contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Margaret ; Rose
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Donatien

Eizenija ; Solveig
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Eizenija VitolsInfirmière
Dim 20 Juin - 11:09
Un pas hors de la friendzoneAvec GérylVERSEAU-10 juin Attention aux prises de risque ...


J'avais tout un plan. Un truc simple, efficace, évident. Dire à Victor que s'il avait besoin d'assouvir ses pulsions, il allait devoir se trouver une nouvelle infirmière. Etre autre chose qu'une simple infirmière. Devenir quelqu'un de bien. Embrasser Géryl.
Où j'en suis dans ce plan de génie ? J'ai rendu la situation encore plus confuse concernant Victor. J'arrive à être autre chose qu'une infirmière, mais ça ne change rien au fait que j'ai envie d'étrangler tout ces mioches. Je suis pire qu'avant. Et concernant le dernier point, je me dirige actuellement d'un pas décidé vers le bunker.
Je ne sais plus comment agir, je ne sais plus comment penser.
Le temps est poisseux, comme il est l'est toujours au début de l'été sur l'île. L'air est humide mais le soleil me fait transpirer à grosse gouttes. Ce mélange est mauvais pour la température parce qu'une fine pluie se fiche bien que le soleil essaie de briller de tout son saoul et vient m'arroser.
Et moi, je suis comme cette averse insolente, j'ai décidé d'arrêter la lumière, de lui passer devant. Je ne sais pas ce que mon cœur veut, je ne sais pas ce que ma tête pense, et je déteste ne pas savoir.
Je ne sais plus qui mettre dans ma vie, je ne sais plus qui préserver. Je veux sauver Géryl d'une relation toxique - la notre, de toute évidence - en évitant de la faire commencer. Je veux me sauver d'une relation toxique - avec Victor, évidemment - et pourtant je suis toujours à l'Institut, fidèle à ce barbu égocentrique.
Mais je commence à en avoir marre de me retenir. C'est bon ça va faire plus d'un an qu'on est bloqué ici, notre temps est compté, je n'ai plus envie d'être dans l'attente.
Je passe devant le lac et m'y arrête deux seconde. J'ai l'impression de revoir mes souvenirs avec Géryl, sur la glace, et dans la neige, et nous endormant l'un contre l'autre...
Je passe ma main sur mon front trempé par la pluie et la transpiration. Pour une fois, je ne dois pas être très apprêtée. J'ai enfilé la première chemise à manche courte que j'ai trouvé par dessus mon short, et mes bas résilles. Pas de maquillage, une queue de cheval à l'arrache. Au moins, Géryl saura à qui il à affaire. S'il me veut, très bien, mais dans ce cas il devra me vouloir même dans mes mauvais moments.
Je reprends mon chemin le coeur battant. J'ai l'impression de suffoquer, de ne plus respirer. J'arrive au bunker, bâtiment impénétrable. Dire que j'y suis déjà allée par le passé et je ne saurais comment y entrer. Je serai bien tentée de bidouiller des codes, mais je n'ai pas envie de faire n'importe quoi et d'enfermer les habitants du bunker à l'intérieur.
Je repère alors une fenêtre, me saisit d'un caillou et le lance aussi fort que possible contre la vitre pour attirer l'attention.

- Sapuvis Oli !, je crie.

Puis je prends un deuxième caillou pour cogner à la vitre en espérant fort que ce sera pas Elpida qui va pointer le bout de son nez.

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Dernière édition par Eizenija Vitols le Mar 22 Juin - 22:51, édité 1 fois
Eizenija Vitols
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Dim 20 Juin - 22:12
La vie au bunker était devenue plus douce. Les tensions s’atténuaient au fil du temps, et tout le monde c’était acclimaté à cette vie de groupe, à la venue d’Aeden et d’Aimée. Avec l’arrivée du printemps, Béatrice avait repris le potager en main au grand plaisir de l’infirmier qui aimait la voir s’épanouir à la reconstruction de quelque chose. Le potager et de manière général la zone qui s’étendait du bunker au grillage étaient verts et luxuriants, fleurit et de nombreux légumes y poussait désormais. Des fraises sauvages étaient même venues d’elle-même se semer prêt du grillage côté forêt, comme un cadeau de la nature. Lorsque l’infirmier en avait repéré les premières petites fleurs blanches, il avait forcé Donatien à s’y rendre pour les lui montrer, trop content de partager sa trouvaille. De toute petites fraises, mais au gout puissant et floral, qu’ils savouraient tous avec plaisir lorsqu’elles devenaient assez mures.

Et dans pas si longtemps, on serait en été. Le temps était encore assez humide et poisseux, et cela annonçait des jours très chaud, caniculaire. Béryl s’en inquiétait. Il était bien connu que la chaleur était un aussi mauvais ennemi pour les patients que ne l’était le froid de l’hiver. Surtout sur l’ile, où privé de climatiseur, les températures risquaient très vite de devenir insupportable. Le bunker et la grotte deviendraient sans aucun doute les endroits les plus frais de l’ile, mais qu’en serait-il du Village ou de l’Institut ? C’était eux qui possédaient la plus grande concentration de patients.

Ce jour-là, l’infirmier n’avait pas prévu grand-chose. Il lui restait trois petits poissons d’eau douce qu’il avait péchés la veille et transférés dans un seau d’eau pour les garder en vie et qu’ils restent frais, à défaut de posséder un frigo et il n’était pas de corvée cuisine pour la journée. Il avait fait les lessives vendredi et avec l’aide d’Aimée c’était devenu encore plus amusant. Bientôt d’ailleurs, il obtiendrait ces premières lavandes, qu’il pourrait récolter pour rajouter une petite note agréable aux lessives. Le bunker était propre et il n’y avait vraiment rien de particulier à faire aujourd’hui pour l’infirmier. Pas même s’occuper de la petite Wendy. Il avait donc décidé d’en profiter pour se programme une petite randonnée.

Après le petit-déjeuner et avoir prévenu qu’il ne rentrerait pas pour le déjeuner, il avait enfilé ces chaussures de marche, pris son sac à dos, un bloc note et un crayon et il s’était éclipsé, laissant chacun vaquer à ces occupations. L’air frais dans ses poumons était vivifiant. Il avait marché le long des falaises escarpées jusqu’à proximité des champs du village mais avant ensuite bifurqué vers le lac pour éviter l’agitation de la Faction. Avec le temps, il avait fini par comprendre qu’il ne pouvait pas se promener où bon lui semblait sans avoir d’ennuis. Il saisissait toujours difficilement les enjeux des différentes factions, mais avait appris à respecter leurs règles. Il était tombé sur un bosquet de mûres. Il s’était griffé le visage en voulant s’y aventuré, mais cela avait valu le coup puisqu’il avait récupéré quelques fruits qu’il avait mangé sur la suite du chemin.

Eloigné des autres, il retrouvait le calme de la nature. Il respirait enfin. Il avait entrepris un tour du lac, puis c’était assis dans l’herbe. Face à lui, l’eau calme refléter par un soleil d’été se mouvait paresseusement. Les arbres survivants de l’incendie se tenaient aux côtés de cadavres calcinés comme si les uns soutenaient les autres. Cet étrange décore mêlant terre brûlé et verdure avait changé la face de l’île que Béryl arpentait un an plus tôt.

