Aujourd'hui, j'étais levé plus tôt que d'habitude, c'est un jour spécial, celui où j'allais une bataille, ainsi que toutes les suivantes. Elle m'avait assez nargué, se pavanant l'air de rien, comme si elle était supérieure, je devais lui faire comprendre qu'elle n'est rien face à moi, le roi de cette institut, ce sera moi, elle appartiendra à La Camora et je ne tolérerais pas que cette fille s'oppose à moi, encore moins qu'elle embrigade d'autres idiots. Alors j'étais levé tôt, cinq minutes avant la fin du couvre-feu, je me faufilais dans les couloirs afin d'arriver devant sa chambre, attendant gentiment que l'heure sonne et c'est après quelque seconde que ce fut chose faite, j'attendais que le couloir se remplisse doucement et quand je vis la poignée de sa porte se baisser...
La porte s'ouvrit dans un grand fracas, la femme fut emporté par ma force et sans lui laisser le temps de rien faire, je lui mis un grand coup dans le bas-ventre, la projetant quelques mètres en arrière, refermant la porte derrière moi, tout c'était passé très vite, pour elle, pour les autres qui n'avaient vu qu'une porte s'ouvrir avant de se refermer. Mais pour moi... Ce fut comme une éternité... Attendre, le bon moment pour enfin prendre ma revanche, c'était fini les faux sourires, faire bonne figure, je l'avais assez fait à ces connards de supérieur, me prenant de haut à cause de mon âge, c'était la fin de cette frustration causée par le fait ne pas être le plus fort, j'ai gagné cette bataille, et je vais gagner toutes les autres en l'achevant une bonne fois pour toute.
Du moins, c'est ce que je me disais, mais sans le savoir, j'avais signé mon arrêt de mort, mon poing s'arrêta net, juste avant de toucher son visage pâle... Pourquoi je ne peux pas résoudre à finir cet éternel combat ? Pourquoi ne puis-je être pardonné de mes péché ? Pourquoi je ne peux pas être sauvé ? Je connais déjà les réponses à ces questions...
Cependant, elle n’allait pas accepter cette concurrence. Il n’y avait qu’un trône à la tête de l’Institut et de ses patients, et c’était le sien. En réponse à sa violence physique, elle avait fait profil bas le temps de se remettre, environ deux semaines, puis avait repris son jeu favori : narguer ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Elle ne le faisait pas au contact pour autant, elle tenait encore un peu à sa vie, surtout qu’il paraissait extrêmement sanguin, même pour un Italien, et Amalia était bien placée pour le savoir. Elle le savait surveillé par les médecins et le personnel et qu’il risquait la case zéro, donc en profitait allègrement, jouant avec les nerfs de l’Italien comme un chat avec une pelote de laine. Les yeux de l’autre finissaient par lancer des éclairs, quand elle lui répondait par un simple regard amusé, et ainsi avait duré son petit manège. Dont la facture n’allait pas tarder à tomber mais elle n’en savait rien.
Ainsi, quand le couvre-feu se leva, Amalia posa le pied au sol et s’étira longuement, à la manière d’un félin sortant de sa sieste. La pudeur était le moindre de ses soucis, surtout pour aller à la douche, si bien qu’elle troqua sa tenue d’Eve pour des sous-vêtements fins et noirs, faisant davantage ressortir sa pâleur. Naturellement, elle avait dédaigné son cache-œil. Avec un léger bâillement, elle attrapa sa serviette, sa trousse de toilette et ouvrit tout naturellement sa porte.
Rien n’aurait pu la préparer au coup qui lui coupa la respiration et au plaquage qui suivit, la projetant elle et son agresseur au sol de sa chambre, le battant de bois se refermant dans un bruit sourd. La brune reprit son souffle après quelques instants et ses paupières papillonnèrent sous le coup de la surprise. Le poing de Dante se trouvait à quelques millimètres de son visage, proche à un tel point qu’elle pourrait loucher dessus. Mais elle préféra relever son regard bicolore sur la personne en face d’elle et, voyant qu’il n’allait pas frapper une nouvelle fois, lui asséna un léger sourire en coin.
-Ciao Dante. Ti manco tanto per che venga nella mia camera ?
