secrète à l’entendre. Il hocha la tête :

- Oui… Je suppose que ça ne poserait pas de problème.


Après tout, même si Eizenija provenait d’une autre faction, elle voulait juste passer la nuit au bunker, rien de plus. Si Donatien lui demandait des comptes, il n’aurait qu’à lui expliquer qu’ils avaient peur d’attraper froid et qu’ils avaient préférés rallier un endroit protéger de la neige plutôt que de risquer le rhume. Ce n’était que la stricte vérité. L’infirmier était certain que le docteur comprendrait. Il glissa ces mains dans celle de l’infirmière pour capter son attention, son regard doux plongé dans celui de la jeune femme :

- Faudra juste qu’on essaye d’être discret agent 007… C’est difficile au bunker ces derniers temps et je ne veux pas les perturber, je sais pas si tu sais qu’une des patientes du docteur Elpida est morte. Et, comme tu peux t’en douter, ça à beaucoup affecter tout le monde, surtout Béatrice et le docteur Elpida. Bref, je veux surtout pas les bousculer donc faudra être discret.


Il n’avait pas parler de la mort de Lucy avec Eizenija depuis que cela c’était produit. Lorsqu’il s’évadait pour rejoindre la jeune femme, il préférait laisser ces soucis derrière lui. Mais s’il devait pénétrer dans le lieu de vie de Béryl, il ne pouvait plus ignorer ce qui s’était passé. Il devait au moins en informer la jeune femme. Même si vu de l’extérieur, on aurait dit un homme veuf qui ramenait pour la première fois une femme chez lui et qui s’inquiétait de la réaction de ces gosses.

Probablement que pour Eizenija il était évident que l’expédition se passerait dans le plus grand secret, ce n’était pas le cas du jeune homme. Après tout, il continuait d’avoir du mal à saisir que les différentes factions n’étaient pas amies. Et il n’avait pas du tout l’impression de faire quelque chose de mal alors que si Donatien se rendait compte qu’il avait fait rentrer quelqu’un dans le bunker sans sa permission, il aurait probablement de graves ennuis. Il ne faisait que s’inquiéter de la santé mentale de ceux dont il prenait soin au quotidien. Se rendant soudainement compte qu’il tenait encore les mains de Miss Horoscope, leurs visages tout proches l’un de l’autre il se sentit soudain rougir. Il se releva rapidement, abandonnant les mains de la jeune femme et pour masquer sa confusion, il lui fit :

- Attend, je vais chercher nos chaussures !


Il se mit à courir le long du lac pour retourner jusqu’à leurs paires de chaussures qu’il avait abandonné un peu plus loin. Il avait les pieds trempés et glacés. Le cul aussi après s’être assis dans la neige comme un mongole. Il récupéra les deux paires et retourna vers la jeune femme, en trottinant. Plus qu’à récupérer les patins et ils pourraient filer d’ici.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 20 Fév - 23:08
Let's break the iceAvec GérylVERSEAU-20 janvierLa raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


A y réfléchir, il voudrait mieux qu'on se réfugie dans une chambre au Village. Leur bâtiment est bien à moitié abandonné, non ? Il suffirait de simplement se faufiler dans une ancienne chambre de patient. Le lieuest neutre, et éloigné de la civilisation. Mais le Village est mieux surveillé que le bunker, et ils ont une politique ferme par rapport aux membres de l'Institut Graham. Ce n'est pas le moment de se faire attraper, aussi galvanisant soit-il de se lancer dans une telle aventure.

- Oui… Je suppose que ça ne poserait pas de problème
, sourit-il.

Ca me fait sourire aussi.
Il glisse ses mains dans les miennes. Je capture ses doigts dans mes moufles pour le réchauffer. J'ai le coeur qui pompe mon sang à une allure folle, ça me monte à la tête. Il suffirait de pas grand chose. Juste là, une impulsion, sous la neige. Ce serait romantique.
Ei, putain, t'as plus de trente ans et t'agis comme une pré-ado qui vit sa première histoire d'amour.