La nature était une œuvre d’art dont il ne se lassait jamais de part ces métamorphoses permanentes. De nombreux insectes profitaient du tableau eux aussi, se déplaçant au-dessus de la surface translucide du lac paresseusement. Le bruissement des feuilles, le chant de quelques oiseaux. Il griffonna quelques dessins de jolies plantes et en profita aussi pour se glisser quelques fleurs dans les cheveux.

Vers 12h -en tout cas c’est ce qu’il supposait vu la hauteur du soleil- quelques jeunes s’amusèrent près du lac, criant et s’arrosant d’eau. Béryl les surveilla du coin de l’œil, s’assurant qu’aucun ne subisse d’hydrocution. Il sourit de les voir courir dans l’herbe verte. Il se souvient de ces propres éclats de rire autour de ce même lac, à courir derrière Miss Horoscope et cela le fit sourire davantage encore. Il se décida finalement à lever le camp et reprit sa marche.

Il s’était avancé sur le territoire des électrons libres, après être tombé sur une patrouille de chez eux -une grande première. Heureusement, le fait de leur apporter de temps en temps des prises de la pêche et de soigner quelques bobos lui avait donné une assez bonne réputation pour que ces derniers acceptent qu’il crapahute jusqu’à une butte d’où il pouvait voir la plage et la mer.

Il adorait cet endroit d’où il pouvait voir la végétation, le sable et la mer juste en un coup d’œil. Il s’était assis et avait contemplé l’une ou l’autre mouettes qui fouillaient le sable du bec. Puis son regard se perdit plus loin. Plus loin que la plage, que la mer. Il se demandait si sa famille se portait bien. Il aurait voulu revoir sa petite princesse Alice, puis Ruby, Ambre et ces parents. Ils avaient déjà perdu Agathe… Le jeune infirmier se souvenait de la difficulté qu’ils avaient eu à faire leurs deuils. Était-il en train de faire le sien ? Le pensait-il mort ou disparu pour toujours ? C’était ironique que les évènements qui les avaient bloqués sur l’ile ai lieu la veille de la mort de sa jumelle. Comme si le destin avait voulu réunir toutes les catastrophes de la famille Brambasi à cette même période.  Puis les yeux de l’infirmier tombèrent sur des nuages grisonnants qui n’allaient pas tarder à passer par-dessus leurs têtes. Ne souhaitant pas se retrouver tremper et n’ayant pas pris sa veste avec lui, il ne traina pas pour repartir vers le bunker. Il était encore tôt – il devait être 16h à peine, mais l’infirmier avait l’estomac creux et il avait fait le plein d’air frais.

Il se dépêcha de rentrer, car même si son sac était waterproof et les bricoles qu’il avait ramassé sur le chemin à l’abri, on ne pouvait pas en dire autant de son polo bleu ciel. Les fleurs dans ces cheveux avaient déjà en partie fanées mais il avait oublié qu’il les avait glissés là, comme il oubliait souvent qu’il avait glissé son crayon gris derrière son oreille et le cherchait parfois des heures durant. Il arriva juste à temps à l’intérieur, et alla grignoter les restes du repas de midi que Elizabeth lui avait gentiment mis de côté.

Ensuite, il entreprit de se rendre à la douche pour se débarbouiller lorsqu’un bruit à l’unique fenêtre du bunker le surpris. Se mettait-il à grêler ou était-ce un animal qui s’était cogné ? Etant le seul à trainer côté douche à cette heure-là, il fut le seul à entendre ce bruit, suivi d’un second et d’un cri étouffé par l’épaisseur des parois du bâtiment. La curiosité eu raison de lui -puis s’il grêlait vraiment il faudrait projeter les plantes les plus fragiles du potager- et il décida de sortir dehors et de remettre son brin de toilette à plus tard.

Ce n’était ni un animal, ni la grêle. Même à cette distance, il suffisait d’un coup d’œil circulaire à Béryl pour la reconnaitre immédiatement. Qui savait si c’est sa silhouette, ces bas résilles usés ou autre chose qui lui permettait de la discerner mais impossible de la rater, elle était reconnaissable entre mille. Il se dépêcha aussitôt de la rejoindre un sourire aux lèvres. Une si belle journée… Elle ne pouvait que bien continuer avec cette surprenante et agréable visite. Peut-être terminerait-il le bouquin que Béryl lui avait offert ? Il trouvait le temps idéal pour une petite session de lecture maintenant que les nuages gris semblaient s’éloignés. Il renfila en vitesse ces chaussures de marche et se dépêcha de la rejoindre, un large sourire se dessinant sur ses lèvres :

- Miss Horoscope ! Quel vacarme, j’ai bien cru qu’on étranglait un animal dans la forêt.

Il ne se lassait pas de la taquiner. Il remarqua qu’elle semblait un peu moins coquette, comme si elle avait pris le chemin du bunker dans l’urgence. A moins que cela vienne juste du fait qu’elle semblait s’être fait surprendre par l’averse. Mais cela ne la rendait pas moins belle. A vrai dire, Béryl s’était rendu compte qu’avec le temps, la beauté d’une personne ne faisait que devenir plus évidente. Ce n’était pas spécialement physique mais il y avait quelque chose, comme une aura qui se créait autour d’Eizenija. Chaque fois qu’il passait du temps avec elle, il tombait un peu plus amoureux. Ce n’était pas si grave au fond. Ce n’était pas la première fois qu’il tombait amoureux. Il se fichait bien que ce ne soit pas réciproque. Ils s’entendaient bien tous les deux, il pouvait la voir souvent, l’aider quand elle en avait besoin, lui remonter le moral et la faire rire aux éclats. Il pouvait profiter de ces yeux scandaleusement bleus, de son humour acide, de ces idées saugrenues et de sa sensibilité qu’elle gardait jalousement tout au fond d’elle, probablement de peur d’être blessée.

Alors chaque fois qu’il la voyait, il ne pouvait s’empêcher de sourire et de se sentir reconnaissant qu’elle le laisse faire partie de sa vie. Il tapa le code du bunker pour en ouvrir la porte.
Béryl Brambasi
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Mar 22 Juin - 22:50
Un pas hors de la friendzoneAvec GérylVERSEAU-10 juin Attention aux prises de risque ...


Toujours rien. Je reprends un caillou que je lance férocement contre cette putain de vitre. Je finis par faire pleuvoir les coups, en manquant la moitié dans l'émotion. Chaque jetée est une bouteille à la mer, un appel à l'aide que je refuse paradoxalement. Rien ne va dans ma vie, je ne contrôle plus rien.
Alors qu'après avoir vidé le parterre de ses cailloux, tenant une branche maintenant dans la main pour harceler le bunker, je suis stoppée dans mon élan. Un bruit m'arrête, me paralyse. Je lève les yeux vers la porte du bunker, le souffle coupée. Je sais que l'averse n'est pas assez intense pour que l'assimiler à musique répétitive que j'entends dans mes tempes. J'humecte mes lèvres, nerveuse. D'un côté, je veux que ce soit lui. De l'autre j'espère que c'est Elpida qui vient m'engueuler - ça me ferait une excuse pour aller discuter avec Victor.
Et le temps s'amuse de moi. Le battement qui me réchauffait les joues devient sourd alors que la chevelure brune de Géryl entre dans mon champ de vision. D'ici, je perçois la couleur unique de ses yeux, ce mystère que j'ai besoin de percer. Il est si fidèle à lui-même, dans sa tenue de randonneur du dimanche et son air insouciant. Le pauvre, il ne sait pas quelle tempête va lui tomber dessus.
Je baisse doucement le bras alors qu'il descend les marches en béton du bunker. Je respire. Il m'avait manqué.