Il était temps d'oublier mes pensées et de revenir à la réalité. Mon poing c'était arrêté juste devant son crâne, tout ça à cause de mes pensées trop bonnes pour elle, montrant ma faiblesse et je devais rétablir l'ordre. Je commençais à rire, un rire cynique, moqueur, la regardant droit dans les yeux et alors que mes yeux marron étaient éclairés par le soleil déjà haut dans le ciel, cachant mes deux larmes bleus mais dévoilant mes cicatrices au grand jour, mettant ma fresque corporelle aux yeux de tous, je riais, la regardant dans les yeux, je lui riais au nez.
"En effet, t'en foutre plein la gueule me manquait pas mal, je t'ai laissé te moquer pendant plusieurs semaines, histoire de te faire prendre un peu plus de confiance en toi. Tout afin d'avoir une encore plus grande satisfaction à te faire redescendre"
Disais-je en la regardant, un sourire sur le visage, plaçant mon poings droit, celui qui c'était arrêté juste avant de toucher sa cible contre ma paume gauche afin de faire craquer mes phalanges une à une, faisant craqué mon cou simultanément.
"Tu vois... Tu fais la loi depuis longtemps ici, avec tes grands airs mais... C'est bien beau d'avoir un oeil qui a l'option "discothèque" inclut dedans mais... Tu vois, j'suis loin d'être con... On est tous des monstre dans cette institut de mes deux, certains plus que d'autre, alors t'imagine bien que... Maintenant que je sais ça..."
En même temps que je lui parlais, je lui arrachais son cache immonde, cachant sa vraie beauté, la fixant quoi qu'il arrive, en même temps que mes paroles suivantes, je lui mis la main sur cet oeil, forçant sur celui-ci, lui faisant le plus mal possible.
"Tu pensais que j'allais te laisser faire ta vie ? Tranquillement ? T'es connu ici, une chance pour moi, je sais ce que tu peux faire et tu as des faiblesses, des faiblesses que je n'ai pas, ou du moins, que je peux gérer alors que toi... Alors que toi !"
Mon poing se dirigea directement dans son visage, puis une seconde, puis une troisième, laissant le sang couler sur son visage, je mis mes paumes sur chacun de ses yeux, mes pouces sur son front, mes doigts sur sur les côtés de son crânes, pressant le plus possible.
"Tu étais la reine Amalia, maintenant tu n'es plus RIEN ! Je serai le roi de cette institut, mais en bon souverain que je suis, je te laisse un choix : Soit tu retournes auprès de tes désormais frères et sœurs tout en bas de la chaine alimentaire. Soit tu te tiens à carreaux et tu restes à mes côtés. Je te laisse le choix, à toi de choisir"
Je lâchais mon emprise sur elle, me relevant, regardant son visage bien amoché dans les yeux, l'air supérieur, car je l'étais.
-En effet, t'en foutre plein la gueule me manquait pas mal, je t'ai laissé te moquer pendant plusieurs semaines, histoire de te faire prendre un peu plus de confiance en toi. Tout afin d'avoir une encore plus grande satisfaction à te faire redescendre.
Ses yeux descendirent sur les doigts qui craquaient violemment face à elle, et dont le bruit résonna longuement dans ses oreilles. Amalia savait qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure, mais n'offrit pas la satisfaction à son adversaire de montrer ne serait-ce qu'une once de peur ou d'appréhension. Elle lui avait déjà tenu tête, elle avait survécu à Donatien, elle pouvait recommencer éternellement s'il le fallait.
-Tu vois... Tu fais la loi depuis longtemps ici, avec tes grands airs mais... C'est bien beau d'avoir un oeil qui a l'option "discothèque" inclut dedans mais... Tu vois, j'suis loin d'être con... On est tous des monstre dans cette institut de mes deux, certains plus que d'autre, alors t'imagine bien que... Maintenant que je sais ça...
Son cache-oeil vola à l'autre bout de la pièce et une main vint obscurcir son iris rubis, appuyant au fur et à mesure de la violence des mots, comme pour s'accorder en une mélodie destructrice, presque macabre. Aucune grimace ne vint altérer son visage de marbre, comme si cet oeil maudit n'était pas fait pour ressentir, seulement pour blesser autrui mais pas elle-même.
