contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Eizenija ; Solveig
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bébé modo

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 22 Sep - 2:40
Nevrabriel restait devant la porte du cabinet de la secrétaire du docteur Barrabil, sa main posée sur le bois. Mais le bois était froid. Aucune chaleur ne se dégageait de l’intérieur, aucun bruit, aucune odeur. La pièce était vide. Vide …
Astrid était partie, il le savait, il l’avait vu partir. Il avait vu sa silhouette monter sur ca bateau avec ses affaires. Il avait su ses cheveux flottant au vent disparaitre dans l’horizon. Ils s’étaient regardés mais elle était partie quand même …

Astrid …

_Qu’est-ce que tu fais là ?

Nevrabriel se tourna doucement, le regard absent, vers la personne qui venait de lui parler. C’était un surveillant. Depuis sa mission nocturne où il voulut faire une carte de l’île, le jeune homme était tenu à l’œil par les gardes. Autrefois on le laissait aller et venir dans le bâtiment malgré son interdiction, parce qu’on savait qu’il était le patient de Donatien Elpida et qu’il était complètement inoffensif, mais cette nuit là, il était bien trop suspect pour le rester.

Nevrabriel ne répondait pas, ses yeux ternes étaient cernés, ses joues étaient creuses et ses cheveux d’un roux flamboyant étaient devenus  presque brun. Sa silhouette avait un aspect squelettique, on se demandait comment il faisait pour tenir encore debout, son uniforme était devenu trop grand pour lui et on voyait bien qu’il n’avait que la peau sur les os. Il n’était que l’ombre de lui-même. Même son regard semblait vide de toute présence. Une brise pourrait le l’emporter, une main pourrait le broyer, un murmure pourrait le briser.
Comment tenait-il encore debout ?

_Gamin, on te la déjà dit plusieurs fois, mademoiselle Lavoir a démissionné, elle n’est plus ici, son bureau est vide. Tu comprends ? Sors d’ici, les patients ne sont pas censés être là et tu t’es déjà suffisamment fait remarquer ces derniers temps.


Nevrabriel regarda un instant le surveillant, sans répondre, sans même le regarder il l’avait écoutait mais son regard était ailleurs, essayant de voir la personne qui hantait son cœur meurtri. Il se retourna vers la porte et posa son front dessus.

Astrid …

Astrid … J’ai besoin de toi … Reviens moi, je t’en prie … Je veux juste … Juste …

Le surveillant posa sa main sur l’épaule du jeune homme

_Aller, va t’en.

Nevrabriel émit un soupire. Un soupire froid et lourd comme si son âme s’échappait de ce soupire. Un soupire qui ne traversa pas la porte, malheureusement. Le vois resta froid et silencieux. Astrid n’ouvrirait pas cette porte, plus jamais …
L’écossais se redressa et s’en retira du bâtiment sans se retourner. Sa démarche était lente et abattu, tout comme le reste de son être.
Il se souvenait qu’elle ouvrait toujours avant même qu’il ne frappe à la porte, avec son sourire si envoutant. Elle avait apprit à reconnaitre le bruit de ses pas comme il avait apprit à reconnaitre les siens. Son bureau était imprégné de son parfum floral et avait sa chaleur, son calme. Il était toujours méticuleusement rangé mais avait une beauté et une lumière qu’il ne trouvait nul par ailleurs.
Mais elle n’était plus là. Ce bureau n’était plus le sien.

_Elle est partie ...

*Je te l’avais dis Nev. Il n'y a que sur nous que tu puisses compter. Ils partent tous un jour, mais nous on sera toujours là.*

Peut-être mais …

Mais …

Mais je l'aime

Oui.
Il aimait sa présence. Il l’aimait en silence. Il l’aimait en secret. Il l’aimait simplement.
Simplement aimait ses cheveux brillants comme de l'argent. Aimait ses yeux aux couleurs du printemps. Aimait sa peau laiteuse dont les joues prennent parfois les teintes du crépuscule. Son nez qui courbait son visage. Ses cils qui papillonnaient lorsqu'elle était ailleurs. Il aimait ses mains fines et délicates, plus froide que les siennes. Il aimait ses jambes qu'elle croisait lorsqu'elle s'asseyait, ses cuisses où il avait déjà reposé sa tête. Il aimait ses hanches marquées par sa maturité, ses clavicules qui ressortaient lorsqu'elle n'avait pas de veste. Son cou si fin dont la nuque délicate était visible lorsque le vent soulevait son éternelle queue de cheval. Il aimait la finesse de son dos, sa poitrine où résidait son cœur. Et plus que ce corps, il aimait l'âme qui le possédait, une belle âme attentionnée et lumineuse. Il aimait la douceur de sa voix, les expressions de son visage lorsqu'elle était heureuse, gênée, étonnée, inquiète, et tant d'autres qu'il n'avait pas encore découvert. Il aimait sa démarche gracieuse, élégante et droite, le son de ses talons contre le sol. Il aimait ses maladresses, ses rires, ses paroles bienveillantes à son égard. Il aimait sa façon de faire tourner ses cheveux autour de ses doigts. Il aimait son écriture et ses écrits.
S'il avait pu, il l’aurait gardé éternellement dans ses bras, jusqu'à ce que son âme s'arrête de se consumer pour elle.