- Miss Horoscope !

Je souris. Merde.

- Quel vacarme, j’ai bien cru qu’on étranglait un animal dans la forêt.

Il s'approche avec innocence et naïveté. Je n'ai pas envie de lui faire du mal, vraiment. Mais je vais le briser si on continue comme ça. Je le fais déjà attendre, et il n'y a rien de pire que de ne pas savoir. Ca m'aurait bien arrangé qu'il soit gay, ce bougre. Ca m'aurait bien arrangée de l'être un petit plus aussi. J'ai trompé une femme que j'aimais éperdument pour des hommes. Et quels hommes ? Un égocentrique à la barbe de bucheron et un beau garçon trop bien pour moi. Angie, tu méritais mieux.
Il tape le code, j'essaie de le retenir mais je dois battre des cils pour chasser les gouttes de pluie. La porte s'ouvre lentement dans un grincement. Je me positionne de mon côté, face à lui, attendant que tout s'ouvre. Et pourtant, je n'arrive pas à faire un pas. Je reste là, bras ballants.

- Je suis désolée, je ...

Je déglutis. Allez, sois cassante, tu sais faire ça. Brise-lui le cœur une bonne fois pour toute. Je me visualise face à un miroir, un miroir émotionnel. Un miroir qui ne refléterait pas que le physique, mais ce qu'il y a de plus profond. Et une fois le superficiel mis de côté, mon reflet n'est pas aussi parfait. Moi qui suis soucieuse de mon apparence pourtant...

- Je suis mal foutue, Géryl. J'ai manipulé toute une classe, à une époque scolaire que vous assimilez au collège. Je les ai tourné contre une fille, Tija. On l'a harcelé tant et si bien qu'elle s'est tuée. J'ai utilisé un garçon sexuellement pour comprendre comment fonctionner le corps humain. J'ai trompé ma copine avec qui j'étais depuis sept ans sans jamais rien lui dire. Je couche avec Victor parce qu'il n'y a que de cette façon dont j'arrive à l'atteindre. Je suis méprisante envers tous les nouveaux venus à l'Institut, et même envers ceux que je n'apprécie pas.

Je balance tout de go, sans prendre le temps d'inspirer. On dirait que je récite une dictée. Mais c'est comme les pansements, il faut tout retirer d'un coup.

- Tu peux aimer la Eizenija qui rit, qui s'enthousiasme pour des jeux d'enfants, qui taquine. Mais ce n'est qu'une partie de ce que je suis. Et l'autre partie, quelqu'un d'aussi bien que toi ne peux pas l'aimer.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mer 23 Juin - 18:09
Une fois la porte ouverte Eizenija ne semble pas vouloir rentrer dans le bunker. C’est logique, en général, ils vont plutôt en terrain neutre pour se voir. Alors que Béryl s’apprête à franchir la porte pour la rejoindre, elle se met à parler :

- Je suis désolée, je ...

Désolée ? De quoi ? L’infirmier fronça les sourcils, laissant la jeune femme développer, un peu pris par surprise :

- Je suis mal foutue, Géryl. J'ai manipulé toute une classe, à une époque scolaire que vous assimilez au collège. Je les ai tourné contre une fille, Tija. On l'a harcelé tant et si bien qu'elle s'est tuée. J'ai utilisé un garçon sexuellement pour comprendre comment fonctionner le corps humain. J'ai trompé ma copine avec qui j'étais depuis sept ans sans jamais rien lui dire. Je couche avec Victor parce qu'il n'y a que de cette façon dont j'arrive à l'atteindre. Je suis méprisante envers tous les nouveaux venus à l'Institut, et même envers ceux que je n'apprécie pas.

Ça faisait beaucoup d’un coup. Et pas tellement au fond. Il savait qu’Eizenija avait une copine. Angie. Elle lui en avait déjà parlée ce soir où ils s’étaient vus au bunker. Il se souvenait qu’elle lui avait dit la tromper avec Victor. Et il se souvenait lui avoir expliqué que le fait de se détester d’avoir fait quelque chose de mal était un premier pas vers un meilleur. Il savait qu’Eizenija était une jeune femme instable et compliquée. Cette histoire de harcèlement au fond, il s’y attendait un peu. C’était son boulot qui lui revenait à la figure au fond. Tija… ils faudraient qu’elle en parle. Qu’elle en parle à quelqu’un et se fasse aider. Béryl devait-il lui proposer un soutien psychologique ? Ou demander à sa collègue Lilya d’éventuellement lui proposer une prise en charge pour que l’infirmière puisse se confier sans peur ?

Mais pourquoi s’excuser alors ? De quoi ? Cette fragilité qu’il avait pu voir en elle semblait plus profonde qu’il ne l’aurait cru. Béryl ne se posa pas beaucoup plus de question pourtant. Il décida que ce n’était pas le moment de réfléchir de manière professionnelle. Elle ne venait surement pas voir le psy. Elle venait voir l’homme.

- Tu peux aimer la Eizenija qui rit, qui s'enthousiasme pour des jeux d'enfants, qui taquine. Mais ce n'est qu'une partie de ce que je suis. Et l'autre partie, quelqu'un d'aussi bien que toi ne peux pas l'aimer.

Il secoua la tête négativement. Il ne pouvait pas la laisser dire tout ça. C’était du grand n’importe quoi. Déjà parce qu’il savait qu’elle était plus que celle qu’il voyait de manière peu régulière de temps en temps. Elle était plus que la collègue qu’il croisait dans les couloirs lorsque l’institut tenait encore debout. Elle avait toujours été plus et serait toujours plus. Et lui n’avait pas peur de la découvrir toute entière. Peu importait ces défauts, peu importait qu’elle ait un sale caractère. Peu importait. Il parla avec douceur :

- Mais qu’est-ce que tu racontes Miss Horoscope… Allez, vient ici au lieu de dire des bêtises.

Béryl fit un pas, diminuant la distance entre eux et referma ces bras sur la jeune femme. Il glissa sa main le long de sa nuque, l’attirant tout contre lui. Elle semblait dans une telle détresse qu’il ne souhaitait qu’une seule chose. La serrer fort dans ses bras et lui donner de son apaisement. Comme cette fois-là, lorsqu’ils avaient dormi au bunker. Au final, c’était de ça dont elle avait besoin. De la douceur. D’une oreille attentive. De reprendre confiance en elle et en ses bons côtés.