-Tu pensais que j'allais te laisser faire ta vie ? Tranquillement ? T'es connu ici, une chance pour moi, je sais ce que tu peux faire et tu as des faiblesses, des faiblesses que je n'ai pas, ou du moins, que je peux gérer alors que toi... Alors que toi !
Un coup, elle tourna la tête sous le choc. Le deuxième la fit fermer les yeux un instant. Elle grogna sourdement quand le poing vint s'écraser une troisième et dernière fois sur sa joue. Elle rouvrit ses paupières et fixa Dante d'un air mauvais. Elle ne crierait jamais, pas même sous une telle pression. Enfin, il se releva tandis qu'Amalia se redressait contre le mur blanc taché de rouge, sans le quitter du regard et soutenant son air supérieur avec une expression glaciale.
-Tu étais la reine Amalia, maintenant tu n'es plus RIEN ! Je serai le roi de cette institut, mais en bon souverain que je suis, je te laisse un choix : Soit tu retournes auprès de tes désormais frères et sœurs tout en bas de la chaine alimentaire. Soit tu te tiens à carreaux et tu restes à mes côtés. Je te laisse le choix, à toi de choisir.
S'appuyant au sol, l'italienne se releva à son tour, parfaitement droite, menton légèrement relevé. D'un geste, elle remit sa chevelure derrière son épaule et essuya princièrement le sang qui coulait de son arcade sourcilière. Ses plaies étaient moins importantes que la dernière fois, elle n'aurait que des bleus et peut-être quelque chose sur son oeil pendant deux jours.
-Avoir une information que tout le monde connaît, je ne vois pas ce qui te rend si puissant. Maintenant, si tu me laisses retourner auprès de ces... poussières, tu sais aussi bien que moi qu'il est facile de les manipuler et de les inciter à rejoindre une cause, surtout avec la peur qui elle, sera toujours présente.
D'une démarche féline, elle s'approcha de son ennemi et le toisa, avant de planter ses ongles dans son torse et son épaule gauche pour se rapprocher de son oreille. Elle savait qu'il ne ressentait pas la douleur, mais elle marquait son territoire. Dorénavant, il lui appartenait.
-Cependant ton égo est aussi surdimensionné que le mien, donc tu sais très bien que je ne ferai jamais partie de tes sujets, le trône est à moi mais j'accepte de le partager. Je ne peux pas faire tomber cet Institut seule.
'Tu vois Amalia... Tu as raison sur un point, nous avons deux égos sur dimensionnés, mais il y a quand même une différence, moi je peux car j'ai des raisons... Je suis plus fort que toi et si tu me tiens tête et bien..."
Marquant une pause dans mon discours, je pris le cou de la jeune femme entre ma main libre, serrant, attendant que l'air ne passe plus, malgré la sensation étrange qui envahissait mon bras droit, celui qui tenait son cou, rien ne m'empêcha de continuer à émettre de la pression sur celui-ci. Pour la première fois depuis si longtemps je ressentais de la "douleur", un fort picotement dans tout le bras, mais il était raide...Et je soutenais son regard, quoi qu'il arrivait, je ne la quittait pas des yeux, la douleur grandissais au fur et à mesure que l'air lui manquait, elle se débattait pendant que je savourais ma victoire, bientôt, son cerveau ne sera plus oxygéné et j'aurais gagné mais... C'était trop simple....
"Et bien je pourrais te tuer, d'un simple claquement doigt, ils me balanceraient au sous-sol, sans plus, ou peut-être qu'ils seraient plus gentils avec moi ? J'aurais mis fin aux jours d'une emmerdeuse sans nom ! Mais non, je ne vais pas te tuer, cela serait trop simple, jusqu'ici, je n'ai ^même pas utiliser mon adrénaline pour te mettre la misère, tu sais pourquoi ? Car je suis joueur, mais surtout bon prince"
Je lâchais alors mon emprise sur elle, la laissant tomber à cause du manque d'oxygène, m'accroupissant juste à côté de son visage.