- Faudra juste qu’on essaye d’être discret agent 007…

Je pouffe. Evidemment, il ne peut pas rester diablement mignon, il faut reprendre le jeu.

- C’est difficile au bunker ces derniers temps et je ne veux pas les perturber, je sais pas si tu sais qu’une des patientes du docteur Elpida est morte. Et, comme tu peux t’en douter, ça à beaucoup affecter tout le monde, surtout Béatrice et le docteur Elpida. Bref, je veux surtout pas les bousculer donc faudra être discret.

L'intonation est joueuse mais les mots le sont moins. Il me semblait bien que la petite Lucy Vincent est morte. Je ne sais plus trop d'où je l'ai entendu, mais comme d'habitude je sais faire traîner mes oreilles. Sale histoire. Mais bon, la semaine dernière un marmot des électrons libres, s'est pointé à nos portes. Il avait une pneumonie, j'ai bien cru qu'on allait le perdre dans la nuit. On l'a sauvé, mais les séquelles sont lourdes et il peine à guérir. On vit dans une sale période. J'ai hâte de rentrer pour retrouver mon confort, mais en même j'ai peur de me confronter à Angie, à mes parents, à mes amis. Je ne veux pas redevenir infirmière en soins palliatifs, je ne veux plus tenir la main de ceux qui meurent, être spectatrice d'un dernier souffle.
Je veux rester avec Géryl. Avec lui, je m'amuse, j'oublie tout le reste.
Je sens que la mort de la petite Lucy le peine, alors je sers encore plus mes moufles sur ses doigts, pour lui apporter mon soutien.
Il se lève soudainement suite à ma pression en me disant qu'il va chercher nos chaussures. C'est très tentant d'ouvrir le sac, mais je laisse Géryl gérer sa surprise. A la place, je me lève également en époussetant ma tenue. Je rassemble nos patients en observant Géryl courir le long du lac. Il a les fesses trempées, je veux le voir d'ici. Je me demande pourquoi il court, on a tout le temps devant nous.
Il revient avec nos chaussures, je le remercie et les enfile. La sensation de chaussettes mouillées dans des pompes est insupportable, j'ai l'impression de marcher dans une flaque.
Tandis qu'on commence à marcher, j'abats ma capuche sur mes cheveux, essayant de me faire discrète - mais bon, on crie depuis tout à l'heure et je porte un manteau bleu ciel. D'une main, je tiens les patins et la couverture, et avec l'autre, je la glisse dans celle de Géryl. Mais on ne se trompe pas, je fais ça pour le réchauffer ! Je pourrais lui prêter une moufle mais comme ça on se réchauffe tous les deux. C'est en toute amitié, bien sûr.
On arrive près du bunker, et même si j'ai toujours le coeur à jouer, je reconnais être intimidée. Je n'ai pas le droit de faire ça, je ne peux pas braver un tel interdit. Victor me tuerait - ou me bénirait ? - d'être ainsi entrée en territoire ennemi.
Alors que les portes s'ouvrent, je me rapproche de mon accompagnateur pour lui chuchoter :

- Faisons ça vite...

Je ne le lâche pas et observe les alentours. Il faut que je prépare un truc à dire au cas où quelqu'un nous verrait. Je pourrais essayer de faire semblant d'être blessée tout en dissimulant mon visage sous ma capuche et en modifiant ma voix. Tandis qu'on monte les marches, j'essaie de détendre l'atmosphère :

- J'espère que ta chambre est à ton image. Avec des cailloux et des photos de tes galas de danse.

Puis, pour me donner du courage dans ce lieu inconnu et regagner confiance, je me dis à moi-même :

- Sapuvis Oli.


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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mar 23 Fév - 17:54
La course a accéléré les battements de son cœur. Quelques minutes suffisent à produire de l’endorphine. Il ne lui manque rien de plus pour se sentir sur un petit nuage. Enfiler des chaussures avec les chaussettes mouillées est l’une des pires choses qui soit. Béryl préfère carrément enlever ces chaussettes pour enfiler ces chaussures en les détrempant moins bien que ces pieds soient humides eux aussi. Au moins, ces chaussures mettront moins de temps à sécher. Il reprend son sac et le glisse dans son dos.