Béryl ferma les yeux un instant, savourant juste cette étreinte qui n’était qu’une étreinte d’ami à amie mais qui signifiait beaucoup. Elle avait tort. Il avait de la chance. Il libéra ensuite sa nuque, laissant ces bras descendre sur les omoplates de la jeune femme, libérant son visage pour qu’elle puisse le regarder et pour qu’il puisse la regarder lui aussi :

- On a tous nos mauvais côtés, nos défauts et nos qualités, nos moments de faiblesse Miss. C’est ça qui fait de nous des êtres humains uniques, complexes et parfois versatiles. Si tu étais parfaite, tu ne serais plus l’Eizenija que j’aime. Et je n’ai pas peur d’apprendre à te connaitre mieux. Je suis heureux que tu veuilles que je te voie au complet.

Il lui adressa un sourire doux et encourageant. Il voulait qu’elle comprenne qu’il ne la laisserait pas tomber. Qu’elle ne devait pas avoir peur qu’il ne cesse d’être celui qu’il était aujourd’hui pour elle. Et qu’il savait qu’elle ne lui ferait jamais de mal. Elle ne devait pas avoir peur de le blesser. Parce que lui n’avait pas peur.

– Ne t’inquiète pas de ce que tu me montreras de toi. Je reste là.
Béryl Brambasi
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 26 Juin - 20:05
Un pas hors de la friendzoneAvec GérylVERSEAU-10 juin Attention aux prises de risque ...


Je me mords la lèvre et lève timidement les yeux vers lui. J'ai l'impression d'être une enfant qui confesse une bêtise à ses parents. Il me hait ? C'est bon ?

- Mais qu’est-ce que tu racontes Miss Horoscope… Allez, vient ici au lieu de dire des bêtises, m'intime-t-il d'une voix douce.

Je suis si abasourdie que je ne bouger. Mais lui, il a l'air de ni écouter ce que je lui dit, ni ce que mon langage corporel tente de lui faire comprendre. Je ferme les yeux et me tends lorsqu'il lève la main. Qu'importe ce qu'il va faire, je sais que je n'en veux pas. Ou plutôt, je me force à ne pas en vouloir. S'il te plaît Géryl, ne m'embrasse pas. Le retour en arrière sera compliqué. Les types comme Géryl doivent aller avec des personnes comme, je ne sais pas, des Agnès hétérosexuelles. Des personnes foncièrement bonnes. Alors que les nanas comme moi doivent rester avec des types comme Victor, ou des gonzesses comme Victor. Les deux conviennent.
Je rentre mes lèvres à l'intérieur de ma bouche, sentant que l'émotion peut guider vers l'irrécupérable. Mais Géryl, aussi génial et parfait qu'il est, glisse ses doigts le long de ma nuque. Le contact du bout de ses doigts légèrement trempé contre ma peau hérissée me fait frémir. Puis la sensation est plus ferme, me guidant contre lui.
Je me refuse cette étreinte, mais je sens que lui en a besoin. Putain, je fais quoi ? Tu m'aides pas, Sapuvis oli.

- On a tous nos mauvais côtés, nos défauts et nos qualités, nos moments de faiblesse Miss. C’est ça qui fait de nous des êtres humains uniques, complexes et parfois versatiles. Si tu étais parfaite, tu ne serais plus l’Eizenija que j’aime. Et je n’ai pas peur d’apprendre à te connaitre mieux. Je suis heureux que tu veuilles que je te voie au complet, me dit-il en regardant dans les yeux, ses mains sur mes épaules.

Je ferme les paupières. Il est tellement parfait, tellement empathique, bienveillant, prêt à se mettre de côté pour les autres. Je suis imparfaite, tellement insensible, un poil narcissique, prêt à tout pour mon propre confort. Il vit avec Donatien Elpida, dévoué auprès des siens. Je vis à l'Institut, et n'en partirait pour rien au Monde. Mon Dieu, est-ce qu'on est devenus les rejetons des Capulet et Montebello ?

– Ne t’inquiète pas de ce que tu me montreras de toi. Je reste là.

Je sers les poings et rejette l'un de ses bras qui me tenait d'un mouvement sec de la main. C'est pas le moment de flancher Ei. C'est pas le moment de te laisser aller. Tu savais que ce serait dur.

- Je ne dois pas m'inquiéter de ce que je dois te montrer ? Tu accuserai tout venant de moi ?

Je recule d'un pas, agacée - contre moi-même - et désemparée. Qu'est-ce que je pourrais faire là, maintenant, tout de suite, qui pourrait faire qu'il ne veuille plus de moi ? Rentrer dans le bunker, taper le code que j'ai vu et l'enfermer à l'extérieur ? Non merci, trop de facteurs inconnus. J'aurai l'air bien sotte si le code pour fermer n'était pas le même que celui pour ouvrir. Ou si j'avais mal vu.
Je pourrais l'insulter, mais le connaissant il sentirait que je ne suis pas honnête. Il m'a cerné, cet imbécile.
Pourquoi est-il calme alors que je suis une bombe émotionnelle ?
Alors tant pis, je saisis fermement, avec mes deux mains, l'encolure de sa veste. Et brusquement je l'attire contre moi pour l'embrasser. Dans ce mouvement sec, son nez s'écrase contre le mien et nos dents s'entrechoquent. Je sens mon visage crispé, sourcils froncés, qui se détend au fur et à mesure. Je me fais violence pour couper court à cet instant doux et repousse Géryl.

- Et là ? Si je fais ça, est-ce que tu restes ?

Question sotte. Mais je n'arrive plus à penser. Voilà pourquoi je me voulais plus attirée par les filles, les mecs ça me fout trop le bordel dans la tête.

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Eizenija Vitols
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Dim 27 Juin - 21:43
C’était peut-être idiot, on lui avait souvent reproché d’être capable de tout accepter d’une personne. Mais il refusait les jugements hâtifs. Il avait besoin d’apprendre à connaitre, d’apprendre à comprendre les autres. D’autant que cela n’était pas quelque chose d’inné pour lui. Avant la mort de sa sœur, c’était elle qui gérait le relationnel. Il n’allait pas mentir, il avait appris la psychologie aussi parce que c’était quelque chose qui lui échappait à la base. Il avait toujours été gentil, c’était toujours montrer empathique mais avait mis du temps à aller vers les autres.

Il était capable de comprendre lorsqu’une personne souffrait. Eizenija avait beau rigoler tout le temps, sourire à chacune de leurs rencontres, elle était comme tout le monde. Sinon pourquoi aurait-elle été là devant lui aujourd’hui, à lui reprocher d’être son ami ? La jeune femme repoussa son bras sans ménagement. Il laissa tomber le second bras puisque cette étreinte ne semble pas lui convenir. Elle avait les poings serrés comme si elle était en colère. Contre lui ? Peut-être un peu.  

- Je ne dois pas m'inquiéter de ce que je dois te montrer ? Tu accuserai tout venant de moi ?

Elle recula, le visage empreint d’incertitude. Elle ne le croyait probablement pas. Qui pouvait dire qu’il était capable de tout entendre ? Béryl savait que c’était l’un de ces principaux défauts. Mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir la certitude qu’il ne pourrait jamais se mettre en colère sur qui que ce soit ou qu’il ne pourrait jamais abandonner ceux qu’il aimait ou avait pu aimer. Ce n’était pas dans sa nature.

