Durant son enfance, Jimin Lee vivait constamment dans la peur, puisque les enfants de son village acceptaient difficilement qu’elle soit différente. Soit à moitié coréenne. Elle a donc les émotions à fleur de peau. Son désir d’être accepté l’empêchait de voir quand les gens se moquaient d’elle. Alors dès qu’une personne voulait être son ami, ça la remplissait de bonheur. Malheureusement, chaque fois, on la poignardait dans le dos, ce qui l’a rendu suspicieuse.

Pendant ses années comme patiente, elle a eu beaucoup de mal à s’ouvrir aux autres, de peur d’être encore poignardé. L’une des rares à avoir réussi à devenir son ami est B11. Assez étonnant, puisque Jimin ne veut qu’une chose, partir d’ici. Mais son médecin de l’époque lui dit que le meilleur moyen de quitter l’Institut c’est d’être guérit. Ou du moins, de laisser croire qu’elle est. C’est à partir de ce moment que Jimin apprend à contrôler ses émotions, bien qu’elle manque grandement de patience. Un énorme travail psychologique en soit, puisque c’est le berceau des émotions.

Après son départ de l’Institut, elle est plus calme et posée. Elle contrôle plutôt bien ses émotions et personne dans son entourage ne pourrait deviner qu’elle n’est toujours pas guérie pour ce qui est de sa famille, ou qu’elle a certaines capacités qui sortent de la norme pour ses camarades d’université.

Pour ce qui est de son retour sur l’île, Jimin a dans l’espoir de libérer tous ceux qui vivent un enfer comme patient. Bien qu’elle n’ait pas été charcuté en salle de soin, son premier séjour à l’Institut l’a grandement marqué psychologiquement. Tout comme il sera difficile de faire face à sa première amie, qui idolâtre un peu trop cet endroit. Jimin ne se fait pas de faux espoir, lui faire détester ce « paradis » est assez impossible.

Alors qu’elle était encore une enfant, Jimin Lee portait ses cheveux bruns coupés au carré et que des vêtements neutres pour passer inaperçue, surtout durant ses années d’école. À l’Institut, elle se contentait de porter l’uniforme réglementaire, sauf pour un épais chandail durant les jours plus frisquets.

Lorsqu’elle a eu l’accord de partir étudier la médecine et la psychologie, Jimin Lee a suivi les conseils beauté d’une camarade de classe et elle a laissé ses cheveux pousser. Et devant la mode des lentilles de couleurs, il lui arrive d’en porter des bleus, des verts ou des bruns clairs selon son humeur du moment. D’autant plus qu’avec les gènes coréens de sa mère, ses yeux paraissent presque noirs. N’ayant plus besoin de porter un uniforme, et surtout maintenant qu’elle contrôle mieux ses émotions et sa pathologie, elle opte pour des vêtements qui mettent son corps plus en valeur. Soit des shorts et des gilets courts pour dévoiler ses longues jambes et son ventre plat.

Pour son retour à l’Institut en tant que médecin et psychologue, elle opte pour des vêtements pour classiques et professionnels. Soit tailleur-pantalon assortit sans aucune fioriture. Elle veut attirer le moins possible l’attention sur elle, si elle veut venir à bout de son plan.

Née d’un père québécois et d’une mère d’origine coréenne, Jimin Lee est une métisse. Pour faire honneur à la culture de sa mère, mais aussi pour sa passion de la musique pop de son pays, ils lui donnèrent le nom d’une chanteuse de Corée du Sud comme prénom, Lee Ji Min. Malheureusement, cette différence lui apporta le mépris des enfants de son âge. Mise à l’écart, elle n’a jamais eu de véritables amis. Au début de l’adolescence, le mépris se transforme en violence et elle commence à se persécuter par ses camarades. Certains vont jusqu’à lui faire croire qu’ils sont ses amis pour mieux la détruire par la suite.

En vivant constamment dans la peur d’aller à l’école, et de se faire une nouvelle fois frapper ou intimider, elle développe la capacité de les garder à distance. Sans pour autant brûler les autres ou d’en souffrir elle-même, sa peau devient brûlante. Un peu comme lorsqu’on a de la fièvre, mais quelques degrés au-dessus. Juste assez pour que ce ne soit pas normal et qu’on ait peur d’elle. Ou qu’on s’inquiète comme ses parents. Après un séjour à l’hôpital pour comprendre ce qu’il se passait, les médecins leur suggèrent de l’envoyer à l’Institut Espoir. Elle a tout juste quatorze ans lorsque ses parents choisissent de les écouter.

Duran les premières semaines, les médecins lui découvrent une autre pathologie. Loin de sa famille, elle se sent triste et mélancolique, et alors qu’elle répond aux questions du psychologue qui s’occupe de son bilan psychologique avant qu’elle soit prise en charge par un médecin, elle commence à répondre en vers, comme un poète. Peu importe à quel point elle essaie, elle n’arrive pas à parler normalement quand elle est triste ou mélancolique.

Ça ne fait qu’un mois qu’elle est à l’Institut, sans avoir de réelle opinion à ce moment-là, quand elle rencontre pour la première fois B11. Au départ, Jimin Lee tente de l’éviter, ayant peur qu’elle soit comme les autres enfants qu’elle a connu par le passé. Peut-être parce qu’elle ressemble à une brebis égarée, B11 revenait toujours et elle a fini par devenir sa première vraie amie. Alors que B11 insiste qu’on l’appelle par son matricule, Jimin lui demande de l’appeler par son prénom ou n’importe quel surnom, parce que le sien se termine par le chiffre quatre et que dans la culture de sa mère c’est un chiffre qui porte malheur. Elle demande aussi à son médecin attitré de le faire pour éviter d’apporter la mort sur elle. Et elle jure d’être sage et obéissante s’il le fait.

Bien qu’au fil des semaines l’Institut devient de plus en plus un enfer pour Jimin, en compagnie de B11 elle évite de révéler ses vrais sentiments envers cet endroit, sachant que son amie le vénère. Malgré leurs valeurs complètement opposées, Jimin Lee n’a pas envie de perdre l’amitié de la seule personne qui s’est montrée gentille envers elle.

Elle a quinze ans quand un médecin lui dit que le meilleur moyen de quitter cet endroit est soit de leur faire croire qu’on est guéri, soit de devenir l’un des leurs. Après une année à s’entraîner pour maîtriser ses émotions, Jimin Lee arrive à contrôler ses diverses pathologies et donner l’illusion qu’elle est guérie. Malheureusement, guérir est une autre raison de les garder à l’Institut. Son dernier espoir, leur faire croire qu’elle veut devenir médecin et inciter ses parents à la faire quitter cet endroit. Par chance, en comprenant qu’elle est redevenue normale, ils déclarent qu’ils n’ont plus besoin de payer pour qu’elle reste ici et elle quitte enfin cet endroit infernal.

Par contre, elle choisit tout de même d’étudier en médecine, avec des cours de psychologie, pour y retourner. Mais pas parce qu’elle aime l’endroit. Non, elle veut libérer tous ceux qui ne sont que des cobayes qu’on martyrise et torture. Elle veut voir cet endroit fermé et tous les psychopathes qui y travaillent derrière les barreaux. Voilà la mission qu’elle s’est donnée.

Et oui, j'en parle depuis un moment, je suis un peu bloqué avec Maya, alors je fais un DC plus élaboré dès le début. Et promis Lyse, je vais me tenir à ce que j'aurai écrit et je ne rajouterai plus à tout bout de champ quelque chose comme je l'ai un peu fait avec Maya ^^'

Institut Espoir