Les deux jeunes gens se mettent donc finalement en route, la main d’Eizenija se glisse dans celle de Béryl. Ça lui fait comme des petits papillons dans l’estomac mais surtout ce n’est plus seulement sur un petit nuage qu’il se sent. Là c’est carrément mille fois mieux. C’est stupide parce qu’il se doute qu’elle fait juste ça pour pas qu’il ai froid aux doigts… Mais il s’en fiche. Même si ce n’est pas pour longtemps, personne ne pourrait l’empêcher de rêver.

Ils approchent finalement du bunker, et Béryl sent la main d’Eizenija se serrer un peu plus fort dans la sienne. Est-ce qu’elle a de l’appréhension ? A dire vrai, elle n’a aucunes raisons d’avoir peur non ? Donatien bouderait peut-être un peu s’il la trouvait là, mais ils ne faisaient rien de bien méchant. Après, il était certain qu’il aurait été un peu intimidé si elle avait proposé qu’ils aient à l’Institut. Est-ce Graham aurait été fâché de les retrouver main dans la main ? Il n’en savait rien… Il avait encore du mal à imaginer une relation entre ces deux-là. Il tapa le code à la grille, puis la fit entrée à l’intérieur du bâtiment.

- Faisons ça vite...


Elle était vraiment nerveuse… Peut-être n’aurait-il pas du la mettre en garde ? Elle prenait vraiment ces conseils très à cœur. Sa main n’a pas quitté la sienne en tout cas.

- J'espère que ta chambre est à ton image. Avec des cailloux et des photos de tes galas de danse.


Il tourne la tête vers la jeune femme. Avec sa capuche sur les yeux, elle est trop drôle… Il doit se retenir de rigoler. Il lui répond, un sourire taquin aux lèvres :

- Tu n’as même pas idée…


Alors qu’il pénétrait dans le bâtiment, Eizenija conclut :

- Sapuvis Oli.


Ils s’avancent sans bruit, observant les alentours. Béryl est presque étonné de ne tomber sur personne parce qu’il y a toujours bien un membre du bunker qui traine hors de son lit les rares fois où l’infirmier rentre tard, après ces escapades avec Miss Horoscope. Il doit être à peu prêt le seul du bunker à dormir comme un bébé. Mais là, coup de bol, personne à l’horizon.

Ils se glissent donc jusqu’à la chambre de Béryl. Il a la chance de dormir dans un coin un peu à l’écart. Une fois derrière ces rideaux, il décide d’allumer une bougie. Ça ne lui arrive jamais – il aime beaucoup trop dormir la nuit – mais exceptionnellement, ça va lui servir de jamais avoir allumer cette bougie… Il tend les bras, comme pour un « Tadaaa » silencieux. La chambre de Béryl est à son image. Sa paire de chaussure de marche de rechange trône à côté de sa canne à pêche, ses appâts et du sac en toile qu’il se trimballe parfois. Sur son chevet, son livre tout corné et abimé sur les nœuds d’escalade, son matériel n’y est pas cela dit, toujours dans sa chambre à l’institut probablement… avec les trois quarts de ces affaires. Des pages racornies dépassent la photo d’Agathe, son fiancé et Alice alors qu’elle n’était encore qu’une petite crevette. Il l’a pratiquement toujours sur lui, mais avec la neige, il préférait la conserver précieusement dans le bunker.

Sur sa commode et au sol à côté, un tas de bibelots. Quelques coquillages de sa dernière visite à la plage, des cailloux qu’il trouvaient jolis, quelques branches de sapins parce que ça sent super bon et quelques dessins un peu brouillons des plus jolis coins de l’île ou juste des esquisses de quelques plantes sauvages. Puis sous le pied de la table de chevet, il y a un carton sous lequel se trouve quelques fleurs qu’il avait cueillit en aout. Il les avait mis à sécher sous cette presse pour le moins artisanale et n’avait pas encore pris le temps de les tirer de là. Un joli bouiboui désorganisé qui aurait fait faire une crise cardiaque à Donatien s’il s’en était rendu compte.