Elle se rapprocha finalement à nouveau et pendant quelques secondes, Béryl crut qu’elle essayait de lui mettre un coup de boule – car après tout Miss Horoscope avait un tempérament fougueux et se montrait parfois inattendue. C’est exactement ce qu’elle fit, un truc parfaitement inattendu… Les mains accrochées au col de sa veste, elle le tira vers elle. Surpris, il ne résista pas. Leurs visages se cognèrent, Béryl sentit la perception désagréable de ces dents qui s’écrasaient sur celle de la jeune femme. Les yeux écarquillés il put observer les pores de la peau de la jeune femme, l’eau qui perlait sur son visage, ces cils plus proches qu’il ne les avait jamais vu. Elle poussait ces lèvres contre celle de l’infirmier. Il n’eut pas le temps de comprendre que la jeune femme le libérait soudainement de son étreinte, le repoussant à nouveau.

Est-ce qu’elle…. Elle venait de l’embrasser ? Béryl toucha ces lèvres du bout des doigts, stupéfait. Se rendant compte qu’il avait cessé de respirer, il reprit son souffle. Il se sentait rougir. Eizenija l’avait embrassée… lui ? Il peinait à y croire et pourtant, il n’avait pas rêvé. Il aurait voulu regoutter à la douceur de ces lèvres, à cette sensation que les papillons qui voletaient généralement dans son estomac en présence de la jeune femme avaient carrément déclenchés une tempête.

- Et là ? Si je fais ça, est-ce que tu restes ?

Il avait le cœur qui battait à mille à l’heure. Il lui fallut quelques secondes pour se reconnecter à la réalité. Il hésita à l’embrasser à son tour comme tout son corps semblait vouloir faire mais il ne voulait pas profiter de la situation, et surtout il n’était même pas sûr de ce que signifiait ce baiser. Il resta donc juste quelques instants à observer Eizenija qui venait de l’embrasser, pantois.

Miss Horoscope qui l’embrassait ? Cela paressait improbable. Elle qui était intelligente, qui avait cet humour mordant, qui était ambitieuse et qui ne manquait pas de ne pas laisser les autres lui marcher sur les pieds. Cette femme qui était entré dans sa vie comme une tornade inarrêtable l’avait embrassé. Il n’avait pourtant rien de particulier qui ferait qu’elle le considère comme plus que ce qu’il ne pensait être pour elle à l’heure actuelle.

Avait-elle compris qu’il était amoureux ? Il ne voulait pas qu’elle se force, qu’elle se sente obligée. Il savait combien sa relation avec Victor Graham la blessait. Il ne voulait pas devenir une seconde blessure. Il ne voulait pas non plus devenir son paillasson émotionnel. Si elle ne l’aimait pas, ce n’était pas la peine de l’embrasser. Le jeune homme savait qu’il n’aurait pas dû décortiquer ce geste mais il ne pouvait s’en empêcher. S’il ne voulait surtout pas psychanalyser Miss Horoscope, il avait tout de même besoin de réponses. Béryl ne connaissait qu’un seul moyen de savoir :

– Est-ce que tu m’embrasses parce que tu en as vraiment envie ou juste pour me faire réagir ?  
Béryl Brambasi
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 3 Juil - 14:52
Un pas hors de la friendzoneAvec GérylVERSEAU-10 juin Attention aux prises de risque ...


J'ai une bombe dans le coeur. Une bombe à retardement donc les tic tac résonnent dans ma tête. Qu'est-ce que j'ai fais ?
Et lui, qui me regarde, sans comprendre. C'est le moment de prétendre que je suis bourrée, que je fais une syncope, que j'ai perdu la raison. C'est le moment de lui dire que c'était une blague qu'on préparait avec Hoai, que les caméras cachées sont ici et là, fais coucou à la caméra, et on va rire tous ensemble alors que le générique de l'émission de gags défile sur nos tronches de débiles.
Je cille pour chasser les dépôts de pluie qui alourdissent mes paupières. Les gouttent pleurent le long de mes joues, et je les essuie avec mon pouce. Je déteste ce temps. Je déteste le temps que prends Géryl pour réagir?.

– Est-ce que tu m’embrasses parce que tu en as vraiment envie ou juste pour me faire réagir ?  

C'est le moment de non-retour. Le moment où on décide de désamorcer la bombe, ou de la laisser imploser dans mon coeur.
Si je lui réponds que j'en avais envie, on se prendra dans les bras, on se dira qu'on s'aime, on deviendra ce truc que je ne sais plus faire - un couple -, et on sera heureux pendant un temps. Puis on se rendra compte qu'on n'aura pas de projet, que lui ne voudra pas quitter le bunker et moi l'Institut et qu'on était finalement voués à se séparer.
Si je lui réponds que c'était pour le faire réagir, il va me dire de m'en aller, et je partirai. On ne se parlera plus, et quand on se croisera on s'adressera ce sourire gêné que se donnent ceux qui auraient pu être plus que des amis mais qui ont finir par devenir des inconnus l'un pour l'autre.
Y'a-t-il une troisième option pour que personne ne souffre ?

- Les deux, je souffle d'une voix basse.

J'humecte mes lèvres, nerveuse. Reprends le contrôle de la situation, Ei. Arrête de te perdre.

- Je veux te faire réagir sur le sens à mettre sur cette envie. Tu sais, Géryl, aimer c'est comme être au bord d'une falaise. C'est vertigineux, tentant, plein d'adrénaline. Et si tu décides de sauter le pas, si tu décides de sauter de la falaise, soit on découvre qu'on a des ailes et qu'on s'envole, soit on se laisse tomber et on finit par se faire mal. Et j'ai très peur de découvrir qu'on ne sait pas voler.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 5 Juil - 17:02
- Je veux te faire réagir sur le sens à mettre sur cette envie. Tu sais, Géryl, aimer c'est comme être au bord d'une falaise. C'est vertigineux, tentant, plein d'adrénaline. Et si tu décides de sauter le pas, si tu décides de sauter de la falaise, soit on découvre qu'on a des ailes et qu'on s'envole, soit on se laisse tomber et on finit par se faire mal. Et j'ai très peur de découvrir qu'on ne sait pas voler.

L’infirmier ne put retenir un sourire de poindre sur son visage. Il ne pouvait s’en empêcher, mais il trouvait très mignon qu’Eizenija soit juste inquiète pour lui. Il comprenait qu’au-delà de la peur de s’investir vraiment dans une relation, elle était surtout effrayée de ce qu’elle pourrait lui faire comme mal. Mais Béryl n’était pas un homme aussi fragile qu’il ne pouvait en donner l’impression. Et il était majeur et vacciné.  

Il taquina gentiment l’infirmière, en espérant qu’elle comprenne que la situation n’était pas aussi terrible qu’elle semblait le penser :

- Mais c’est sûr, tu t’es trop gavée d’histoire d’amour tragique quand tu étais petite Miss Horoscope, allez vient, je vais te montrer un truc.