Mais il brulait et brulerait encore longtemps d’amour pour elle.

Il le savait, il ne l’a su que plus tard lorsqu’il avait cru l’avoir perdu après la Grande Sanction, il l’a su à ce moment où il croyait qu’elle lui en voulait, qu’elle ne voudrait plus le revoir, et il a su qu’il l’avait toujours aimé, elle, ses manies, ses défauts, ses qualités, ce qu’elle était au fond de son être.
Il l’a aimé depuis ce jour près du lac où elle avait vingt minutes à lui offrir, où elle lui avait promis qu’une trace de lui suivrait ses pas. Il l’a aimé davantage lorsqu’elle lui a offert ce carnet qu’elle avait fait elle-même. Puis il a cru la perdre, mais c’était sans toute pour mieux la retrouver, pour l’aimer plus encore, pour comprendre qu’elle était une grande part de sa vie, qu’elle faisait partie de ce qui le faisait avancer chaque jour. Avec elle, il aurait pu guérir. Il voulait guérir !
Il aurait aimé guérir et partir avec elle, devenir astrophysicien et écrire des symphonies pour elle, rien que pour elle. Il voulait chanter pour elle, il aurait tout fait pour elle. Il aurait aimé vivre avec elle, l’aimer plus encore, il aurait aimé la rendre heureuse et être heureux, avec elle.
Alors pourquoi … ?

Nevrabriel arriva dans la salle de musique, il se mit au centre de la pièce et regarda le piano où il avait partagé de merveilleux moment avec la femme qui faisait battre son cœur. Il pouvait presque sentir ses doigts entrelacés avec les siens, son dos contre son torse. Il pouvait presque sentir son parfum, son visage prêt du sien. Il pouvait presque la voir … dans ses souvenirs.

Pourquoi est-ce que tu es parti ?

Pourquoi est-ce que tu m’as abandonné ? Tu avais promis de tout faire pour les sauver …


Tu avais promis … de rester …


TU AVAIS PROMIS !!!


Le jeune homme se mis à hurler de tout ses poumons, comme s’il était à l’agonie. Il avait si mal … ça lui brulait de l’intérieur. C’était affreux. Il n’avait jamais eu aussi mal à en hurler. Il aurait voulu s’arracher le cœur tellement il souffrait. Il ne l’a reverrais jamais, il le savait, jamais il ne retrouverait ce visage qu’il aimait tant, cette voix, ce sourire, ces cheveux …

Reviens … Je t’aime …

Nevrabriel tomba à terre, les poings serrés, son visage se noya de larme.
Il ne la reverrait jamais. Elle l’avait abandonné. Finalement, il n’était rien pour elle. Ce n’était pas réciproque. Ça n’a jamais été ainsi.
Il pleurait tellement qu’il n’arrivait même plus à respirer. Il toussait en essayant de reprendre sa respiration, le front vers le sol alors que ses larmes ne cessaient de couler.

Il avait tout perdu.
Tout.
Son frère, sa sœur, Anna, Loreleï, sa grand-mère. Lucy préférait cet ordure à lui, Donatien était un monstre, ses amis avaient cessé de sourire. Il n’était utile à personne et il ne reverrait plus jamais Astrid.
Il n’avait plus rien, plus personne.

Le corps de Nevrabriel tomba sur le coté, mis ses mains sur son crane, ses paumes cachant ses yeux lors qu’il continuait à pleurer sa souffrance. Comment pouvait-on avoir si mal ? Comment pouvait-on avoir le cœur aussi meurtri ? Comment pouvait-on pleurer à s’en étouffer ? Comment pouvait-on être si malheureux ?
S’en était trop, c’était trop dur, trop douloureux. Trop. Trop ! TROP !

*Nev … Ne soit pas triste … Nous sommes là nous …*

Le jeune homme retira sa paume d’un de ses yeux rouge de larmes, il voyait flou à cause de cela mais pu distinguer plusieurs silhouettes qu’il chérissait et qui l’avaient accompagné durant plusieurs mois maintenant.
Oui, elles étaient là, mais elles n’étaient pas réelle … Astrid était réelle. Elle était faite de chair et d’os. Elle était … Certainement la personne qu’il avait le plus aimé dans sa vie …

*Mais elle n’est pas là. Nous, nous le sommes …*

Oui … D’une certaine façon … ça a toujours été ainsi. Il avait vu les gens venir et partir pendant cinq ans. Il savait que lui ne partirait jamais. Comment avait-il pu espérer un avenir ? Comment avait-il pu avoir la prétention d’aimer une personne qui ne pourrait jamais l’aimer ? Comment avait-il pu croire en tout ça ?

_Je veux … rester avec vous …

Je veux rester avec vous. Je ne veux plus être seul. Je veux qu’on m’aime. Je veux …

Je veux mourir.
Nevrabriel
Image : Un monde sans toi n’en vaut pas la peine … [SOLO] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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