Il indique des doigts à Eizenija de l’attendre là deux minutes et s’éclipse. Il va récupérer deux serviettes sèches dans la réserve et les ramènent. Il en tend une à la jeune femme, dépose la sienne sur son lit et passe la tête en dessous de ce dernier, où il stocke ces vêtements de rechange. Il en sort deux pantalons, deux t-shirts et des chaussettes. Une corde aussi qui pourra servir à la jeune femme de ceinture, parce que c’est sûr que sinon, elle va perdre son pantalon avant d’avoir fait deux pas. Peut-être que s’ils ne s’étaient pas roulés dans la neige comme des abrutis, ils n’auraient pas eu besoin d’en arriver là, mais c’était sûr, maintenant ils feraient mieux de se changer. Béryl échange un sourire complice à sa camarade avant de se relever. Il se tourne pudiquement pour retirer ces vêtements et enfilés les secs. Il s’emmêle un peu avec son pantalon trempé mais en parvient finalement à bout. Une fois au sec, il se laisse tomber sur le lit, invitant Miss Horoscope à en faire de même, avec un soupir soulagé. Enfin au sec et au chaud.

Il prend son sac à dos qu’il avait laissé glisser au pied de son lit, en sortant les deux carrés de chocolat qu’il dépose entre eux sur le lit. Il prend un bout et décide de faire un tchin-tchin avec elle, bien que ce soit un aliment solide qu’ils vont déguster. Il chuchote, le sourire aux lèvres :

- A ta santé Miss Horoscope.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Ven 26 Fév - 11:25
Let's break the iceAvec GérylVERSEAU-20 janvierLa raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.



C'est la première fois que je découvre le bunker depuis que la Famille s'y est installée.
Malgré la couleur fade des murs, le sol aseptisé et la cage au loin, l'endroit est vivant. Une poupée, que je devine être celle de la fille de la concierge, est allongée sur une table dont un couvert a oublié d'être débarrassé. Ce qui ressemble à un planning familial est accroché au mur. Une paire de chaussures masculines semble nous attendre en bas des escaliers. Différentes odeurs m'accueillent après que nous ayons descendus les marches. Des odeurs culinaires, des fragrances de thé, mais aussi les parfums de chacun. Moi qui imaginait le bunker comme une prison, je me suis trompée.
Géryl tire un rideau. Je suppose que ce rideau va donner sur un couloir avec plusieurs chambres. Je suis décontenancée en comprenant que c'est sa chambre. Donc tous les rideaux fermés sont des chambres. Il va falloir se faire réellement discrets. Je pense pouvoir l'être, mais sur un court temps. C'est plus fort que moi, je suis bruyante, j'ai besoin d'exister. J'espère que demain matin, personne ne viendra réveiller Géryl.
Je m'assieds sur son matelas pour retirer chaussures et chaussettes. Mes pieds me remercient. Je les fourre sous la couette tandis que Géryl m'indique d'un signe de la main de l'attendre, avant de s'éclipser. C'est soit ça, soit il joue aux charades et c'est clairement pas le moment. Peut-être que c'était simple le signe Peace and love ?
En l'attendant, je retire mon manteau et l'étale à côté du lit pour qu'il puisse sécher tout en observant sa chambre. Je souris en reconnaissant sa personnalité, mais j'imaginais que l'endroit serait bien plus en bordel. A croire que nous aimons tout les deux que les choses soient bien rangées.
La nature est partout dans cette pièce qui, aux premiers abords, n'a rien pour l'accueillir. Je tends le bras vers le carton pour y saisir une fleur entre mes doigts. Je vérifie l'entrée avant de la glisser dans la poche de ma doudoune. Il ne remarquera pas sa disparition, si ? Tant pis, je veux un souvenir et je le garderai !
Il revient alors que je m'apprête à tirer un tiroir de sa commode. Je le remercie du bout des lèvres, exagérant les syllabes pour qu'il comprenne le mot que je lui adresse. Je m'assure que mes cheveux soient bien dénoués pour les frotter vigoureusement avec la serviette.
Je regarde ensuite les vêtements qu'il a amené, et je ne peux m'empêcher de chuchoter, malicieuse :

- Quel manque de goût, la prochaine fois j'espère avoir au moins de la marque.