Béryl enferma la main de Miss Horoscope dans la sienne et l’entraina hors du bunker. Il traversa la forêt en silence, il espérait que ce n’était pas trop pesant pour Eizenija mais il n’avait jamais été le plus doué pour exprimer ce qu’il ressentait ou pour décrire des choses aussi complexes de l’amour. Et il ne voulait pas commencer à lui sortir les exemples qu’il donnait à ces patients pour les aider à évoluer dans leurs vies. Elle méritait mieux que ça. Il avait besoin d’appuis et de se trouver en terrain connu. De toute manière, lorsque leurs regards se croisaient, il lui adressait des sourires tranquilles. En fait, il était content de sentir sa main dans la sienne et ça lui suffisait déjà.

Ils se retrouvèrent le long des falaises alors Béryl s’arrêta. Le vent soufflait fort et quelques gouttes de pluie venaient s’écraser sur son front. Les quelques fleurs restées accrochées dans ces cheveux après la promenade de l’après-midi étaient fanées ou abimées. Il lâcha la main de Miss Horoscope pour lui montrer le bord qui descendait à pic à quelques mètres d’eux :

- Si je saute de cette falaise, je vais forcément m’écraser en bas.

Il fit quelques pas sur le côté et indiqua un autre endroit du doigt qu’on distinguait bien étant donné les rares végétations qui poussaient aussi près du bord :

- Mais si je prends ce petit sentier là, qui met beaucoup plus de temps à descendre mais qui est plus sûr, je sais que j’arriverai en bas plus facilement, sans me faire trop mal. Et même si on découvre que plus tard, ce sentier se divise en deux et qu’on veut prendre chacun un côté différent, et bien au moins jusque-là, on aura été deux

Evidemment, pour un escaladeur comme lui, trouver les meilleures zones pour descendre en sureté était devenu un automatisme et il avait repéré ce petit sentier très pentu assez vite après son arrivée sur l’île. Au fond, l’île, il commençait à la connaitre comme sa poche après avoir eu du mal à s’y orienter pendant un temps. Il se tourna à nouveau vers l’infirmière, quittant le sentier du regard pour essayer de terminer d’exprimer ce qu’il avait à exprimer :

- Si on refusait de trébucher et de se blesser en marchant, on arrêterait de vivre Miss Horoscope.

Il savait ce que voulait dire perdre quelqu’un qu’on aime.
Béryl Brambasi
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 18 Juil - 13:00
Un pas hors de la friendzoneAvec GérylVERSEAU-10 juin Attention aux prises de risque ...


Suis-je la seule à paniquer ? Malgré l'explosion sincère de mes sentiments, explosion qui devrait faire de Géryl sa victime, ce dernier a des airs de super héros intouchable. Il est à peine atteint par les dégâts de mes émotions, se tenant droit, avec une expression paisible.

- Mais c’est sûr, tu t’es trop gavée d’histoire d’amour tragique quand tu étais petite Miss Horoscope, allez vient, je vais te montrer un truc.

Si ça n'avait pas été Géryl, je ne suis pas certaine que j'aurais suivie un type qui me dise "je vais te montrer un truc". Et il ne me donne pas le choix, saisissant ma main avec fermeté et m'entraînant dans les profondeurs de la forêt.
Je me laisse faire, évitant quelques cailloux et flaques d'eau. Je ne sais pas si je suis rassurée ou agacée d'être toujours "Miss Horoscope". D'un côté, je n'ai pas envie d'être juste cette "Miss Horoscope", mais de l'autre cette appellation pose les les fondements de ma relation avec Géryl. Ha, ces verseaux, toujours aussi perdus l'un que l'autre.
En sortant du bois, le vent me cingle le visage. Les gouttes s'écrasent contre mon visage avec plus de puissance que lorsque j'étais face aux portes du bunker. Je contemple les falaises, fascinée. Elles ont toujours eu un caractère cannibale, à mon sens. J'ai l'impression qu'elles développent un appétit vorace, voulant nous aspirer vers le bas, d'où ce vent constant qui les entoure.
Géryl lâche ma main pour s'approcher de la bouche du vide. Je tends le bras vers lui pour l'empêcher d'aller plus loin mais tout ce que je récolte c'est une fleur dont il ne reste plus qu'un pétale.

- Si je saute de cette falaise, je vais forcément m’écraser en bas.

Je lui adresse un regard blasé. A-t-il d'autres évidences en stock ou a-t-on fait le tour ?

- Mais si je prends ce petit sentier là, qui met beaucoup plus de temps à descendre mais qui est plus sûr, je sais que j’arriverai en bas plus facilement, sans me faire trop mal. Et même si on découvre que plus tard, ce sentier se divise en deux et qu’on veut prendre chacun un côté différent, et bien au moins jusque-là, on aura été deux

J'avoue, j'ai un peu peur de m'approcher. Mais tout en l'écoutant, je suis du regard la direction qu'il pointe du doigts. Dans la tempête, la nature ne se laisse pas faire. La fleur que j'ai entre les doigts s'échappe, tourbillonne, et atterrit dans son petit paradis vert. Elle aura traversée des épreuves depuis qu'elle a été dans la chevelure de Géryl, jusqu'à s'abîmer, mais elle aura réussit à trouver un petit coin qui lui correspond.

- Si on refusait de trébucher et de se blesser en marchant, on arrêterait de vivre Miss Horoscope.
- Ce n'est pas une raison pour autant s'approcher de la falaise, Sapuvis Oli.

Je l'attrape par un pan de sa veste pour l'approcher de moi, et surtout l'éloigner du vide.

- J'oublie parfois que tu es si mature.

Je me sens un peu bête maintenant, mais hors de question de le reconnaître. Je me frotte le visage, j'ai l'impression qu'un feu a consumé ma peau.
J'évite de regarder Géryl, la pluie a un joli effet sur lui.

- Désolée de t'avoir embrassé comme ça, sans prévenir. J'ai dû te choquer, ou je ne sais pas.

Je ris, un peu gênée. Maintenant qu'il a apaisé la situation, j'en ai perdu le contrôle.

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Eizenija Vitols
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 19 Juil - 15:25
- Ce n'est pas une raison pour autant s'approcher de la falaise, Sapuvis Oli.

Eizenija l’attrapa par la veste, l’attirant à elle, deux plis inquiets sur son front. Il eut un sourire à l’appellation « Sapuvis Oli ». Il savait toute l’affection de ce surnom. Mais du coup, était-ce encore un surnom amical ? Est-ce que ça ne l’avait jamais été ? Et est-ce que depuis tout ce temps, ils fleurtaient ensembles sans s’en rendre compte ? Il n’en savait rien, mais cela n’avait pas vraiment d’importance. C’était des questions qui le détournait de la seule véritable interrogation qui méritait une réponse à l’heure actuelle.

- J'oublie parfois que tu es si mature.

Le vent froid qui leur fouettait le visage semblait avoir donné des couleurs à l’infirmière, cette dernière gardait les yeux bien loin du français. Lui ne se sentait pas spécialement mature. N’était-on pas sensé avoir une forme d’expérience pour obtenir une certaine maturité ? Dès qu’il était question de relation, il se sentait surtout timide et manquait d’assurance. C’était bien beau les discours sur les falaises mais ça ne valait pas la spontanéité d’un baiser.