"Soit, tu me sers en tant que... Disons... Princesse ? Bouffonne, au MIEUX ! Ou tu retournes tout en bas ? Qu'est-ce que tu choisis ? Tu ranges ta fierté et tu restes à peu près en haut ou tu décides de retomber ? Tu vois comme je suis gentil ? Je pourrais directement t'emmener en bas en te prenant par la main je ne le fais pas, tu pourras me remercier plus tard"
Disais-je en lui tapotant la tête. Au fond de moi, j'étais en colère. Comment elle pouvait oser me tenir tête, je pourrais lui briser la nuque, personne n'en aurait rien à foutre et pourtant je ne pouvais pas m'y résoudre, il y avait une espèce d'idée qui germait au fond de ma tête, je ne pouvais pas en finir si rapidement, comme si... Quelqu'un m'en empêchait, comme si je savais que dans le futur, quelque chose allait se passer entre nous... Alors, je restais là, à la fixer comme un idiot, baissant ma garde, vulnérable à la moindre attaque
-Et bien je pourrais te tuer, d'un simple claquement doigt, ils me balanceraient au sous-sol, sans plus, ou peut-être qu'ils seraient plus gentils avec moi ? J'aurais mis fin aux jours d'une emmerdeuse sans nom ! Mais non, je ne vais pas te tuer, cela serait trop simple, jusqu'ici, je n'ai même pas utilisé mon adrénaline pour te mettre la misère, tu sais pourquoi ? Car je suis joueur, mais surtout bon prince.
Elle ne perdrait pas son précieux oxygène à se débattre inutilement mais elle ne put empêcher son pied d'atterrir dans son bas-ventre, par réflexe. Il ne ressentait pas la douleur, cela ne servait à rien, même s'il la lâcha tout de même, certainement pas à cause de ça. Amalia se laissa tomber au sol, sans pour autant s'affaler comme une poupée de chiffon car elle avait eu une petite réserve d'air, mais s'assit simplement contre le mur, massant son cou endolori.
-Soit, tu me sers en tant que... Disons... Princesse ? Bouffonne, au MIEUX ! Ou tu retournes tout en bas ? Qu'est-ce que tu choisis ? Tu ranges ta fierté et tu restes à peu près en haut ou tu décides de retomber ? Tu vois comme je suis gentil ? Je pourrais directement t'emmener en bas en te prenant par la main je ne le fais pas, tu pourras me remercier plus tard.
Il lui avait tapoté la tête. Il avait osé toucher ses cheveux, son bien le plus précieux après son oeil. Elle vit rouge. Un air mauvais s'installa sur son visage quand il baissa sa garde et qu'elle s'en aperçut. Elle était proche de sa table de chevet et, d'un geste de la main, elle tira sèchement sur le fil électrique de son poste radio, le faisant tomber avec fracas sur la tête de Dante, qui s'était accroupi. Dans un élan de fureur, elle bascula et s'assit à califourchon sur son torse, se servant du câble pour enserrer la gorge de l'autre et n'hésitant pas à serrer sa prise.
-Tu n'as pas compris. Je me fous de mourir si ça me permet de ne plus voir cet Institut de merde, je me fous de mourir si je conserve ma place jusqu'au bout. Après tout, ça te permettra de me la prendre sans partager non? J'ai dit, seulement en tant que reine, quite à être légèrement en-dessous de toi si ça peut satisfaire ton égo de merde. C'est comme aux échecs, je préfère ne pas être la pièce la plus importante mais la plus utile, comme la reine, plutôt que le roi, qui ne peut rien faire seul, pas même se protéger. Si tu veux tant ce rang sans partager, c'est que tu ne sers à rien, à part mettre fin au jeu. Pour quelqu'un qui est joueur, c'est assez ironique non?
Sans lui laisser le temps de répondre ni de réagir, Amalia relâcha son emprise et s'installa sur son lit, jambes et bras croisés. Elle, elle n'irait pas jusqu'à se salir les mains pour une vulgaire broutille, quelque soit la valeur de l'adversaire, simplement car elle n'avait pas envie de terminer chez les zéros. Même si sa liberté était déjà réduite, elle ne voulait absolument pas qu'elle le soit davantage et encore moins à cause d'une personne incapable de faire des compromis.
-Soit tu me laisses être reine à tes côtés, soit tu me tues et tu termines en zéro, avec encore moins d'alliés potentiels tant ils sont inutiles à l'asile.
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