J'hésite à me changer. Ce n'est pas la première fois que je serai en sous-vêtements devant lui mais maintenant tout est différent. Peut-être vais-je devoir me cacher dans la serviette pour enfiler tout ça et...
Est-ce qu'il est vraiment en train de se déshabiller ? Même s'il fait ça pudiquement, je peux quand même le regarder. Il faut reconnaître qu'il n'est pas l'homme le plus musclé, le plus sculpté, mais il a un beau ptit cul. Dommage qu'il enfile ses vêtements secs aussi rapidement.
Alors qu'il se laisse tomber sur le lit tout en fouillant son sac, je me débarrasse de mes vêtements trempés. Tant pis, c'est comme si j'étais en maillot de bain. Le pantalon est bien trop large pour moi et j'essaie d'utiliser la corde comme ceinture mais c'est très désagréable. En attendant de trouver une alternative je mets son tee-shirt. Dès l'instant où je le passe par dessus ma tête, l'odeur de Géryl vient me narguer. Bon sang, c'est si ambigu de porter ses fringues. Je me revois me glisser dans les pyjamas d'Angie au début de notre relation.
Qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce que je vais dire ?
Je profite que le tee-shirt soit mis pour retirer mon soutien-gorge sous le tissu et l'étaler à côté de mon manteau. J'aimerai vraiment profiter de son amitié, mais en même temps je ne peux pas être entièrement moi-même. Je ne suis pas quelqu'un de pudique et pourtant j'en suis à hésiter à cacher mes sous-vêtements.
Je m'assieds en tailleur à côté de lui, essayant de paraître le plus naturel possible. L'avantage d'être assise, c'est que le pantalon ne risque pas de tomber.
Lorsque Géryl me tend un carré de chocolat, j'avoue, je suis contente. Ca faisait longtemps que je n'en avais pas croqué un bout ! Où a-t-il eu ça ?

- A ta santé Miss Horoscope.

Je trinque avec lui avant de prendre le temps de mâcher la sucrerie. Ne dit-on pas que le chocolat est aphrodisiaque ?
J'observe du coin de l'oeil le lit qui nous attend. Ce n'est clairement pas la première fois qu'on dort ensemble mais je ne peux pas m'empêcher de penser, d'imaginer, de vouloir. Si on ne dit rien, si on ne crève pas l'abcès, notre amitié va se nécroser. Et puis, de toute façon, Géryl ne peut pas vraiment m'apprécier, pas dans ce sens-là. Il doit avoir un style de fille moins extravagant, plus posée. Du genre qui aime se promener dans la nature et sentir les feuilles des arbres. Le genre de pétasse super souple parce qu'elle fait du yoga et parce qu'elle communique avec les arbres. Si son genre de fille ce sont les salopes hippies végan extrémiste qui adore la nature, elles seront ravies que je puisse les enterrer.
Je me laisse tomber sur le lit dans un soupir, salivant pour garder encore le goût du chocolat dans ma bouche.
Puis, fixant le plafond, je prends mon courage à deux mains.

- J'ai trompé Angie.

Je lui ai déjà parlé d'elle, mais se souvient-il de son prénom ?

- Avec Victor, je précise. Je me déteste d'avoir fait ça, parce qu'aujourd'hui elle et moi, c'est sûrement fini, et elle ne sait même pas que que j'ai été malhonnête. Je ne l'aime plus, ça fait bien trop longtemps qu'on ne s'est pas parlé. Mais tout de même, je suis ce genre de personne. Infidèle et à éviter les discussions.

Je marque une pause, cherchant les mots justes pour faire passer le message.

- Je suis une très bonne amie, si Marga avait été là, elle te l'aurait témoigné. Mais je suis un désastre en tant qu'amante.