- Désolée de t'avoir embrassé comme ça, sans prévenir. J'ai dû te choquer, ou je ne sais pas.

Elle semblait gênée et Béryl ne put s’empêcher de se rejouer la scène. Son visage perlé de pluie et ces yeux clos. Le contact d’abord un peu brusque mais après qui l’avait rendu si léger. Il trouvait ça romantique au fond. Un baiser sous la pluie, inattendu et tellement spontané. Il n’aurait pas souhaité mieux pour un premier baiser. Et surtout, c’était Eizenija quoi… Il secoua la tête pour dissiper tout malentendu :

– Non je…

S’interrompant en plein sur sa lancée, une chose l’empêchait de continuer. Une pensée stupide qu’il n’était pas sûr d’être capable d’assumer mais qu’il ne parvenait à se sortir de la tête. Il ne voulait pas balayer ce baiser, dire que ce n’était rien ou une autre idiotie de la sorte. Il ne pensait pas qu’Eizenija verrait jamais en lui autre chose qu’un ami mais ce baiser changeait tout. Il aurait été idiot de gâcher une telle opportunité de faire évoluer leur relation.

Il l’attira à lui à son tour, laissant sa main s’approcher de son visage, avec une certaine prudence comme s’il apprivoisait une créature sauvage et indomptable. Sa paume rencontra les joues humides de l’infirmière et quelques mèches rebelles qui lui collait au visage. Rien que de rencontrer son regard bleu glacé lui donnait des palpitations et lui faisait perdre ces moyens.

Il ne savait pas s’il oserait, la regardait presque d’un regard interrogatif comme s’il cherchait une réponse de sa part et finalement posa deux de ces doigts sur son front. Il était supposé l’embrasser et lui dire qu’ils étaient quittes ou un truc dans le genre. Mais peut-être qu’il ne voulait pas être quitte ? Ou peut-être qu’il n’était toujours pas sur du bien-fondé de ce bisous ? Il se contenta donc de la taquiner, comme il le faisait si souvent :

– Tu devrais faire gaffe, tu vas attraper des rides là-haut si tu continues de t’inquiéter autant.

Si Béryl avait été un vilain de dessin animé, il aurait été celui qui déclare la guerre au romantisme et à l'amour. Et il lui adressa un de ces sourires dont il avait le secret, la libérant finalement de ces mains.
Béryl Brambasi
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Ven 30 Juil - 11:31
Un pas hors de la friendzoneAvec GérylVERSEAU-10 juin Attention aux prises de risque ...


Je fais clignoter mes paupières pour chasser la pluie. Celle-ci est fine, transparente, à peine visible. Mais pourtant, à force d'être dessous, je ressens son poids. Je dois écarter ma frange humide pour éviter que l'eau ne perle trop sur mon visage.

– Non je…

Le coeur battant, il me faut faire un effort titanesque pour plonger mes yeux dans ceux de Géryl. Le baiser ne l'a pas choqué ...?
Il m'attire à lui. J'ai le souffle coupé. Ca y est, c'est le moment romantique de tous les films. Après s'être tourné autour durant une bonne heure de comédie romantique, les deux personnages principaux se retrouvent sous la pluie. Les doutes s'envolent, parce qu'on arrive au bout de l'intrigue. Leur histoire ne peut qu'être bonne. Je suis Bridget Jones, il est Marc Darcy, et même si eux s'embrassent sous la neige, nous les copieront à notre manière d'un baiser salvateur sous la pluie.
Je pince mes lèvres, ferme les yeux, prête à enfin me laisser porter par une histoire qui, qui sait, ne sera peut-être pas un chaos ? Mais rien n'effleure ma bouche. Juste deux doigts sur mon front.
J'ouvre les yeux. Le seul film qui existe, il était bel et bien dans ma tête.
Quelle idiote je fais. Il ne voulait pas m'embrasser, juste m'embêter comme on l'a toujours fait.

– Tu devrais faire gaffe, tu vas attraper des rides là-haut si tu continues de t’inquiéter autant.

Je ne sais pas s'il est bête, s'il fait exprès ou s'il ne sait juste pas comment s'y prendre avec moi.
Je lui adresse quand même un sourire, mi-gênée mi-agacée. Je suis confuse pile quand tout allait mieux. J'ai bien envie de le pousser de la falaise cet abruti, mais je me contente de serrer les dents.

- C'est toi qui devrais faire gaffe, je marmonne.

J'ai tout donné. Je me suis offerte à coeur ouvert à lui, chose que je ne fais jamais. Je lui ai tout dit, peur et sentiments. Et il fait quoi en retour...? Il me dit que je vais devenir ridée. Mais je sais que je vieillis Géryl et que j'ai déjà une ride sous l'oeil, merci bien de me le rappeler ! Je n'ai rien dit, il n'est pas mature du tout.
Je pivote, faisant volte-face et engageant le pas sur le chemin du retour en sachant qu'il va me suivre.
Je ne dis rien tandis qu'on s'enfonce dans les arbres, protégés de la pluie. C'est alors qu'une de nos conversations me revient. Ne m'avait-il pas confié qu'il n'avait jamais eu qui que ce soit dans sa vie, lorsque j'ai cru qu'il était gay ? Je m'arrête de marcher d'un coup. Géryl agit, finalement, comme un adolescent face à un de ses premiers baisers : il reste en terrain connu, et pour lui ce sont les blagues. J'ignore si je lui plaît vraiment ou si on est deux ados idiots qui se tournent autour, mais je sens qu'avec lui, il faut aller dans les extrêmes.
Alors je lui tourne le dos, déboutonne mon chemisier lentement. Puis je lui refais face, et laisse tomber le tissu sur la terre humide et boueuse, me dévoilant dans ce soutien-gorge qui fut blanc à une époque.

- Et là, c'est suffisant pour te faire réagir ?

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Eizenija Vitols
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Ven 6 Aoû - 22:37
Le sourire perdu de la jeune femme est à l’image des sentiments confus du jeune infirmier.

- C'est toi qui devrais faire gaffe.

Il ne rate pas ces paroles prononcées sur un ton boudeur, presque agacé. Elle avait cet air froissé qu’elle ne lui adressait en général que pour lui faire croire que ce qu’il lui disait lui déplaisait. Mais ici, c’était particulier parce que l’atmosphère ne semblait pas aussi légère que lorsqu’ils se faisaient des blagues. Il sentait qu’il avait raté un truc. Il aurait probablement mieux fait de se lancer, de l’embrasser et de voir le résultat après. Il ne pensait pas qu’une chance comme celle-là ne se représenterait.
Rien d’étonnant qu’elle ne pivote pour repartir en direction du bunker sans un mot. Béryl lui emboita le pas, observant avec intensité ses cheveux blonds plaqués sur sa nuque, se demandant s’il devait faire une intervention vocale au sujet de ce qui venait de se passer ou non. Il devait bien l’avouer, il était encore un peu perdu après ce baiser, ces révélations et le fait qu’il ne soit pas juste l’ami d’Eizenija, ce qu’il avait cru être depuis le temps.
Mais alors qu’il allait briser le silence, l’infirmière s’arrêta et fit volte-face lorsque Béryl arriva à sa hauteur.

- Tout va bien ?