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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mar 2 Mar - 23:23

Eizenija se laissa tomber sur le lit de Béryl. Il ne pouvait s’empêcher de lui jeter un petit regard. La voir avec ces vêtements deux fois trop grand sur les épaules lui faisait bizarre. C’était probablement la première fois qu’il prêtait des fringues à une fille. Ce n’était pas la première fois qu’il invitait une fille dans sa chambre mais ça faisait longtemps que ça ne lui était plus arrivé non plus d’ailleurs. Enfin une fille… Eizenija ne pouvait plus vraiment être qualifié de fille… C’était une femme. Une très belle et très désirable femme. Et… il avait une furieuse envie de l’embrasser. Ces pensées un peu romanesques et embrouillées s’interrompirent quand la voix d’Eizenija traversa l’air jusqu’à ces oreilles.

- J'ai trompé Angie.


Ah ? Ah ! Angie… Il se souvenait qu’elle lui avait parlé d’Angie. Encore une fois il s’était emmêlé les pinceaux et n’avait plus su ce qui pouvait lier Angie à Eizenija. Elles étaient donc bien ensemble toutes les deux… Et Béryl se sentait glisser sur la pente de la friendzone à toute allure. Eizenija commençait à lui parler de ces histoires de cœur comme n’importe laquelle ou lequel de ces amis l’auraient fait avec lui.

- Avec Victor. Je me déteste d'avoir fait ça, parce qu'aujourd'hui elle et moi, c'est sûrement fini, et elle ne sait même pas que que j'ai été malhonnête. Je ne l'aime plus, ça fait bien trop longtemps qu'on ne s'est pas parlé. Mais tout de même, je suis ce genre de personne. Infidèle et à éviter les discussions.


Dans le silence, il pouvait entendre la respiration de la jeune femme.

- Je suis une très bonne amie, si Marga avait été là, elle te l'aurait témoigné. Mais je suis un désastre en tant qu'amante.

La friendzone le rattrapait. Eizenija lui faisait clairement comprendre qu’elle serait une bonne amie et resterait une bonne amie. Il s’en doutait, parce que c’était clair qu’il ne devait pas être le type de la jeune femme, pourtant il était déçu quand même. Et en même temps… Il était hors de question qu’il gâche sa relation avec Eizenija. Elle avait besoin d’un ami à qui parler… Elle qui n’avait pas su en trouver un en Graham. Béryl ne pouvait pas la laisser tomber. Il devait cesser de ramener la conversation à lui. Il devait cesser de penser à lui pour se concentrer sur ce qu’il pouvait faire pour la jeune femme.

Il se laissa glisser, se couchant à côté d’Eizenija, leurs épaules se touchant. S’il tendait les doigts, il aurait pu toucher sa main. Il sentait son cœur battre très fort. La flamme de la bougie faisait danser les ombres et les lumières au-dessus de leurs têtes. S’il tournait sa tête vers elle, là maintenant, s’il se penchait vers elle là maintenant… Il tourna la tête pour lui adresser un sourire rassurant :

- On fait tous des erreurs Miss… Et si tu te détestes d’avoir été infidèle, alors c’est que tu es une meilleure personne que tu ne le crois non ?

Certains auraient dit que Béryl était trop tolérant. Ou trop naïf. Mais il avait envie de croire que c’était faux. Que le monde était tel qu’il imaginait, et que chacun pouvait y évoluer pour devenir une meilleure version d’elle-même. Et s’il pouvait aider, apporter sa petite pierre à l’édifice, il en serait très heureux. Parce qu’il était persuadé que personne ne faisait de mal aux autres volontairement. Et que si Eizenija avait trompée Angie, cela n’avait jamais dans le but de lui faire du mal. Il retourna à la contemplation du plafond, un peu intimidé finalement de sa proximité avec la jeune femme :

- Puis, il sera toujours temps de parler avec Angie quand on aura quitté l’île, dialoguer, ce n’est pas inné ni simple, mais ça s’apprend puis ça se travaille.

L’Homme avait toujours cette fâcheuse tendance à fuir ces erreurs au lieu de les confronter. Enfin… Béryl pouvait bien parler, s’il était d’une honnêteté à toutes épreuves, il ne restait pas moins d’une timidité confondante.

– L’amour, c’est loin d’être simple mais je suis certain que tu t’en sortiras… Enfin, si tu suis mes conseils d’expert bien entendu !

Son visage s’était fendu d’un large sourire sur cette dernière phrase, le regard brillant, enjoué. Elle était une jeune femme intelligente, drôle, belle et avait un sens de la répartie hors pair, il ne doutait pas qu’elle finirait par trouver son bonheur.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Mer 3 Mar - 22:55
Let's break the iceAvec GérylVERSEAU-20 janvierLa raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le coeur seul nous dit ce qu’il faut faire.


Est-ce que Géryl a compris ? Le message est-il passé ?
C'est mieux comme ça. Il vaut mieux avoir mis les choses au clair avant que tout ne devienne ambigu. Et non, ça ne l'est pas déjà.
Je m'engouffre sous la couverture. J'ai beau tolérer les basses températures, après une telle nuit, on est bien mieux sous la couette. Taquine, je touche les pieds de Géryl avec mes orteils froids pour l'embêter jusqu'à ce que je me rende compte de notre proximité. J'essaie de ne pas le regarder, mais nos ombres dansent au dessus de nous. Nos têtes paraissent plus grosses, plus proches. J'aime beaucoup ce que renvoie nos ombres, comme une projection de nous-même. De ce qu'on devrait être.

- On fait tous des erreurs Miss…, chuchote-t-il en tournant le visage vers le mien.

Je sens son regard sur moi. Je reste focalisée sur ce que nos ombres disent.

- Et si tu te détestes d’avoir été infidèle, alors c’est que tu es une meilleure personne que tu ne le crois non ?

J'aimerai lui prouver le contraire, lui expliquer que j'ai volontairement trompé Angie. Que ce n'était pas une erreur après trop d'alcool, ou un excès de vulnérabilité de ma part. Que j'ai été cherché Victor dans sa chambre en tout connaissance de cause. J'aimerai lui briser l'illusion qu'il a l'air d'avoir de moi.
Si un jour Géryl et moi ... je ne veux pas lui faire ce que j'ai fait à Angie.
Je tourne mon visage vers le sien alors qu'il réaffronte du regard le plafond. Impossible de croiser ses yeux. Je contemple son profil, tout à fait différent avec le jeu de lumière. L'ambiance est plus intime, plus chaleureuse. J'ai envie de passer le bout de mon index sur son nez, de le toucher, d'être plus proche de lui. Dommage qu'on soit trop amis pour devenir sexfriend. Et puis, il a l'air d'avoir assez souffert comme ça avec les femmes, je ne veux pas en rajouter une couche.

- Puis, il sera toujours temps de parler avec Angie quand on aura quitté l’île, dialoguer, ce n’est pas inné ni simple, mais ça s’apprend puis ça se travaille.

Ca me fait rire ce genre de remarque. Quand on aura quitté l'île ..., bien sûr. Où est-ce que j'irai ? En Lettonie ? En France ?

- L’amour, c’est loin d’être simple mais je suis certain que tu t’en sortiras… Enfin, si tu suis mes conseils d’expert bien entendu !

Il sourit si fort que son visage devient plus lumineux que la lueur de la bougie. Je touche plus franchement son mollet avec mon pied froid pour le taquiner avant de lui tourner le dos, remontant la couette jusqu'à mes épaules. Bien que je n'ai de compte à rendre à personne, je ne veux pas trop arriver en retard à l'Institut demain, et je ne veux pas être surprise ici non plus. Malgré tout, c'est un sentiment d'apaisement qui l'emporte. Je n'ai pas si peur que ça d'être prise sur le fait. Il y a plus important que des chamailleries de groupe. Ces factions sont juste une matérialisation de "Qui a la plus grosse ?". Ce n'est pas pour rien que les têtes sont Victor Graham - Monsieur j'ai l'égo plus gonflé que mon pénis -, Ange Barrabil -l'ancien tombeur de ses dames - et Donatien Elpida - ou l'homme le plus centré sur lui-même de l'univers.