Si elle pleurait… S’il avait fait pleurer Eizenija, il allait s’en vouloir à mort. Pourquoi d’autres s’arrêter au milieu de la forêt là comme ça, sans aucune raison ? Il allait pour lui tenir la main et s’assurer qu’elle allait bien lorsqu’elle se tourna vers lui, laissant glisser sa chemise sur le sol.

- Et là, c'est suffisant pour te faire réagir ?

Quand elle parlait de plongeon, elle ne rigolait pas. Toujours aussi théâtral. Voilà les deux choses qui lui passèrent par la tête en premier. Il laissa ses yeux glisser sur son corps sentant une désagréable chaleur lui brûler le visage avant de relever le regard pour le concentrer sur son visage. Certes il avait déjà vu plusieurs fois le dos nu de Miss Horoscope, et ils avaient pris un bain de minuit ensemble et d’autres aventures encore comme cet hiver lorsqu’ils s’étaient changés a même pas un mètre l’un de l’autre au bunker mais il y avait une différence entre ces moments où leur vision était assombrie par la nuit et surtout ou elle ne l’avait pas embrassé et ce moment ou clairement elle n’était pas là juste pour s’amuser innocemment avec lui.

Il n’avait pas oublié cependant ces confidences au sujet d’Angie, de Graham, du fait qu’elle était perdue en amour. Il n’oubliait pas qu’elle venait de lui faire un discours entier sur comment elle était une mauvaise personne et comment il ne devait pas la fréquenter. Pas qu’il en croyait un mot mais… Mais Eizenija avait besoin de repères. Et lui, tout comme elle, avait besoin de prendre son temps. Il ne savait pas pourquoi elle le secouait comme ça -ou plutôt si, il savait pourquoi.

– Excuse-moi. Je ne suis peut-être pas aussi mature que tu ne l’imagines Eizenija. Et tu sais… Enfin je ne suis pas trop habitué à ce genre de démonstration en pleine air.

Une nouvelle phrase dite sur le ton de l'humour. Il lui adressa un sourire un peu gêné. Il se disait que peut-être que ce côté un peu juvénile risquait de désintéresser Eizenija. En tout cas, jusqu’ici, il avait toujours cru que c’était l’une des principales raisons pour lesquelles la jeune femme le considérait comme un ami. Il ne pouvait récupérer la chemise qui s’imbibait d’une eau boueuse au sol. Il retira donc sa veste comme lorsqu’il s’était croisé dans cette même zone de forêt, cette fois où elle l’avait refusé, s’en servant comme d’un toit au-dessus de leurs têtes. Béryl la posa sur les épaules de la jeune femme, tirant légèrement sur les bords du col afin de laisser les boutons pressions du haut de sa veste s’entrechoqués. Comme il était plus large qu’elle, la veste recouvrait la majorité de son corps malgré qu’elle n’ait pas glissé ses bras dans les manches.

– Mais si ça ne te dérange pas d’aller à mon rythme alors…

Les doigts toujours accrochés au col de sa veste, il se lança finalement, le cœur battant plus vite que jamais pour embrasser l’infirmière, les yeux clos. C’était un baiser maladroit mais intense. La vague qu’il avait sentit remuer lors du premier baiser qu’il s’était échangé lui semblait encore plus puissante, comme si elle risquait de l’emporter. Le simple contact des lèvres de la jeune femme lui donnait l’impression d’un feu d’artifice dans tout son organisme. Il frotta ensuite doucement son nez contre celui d’Eizenija pour un baiser inuit empreint de douceur, se laissant le temps de retrouver sa respiration, les yeux toujours fermés. Libérant le col de sa veste, il chercha la main de la jeune femme qu’il ne parvient à trouver et remonta finalement pour poser sa main sur l’épaule couverte de l’infirmière, son pouce se logeant à la naissance de son cou, au contact de sa peau douce. Il posa finalement son front contre celui de l’infirmière, ne parvenant à détacher son visage du sien, toujours le souffle coupé.
Béryl Brambasi
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Eizenija VitolsInfirmière
Mer 11 Aoû - 20:35
Un pas hors de la friendzoneAvec GérylVERSEAU-10 juin Attention aux prises de risque ...


Parfois, je suis trop spontanée. Dire que mes professeurs me décrivaient comme brillante. Ils ravaleraient leur commentaire en me voyant, dans un soutien-gorge que je peine à remplir, sous un triste crachin, à essayer de prouver... quoi ? Qu'est-ce que j'essaie de prouver en faisant ça ? Quel est le sens de cet acte ? Ma pauvre Ei, tu perds la boule.

– Excuse-moi. Je ne suis peut-être pas aussi mature que tu ne l’imagines Eizenija. Et tu sais… Enfin je ne suis pas trop habitué à ce genre de démonstration en pleine air.

Tu m'étonnes.
Malgré ses mots, je ne flanche pas. J'assume. J'attends une réaction. Je veux le bousculer. Ce n'est pas juste, il n'y a pas que moi qui doit endurer. Lui aussi il doit se poser des questions, se triturer l'esprit, souffrir un peu.
Et, soudainement, comme s'il m'avait entendu, il pose ses doigts sur le col de sa veste qu'il retire lentement. Elle glisse le long de son bras. Mon corps frissonne, et panique en même temps. Après tout, aussi pur soit-il, Géryl reste un garçon. J'ai bien côtoyer des mâles pour savoir ce qui les dirige... Il leur suffit de pas grand chose, juste le début d'un nombril pour que soudainement ils t'écoute. Je voulais une réaction de Géryl, je l'ai.
Il s'approche de moi et j'amène mes doigts à l'agrafe de mon soutien-gorge, à la fois stressée, blasée et excitée.
Sauf qu'il pose la veste sur mes épaules, et referme les boutons du col. Je le dévisage, abasourdie. Cette veste a-t-elle toujours été protectrice ? D'abord de mes rêves, lorsqu'on s'est construit une cabane, puis de ma santé ?

– Mais si ça ne te dérange pas d’aller à mon rythme alors…

Un baiser. Impulsé par lui. Putain. Bref mais sincère. Dans un grand élan de romantisme auquel je ne m'attendais pas, il attrape mes doigts et pose son front contre le mien. Je soutiens son regard, tout de même troublée. Je deviens un automate et cesse de penser.

- Suivre ton rythme ? Je veux bien, mais j'ai déjà assisté à tes performances musicales et c'est pas glorieux, je le taquine.

Je lâche sa main et ramasse ma chemise. J'espère ne croiser personne sur le chemin du retour. Non pas que je crains des rumeurs, mais c'est plutôt que je n'ai pas le courage de m'expliquer.

- Mais soit, je m'accorderai à ton rythme. Je te laisse le prochain pas de danse.

Je lui souffle un baiser, appuyé par un clin d'oeil. Ce n'est pas que j'ai vraiment envie de partir, mais aussi agréable qu'il soit de dormir avec Géryl, ni la pluie, ni une intrusion au bunker ne me tente. Et j'ai besoin de me remettre les idées en place après une nuit pareille. Qu'est-ce qui m'a pris ? Qu'est-ce qu'il nous a pris ?
:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Un pas hors de la friendzone, ft Géryl Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
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