- Je ne retournerai jamais avec elle Géryl, je murmure. Je ne l'aime plus.

Ma main cherche à tâtons la sienne pour s'en saisir. Je n'ai plus l'excuse des moufles cette fois.

- Toi aussi, tu trouveras quelqu'un Géryl. Quelqu'un qui te méritera vraiment.

Je sers un peu plus fort ses doigts dans les miens et ferme les yeux. J'ai l'impression d'être cette pétasse de princesse dans les drames Shakespeariens, qui hésite entre son cœur et sa raison. Elles choisissent quoi, ces filles à chaque fois ?
Le cœur ? Super, ce sera trois mois d'idylle avant que je ne brise celui de Géryl ?
La raison ? Donc le laisser avec une pouffiasse, faire semblant d'être heureuse pour lui, et donc briser le mien ?
J'aimerai bien que quelqu'un choisisse pour moi.

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Eizenija Vitols
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Jeu 4 Mar - 12:31
Sans doute en représailles à sa remarque sur son statut d’expert, Eizenija glisse son pied froid sur le mollet du jeune français. Brrrr. Ça lui met les poils, elle a les doigts de pieds encore gelés. La jeune femme s’enfonce dans les couettes, lui tournant le dos. Il observe ces cheveux un peu emmêlés après leur soirée passée dehors, ces mèches blondes qui tombent sur les draps et descendent jusqu’à sa nuque. Il se dit qu’il suffirait qu’il tende la main pour la glisser dans cette chevelure fine. Finalement il souffle sur la bougie pour l’éteindre, s’enfonçant à son tour dans les couettes, se tournant vers Eizenija, même si dans l’obscurité, il ne la voyait pas.

{b]- Je ne retournerai jamais avec elle Géryl. Je ne l'aime plus. [/b]

Une main vient se loger dans celle du jeune homme. Il sourit avec douceur, ça lui faisait à nouveau des petits papillons dans l’estomac. Il se retient de chercher à embrasser Miss Horoscope comme tout son corps n’avait qu’une envie de faire en cet instant. Eizenija avait besoin du réconfort de son ami. Et Béryl était ce qui se faisait de mieux en termes d’amitié.

- Toi aussi, tu trouveras quelqu'un Géryl. Quelqu'un qui te méritera vraiment.

… Géryl ? Est-ce que… elle venait de l’appeler Géryl deux fois d’affiler ? Il avait vaguement l’impression que ce n’était pas la première fois en plus, mais il n’avait plus la moindre idée de la raison pour laquelle elle l’appelait comme ça. Elle serait sa main plus fort, comme si la tenir ne suffisait pas. Il aurait pu laisser couler, mais il avait l’impression que c’était plus qu’une simple confidence au coin du lit de la part de Miss Horoscope. Elle était vraiment blessée de ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle avait fait vivre à Angie.

- Allez vient là.

Il l’attira doucement contre lui. Dans la fatigue et sur le moment, ça ne lui paressait pas du tout ambigüe. Il avait déjà pris des amies dans ces bras pour les consoler de leurs chagrins d’amour, cela n’avait rien d’une grande première. C’était connu que la chaleur humaine avait quelque chose de rassurant et il voulait être rassurant. Eizenija avait dû passer des moments difficiles depuis qu’ils étaient coupés du continent. L’institut était bourré de patients malades, le personnel y était beaucoup trop limité et probablement que personne n’avait le temps de s’occuper du bien être du-dit personnel. Il murmura finalement :

- On sera heureux…

Il ferma les yeux. Et comme seul l’infirmier en était capable, s’endormit en quelques instants à peine, bercer par la présence d’Eizenija et l’idée qu’ils seraient heureux en amour.
Béryl Brambasi
Image : Let's break the ice (ft.Géryl le Caillou) Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
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